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Par Syric le 28 Mai 2014 à 19:13
Je vais vous parler maintenant de la Préhistoire, sur les traces de Leroi-Gourhan ou Yves Coppens et donc de l'hominisation et du Paléolithique.
Il ne sera donc pas question d'étapes antérieures beaucoup plus longues : évolution géologiques, apparition de la vie, disparition des dinosaures ! "Ma" Préhistoire concerne l'Homme !
Le Paléolithique se divise en trois sous-périodes : paléolithique archaïque, moyen et supérieur et est l'époque de la "Pierre taillée".
Avant cela, il y a 7 millions d'années, les ancêtres des hommes, les Homininés, branche de la famille des Hominidés, se séparent des Grands Singes dans l'embranchement des primates. Il y aura d'un côté chimpanzé, bonobo, gorille et orang-outang et de l'autre la voie qui mène aux Australopithèques dont Lucy est une représentante.
Les ancêtres des homo vivent en Afrique. Il y eu surélévation de la Vallée du Rift. La partie est se trouva surélevée par rapport à la partie ouest. Ce fut un endroit de steppes et de savanes et les ancêtres des australopithèques adoptèrent la station debout pour donner moins de prise au soleil et voir loin. La main se libéra et le cerveau se développa ! C'est la théorie d'Yves Coppens très simplifiée !
Le paléolithique ancien s'étend entre 1,2 millions d'années et 100000 ans avant notre ère.. De la lignée Australopithecus se dégage la lignée d'abord homo habilis puis de celui-ci évolue homo erectus qui part d'Afrique, colonise l'Europe et domestique le feu en 400000 avant notre ère. Ensuite apparait homo sapiens.
Pendant le paléolithique moyen (entre 110000 et 40000 avant notre ère), Homo erectus cohabite avec les hommes de Néandertal et la question de croisements entre les lignées fait débat ! Vers 110000, c'est le début de la Glaciation de Würm qui se termine 50000 ans plus tard. L'homme taille alors la pierre et fabrique des silex.
Enfin, il y a le paléolithique supérieur qui précède le néolithique - avec comme séparation, l'épipaléolithique et le mésolithique. Il y a plusieurs cultures et cette ère s'étend jusqu'en 10000 avant notre ère. En 10000 les premiers hommes traversent le Détroit de Béring et s'établissent en Amérique. En 30000, la Grotte Chauvet s'orne de peintures rupestres et vers 18000 c'est la Grotte de Lascaux. Cet art pariétal aurait des fonctions shamaniques et initiatiques. Il faut aussi signaler la production de Vénus, symboles de fertilité.
Parmi les cultures qui se succèdent - notamment en Europe, il y a l'Aurignacien, le Gravettien, le solutréen et la Magdalénien qui voit se modifier les techniques de taille de silex et de chasse. L'homo sapiens sapiens, l'homme actuel, apparait : c'est l'Homme de Cro-magnon qui vit de chasse, pêche et cueillette et va au néolithique se sédentariser d'abord au Proche-Orient.
Voilà, je suis conscient de nombreuses approximations dans ce que je dis plus haut mais je livrerais sans doute un jour des billets plus fournis et précis. Ce n'est ici qu'une rapide introduction pour les néophytes dont je suis en la matière !
A bientôt !
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Par Syric le 12 Octobre 2013 à 17:46
Nous allons parcourir l'histoire de la folie - certes pas dans une perspective Foucaldienne - puis l'histoire de la psychiatrie dans une nouvelle série de billets !
Je commencerais par vous exposer des données relatives à la préhistoire puis à l'antiquité avec la naissance de la médecine grecque avant d'aborder prochainement la conception de la folie au Moyen-âge chrétien avec possessions et démons à la clé !
Certains refusent une origine lointaine du concept de Folie. Pourtant, dès la préhistoire, 3000 ans avant JC et déjà à l'âge de Pierre, on trouve des traces de ce que l'on peut considérer comme des traitements de la maladie mentale - la trépanation, d'abord avec de simples cailloux - qui consiste à faire un trou dans le crâne du "patient" - ce qui diminue la pression crânienne - pour en faire sortir les mauvais esprits !
A l'Antiquité, Hippocrate (460 - 377 avant JC),chez les Grecs anciens, va poser les bases de la médecine, un savoir qui se perdra au Moyen-âge, et développe la théorie du tempérament (qui deviendra celle des quatre humeurs que l'on retrouve encore chez les médecins de Molière !) : le mélancolique (passif), le colérique (irritable), le sanguin (actif) et le flegmatique (passif). Les quatre humeurs sont par ailleurs : la sang, le flegme, la bile et l'atrabile.
