• Angel, le vampire avec une âme, est une création de Joss Whedon à qui l'on doit déja la série Buffy contre les vampires. En fait, la série Angel, initiée en 1999 est ce que l'on appelle une série spin-off de cette dernière série, c'est un dire une série dérivée qui vient en enrichir la mythologie.

    Angel, le prototype du beau vengeur ténébreux et torturé, quitte Sunnydale et la série Buffy à la fin de la saison 3 de cette dernière après s'être rendu compte qu'il risquait de perdre son âme et de redevenir une bête si il continuait à entretenir une liaison avec la Tueuse de vampire. Encore une variation sur le thème éternel des amants maudits !

    Angel a plus de 200 ans. Il a été transformé en vampire par Darla au fond d'une ruelle, après une énième beuverie, au milieu du XVIIIème siècle. Ensemble, le couple de vampires va semer la terreur en Europe. D'ailleurs la saison 2 de la série propose des flash-backs nombreux sur cette période. Mais Angel fait l'erreur de s'en prendre à une jeune gitane et se voit affublé d'une malédiction par les gens du voyage : il aura désormais une âme et devra vivre avec le fardeau sur la conscience des horreurs qu'il a commises !

    Dans la saison 1 de la série Angel, le vampire arrive à Los Angeles, la cité des Anges, et monte une agence de détective avec Cordélia et Doyle. Angel est interprété par David Boréanaz (qui fera ensuite la série Bones) et Cordélia par Charisma Carpenter. Doyle meurt au milieu de cette saison et est remplacé par l'Observateur déchu Wesley Windham-Pryce.

    La série est beaucoup plus noire que sa série-mère, plus adulte aussi. Tandis que Buffy tissait des métaphores sur les affres du passage de l'adolescence à l'âge adulte, Angel s'attarde davantage sur des problématiques urbaines : solitude, anonymat des grandes métropoles, corruption, quête de la gloire passagère...

    angel saison 2La saison 2 - qui fait l'objet de ce billet - voit l'agence d'Angel - équipe à laquelle s'est maintenant joint l'afro-américain et chef de gang Charles Gunn et le patron du karaoké Caritas Lorne - s'installer à l'Hôtel désaffecté Hypérion !

    Cette saison marque le retour de la vampire Darla, ressuscitée par les méchants du cabinet d'avocats Wolfram & Hart, à la fin de la saison 1 et dont on s'aperçoit vite qu'elle est redevenue humaine. Très vite, Darla va être tourmentée tout comme Angel par son passé. Le justicier ténébreux va tout faire pour la sauver car celle-ci est atteinte d'une maladie mortelle -une leucémie si je me souviens bien - et va finalement redevenir une vampire sanguinaire !

    Dans cette saison, Angel manque de basculer à nouveau du côté obscur. Il limoge ses associés. Mais il aura bien vite une révélation et tout rentrera dans l'ordre.

    A noter que la fin de la saison développe une intrigue sur quatre épisodes dans le monde parallèle de Pyléa d'où est originaire Lorne et introduit le personnage de la jeune physicienne Winnifred - abrégé en Fred - qui sera au centre d'un triangle amoureux dans la saison 3. Le cadre de Pyléa a permis de tourner ailleurs que dans le milieu urbain et nocturne, à la campagne (en effet, là-bas, Angel le vampire ne craint plus la lumière du jour car les règles métaphysiques y sont différentes). On peut regretter toutefois l'aspect carton-pâte des décors qui n'est pas sans rappeler les films d'Errol Flynn ou un Ivanhoé avec un budget de série-télé !

    Une bonne saison... Meilleur que la saison 1. On en apprend davantage sur le passé d'Angel et les rapports entre les personnages s'approfondissent. La série garde un côté sombre qu'elle associe à un côté fun - ironique - avec son lot de démons aux noms et aux mœurs improbables tous plus folkloriques les uns que les autres : vampires, démons et avocats diaboliques...

    A bientôt !

    COMPTE A REBOURS : 8


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  • Vinland Saga est une série qui remporte un vif succès au Japon, un manga historique, oeuvre de Makoto Yukimuta, débutée en 2008 et dont la traduction française chez l'éditeur Kurokawa compte à ce jour 8 tomes (le 9ème sort très bientôt).

    Pour ma part, je n'ai lu à ce jour que le premier tome. Je ne m'y connais pas trop en manga, étant resté à Dragonballet Saint Seiya, néanmoins j'ai été ravi de cette lecture et fait de ce pas emprunter les tomes 2 et suivants à ma bibliothèque municipale qui a fait là un très bon investissement !

    L'intrigue se passe au XIème siècle après JC et relate l'invasion de l'Angleterre par les Vikings, les Normanni.

    De fait, dans ce premier tome, il y a plusieurs intrigues et des récits cadres ainsi que des flash-backs? Ce premier volume pose les intrigues et laisse des questions en suspens.

    vinland saga 1 centreLe héros est le jeune Thorfinn. Il est un jeune guerrier au service d'Askelaad et doit encore faire ses preuves. Il en aura l'occasion au cours du siège d'un bastion franc près du Rhône. Les Normanni s'allient en effet à un seigneur franc contre un autre seigneur local et partent avec le butin de la place-forte se doutant pertinament que leur "commanditaire" se retournera contre eux après la victoire.

    Une fois qu'il a prouvé sa valeur, Thorfinn défie Askelaad en duel suivant les coutumes norroises car ce dernier a assassiné son père -le père de Thorfinn - jadis en usant de traitrise. Askelaad garde Thorfinn à son service car il sait que le jeune homme a un trop grand sens de l'honneur pour se venger à la déloyal et comme cela il le tient à l'oeil.

    Malheureusement, Thorfinn ne parvient pas, à ce stade, à accomplir son dessein.

    Thors, le père de Thorfinn, était un guerrier droit et redoutable, surnommé le "troll" qui a pourtant jadis déserté lorsqu'il a eu des enfants pour devenir fermier. Mais une guerre se prépare contre les Anglais - Vinland Saga relate l'invasion de l'Angleterre - et Thors ne pourra se désister. C'est lors de ces préparatifs qu'il sera assassiné par Askelaad dans des circonstances qui seront narrées plus tard.

    Au cours du flashback qui narre la vie de Thors et sa mobilisation, on découvre aussi le personnage de Leif qui raconte sa découverte du Vinland, une terre situé au bout du monde à l'ouest avec des habitants étranges portant plumes et calumets !

    Bref un bon manga qui repose sur des bases historiques. Y figure tout un vocabulaire viking, expliqué au moyen de notes de bas de pages. Le dessin est soigné, vif et précis. On a envie de lire la suite !

    A bientôt !

    ... Ah oui, j'oubliais ! Je voulais lancer un COMPTE A REBOURS : 9


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  • Voici un livre que j'ai failli classer dans la catégorie "Coups de cœur". Mais comme je suis assez bon public en littérature, je me suis dit qu'il fallait que j'élève mes critères d'exigence et Ce livre va vous sauver la vie est certes un roman, frais, plaisant, optimiste et agréable à lire mais il y manque un petit quelque chose pour vraiment m'enthousiasmer !

    AM%20Homes%20BW%20webAmy M. Homes collabore à Vanity Fair et a publié fictions et essais dans The New Yorker, Granta, Harper's, MacSweeney, Artforum  et The New York Time. Le roman qui fait l'objet de ce billet est son premier roman post 11 septembre.

    C'est pour cette raison qu'elle s'est attachée à dépeindre une certaine Amérique qui se pose des questions. Le cadre est Los Angeles, une ville où tout peut arriver.

    Le livre pose une quantité impressionnante de personnages qui gravitent autour de Richard Novak. C'est un roman qui interroge sur les gens et la façon dont les rapports humains se tissent entre eux. Il me sera impossible de citer dans ce billet tous les personnages qui figurent dans ce livre. Je vais pourtant essayer de vous en présenter très sommairement un certain nombre.

    Au début du roman, dont l'intrigue s'étale sur un été, Richard Novak est une sorte de reclus, qui vit dans les hauteurs de Los Angeles, à la vie bien réglée entre les repas de sa diététicienne et le suivi des cours de ses actions via internet. Deux évènements vont venir chambouler ce train-train morne : d'une part, il va avoir une douleur à la poitrine, d'autre part, un trou va se creuser sous sa maison.

    Dès lors, Richard sera amené à sortir de chez lui et les rencontres vont se9782742777662 succéder : Anhil, le vendeur de donuts, Cynthia, la mère de famille qui étouffe dans son existence, le docteur Lusardi qui s'avérera être un usurpateur, Nic, le voisin qui est en fait une célébrité littéraire retirée, Sylvia, la diététicienne, Sydney la professeur de gyrotonique avec qui Richard entretiendra une brève aventure, Malibu, le chien errant recueilli sur la plage... Autour de Richard gravitent donc ces personnages et d'autres et autour de ces personnages tournent encore d'autres individus : la famille d'Anhil, celle de Cynthia...

    Richard Novak, longtemps reclus, va pourtant lier des rapports authentiques et désintéressés avec ces gens mais son vrai défi sera de renouer avec son fils, Ben, un post adolescent qu'il a abandonné des années plus tôt lorsqu'il (Richard) a quitté  New-York et le domicile familial.

    Il y a aussi de la psychologie dans ce roman, même si l'adage veut qu'il ne s'agisse que de héros de papier. Pourtant, dans ce domaine, A. M. Homes fait preuve de pas mal de subtilité !

    Un livre que je vous recommande car c'est une lecture plutôt réconfortante en cette époque d'individualisme forcené. Comme le dit le titre, ce livre va vous sauver la vie !

    A bientôt !


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  • J'ai lu il y a peu une BD signée Hugo Pratt, datant de 1994 (une de ses dernières BD donc) et ayant pour sujet Saint-Exupéry et comme titre "Le Dernier Vol".

    Je me propose ici de revenir sur la vie de cet écrivain (Saint-Exupéry, pas Hugo Pratt!) surtout connu pour Le Petit Prince, disparu mystérieusement lors d'un vol au dessus de la Méditerranée le 31 juillet 1944.

    Par ailleurs, je signale que j'ai déja fait un billet sur Vol de nuit.

    Pour rédiger ce billet, je me base sur la préface de Frédéric d'Agay, dans la BD sus-citée.

    La magie du Petit Prince s'ancre dans le monde de l'enfance et celle d'Antoine de Saint-Exupéry fut très heureuse : "féerie et facétie des jeux, douceur de l'amour maternel". Le souvenir de la mère et la maison familiale comta énormément pour l'écrivain-aviateur : il est l'enfant blond, le prince-héritier d'une jeune veuve, Marie de Fonscolombe, comtesse de Saint-Exupéry, qui occupe Saint-Maurice avec ses cinq enfants. Elle a hérité de sa famille provincale des dispositions artistiques héréditaires qui en font un peintre et un poète, grande sensibilité à la nature et ouverture aux autres.

    A Saint-Maurice, Antoine vit dans les jeux. Parfois, il échappe au parc et c'est ainsi qu'il passera son baptême de l'air sur l'aérodrome d'Ambérieu sur un Berthaud-Wroblewski, piloté par le jeune Gabriel Wroblewski, à la fin du mois de juillet 1912, malgré l'interdiction formelle de sa mère.

    Antoine, "Tonio", ira chez les Jésuites de Sainte-Croix du Mans, puis chez les Jésuites de Notre-Dame-de-Mongré puis chez les Marianistes de la Villa Saint-Jean à Fribourg en Suisse. Tout cela de 1909 à 1917. Il se montre un élève indocile et peu appliqué. Durant la Première Guerre Mondiale, il écrit des poèmes contre le Kaiser.

