• Avec Les Spécialistes film sorti en 1985, Patrice Leconte prouve que le cinéma français est aussi capable de produire de grands films d'action avec moults cascades ! La testostérone est de sortie ! Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin jouent respectivement Paul Brandon et Stéphane Carella, deux détenus qui s'évadent dans les magnifiques gorges du Verdon au début du film !

    Ce film, c'est l'histoire d'un casse car très vite Brandon va mettre Carella sur l'affaire d'un cambriolage du casino ultra-sécurisé de Mazetti, une figure de la mafia, à Nice. Le duo trouve un point de chute chez Laura, une jeune femme jouée par Christiane Jean qui a perdu son mari dans un assaut de la gendarmerie.

    En réalité, on découvre très vite que Brandon est un flic et que tout ceci est un coup monté pour recruter Carella, pro des cambriolages. Le but est de déclencher une guerre dans la pègre  - et on ne soucie guère des dégats collatéraux apparemment ?

    Le défi pour dévaliser le casino se révèlera une vraie gageure, un vrai défi : caméras multiples, sas à deux entrées, détecteur de choc, sol piégé. Mais nos deux "associés" vont résoudre tous ces casses-têtes un par un !

    Ce film est du pur divertissement qui va à 100 à l'heure. L'alchimie entre Lanvin et Giraudeau est parfaite !

    A bientôt !

     


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  • Je me souviens très bien que quand j'étais au Collège, on nous emmenait régulirement dans des séances au ciné local, Le Cabieu, voir des films dès lors qu'ils avaient une portée pédagogique. On avait ainsi vu le Molière d'Ariane Mnouchkine, Jean de Florette et Manon des Sources et aussi La Guerre du feu dont le contenu éducatif ne fait aucun doute ! C'est un film de Jean-Jacques Annaud, sorti en 1981 qui essaye d'imaginer ce qu'était la préhistoire, du temps des âges farouches ! Moi ce que je savais alors de la Préhistoire, c'était mes bandes-dessinées Rahan et mon album sur les dinosaures ! Et à l'époque je préférai déjà La Guerre des Etoiles à La Guerre du Feu. J'avais été très sage durant la séance mais était trop jeune pour bien apprécier le film que j'ai revu ces jours-ci, en  mars 2024 !

    Le récit tourne autour de la maitrise du feu, enjeu majeur de ces temps reculés qui permettait de se protéger du froid, des bêtes sauvages et de cuire la viande. Mais nos ancêtres le récupéraient dans les premiers âges lors d'orages ou d'éruptions volcaniques et ne savaient pas le fabriquer artificiellement ! Je vous renvoie aussi au Mythe de Prométhée bien plus tard qui déroba le feu aux dieux pour le donner aux hommes, ce qui permit l'essor de la civilisation et la technique.

    On démarre avec une tribu du Paléolithique, les Oulhmar qui possèdent le feu mais sont attaqués par l'autre tribu des Wagabou beaucoup plus simiesques. Lors de cette attaques les Oulhmar prennent la fuite et perdent le feu, condamnés à mourir de faim. Ils envoient alors trois chasseurs à la recherche du feu : Naoh, Amoukar et Gaw - joués respectivement pas Everett McGill, Ron Perlman et Nameer El-Kadi !

    Sacrés maquillages et sacrées performances d'acteurs dans ce film alors que le langage des protagonistes reste très rudimentaire ! Le film, je ne l'ai pas encore signalé, est bien sûr tiré du roman éponyme de J.-H. Rosny ainé et publié en 1909.

    Nos trois chasseurs tombent sur la tribu des Kzamm qui mange à l'occasion de la chair humaine de prisonniers  de la tribu des Ivaka. Les Kzamm ont le feu et Naoh parvient à leur voler puis est suivi par une prisonnière Ivaka, Ika, qui en profité pour s'échapper et les conduit nos trois Oulhmar à sa tribu qui va leur faire subir des brimades car la communication n'est pas toujours aisée en absence de langue commune ! Naoh est troublé par Ika.

    Les Ivaka sont la tribu la plus évoluée du film car ils possèdent des lanceurs de projectiles telles des sagaies. Et de plus ils semblent qu'ils commencent à savoir créer le feu comme le montre Ika à la fin du film qui attend l'enfant de Naoh.

    On peut penser que les Oulhmar et les Kzamm sont des Néandertaliens, les Wagabou des Homo erectus et les Ivaka des Homo sapiens. La langage Oulhmar a été créé par Anthony Burgess, l'auteur du roman Orange mécanique. La musique de Philippe Sarde a une grande importance dans le film en palliant à la rareté des dialogues.

    Néanmoins pour l'exactitude (pré-)historique on repassera ! Les "hommes des cavernes" étaient en réalité beaucoup moins dans l'animalité que tels que montrés dans le film. Un seul exemple représentatif : dans ce film censé se passer 80.000 ans avant notre ère, ils abandonnent leurs morts alors qu'en vérité les premières sépultures sont attestées dès 120.000 ans. On ne nous montre pas d'industrie lithique dans le film alors qu'elle était déjà là et les hommes pouvaient survivre sans le feu car ils le faisaient déjà il y  3 millions d'années. Le propulseur par contre est beaucoup plus récent que dans le film.