Pour avoir la bonne santé, il faut que ces quatre humeurs soient en équilibre (d'où les saignées par exemple). C'est une évolution car la maladie n'est plus le fait des mauvais esprits, de forces magiques, mais a une origine dans le corps.
L'âme occupe une grande place dans la philosophie grecque : bien évidemment chez Platon mais aussi chez Aristote avec son traité De l'Âme. Le corps et l'âme sont liés.
Chez les latins, en 129 - 199 après JC, il faut signaler l’œuvre du Grec Galien qui exerça à Rome. C'est véritablement lui qui prolongea les théories d'Hippocrate et formula les quatre humeurs.
Il faut aussi compter avec les apports de la médecine d'Alexandrie et l'étude des différentes parties du corps. En effet, les Égyptiens avaient de grandes connaissances anatomiques comme en témoignent les processus de momification.
Évidemment, il n'y avait pas d'hospices d'aliénés dans l'Antiquité. Le traitement des fous restait une affaire privée dans le cadre de la famille. Il fallait avoir les moyens de s'offrir un médecin et la guérison dépendait fortement du médecin. Le traitement consistait à prescrire au malade un mode de vie opposé au comportement qui résultait de sa pathologie.
Au Moyen-âge, avec l’avènement en Occident du Christianisme, les choses vont évoluer - en régressant d'une certaine façon. Le Christianisme, élaboré entre le IIème et le Xème siècle, exerce son action et les savoirs antiques sont perdus un temps et ne seront redécouvert que par le biais des savants arabes.
A bientôt pour la suite de ce "voyage" !
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Par Syric le 30 Août 2013 à 22:41
Nous revenons sur la série de billets sur l'histoire des États-Unis et cette fois sur la ville de New York.
En 1524, Giovanni Da Verrazano débarque à New York. Mais il faudra attendre 1625 pour que les premiers trappeurs hollandais s'installent dans un comptoir baptisé Nouvelle Amsterdam. Le site de Manhattan est alors un terrain boisé peuplé d'indiens Algonquins.
Les premières maisons sont construites de manière anarchique, ce qui explique le tracé sinueux de certaines rues, dans Lower Manhattan, de nos jours !
En 1626, Peter Minuit achète l'île aux indiens contre des colifichets d'une valeur de 24 dollars ! C'est sur le Strand (aujourd'hui Whitehall Street) que fut bâtie la première maison de briques. A cette époque, en 1626, la pointe sud de Manhattan, avec son moulin à vent, et plus tard son fort, ressemblait à un village hollandais avec dans sa baie des navires au mouillage.
En 1625, les premiers esclaves noirs arrivent d'Afrique. Ils joueront un rôle contraint et forcé dans l'édification des colonies.
En 1643 - 1645, des escarmouches se produisent avec les indiens qui se terminent pas un traité de paix. Des Iroquois se rendent fréquemment dans la région.
En 1653, est construit un mur d'enceinte et la rue attenante est nommée Wall Street.
En 1654, les premiers colons juifs arrivent.
En 1660, est construit le premier hôpital de la ville.
Mais la ville va changer de nationalité ! Le dernier gouverneur, Peter Stuyvesant, qui par ailleurs était un e sorte de tyran qui imposait des couvres-feu, cède la ville de Nouvelle Amsterdam aux Anglais qui la rebaptisent New York en hommage au Duc d'York. C'est en effet en 1664 que les forces britanniques expulsent les Hollandais sans rencontrer de résistance !
Vers 1680, des lois donnent à New York, l'exclusivité de la minoterie et du commerce du grain. Tandis qu'en 1676 voit la construction du grand dock sur East River. La minoterie et les chantiers navals sont alors les deux principales activité économiques de la ville.
En 1683 est établie la première charte de la ville.
En 1689, le marchand Jacob Leisler conduit la révolte contre les impôts et dirige la ville pendant deux ans. Mais il est condamné à mort, en 1691, pour trahison.
En 1693, quatre-vingt-douze canons sont installés pour défendre la ville à l'endroit dit la Battery.
Le siècle s'achève avec en 1898, la consécration du Trinnity Church.
Le New York colonial va pouvoir s'épanouir au siècle suivant !
A bientôt !
Source : Guide Hachette Voir
PS : Et un petit coucou - et une pensée - à ma famille qui vit là-bas !
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Par Syric le 7 Août 2013 à 19:41
Lorant Deutsch n'est pas seulement comédien, il est aussi un passionné d'Histoire et un amoureux de Paris.