    Après avoir passé deux "bachots", il intègre à Paris, à la rentrée 1917, l'Ecole Bossuet pour préparer Navale et Centrale mais échoue à ces deux concours et s'inscrit comme auditeur libre aux Beaux-Arts pour devenir architecte.

    En 1921, il effectue son service militaire au 2ème Régiment d'Aviation de Chasse de Strasbourg et apprend à piloter avec Robert Aeby, pilote de la Compagnie transaérienne de l'Est, sur Farman F-40 le 18 juin 1921, puis sur Sopwith-F-CTEE le 9 juillet de la même année.

    Il passe son brevet de pilote militaire en juillet 1921 à Rabat au 3ème Régiment d'aviation. C'est là qu'il découvre le Maroc et ses déserts. Mais il doit bientôt retourner à Paris pour terminer son service militaire.

    De 1923 à 1927, ce sont les heures les plus tristes de sa vie : fiancailles brisées avec Louise de Vilmorin, emplois administratifs et commerciaux éloignés de ses désirs et de ses besoins...

    En 1926, il publie sa première nouvelle, L'Aviateur,dans une revue littéraire Le Navire d'Argent. Il passe un brevet de pilote de transport public lui permettant de travailler à la compagnie Latécoère à Toulouse, qui assure le transport du courrier entre Toulouse et Saint-Louis-du-Sénégal. Avec Mermoz, Guillaumet, ils font escales en Espagne, au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal avec les risques que le métier comporte.

    La création de cette ligne fera 40 morts et est comme une petite conquête coloniale.

    En 1928, Saint-Exupéry est nommé Chef d'Aéroplace à Cap-Juby au Rio de Oro, sahara espagnol. Là, il parvient à s'entendre avec les tribus maures les plus hostiles et avec le gouverneur espagnol. Peu à peu, Saint-Exupéry est séduit par le désert et ses étranges lois. De là naitront Le Petit Prince et Citadelle.

    A la fin du mois de novembre 1928, Saint-Exupéry rentre en France avec un manuscrit, ce sera Courrier Sud,édité par Gallimard en juillet 1929. En octobre 1929, il est nommé directeur de l'exploitation de l'Aéropostale Argentina et s'embarque pour Buenos Aires : premières lignes vers la Patagonie et le Brésil, survol de la Cordillère des Andes...

    saint exupery-f7da4A trente ans, il est fait chevalier de la légion d'honneur et participe au sauvetage de Guillaumet sur la Cordillère des Andes. Il fera le récit de ce sauvetage dans Terre des hommes.

    A la fin de l'été 1930, il rencontre la jolie veuve Consuleo Gomez-Carillo et leur histoire d'amour commence dans un avion ! Elle évolue dans le milieu du peintre van Dongen et des surréalistes à Paris. Il l'épousera en France en avril 1931 mais la vie commune sera souvent difficile en raison de l’extrême fantaisie de l'épousée.

    Saint-Exupéry écrit ensuite Vol de nuit, sur les responsabilité d'un directeur d'aviation vis-à-vis de ses pilotes, un second manuscrit qui enthousiasme andré Gide. Le livre obtient le Prix Fémina en décembre 1931, Hollywood achète les droits et en 1932 sort "Night Fligt" avec Clark Gable.

    Par la suite, Saint-Exupéry redevient pilote de l'Aéropostale (Casablanca, Port-Etienne puis les hydravions Marseille-Alger) puis pilote d'essai chez Latécoère. Il entre ensuite au service de la propagande chez Air France en 1934. Le monde aéronautique connait alors des difficultés que Saint-Exupéry vit très mal ! Il va quitter la compagnie ce qui entraine pour lui de grosses difficultés financières. Il se met alors à écrire des articles pour réhabiliter l'aviation française et un scénario de film. Il effectue également un cycle de conférences.

    Puis il tente de battre le record de vol Paris-Saîgon mais son avion s'écrase. Il s'en tire miraculeusement avec son mécanicien et sont sauvés par un Bédouin. Par la suite, il fait du journalisme, en 1936, pour L'intransigeant.

    En février 1938, il prépare un nouveau raid vers la Terre de Feu et se redn à New-York d'où il s'envole. Nouvelle accident au Guatémala qui le laisse amer.

    André Gide lui suggère alors de rassembler ses articles de journaliste dans un recueil : ce sera Terre des hommes, qui obtiendra le Grand Prix de l'Académie Francaise en décembre 1939. Parallèlement, la popularité de l'écrivain-pilote est très grande aux Etats-Unis. C'est de retour après une tournée triomphale aux USA que Saint-Exupéry est mobilisé.

    Après la défaite de l'Europe face aux nazis, Saint-Exupéry s'empare d'un Farman et débarque à Alger le 20 juin 1940. Il ne rejoins pas De Gaulle (car le pilote pense quie le pays devrait rester un et uni).

    Au cours de l'été 1940 , il s'embarque de Lisbonne sur le siboney avec le cinéaste Renoir et débarque à New-York le 30 décembre 1940.

    On  lui reproche alors de ne pas militer pour De Gaulle et les attaques contre lui sont violentes notamment d'André Breton. Saint-Exupéry en est vivement affecté. Il donne des articles, des conférences, rencontre des hommes influents du Parlement, du Gouvernement ou de l'Armée Américaine, afin de pousser les États-Unis à entrer en guerre. Il travaille sans relâche à Pilote de guerre. Il se met aussi à écrire le Petit Prince et Citadelle.

    Mais Saint-Exupéry se sent usé et pressé. En mai 1943, le Général Giraud lui confie une mission confidentielle au Maroc afin de déterminer ceux qui sont pour De Gaulle et ceux qui sont en sa faveur dans l'Armée Française. Il arrive radieux à Oujda ou l'armée américaine a installe une base d'entrainement des pilotes sur le nouvel appareil, le Lightning P 38 de Lockheed.

    Décu par le Général Giraud, lassé des injures des gaullistes, Saint-Exupéry regagne Alger après un entrainement plus difficile que prévu. Il demande à Robert D. Murphy, envoyé particulier du président Roosevelt à participer aux missions de guerre avec la groupe 2/33. Le 21 juillet 1943, il effectue sa pemière mission mais le 2 août, il est mis en réserve de commandement. Il est certes agé mais est surtout mis sur la touche par certains Français hostiles. Il en souffre beaucoup.

    Il réintègre l'escadrille du 2/33 en Sardaigne en mai 1944 grâce a des interventions auprès du haut commandement américain.. Malgré ses ennuis physiques, il pilote "comme un jeune homme", très heureux. Il reprend ses missions au sud de la France.

    Le 17 juillet, le 2/33 s'installe à Borgo, en Corse.

    C'est le 31 juillet 1944 qu'il disparaitra au cours d'une mission; Plusieurs hypothèses, les plus logiques comme les pires ont été formulées à propos de cette disparition. Or on a tout lieu de croire qu'il est tombé en Méditerranée, au large des côtes provençales, après une attaque de la chasse allemande.

    Quoiqu'il en soit, il nous laisse un témoignage extraordinaires des premiers temps de l'aviation ou les vertus des hommes sont souvent poussées au bout et un monument de la littérature enfantine qu'il est inutile de nommer.

    Je dédie ce billet à mon oncle Hervé qui nous a quitté.

    A bientôt !


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  • On peut grosso modo situer la période que l'on qualifie d'âge d'or des comics des années 30 aux années 50. Cette ère débuterait soit en 1935 (premiers comics proposant des bandes-dessinées originales et non la reprise des strips parus dans la presse), soit en 1938 (première apparition de Superman dans Action Comics #1) et elle se terminerait en 1954 avec la création du Comics Code Authority suite aux manœuvres du psychiatre Fredric Wertham.

    nlc002250-v61En 1933, dans les pages d'un obscur fanzine, Science Fiction n°3, deux amis d'enfance, Jerry Siegel et Joe Schuster créent Superman qui est à l'origine un savant fou voulant dominer le monde grâce à une armée de surhommes. Mais cette version ne rencontre aucun succès et la formule est plusieurs fois remaniée jusqu'à obtenir le super-héros gentil au collant rouge et bleu et au S emblématique sur la poitrine que nous connaissons. C'est ce Superman là qui séduira le patron de Detective Comics, qui souhaite lancer un nouveau magazine. Pour la petite histoire, beaucoup de spécialistes de la BD estiment que Superman a un précurseur en la personne de Popeye !

    C'est dans le numéro 27 de Detective Comics qu'apparait en 1939, le Man-Bat, très vite appelé The Batman crée par Bob Kane et Bill Finger.

    Deux firmes vont émerger à cette époque : DC Comics qui lance donc Superman, Batman mais aussi Wonderwoman, Flash ou encore Green Lantern mais aussi Timely Comics, l'ancêtre de Marvel, qui publie pour sa part, la Torche Humaine (qui est un androide à ne pas confondre avec Johnny Storm des 4 Fantastiques, création bien plus tardive, en novembre 1961 de Stan Lee et Jack Kirby), Namor The Submariner et Captain America.

    Le plus célèbre de ces héros à l'époque est Captain Marvel (avec son "shazam") tombé totalement dans l'oubli aujourd'hui (et là encore à ne pas confondre avec le Captain Marvel de Marvel, guerrier Kree).

    La Seconde Guerre Mondiale va modifier en profondeur le climat de ces comics qui sont alors peu à peu utilisés comme moyen de propagande, Superman et Captain America vont alors botter les fesses aux nazis. L'armée américaine devient le plus gros acheteur de comics. En avril 1942, la marine américaine inclut même les fascicules de Superman dans la liste de ses fournitures prioritaires.

    Mais l'industrie des comics va être freinée dans le même temps, certains auteurs sont mobilisés et le papier est rationné.

    Il faut également signaler l'existence d'autres genres de comics. Ainsi les funny animals de Disney (Mickey Mouse , Donald Duck et autres animaux anthropomorphes) connaissent un vif succès, de même que Archie, les histoires d'un adolescent obnubilé par les filles !

    Mais avec la fin de la guerre, le public va se désintéresser progressivement des super-héros qui lui rappellent alors le temps du conflit. En fait, il faudra attendre 1961 et les créations de Stan "The Man" Lee pour assister à la renaissance du genre superhéroique !


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  • Voici une petite brochure - à peine 30 pages - qui est au coeur d'un battage médiatique et littéraire ! S'agit-il là d'un non -évenement ? Certes, le propos est très court -je le répète à peine 30 pages - et aurait mérité d'être développé !

    Stéphane Hessel, 93 ans, ancienne figure de la Résistance à l'occupant nazi et diplomate, responsable avec d'autres de la mise en forme de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en 1948, prône devant les orientations actuelles du monde la seule attitude à adopter, celle de l'"indignation".

    Durant l'ascension des fascismes et la Seconde Guerre Mondiale, les lignes de démarcations étaient assez simples : il s'agissait de s'opposer aux dictatures. De nos jours, les choses sont plus compliquées. Paradoxalement, à l'heure de la surmédiatisation et d'internet, les décryptages des évenements sont plus difficiles en raison des multiples groupes, gouvernements, lobbies, organisations qui interviennent dans la politique et l'économie mondiale. Pourtant, comme le préconisait Sartre, il est plus que jamais temps de s'engager.

    Pourquoi s'indigner ? Contre "l'écart grandissant entre les riches et les plus pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites,  Sécurité Sociale..."

    Les dix premières années du XXIème siècle ont été assez "mouvementées". Que réserverons les 90 années à venir à ma nièce Marie, à mon neveu Keagan et aux enfants que j'espère, moi auteur de ce billet, avoir un jour ?

    Bref Stéphane Hessel prône l'insurrection mais une "insurrection pacifique". en effet, si le terrorisme s'explique par l'oppression, il est un moyen qui dessert les causes qu'il représente !

