• La série Assassin's Creed d'Ubi Soft est un succès incontesté du jeu vidéo ! Une large part de ce succès est du aux cadres dans lesquelles prennent place les récits de la lutte plurimillénaires entre les Assassins et les Templiers qu'il s'agisse de la Grèce antique, de l’Égypte antique, de la Troisième Croisade, du règne des Borgias, de la Révolution Française ou de la Révolution  Industrielle pour ne pas citer toutes les époques et contextes où se déroulent les jeux vidéo (et encore en s'en tenant aux seuls jeux vidéo et en laissant de côté les romans et BD de cette riche licence !). De plus, pour fin 2020, un Assassin's Creed : Valhalla - avec des Vikings donc - est annoncé (le trailer est grandiose !).

    Assassin's Creed mets donc en pratique le vieil adage "divertir et instruire en même temps" (qui est aussi ma devise d'écrivain !) et l'occasion était trop belle pour ne pas sortir un gros bouquin d'Histoire illustré par les graphismes du jeu et cet ouvrage, c'est Assassin's Creed - 2500 ans d'Histoire sous la direction de Aymar Azaizia et Victor Battaggion  et  "raconté par de grands Historiens", clame fièrement un sticker sur la couverture de cet épais livre très coloré !

    Contrairement à mon habitude, je ne vais pas faire un billet pour présenter l'ouvrage de manière générale, du moins pas un seul billet, car ce ne serait que survoler que très superficiellement le livre - ou alors l'article n'en finirait pas - et d'autres part n'en ai pas encore fini toutes les parties ! On va donc commencer par un article sur la première section "Sparte contre Athènes" soit la Guerre du Péloponnèse qui s'étend de 431 à 404 avant J.-C. (avec la défaite d'Athènes) mais section qui commence en réalité au début du Vème siècle avant J;-C. vers 480 avec les Guerres Médiques !

    Durant les Guerres Médiques, les Grecs finiront par vaincre les envahisseurs perses menés par les Rois Darius et Xerxès à la célèbre Bataille des Thermopyles où l'un des deux Rois de Sparte, Léonidas, s'est illustré et honoré en tenant tête à une armée de plusieurs millions de Perses - que les Historiens évaluent en réalité à 200.000 hommes. Dans cet étroit passage entre mer et montagne, 300 Spartiates et des milliers de Thébains et Thespiens vont repousser les hordes d'Immortels, la garde d'élite de Xerxès avant de succomber ! Ceci a donné le film 300 et sa suite et je vous renvoie aux articles que j'ai fait sur ces films !

    Suite à cette défaite qui va se changer en victoire, les Grecs vont être galvanisés et gagner la Deuxième Guerre Médique en 479 avant J.-C. à Salamine et Platées. A la suite de quoi, les Athéniens vont fonder la Ligue de Délos dont il prendront la tête, coalition de cités autour de l'Attique, de la Mer Egée et des côtes ioniennes. Face à elle, la Ligue du Péloponnèse avec Sparte et Corinthe. Une rivalité qui va dégénérer en conflit devant "l'impérialisme démocratique d'Athènes". Athènes dominera longtemps Sparte grâce à sa flotte de trières ! La cité de l'Attique, puissance navale d'envergure grâce au trésor de Délos !

    Ce premier chapitre de Assassin's Creed - 2500 ans d'Histoire nous présente évidemment les institutions de Sparte - et le mode de vie spartiate basé sur la guerre et l'honneur - puis la démocratie athénienne avec son organisation politique ! Je le mentionne juste ici car aurais l'occasion d'y revenir dans d'autres articles plus proprement dans la rubrique "Histoire". Pour Athènes, il est aussi question de ses monuments, avec le Parthénon pour commencer, de ses hommes politiques : en premier lieu, Périclès qui réforma le système, finança aussi la pièce d'Eschyle à la gloire des Grecs,  Les Perses et périt en 429 avant J.-C de la peste (voir mes articles sur Périclès et sur Les Perses). Et en face de lui, Cléon le démagogue. On nous présente aussi rapidement Hérodote et Socrate, ainsi que les courtisanes d'Athènes en faisant au passage un point sur le statue de la femme à Athènes, laquelle n'était pas reconnu comme citoyenne au même titre que les esclaves et les étrangers (métèques).

    On sort aussi un peu d'Athènes et de Sparte avec l'Oracle de Delphes et sa Pythie, célèbre pour ses prédictions aux Rois mais qui en réalité répondait aussi aux demandes des gens de la base pourvu qu'on y mettes le prix !

    Voila, ce premier chapitre du livre est très intéressant ! Même si je connaissais déjà pas mal de choses sur la Grèce antique - ayant eu des cours dessus lors de ma Licence L3 d'Histoire que j'ai fini par obtenir (avec la note peu "glorieuse" de 10,2/20 ayant fait l'impasse sur une matière !), ça permet de fixer et de rappeler les choses et ai quand même appris deux trois choses inédites pour moi !

    Je vous donne rendez-vous pour la section 2 du livre sur Cléopâtre et Rome !

    A bientôt !


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  • Les Julio-Claudiens : la transmission du pouvoir d'AugusteDans le cadre de mes révisions de Licence L3 d'Histoire antique, je vous livre un billet sur les Julio-claudiens !

    Auguste, véritablement le premier empereur romain, en instaurant le principat, a su faire preuve d'habileté politique ! Il a en effet installé un régime de type monarchique là où son grand-oncle Jules César, assassiné par les Républicains pour pêché d'hubris lors des Ides de Mars 44 avant J.-C., avait échoué. Octave Auguste sut ménager les nostalgiques de la République alors définitivement révolue en conservant les anciennes magistratures.

    Faisant partie de la gens Iulia associée à la gens Claudia par son épouse Livie, Auguste instaure de fait une monarchie ! Va alors se poser la question de sa succession ! Lui succéderont Tibère (de 14 à 37 après J.-C.), Caligula (37 - 41), Claude (41 - 54) et enfin Néron (54 - 68). Mais trouver un héritier n'allait pas de soi ! En réalité, deux critères entrent en compte pour désigner les successeurs du princeps : le sang et l'investiture du pouvoir (la puissance tribunicienne et l'imperium en l’occurrence !).

    Auguste n'eut pas d'héritier mâle issu de son propre sang. Les femmes jouèrent allors un grand rôle dans la Domus Augusta - sa soeur Octavie, sa femme Livie, sa fille Julie (dont la mère était Scribonia).

    L'adoption fut aussi un critère dans l'association au lignage impérial. Auguste adopta ses deux petits fils, les enfants d'Agrippa et de Julie,Caius César (né en 20 avant J.-C.) et Lucius César (né en 17 avant J.-C.) en 17 avant J.-C, "princes de la jeunesse" et associés à Castor et Pollux. Mais Lucius mourut en 2 après J.C. et Caius deux ans plus tard en 4 après J.-C. C'est à cette date, 4 après J.-C. qu'Auguste, n'ayant plus d'héritier potentiel, adopta Tibère et  Agrippa Postumus, le dernier fils d'Agrippa et Julie.

    Julie avait fait un précédent mariage avec Marcellus,  son cousin, le fils d'Octavie mais celui-ci décéda en 23 avant J.-C. sans lui avoir donné d'enfant. Julie de remaria avec Agrippa en 21 avant J.-C. puis, à la mort d'Agrippa en 12 avant.J-C., elle convola en troisième noce, en 11 avant J.-C. avec Tibère, le fils aîné de Livie de son premier mariage avec Tiberius Claudius Nero - de la gens Claudia. On le voit, Auguste se tourna donc vers la gens de sa femme Livie pour trouver son successeur. Ce fut Tibère qui lui succédera en effet en 14 après J.-C.

    Mais l'adoption ne fait pas tout ! Il faut aussi l'investiture du pouvoir ! Tout au long de son règne, Auguste s'est efforcé d'anticiper en octroyant des pouvoirs aux princes - avant que plusieurs de ces figures ne soient écartées pour cause de décès prématurés ! Auguste en fait donc des collègues au pouvoir - c'est ainsi qui les désigne !

    Ainsi en 23 avant J.-C, Marcellus reçoit l'édilité et le droit de siéger au Sénat parmi les anciens prêteurs et est également désigné pour être consul avant l'âge légal.

    En 18 avant J.-C. Agrippa, revenu victorieux d'une campagne militaire au nord-ouest de l'Espagne contre les Astures et les Cantabres, reçoit la puissance la tribunicienne pour cinq ans et à nouveau l'imperium sur l'Orient.

    En 5 avant J.-C. Caius César est désigné pour être consul cinq ans plus tard puis Lucius César est à son tour désigné trois ans plus tard pour être consul en 3 après J.-C. Mais leurs morts ne tarderont pas à survenir comme on l'a vu ! En 1 avant J.-C., Caius siège de plus au conseil impérial et obtient l'imperium proconsulaire sur l'Orient !

    Concernant Agrippa, du même âge qu'Auguste, son rôle aura été de transmettre le pouvoir à ses fils !

    Pour limiter les risques de vacance du pouvoir, Auguste associa aussi Tibère - et le frère de celui-ci, Drusus I, au pouvoir. Tibère et Drusus, les enfants du premier mariage de Livie, dirigeaient une campagne en Germanie entre 12 et 9 avant J.-C. On a vu que Tibère avait épousé Julie en 11 avant J.-C. C'est également à ce moment-là qu'il fut doté par Auguste d"un imperium proconsulaire pour 5 ans. Drusus en fut également doté en 10 avant J.-C. mais celui-ci mourut d'une chute de cheval en Germanie l'année suivante !

    Tibère va triompher en Germanie et son imperium  est renouvelé en 6 avant J.-C. Mais son mariage avec Julie étant malheureux, il choisit l'exil volontaire à Rhodes cette même année ! Il ne revient qu'en 2 après J.-C. (année de la mort de Lucius César)? Deux ans plus tard, il est donc adopté par Tibère avec Agrippa Postumus, adopte lui-même Germanicus, le fils de son frère Drusus I et Antonia Minor - elle même fille de Marc Antoine et d'Octavie, la sœur d'Auguste ! Dans le même temps, Tibère est investit de la puissance tribunicienne -renouvelée en 13 après J.-C. et d'un imperium proconsulare pour dix ans. En 13 après J.-C; Tibère se voit attribué un imperium  égal à celui d'Auguste.

    On le voit tout cela est une affaire de famille qui se joue entre Julio-claudiens ! Qui a dit que l'arbre généalogique de ces familles n'était pas compliqué !

    Auguste meurt le 19 août 14 après J.-C. et donc Tibère, investit par les militaires, le peuple et le Sénat - non sans quelques révoltes et insurrections vite matées - a la lourde tâche de lui succéder !

    Nous aborderons la suite une autre fois !

    A bientôt !


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  • Parallèlement à ma série de billets sur l’Égypte antique, je vais, aussi dans le cadre de ma Licence L3 d'Histoire - rédiger une autre série d'articles sur la dynastie des julio-claudiens et l'avènement de l'Empire romain qui débute avec César Octavius Augustus !

    Mais remontons d'abord à Jules César !

    A partir de 49 avant J.-C., celui qui s'était illustré dans la Guerre des Gaules, Jules César, entre en guerre civile avec Pompée ! C'est alors une suite de batailles - notamment contre les fils de Pompée : Pharsale en 28, Thapsus en 46 (triomphe à Rome), Munda en 45. Parallèlement, César s'octroie tous les pouvoirs entre 49 et 44 : la dictature, le consulat, la censure, la puissance tribunicienne ! Il augmente aussi le nombre de sénateurs - de 600 à 900 - pour placer ses partisans, désigne les dits sénateurs, multiplie le nombre de prêtres et de magistrats !

    Sans le dire, César se dirige vers un régime de type monarchique - ce qui est un crime à Rome ! Il devient hautain et commet le pêché d'hubris - la démesure - se croire semblable à un dieu ! Dès lors, il est assassiné lors des ides de mars - le 15 mars 44 par Marcus Iunius Brutus et Caius Cassius Longinus, les "Césaricides" qui espéraient restaurer la République ! Mais il était déjà trop tard !

    L'héritage et la succession de Jules César

    Les "successeurs" de César ne vont pas se demander longtemps si il faut restaurer la République ou assumer l'héritage de César - et qui pour succéder à César ? Nous avons Marc Antoine, lieutenant de César durant sa campagne en Gaule Chevelue - qui est consul à Rome en 44 ! Il négocie - avec Lépide - l'amnistie des conjurés contre la validation du testament de César ! Mais qu'y a-t'il sur ce testament ?

    Précédemment, César avait envoyé son petit-neveu - le fils d'Atia, elle-même fille de la sœur de César, Julie, - Octave en Illyrie, à Apollonie, pour préparer une campagne contre l'Empire parthes ! Octave n'est pas à Rome lorsque César est assassiné. Il y reviendra en mai 43 et prendra connaissance du testament de son grand-oncle ! Jules César - qui a perdu plus tôt son unique fille - a décidé d'adopter Octave et donc d'en faire son héritier !

    Le 20 mars 44, les funérailles de César - sur le forum - tournent à l'émeute ! Le peuple réclame la tête des "Césaricides" ! Un culte spontané prends naissance sur le lieu du bûcher funéraire !

    Octave, une fois rentré et installé à Rome, organise du 20 au 30 juillet 43 des jeux et des spectacles pour l'anniversaire du temple de Vénus Genitrix (le temple du forum de César) en l'honneur de la Victoire de César ! En 48 avant J.-C., César en sa qualité de Grand Pontife depuis 63 a fait entrer Octave au collège des pontifes ! C'est par cette fonction de pontife qu'Octave organise ces jeux ! Ainsi il fait savoir qu'il est de retour et veut se rendre populaire !

    Un événement inattendu mais opportun se produit durant ces jeux :  une comète traverse le ciel de Rome durant sept jours ! Ce phénomène est alors interprété comme un signe divin : l'âme de César qui rejoins les dieux ! César est donc divinisé et Octave devient "le fils d'un dieu" (Divi filius) et s'empare de cet événement notamment en faisant placer une statue de César avec une étoile sur le front dans le temple de Venus Génitrix ! Octave s'impose comme l'un des chefs du parti césarien !

    Dès lors, Octave, Antoine et Lépide vont former le second triumvir en novembre 43, s'opposer aux Républicains d'abord à Modène, contre Décimus Brutus début 43 puis à Philippes, ville de Macédoine  en octobre 42, contre Brutus et Cassius !

    Puis, de 42 à  32 avant J.-C., ce sera un conflit larvé entre Marc Antoine et Octavien - Lépide étant vite mis sur la touche après sa tentative de s'accaparer la Sicile ! Antoine s'établira avec Cléopâtre VII en Orient et Octave restera à Rome où il jouera de son influence !