En 2009, il publie Métronome, l'histoire de France au rythme du milieu parisien qui donnera lieu à une émission télévisée et à un livre illustré : Métronome illustré, avec des illustrations de Cyrille Renouvin et des photos de Greg Soussin.
Le projet Métronome propose un parcours ludique dans Paris à la poursuite de l'Histoire au gré des stations de métro. L'Histoire est un témoignage du passé qui, à partir du XIXème siècle, se base sur la documentation des sources.
C'est aussi restituer un passé disparu à partir de traces -écrites la quasi totalité du temps (le temps d'avant l'écriture : la préhistoire !), les archives - mais aussi les monuments et les découvertes archéologiques.
Lorant Deutsch nous promène, en une vingtaine d'étapes, sur 2000 ans d'Histoire, de Lutèce au quartier moderne de la Défense, qui amène le XXIème siècle, en passant par le temps des Francs, l'époque de l'Université, la Renaissance, le Grand Siècle, la Révolution Française et le XXème siècle agité de conflits.
Il y a eu une polémique autour de Métronome. Je ne me suis pas du tout intéressé à cette polémique et ne sait donc pas de quoi il retourne mais je suppose que les historiens du métier reprochent au comédien un manque de rigueur, un amateurisme, bref une non appartenance au sérail qui empiète sur leurs plates bandes ! Bref de vulgariser !
Et alors ! Pourquoi le lecteur ne pourrait-il pas lire Métronome et un livre de Le Goff dans le même temps, s’intéresser aux éclairages de Deutsch et aux découvertes de Chartier. Amateurisme et professionnalisme devraient s'exclure ? Ou se compléter ! Bien des découvertes sont le fait d'amateurs éclairés par ailleurs !
Pour illustrer le propos de Métronome, je m'intéresserais dans ce billet au IIème arrondissement, celui où j'ai grandi avant de partir en Normandie !
Le cœur de Paris s'organise autour de la place du Châtelet. Avec les travaux du baron Haussmann, sous le Second Empire, cette place est devenue le centre d'une croix destinée à rendre les communications plus fluides. Le boulevard de Sébastopol fut percé rive droite vers le nord et prolongé rive gauche vers le sud par le boulevard Saint-Michel. La rue de Rivoli, elle, relie l'est et l'ouest.
2, place du Châtelet se trouve le théâtre Sarah-Bernard devenu théâtre de la Ville. On peut encore y visiter la loge de la Divine avec baignoire, lavabo, paravent, affiches, photos.
Non loin de là, la rue de la Vieille-Lanterne, venelle sinistre où, un matin de janvier 1855, Gérard de Nerval fut retrouvé pendu aux barreau d'une grille.
Mais le centre de Paris est aussi le Ventre de Paris (de Zola) et connu pour ses Halles. Le 24 juin 1188, Philippe Auguste chasse les Juifs de son royaume. Dans le quartier où ils vivaient, il fait édifier un marché qui devient alors le plus connu de la capitale. Ce furent les bases de ce qui allait devenir les Halles.
Au XIXème siècle, pour résoudre les problèmes d'organisation et d'hygiène des Halles, un concours d'architecture fut lancé en 1848 et remporté par Victor Baltard.
De tous les pavillons Baltard, couverts de vitrages, édifiés entre 1852 et 1870 et qui furent abattus -par bétise !- après 1969, seul subsiste aujourd'hui un pavillon, déplacé à Nogent-sur-Marne, comme studio de télévision.
Le Forum des Halles, construit dans les années 1980, montre, après seulement 30 ans, des signes de fatigue. Il va être rasé et remplacé par la "Canopée".
Vous pourrez lire et apprendre tout cela dans Métronome...
... Et bien d'autres choses encore !
Bonnes lectures et bonnes promenades !
A bientôt !
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Par Syric le 21 Octobre 2010 à 22:01
Voici un article inspiré par le livre de Bruno Blasselle, Histoire du Livre, en Découverte Gallimard.
Penchons nous d'abord sur l'étymologie. "Livre" vient du latin liber qui désigne une partie de l'arbre situé entre le bois et l'écorce qui accueilli les premières écritures avec la pierre. il y a aussi l'étymologie grecque, biblion, de byblos, papyrus, qui donne les mots bible et bibliothèque, bibliophile.
Le support le plus répandu de l'Antiquité est le papyrus, qui provient d'une plante d'une Nil, utilisé donc en Égypte mais aussi en Grèce et à Rome. Les écrits se présentent d'abord sous forme de rouleaux, les volumen (mot latin qui donne volume en français). Puis pour concurrencer les Égyptiens, la région de Pergame, en Asie mineure invente le parchemin (peaux de moutons, de chèvre ou de veau) dont le velin est une forme élaborée.