    Bref, je suis d'accord avec le pamphlétaire : il est toujours temps de s'indigner. Toutefois, j'aurais bien aimé que Stéphane Hessel approfondisse sa pensée. Il y a cependant de nombreux intellectuels, insurgés contre l'air du temps, qui le font et j'aurais certainement l'occasion de parler d'eux dans de prochains billets !

    A bientôt !


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  • Attardons nous un peu sur la série des Belvédère dans l'espoir d'avoir une vue panoramique sur la poésie et la peinture !

    Je ne récapitulerais pas ici l'histoire éditoriale de ces ouvrages d'André Pieyre de Mandiargues, écrivain, poète, connu par ailleurs pour ses récits fantastiques et érotiques. Je vais plutôt m'avancer sur le contenu, le rapport entre la poésie et la peinture.

    Il y eu cinq Belvédères depuis Le Belvédère jusqu'à L'ultime Belvédère. Ces livres regroupent les articles et les essais de l'auteur. Je m’intéresse ici au Deuxième Belvédère dont je viens d'achever la lecture dans le cadre d'un des cours que je suis à l'université.

    Pour cet ouvrage, on peut avoir recours à la métaphore architecturale. Si Le Belvédère pouvait être qualifier de palais baroque (et l'on notera le goût de Mandiargues pour le baroque et la maniérisme), ce Deuxième Belvédère ressemble plus à une demeure classique : trois parties dans le livre, une aile principale (la partie sur le Mexique), et deux ailes adjacentes qui viennent se greffer dessus (les écrits sur la poésie et sur la peinture).

    Le Belvédère s'achevait sur les préparatifs d'un voyage au Mexique. C'est de ce voyage qu'il est question dans la première partie : "La Nuit de Tehuantepec". Cette nuit est par ailleurs qualifiée de nuit "illuminée" et Mandiargues et sa femme, l'artiste Bona, ont la vision au milieu des ténèbres d'un ange descendu du ciel.

    La nuit soutient toute la thématique de ce livre. La partie sur la poésie évoque des amis poètes -pour la plupart de la seconde génération du surréalisme - trop tôt disparus. Certains se sont suicidés ! Enfin, la troisième et dernière partie de l'ensemble s'attarde sur la peinture. Dans ce domaine, les préférences de l'auteur vont principalement à Max Ernst (évocation de la griffe de Oedipus Rex) et à Dubuffet (cette fois, évocation des Texturologies).

    En fait de panorama, ce Deuxième Belvédère revendique des points de vue multiples et partiels. Mandiargues met en avant "sa beauté" et non "la beauté". Tout ressort du subjectif !

    Par ailleurs, il montre un goût pour les monstres (ceux que l'on montre dans l'étymologie) et déclare qu'il y à la fois du sublime et de l'horrible dans l'Art. Par ailleurs, pour lui, ce n'est pas tant l'art qui copie la nature mais plutôt l'inverse : songeons aux phasmes (ces insectes en forme de brindilles ou de feuilles) ou encore les caméléons dont l'écrivain faisait l'élevage.

    Bref, Mandiargues est selon moi un auteur trop méconnu du grand public qui mériterait de trouver un plus large écho.

    A bientôt !


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  • Après avoir parlé de Michel Houellebecq ou d'Emmanuel Carrère, bref des grosses pointures de la non-moins grosse machinerie littéraire, je vais cette fois-ci m'attarder sur quelque chose de plus léger, une écrivaine plus confidentielle mais qui néanmoins sait aussi manier la plume, Anne Buisson et son Journal d'une serveuse de cafétéria.

    Ce récit, comme l'indique le titre, se présente sous la forme d'un journal intime qui s'étend sur une année.

    Anne est serveuse. Elle travaille alternativement dans l'arrière-cuisine avec le chef ou George le plongeur à préparer les plats ou à laver les assiettes et dans la salle ou elle sert - et observe du même coup - les clients.

    Le matin et le soir, elle prend le métro comme des millions d'autres salariés. C'est donc en fait une sorte de chronique du quotidien, de la banalité ambiante, de la médiocrité que la serveuse tente de rompre à coup de petites révoltes, d'ironie ou de rires.

    Petit à petit, la serveuse s'englue dans la répétition quotidienne, seulement interrompue par les congés des uns ou des autres, les arrêts maladies, les venues d'intérimaires ou les contrôles sanitaire.

    Parmi les désagréments quotidiens, il y a les blagues grasses des clients et les salissures sur les assiettes, les restes de nourritures qui provoquent des hauts-le-coeur à la narratrice.

    Ce livre se lit assez vite car il fait moins de 80 pages très aérées. Écrit dans un style sobre, il a le mérite de pouvoir être assimilé à une sorte de témoignage du quotidien. Et oui, la littérature, ce ne sont pas seulement des aventuriers qui sauvent le monde, c'est aussi la description du quotidien dans ses gestes les plus simples, bref la réalité dans tous ses aspects, fantasmés ou quotidiens et vécus.

    A bientôt !


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  • Faisons encore une incursion dans la littérature contemporaine avec Emmanuel Carrère.

    A l'heure où les préférences des auteurs vont à l'autofiction, se mettant eux-même en scène dans des aventures imaginaires, Emmanuel Carrère, après avoir lui-même un temps pratiqué le roman (La Moustache, La Classe de neige...), explore le récit autobiographique depuis L'Adversaire.

    Emmanuel Carrère est le fils d'Hélène Carrère d'Encausse, soviétologue et académicienne. Il est ancien étudiant à Sciences-Po puis débute sa carrière dans la critique de cinéma pour Positif et Télérama.

    En 1983, il publie son premier roman, l'Amie du jaguar chez Flammarion avant de passer chez P.O.L (qui demeure son éditeur à ce jour) avec Bravoure en 1984. Il garde un contact avec le monde de l'audiovisuel et s'occupant de scénarios pour la télévision notamment Léon Morin, prêtre. Certains de ses récits seront adaptés au cinéma notamment L'Adversaire en 2002 par Nicole Garcia avec Daniel Auteuil, le documentaire Retour à Kotelnitch en 2003 dont il est question dans Un roman russe et il réalise lui-même La Moustache en 2005.

    Cet écrivain est souvent perçu par la critique comme un auteur narcissique et pessimiste. Il y a en effet chez lui uneemmanuel carrere angoisse intérieure qu'il évoque dans ces récits. On s’intéressera ici à ses trois derniers livres : L'Adversaire (2000), Un roman russe (2007) et D'autres vies que la mienne (2009), récits dont les évènements se suivent dans le temps et qui marquent une montée en puissance de la maitrise de l'auteur.

    L'Adversaire s'intéresse au cas de Jean-Claude Romand, inquiétant et énigmatique protagoniste d'un drame familial qui a défrayé la chronique en janvier 1993. Mythomane invétéré, celui-ci s'était inventé une vie de médecin et acculé par ses mensonges a fini par assassiner les siens. Carrère retrace et tente de comprendre le parcours de ce criminel sans pour autant l'excuser. Un voyage au fond de la noirceur de l'âme humaine !

    Un roman russe débute par une enquête pour le magazine Envoyé spécial. Carrère se voit confier une enquête sur le dernier des prisonniers hongrois de la Seconde Guerre Mondiale, resté 55 ans en Russie dans un asile psychiatrique à Kotelnich. Partant de là, l'écrivain va revisiter ses origines russes, l'histoire de son grand-père maternel, collaborateur durant l'Occupation. Parallèlement, on trouve aussi un récit érotique dans cet ouvrage au coeur de la relation sentimentale entre Carrère et sa compagne de l'époque, Sophie.

    Enfin, D'autres vies que la mienne, au sujet duquel les critiques sont unanimes pour dire que c'est un succès se penche sur le travail de deuil : victimes du tsunami de 2004, mort du cancer de la belle-sœur de Carrère. L'auteur marque enfin son ouverture aux autres et apaise un peu l'angoisse qui le tient au corps.

    Bref, j'avoue que j'ai une préférence pour les ouvrages de cet écrivain que je préfère à beaucoup d'autres de ses contemporains. Même si son œuvre est résolument sombre, ses dernières évolutions montrent un regain d'optimisme. Une lecture a recommander !

    A bientôt pour une nouvelle chronique !


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  • Voici un roman étrange de Paul Auster au sujet duquel on n'aura pas le dernier mot.

    En effet, parce qu'il met en scène successivement plusieurs narrateurs et que la plupart de ceux-ci font partie de ce que l'on appelle en théorie littéraire, des "narrateurs non-fiables", on peut dire qu'il y a autant de lectures possibles, de réceptions envisageables d'Invisible qu'il y a de lecteurs.

    Invisible bouscule les repères de la fiction.

    Au départ, il y a le personnage d'Adam Walker, jeune étudiant en littérature à l'université de Columbia, en 1967. Celui-ci va faire la connaissance de Rudolf Born, un être mystérieux et malsain et sa compagne du moment, l'énigmatique et torturée Margot. Ces deux derniers personnages sont des français expatriés.

    Born va entrainer Walker dans un meurtre puis prendre la fuite. Ce roman est en effet un roman de la disparition et de la fuite tout autant qu'un roman d'initiation.

    De nos jours, mourant, Adam Walker adresse un tapuscrit relatant les évènements le concernant lui et Born à son ami d'université devenu écrivain, James - Jim - Freeman (avatar de Paul Auster ?) pour qu'il mette en forme le récit. Puis il lui adresse un second tapuscrit très transgressif et dérangeant puisqu'il ne décrit pas moins qu'un inceste !

    Le troisième et ultime tapuscrit décrit comment Walker essaie de faite capoter, en guise de vengeance, le mariage de Born avec une française dont le mari est dans le coma suite à un accident de voiture. Adam Walker fait alors la connaissance de Cécile, la future-belle fille de Born. Mais là encore, il sera contraint à prendre la fuite. Victime de machination de Born qui pourrait bien être un espion. Réalité ou fantasme? Fiction ?

    La surprise finale vient quand le lecteur apprend que le récit d'inceste consenti entre Adam Walker et Gwyn sa soeur ne relevait que du fantasme. Selon les dires de celle-ci, il ne s'est jamais rien passé. Là encore qui croire ? Les repères de la fiction sont bousculés une fois de plus.

    Le roman s'achève sur la retranscription du journal intime de Claire Juin dans lequel on apprend qu'elle a revu Born quarante ans plus tard, que le mariage avec sa mère ne s'est jamais fait et que Born sous couvert de sa fiction a suggéré qu'il pourrait être l''auteur de l'accident du père de Claire . Personnage malsain donc et nouvelle séquence d'indécision dans le récit !

    Voici donc un texte qui sous couvert de fiction tient un discours métatextuel, précisément sur le statut et les mécanismes de la fiction.

    Un Paul Auster de bon cru !

    A bientôt !


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  • Voici un récit, D'autres vies que la mienne, qui a été unanimement salué par la critique. Un récit entièrement autobiographique dans ces temps où règne l'autofiction, au titre lumineux, "une méditation intense sur l'ouverture aux autres" dixit Télérama !

    59948967Emmanuel Carrère est réputé, à tort, pour être un auteur narcissique. En 2000, il signe la biographie de Jean-Claude Romand, le mythomane assassin, récit intitulé L'Adversaire. Mais cette fois-ci il s’intéresse à des gens frappés par le malheur et profondément humains, tout le contraire du criminel.

    Deux récits, autour de deux Juliette. La première est une petite fille de quatre ans, victime du tsunami au Sri-Lanka en décembre 2004. des parents accablés dont Philippe le grand-père qui confiera à notre écrivain, Emmanuel Carrère : "Toi qui es écrivain, tu vas écrire un livre sur tout ça ? [...] Tu devrais. Si je savais écrire, moi, je le ferais. ".