    Enfin de 32 à 30 avant J.-C. se déclenchera une guerre ouverte entre les deux hommes avec les Batailles d'Actium et d'Alexandrie ! Octave en sortira vainqueur et sous prétexte de restaurer la République établira l'Empire de type dynastique, connu aussi sous le nom de principat !

    Mais tout ceci, ce sera pour une autre fois et d'autres articles !

    A bientôt !


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  • Après l'expulsion des Hyksos, et tandis que les Égyptiens découvrent de nouveaux animaux tels les chevaux et de nouvelles techniques militaires, commence la période du Nouvel Empire ! C'est une période faste et glorieuse avec des figures telles que Hatchepsout, Akhenaton, Toutankhamon ou encore Ramsès II !

    L’Égypte est alors une des grandes puissances de la Méditerranée orientale. Elle développe des relations avec ses voisins, les Hittites, les Mitanniens, ou encore les Assyriens. En témoigne une touche orientale dans l'art égyptien !

    Les XVIIème et XVIIIème dynasties égyptiennes - Le début du Nouvel Empire

    Au départ, il y eut trois souverains qui contribuèrent à l'expulsion des Hyksos qui avaient dominé la Deuxième période intermédiaire : Séqénenrê Taâ qui périt au combat,  Kamôsis qui avança avec ses troupes  jusqu'au Delta du Nil et Avaris, la capitale de l'ennemi, sans parvenir à la conquérir et Amôsis qui finit par triompher ! Les deux premiers appartiennent à la XVIIème dynastie mais le troisième inaugure la XVIIIème dynastie et le Nouvel empire !

    C'est aussi à cette période que les figures de reines égyptiennes apparaissent. On a en effet deux personnages qui règnent de concert, un roi et sa reine, même si celle-ci se fait plus discrète que Pharaon ! C'est ainsi que l'on rencontre les femmes de pouvoir que sont Tétishéri,, sa fille Iâhhotep et sa petite-fille Ahmès-Néfertari. Une véritable lignée féminine parallèle à celle des hommes !

    On n'est toutefois pas certain de la filiation de ces rois et de ces reines ! On a longtemps cru que Tétishéri était la mère de Séqénenrê-Taâ et la grand-mère de Kamôsis et Amôsis. Sa fille Iâhhotep aurait été la femme du premier Séqénenrê-Taâ et la mère de Kamôsis et Ahmès-Néfertari (mère d’Aménophis Ier), qui étaient non seulement frère et sœur mais aussi époux ! Mais une autre hypothèse pose que Néfértari aurait pu être l'épouse de Séqénenrê-Taâ et la mère de Kamôsis qui lui-même aurait été le père d'Amôsis, père et fils mariés tous les deux à des reines nommées Iâhhotep ! On estime qu'on ne connaît même pas la moitié de l'Histoire de l’Égypte ancienne à l'heure actuelle alors des découvertes sont toujours possibles pour lever les zones d'ombre !

    Quoiqu'il en soit, Tétishéri exerça une influence positive et importante dans le domaine politique, renforcée par sa grande longévité ! Elle assista en effet à l'ensemble du processus d'expulsion des envahisseurs Hyksos de Séqénenrế à Amôsis. Après ces événements, elle apparaissait encore au côté de son petit fils lors de rituels pour la réhabilitation du culte de Mentou à Thèbes. Iâhhotep prit le pouvoir à sa suite après avoir assuré la régence de son fils Amôsis, pendant l'adolescence de celui-ci.

    Puis ce fut la fille de Iâhhotep, Ahmès-Néfertari qui accéda au pouvoir et prit les titres de Grande Épouse et de "Deuxième Prophète d'Amon" et de "celle qui commande la Haute et Basse-Egypte". Elle aussi vécut longtemps et notamment durant le règne de son fils Aménophis Ier où elle exerça encore une influence non négligeable !

    Avec la mort de Ahmès-Néfertari, s'éteignit une lignée de femmes aux rôles importants ! Tétishéri contribua à expulser les Hyksos, Iâhhotep parvint à mener la réorganisation politique du royaume après la réunification du pays et enfin Ahmès-Néfertari se consacra à la réorganisation religieuse de l’Égypte !

    L'expulsion des Hyksos se déroula en plusieurs temps. D'abord, il y eut la conquête de Memphis suivit de celle d'Héliopolis puis de Tjarou (Silé) en l'espace de quelques mois. Après le siège et le pillage d'Avaris, les Hyksos se réfugièrent à  Sharouhen, ville de la côte cananéenne dont le siège dura trois ans avant qu'elle ne tombe à son tour ! Le Pharaon ne cessait de repousser et de poursuivre ses ennemis plus au nord et s'arrêta à la frontière syro-palestinienne, sur les terres phéniciennes ! L'influence des Égyptiens sur ces terres  devait mettre plusieurs siècles à s'estomper.

    A Amôsis allait succéder Aménophis Ier ! Le règne du premier dura de - 1550 à - 1525 avant J.C, date à laquelle son fils, Aménophis Ier monta sur le trône !

    Mais nous verrons cela une prochaine fois !

    A bientôt !

    (Source : "Histoire et civilisations - Tome 2 : L'Empire égyptien")


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  • Nous allons maintenant en finir avec le Moyen-Empire de l'Egypte antique avec ce billet consacré aux avènements de la XIIIème dynastie jusqu'à la XVIIème dynastie !

    Certes, nous n'avons pas abordé tous les aspects de cette période - notamment religieux (les dieux, les rites funéraires...) et culturels (l'âge d'or de la littérature égyptienne) ! Mais il est temps de parler de la transition entre la XIIIème dynastie et la XIVème dynastie (Hyksos) et de mentionner la Deuxième Période Intermédiaire où plusieurs dynasties se "chevauchent" et règnent en même temps en différents lieux !

    Il semble en effet que les XIVème et XVème dynasties dites "hyksos" apparurent dans le Delta au moment où la XIIIème dynastie s'achevait à Itchatouy. A peu près au même moment, à Thèbes, émergèrent les XVIème et XVIIème dynasties dites "thébaines" ! Cette dernière dynastie finit par conquérir de nouveau l'ensemble du territoire.

    Les scribes pharaoniques présentent cette Deuxième Période Intermédiaire comme l'arrivée de "méchants envahisseurs venus du Proche-Orient qui auraient fait usage de violence et de traîtrise pour pénétrer dans le pays" ! Ces envahisseurs disposaient de technologies guerrières nouvelles comme l'usage du fer, d'armes comme le khepesh, une épée à lame recourbée, de chars de combat et d'un nouvelle animal inconnu dans ces régions pour tirer ces chars, le cheval !

    Hyksos dérive d'un terme grec, lui même une déformation du terme par lequel les Égyptiens nommaient les gouverneurs orientaux du Delta : heka hasut ! En effet, les XIVème et XVème dynasties (hyksos) occupaient surtout le Delta du Nil et guère au delà ! La Haute-Egypte restait l'apanage des dynasties "thébaines" ! Et plus au sud, on avait encore le royaume Koushite de Nubie ! En réalité, il semble que l'implantation de gens du Proche-Orient ne se soit pas forcément faite à cette époque par la violence mais résulte aussi de processus d'assimilation longs et plus anciens de ces population qui ont progressivement adopté des rites et coutumes égyptiennes !

    La XIIIème dynastie s'étendit de - 1776 à - 1650 avant J.-C. avec une douzaine de pharaons connus comme Ougaf, Hor, Sobekhotep II à V ou encore Sahathor.

    Dans le même temps donc, on eu la XIVème dynastie (hyksos)  - de - 1773 à - 1650 avant J.-C. donc - avec des souverains mineurs, contemporains de la XIIIème ou de la XVème dynastie et  dont certains étaient justement des vassaux des rois de la XIIIème dynastie dont la capitale était Itchtaouy.

    La XVème dynastie dura entre - 1650 à  - 1550 avant J.-C. mais cette période dynastique est peu documentée. Salitis est le premier souverain hyksos sur les listes. Le plus connu fut Âaouserré Apopi encore désigné d'un nom égyptien, Apophis (à ne pas confondre avec la Apophis, dernier roi de la XVIème dynastie (thébaine) !). Le dernier fut Khamoudy, contemporain du roi Amôsis.

    Une quinzaine de roitelets régnèrent sur Thèbes et ses environs formant la XVIème dynastie, entre - 1650 à - 1580 avant J.-C. On connaît mieux les neufs souverains qui formèrent la XVIIème dynastie, réellement thébaine. Cette XVIIème dynastie - de - 1580 à - 1550 avant J.-C. - ne put exister que grâce à la XIIIème dynastie, dernier vestige du pouvoir memphite, installée donc à Itchtaouy et qui faisait office de tampon, isolant la région thébaine de la pression hyksos !

    C'est à ce moment qu'apparut le Livre des morts  pour les rites funéraires, mis en place par les centres religieux thébains comme nouveau rituel car les prêtres concernés ne pouvaient plus accéder au textes des rituels précédent, le Livre des Sarcophages, conservés dans les archives memphites et donc inaccessibles ! On ne voulait pas courir le risque de reconstituer un texte fautif de mémoire alors on innova !

    La XIIIème dynastie chercha à établir des relations commerciales avec le pays de Koush, la Nubie, Lorsque la XVème dynastie hérita de toute la région Nord, elle hérita aussi de ces relations commerciales et des routes qui passaient pas les oasis.

    "La guerre de libération contre les Hyksos" eut ensuite lieu ! Ce furent des escarmouches entrecoupées de périodes de paix entre Hyksos et Thébains. Le conflit opposa particulièrement le roi hyksos Apophis au roi thébain Séqénenré - de la XVIIème dynastie (thébaine) suite à une dispute de voisinage à propos d'hippopotames bruyants.

    La fin du Moyen-Empire de l'Egypte Antique et la Deuxième Période Intermédiaire

    Séqénenré participa aux combats en personne et reçut de multiples blessures avant de perdre la vie dans une bataille ! Pourtant, les thébains furent victorieux malgré la mort de leur roi ! Kamôsis - son frère ? -  lui succéda.

    Avant d'attaquer les Hyksos, Kamôsis assura ses lignes arrières en menant campagne victorieuse contre les Nubiens ! Puis ce fut la victoire contre les troupes d'Apophis qui se retira vers le nord avec le reste de son armée.

    Apophis chercha à s"adjoindre des alliés, en l'occurrence les Nubiens. il dépêcha un émissaire-espion avec un message pour le roi nubien mais ce messager fut intercepté par le roi thébain et la missive recopiée plus tard - à titre de propagande ! - sur une stèle royale !

    A Kamôsis, succéda Amôsis puis Thoutmôsis - noms faisant références à la lune tandis que les Hyksos furent expulsés du pays qui fut à nouveau unifié par les Thébains. Ce fut l’œuvre d'Amôsis qui prit la capitale hyksos et poursuivis les anciens envahisseurs jusqu'à la limite de la terre de Canaan, jusqu'aux côtes phéniciennes ! Tel est le récit qu'en fait Ahmès, commandant d'un navire de la flotte thébaine.

    Le Nouvel Empire commençait avec le règne d'Amôsis et la XVIIIème dynastie ! Mais ce sera pour le prochain billet de cette série historique...

    A bientôt !


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  • L'invention de l'écriture a lieu vers la fin du IVème millénaire av. JC. à Sumer, en Mésopotamie. C'est un long processus qui correspond à une transformation de la société, à de nouveaux besoins avec une expansion urbaine sans précédent qui engendre une quantité impressionnante de données et de chiffres.

    L'écriture est due aussi au développement du commerce qui génère des informations en tout genre. L'administration se mets en place. Il s'agit alors de contrôler les impôts, les entrées et sorties de bien des temples, de fixer des lois. On ne saurait se reposer sur la seule mémoire humaine pour retenir toutes ces infos – besoin de laisser des traces – d'un système qui relaie la mémoire.

    Avant l'écriture, il n'y avait que la parole hormis un système de comptabilité utilisé depuis le VIIème millénaire dans tout le Moyen-Orient basé sur un systèmes de jetons de formes et de tailles très différentes (les tokens) – chaque jeton représentait un objet ou une valeur. Ces tokens étaient placés à l'intérieur de petites sphères d'argiles appelées bullae, fermées et scellées avec la marque du vendeur pour assurer la transaction. En cas de doute ou de litige, on brisait la bullae. Pour éviter cela, on finit par imprimer les marques des tokens en les pressant sur l'argile encore molle de la surface des bullae.

    L'argile joue ici pour la première fois le rôle d'un support d'un signe écrit. Les encoches pratiquées étaient alors des pictogrammes, l'expression d'une réalité matérielle signifiant uniquement ce qu'elle représente. On se passe du même coup des tokens pour se reposer sur ces pictogrammes, les sphères devinrent plates. Ce qui facilite le maniement, le transport et le stockage. La tablette se dit dub en sumérien et tuppum en akkadien. Ces premières tablettes pourvues d'inscriptions et de signes ayant une valeur pictographique et idéographique apparaissent en 3200 avant J.-C. A ce stade, on ne peut pas encore parler d'écriture.

    Mais il demeure évidemment impossible de représenter toute la réalité avec un signe pour chaque chose. Les Sumériens étendirent la signification de certains des signes à des réalités difficiles à représenter. On estime que la constitution de ce corpus dura l'espace d'une génération humaine.

    Dans un premier temps, différents pictogrammes furent combinés entre eux pour donner naissance à une nouvelle signification. Ainsi une tête d'homme signifiait « homme » et un triangle « pain », la combinaison des deux signifiait « manger ».

    L'invention de l'écriture

    Dans un second temps, il y a évolution graphique de ces signes appelés « idéogrammes ». Ils se transforment en « coins » (sans formes rondes ou cylindriques) qui s'accompagne d'un bouleversement mental conséquent ! L'écriture cunéiforme était née, qui est à base d'incisions en formes de coins. Ceci permet de schématiser les signes.

    Dans la même période, quelques décennies ou un siècle plus tard, un système d'écriture hiérographique pictographique se met en place en Égypte – dont la palette de Narmer est l'un des plus anciens documents.

    De même, en Chine, au XIIIème siècle, les idéogrammes sont codifiés et un système de glyphes a cours chez les mayas du Yucatan au IVème siècle avant J.C.

    Ces quatre écritures ont en commun que chacun de leurs signes avait plusieurs valeurs. Ils traduisaient des mots ou des syllabes et sont ce qu'on appelle des systèmes mixtes. On parle d'écriture que lorsqu'un ensemble de signe forme un système qui ne se content pas de la seule notation des mots mais analyse la langue de façon à faire apparaître des syllabes. Avant l'alphabet, on eut donc des écritures notant exclusivement des mots.