Les bibliothèques de l'Antiquité les plus célèbres sont Alexandrie et Pergame. Celle d'Alexandrie aurait contenu 500000 volumes ! L'écriture était réservée aux scribes dans l’Égypte ancienne et à Athènes et à Rome, c'était le travail des esclaves.
De nombreux écrits de l'Antiquité ont disparus, notamment dans l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie. On a retrouvé des volumen dans les sarcophages (pensez aussi aux manuscrits de la Mer Morte).
Il faut aussi savoir, pour illustrer ces pertes, que Sophocle a composé cent vingt-trois tragédies et que nous n'en connaissons que sept ! De même, l’œuvre de Platon nous est connue par des copies tardives.
Le codex succède au volumen, assemblage de cahiers cousus. Il est moins encombrant et supporte l'écriture recto verso. Le Christianisme généralise son usage au début de notre ère. C'est aussi à ce moment que le parchemin, dont on a parlé plus haut, supplante le papyrus de manière définitive.
Le développement du Christianisme va donner un nouvel essor au Livre. Ainsi se crée la Règle monastique avec l'apparition des scriptorium où des moines copistes travaillent à l'élaboration des manuscrits. C'est aussi l'essor de l'enluminure, de la reliure.
Puis au XIIIème siècle, se créent les premières universités. Les étudiants recopient leur exempla en cahiers détachés, les pécia et apprennent la scolastique.
Puis au milieu du XVème siècle, Gutemberg invente l'imprimerie. C'est une révolution comparable à celle d'internet de nos jours... Mais ceci fera peut-être le sujet d'un prochaine article.
Je vous renvoie aussi à mes billets sur l'Histoire de la lecture !
A bientôt !
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Par Syric le 5 Juin 2010 à 22:46
Le XVIIIème siècle, sous l'impulsion des philosophes des Lumières, avait vu l'émergence d'une pensée critique et de l'opinion publique, d'une pléthore de journaux critiques (essentiellement protestants) en provenance de Hollande (Pierre Bayle; Nouvelles de la République des Lettres ou Jean-Frédéric Bernard; Bibliothèque universelle) et la vogue des encyclopédies (Chambers en Angleterre, Diderot et D'Alembert en France).
La censure demeurait la règle mais était largement inefficace. Elle diminua à la révolution pour s'accentuer sous la Terreur, le Directoire et l'Empire. Puis arrive le mouvement romantique avec Balzac, Chateaubriand, Vigny, Hugo, Musset, Sand...
Au cours du XIXème siècle, la production de livres va exploser. On passe de 2000 ouvrages publiés par an en France à plus de 15000. Ceci est du à l'amélioration des moyens de production (nouvelles presses mécanisées, chemins de fer pour la diffusion) et à la demande du public qui s’accroît.
En effet, au long du XIXème siècle, on passe de 50 pourcents d'alphabétisation à presque 100 pourcents en 1914 (d'après les registres des conscrits). La Loi Guizot en 1833 crée une école primaire dans chaque commune. La Loi Falloux en 1850 crée des collèges et la Loi Ferry en 1882 rend l'enseignement gratuit et obligatoire.
L'accès au livre est facilité. La première moitié du siècle voit l'apparition du cabinet de lecture et l'année 1862 sont crées les premières bibliothèques municipales (voir mon billet sur le sujet).
L'année 1836 est un tournant pour les journaux. Émile de Girardin crée La Presse et y insère de la publicité. Le prix des abonnements baisse de moitié. C'est aussi l'apparition du roman feuilleton ou s'illustreront Balzac (La vieille Fille) et surtout Eugène Sue (Les Mystères de Paris). Le roman feuilleton qui remplace le feuilleton critique se trouve en bas de première page. Les lecteurs peuvent donc découper ce bas de page et se constituer un livre à bon marché.
L'éditeur Ladvocat innove dans la publicité: il crée l'affiche. En quatrième page des journaux, on trouve les réclames.
Le monde de l'édition se divise entre libraire-éditeur et libraire-commissionnaire. Les fonctions de libraires et d'imprimeurs se séparent.
Dans la première moitié du siècle, les romantiques se montrent hostile à la logique du livre comme objet commercial. Ils considèrent les libraires comme de vulgaires épiciers qui fabriquent des livres de mauvaises qualités et exploitent les écrivains. Cette vision évoluera avec la notion d'éditeur à la fois homme d'affaire et homme de goût à la fin du siècle, citons par exemple Hetzel.