    L'autre Juliette est la belle-sœur d'Emmanuel Carrère. Handicapée suite à un cancer, elle va connaitre une récidive qui lui sera fatale. Au passage, on découvre Estienne, lui aussi rescapé du cancer et soutien de Juliette. C'est le récit de l'amitié entre un homme et une femme.

    Dans le malheur, on découvre les forces et les faiblesses de tous ces êtres mais aussi les faiblesses de l'auteur-témoin, l'angoisse existentielle remontant à l'enfance, le "renard qui vous dévore le ventre".

    D'autres vies que la mienne, c'est aussi le récit d'une évolution, d'une transformation. En effet, par l'ouverture aux autres, Emmanuel Carrère réussit à vaincre ses craintes. Un récit témoignage pour le survivants, sans mélo, à la fin résolument optimiste.

    Bref, je le classe dans mes "Coups de coeur" !

    A bientôt !


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  • En 1995, Mike Pondsmith, concepteur de jeux de rôles (on lui doit Cyberpunk) trouve devant sa porte un mystérieux colis. L'ouvrant, il découvre à l'intérieur des carnets et des croquis expédiés par son ami informaticien Tom Olam, mystérieusement disparu lors d'un voyage d'agrément en Europe deux ans plus tôt.

    La vérité est tout bonnement incroyable : Tom Olam a été ensorlevé. Alors qu'il visitait le château de Neuschwanstein en Bavière, un cercle de feu s'ouvrit sous ses pieds et il se retrouva projeté dans une autre dimension, le Monde de la Nouvelle-Europe et de Château Falkenstein ! castle falkenstein cover1

    C'est l'énigmatique Seigneur Fae Aubéron, assisté du magicien Morrolan qui avaient accompli ce prodige ! Ils cherchaient en effet une arme secrète pour remettre le Roi Ludwig II sur le trône et contrer Bismarck, le Chancelier de Fer. Nous sommes en 1866 dans ce monde alternatif.

    Le monde de Château Falkenstein est un univers steampunk où se côtoient les automotives, les savants fous mais aussi les êtres féeriques et les dragons, un mélange entre Jules Verne et Tolkien en somme. Les personnages réels comme les écrivains côtoient les créations sorties de leurs esprits et l'on peu croiser Sherlock Holmes et le Capitaine Némo.

    Tom Olam raconte ses aventures extraordinaires dans ses carnets et Mike Pondsmith en fit un jeu à la présentation soignée, au "background" riche et qui a la particularité d'utiliser deux jeux de 52 cartes à jouer au lieu des traditionnels dés !

    J'avais l'habitude de jouer à ce jeu dans la deuxième moitié des années 90 et ce fut une expérience très fun. D'autant que nous disposions d'un Maitre de Jeu talentueux et inspiré. Parlant d'inspiration, il puisait ses idées de scénario dans des sources aussi variées que les nouvelles de Jean-Luc Bizien, les "jeudi de l'angoisse" sur M6 ou d'autres jeux de rôles tels Escryme ou Maléfices.

    Je parle de cette expérience brièvement dans ma nouvelle "Au fil de l'eau" sur inlibroveritas et j'ai aussi commencé à mettre en ligne les compte-rendus romancés et donc remaniés et enrichis de ces parties dans "Contes de la Nouvelle-Europe" Tome 1. Le Tome 2 verra le jour prochainement quand je dirigerais des parties à mon tour.

    Voila, la prochaine fois, je vous parlerais, après le steampunk, du radiumpunk !


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  • La période qui nous intéresse aujourd'hui couvre les années 1866 - 1868.

    Zola quitte la Librairie Hachette le 31 janvier 1866. La Confession de Claude, paru en novembre 1865, provoque un tapage depuis lors, déclenchant une enquête du procureur général. il y a aussi une polémique qui oppose Zola à Barbey d'Aurevilly et au journal Le Nain jaune.

    Ces remous gênent le successeur de Louis Hachette et pour sa part, Émile Zola décide de lancer sa carrière. Pour cela, il a besoin d'un emploi du temps plus libre.

    Le 1er février de cette même année, Zola devient courriériste littéraire du journal L'Evènement et collabore toujours au Salut public de Lyon. Il publie un roman feuilleton, Le Voeu d'une morte, dans L'Evènement.

    Â côté, il donne une étude sur Taine à La Revue contemporaine et des contes à L'Illustration.

    Ses préférences littéraires, qu'il affiche, vont aux Goncourt, à Balzac à Flaubert et en peinture, il défend, dans son Salon, Manet et Courbet contre la peinture académique.

    La peinture est un des grands centres d'intérêt de Zola, ami de Cézanne, de Guillemet. il découvre Bennecourt et fait plusieurs séjours sur les bords de la Seine. Il publie successivement Mon Salon et Mes Haines.

    A cette époque, Émile Zola est débordant d'optimisme, ce qui ce ressent dans sa correspondance.

    Pourtant, les choses ne vont pas durer ainsi et la fin de l'année 1866 et 1867 sont plus sombres car des collaborations sont résiliés avec Zola par ses employeurs des journaux. Bien vite, les difficultés financières se font sentir bien qu'il arrive toujours à placer quelques textes (dans La Situation et dans La Rue de Jules Vallès)

    Bien que 1867 soit une année noire, c'est aussi l'année où l'écrivain publie son premier chef-d’œuvre, Thérèse Raquin.

    En parallèle, il publie Les Mystères de Marseille dans Le Messager de Provence.

    A cette époque, Zola fait la connaissance des Goncourt, correspond avec Taine et Sainte-Beuve. Il lit des ouvrages sur l'hérédité, sur la physiologie, ce qui posera les bases des Rougon-Macquart. Le premier projet se nomme alors L'Histoire d'une famille en dix volumes. Dès lors, il cherche un éditeur pour pouvoir mener à bien son projet et s'assurer une sécurité matérielle.

    A bientôt !


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  • La peau de chagrin. Voici un classique que j'ai lu il y a quelques années et qui m'avait marqué ! Je pensais en avoir rédigé un billet et bien non ! Chose réparée désormais !

    Pour ceux qui s'interessent à Balzac (Honoré de Balzac et non Guez de Balzac !), je renvoie à mes précédents billets sur Le père Goriot, Le colonel Chabert, Ferragus et Les chouans.

    Par ailleurs, dès que j'aurais achevé ma série de billets "vie de Zola", je commencerais une série " Vie de Balzac" et il y a beaucoup à dire !

    Enfin, ne cherchez pas ce billet dans la catégorie "littérature XIXème" sur biblio-drizzt , je l'ai en effet classé dans "coups de coeur" !

    La peau de chagrin est un récit fantastique de Balzac, faisant partie du sous-ensemble de la Comédie Humaine intitulé "Études philosophiques" à coté de  Melmoth réconcilié ou Jésus Christ en Flandre entre autres.

    Le roman débute par la description d'un milieu - un sociotope dirait-on savamment - celui d'une salle de jeu. Le protagoniste principal du récit, qui a ce stade n'est pas nommé, va perdre ses derniers sous et en désespoir de cause se décidera en bout de course à se jeter dans la Seine (l'intrigue se passe en partie à Paris).

    Enfin, nous découvrons l'identité du personnage lorsque celui-ci est interpelé par ses amis : il se prénomme Raphael et renonce du même coup à son suicide.

    Très rapidement, par la suite, il va errer dans les rues et plus sombres de Paris et découvrir la boutique d'un antiquaire aussi mystérieux qu'inquiétant dont la description que nous donne  l'auteur est un morceau d'anthologie à lui seul. Balzac pratique la description comme un maître , passant du vêtement, au physique puis au mental. L'apparence est pour ce romancier une manifestation de l'intériorité.

    Raphael va passer avec cet homme - mais est-ce un homme ou un diable? - une sorte de pacte qui n'est pas sans rappeler Faust. Il acquiert une peau de chagrin (le chagrin est une espèce d'âne). Dès lors tous ses souhaits vont se réaliser. Mais cela a un coût ! A chaque vœu réalisé, la peau de chagrin se rétréci et malheureusement pour Raphael, elle représente sa durée de vie.

    On retrouve là une des théories émises par Balzac. Chaque homme possède un capital  de vie ou d'énergie et plus il fait d'efforts, plus il donne cours à ses désirs, plus il entame ce capital. Donc l'alternative est la suivante : soit l'on consume la chandelle en ayant une vie intense et riche mais qui sera courte, soit on mène une vie longue mais morne. On sait par ailleurs que Balzac mourut à 51 ans et était un bourreau de travail. Quel meilleure illustration de ses idées !

    Finalement, Raphael en viendra à essayer de ne plus rien désirer mais c'est impossible, nul ne peut faire taire sa volonté et il connaitra le trépas dans les bras de la brave Pauline !

    Deux choses me restent encore à dire. D'une part la peau de chagrin fut publié en 1831 et, encore plus que les chouans, marquent la reconnaissance de Balzac comme romancier. D'autre part, l'édition Folio (numéro 555) comporte une préface d'André Pieyre de Mandiargue !

    Voila ! Rideau !

     


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  • Sans remonter jusqu'à la grotte de Lascaux ou à la tapisserie de Bayeux, voyons quelles sont les premières bande-dessinées à avoir vu le jour à la fin du XIXème siècle !

    On s’intéressera à La Famille Fenouillard, Becassine et Les Pieds Nickelés. On aurait pu aussi mentionner The Yellow Kid, Bicot ou Zig et Puce.

    La Famille Fenouillard parait en 1893 et est la première BD publiée en France. C'est une satire sociale ironique et tendre. Elle est l’œuvre de George Colomb, diplômé de l’École Normale, docteur en sciences naturelles et professeur au Lycée Condorcet puis à la Sorbonne. Il comptait parmi ses relations le philosophe Henri Bergson, Jean Jaurès et Tristan Bernard.

    Mais il utilise le pseudonyme de Christophe lorsqu'il publie dans Le Petit Français illustré, journal destiné à la jeunesse. A l'intérieur on trouve principalement des jeux et des romans illustrés mais Christophe privilégie le dessin en constituant une grille de six cases avec des textes en-dessous. Les bulles n'existent pas encore !

    La Famille Fenouillard est composée d'Agénor et Léocadie Fenouillard qui tiennent un magasin de bonneterie en province, couple bourgeois, notablement stupide et parents de deux filles, Artémise et Cunégonde. Il leur arrive des aventures diverses et variées, rencontres avec des Sioux, des Papous. Ceci rappelle par anticipation Les Aventures de Tintin. Le ton rappelle celui du vaudeville et le dessin est caricatural mais sans méchanceté.

    Enfin signalons que Christophe est aussi le papa du sapeur Camembert et du savant Cosinus.

    becimagesPassons à Bécassine ! Voila un personnage que l'on connait surtout par la chanson de Chantal Goya de 1979. Elle "nait" le 5 février 1905 dans le premier numéro de La Semaine de Suzette, un "illustré" destiné aux fillettes Le texte est de Jacqueline Rivière, rédactrice en chef de l'hebdomadaire et les illustrations sont de Porphyre Pinchon.

    Anaîk Labornez est une brave fille de la campagne qui monte à Paris. C'est une gaffeuse invétéré.

    Bécassine connaitra alors un grand succès populaire et la série continuera jusqu'au début des années 60.

    A noter que durant la Grande Guerre, Bécassine a soutenu le moral des Poilus... tout comme Les Pieds Nickelés.

    Les Pieds Nickelés sont des escrocs à la petite semaine, un brin anarchistes ou gentlemen-camlbrioleurs. Ils incarnent l'arnaque en tout genre mais toujours dans la bonne humeur.

    La première planche est dessinée en 1908 par Louis Forton. Ils se nomment Croquignol, Filochard et Ribouldingue, ne possèdent pas la moindre moralité et s'expriment en argot. On est bien à l'opposé de la gentille Bécassine.