    Ce développement de l'écriture apparaît donc avec les cités-états – et les 4 civilisations des grands fleuves, Nil, Tigre et Euphrate, Gange et Fleuve Jaune – et le développement de l'agriculture et du commerce – Il s'agit de dénombrer les récoltes, comptabiliser les impôts et les biens.

    Sur les premières tablettes, les signes sont disposés dans des cases puis l'écriture devient horizontale !

    En 3000 avant J.C. , on trouve, notamment à Uruk, des tablettes écrites en sumérien dont les signes ont une valeur phonétique. Les signes se mettent à représenter des sons. Les scribes comprirent qu'ils pouvaient utiliser les signes cunéiformes pour former des mots indépendamment de l'objet représenté ! Ainsi le sigle de l'orge, she, fut utilisé pour représenter un mot ayant une syllabe similaire comme she-er-ku : « gâteau de figues ».

    Par la suite, des alphabets voient le jour mais qui au départ ne comporte que les consonnes comme certaines formes du cunéiforme ou de l'hébreu. L'écriture alphabétique fut inventée – invention au sens cette fois d'organisation sur un mode inédit de ce qui existait déjà avant – une seule fois par les Cananéens sur la rive orientale de la Méditerranée au cours du premier tiers du IIème millénaire avant J.-C..

    L'utilisation de l'écriture est à l'origine l'apanage de l’administration et de l'état !

    L'administration possède et forme ainsi son propre corps de fonctionnaire ! « les scribes ». Il s'agit véritablement d'une élite fondée sur a connaissance de l'écriture. Ceux-ci se lancent également dans la classification des choses que permets l'écriture au moyen des mots, travail encyclopédiste avant l'heure.

    En Chine, de la même manière, on fonde le corps des fonctionnaires que sont les mandarins.

    Les supports utilisés pour l'écriture furent la pierre (gravures), la tablette d'argile, la tablette de cire puis plus tard le papyrus, le parchemin et enfin le papier (invention chinoise). Les textes écrits sur les tablettes d'argiles nous sont parvenus car l'argile durcit à la chaleur et les incendies de dépôts d'archives ont pérenniser ces documents. Les papyrus eux ne se sont pas conservés !

    Par la suite, il faut prendre en compte le rôle des échanges commerciaux qui se répandent dans toute la Méditerranée avec notamment les Phéniciens qui fondent des comptoirs (Tyr, Sidon, Carthage) et répandent leur écriture basée sur l'alphabet phénicien.

    Ces différents types d'écriture nous sont parvenus par l'archéologie principalement et font l'objet de tentatives de déchiffrements qui n'aboutissent pas toujours ! Ainsi la Pierre de Rosette permit à Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes mais les différentes écritures de la Grèce archaïque – minoens et mycénien n'ont pas toutes été élucidées. Le linéaire B fut « décodé » par des cryptologues mais pas le Linéaire A qui l'a précédé !

    Après ce développement de l'écriture pour des raisons pratiques, celle-ci va s'émanciper du concret immédiat et permettre la naissance des sciences et des arts littéraires. L'écriture pérennise la parole même si au départ, elle fit parfois figure d'accessoire facultatif comme chez les taôistes ou les touaregs. Elle permets de défier la mort.

    A bientôt !

    PS : Ceci est une partie - l'introduction ! - d'un exposé que j'ai fait dans le cadre de mes études de philo (Licence L2) ! Le texte intégral augmenté sera disponible sous pue sur mon compte inlibroveritas.


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  • Nous retrouvons ici notre longue série sur l’Égypte antique ! Je tiens à signaler mes sources : je me base sur l'encyclopédie historique et chronologique, Histoire & Civilisations - qui a par la suite donné naissance à un mensuel du même nom qui en est - en juillet 2016 - aux alentours du 20ème numéro et est de qualité, sérieux concurrent au magazine de référence, l'Histoire !

    Mon but est de passer en revue toute l'Histoire mondiale - on abordera ensuite Babylone, la Grèce, Rome, le Moyen-âge etc... - en prenant notre temps - car mes blogs se veulent éclectiques et encyclopédiques !

    Reprenons avec la XIIème dynastie de la Première Période intermédiaire et nous en étions restés avec le personnage d'Amménèmés ! Il devint le monarque Amménémès Ier dans des conditions qui nous demeurent obscures. Toutefois, ce fut sans doute en rapport avec le fait que Mentouhotep IV n'avait pas d'héritier et mis au pouvoir une personne de confiance ! Le nouveau monarque appartenait peut-être à une famille héracléopolitaine, ce qui entraîna peut-être une réticence à lui obéir de la part de potentats du Sud et il y eut sans doute des tensions politiques internes ! Avec la XIIème dynastie allait commencer le Moyen-Empire !

    Amménémès Ier abandonna Thèbes comme site du pouvoir au profit d'Ichtaouy, à proximité de l'oasis du Fayoum. L'adoption d'un nouveau nom d'Horus, "Celui qui renouvelle la création" suggère le désir de commencer une nouvelle ère ! Son règne dura 30 ans (de -1985 à - 1956), pas de tout repos, et fut assassiné par ses rivaux politiques au sein même du harem royal. Il avait toutefois procédé à des alliances matrimoniales pour calmer les tensions. Ce crime fut décrit dans deux récits dont le fameux Conte de Sinouhé.. Ainsi disparaissait le premier souverain de la XIIème dynastie !

    Le Moyen-Empire de l'Egypte antique - la XIIème dynastie

    Son héritier, Sésostris Ier, était en train de faire la guerre aux Lybiens lorsqu'il apprit le mort de son père ! Il allait reprendre la politique centralisatrice initiée par son père.

    Sésostris Ier allait commencer par remplacer les nomarques favoris des Mentouhotep par des fidèles à la nouvelle dynastie. Il mit aussi en place une politique de propagande et eut recours pour cela à la toute nouvelle tradition artistique qu'était la littérature ! Ses successeurs allaient vivre une période faste dans ce domaine, un âge d'or de la littérature !

    On sait par des correspondances entre fonctionnaires qu'à cette époque émerge une classe moyenne relativement importante, basée sur le commerce avec ses objets de luxe ! Mais il y a aussi des tensions familiales !

    C'est un moment de calme consolidé par les souverains suivants ! Les Annales d'Amménémès II nous renseignent sur le successeur immédiat de Sésostris Ier et ses trente-quatre ans de règne (de -1911 à - 1877), sur ses campagnes militaires, ses dons à des temples, les édifices construits et même les expéditions de chasse !

    Le pharaon suivant est Sésostris II (de -1877 à -1870, règne plus court) qui mit en œuvre un système d'irrigation de la région du lac du Fayoum - et est surtout connu pour cela ! C'est en effet une des régions les plus fertiles d’Égypte ! Sous les sept ans de son règne, les campagnes militaires disparaissant complètement au profit des campagnes commerciale tandis que l'usage des Textes de Sarcophages se généralise dans le domaine religieux.

    Sous le long règne de son fils et successeur Sésostris III (qui dura 40 ans, de -1870 à - 1831), les campagnes militaire et a présence militaire de l’Égypte à l'étranger reprit de plus belle ! En Nubie et en Palestine notamment Sésostris III est un souverain guerrier par excellence ! Mais il fit aussi des réformes administratives : en effet, le Double Pays passa sous le contrôle d'un seul vizir et d'un trésorier royal unique et la vallée du Nil fut divisée en deux régions administratives. L'équilibre devais alors régner en Égypte car on décida de supprimer la fonction de nomarque ! Pourtant certains, favorables au souverain, restèrent en poste !

    Le fils unique de Sésostris III est Amménémès III, et le souverain suivant, de -1831 à - 1786. C'est le moment que les historiens classent comme le point culminant du Moyen-Empire ! Tant sur le plan culturel qu'économique - malgré d'importantes et irrégulières crues du Nil ! Les papyrus d'El-Lahoun témoignent de cette époque !

    On sait très peu de chose sur le règne d'Amménémès IV (de -1786 à - 1777) ! Il pourrait avoir été le petit-fils de son prédécesseur ! Des graffitis, nombreux, témoignent d'expéditions à l’étranger sous son règne !

    C'est ensuite le règne - de 4 ans (de - 1777 à - 1773) de la femme, veuve ou sœur (ou les deux) d'Amménémès IV, nommée Néferousobek ! Elle fit construire plusieurs édifices à Héracléopolis Magna en tant que première femme à accéder au Trône des Deux-Terres ! L'absence, par la suite, d'un héritier mâle marqua la fin de la XIIème dynastie !

    A bientôt !


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  • Reprenons là où nous avions arrêté notre propos sur l’Égypte antique !

    La XIème dynastie dite thébaine a pour origine Antef le Grand. Pourtant ce n'est pas lui qui est cité comme le premier souverain de cette dynastie sur les listes royales ultérieures ! Le premier souverain authentifié est en réalité son successeur, Mentouhotep Ier qui régna jusqu'en -2125 et fut connu sous le nom de "l'Ancêtre" et d'Horus, Tépi-A.

    Le fils et successeur de Mentouhotep fut Antef Ier Sehertaoui, qui est un personnage historique doté de plus de consistance. Sa tombe a été découverte et fouillée. Elle se trouve dans la nécropole d'El-Tarif, au nord de la Vallée des Rois et symbolise un nouveau type de sépulture connue sous le nom de tombe saff.

    Ces deux premiers souverains de la XIème dynastie régnèrent une quinzaine d'années (de - 2125 à - 2112 pour Antef Ier). Le troisième, Antef II Ouahânkh, régna lui de - 2112 à - 2063 soit une cinquantaine d'années ! Pendant que les potentats thébains consolidaient le royaume qu'ils étaient en train de créer, au Nord, les monarques héracléopolitains continuaient de régner en tant qu'héritier légitimes de souverains de l'Ancien Empire !

    Antef II était le frère d'Antef I. Il ajouta à son nom d'Horus les titres "les deux déesses" et "fils de Rê" pour compléter sa titulature royale qui n'utilisait que deux des cinq noms d'un souverain égyptien.

    Le pouvoir héracléopolitain était alors bien supérieur au pouvoir des Thébains ! Ces derniers voulaient changer cet état de fait ! Les limites du royaume de Thèbes sont alors Abydos, au nord (VIIIème nome de Haute-Egypte) et Éléphantine au sud (Ier nome), telles que le raconte la stèle funéraire d'Antef II.

    Le pharaon suivant de cette dynastie est Antef III Nakhtnebtepnéfer. Son règne fut court : huit années (-2063 à -2055) ! Le statu quo était préservé entre les royaumes égyptiens. L'équilibre politique fut rompu avec l'arrivée au pouvoir de Mentouhotep II, Nebhépetré, le fils d'Antef III. il régna pendant un demi-siècle. Sous son égide, l'ensemble de la Vallée du Nil fut réunifié. Les monarques d'Assiout se trouvèrent de nouveau face aux armées thébaines !

    La période s'achevait par un conflit alors qu'elle avait été relativement calme durant toute la XIème dynastie ! Après la chute de Héracléopolis, les Deux Terres furent rassemblées sous le sceptre d'un seul souverain : Mentouhotep II.

    On entrait alors dans le Moyen Empire avec les pharaons de la XIème dynastie de l'Egypte unifiée !

    L'une des premières mesures prise par Mentouhotep II fut de remplacer l’administration existante, héritée à la fois d'Héracléopolis et des rois memphites par ses propres structures thébaines. La fonction de vizir perdurait et ses adjoints devinrent "superviseur du sceau" et "superviseur de la maison". Mentouhotep II fonda donc le Moyen Empire lors de sa 21ème année de règne qui dura de -2055 à -2004. Ce pharaon qui avait beaucoup guerroyé fut enterré dans la nécropole de Thèbes dans un complexe funéraire à la fois de tradition memphite et thébaine.

    On ne sait presque rien des douze années de règne de son successeur, Mentouhotep III (de -2004 à -1992) sinon qu'il organisa des expéditions pour contrôler le commerce dans le sud.

    Le souverain suivant, qui s'appelait Mentouhotep IV, ne régna que sept ans si on en croit le papyrus royal de Turin. On sait peu de choses sur lui sinon qu'il organisa une expédition ambitieuse dans l'Ouad Hammamat pour chercher la pierre de son tombeau. 10000 hommes furent dépêchés sur cette voie de communication importante entre la Vallée du Nil et la Mer Rouge. Le vizir Amménémès allait mener cette expédition en tant qu'homme de confiance du pharaon. Des miracles se produisirent comme une gazelle qui mit bas devant le vizir révélant l'emplacement de la pierre recherchée !

    Le vizir Amménémès allait retirer un certain prestige de cette expédition tant et si bien qu'il deviendrait le premier pharaon de la XIIème dynastie !

    Mais cela fera l'objet du prochain billet sur le sujet ! A bientôt !


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  • Manéthon de Sebennytos, dans  son histoire de l’Égypte intitulée Aegyptiaca, cite ensuite, au terme de la lignée de monarques de la VIIIème dynastie, deux dynasties consécutives, la IXème et la Xème. Dans les faits, une seule des deux exista réellement ! L'erreur vient des scribes qui copièrent une liste royale et doublèrent une dynastie.

    La Première Période intermédiaire de l'Egypte antique : Les IXème et Xème dynastiesLa lignée qui prit le pouvoir après la VIIIème dynastie est souvent désignée sous le terme "dynastie héracléopolitaine" qui tire son nom de la région où les pharaons semblent-s'être établis, à proximité du lac du Fayoum.

    Le fondateur de cette dynastie héracléopolitaine" s'appelait Khéti. Sa dynastie dure environ deux cents ans. Son pouvoir fut réelle jusqu'à la partie méridionale de la Moyenne-Égypte ou les potentats d'Assiout restèrent fidèles aux rois du Nord, y compris lors de l'affrontement final avec les Thébains. Les souverains des nomes plus méridionaux restèrent fidèle à la "Maison de Khéti" mais de manière assez laxiste ! Les autres souverains de cette lignée ne nous sont pas connus hormis le dernier - ou avant-dernier ? - à savoir Merikaré avec sa pyramide Lepsius XXIX située à côté de celle de Téti.