En 1838, Gervais Charpentier change le format in-octavo pour le in-18 plus petit (un feuillet donne 18 pages). La qualité du papier s'améliore et il y a plus de texte. Le prix baisse également. Il crée "la Bibliothèque Charpentier" dont le tome 1 regroupe La physiologie du goût de Brillat-Savarin et La physiologie du mariage de Balzac.
Louis Hachette en 1852 obtient le monopole des librairies dans les gares et en 1853, il lance la "Bibliothèque des Chemins de fer" pour une littérature de haute-tenue.
Le développement du procédé de la lithographie, en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle et de celui de la gravure sur bois en 1830 permet le développement du livre illustré et du livre d'art. Pour l'anecdote, Gustave Flaubert était opposé au principe de l'illustration pour ses livres.
On le voit, le monde de l'édition est en pleine essor au XIXème siècle et les choses vont encore s'intensifier jusqu'à nos jours.
J'y reviendrais ! A bientôt !
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Par Syric le 18 Mars 2010 à 13:07
Bonjour ! Je vais commencer une série de billets en alternance sur biblio-drizzt et historia-drizzt sur la pratique de la lecture à travers l'Histoire. Je tire ces information du livre de Roger Chartier "Histoire de la lecture dans le monde occidental" paru chez Seuil en "Points Histoire". Si vous désirez en savoir plus, je vous renvoie à cet ouvrage. Je ne ferais ici que survoler le propos en présentant des fiches résumés de plusieurs chapitres.
On commence avec le Monde Romain !
Dès les premiers âges de Rome, l'écriture ne se rencontre que chez les prêtres et les patriciens et concerne le savoir fondamental de la Cité, le sacré, la justice, les "annales".Aux lintei (livres en toiles de lin) et aux tabulae (tablettes de bois) succède le volumen en papyrus importé d’Égypte comme en témoignent les prétendus "Livres de Numa" en 181 avant J.-C.
Entre le IIIème et le Ier siècles avant J.-C, naît une littérature latine inspirée des modèles grecs et des bibliothèques d'ouvrages grecs arrivant à Rome comme butin de guerre.
Alors que le régime républicain agonise, la naissance de la lecture solitaire va de pair avec l'apparition d"une "sphère du privé" dans la vie romaine. Citons le cas de Caton d'Utique.
Les villas sont des lieux de sociabilité, celui de la lecture privée des élites cultivées. Comme les bibliothèques des particuliers ne suffisent pas à épancher le goût de littérature, on a recours à des librairies. Chez ces libraires, on trouve des volumen.On lit pour le plaisir (voluptas) et, chez les lecteurs les plus instruits, pour l'utilitas.
Sous la Rome impériale, le lectorat est constitué par les milieux aristocratiques cultivés puis les professeurs de grammaire et de rhétorique et un public moyen qui touche la frange supérieure de la classe inférieure. En tout, pas plus de quelques dizaines de milliers de lecteurs.
On notera la fréquence des scènes de lecture sur les fresques, les mosaïques et les bas-reliefs des I et IIèmes siècles après J.-C.
A bientôt sur historia-drizzt !
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Par Syric le 7 Janvier 2010 à 22:29
Voici un ouvrage, Toute l'Histoire du Monde, de Jean-Clause Barreau et Guillaume Bigot, qui n'est pas un ouvrage d'érudition mais une tentative pour réhabiliter l'Histoire, à l'heure où il est question de supprimer son enseignement pour les terminales scientifiques !
Et quelle Histoire veut-on éluder ? Pas celle de Charlemagne, mais celle de ces soixante dernières années. Déjà que les jeunes n'ont souvent que la perspective du chômage comme avenir, voila qu'on veut les priver du passé. En fait de bons consommateurs quoi !
Revenons à notre livre. Les auteurs ont l'esprit de synthèse. ils utilisent des formules bien tournées. La perspective est plutôt européenne et française.On commence par la Préhistoire : les premières civilisations se sont formées près des grands fleuves (Nil, Tigre et Euphrate, Gange et Fleuve Jaune), pour permettre l'Agriculture, puis on passe à l'antiquité méditerranéenne et Rome.
Les auteurs conduisent leur propos jusqu'aux événements du 11 septembre 2001.
Tout au long des chapitres, ils font des comparaisons avec le présent, s'efforcent de tirer des enseignements pour notre époque.
L'Histoire, traditionnellement, se découpe en quatre périodes : Antiquité, Moyen¨Âge, période Moderne et période contemporaine. Certains historiens poussent le Moyen-Âge jusqu'au XIXème siècle et la Révolution industrielle.