    Cette œuvre est la propriété des Editions Offenstadt, spécialisées dans les illustrés populaires. Le trio apparait pour la première fois dans L'épatant à partir du numéro 9. Les Pieds Nickelés sont des paresseux, réticents à toute forme d'autorité dont le but est de sans mettre "plein les fouilles" ! Comme Bécassine, ils prendront part à la Guerre de 14-18 en allant jouer des tours aux Boches.

    Forton a également crée Bibi Fricotin mais Les Pieds Nickelés constituent son succès sur la durée.

    Si La Famille Fenouillard s'est un peu éclipsée, il est toujours possible de trouver les albums de Bécassine et des Pieds Nickelés !

    A bientôt !


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  • Nous y sommes ! Au terme de la série 24 heures chrono ! Il est temps de revenir sur la saison 8 - l'ultime saison - et de dresser un bilan.

    Attention, ce billet révèle des moments-clés de l'intrigue !

    Au début de la Journée 8, Jack Bauer goûte des moments heureux avec sa fille, son gendre, et sa petite-fille Teri. Pendant ce temps, la présidente Taylor s’apprête à signer à l'ONU un traité de paix avec le leader du Kamistant, le président Hassan. L'intrigue, cette fois-ci, se déroule à New-York. On sent la présence du 11 septembre en arrière-plan.

    Les évènements vont comme toujours rattraper Bauer. Un de ses anciens contact lui révèle avant de mourir un complot contre la vie d'Hassan. Jack informe la CTU (Counter Terrorist Unit) de New-York qui réside en sous-sol, dans un décor high-tech avec écran géant qui renvoie des images de la ville. Coup de force d'ouvrir la CTU sur le monde extérieur malgré sa localisation souterraine ! 24-Season-8

    De nouveaux personnages sont introduits. A côté de l'eternelle Chloé O'Brien, on retrouve Cole Ortiz, interprété par Freddy Prince junior et qui représente un peu la nouvelle génération d'agents. Il y a aussi Dana Walsh qui s'avérera être une taupe de l'ennemi infiltrée au sein de la Cellule.

    Des rebondissements il y en a au cours de la saison, c'est la marque de fabrique de la série avec le split-screen et le temps réel ! Des revirements de folie à ce demander à quoi carburent les scénaristes ! Même au bout de huit saisons, il arrivent encore à se renouveler.

    La tentative d'assassinat est rapidement déjouée et l'on enchaine sur une menace nucléaire. Les activistes du Kamistan veulent faire capoter l'accord de paix en fabriquant et en faisant exploser au coeur de Manhattan une bombe sale.

    La bombe sera récupérée d’extrême justesse mais le président Hassan est sacrifié. On en est à ce stade à la seizième heure de la série et tout semble terminé. Que nenni !

    En effet, les implications de ces complots vont plus loin que des tiers mondistes. La Russie est impliquée.

    Ah oui, j'ai oublié de signalé qu'au cours de cette saison, l'agent Renée Walker, introduit au cours de la saison 7, est de retour et entamera une liaison avec Jack Bauer.

    A ce moment de la série, l'histoire vire à la tragédie antique. Renée est abattue dans l'appartement de Jack, sous ses yeux, par un sniper russe. Elle succombe et dès lors le héros va rechercher autant la vengeance que la justice.

    La série devient à ce moment plus sanglante que jamais. Jack exécute à bout portant Dana Walker. il éviscère le sniper pour récupérer une carte sim qui lui donnera les noms des commanditaires.

    Charles Logan est de retour. Il est délicieux dans son rôle de traitre machiavélique et puant. Une nouvelle conspiration se met en marche et Bauer est seul contre tous, Logan, les Russes et même la présidente Taylor.

    La fin de la série est proprement vertigineuse: Jack va-t-il assassiner le président russe à l'aide d'un fusil de visée et déclencher la Troisième Guerre Mondiale ou Chloé parviendra-t-elle à l'en dissuader et à révéler au public les preuves de l'implication des russes que la présidente Taylor veut étouffer ? Les héros sont coincés entre les assassins et les menteurs !

    En fait, Jack, Chloé et Cole sont arrêté par les instigateurs du complot, les preuves sont saisies et écartées. Tout semble perdu et Jack sur le point d'être exécuté. C'est sans compter sur un ultime twist que je vous laisse découvrir.

    Une série très addictive et époustouflante, qui a suscité des polémiques et que l'on voit à regrets se terminer.

    Y aura-t'il un jour un film conclusif de 24 heures chrono ou une reprise du concept temps réel appliqué par exemple à des policiers, des pompiers ou des urgentistes ? On ne peut que croiser les doigts !

    A bientôt !


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  • Alain Finkielkraut est un écrivain, philosophe et essayiste français. Il anime chaque semaine une émission sur France Culture, Répliques.

    Quel est le propos d’Un cœur intelligent ? Le livre est un rapport à la littérature. A une époque où la religion et la philosophie ne parviennent pas à apporter des réponses aux questionnements de l’Homme, la littérature pose notre lien au réel. En effet, tout est narration, tout est récit… Finkielkraut utilise neuf textes remarquables de la littérature mondiale pour tenter d’aborder certaines problématiques.

    Ces textes sont La Plaisanterie de Milan Kundera, Tout passe de Vassili Grossman, Histoire d’un allemand de Sébastian Haffner, Le Premier Homme d’Albert Camus, La Tache de Philip Roth, Lord Jim de Joseph Conrad, Les Carnets du sous-sol de Fédor Dostoïevski, Washington Square de Henry James et Le Festin de Babette de Karen Blixen.

    Faisons un rapide tour d’horizon sans entrer dans les détails.

    Dans La Plaisanterie, un jeune militant d’un pays communiste compose, par dépit amoureux, une lettre légère, ou par bravade, il renie les idéaux de son pays. Cela  lui vaut d’être arrêté, mis au ban et envoyé dans un camp. C’est la révolte des Pays de l’Est contre la révolte de Mai 1968 qui sont mis en perspective par Kundera. Le héros du roman aura l’occasion de se venger de celui qui l’a dénoncé et fait interner. Du moins, c’est ce qu’il croit mais il obtiendra l’effet contraire : en séduisant son épouse, il rendra un service à ce dernier. Car en le nœud du problème, c’est que la société a évolué entre temps et pas le héros. Il est resté hors l’Histoire, figé comme un vestige du passé !

    Tout passe est un roman testamentaire de Vassili Grossman, qui narre le retour chez lui d’un survivant des camps de Staline après la mort du dictateur. Sommes-nous devant un nouveau Edmond Dantès ou un nouveau Colonel Chabert ? Rien n’est moins sûr. De fait, le roman interroge sur la question des dénonciateurs et analyse leur mobile. Plus on progresse dans le récit, plus ces dénonciateurs sont monstrueux et pourtant, ils sont humains et ont tous leurs raisons d’agir. C’est ce que nous montre Grossman analysé par Finkielkraut.

    Histoire d’un allemand nous montre comment une société, l’Allemagne des années 1930, s’est vu entraîné dans la folie et la barbarie nazie. En réalité, l’auteur nous montre un mécanisme d’endoctrinement implacable : l’esprit de camaraderie, cette « psychologie des foules » qui a jadis été théorisée par Gustave Le Bon et dont les dictateurs, Hitler et Staline en tête, se sont resservi.

    A propos du Premier Homme, Finkielkraut revient sur la brouille entre Camus et Sartre –avec Janson au milieu – à l’occasion en 1951 de la sortie de L’Homme révolté.  Sartre accuse Camus de prôner une révolte bourgeoise, détachée de l’Histoire. Camus, lors de la remise de son Prix Nobel déclarera préférer sa mère à la justice. Ces propos feront couler beaucoup d’encre. Débats complexes que je peine à vous retranscrire ici et que Finkielkraut rapporte. Le Premier Homme, roman posthume, apporte de nouveaux éclairages.

    La Tache de Philip Roth est le récit des déboires d’un universitaire, qui cache la vraie couleur de sa peau et qui se retrouve sur un malentendu accusé de racisme. C’est l’histoire de l’Amérique des bien-pensants et du politiquement correct.

    Lord Jim est un récit de navigateur où comment un homme passe à côté de son destin, dévie les circonstances qui auraient pu faire de lui un héros et reste toute sa vie avec un poids sur sa conscience…

    Puis Finkielkraut se penche sur Les carnets du sous-sol, histoire de solitude et de misanthropie, Washington square où une jeune fille est mal considérée par son père et enfin Le festin de Babette, récit sur l’art qui déjoue à la fois ascétisme et matérialisme.

    Bref des études très intéressantes qui vous donneront peut-être comme moi envie de vous pencher directement sur les textes dont il est question. En attendant, chaque « article », chaque étude, permet de se faire une première idée.

    Par ailleurs, je vous renvoie à mes billets précédents sur Henry James (Le motif dans le tapis), Albert Camus (Le Premier Homme) et Karen Blixen (Le Festin de Babette) ainsi qu’à mon étude sur « la figure du général Löwenhielm ».


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  • Henri Matisse, roman n'est pas à proprement parlé un roman. il relève à la fois de l'essai, de la chronique et du livre d'art. Mais c'est un roman dans le sens où il met en avant un personnage et le récit de son art, Henri Matisse!

    Ce projet a mis 27 longues années avant d'aboutir. Le livre, disponible dans la collection Quarto chez Gallimard, est épais: 850 pages. il comporte deux tomes regroupés au sein du même volume. Chaque tome regroupe un panel de textes écrits dans différentes circonstances de 1941 à 1968 et se termine par une anthologie où Aragon passe en revue les œuvres du peintre. Le livre est abondamment illustré des œuvres du maitre (malheureusement dans cette édition en noir et blanc!) et comporte également des photos qui montre Matisse au travail.

    Aragon et Matisse était amis. Ils se sont rencontré en 1941 à Cimez où résidait le peintre tandis qu'Aragon et Elsa triolet vivait eux à Nice. C'était l'époque de la Seconde Guerre Mondiale ! Aragon composa très vite "Matisse-en-France", le premier texte du volume. il admirait Matisse depuis longtemps et en 1917, avec André Breton, il avait affiché sur leurs murs au Val-De-Grace des reproductions de toiles de Matisse.

    Matisse a étudié la peinture dans l'atelier de Gustave Moreau mais très vite il s'en est détaché et a "simplifié la peinture". Aragon dira qu'en fait il l'a compliqué. Pour voir l'évolution de son style, on compara ses deux tableaux nommés La desserte.

    Il lance son art dans de nouvelles direction et en 1907, au Salon d'Automne, il est qualifié de 'fauve" par le critique d'art Vauxcelle. Le fauvisme est lancé et se caractérise par des couleurs éclatante. La peinture de Matisse est résolument optimiste !

    Il ne cesse jamais d'explorer de nouvelles voix, fait des recherches sur la couleur, utilise plus tard les collages dans un ouvrage intitulé Jazz dont l'un des plus célèbres est Icare.

    En 1941, Matisse est opéré pour des problèmes intestinaux. Cette opération lui laissera treize année de répit. il meurt le 3 novembre 1954. Aragon, dans le livre, évoque la maladie sous l’appellation Le Personnage. Matisse se montrait très pudique sue ce point. En attendant il rêve, comme il le dit lui même de faire " la grande composition". "Grande composition" par la taille notamment comme la chapelle de Vence qu'il décora de 1948 à 1951.

    Matisse a illustré un grand nombre de littérateurs : Charles Baudelaire, Charles d'Orléans, Ronsard... A chaque fois, il apporte sa vision personnelle.

    Homme aussi génial que modeste, le Matisse que l'on découvre dans le livre d'Aragon est un personnage attachant. J'ai par ailleurs eu l'occasion de feuilleter un ouvrage de la collection Le Figaro - Les grands maitres de l'art qui lui est consacré et je déplore que l'ouvrage d’Aragon ne soit pas mentionner dans la bibliographie de ce livre d'art.