    Pour reconstituer cette période héracléopolitaine, les historiens disposent de deux textes égyptiens : Le Paysan éloquent et les Enseignements pour Merikaré. Le premier est le récit des mésaventures d'un paysan qui se rends à Héracléopolis et qui demande justice devant le Pharaon contre un fonctionnaire en tenant un discours très éloquent. Le second texte appartient au genre des sagesses, qui enseigne des façons de faire ou de se comporter en toute occasion. C'est une littérature typique destinée aux Égyptiens de la Haute-Société. Il aurait été transmis par le roi Khéti à son fils Mérikaré.

    Les gouverneurs des nomes acquièrent sous cette période de plus en plus de pouvoir ce qui affaiblit d'autant celui des pharaons héracléopolitains ! Bientôt apparait la puissance grandissante de Thèbes qui accède au pouvoir, ce qui n'était pas une évidence sous l'Ancien Empire. En effet, une puissante lignée de la région de Thèbes apparait progressivement sur des inscriptions archéologiques. Cette lignée d'hommes revendiqua la position de "superviseur des prêtres" et celle de "grand seigneur de la Haute-Egypte" ! Ceci dura jusqu'à ce qu'un certain Antef prit tout le pouvoir sur la région !

    Antef le Grand (ou l'Ancien), fils d'Ikou, est présenté comme l'ancêtre de la XIème dynastie sur deux autres supports découverts à Karnak. Cependant on ne sait pratiquement rien de lui hormis l'emplacement supposé de sa tombe à El-Tarif.

    Nous aborderons cette XIème dynastie et la fin de la Première Période intermédiaire dans un prochain billet !

    A bientôt !


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  • La Civilisation minoenne - tirant son nom du mythique roi Minos - se développa en Crète et sur l'ile de Santorin entre 2700 et 1200 avant J.-C. Ces îles étaient à la fois en contact avec les Cyclades et l’Égypte antique et connurent une ère de prospérité économique et artistique, construisant les premiers palais. Les Crétois mirent au point des techniques avancées dans les domaines du travail des métaux et de la construction.

    Introduction à la civilisation minoenneLes habitants de Crète développèrent une écriture syllabique - stade intermédiaire entre hiéroglyphes et alphabet - appelée "Linéaire A" et qui n'a pas encore à ce jour été déchiffrée.

    Par ailleurs, les Crétois de l'âge du bronze - comme l'attestent des poteries minoennes retrouvées jusqu'en Sicile ou en Espagne - étaient des navigateurs accomplis !

    La culture minoenne était-elle une culture pacifique ? Si on dénote l'absence de fortifications autour de leurs sites, ceci peut s'expliquer par une domination de la mer Égée qu’exerçaient les Crétois et qui empêchait toute invasion depuis le continent ! Toutefois, on a aussi découvert des traces de sacrifices humains et de cannibalisme près de Knossos en accord avec l'histoire de Thésée et du Minotaure !

    La légende raconte que les Athéniens devaient payer un tribut régulier de sept jeunes garçons et sept jeunes filles au roi Minos qui les livrait ensuite au Minotaure, le fils mi-homme, mi-taureau de son épouse Pasiphaé. Thésée, aidé du fil d'Ariane, la fille de Minos, tua le monstre et s'enfuit du labyrinthe crée par Dédale. La religion minoenne comprend par ailleurs une déesse-serpent ainsi qu'un culte taurin.

    Les relations entre Athènes et la Crète ont été confirmées par des analyses isotopiques qui ont montré que le cuivre minoen était extrait de Laurion, près d'Athènes.

    Vers 1730 avant J.-C., les premiers palais furent détruits par un séisme mais de nouveaux édifices durent construits ! Le volcan de l'ile de Théra (Santorin) connut une très violente explosion (pire que le Krakatoa au XIXème siècle !) en 1500 avant J.-C. Il semblerait que les habitants soient parvenus à fuir avant la destruction qui toucha les villes - prévenus peut-être par des séismes survenus antérieurement. Les conséquences durent être majeures sur toute la région ! Les "nouveaux" palais crétois furent également détruits - mais seulement vers 1450 avant J.-C. ! Ce décalage a suscité maintes discussions parmi les érudits. Peut-être un cataclysme secondaire ? Une migration tardive ? Quoi qu'il en soit la Crête perdit dès lors sa domination sur la mer Égée ! Devait lui succéder, dans la même zone, la civilisation mycénienne, celle d’Agamemnon, et des seigneurs de guerre et héros légendaires de L'Iliade !

    L'Histoire recèle bien des mystères !

    A bientôt.

    Source : T. Boatswain, C. Nicolson; Voyages dans l'Histoire : la Grèce (p. 15 - 17); National Geographic


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  • La mythologie grecque est un vivier de légendes qui ont, pour la plupart d'entre nous Occidentaux, bercé notre enfance ! La Théogonie d'Hésiode, poète grec du VIIIème siècle avant J.C., composée en hexamètres dactyliques, est LE texte fondateur de cette mythologie et avec L'Iliade et L’Odyssée d'Homère les bases de la culture des petits Grecs de l'Antiquité.

    Cette Théogonie raconte la création du monde, issu du Chaos et s'ordonnant peu à peu. De Khaos, naissent d'autres divinités parmi lesquelles Gaïa, la Terre qui engendre à son tour Ouranos, le ciel et Pontos, le flot.

    Gaïa est ensuite "accolée" à Ouranos en permanence et devient son amante. Elle engendre avec lui les Titans, les Cyclopes et les Hécatonchires. Ces derniers sont des colosses aux cent bras et aux cinquantes visages ! Parmi les Titans, il y en a un qui va jouer un rôle fondamental, Kronos !

    Ouranos est méfiant envers ses enfants et oblige Gaïa à les garder en son sein ! Celle-ci va alors fabriquer une faux et en doter Kronos qui va trancher le sexe de son père Ouranos ! Dès lors, naissent par cet acte, le temps et l'espace (Ouranos se détache de Gaïa !).

    Kronos va à son tour avoir une descendance avec sa soeur Rhéa et manger ses enfants, craignant que l'un d'entre eux lui fasse subir le sort qu'il a fait subir à Ouranos ! Rhéa trompe son époux en cachant Zeus et en faisant avaler une pierre à sa place à Kronos. Cet épisode est d'ailleurs illustré par un célèbre tableau de Goya.

    Zeus grandit auprès de la chèvre Amalthée et de la Corne d'Abondance. Il va engager une guerre contre son père et les Titans. Le Kronide (fils de Kronos) combattra avec à ses côtés les Cyclopes - qui lui donnera l'éclair, le tonnerre et la foudre, et les Hécatonchires ! Il administre un vomitif à son père, délivre ses frères et sœurs et leur distribue les domaines du monde : la mer pour Poséidon, les Enfers pour Hadès... et exile les Titans dans le Tartare !

    Un récit qui, bien au delà d'un simple conte, recèle bien des implications philosophiques. Comme tous les mythes, celui-ci a une signification profonde cachée - allégorique - que je ne vous exposerais pas ici !

    A bientôt !


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  • Parmi les grands récits fondateurs de l'Antiquité, nous avons L’Odyssée de Gilgamesh, L'Iliade et L'Odyssée et bien sur la Bible. Nous avons aussi plus tardivement, l'Enéide de Virgile - Ier siècle après JC - qui relie culture grec et romaine et glorifie la lignée des Césars leur donnant des ancêtres divins !

    Le Périple d'Enée - De Troie à RomeAprès la chute de Troie - et la prise de la ville grâce à une ruse d'Ulysse, Énée part en exil, portant sur son dos son vieux père Anchise et tenant par la main son fils Ascagne, emportant aussi avec lui les divinités du foyer, Lares et Pénates.

    C'est un récit qui se situe fondamentalement entre mythe et Histoire. Énée est un personnage aux multiples facettes. Il est le fils d'Aphrodite qui s'était éprise d'Anchise. Énée devient un valeureux guerrier chanté par Homère et représente courage et protection des dieux.

    Durant la Guerre de Troie, Énée est blessé par le Grec Diomède et secouru par Apollon. Il est maintes fois secouru par les divinités.

    Chez Arctinos de Milet et Sophocle, Énée est aussi présent et quitte Troie avant qu'elle ne soit détruite, effrayé par le présage de la mort de son ami Laocoon par des serpents. C'est par cette pitié qu'il aura la vie sauve. Il figure l'ancêtre du peuple romain et d'autres nation -jusqu'au Moyen-Âge - comme la France et la Grande-Bretagne vont construire des récits avec des ancêtres Troyens, moyen de justifier la grandeur d'une nation !

    Présent chez Homère et Sophocle, c'est Virgile qui rédige le grand texte sur Énée, l'Enéide - à la demande d'Auguste - on l'a vu à des fins de propagande impériale.

    Dans son épopée Guerre punique, le poète Naevius mentionne le séjour du héros à Carthage où la Reine Sidon s'éprend de lui, puis abandonnée se suicide en se jetant sur une épée ! De là découlerait la longue hostilité entre Carthaginois et Romains ! Fils héroïque, Énée n'en est pas moins amant indélicat !

    Énée descend aussi aux Enfers (la "catabase") - épisode fameux de l'épopée virgilienne. Il y retrouve Sidon et son père mais ne peut obtenir plus comme serrer son géniteur dans ses bras. Anchise présente à son fils les figures glorieuses de ses successeurs : les rois d'Albe, Romulus , Jules César et Auguste.

    Arrivé dans la Latium - en Italie - Enée va poursuivre sa destinée et le roi local, Latinus, luis offre sa fille, Lavinia, en mariage. S'ensuit un affrontement avec le roi des Rutules, Turnus, auquel elle est déjà promise.Venus aide son fils en lui offrant un armement forgé par Vulcain. Un combat singulier a lieu et ici s'achève le récit de Virgile.

    La légende d’Énée sert donc -derrière le charme du récit - des motifs idéologiques et est une sorte de montage historique. Ce héros a aussi inspiré la peinture et la sculpture assez largement, la musique aussi ! Citons Le Bernin, Raphael et Barocci, Henry Purcell et son Didon et Énée (1689). Scarron a versé dans une œuvre parodique avec Virgile travesti (1648).

    N'oublions jamais que notre culture actuelle puise aussi dans des récits très anciens ! La culture n'est qu'un éternel recyclage !

    A bientôt !


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  • On parle pour qualifier la période du Vème au IVème siècle avant JC en Grèce de "Siècle de Périclès" - Périclès et l'ascension d'Athènessynonyme d'un "Age d'Or" - comme on parlera plus tard de "Siècle de Charlemagne" et de "Siècle de Louis XIV" pour caractériser d'autres moments fastes de l'Histoire !

    Mais qui était Périclès ? C'est un homme politique d'Athènes, qui est né en 494 avant JC à Cholargos (au Nord d'Athènes) et qui privilégiait la force de l'esprit, l'art de la rhétorique et le droit - qu'il préférait à l'exercice physique.

    Périclès nait donc dans la période des Guerres Médiques, opposant les Grecs aux Perses. Les Grecs vont se battre à la Bataille des Thermopyles et accomplir des exploits sur mer à la Bataille de Salamine. Ils constituent alors la Ligue de Délos autour d'Athènes, ladite Délos s'occupant des finances et faisant office de banque !

    On dit que le régime grec est le premier régime démocratique de l'Histoire (le pouvoir au peuple - démos). Il l'est bien plus que la République Française actuelle qui est davantage une oligarchie basée sur le suffrage participatif. La cité de l'Attique est organisée en dix tribus qui inclut chacune des gens de tous les milieux aussi bien aristocrates qu'artisans ou paysans - mais les femmes, les métèques et les esclaves en sont exclus ! Chaque tribu élu un des dix stratèges qui prennent les décisions pour la cité et Périclès deviendra un de ces élus à partir des années 450. Il y a par ailleurs la Boulé, une assemblée de citoyens. Les élus se doivent par ailleurs d'être irréprochables et peuvent être révoqués dès la moindre suspicion de corruption ou de prise d'intérêts personnels !

    Périclès est propulsé très jeune dans la vie publique. A 22 ans, il parade en bonne place dans les processions des Dionysies et est "chorège" - c'est à dire qu'il finance - pour le prestige - un chœur au théâtre, véritable institution sociale !

    Notre orateur entre en politique en 463 avant JC et deux ans plus tard, parvient, après une première tentative infructueuse, à faire bannir Cimon, son principal rival politique.

    Parmi ses œuvres, en 448 avant JC, Périclès conduit l'armée athénienne contre Delphes et en 447, il lance la construction du Parthénon en hommage à ceux tombés durant la guerre, édification qui durera 9 ans.

    Peu à peu la Ligue de Délos va se dissoudre et les autres cités grecques - ainsi que les campagnes - se rebeller contre la domination d'Athènes. Ce sera d'abord un conflit contre Samos - qui sera battu en 440 avant JC. Puis c'est Sparte, Corinthe et la Ligue du Péloponnese qui se révolte ! Ce sera la fameuse Guerre du Péloponnèse à laquelle participera les armes à la main le philosophe Socrate.

    A l'occasion de ce conflit, Périclès se brouille avec son ami et roi de Sparte Archidamos - pour ne pas être accusé de trahison. Athènes compte sur sa domination de la mer Egée et ses trières (galères de combat), fait construire les "longs murs" - pour le ravitaillement - entre la ville même et le port du Pirée et déplace ses bergers et ses cultivateurs sur les îles. Des colonies le long des côtes doivent aussi lui assurer la victoire contre Sparte.

    Sparte envahit l'Attique puis se retire. Au même moment, vers 430 avant JC, une épidémie de peste ravage ces régions et finalement Périclès succombera à cette épidémie en 429 avant JC. Il meurt donc dans les mêmes conditions que les concitoyens pour lesquels il s'était battu !

    A bientôt !


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  • La Première Période intermédiaire de l’Égypte antique marque une période de régression et notamment de recul de l'autorité du pouvoir central, royal, du Pharaon.

    La Première Période intermédiaire de l'Egypte antique : Les VIIème et VIIIème DynastiesLes égyptologues connaissent l'Histoire des Dynasties pharaoniques par les écrits d'un prêtre égyptien de l'époque ptolémaique, Manéthon de Sebennytos, qui dressa des listes dans son Aegyptiaca. Toutefois, ses données sur les VIIème et VIIIème Dynasties seraient erronées car on n'est pas certains que la première de ces deux Dynasties sus-citées ait réellement existées !

    Avec la Première Période intermédiaire, on assiste au démembrement de l’État unitaire suite à l'effondrement de l'Ancien Empire. Les potentats locaux prennent de l'importance. Durant un siècle et demi, le Nord et le Sud connurent des souverains différents à l'image du "Double Pays". La période s'étend de 2181 avant J.C. à 2055 avant J.C.