L'ouvrage ne contient pas de bibliographie, ni de cartes, car elles auraient tenus trop de place.Un ouvrage qui vise a réconcilier avec une matière et vous poussera peut-être à approfondir avec d'autres livres !
A bientôt !
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Par Syric le 9 Août 2009 à 14:40
Voila ! C'est décidé, je débute aujourd'hui un second blog dont la thématique est historique.
http://historia-drizzt.over-blog.com/
Pour commencer, un article sur la fondation de Rome.
Où s’arrête le mythe et où commence l'Histoire.
Au VIIIème siècle avant J.-C., deux frères ennemis, Numitor et Amulius se disputent le trône d'Albe, une ville du Latium. Amulius chasse Numitor, s'empare du pouvoir et ,lorsque sa nièce Rhéa Silva, enceinte des œuvres du dieu Mars, met au monde des jumeaux, il ordonne que les nourrissons, Romulus et Rémus soient abandonnés dans le lit du fleuve Tibre.Une louve attirée par les vagissements des bébés, les recueille et les nourrit dans la grotte du Lupercal au pied du Palatin. Parvenus à l'age adulte, Romulus et Rémus remettent Numitor sur le trône d'Albe et partent fonder une ville.
753 avant J.-C. : Fondation de Rome
La fondation se fait avec l'assentiment dieux par une prise d'auspices.Selon Tite-Live, il y a contestation entre la priorité (Rémus est le premier à voir dans le ciel six vautours, oiseaux de Jupiter) et le nombre (Romulus voit douze vautours).
Romulus délimite le pomoerium : la limite de la ville. il utilise une charrue attelée d'une vache et d'un taureau blanc et soulève l'attelage à l'emplacement des futures portes.Rémus commet un sacrilège en sautant par-dessus le pomoerium et Romulus le tue en conséquence.
L'enlèvement des Sabines
Les compagnons de Romulus enlèvent les filles de leurs voisins sabins pour assurer le nombre des naissances. La guerre entre romains et sabins se termine par l'intervention des femmes entre leurs maris et leurs pères. Romulus partage désormais le pouvoir avec le roi sabin Titius Tatius.
Après Romulus, se succéderont trois rois latino-sabins puis trois rois étrusques.
Enfin, il faut signaler pour être complet que Romulus et Rémus sont les descendant d'Enée, le dernier troyen.
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Par Syric le 17 Juillet 2009 à 08:40
Pour ce second billet, sur la Belle Époque, je commencerais à vous entretenir sur les arts : d'abord de littérature, puis dans d'autres billets de peinture, sculpture, musique, photographie, cinéma, chanson populaire et mode. Je ne vise pas l'exhaustivité. Je ne donne que des pistes visant à orienter votre curiosité.
Dans le billet précédent, je montrais que la fin du XIXème siècle était marquée par une foi absolue dans le progrès scientifique. La Belle Époque voit en effet le développement des techniques, et aussi des sciences sociales. C'est de ces sciences sociales que s'inspire Zola et le courant naturaliste (qui suit le courant réaliste de Flaubert) pour composer sa saga des Rougon-Macquart. Avant chaque roman, l'auteur se livre en effet à un énorme travail de documentation, allant même jusqu'à tracer des généalogies et dresser des cartes. Cela se ressent particulièrement dans des romans tel Germinal qui décrit le fonctionnement d'un puit de mine.
Zola fut aussi connu pour sa prise de position en faveur de Dreyfus dans son célèbre édito J'accuse.
Toujours du coté de cet essor de la pensée scientifique, il ne faut pas oublier Jules Verne et ses Voyages extraordinaires. Considéré à tort comme un auteur pour les enfants, Jules Verne est une sorte de visionnaire. Tout le monde a à l'esprit le Nautilus, les steppes de Sibérie de Michel Strogoff, les voyages en ballon, en obus lunaire et autour du monde!
Un autre monument de la Belle Époque et qui a laissé une énorme marque sur toute la littérature occidentale est certainement l’œuvre de Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, constitué de sept tomes, écrits entre 1908-1909 et 1922 et publiés entre 1913 et 1927. Très liée à la Belle Époque, on retrouve dans l’œuvre la philosophie de Bergson, l'impressionnisme, la musique de Debussy ou encore des éléments de l'affaire Dreyfus. Cette somme, c'est en quelque sorte l'histoire d'un individu qui devient écrivain. Une part très importante est faite à la réminiscence mais il serait faux de réduire les sept tomes à la petite madeleine. Pour en commencer la lecture, je vous conseille de débuter par un amour de Swann.