    A bientôt !


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  • Voici un nouveau billet sur une bande-dessinée. Mais présentons d'abord rapidement les auteurs !

    Thierry Cailleteau est le scénariste de Cryozone. On lui doit précédemment un autre récit de science-fiction Aquablue.

    Aquablue raconte le périple d'un orphelin qui s'érige en protecteur d'une planète aquatique et de son peuple indigène contre l'avidité des mégacorporations de la Terre. Ce motif de l'avidité et du manque de scrupule des industriels et des financiers est aussi un leitmotiv de  Cryozone. En résumé, Aquablue, dessiné par Olivier Vatine et Cyrus Tota est un conte écologique.

    J'ai déja eu l'occasion de vous parler de Denis Bajram. Mais si rappelez-vous! Non... Et bien reportez vous à mon billet sur UW1 - Universal War One. Encore un récit de science-fiction ! Cette histoire manie avec brio les paradoxes temporels et dessine une galerie de personnages bien campés.

    bibliographie-Cryozone_t1.jpgRevenons au sujet de ce billet : Cryozone ! La BD est publiée par Delcourt et comporte deux tomes respectivement intitulés "Sueurs froides" et "Syndrome Z".

    De quoi s'agit-il ? Et bien en fait, Cryozone démarre comme un récit d'exploration spatiale. Le Neil Amstrong est un vaisseau largué de la Terre et qui doit mettre plusieurs décennies pour atteindre le système stellaire le plus proche. Pour cela, une partie de l'équipage est mise en cryocongélation et doit relayer l'équipage actuel le temps venu!

    D'ailleurs, si ce style d'histoire de conquête spatiale vous intéresse, je signale que j'ai écrit une nouvelle sur ce thème qui s'intitule "la colonie" et que vous trouverez sur inlibroveritas.net.

    Voila pour la parenthèse! De conquête spatiale,le récit va virer au survival-horror ou encore à ce que l'on qualifie de récit de zombie. En effet, suite à un jeu de circonstances fâcheuses, on doit procéder au réveil prématuré de tout l'équipage. Malheureusement, l'agent cryogénique, le virus CM661 transforme les cryogénisés en morts-vivants assoiffés de chair humaine. La course pour la survie commence.

    Au milieu du chaos, Slobodan et Lise, Adam et Eve de l'espace vont devoir se démener pour s'en sortir. La tâche est compliquée par un sbire de la corporation qui a mis au point le processus cryogénique défectueux qui veut effacer toute trace du fiasco en tuant tout le monde!

    Voila, une BD que je vous conseille. Le récit est assez manichéen, l'intrigue pas extrêmement ramifiée mais il y a des rebondissements. Et évidemment, la tronçonneuse à zombies est présente !

    A bientôt !


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  • Revenons un peu sur Buffy the Vampire Slayer, série sur laquelle j'ai déjà il y a quelques temps maintenant proposé un billet sur le Tome 1 de la prolongation en comics à savoir la saison 8.

    En effet, la série télé proprement dite comporte 7 saisons étalées de 1997 à 2003. L'objet de cet article est la saison 5. A ce stade les personnages et le décor sont déjà bien posés. Pourtant, Joss Whedon n'hésite pas à introduire de nouvelles figures dans des rôles principaux qui viennent agrandir le Scooby-Gang, la petite équipe autour de l’héroïne, ainsi nommée en hommage à la team du dessin animé des années 70 Scooby-Doo.

    La saison 5 introduit donc Dawn Summers la jeune sœur de Buffy. Quoi? Mais Buffy était fille unique jusqu'à présent, me direz-vous, et Dawn a déjà 15 ans. D'où sort-elle? Il y a de la magie là-dedans. Dawn est en fait la Clé que recherche Gloria - la grande Méchante de la saison (après le Maître, Angel, Le Maire et Adam), une Déesse du Chaos, déchue de sa dimension d'origine et qui veut se l'approprier pour pouvoir ouvrir la portail et rentrer chez elle. Seulement l'ouverture de ce portail fera tomber "les murs entre les dimensions" et conduira à l'apocalypse, titre du dernier épisode de la saison. Buffy et ses amis pourront-ils empêcher cela ? La réponse est bien évidemment oui mais cette fois le prix à payer sera très élevé et c'est la grande surprise de la fin de saison ! 140244724 small

    Les personnages déjà établis se développent, à commencer par l’héroïne. Dans le dernier épisode de la saison 4 intitulé "Cauchemars", on découvrait la Tueuse Originelle. Dans cette saison 5, la Tueuse actuelle, Buffy, s'interroge sur la nature profonde de son pouvoir et de sa mission. Déjà le départ du lycée de Sunnydale, la précédente saison, avait apporté son lot de remises en question mais cette fois-ci c'est encore plus marqué. On découvre que le pouvoir de la Tueuse résulte en fait d'un pacte avec les Forces du Mal. Buffy a bien une part démoniaque en elle.

    Le développement le plus intéressant de cette saison est celui du vampire Spike. Précédemment, celui-ci avait été rendu inoffensif par une puce que l'Initiative lui avait greffé dans le cerveau. La grande nouveauté, c'est qu'il s'est épris à son corps défendant de Buffy. Son évolution relève au fil des saisons du grand écart et cela rend le personnage d'autant plus attachant. Il fera preuve d’héroïsme et de loyauté au cours de cette saison et son évolution va continuer jusqu'à la fin de la série et dans la série spin-off Angel, par la suite.

    Une autre évolution remarquable est celle de Willow Rosenberg. D'abord, cela permet aux scénaristes d'introduire un personnage lesbien ce qui a une époque n'était pas si courant à la télévision (sur ce point, les séries US sont en avance sur les séries françaises) mais surtout les pouvoirs de sorcière de miss Rosenberg se développent en puissance de manière exponentielle. Ceci préfigure - notamment le passage où elle use de magie noire contre Gloria - son importance dans la saison 6, son attachement pour Tara et la menace qu'elle représentera lorsqu'elle perdra le contrôle.

    Enfin, je voulais signaler un épisode qui mérite de retenir l'attention, l'épisode "orphelines" qui voit le décès brutal - mais de mort naturelle dans une série où toutes les morts sont surnaturelles - d'un personnage qui était là dès le début de la série. Ceci donne un épisode tout en finesse, très touchant sur le travail de deuil, épisode très sobre dans la lignée épisodes expérimentaux que tente régulièrement Whedon et son équipe depuis la saison 3 et "Un silence de mort".

    De moindre importance, il y a aussi le départ de l'insipide Riley Finn au milieu de la saison.

    Voila, j'aurais l'occasion de revenir sur Buffy en reparlant des tomes suivants de la saison 8 et, dans "Quelques lectures de divertissement II", des romans Buffy au Fleuve Noir.

    En attendant, je vous invite à lire mon "Petit essai sur les croquemitaines" (qui cite le Buffyverse) et ma nouvelle "Et si le disco n'était pas mort", largement inspirée de Buffy.

    Voila ! A bientôt !


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  • Tout d'abord le titre de l'ouvrage - un essai - que je vous présente aujourd'hui mérite quelques éclaircissements. Un fantôme dans une bibliothèque est un petit carton où une feuille que l'on laisse dans un rayonnage là où un livre manque.

    Mais bien entendu, l'auteur ici s'amuse car les fantômes peuvent désigner tout aussi bien les personnages de romans, ces êtres de papier, les auteurs où toutes les personnes lié au souvenir d'un livre pour un lecteur comme par exemple une personne qui vous aurait offert l'ouvrage.

    Et oui ! Vous l'avez compris, je vais encore vous parler d'un ouvrage de bibliophilie, juste après le livre d'Alberto Manguel, dont il est d'ailleurs fait référence dans le présent essai qui est plus récent (2008).

    Jacques Bonnet est un grand collectionneur de livres et un lecteur passionné. Sa bibliothèque comporte plus de 20000 volumes dans tous les domaines, de la littérature aux sciences dures, en passant par l'art, le droit, la philosophie, l'histoire etc.

    A côté, je dois posséder à peu près 800 ouvrages, pour l'essentiel des Folios et des Livres de Poche. Petit joueur en comparaison. Dès lors, un ensemble d'une telle taille pose des problèmes de rangement, de place, et aussi comment classer le tout.

    L'auteur nous parle essentiellement de sa propre expérience au moyen d'anecdotes et moins de faits d'histoire culturelle comme dans le livre de Manguel bien que les deux livres ont un peu la même démarche... tout est question de dosage.

    L'essayiste nous narre la constitution de sa collection, les problèmes engendrés, les ennemis du livre, mais aussi les plaisirs que l'on retire de la lecture, la mémoire fuyante etc...

    Un livre que je vous recommande -mais, vous l'aurez compris si vous lisez biblio-drizzt depuis longtemps, je ne commente ici que les lectures qui m'ont plus, les autres je n'en parle pas! Je n'insisterais pas plus dans ce billet et vous renvoie au billet sur La bibliothèque, la nuit.

    A bientôt

    Ah non, j'oubliais, un petit truc à rajouter à propos d'un billet du mois dernier : le billet sur Michel Houellebecq !

    Les prix littéraires sont souvent un bon indicateur de ce qui a le vent en poupe et l'obtention du Goncourt, du Renaudot, du Fémina, du prix Inter-allié assurent de fortes ventes aux lauréats. Ceci vaut pour le court terme qui il y a des primés qui sont retombés dans l'oubli mais sur le moment cela fait le buzz. Et cette année c'est précisément La carte et le territoire qui remporte le Goncourt 2010 par sept voix contre deux.

    Voila, cette fois, j'ai fini !


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  • Alberto Manguel est un romancier, essayiste et traducteur argentin. On lui doit le livre Une histoire de la lecture. La  Bibliothèque, la nuit est dans la lignée de ce précédent essai.

    A vrai dire, l'histoire culturelle est un de mes dadas et je suis particulièrement friand de tout ce qui a trait plus spécialement à la bibliophilie. J'ai déja eu l'occasion sur ce blog de faire un billet sur "N'espérez pas vous débarasser des livres", de faire un exposé sur la BnF dans "Trois essais d'histoire culturelle" sur inlibroveritas, de lire les ouvrages de Bruno Blasselle sur l'histoire du livre, de faire un billet sur les bibliothèques municipales. Manguel

    La Bibliothèque, la nuit aborde les grandes préoccupations que s'est un jour posé tout possesseur d'une bibliothèque : comment ranger les ouvrages ?  Faut-il tous les lire ? Que retenons nous de nos lectures?

    L'auteur, Alberto Manguel expose aussi des chapitres entiers de l'histoire des plus grandes bibliothèques du monde, la bibliothèque d'Alexandrie, celle de Florence, conçue par Michel-Ange, la BnF, les fondations Carnegie mais aussi sa propre bibliothèque personnelle dans un ancien presbytère près de la Loire.

    En effet, à travers moments d'histoire de la bibliophilie, réflexions sur l'usage du livre, l'essayiste n'hésite pas à recourir à l'anecdote, ce qui confère un aspect d'autant plus plaisant à cet ouvrage. De plus, bonus non négligeable, l'essai est abondamment illustré de photos !

    Le livre comporte seize chapitres aux titres évocateurs : un mythe, un ordre, un espace, un pouvoir, une ombre, une forme, le hasard, Cabinet de travail, une intelligence, une île, la survie, l'oubli, l'imagination, une identité, une demeure et une conclusion.

    Je vous laisse le soin de découvrir par vous même ce qui se cache derrière ces intitulés. Le mieux pour cela est encore de lire l'essai !

    A bientôt.


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  • La saison 2 de Lost commence là ou nous avait laissés la saison 1. Que cache la Trappe ? Nous allons enfin le savoir et la surprise est de taille !