    Dans la réalité, la VIIIème Dynastie aurait succédé directement à la VIème. Les Pharaons des VIIème et VIIIème Dynasties, tels qu'on les connait sont Néferkaré, Qakaré Ibi, Néferkaouhor, Ity, Imhotep et Khoui. Les Pharaons de la VIIIème Dynastie étaient installés à Memphis, sur les ruines de l'ancienne administration royale jadis si puissante ! La zone d'influence de ces dirigeants était quasiment nulle et le manque de ressources collectées alla en s'accentuant. Ceci se ressentit dans les travaux de constructions de pyramides alors engagés, donnant des monuments plus petits !

    Ce fut une période de pessimisme comme en attestent les titres de la littérature de l'époque : Les Lamentations d'Ipouer ou encore Le Dialogue du desespéré avec son ba. Tandis que les riches s'appauvrissaient , les pauvres s'enrichissaient et la propriété privée n'était plus respecté et les crimes abondaient ! L'art déclina de même mais certains secteurs de l'artisanat comme la céramique se développèrent à contrario.

    Des potentats locaux gagnèrent en influence faisant concurrence aux fonctionnaires nommés. On était revenu - semble-t-il - aux attributions de pouvoirs à des cercles familiaux régionaux - comme durant la Période prédynastique ! Dans le même temps, on assista à l'apparition de nouveaux types de tombes. Les sépultures concernaient désormais des gens de plus basse extraction et des tombes "familiales" virent le jour !

    A cette époque apparurent également les Textes des sarcophages et les Oushebtis, des petites figurines magiques qui accompagnaient le défunt dans la tombe pour lui servir de serviteurs dans l'au-delà. Les maquettes faisaient aussi désormais partie du mobilier des tombes !

    Nous verrons, la prochaine fois, les IXème et Xème Dynasties héracléopolitaines et la XIème Dynastie thébaine !

    L'Histoire de l’Égypte antique est un long parcours !

    A bientôt !


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  • Les dernières dynasties de l'Ancien Empire nous sont connues surtout par le récit du papyrus Westcar, incomplet et qui date de la fin du Moyen Empire et du début du Nouvel Empire.

    Ce papyrus évoque l'origine divine des souverains de la Vème dynastie. Il met aussi en scène le magicien Djédi qui annonce à Khéops que les trois fils de Ré et de l'épouse d'un prêtre de Ré vont devenir rois d’Égypte et occuper le trône après la mort de son propre petit-fils.

    Reddjédet, la femme du prêtre de Ré du conte légendaire peut-être identifiée à Khentkaous qui joua un rôle importante dans la transition entre la IVème et la Vème dynastie. Hors du mythe, la transition entre ces dynasties se fit de manière très tranquille et les hauts fonctionnaires, ne changeant pas et exerçant le pouvoir, le pays continua de fonctionner normalement.

    Le premier pharaon de la Vème dynastie est Ouserkaf (de - 2494 à - 2487)- qui fit construire sa tombe à Saqqara près de la pyramide de Djoser. Certains éléments, cependant, suggèrent un arrière-plan peu clair à son accession au pouvoir. Il aurait été un petit-fils de Djédefré, le troisième pharaon de la IVème dynastie. Le lieu où il édifia sa pyramide laisse supposer qu'il était en quête de légitimité !

    Le règne d'Ouserkaf fut moins tranquille que la période de transition et il y eut de grands bouleversements dans l'administration au moment où l’Égypte essayait de garder le contrôle de la Nubie. Son successeur fut Sahouré (de - 2487 à - 2475) qui choisit Abousir comme site de la nécropole royale de la Vème dynastie. On ne sait pas quel lien familial unit Ouserkaf et Sahouré. Il existe plusieurs théories que je ne relaterais pas.

    Le pharaon suivant fut Néferirkaré Kakai (de - 2475 à - 2455) puis Neferefré (de - 2454 à - 2452) dont on retrouva la momie. Ensuite, ce fut les très courts règnes de Chepseskaré (de - 2451 à - 2450) de seulement quelques mois ! Les parentés entre ces souverains sont là encore incertaines !

    Le sixième roi de la Vème dynastie fut Niouserré qui régna trente ans jusqu'en 2424 avant J.-C. il y eut là encore une importante activité de construction

    Les Vème et VI ème Dynasties Egyptiennes : La fin de l'Ancien EmpireMenkaouhor Akaouhor (de - 2423 à - 2416) introduisit quelques changements aux coutumes royales : en n’intégrant pas Ré à son nom ou en abandonnant la nécropole royale d'Abousir.

    Les deux derniers souverains furent Dejedkaré Isesi (de - 2415 à - 2376) et Ounas (de -2375 à - 2345). Le premier renonça à ériger un temple solaire mais construisit une pyramide de 52 mètres. Il entreprit des réformes administratives en nommant deux vizirs dans la capitale et un troisième pour les régions du sud. Ses réformes perdurèrent. Ounas abandonna lui aussi la nécropole d'Abousir et se rapprocha - en quête de légitimité ? - de la pyramide de Djoser à Saqqara. Sa pyramide contient le premier corpus religieux du monde : les Textes des pyramides. D'après le papyrus de Turin,qui liste les rois, le nom d'Ounas est suivi d'une pause qui marque une nouvelle transition !

    Durant cette Vème dynastie, le contrôle de l’État sur toute la vallée du Nil se renforce et les territoire s'étendent ! Pour remplir les caisses de l’État, on dépêche des fonctionnaires et le nombre de charge augmente dépassant le cadre de la famille royale. Cette dernière s'empare alors des charges religieuses.

    La VIème dynastie commença comme la Vème avec un pharaon dont on sait peu de choses sinon rien ! Il s'agit de Téti qui régna entre 2345 et 2323 avant J.-C.Toujours dans une recherche de légitimité, il fit construire son complexe funéraire près de celui de Djoser. On dit qu'il "fut celui qui ramena la paix sur les Deux-Terres" - ce qui pourrait suggérer avant lui l'existence de conflits au moins de difficultés.  Or il n'en fut rien et la continuité entre les hauts fonctionnaires du règne d'Ounas et de celui de Téti fut la règle - ce qui laisse penser qu'il n'y eut en fait pas de rupture politique !.

    Les souverains de la VIème dynastie conservèrent le contrôle de la Couronne au sein de la Haute-Egypte, loin de la capitale - afin d'encourager les autorités locales au culte royal par le bais des hut-ka , sorte de petites chapelles prévues à cet effet ! Ils développèrent un réseau national de ces chapelles, centres administratifs qui contrôlaient la production et le stockage des matières premières.

    Les premiers souverains de la VIème dynastie furent Téti, Ouserkaré, Pépi Ier, Merenrê Ier et Pépi II.  Pépi Ier fut victime de deux tentatives d'assassinat. Merenrê Ier lui fut très actif en Nubie et Pépi II qui régna de - 2278 à  - 2184 avant J.-C. aurait eu le plus long règne de l'Histoire du monde. Ces souverains dirigèrent l'Egypte d'une main de fer et le pays atteint un état d'équilibre politique, économique et religieux !

    La VIème dynastie devait s'achever avec Merenrê II (de - 2184 à - 2182) et Nitôkris (de - 2182 à - 2181). Merenrê II nous est connu par les listes de Manéthon et Nitôkris, malgré un nom féminin aurait été un homme. Le sources historiques sont ensuite très vagues, notamment les VIIème et VIIIème dynasties évoquées par Manéthon. L’État avait perdu de sa capacité à garder le contrôle du pays. L’Égypte se désintégra alors en unités culturelles régionales.

    Qu'est-ce qui provoqua la fin de l'Ancien Empire ? On a longtemps pensé que ce fut la vieillesse de Pépi II incapable de maitriser les ambitions de ses hauts fonctionnaires. En fait, cela relève d'une conjoncture de circonstances intérieures (climat plus extrême, terres moins fertiles) qui fit que l’État central perçu moins de ressources et ce furent davantage les pouvoirs locaux qui solutionnèrent les problèmes. On entrait dans la Première Période intermédiaire !

    A bientôt !


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  • Abordons maintenant une page d'Histoire entre la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-Âge, la fondation de Constantinople sur le site de l'antique Byzance qui était à l'origine une cité fondée par Byzas, originaire de Mégare, en 667 avant JC.

    Constantin vint sur le devant de la scène en 306 après J.-C., après la mort de son père l'empereur romain Constance Chlore. A ce moment, ses propres troupes le proclamèrent nouvel empereur. Mais il dut affronter le fils de l'ancien empereur Maximien, Maxence, lui aussi proclamé empereur à Rome.

    Constantin affronta son rival en 312 à la bataille du pont Milvius. A l'occasion de cet évènement, il aurait eu une vision d'un symbole chrétien et sortit vainqueur de la confrontation. Toutefois les versions diffèrent selon que l'on s'intéresse au récit qu'en fait Lactance ou Eusèbe de Césarée. Quoiqu'il en soit, Constantin n'allait pas tarder à se convertir et fait du christianisme la religion d'état.

    Constantin élimina ensuite un autre rival, Maximin II et se retrouva maitre de l'Occident tandis que Lucinius fut maitre de l'Orient.

    Un an plus tard, en 313 après J.-C., Constantin promulgua, avec Lucinius, le célèbre édit de Milan qui accordait la liberté religieuse aux citoyens, autant au christianisme qu'aux cultes païens. Les propriétés, les livres et tous les biens confisqués aux premiers chrétiens leur furent rendus et l’Église chrétienne eut un statut juridique. Les églises allaient se multiplier à Rome, Jérusalem, Constantinople et Alexandrie.

    En 322, Constantin pénètre en Orient, au prétexte de repousser les Goths. Lucinius lui déclare alors la guerre. Mais l'Auguste d'Orient subit une succession de défaites, jusqu'en décembre 324, où il est capturé puis exécuté lors de la bataille de Chrysopolis.

    En 324 toujours, Constantin pose la première pierre de sa nouvelle capitale, la "deuxième Rome", Constantinople, qui sera inaugurée en 330 et ouvre l'ère de l'Empire d'Orient ! La ville se situe à une position stratégique, au rond-point de voies commerciales à l'entrée du Bosphore.

    En réalité, Constantin ne reçut le baptême qu'au moment de sa mort en 337. Sa "conversion" fut-elle sincère ou un calcul politique ? Les historiens sont partagés !

    Des hérésies virent le jour sous le règne de Constantin Ier dont la principale fut l'arianisme qui clame que Jésus-Christ, en tant que Fils de Dieu fut crée et non engendré. Pour trancher la question, Constantin réunit le premier concile œcuménique, le Concile de Nicée en 325. L'arianisme fut finalement condamné. La dispute entre hérétiques et nicéens n'était pas terminée !

    A la mort de Constantin, l'Empire fut partagé entre ses trois fils : Constance II reçut l'Est, dont l'Asie Mineure et l’Égypte, Son frère ainé, Constantin II reçut la Gaule, la Grande-Bretagne et l'Espagne tandis que son cadet Constant sera responsable du plus vaste ensemble : l'Afrique, l'Italie, le Danube, la Macédoine et la Thrace. Constantin et Constant adoptèrent le Symbole de Nicée tandis que Constance soutint l'arianisme. Ce dernier parvint à éliminer ses deux frères et à occuper le trône à lui seul. Par la suite, il devait persécuter les païens. Il lutta aussi contre les Perses sassanides qui attaquaient les frontières orientales de l'Empire.

    Julien lui succéda en 361 comme empereur et reçut le surnom de l'Apostat. Celui-ci s'était épris de littérature hellénique et s'opposa à la nouvelle religion officielle de l'Empire. Julien avait fait ses preuves durant la guerre contre les Alamans de l'autre côté du Rhin et fut proclamé par ses soldats empereur des Gaules. Il se retrouva en rivalité avec Constance et lui succéda quand celui-ci mourut en affrontant les Perses. Julien mit tous ses effort à restaurer le paganisme. Mais il mourut sans voir son œuvre achevée à l'été 383 lors de la campagne contre les Perses. On raconte qu'il fut en réalité blessé par une flèche tirée par un soldat de son propre camp, un soldat chrétien. Ce fut le dernier règne de la dynastie de Constantin.

    Le successeur de Julien fut le chrétien nicéen Jovien, de 363 à 364, qui n'était que le chef de la garde impériale de Julien. Jovien fut aussi choisit par ses soldats par acclamation.

    Puis, les deux fils d'un général de Constant succédèrent à Jovien après sa mort soudaine : le nicéen Valentinien (364 - 375) qui gouverna l'Occident et son frère, l'arien Valens (364 - 378) qui se chargea de la partie orientale. A cette époque, les deux parties de l'Empire furent menacées par les Goths qui s'étaient déjà établis non loin de la capitale orientale.

    Des erreurs tragiques provoquèrent la mort de Valens à la bataille d'Andrinople, livrée contre les Goths. Pour la première fois, les Goths avaient tué un empereur romain !

    Pendant ce temps, en Occident, Gratien avait succédé à son père Valentinien en 375. Il devait régner jusqu'en 383. A la mort de Valens, il nomma Théodose Auguste d'Orient qui était né en Hispanie et fut plus tard surnommé le Grand. Théodose devait occuper le trône de 379 à 395 et fut la deuxième grande figure impériale du IVème siècle. Il instaura définitivement le christianisme comme religion d’État et fut le dernier à régner sur les deux parties de l'Empire. Sur le plan religieux, il défendit l'orthodoxie nicéenne contre l'arianisme. Sous son règne, le paganisme fut interdit le 28 février 380 par l'édit de Théodose.

    Nous poursuivrons plus tard cette histoire de Byzance, avec Théodose et ses successeurs, Arcadius et Honorius, dans un prochain billet !

    A bientôt !


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  • L'Ancien Empire pose les bases au cours des IIIème et IVème dynasties de la civilisation Égyptienne. Il faudra désormais compter avec l’Égypte sur la carte du monde ! Nous disposons de peu d'informations pour cette période mais avons néanmoins sous les yeux une de ses réalisations : les pyramides !

    Le fondateur de la IIIème dynastie est le pharaon Djoser. On le désigna plus tard sous les appellations "Le Magnifique" ou "Le Saint" car il fit véritablement sortir l’Égypte du Néolithique.

    L'une des premières décisions de souverain de Djoser fut de construire son mausolée dans la nécropole de Memphis, la pyramide à degrés de Saqqara. Son règne marque aussi la fin des dynasties thinites et sa base de pouvoir est Memphis.

    Djoser étendit aussi les frontières de l’Égypte, dans le Sinaï et au sud jusqu'à Assouan et la Basse-Nubie.