La fin de la décennie 1910 voit la naissance de la Nouvelle Revue Française. Si André Gide n'en est pas le directeur, il en est toutefois le chef de file. En 1911, le groupe s'associe à Gaston Gallimard pour fonder la maison d'édition que l'on sait. Concernant André Gide, il faut citer son roman d'avant -guerre : L'Immoraliste (1902), D'ailleurs Gide eut entre les mains le manuscrit de Proust et lui réserva un accueil défavorable, ce qu'il regretta par la suite.
En poésie, on ne peut pas passer à coté de Guillaume Apollinaire (voir photo ci-contre). Alcools, recueil de poèmes composés entre 1898 et 1913 parait cette dernière année. Citons aussi Mallarmé et les poètes symbolistes...
En théâtre, je ne mentionnerais que Ubu roi, pièce décapante, mise en scène en 1896, d'Alfred Jarry.Citons en guise de conclusion provisoire les courants artistiques de cette époque, littéraires et picturaux.
Il y a le futurisme de l'italien Marinetti et aussi l'unanimisme de Jules Romain. Je consacrerais des billets propres à ses mouvements ultérieurement.
Le prochain billet Belle Époque, toujours dans ce volet des arts, sera consacré à la peinture et à la sculpture.
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Par Syric le 4 Mai 2009 à 21:29
J'ai une annonce à faire !
En 2010, je projette d'ouvrir un second blog qui sera lui consacré à l'Histoire. Pour donner un avant goût du style d'article qui y sera publié, je mets ici un petit billet historique.
J'ai choisi comme thème " la Belle Époque". Curieusement, la plupart des nouvelles que j'ai écrites et qui ont été acceptées par des comités de lectures se déroulaient durant les années 1880-1914.
Dans une première partie, je m’intéresserais aux sciences!
A la fin du XIXème siècle, les individus croient en une sorte de progrès de l'Humanité qui doit résoudre tous les problèmes. A l'Exposition Universelle de 1900, le président Loubet fera un discours dans ce sens:
"Le XXème siècle verra luire un peu plus de fraternité sur moins de misère. La société contemporaine fait partout effort vers le bonheur ou du moins le bien-être universel."
Cette époque voit la deuxième Révolution industrielle. Edison met au point la fée électricité. Clément Ader en France et les frères Wright aux Etats-Unis conçoivent les premiers avions. Dans les villes, les automobiles (Daimler, Panhard-Levassor) vont remplacer les fiacres. Alors que la première Révolution était basée sur le charbon, le train, la seconde le sera sur le pétrole.
Deux Expositions Universelles ont lieux à Paris, en 1889 et en 1900. La Tour Eiffel est érigée pour la première de ces expositions. Elle devait être démontée après l’événement mais on lui trouva une utilité comme antenne radioemettrice pour l'armée.
Côté sciences, les savants à l'ancienne, bricoleurs de génie sont peu à peu remplacés par des équipes qui travaillent en collaboration.En 1895, Roentgen découvre les rayons X. Dans les mêmes années, Becquerel découvre quant à lui la radioactivité et en 1898, Pierre et Marie Curie isolent le radium, l'élément radioactif de l'uranium.
En 1905, Einstein énonce la relativité restreinte et l'équivalence masse/énergie.
En médecine, les travaux de Pasteur et de Koch mènent à la vaccination et aux lois de l'aseptie et de l'antiseptie qui font progresser la chirurgie.Dans les sciences sociales, Freud fonde la psychanalyse (L'interprétation des rêves date de 1902).
Durkheim donne à la sociologie son statut scientifique.
Ces découvertes scientifiques vont faire progresser l'industrie. Taylor met au point "l'organisation scientifique du travail" qui sera appliquée par Henri Ford aux Etats-Unis.En matière d'industrie, l'Allemagne et les Etats-Unis ont une longueur d'avance sur la France et l'Angleterre. Par exemple , la teinture rouge des pantalons garance vient de l'industrie chimique allemande!
Voila, ce bref exposé ne se veut pas exhaustif. Je vous renvoie aux manuels d'Histoire (ceux de classe de Première traitent de cette période) si j'ai éveillé votre curiosité !
Parmi les prochains sujets "Belle Époque": les lettres et les arts, les conditions de vie, la diplomatie internationale et les crises.
A bientôt !
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Par Syric le 19 Mars 2009 à 12:12
Les historiens s'accordent à dire que la Guerre de 14-18 marque la fin d'une période, celle de la Belle Époque et l'entrée dans le XXème siècle.