    De nouveaux personnages sont introduits : Desmond d'une part et les survivants d'une autre partie de l'avion qui s'est disloqué en vol : les passagers de la Queue, à savoir Ana-Lucia, Eko et Libby.

    La saison se focalise cette fois sur ces nouveaux survivants mais surtout sur l'énigmatique Initiative Dharma.

    Une des particularités de la série est de ne pas hésiter à tuer ses protagonistes principaux comme secondaires. Ceci est une source d'incertitude pour le téléspectateur aussi bien que pour les acteurs. Les scénaristes ont crée des personnages complexes et attachants superbement interprétés par des acteurs de talents dont pour certains c'est la première expérience télévisuelle telle Evangeline Lily qui interprète Kate Austen propulsée du jour au lendemain au rang de star.

    Initialement, il était même prévu de faire mourir Jack Sheppard le leader des naufragés dès le pilote mais les scénaristes ont renoncé devant les protestations de la production qui jugeait que cela serait trop déstabilisant pour le public et impopulaire.

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    Des personnalités vont s'affirmer et une opposition va naitre au sein du groupe entre Jack, homme de science et Locke, homme de foi. La série ne cesse de multiplier les messages philosophiques. D'ailleurs, on notera que beaucoup de personnages portent des noms de philosophes : Locke, Rousseau et Hume.

    La narration est toujours aussi brillante, multipliant jeux d'échos, effets de symétrie et d'opposition jusque dans les titres des épisodes.

    Il semblerait que l'île ne soit pas aussi déserte qu'on l'avait cru. Elle possède de nombreux bâtiments construits par le Dharma et les Autres (qui seront au centre de la saison 3). Il y a en effet des Bunkers, un village, une ferme, un phare, un ponton, les restes d'une statue géante, un temple antédiluvien, un centre médical, une usine chimique, une station radio, une station sous-marine...

    Les Autres permettent d'introduire de nouveaux personnages tel Benjamin Linus dès la saison 2 qui semble être le chef mais répond en fait aux ordres d'un mystérieux Jacob et enfin Juliet que l'on voit à partir de la saison 3 et qui est gynécologue-obstétricienne.

    A la fin de la saison 2, Jack, Kate et Sawyer sont fait prisonniers par les Autres

    La saison 4 apporte aussi son lot de changements notables : un mystérieux cargo se profile à l'horizon. Est-ce là le salut tant espéré ? Rien n'est moins sûr ! Encore de nouveaux protagonistes : un physicien, une anthropologue, un médium, un pilote d'hélico et une bande de mercenaires assoiffés de sang. Mais qui est donc leur commanditaire ?

    La série se renouvelle aussi sur la forme. Fini, les flash-backs, place au flash-forwards ou saut dans le futur après que les Six d'Oceanic ont quitté l'ile.

    Mais des fans s'impatientent car la série tarde à fournir des réponses. Pourtant au cours de la troisième saison , Lindelof et Cuse ont précisé que Lost s’achèverait dans 48 épisodes, soit au terme de six saisons.

    Dès lors, les saisons 5 et 6 vont apporter leurs lots de début de réponses et ce sera l'objet de mon prochain billet sur Lost  !


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  • La série Lost est une bombe télévisuelle ! Elle fait partie de ces séries qui ont marqué le paysage télévisuel par son caractère innovant, ses techniques narratives maîtrisées, sa photographie lumineuse et son jeu d'acteur !

    Selon moi, trois séries resteront dans l'histoire de la télévision américaine : il y a tout d'abord Le Prisonnier avec l'inoubliable Numéro 6 interprété par Patrick Mac Gowan, ensuite la série Twin Peaks du sulfureux David Lynch, diffusée en France au début des années 90 sur la défunte La Cinq et enfin il y a Lost, lancée en 2004 et qui vient de se terminer cette année au terme de six saisons.

    Il est bon de noter que ces trois séries ont en commun de détourner une intrigue initiale que l'on croirait inscrite dans un genre bien défini (respectivement, la série d'espionnage, l'enquête policière et la Robinsonnade) pour se détourner vers le genre fantastique. En bref, ces trois séries ont osé briser tous les codes !

    Tout ceux qui ont vu ces œuvres se souviennent de la Boule Blanche, de Bob, de la Fumée Noire gravés à tout jamais dans l'inconscient collectif télévisuel !

    Mais revenons à Lost ! A l'origine la chaîne ABC souhaite surfer sur le succès de l'émission Koh-Lanta (Survivor aux USA) pour lancer un récit autour d'un groupe de rescapés d'un crash aérien sur une île déserte. La réalisation de l'épisode-pilote est confié à J.J. Abrams a qui l'on doit aussi Alias et plus récemment Fringe. Par la suite, occupé à réaliser Mission Impossible 3, Abrams cède la place à Damon Lindelof et Carlton Cuse.

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    Le coup de génie d'Abrams est d'avoir dévié de l'idée initiale en faisant de l'île un personnage à part entière avec ses mystères et sa mythologie.

    L'autre tour de force est d'avoir su créer des personnages complexes et attachants. Avant le crash, les personnages principaux, au nombre d'une quinzaine, les survivants ont tous un passé problématique : il y a Jack, Kate, Sawyer, Jin et Sun, Hurley, Charly, Claire, Locke, Sayid, Boone, Shannon, Michael et Walt, tous en quête d'une forme de rédemption.

    La saison 1 met en place les personnages et établit les relations entre eux. Tout se concentre à ce stade sur la survie. De plus chaque épisode est centré sur un protagoniste et le passé de ce personnage avant le crash nous est montré sous forme de flash-back, tandis que l'intrigue sur l'île continue à progresser, certes lentement, quasiment au jour le jour. Il faut noter le travail de photographie. En effet la série est tournée à Hawai, sur l'île d'Oahu, et les couleurs vertes dominent et contrastent de manière préméditée avec les teintes des flash-back davantage dans les gris et les bleus.

    Les mystères de l'île sont également posés : le monstre de l'île (on ne voit pas encore la Fumée Noire), les ours polaires en plein Pacifique, les Chiffres, les dons de Walt, le pouvoir guérisseur de l'île, les deux squelettes dans la grotte, l'avion bimoteur perché dans un arbre avec une cargaison de drogue, Rousseau, les voix dans la jungle, les Autres et enfin la Trappe. Ceci entrainera tout au long des six saisons nombre de fans à élaborer des théories et des hypothèses sur la série alimentant le buzz.

    Le buzz, les scénaristes ont tôt su l'entretenir. Dès les saisons 2 et 3, ils mettent en place un merchandising habile : romans dont Bad Twin écrit par un disparu du crash Oceanic, géniale mise en abyme (voir le billet sur ce roman sur biblio-drizzt), jeux en réalité alternative (à base d'énigmes sur le net), interventions théâtrales lors de la Comic-con, célèbre convention US, un jeu vidéo, webisodes, faux documentaires, statuettes en résine. Tout est fait pour changer l'angle de vue et approfondir le mythe tout en conservant le fan addict !

    Pourtant il est parfois très dur de suivre Lost car les références littéraires, musicales, philosophiques et issues de la pop-culture abondent à l'image des livres que Sawyer a récupéré dans les valises de l'avion et qui sont autant de références cachées ! Lost est une série qui s'adresse à des gens intelligents.. et patients !

    Retrouvez moi dans le billet suivant pour les saisons 2, 3 et 4 !


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  • Pour ceux qui ne suivent pas comme moi un cursus littéraire, il est bon de présenter Roland Barthes. Il est en effet l'un des critiques littéraires et des théoriciens de la littérature les plus en vue parmi les universitaires. Il occupa de 1976 et durant quatre ans jusqu'à sa mort la chaire de sémiologie au Collège de France.

    Barthes s'est intéressé à la structure du texte, aux mécanismes de l'écriture et à l'interprétation des signes.

    Le degré zéro de l'écriture, disponible en édition Points-Essais, est suivi, des Nouveaux essais critiques (sur La Rochefoucauld, l'Encyclopédie, Chateaubriand, Proust, Flaubert et Fromentin). Il se divise lui-même en deux partie, la première plus théorique définit les concepts de style, langage et écriture, la seconde est plus "contextualisé" bien qu'il soit un peu déplacé de parler de contexte ou d'Histoire dans le cadre d'une étude structuraliste. Je vous renvoie aussi à mon article sur "les formalistes russes".

    Je vais me contenter dans ce billet de faire un bref compte-rendu, forcément lacunaire et simplificateur de la première partie. Je le répète rien ne remplace la lecture des œuvres, tenez-vous le pour dit collégiens et lycéens qui venez cherche des fiches de lectures sur biblio-drizzt. :)

    Dans le premier chapitre, Barthes définit donc langage, langue, comme le socle commun dont dispose les écrivains pour façonner leurs œuvres. Il définit aussi le style comme le propre de l'individu, issu du plus profond biologique : "'horizon de la langue et la verticalité du style[qui] dessinent pour l'écrivain une nature car il ne choisit ni l'une ni l'autre.'

    A contrario, l'écriture est une réflexion de l'écrivain et un choix qu'il assume. Elle est clôturée et désigne une Liberté qui n'est pas la même selon les différents moments de l'Histoire.

    Dans le chapitre suivant, l'essayiste s'attarde sur les écritures intellectuelles et politiques : l'écriture révolutionnaire qualifiée d'écriture emphatique, l'écriture marxiste et stalinienne et l'écriture intellectuelle proprement dite, celle de Combat et des Temps modernes. opter pour cette écriture codifiée, c'est montrer son appartenance à un groupe.

    Le chapitre trois revient sur l'écriture du roman et deux de ses modalités l'usage du passé simple, qui pour simplifier le propos de Barthes renvoie à un temps contrôlé"un acte clos, défini, substantivé", et l'usage de la troisième personne.

    Enfin Barthes se penche sur l'écriture poétique et pointe les écarts entre la poésie classique faite de règles (mètre, rimes...) et la poésie moderne qui redonne tout son pouvoir au hasard et par la même toute sa puissance au Mot.

    Vous l'aurez peut-être constaté Barthes est un critique très perspicace et par là-même très intéressant. De plus, il y a un style Barthes. Comme on dirait : "c'est bien écrit" !

    A bientôt !


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  • Continuons notre série de billets sur la Seconde Guerre mondiale !

    Dans la première moitié du XXème siècle, le Japon est l'unique nation de culture non occidentale à s'être résolument modernisé aussi bien socialement qu'économiquement.

    Dès lors, ce pays rêve lui aussi d'avoir son propre empire.

    La Chine voisine était déjà soumise à l'autorité des Britanniques, des Français et des Russes. Le Japon va aussi prendre sa part du gâteau chinois en mettant la main sur Taïwan et la  Corée en les incorporant à son empire respectivement en 1895 et 1910.

    En 1904, le Japon entre en guerre contre la Russie au sujet de la Mandchourie. C'est une victoire du Japon. C'est à ce moment que nait l'idée du "péril jaune" (que l'on retrouve notamment dans les histoires de Fu Manchu par Sax Rohmer).

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le Japon combat au côté de l'Entente, ce qui lui permet à la fin du conflit de mettre la main sur les iles possessions allemandes dans le Pacifique.

    Mais en 1912, le régime impérial chinois sombre et la nouvelle République chinoise est proclamée. Le pays se désagrège aux mains des seigneurs de la guerre. Le Kuomintang, parti nationaliste chinois combat ces seigneurs de la guerre et reçoit à partir de 1923 le soutien de l'URSS. Les Soviétiques espèrent que la Chine deviendra la deuxième nation communiste mais en 1927, Tchiang Kai-chek, le nouveau dirigeant du Kuomintang rompt avec les partis communistes locaux.