    Imhotep fut le maitre d’œuvre de la pyramide à niveaux qui en comptait six. La réputation de l'architecte fut telle qu'il devint à la Basse Époque un dieu guérisseur et de la médecine. La pyramide est un palais pour l'au-delà. Elle transforma la visibilité des tombes royales.

    La troisième dynastie s'étend de 2686 avant JC à 2613 avant JC. Les souverains successifs furent Djoser, Sékhemkhet, Khaba, Sanakht et Houni. Les règnes des successeurs de Djoser furent plus courts en durée.

    La IVème dynastie commença avec Snéfrou, le fils et successeur de Houni. Ce fut le début d'une époque qui vit la construction des pyramides de Dahchour et de Gizeh.

    Snéfrou entretenait des relations commerciales avec la ville phénicienne de Byblos, en Méditerranée d'où il importait du cèdre du Liban. Il eut aussi des contacts violents avec les "perfides" Nubiens. L'instabilité politique disparait de la vallée du Nil et la nouvelle dynastie commence un règne fort. Disposant de grandes quantités de ressources, l’Égypte peut se lancer dans des projets "pharaoniques" !

    Le culte solaire devient la religion d’État sous Snéfrou davantage que le recours aux étoiles circumpolaires. Le pharaon confie sa vie éternelle à l'astre et ceci induit des modifications dans les monuments funéraires.

    Le règne de Snéfrou fut donc un règne réussi et Khéops lui succède qui fait bâtir sa pyramide qui devient une des Sept Merveilles du Monde. Khéops s’identifiait à Rê et finit peut-être même par être déifié de son vivant.

    La IVème dynastie dura de 2613 avant JC à 2494 avant JC. Les souverains successifs furent Snéfrou,Les IIIème et IVème Dynasties Egyptiennes Khéops, Djédefré, Khéphren, Mykérinos et Chepseskaf. Les pyramides de Khéphren et Mykerinos occupent aussi le plateau de Gizeh/

    Sous la IVème dynastie, le Royaume du Nil est dirigé par des administrateurs royaux qui se rendent dans les villages pour des missions spécifiques. La gestion locale est réservée aux riches familles et il n'y a pas vraiment de gestion centralisée. Parmi les attributions locales, il y a notamment contrôle des inondations et exploitations des champs. Une fois tous les deux ans, les fonctionnaires royaux procèdent néanmoins au décompte du bétail pour les impôts. C'est en effet l’impôt qui donne ses ressources au pharaon et à l’État. A cette fin, on crée de nouveaux centres de production agricole !

    Dans la gestion de l’État, le pharaon était secondé par un vizir en charge des fonctionnaires. Sous la IVème dynastie, seuls les "fils de roi" occupèrent la fonction, de vizir, descendants du souverain et aussi personnes de confiance !

    Le titre de pharaon se transmet au fils ainé mais il y eut quelquefois des tensions de succession.

    La fin de la IVème dynastie et le début de la Vème furent marqués par la figure politique d'une reine, Khentkaous. Elle fut enterrée elle aussi dans un grand mastaba sur le plateau de Gizeh.

    A bientôt !


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  • Je vais aujourd'hui aller puiser mon érudition dans la très intéressant manuel d'Umberto Eco (un érudit s'il en est) : Histoire des Lieux de Légende pour vous parler de la visions que les Anciens se faisait de l'Orient (du côté de la vallée de l'Indus) et des récits que ces lointains leur ont inspiré, mirabilia et autres bestiaires peuplés de créatures fabuleuses et allégoriques ! Je ne prétends pas évidemment épuiser le sujet en quelques lignes et vous renvoie au livre d'Eco !

    Le monde grec a toujours été fasciné par l'Orient. Hérodote parle de ces contrées dès le Vème siècle avant J.-C. La Perse était alors le lien avec l'Inde et l'Asie Centrale et entretenait des voies avec ces régions.

    Le périple d'Alexandre le Grand change la donne. Celui-ci bat les Perses et manque de poursuivre sa conquête jusqu'en Inde en raison de l'épuisement et de la lassitude de ses troupes. L'influence hellénistique va pousser jusque là à la suite de la conquête !

    Les Merveilles de l'Orient et le mirabiliaLes explorations "scientifiques" de ces territoires vont se précéder de nombreuses légendes et mythes, bien avant des voyageurs plus fiables comme Plan Carpin ou Marco Polo. De l'antiquité à la fin du Moyen-Âge, des livres sur les merveilles de l'Orient, des mirabilia, voient le jour !

    On retrouve des créatures extraordinaires dans l'Histoire naturelle de Pline (Ier siècle après J.-C.) qui inspira par la suite les compendiums ultérieurs de Solin et Martianus Capella. On retrouve des hippogriffes , des minotaures et des puces sagittaires dans ces écrits.

    Mais qu'à réellement vu Alexandre ? Le Roman d'Alexandre fabule sur des contrées mirobolantes où le conquérant affronte des populations terrifiantes !

    Un sous genre des "merveilles" se développe dans des bestiaires : les descriptions de monstres fabuleux. On trouve des exemples de ce genre chez Saint Augustin, Isidore de Séville ou encore Mandeville. Les encyclopédies médiévales sont remplis de ces créatures, sous l'influence du Physiologue.

    Chaque créature fabuleuse doit servir un dessein - théologique - et se voit doter d'un sens allégorique pour justifier sa prétendue existence. Ainsi le lion devient le symbole du Christ !

    Les hommes du Moyen-Âge étaient convaincus que la Nature - et ses créatures - étaient un grand livre écrit de la main de Dieu.

    L'Orient donna aussi jour à certaines légendes comme celle du Royaume du Prêtre Jean (qui fut ensuite déplacé en Éthiopie).

    Voilà pour cet interlude propice à la rêverie !

    A bientôt !


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  • L'étymologie du mot Esclave dérive du latin servus qui donne aussi servilité, servile, service et serviteurLes esclaves dans la Rome antique

    Les modes de vie et les origines ethniques des esclaves diffèrent radicalement.

    Le seul point commun entre tous les esclaves est l’absence de liberté.

    On naît esclave lorsque l’on naît dans la « familia » des maîtres. On peut devenir esclave en étant condamné pour dette (on devient esclave de son créancier.). La condamnation pour dettes se dit capitis diminution maxima. On peut devenir esclave en étant prisonnier de guerre. Enfin, on peut devenir esclave par exposition (abandon d’un enfant à la naissance). Ce sont en général les prêtres du sanctuaires qui recueillent l'enfant. Puis on le place dans une famille d’accueil (l’enfant devient leur « fils » ou « fille ») ou il devient esclave !

    A Rome, l’esclave n’est qu’une chose (res). « res » sert en latin pour désigner les « choses » politiques et publiques. Ainsi la « res publica » est la chose publique ou la république.

    Le maitre a le droit de vie ou de mort sur son esclave et a aussi le droit de le torturer.

    Ainsi, pour Caton l’Ancien, les esclaves étaient du « bétail parlant ».

    L’esclave n’a pas le droit de se marier. Le mariage se dit conubium qui devient parfois nup (qui donne "nuptial"). Le concubinage lui se dit contubernum qui a donné "taverne" et veut dire "partage de la chambre".

    Si l’esclave n’est pas né dans la famille, il peut être acheté ou vendu (marché aux esclaves). Les marchés de Délos étaient les plus réputés.

    Même les familles les plus pauvres ont des esclaves. Les plus riches avaient plusieurs centaines (voir plusieurs milliers ?) d’esclaves.

    De ce fait, à Rome, la population servile était plus abondante que la population d’hommes libres.

    Il y avait plusieurs catégories d’esclaves :

    - Des esclaves publics ancêtres de nos fonctionnaires actuels, dans l'Administration et les travaux publics, ceux dans les mines et les carrières...

    - Et des esclaves privés - qui appartiennent à un maitre, esclaves de la campagne, personnel agricole (servi rustici) ou esclaves de la ville (service urbini) pour la cuisine, le nettoyage mais aussi comme pédagogue, scribe, médecin...

    Enfin, Un esclave peut appartenir à un proxénète.

    Les sanctions contre les esclaves sont graduées :

    Dans le meilleur des cas, l’esclave (urbain) était envoyé dans la « villa » (ferme) de son maitre. Mais il y avait d'autres sanctions : mise au fers, au cachot, la fouet, la torture (le tison, écartèlement, le fer rouge) et aussi la mort (par crucifixion ou dévoré par des bêtes féroce) !

    Il y eut des révoltes d’esclaves :

    - En 140 – 132 av. JC (Sicile)

    - En 104 – 100 av. JC (Sicile)

    - En 73 – 71 av. JC (Sicile ; menée par Spartacus, un gladiateur et réprimée par Crassus)

    Au IIème siècle av. JC : le mariage entre esclaves est autorisé.

    Mais aussi, les esclaves peuvent être affranchis : Libertus

    L'Affranchissement se dit manumissio et c'est le libertus contre servus tandis que l'ingenuus est celui qui est né libre.

    Un libertus ne deviendra jamais un ingenuus. Un affranchi peut voter mais ne peut être candidat aux élections. Par contre, son fils, citoyen à part entière, pourra se présenter.

    Pour être affranchi, on peut : racheter sa liberté, obtenir sa liberté du maitre : par testament (après sa mort) ou de son vivant : il fait inscrire l’esclave sur le registre du « cens ».

    Les affranchis font fortune dans les affaires commerciales en général.

    Mais il faut mentionner aussi un cas d'affranchi ridicule : Trimalcion dans le Satiricon de Pétrone !

    A bientôt !


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  • L'Iliade et L'Odyssée sont deux textes fondamentaux de la littérature mondiale. A l'origine colportés par tradition orale, ces poèmes épiques ont été mis sur parchemins par Homère, un auteur dont on ne sait pas grand chose en vérité. On disait l'aède aveugle... En réalité, il pourrait s'agir de plusieurs personnes - certains pensent même qu'il pourrait s'agir d'une femme - à supposer qu'il ait existé !?

    L'Iliade - HomèrePeu m'importe ici ! Je vais vous parler de L'Iliade qui raconte les derniers moments de la Guerre de Troie, évènement mythifiée qui aurait une base historique aux alentours de 1200 avant J.-C.

    L'origine de la Guerre de Troie est l'enlèvement d'Hélène, la femme du roi Ménélas et belle soeur d’Agamemnon, le chef des Achéens, par Paris, le fils de Priam, roi de Troie.

    L'affaire eut pour point de départ un "pari" entre trois déesses de l'Olympe et une dispute autour d'une Pomme de Discorde. Paris choisit "la plus belle".

    La Guerre de Troie dura dix ans. Au début de L'Iliade, Achille, le demi-dieu qui n'a qu'un point faible, son talon, est en colère contre Agamemnon qui lui a ravi l'esclave Briséis !

    "Chante, Déesse la colère du divin Achille" sont les premiers mots de cette épopée. Le récit comporte 24 "Chants" qui donnent une large place aux exploits guerriers - c'est le principe de l'épopée - et aux mentions de généalogies de héros. Les humains sont au centre de rivalités entre les dieux qui les utilisent comme des pions. Certains dieux soutiennent un camp, les autres dieux le camp opposé - je ne rentre pas dans les détails - et ils interviennent directement ou indirectement sur le champ de bataille.

    Donc Achille se retire du combat -il boude ! Ceci va avoir pour conséquence la mort de Patrocle l'ami d'Achille, au combat, du fait d'Hector, l'autre fils de Priam - au Chant XVI.

    Dès lors, Achille renonce à sa colère et tue Hector, vengeant ainsi Patrocle. Il traine ensuite le corps longuement derrière son char et finit par le rendre aux Troyens.

    Le récit de l'épopée s'arrête là. Nul mention n'est faite du Cheval de Troie, ruse ultime d'Ulysse. La mort d'Hector marque un tournant. Ulysse, pour sa part, sera le personnage central de L'Odyssée qui raconte ses dix années d'errance - je vous en parlerais une autre fois !

    Voilà ! Je vous ai dit qu'il s'agissait d'exploits guerriers. Ce qui m'a surpris à la lecture, c'est que c'est en effet très violent ! Pour utiliser un terme d’aujourd’hui, c'est presque "gore" par moment ! Le genre de l'épopée a ensuite continué à se décliner au Moyen-Âge, notamment dans la Chanson de Geste...

    Un texte fondateur qui servait aux jeunes grecs et aux jeunes romains à apprendre à lire, la base des humanités...On a écrit des bibliothèques innombrables sur ce texte et je me contenterais ici d'être très sommaire !

    A bientôt !


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  • Nous continuons notre série sur la Rome de l'Antiquité !

    La citoyenneté romaineA Rome, il n’y a pas de nationalité propre. On la définit selon le partage de certains droits. A l’origine, la citoyenneté ne concerne que les habitants de la Ville On naît citoyen, on ne le devient pas (Civitas = citoyenneté). Il faut être libre pour être citoyen. La ciuitas peut être conférée aux affranchis, aux étrangers et tout les habitants de l’Empire.

    Le citoyen a certains droits : le vote, la possibilité d'être élu magistrat, le mariage, l'engagement dans la légion, l’accession à la propriété, le leg des biens, intenter un procès et la participation à la vie de la cité.

    Les droits sont fondés sur un rapport d’inégalité : il y a les esclaves et les hommes libres, et parmi les hommes libres : les patriciens (nobles) et les plébéiens (peuple).

    Les Patres Conscripti (pères conscrits) descendent des familles des 100 premiers sénateurs romains que Romulus avait nommés lors de la fondation de Rome. Les patres conscripti appartiennent à la classe des patriciens.

    Il n’y a pas exactement la même signification concernant la famille romaine par rapport à la notre.

    La familia regroupe les parents, les enfants et les serviteurs.

    La gens (se prononce ‘guens’) qui donne en français gente (masculine, féminine etc.). La gens correspond à l’ensemble de la famille depuis un ancêtre commun.

    On donne une place très importante aux défunts, on leur voue un culte.

    La famille est placée sous l’autorité d’un pater familias.

    Il y a 3 tribus de gentes (plur. gens), classées selon leur richesse. On évalue la fortune du romain selon la possibilité qu’il a de s’acheter un équipement militaire, cela s’appelle le cens (recensement).

    Le citoyen romain dispose de 3 noms, la Tria Nomina :avec le praenomen (prénom) : il y en a environ une quinzaine de différents, cela sert plus à distinguer les membres d’une même famille entre eux. Puis, il y a le nomen (nom) : caractérise la gens.et enfin vient le cognomen (~ surnom) : caractérise la familia.

    Les femmes ne sont pas considérées comme des citoyennes.

    Les affranchis (anciens esclaves émancipés par leur maître) prennent les noms et prénoms du maître ainsi que leur cognomen d’esclave (consonance étrangère).

