• Les esclaves dans la Rome antique

    L'étymologie du mot Esclave dérive du latin servus qui donne aussi servilité, servile, service et serviteurLes esclaves dans la Rome antique

    Les modes de vie et les origines ethniques des esclaves diffèrent radicalement.

    Le seul point commun entre tous les esclaves est l’absence de liberté.

    On naît esclave lorsque l’on naît dans la « familia » des maîtres. On peut devenir esclave en étant condamné pour dette (on devient esclave de son créancier.). La condamnation pour dettes se dit capitis diminution maxima. On peut devenir esclave en étant prisonnier de guerre. Enfin, on peut devenir esclave par exposition (abandon d’un enfant à la naissance). Ce sont en général les prêtres du sanctuaires qui recueillent l'enfant. Puis on le place dans une famille d’accueil (l’enfant devient leur « fils » ou « fille ») ou il devient esclave !

    A Rome, l’esclave n’est qu’une chose (res). « res » sert en latin pour désigner les « choses » politiques et publiques. Ainsi la « res publica » est la chose publique ou la république.

    Le maitre a le droit de vie ou de mort sur son esclave et a aussi le droit de le torturer.

    Ainsi, pour Caton l’Ancien, les esclaves étaient du « bétail parlant ».

    L’esclave n’a pas le droit de se marier. Le mariage se dit conubium qui devient parfois nup (qui donne "nuptial"). Le concubinage lui se dit contubernum qui a donné "taverne" et veut dire "partage de la chambre".

    Si l’esclave n’est pas né dans la famille, il peut être acheté ou vendu (marché aux esclaves). Les marchés de Délos étaient les plus réputés.

    Même les familles les plus pauvres ont des esclaves. Les plus riches avaient plusieurs centaines (voir plusieurs milliers ?) d’esclaves.

    De ce fait, à Rome, la population servile était plus abondante que la population d’hommes libres.

    Il y avait plusieurs catégories d’esclaves :

    - Des esclaves publics ancêtres de nos fonctionnaires actuels, dans l'Administration et les travaux publics, ceux dans les mines et les carrières...

    - Et des esclaves privés - qui appartiennent à un maitre, esclaves de la campagne, personnel agricole (servi rustici) ou esclaves de la ville (service urbini) pour la cuisine, le nettoyage mais aussi comme pédagogue, scribe, médecin...

    Enfin, Un esclave peut appartenir à un proxénète.

    Les sanctions contre les esclaves sont graduées :

    Dans le meilleur des cas, l’esclave (urbain) était envoyé dans la « villa » (ferme) de son maitre. Mais il y avait d'autres sanctions : mise au fers, au cachot, la fouet, la torture (le tison, écartèlement, le fer rouge) et aussi la mort (par crucifixion ou dévoré par des bêtes féroce) !

    Il y eut des révoltes d’esclaves :

    - En 140 – 132 av. JC (Sicile)

    - En 104 – 100 av. JC (Sicile)

    - En 73 – 71 av. JC (Sicile ; menée par Spartacus, un gladiateur et réprimée par Crassus)

    Au IIème siècle av. JC : le mariage entre esclaves est autorisé.

    Mais aussi, les esclaves peuvent être affranchis : Libertus

    L'Affranchissement se dit manumissio et c'est le libertus contre servus tandis que l'ingenuus est celui qui est né libre.

    Un libertus ne deviendra jamais un ingenuus. Un affranchi peut voter mais ne peut être candidat aux élections. Par contre, son fils, citoyen à part entière, pourra se présenter.

    Pour être affranchi, on peut : racheter sa liberté, obtenir sa liberté du maitre : par testament (après sa mort) ou de son vivant : il fait inscrire l’esclave sur le registre du « cens ».

    Les affranchis font fortune dans les affaires commerciales en général.

    Mais il faut mentionner aussi un cas d'affranchi ridicule : Trimalcion dans le Satiricon de Pétrone !

    A bientôt !

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