    Commence alors l'opposition armée entre les forces de Tchiang Kai-chek et celle de Mao Tsé-toung. Lire à ce sujet La Condition humaine d'André Malraux et regarder le film Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.

    Le Japon va profiter de ces dissensions pour envahir l'Empire du Milieu. La crise de 1929 a fermé des débouchés économiques aux industriels japonais et, de plus, la population de l'Empire du Soleil Levant n'a cessé de croitre.

    Les Japonais envahissent la Mandchourie en 1931 et créent un état fantoche, le Mandchoukouo, dirigé par un de leur pantin, l'empereur Xuantong, connu des Occidentaux sous le nom de Puyi.

    En 1932, les Japonais attaquent la ville de Shanghai sans succès mais l'année suivante, ils occupent la province chinoise de Jehol située entre la Mandchourie et Pékin. La déconfiture chinoise s'explique en partie par la guerre civile.

    En 1933, la société des Nations condamne l'invasion japonaise. Dès lors, le Japon quitte la SDN et se rapproche de l'Allemagne en signant le pacte anti-Komintern en 1936.

    A partir de 1933, en créant l'état satellite du Mandchoukouo, le Japon espérait obtenir l'appui du Kuomintang contre les communistes mais c'est le contraire qui se produisit. Communistes et nationalistes chinois vont s'allier contre les Japonais dès 1937.

    Après "l'accident du pont Marco-Polo", le conflit reprend. L'armée japonaise est mieux équipée et plus instruite et disciplinée. Elle va occuper d'immenses territoires au nord-est de la Chine, prendre les ports par des opérations amphibies et se livrer à des exactions sur les civils.

    Mais les campagnes restent le lieu d'une intense guérilla contre les forces japonaises. La Chine va recevoir un fort soutien international : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et la Russie se lancent dans une politique prochinoise. L'URSS se rend maitre du Turkestant chinois et le Royaume-Uni occupe le Tibet. Les États-Unis envoient des armes modernes et des volontaires .

    En août 1937, l'URSS signe un pacte avec Tchang Kai-chek avant de faire parvenir  à son tour de grandes quantités de matériel militaire. Le Royaume-Uni et la France, eux, sont trop occupées avec la question allemande.

    En 1938, les Japonais occupent Canton et essaient de briser les alliances qu'ont liées les Chinois. Entre juillet et août 1938, les troupes nippones et soviétiques s'embourbent dans des combats dans la zone frontalière entre la province maritime russe et les possessions japonaises de Corée et de Mandchourie. Les Japonais n'en sortent pas victorieux. D'autres accrochages plus violents ont lieu près de la République de Mongolie, satellite de l'URSS : "l'accident de Nomonhan" de mai à août 1939. Les Japonais ne s'attendaient pas à ce que l'armée soviétique se montra si forte malgré les purges opérées par Staline.

    Dès lors, l'alliance avec le IIIème Reich devenait une nécessité...


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  • A chaque rentrée littéraire, les lecteurs croulent sous une avalanche de publications. Néanmoins, il y a toujours quelques titres qui survolent. cette année, le battage médiatique se fait autour du nouveau roman de Michel Houellebecq, La carte et le territoire; ce livre fait par ailleurs partie de la sélection 2010 du Prix Renaudot.

    houellebecqMichel Houellebecq, né Michel Thomas à la Réunion en février 1956, est une des figures montantes en littérature de la dernière décennie. Son style incisif décrit de façon désabusée et sans fard la société moderne de consommation où l'homme se débat dans sa misère affective. C'est un auteur sans concessions, que l'on pourrait qualifier de cynique. Il n'en demeure pas moins qu'il dissèque nos contemporains avec une précision de chirurgien.

    L'auteur rencontre le succès en 1998 avec son roman Les particules élémentaires, qui narre le parcours de vie de deux demi-frères qui s'ébattent dans une existence plate et morose. Michel Houellebecq alterne descriptions psychologiques, analyses sociétales voir scènes crues tout au long du récit.

    En 2005, il publie La possibilité d'une île, ouvrage très attendu et qui bénéficie d"une importante publicité à sa sortie. Cependant, le livre se vend moins bien que l'espérait l'éditeur. Peut-être un effet de lassitude de la part du lectorat ? Le roman s'attarde sur le fonctionnement d'une secte et sur un avenir post-apocalyptique où les individus vivent reclus dans des bunkers dans un monde désolé et ne communiquent plus que par écrans interposés. Houellebecq à par ailleurs signé lui-même une adaptation cinématographique qui a été un flop.

    Aujourd'hui sort La carte et le territoire. Cette fois, c'est l'histoire de Jed Martin et la narration d'un nouveau parcours de vie ancré dans la civilisation contemporaine. Jed est photographe et connait le succès avec sa série des cartes Michelin puis avec la série des "Métiers". Le roman est polymorphe puisqu'il est aussi question d'une enquête policière et les thèmes abordés sont nombreux : "l'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail".

    En conclusion, Michel Houellebecq est un auteur incontournable du paysage littéraire actuel. Toutefois, c'est un écrivain que l'on pourra qualifier de sulfureux car il a suscité certaines polémiques sur lesquelles on en reviendra pas. Néanmoins, il est intéressant par la peinture assez juste qu'il donne de la société du XXIème siècle, mais son regard pessimiste pourra décourager une partie du public. Cela vaut toujours la peine de lire un de ses romans pour se faire son propre avis, pourquoi ne pas commencer par La carte et le territoire, qui contient notamment un passage ou l'auteur se tourne en dérision lui-même dans un procédé littéraire que l'on nomme la mise en abyme.

    A bientôt dans une prochaine chronique !


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  • Dans ce graphic novel, le lecteur découvrira un récit de voyage dans les profondeurs abyssales, un huit-clos oppressant qui peut aussi se lire comme la métaphore d'une descente dans la psyché humaine.           Couv 98850

    Randolph Stein est un scientifique et un sceptique. L'histoire prend place dans les années 50 et Stein commence par démonter le mythe du Yéti. Puis des commanditaires le chargent de se mettre sur la trace d'une autre expédition, à la recherche de la légendaire cité de l'Atlantide. L'homme de science va donc s'embarquer avec un équipage réduit dans un sous-marin et s'aventurer dans un périple plein de surprises.

    Namor, le Prince des Mers et défenseur de l'Atlantide, est bien connu des lecteurs de la Maison des Idées. C'est le premier mutant de l'ère moderne qui combattit les nazis au coté de Captain America, de Bucky et de la Torche originelle. Pourtant dans ce récit qui porte son nom, il apparait très peu et encore à la manière d'un spectre menaçant.

    Car le récit se focalise plus sur le huit-clos et sur les rapports entre les marins du submersible. Un scénario très subtil, qui traduit bien l'angoisse et le mal des profondeurs. Peter Milligan n'est pas un scénariste débutant : il a déja œuvré sur la série X-Statix et a aussi été nominé pour un Eisner Award pour un travail chez DC/Vertigo dans les années 90.

    L'histoire très prenante est mise en valeur par le style superbe de Ribic dans un dessin qui tient plus de l'aquarelle que du crayonné habituel des comics. De magnifiques illustrations en double pages méritent d'être signalées.

    Bref un récit qui vaut le détour pour tous les amoureux de romans graphiques!


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  • Voici un article inspiré par le livre de Bruno Blasselle, Histoire du Livre, en Découverte Gallimard.

    Penchons nous d'abord sur l'étymologie. "Livre" vient du latin liber qui désigne une partie de l'arbre situé entre le bois et l'écorce qui accueilli les premières écritures avec la pierre. il y a aussi l'étymologie grecque, biblion, de byblos, papyrus, qui donne les mots bible et bibliothèque, bibliophile.

    Le support le plus répandu de l'Antiquité est le papyrus, qui provient d'une plante d'une Nil, utilisé donc en Égypte mais aussi en Grèce et à Rome. Les écrits se présentent d'abord sous forme de rouleaux, les volumen (mot latin qui donne volume en français). Puis pour concurrencer les Égyptiens, la région de Pergame, en Asie mineure invente le parchemin (peaux de moutons, de chèvre ou de veau) dont le velin est une forme élaborée.

    Les bibliothèques de l'Antiquité les plus célèbres sont Alexandrie et Pergame. Celle d'Alexandrie aurait contenu 500000 volumes ! L'écriture était réservée aux scribes dans l’Égypte ancienne et à Athènes et à Rome, c'était le travail des esclaves.

    De nombreux écrits de l'Antiquité ont disparus, notamment dans l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie. On a retrouvé des volumen dans les sarcophages (pensez aussi aux manuscrits de la Mer Morte).

    Il faut aussi savoir, pour illustrer ces pertes, que Sophocle a composé cent vingt-trois tragédies  et que nous n'en connaissons que sept ! De même, l’œuvre de Platon nous est connue par des copies tardives.

    Le codex succède au volumen, assemblage de cahiers cousus. Il est moins encombrant et supporte l'écriture recto verso. Le Christianisme généralise son usage au début de notre ère. C'est aussi à ce moment que le parchemin, dont on a parlé plus haut, supplante le papyrus de manière définitive.

    Le développement du Christianisme va donner un nouvel essor au Livre. Ainsi se crée la Règle monastique avec l'apparition des scriptorium où des moines copistes travaillent à l'élaboration des manuscrits. C'est aussi l'essor de l'enluminure, de la reliure.

    Puis au XIIIème siècle, se créent les premières universités. Les étudiants recopient leur exempla en cahiers détachés, les pécia et apprennent la scolastique.

    Puis au milieu du XVème siècle, Gutemberg invente l'imprimerie. C'est une révolution comparable à celle d'internet de nos jours... Mais ceci fera peut-être le sujet d'un prochaine article.

    Je vous renvoie aussi à mes billets sur l'Histoire de la lecture !

    A bientôt !


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  • Star Wars - Republic Commando était à l'origine un jeu vidéo, un first-person shooter, qui vous mettait dans la peau des quatre commandos de l'escouade Delta durant la Guerre des Clones.

    Karen Traviss, écrivaine au passé militaire, déclina le concept en une série de romans qui comprend quatre titres ainsi qu'une suite - Imperial Commando 501 st. L'auteur se sert de son expérience personnelle pour décrire avec précision les procédures de ces soldats sur le terrain : infiltration, sabotage, surveillance, survie en milieu hostile, exfiltration. La routine militaire, transposée dans l'univers de la Guerre des Étoiles, est très bien retranscrite.9782265069503

    Le premier volume de la série se nomme Contact zéro. Après la Bataille de Géonosis -vue dans l'épisode II au cinéma - quatre commandos survivants, Darman, Neuf, Atin et Fi sont réaffectés et forment l'escouade Oméga. ils ont été formés par le Mandalorien Kal Skirata (qui joue un rôle plus grand dans les romans suivants puisque la série est en faite l'histoire de son clan) et si ils ont l'expérience du combat, ils n'ont pas l'expérience de la vie.

    Leur mission consiste à détruire un laboratoire qui développe un nanovirus sur la planète agricole Quilura et à exfiltrer une scientifique séparatiste. Or dès leur parachutage sur la planète, ils se retrouvent séparés de l'un des leurs.

    Heureusement, ils seront aidés dans leur mission par une Jedi, Etain Tur-Mukan, assez inexpérimentée et une métamorphe locale.

    La tâche s'annonce ardue car l'installation cible est défendu par Ghez Hokan, lui-même Mandalorien et à la tête d'une centaine de droïdes.

    L'action prédomine dans ce roman SF et militaire. Mais ce n'est pas tout : la psychologie et les relations entre les personnages sont aussi posées et ces aspects seront largement amplifiés dans les autres livres à la structure et à l'intrigue plus complexes.

    Une série Star Wars qui peut se lire indépendamment du reste de la saga !

    A bientôt !


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