    Il y a 3 classes sociales :

    D'abord la Noblesse (ordre sénatorial) : à l’origine ce sont les patriciens. On est noble quand un ancêtre a exercé une magistrature supérieure (consul). Les nobles n’ont pas le droit d’exercer une activité commerciale.

    Ensuite, les Chevaliers (ceux qui peuvent s’acheter un cheval) : ce sont les hommes les plus riches de Rome. Ils peuvent avoir une activité commerciale mais ne peuvent pas accéder au pouvoir.

    Et enfin, les Plébéiens (~ peuple) : ce sont les étrangers, les clients (sous protection des riches romains) etc. Ils sont artisans, commerçants ou propriétaires terriens.

    A bientôt !


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  • Jusqu’en 505 av. JC, Rome est dirigée par un Roi (le rex). Le 1er roi était Romulus. Les sénateurs désigneront ensuite les rois. Tite-live indique que malgré tout, c’est une désignation divine. En effet, les sénateurs proposent des noms, les nommés iront vérifier le vol des oiseaux (augure) pour vérifier si les dieux donnent leur accord, enfin ils seront élus par le peuple. Il ne s’agit donc pas de dynastie royale. Le rex est un intermédiaire entre les dieux et les hommes. Tout ce qu’on sait de cette époque royale relève de la légende puisque toute les archives ont été brûlées lors d’un grand incendie en 390 av. JC. Le rex s’occupe des affaires politiques, militaires, de la justice et de la religion. Les affaires politiques et militaires sont liées, ainsi que la justice et la religion. Le rex est aidé de 100 pater conscripti qui constituent le conseil du roi. Le sénat était chargé de conseiller le roi, de ratifier les discussion des commices (assemblée du peuple) et devait veiller sur les traditions mos ( plur. mores qui donne ‘mœurs’) majorem : la tradition ancestrale. Chez les romains, ce qui est ancien fait loi. Les sénateurs sont ceux qui ont déjà occupé toute les fonctions du cursus honorum, du simple quêteur au consul.

    Le peuple était réuni dans de comitium curiat (assemblée solennelle). Il votait pour élire le roi, ils lui confèrent le pouvoir (imperium), proposent des lois et décident de la paix et de la guerre.

    Le pouvoir religieux qui appartenait au roi lui est ôté dans la période Républicaine. Le roi devient rex sacrorum (sacerdoce), soit un pantin inutile.

    Pour les Anciens (Romains, Grecs), il y a 3 types de gouvernement : la monarchie (pouvoir conféré à une seule personne), l’aristocratie (pouvoir conféré à l’élite) et la démocratie (pouvoir conféré au peuple). 3 types de gouvernement dégénéré leur correspond : à la monarchie correspond la tyrannie, à l’aristocratie l’oligarchie et à la démocratie l’anarchie. Cicéron dans son De Republica, analyse la constitution romaine. Selon lui, il s’agit de la meilleure possible puisqu’elle prend un peu de chaque type de gouvernement et le meilleur. Le pouvoir monarchique est incarné par les magistrats (les 2 consuls sont les monarques), le sénat correspond à l’aristocratie et le pouvoir conféré au peuple (assemblé, droit d’élection, etc.) la démocratie.

    L'oligarchie (nom féminin) du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique)

    Le peuple décide des magistrats et des lois. Les consuls gouvernent aidés par les magistrats. Le sénat conseille les magistrats, ratifie les décisions du peuple et exerce la tutelle sur l’ensemble du pouvoir. Les consuls sont élus pour l’année, c’est pourquoi sous l’époque républicaine on ne comptait pas les années selon un critère chronologique, mais selon les noms des consuls.

    Les magistrats ont le pouvoir exécutif. Ils sont aussi dotés d’un pouvoir administratif (potestas : pouvoir terrestre). Les magistrats disposent de l’imperium.

    Malgré l’aspect démocratique de la constitution romaine, ce sont toujours les riches (nobles, chevaliers) qui occupent des fonctions politiques, puisque celles-ci ne sont pas rémunérées et interdisent toute activité commerciale.

    A bientôt !

     


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  • L'Histoire de l'Ancien Empire en Égypte est précédée d'une période dite pré-dynastique ou "dynastie 0" où se créent des protoroyaumes en Haute-Egypte (autour d'Abydos, Nagada et Hierakonpolis) puis a lieu l'unification politique du pays.

    Dans cette dynastie 0 - où il s'agit davantage de chefs ayant "tenté" de s'approprier le pouvoir vers 3200 - 3000 av. JC, on compte avec les noms de Kaa, de Scorpion, de Crocodile, de Roi inconnu A et Roi inconnu B, identifiés par leur patronyme sur un serekh, cadre rectangulaire vertical qui représente la façade d'un palais et sur lequel apparait un faucon Horus perché (voir la stèle funéraire de Djet au Musée du Louvre dans le billet "Le Louvre - Antiquités Égyptiennes"). Avec ces stèles, c'est aussi la naissance de l'écriture !

    Les deux premières dynasties ou dynasties "Thinites" car partant de This près d'Abydos (ville dont on n'a pas retrouver les ruines) vont de 3000 - 2890 av. JC avec 9 Rois identifiés pour la Ière dynastie et de 2890 à 2686 av. JC pour la IIème dynastie avec 7 Rois.

    Ensuite, débute véritablement l'Ancien Empire avec Djoser - qui crée l'Etat et pose les fondements de l'Empire  - avec la IIIème dynastie.

    L'Egypte antique et les dynasties thinitesLes Rois de la Ière dynastie sont dans l'ordre chronologique : Narmer (voir la Palette de Narmer), Aha,Djer, Djet, Merneith, Denb, Adjib, Sémerkhet et Kaa.

    Pour la IIème dynastie, on a successivement : Hotepsekhmouy, Nebré, Nineter, Ouneg, Senedj, Sekhemi/Péribsen et Khasekhemouy.

    A la fin de la dynastie 0, un souverain plus habile ou plus chanceux prend le contrôle de tous les territoires de la vallée du Nil entre Elephantine et le Delta, La légende dit que ce fut du fait du Roi Ménès, en réalité Narmer.

    Narmer décide de crée une nouvelle capitale à Memphis, à la pointe du Delta pour gouverner plus facilement. Narmer joue sur les liens entre son centre de pouvoir -Memphis - et les familles parentes de This/Abydos, créant ainsi un axe Nord/Sud sur le Nil. Ceci consolide la monarchie !

    Il faut signaler que Merneith est une Reine qui dirigea le pays jusqu'à la majorité de son fils, Den. Son nom fut par la suite effacé sur certaines stèles !

    Les souverains de la Ière dynastie étaient enterrés dans des tumulus, dans une zone vierge de la nécropole d'Abydos, où furent inhumés certains souverains de la dynastie 0.

    Cette monarchie thinite était de faite une monarchie itinérante - entre deux centres de pouvoirs Ils poussaient déjà jusqu'au Sinai comme en attestent des témoignages archéologiques De même, ils allèrent en Nubie.

    Les souverains de la IIème dynastie ne furent pas enterrés à Abydos, ce qui entretint une confusion chez les égyptologues. On retrouve leur sépultures à Memphis, par exemple dans la pyramide d'Ounas à Saqqara. Seuls Péribsen et et Khasekhemouy furent inhumés à Abydos.

    La IIème dynastie s'éteint dans un contexte politique mouvementé. Le dieu sur le serekh  de Péribsen est Seth et non Horus. S'agissait-il d'un usurpateur de Nagada cherchant la légitimité en se faisant enterrer à Abydos ? De même, Khasekhemouy changea son propre nom et mêla Seth et Horus sur son serekh.  Il se pourrait alors qu'il y ait eu un conflit entre deux branches de la famille royale du sud, ce qui aurait entrainé la fin de la II dynastie thinite.

    Puis vint l'heure de Djoser et le début de l'Ancien Empire dont les Rois de la IVème dynastie devaient édifier les pyramides de Gizeh !

    A bientôt !


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  • Revenons sur le passé de ma région de domiciliation !

    La Normandie durant l'AntiquitéLes premières occupations humaines des territoires qui correspondent à la future Normandie sont estimées à 350000 ans environs.

    La maitrise du feu est attestée vers 150000 ans environs puisque l’on a retrouvé des habitations avec des foyers à Saint-Germain-des-Vaux (Manche). On a également retrouvé des silex (notamment le biface) de cette période mais les squelettes n’ont pas traversé les âges.

    Durant cette période du paléolithique, les premiers groupes humains pratiquaient la chasse et la pêche. Ils vivent aussi de cueillette et ne dédaignent pas de temps à autre une charogne.

    Mais durant ce lointain passé, le climat et les paysages sont très différents de ceux de l’ère contemporaine. Le climat, tout d’abord, est très variable et alterne des périodes tempérées et des glaciations. La végétation consiste en quelques pins et bouleaux s’étendant sur une steppe. De par les glaciers, il est alors possible de traverser la Manche à pied. En raison de ces conditions de froids très difficiles, les hommes quitteront fréquemment la région pour la laisser aux mammouths.

    Vers approximativement 2500, on entre dans l’âge des métaux : le cuivre, le bronze puis le fer. Vers le Vème siècle avant JC, les populations du second âge du fer sont déjà les hommes décrits par le conquérant romain quatre siècles plus tard.

    Durant la conquête romaine, César, dans son témoignage constitué par ses Commentaires sur la guerre des Gaules, nous rapporte les différents peuples qui occupent la future Normandie. La Bretagne toute proche à une influence sur le peuplement de la Manche où vivent les Unelles et les Abrincatui.

    Dans le Calvados, on rencontre les Bajocasses, les Viducasses et les Lexovii. De l’autre côté de la Seine, on ressent l’influence des peuples belges et ceux du nord de la Gaule, les Calètes et les Véliocasses.

    Il n’existe aucune unité politique entre ces peuples qui commercent pourtant, se font la guerre, concluent des alliances contre un ennemi commun, par exemple le romain. La conquête romaine se déroule entre 58 et 51 avant JC. César conduit ses légions en Gaule afin d’assurer la tranquillité de sa région Cisalpine, romaine. Les tribus de ce qu’on appellera la Normandie envoient des contingents contre les armées de Rome, notamment à Alésia. Auparavant, les Calètes et les Véliocasses s’associent à leurs voisins belges mais sont défait par une seule légion romaine. En 56 avant JC, les Vénètes de Bretagne sont battus par un général de César lors d’une bataille navale par faute de vent et réduits en esclavage. Leurs navires plus performants que ceux des romains ne leur ont guère été utiles. Dans le même temps, les Unelles, menés par Viridovix sont défaits par Sabinus.

    A Alésia, les Calètes, les Véliocasses, les Aulerques Eboruvices, les Lexovii et les Unelles envoient des combattants soutenir Vercingétorix. Puis une dernière révolte des Aulerques, des Véliocasses et des Calètes à lieu en 51 avant JC, matée et conduisant à l’intégration de ces peuples dans l’Empire romain.

    Auguste, le neveu de César, découpe la Gaule en quatre provinces. Lyon constitue le cœur de la Lyonnaise, dont la mer de la Manche constitue la limite nord. La frontière nord-est de cette province est déplacée au-delà de la Seine pour inclure les Calètes et les Véliocasses qui se retrouvent ainsi séparés administrativement de la Belgique. Les peuples de la Lyonnaise se retrouvent dans le culte de Rome et de l’Empereur dont le grand prêtre, au cours du IIIème siècle après JC, est un Viducasse, Titus Sennius Solemnis qui fait ériger un marbre à Vieux, capitale de son peuple pour commémorer sa désignation à cette charge.

    Les élites gauloises, qui adoptent langue latine et mœurs des romains, ainsi que l’essor des villes, permettent l’intégration de ces peuples à l’Empire. L’apogée a lieu en 212 après JC lorsque tous les habitants de la future Normandie reçoivent la citoyenneté romaine, lors de la promulgation de l’édit de Caracalla.

    Voilà, les quelques notes ci-dessus font parties d'un plus vaste travail que j'ai entrepris afin de constituer un document qui retracerait l'Histoire de la Normandie de la Préhistoire aux années 1930 ! Je vous ai mis ici un petit extrait et il y en aura sans doute d'autres !

    J'ai rassemblé ces infos sur le net et aussi de l'ouvrage de François Neveux - La Normandie des origines à nos jours aux Éditions Ouest-France !

    A bientôt !


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  • L'Égypte antique est le lieu d'une société très complexe, très hiérarchisée et réglée avec à sa tête le dieu L'Egypte préhistorique et prédynastiquevivant qu'est Pharaon. Pourtant, cette structure ne va pas de soi même si elle est une nécessité pour gérer les ressources du pays autour du Nil. Elle se construisit sur plusieurs millénaires depuis le Néolithique.

    La Préhistoire de l’Égypte ne fut étudiée qu'au XXème siècle. C'est en effet une histoire plus difficile à mettre à jour contrairement aux pyramides qui occupent tout le paysage.

    Il y a 12000 ans, à l'Holocène, le Sahara n'est pas encore un désert mais une savane peuplée de chasseurs-cueilleurs qui suivaient les déplacements des troupeaux herbivores. La pluie créait des "plages" dans certaines régions du Sahara et les hommes s'y installaient. Mais progressivement, le climat s'est réchauffé et les terres asséchées, poussant les peuples vers l'est et le Nil, en 6300 avant JC. Il faudra encore des centaines d'années avant de voir les premières cultures néolithiques.

    De 6000 à 4000 avant JC, une agriculture apparait dans la région du Fayoum ainsi que le travail de la vannerie et de la céramique. Ce sont des sociétés de semi-nomades qui commencent à commercer avec d'autres groupes du Delta. L'habitat fluvial est exploitée et les cultures sont composées de blé et d'orge.

    De fait, les premiers groupes organisés autour de l'exploitation du sol comme source de nourriture sont au Nord, dans le Delta du Nil, en Basse-Egypte. Il y a le Fayoum mais avant cela le site Mérimdien, (à Mérimdé donc) et un peu plus tardif le site d'El-Omari. L'élevage, précisons le, est encore de type transhuman.

    Ces cultures septentrionales prêtaient une attention aux morts et des cultes et des rites apparaissent, de même que les premières divinités de l'Egypte. On a retrouvé des sépultures à Mérimdé et à El-Omari (avec des orientations propres) mais pas au Fayoum. Parfois, des poteries étaient enterrées avec les morts.

    En 4400 avant JC, la culture Badarienne fait son apparition sur la rive orientale du Nil - avec des cimetières plus riches - et dans la région moyenne du pays. La répartition des tombes par zones semble indiquer une société qui commence à se hiérarchiser !