Il faut rappeler brièvement que ce conflit résulte d'un climat de tensions croissante au début du siècle, du jeu des alliances et dont le déclencheur fut l’assassinat de François-Ferdinand et son épouse à Sarajevo.
En France, la guerre de mouvement - la course à la mer - devait bien vite se transformer en guerre des tranchées.
Ce fut un conflit d'un type nouveau par l'ampleur des moyens de destructions employés (nombre de mobilisés, mitrailleuses, emploi des gaz, aviation etc...)
Cette guerre trouva son règlement dans le Traité de Versailles qui allait mettre l'Allemagne à genou et entrainer la Seconde Guerre Mondiale des décennies plus tard.
Pour la partie littérature, je présenterais deux livres.
Le premier a donné lieu à une adaptation en 2004 par Jean-Pierre Jeunet avec Audrey Tautou.
Il s'agit de :
Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot
Je reprend la notice laissée dans "des livres et vous" de Janvier 2009 - sélection de lectures proposée par les bibliothécaires de Caen, Hérouville Saint-Clair et Ifs car elle est très bien faite."Suite à un accident survenu dans son enfance, Mathilde est devenue handicapée. Un jour, elle rencontre Manech, un fils d'ouvrier du voisinage et débute entre eux une grande histoire d'amour.
Janvier 1917. Cinq hommes sont condamnés pour mutilation volontaire. ils en avaient assez de cette guerre qui durait depuis trois ans. Manech est l'un d'eux, il a 20 ans, c'est un Bleuet à moitié fou. La condamnation est sans appel : ils seront jetés, les bras liés dans le dos, devant la tranchée ennemie attendant qu'ils prennent une balle perdue.
La paix venue, Manech sera porté pour mort, mais Mathilde se battra pour connaître la vérité et le retrouver mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours et, malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte".
J'ai lu ce livre il y a quelques années. J'ai aussi vu le film qui est très fidèle au roman. De plus, il me semble qu'il existe une édition en folioplus classique avec un dossier sur la Grande Guerre très bien fait.
L'autre livre dont je voulais parler est :
A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria RemarqueUn autre livre sur la survie dans les tranchées, récit par un écrivain allemand qui a connu le conflit. C'est donc cette fois-ci le point de vue de l'autre camp qui est montré.
La aussi, l'auteur dénonce l'absurdité de cette guerre et milite pour plus jamais cela !
il faut aussi signaler les écrivains touchés dans leur chair par ce conflit, soit qu'il ait été tués comme Charles Peguy, blessés mortellement comme Apollinaire ou qu'il y ait participé comme Louis Ferdinand Céline et Blaise Cendrars.
Maintenant, je vais indiquer quelques livres documents parmi tant d'autres :S. Audoin-Rosejean, J. J. Becker; Encyclopédie de la Grande Guerre 1914 - 1918; Bayard
J-B. Duroselle ; La Grande Guerre des Français 1914-1918 ; Perrin
P. Miquel; Le gâchis des généraux : les erreurs de commandements pendant la guerre de 14-18
(et la saga de P. Miquel : les enfants de la patrie)
M. MacMillan; Les artisans de la paix; JC Lattès
Enfin pour terminer ma modeste contribution un poème de mon cru sur mes deux grand-oncles disparus dans ce conflit:La tranchée
Les mortiers, les obus et les grenades
Pluies de mort et de souffrance
Pauvres soldats ! Vous êtes dans la panade !
Dans la tranchée, des cadavres monte une odeur rance.
L’appel du combat ne saurait tarder !
Derrière le capitaine, a l’assaut en rang serrés
Plus tard, on érigera un mausolée
A tous ces héros pour la patrie qui sont tombés.
Entre deux combats vient l’accalmie
Parmi les rats, les poux et le froid
D’espérer il est encore permis
Cela n’est plus l’apanage des rois.
Pour les puissants, des nations se sont étripées
Pour un prince héritier tombé en Serbie
Une génération entière on a saigné
Tous ces jeunes gens qui tenaient à la vie.
Dans ce conflit qu’on appelle la Grande Guerre
Deux de mes ancêtres ont disparus
Pour éviter à leur famille la ruine et la misère
Grands oncles que je n’ai guère connus.
Les hommes n’ont guère retenus les leçons du passé
Des cris de haine se firent bientôt entendre.
Aux dieux du génocide, et cela sans compter
Des Peuples serviront bientôt d’offrandes.
Aujourd’hui nous construisons l’Europe
N’oublions pas le sacrifice de nos aïeux
Ne soyons ni sourds ni myopes
Et pour nos enfants choisissons ce qu’il y a de mieux !
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