    Le Nord accueillait lui une culture plus ou moins uniforme, à Buto (sur le Delta) et à Maadi (près du Caire). A la même époque, la culture de Nagada apparait au sud du pays, en Haute-Egypte. La culture amarienne (ou Nagada I) aurait entretenu des liens avec la culture Badarienne. Puis, l'évolution se poursuit - avec des sociétés de plus hiérarchisées - avec Nagada II ou culture gerzéenne vers 3500 avant JC. La culture de la Haute-Egypte se propage pacifiquement du sud au nord. Le réchauffement climatique se poursuit et encourage davantage agriculture et élevage autour du Nil.

    La sédentarisation est plus marquée dans le sud où des centres urbains, tel Hiéraconpolis apparaissent. Les villes sont aussi l'apanage d'une société plus complexe et hiérarchisée. Les pratiques religieuses des périodes Nagada I et II  changent et se complexifient également. Enfin, il y aurait des contacts entre la culture gerzéenne et l'extérieur de l'Egypte, notamment la Palestine. La gestion des flux de produits de luxe importés implique la mise en place d'une structure politique et administrative de pouvoir !

    La prochaine fois nous parlerons des proto-royaumes et de la mise en place de l'Etat avec la dynastie 0 et les dynasties Thinites !

    A bientôt !

    Ces connaissances proviennent du tome 1 de la nouvelle série de livres "National Geographic" : "Histoire et civilisations" ("Les premiers Pharaons"). C'est une collection très bien conçue et pertinente que je vous recommande fortement ! Et aussi de Wikipédia dans une moindre mesure !


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  • La Conquète de la Gaule par Jules CésarRome intervient dans le destinée de la Gaule dès 154 avant JC, à la demande de Marseille dont les colonies d'Antibes et de Nice sont assiégés par les Ligures.

    Mais la présence militaire romaine ne se précise qu'à partir de 125 avant JC toujours pour secourir Marseille.

    La Guerre des Gaules - De Bello Gallico - est la chronique que le grand tribun romain, Jules César, fit de sa pacification du territoire, récit parti-pris et à but de propagande. La Conquête de la "Gaule Chevelu" ou Gaule cisalpine par César se déroula de 58 à 52 avant JC.

    Entre 125 et 58 avant JC, Rome renforce son influence sur le sud de la Gaule - dite Gaule transalpine - en établissant des colonies : Narbo (Narbonne), Lugdunum (Lyon). Ce sont des éléments extérieurs - les Cimbres et les Teutons - qui déclenchent les premières difficultés sérieuses en transalpine. Marius écrase les Teutons à Aix-en-Provence en 102 avant JC. La création de la Gaule transalpine renforce les liens entre la Gaule et Rome.

    Entre 62 et 60 avant JC, les Germains conduits par Arioviste s'installent en Haute-Alsace. En 58 avant JC, les Helvètes de Suisse, directement menacés , optent pour une émigration vers l'ouest chez les Santons et traversent la Province. César s'y oppose et les Helvètes passent alors par le territoire des Eduens (Bourgogne) qui en appellent alors aux Romains.

    L'offensive de 58 avant JC de Jules César marque la défaite des Helvètes près de Bibracte (site d'Autun) et le retour de ce peuple dans son pays. Les cités gauloises demandent alors à César de les aider contre Arioviste. César, après l'échec de négociations, bat les Germains dans la région de Mulhouse. César organise alors ses quartiers d'hiver chez les Séquanes et s'installe pour longtemps.

    L'année 57 avant JC voit la soumission d'une partie des peuples de la Belgique. A l'exception des Rèmes (Reims) qui se déclarent pour Rome, les autres coalisés sont battus sur les rives de l'Aisne. Suessions (Soissons), Nerviens, Viromandiens (Saint-Quentin), Atrébates (Arras) et Atuatuques de la Meuse résistent mais voient César s'imposer.

    En 56 avant JC, son lieutenant Crassus est en Armorique pour mater la révolte des Vénètes (Vannes). Ceux-ci ont des bateau de très bonne qualité mais l'absence de vent le jour de la bataille leur vaut une défaite face aux légions romaines. Les Vénètes sont alors soumis en esclavage.

    Crassus soumet ensuite les peuples aquitains et César, dans le nord, mate les Ménapes et les Morins.

    En 55 avant JC, César tente une expédition au delà du Rhin contre les Germains et en 55 et 54 avant JC, un débarquement renouvelé sans succès dans l'ile de Bretagne.

    La fin de l'année 54 voit les mouvements de résistance se multiplier chez les Carnutes et la Gaule du Nord. Le chef éburon Ambiorix massacre douze cohortes romaines et assiège le camp de Quintus Cicéron, le frère de l'orateur. Mais César réussit encore à mater la révolte et l'année suivante, en 5" avant JC, il réorganise son armée, reprend en main le pays en réprimant les Nerviens et les Eburons.

    La Grande Révolte de 52 se prépare avec l'offensive de Vercingétorix, fils du noble arverne Celtill. César remporte des victoires à Avaricum (Bourges) et à Lutèce mais échoue au cœur du pays arverne devant Gergovie.

    Les Eduens se joignent à la révolte et à Bibracte, Vercingétorix est confirmé comme chef des Gaulois. César se retire vers le sud pour défendre la Province. Il repousse un assaut de cavalerie des Gaulois qui se retirent à Alésia (voir le billet concerné "Le siège d’Alésia").

    A bientôt !


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  • L'Epopée de Gilgamesh est la première oeuvre littéraire de l'histoire de l'humanité. Elle remonte à la gloire de Babylone et les tablettes, lui servant de support,les plus anciennes retrouvées sont datées des XVIII et XVII ème siècles avant notre ère.

    Gilgamesh serait un personnage réel ayant vécu vers 2650 avant J.C., roi de la ville d'Uruk. Ces fragments sont écrits en écriture - cunéiforme - sumérienne.

    L'Epopée se déroule en quatre temps et contient un message de portée philosophique, une reflexion sur la mort.

    Dans le texte, Gilgamesh est une force de la nature, un parangon de force et de beauté, au tiers divin. Mais il mets sous sa coupe les jeunes gens de sa cité comme conrtisanes et esclaves.

    Les dieux vont lui modeler un alter-égo afin de s'opposer à lui. Il s'agit du sauvage et bestial Enkidu. Gilgamesh envoie une courtisane, Lajoyeuse, afin de civiliser l'homme-bête.

    L'affrontement entre Gilgamesh et Enkidu est inévitable. Mais étant de forces égales, aucun des deux héros n'a le dessus. Au terme de la lutte, ils tombent dans les bras l'un de l'autre, et c'est le début de leur amitié.

    Dans la seconde partie, Gilgamesh et Enkidu affrontent ensemble (à la manière d'Héraklès) des monstres envoyés par les dieux. Ils combattent Humbaba qui garde une forêt de cêdres et le taureau divin envoyé par Ishtar.

    Les dieux sont mécontents, et, dans la troisième partie, ils frappent Enkidu d'une maladie. Celui-ci en meurt et Gilgamesh est profondément marqué. il pense alors  à son propre destin et se met en quête de l'immortalité.

    Pour cela, dans la dernière partie, Gilgamesh rencontre Utanapishti, un survivant du Déluge, un homme que les dieux ont rendu immortel. Mais Utanapishti ne peut rien pour Gilgamesh. La femme de l'immortel donne toutefois au héros une herbe sacrée censée lui redonner la jeunesse. Malheureusement, Gilgamesh perd cette herbe !

    L'Epopée est en quelque sorte inachevée. Gilgamesh comprend qu'il va devoir accpeter la mort et ainsi vivre comme un humain.

    Le message philosophie a donc trait à la mort. Elle est la chose nécessaire à la condition humaine. Si Enkidu n'avait pas été civilisé par Lajoyeuse, il n'aurait pas eu conscience de la mort et aurait vécu comme une bête. Tel est le message !

    A bientôt !


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  • En 52 avant J.C, la ville d'Alésia, en Gaule, est le lieu d'un affrontement entre les légions de Jules César et les combattants unis autour de Vercingétorix. C'est un des moments les plus épiques de la Guerre des Gaules. Un siège interminable et éprouvant a lieu qui voit la victoire des romains et la rédition du chef gaulois devant le futur imperator.

    A cette époque, Jules César est alors proconsul de la République romaine tandis que Vercingétorix est un chef de guerre arverne parvenu à fédérer une soixantaine de tribus gauloises.

    Attardons-nous davantage sur Vercingétorix ! Il serait né en 80 avant J.C, à Gergovie, là-même où il triompha de César. César a envahi la Gaule en 58 avant JC alors que Vercingétorix n'a que 20 ans. Son père est exécuté par l'aristocratie arverne et le jeune guerrier accepte de collaborer avec l'occupant auprès duquel il apprend les techniques militaires les plus avancées. En 53 avant JC. il prend le pouvoir du clan arverne et du parti anti-romain !. Il est un orateur convaincant et un tacticien chevronné et rallie à lui nombre de tribus. Il refuse d'abord l'affrontement direct avec les troupes romaines et les épuise dans une série de courses-poursuites jusqu'à la bataille de Gergovie. Après la défaite d'Alésia, il est emprisonné par Jules César et meurt en 46 avant JC, étranglé dans sa geôle à Rome.

    Avant Alésia, l'armée romaine de César a donc subi une défaite à Gergovie. Alésia a lieu quelques mois plus tard., C'est une ville promontoire et fortifiée située dans l"actuel département de la Côte d'Or. La citadelle est réputée imprenable et compte 80000 guerriers. Les gaulois sont nombreux mais moins bien organisés que les légions romaines. Ce sont néanmoins des combattants très motivés !

    Vercingétorix comptait sur un affaiblissement supposé des troupes de César. il effectue une attaque surprise qui vise à porter le coup fatal à l'ennemi mais cette tentative échoue. Les gaulois se réfugient alors dans l'oppidum fortifié d"Alésia.

    César n'aligne que 70000 légionnaires et ne peut donc envisager un assaut frontal. Il instaure donc un siège long. Les vivres vont manquer pour les gaulois et les renforts tardent à venir !

    César établit deux lignes défensives autour d'Alésia : l'une pour empêcher toute sortie et l'autre pour bloquer l'arrivée des renforts. Ainsi les sorties en force sont repoussées ainsi que l'armée de renfort de 240000 hommes.

    Certes en large sous-effectif, l'armée romaine a une fois de plus démontrer, à l'occasion d'Alésia, sa supériorité stratégique et tactique. Vercingétorix finit par déposer les armes. Cette victoire va contribuer au prestige de César et marquer un pas dans son accession au trône d'Empereur. Mais c'est une autre histoire !

    Source : supplément éditorial de l'album d'Alix (Jacques Martin) : Le Sphinx d'or en collection kiosque

    A bientôt !


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  • En 337 avant JC, Philippe de Macédoine, le père d'Alexandre, est nommé guide suprême de la Ligue hellénique. En effet, les cités grecques se sont coalisées contre l'ennemi perse. Autrefois envahis pas les perses, les grecs vont mener une guerre de représailles. A la mort de son père, Alexandre va devenir le plus grand conquérant du monde antique.

    A la fin du mois d'octobre 333 av. JC, Alexandre a conquis presque toute l'Asie Mineure et s'apprête à entrer en Syrie. Il rencontre à Issos en Cilicie l'armée de Darius III.

    Au cours de la bataille, le souverain perse prend la fuite mais sa famille est retenue en otage: sa femme, sa soeur et ses trois enfants. Alexandre va les traiter avec beaucoup d'égard tout en refusant de négocier.

    alexandreAlexandre poursuit son périple le long de la côte phénicienne, prend Tyr puis Gaza. Les perses perdent de plus en plus de terrain. Leur empire est sur le point de s'effondrer.

    Dix ans plus tôt, l'Egypte est retombée sous la domination perse. Vaincu par Artaxerxès III, Nectanébo s'est réfugié en Haute-Egypte. Le peuple egyptien tente vainement de se révolter.

    Un émissaire égyptien, Sematoutefnakht, va  assurer Alexandre que les portes de l'Egypte lui sont grandes ouvertes.

    En octobre 332 av. JC, Alexandre sait que Darius rassemble ses troupes à Babylone pour une contre-attaque mais la saison n'est pas propice, à cause des tempêtes de sable, pour continuer les hostilités. Le Macédonien décide d'une pause égyptienne. Alexandre entre en Egypte.

    Masakès rend vite les armes et Alexandre rétablit les privilèges du clergé égyptien. En décembre 332 av. JC, il recoit les titres de Pharaon "sublime porte", roi de Haute et de Basse-Egypte, bien aimé d'Amon, fils de Rê. Il va ensuite procéder à des changements administratifs. Il fait construire la ville d'Alexandrie, célèbre pour son phare et sa bibliothèque.

    Alexandre quitte Memphis en 331 av. JC, le 21 mars. Darius va subir de nouvelles défaites et s'enfuir vers l'est.

    L'odyssée d'Alexandre reste l'une des plus extraordinaires aventures de l'Antiquité.

    Après sa mort, ses Généraux vont se partager son empire. Les Lagides (les Ptolémées) vont régner sur l'Egypte avant la prise de pouvoir par Rome en 30 avant JC.


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  • La Bibliothèque d'AlexandrieAprès la mort d’Alexandre le Grand, Ptolémée, un de ses généraux devint roi d’Égypte sous le nom de Ptolémée Ier Soter. Il décida alors de faire d’Alexandrie, la ville fondée par le Conquérant, la capitale culturelle du Monde hellénistique. Il fonda alors la Bibliothèque d’Alexandrie.

    La Bibliothèque contenait 400000 volumes à ses débuts et 700000 au temps de César. Les livres qui arrivaient dans la ville sur les navires étaient confisqués, traduits et recopiés, ce qui permit de constituer le fond.

    Les savants déambulaient dans les couloirs de la bibliothèque, effectuant leurs recherches. Le lieu fut dirigé par Aristophane de Byzance, Aristarque de Samothrace ou Apollonios de Rhodes.

    Les livres étaient dans des niches dans l’épaisseur des murs. On lisait à voix haute dans les péripates, des promenoirs couverts, ou dans les jardins.

    Au IIème siècle avant notre ère, la Bibliothèque d’Alexandrie n’avait pour seule rivale que celle de Pergame.

    La Bibliothèque fut détruite à plusieurs reprises, une première fois, en 50 avant J.-C. lors de la guerre civile romaine entre César et Pompée ou en 642 de notre ère sur ordre du calife Umar Ibn al-Khattâb lors de la conquête musulmane.

    A bientôt !


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