    Pour compléter cet article, je mentionnerai que La Guerre du feu a remporté le César du meilleur film en 1982 et Jean-Jacques Annaud celui du meilleur réalisateur la même année. Et Oscar 1983 dub meilleur maquillage !

    A bientôt !

     


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  • Le Dernier Métro a réussi un exploit dans l'Histoire du cinéma en décrochant pas moins de 10 Césars lors de la cérémonie de 1981, record jamais battu depuis ! Le film de François Truffaut sorti en 1980 a notamment raflé les cinq plus prestigieuses récompenses (meilleur film, meilleur scénario, meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Depardieu et meilleure actrice pour Deneuve).

    Le récit se déroule durant la Seconde Guerre mondiale et on suit une troupe qui monte une pièce dans le Théâtre Montmartre, la pièce norvégienne La Disparue d'après les recommandations et didascalies de Lucas Steiner -  joué par Heinz Bennent, un juif allemand officiellement exilé aux Amériques. C'est sa femme, Marion Steiner - jouée par Catherine Deneuve - qui fait tourner l'établissement.

    Marion recrute un nouveau comédien venu du Grand Guignol, Bernard Granger - joué par Gérard Depardieu - pour jouer le rôle de M. Carl qui vient épauler la jeune Nadine Marsac - incarnée par Sabine Haudepin et le metteur en scène Jean-Loup Cottins  - interprété par Jean Poiret, introduit auprès des milieux collaborationnistes notamment proche de Daxiat - joué par Jean-Louis Richard qui écrit dans "Je suis partout".

    A la distribution aussi, Maurice Risch et Andréa Ferréol ! Mention de Sacha Guitry, d'Edith Piaf, de De Gaulle,... Toute une époque retracée !

    Le film a des aspects documentaire ! Le "dernier métro" était la rame que les Parisiens ne devaient pas manquer pour rentrer chez eux avant le couvre-feu. Durant le conflit, paradoxalement ou plutôt logiquement, les Français n'avaient qu'un désir : fuir ce quotidien sordide et les salles de spectacle ne désemplissaient pas !

    On voit ici les compromis - et les compromissions - que les artistes ont dû faire pour continuer à exercer leur profession et produire des spectacles. On nous montre ce quotidien de la Guerre, le marché noir, les pénuries, la propagande dégueulasse contre les juifs,... Le film est très intéressant sur ces points !

    Mais en réalité Lucas Steiner n'a pas traversé l'Atlantique et il est caché dans la cave et seule sa femme le sait !

    Dans le film, la pièce mise en abyme est un succès mais Bernard Granger va s'en prendre au critique collaborationniste rappelant un fait réel qui eut lieu durant ces années-là entre Jean Marais et un autre traitre à la France. Par la suite, Bernard rejoint  la Résistance ! Puis la paix revient et Lucas sort de sa cave et connait à nouveau le succès !

    Très bon film ! Un Classique encore !

    A bientôt !


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  • On peut véritablement dire que Belmondo a eu plusieurs carrières. Dans les années 60, il fut d'abord une des icônes de la Nouvelle Vague, révélé par A bout de souffle (voir mon article ici) puis ensuite plutôt une sorte de figure comique, faisant volontiers le clown  avec sa tête de boxeur et des films comme Le Magnifique (voir un autre de mes articles) puis par la suite, il ne se cantonnera plus aux rôles de voyous et de mauvais garçons mais incarnera aussi des flics dont des commissaires !

    Peur sur la ville  est une sorte de thriller à l'américaine, réalisé par Henri Verneuil et sorti en 1975. Bebel y incarne un héros d'action qui va se lancer sur la traque d'un tueur en série, le très inquiétant Minos, joué par Adalberto Maria Merli dans cette coproduction franco-italienne tout en voulant appréhender dans le même temps le braqueur Marcucci - interprété par Giovanni Cianfriglia qui a valu à notre policier une mutation dans la capitale. Dans la distribution, on a aussi Charles Denner et la nouvelle venue Léa Massari.

    Minos va donner du fil à retordre à notre justicier et il s'attaque à des jeunes femmes dont il juge les moeurs trop débridées ! Un authentique psychopathe à l'américaine !

    Belmondo, à l'instar d'un Jean Marais réalise toutes ses cascades lui-même dans ce film et les suivants sous la supervision du célèbre Rémy Julienne  - mais c'est particulièrement poussé dans Peur sur la ville : poursuite sur les toits, balade suspendu à un hélicoptère, course sur le toit du métro,... Ces rôles de super-flic vont devenir la marque de fabrique de Bebel avec par la suite d'autres films du même acabit comme Flic ou Voyou  (1979) et Le Marginal (1983),...

    Belmondo  a réussi à se faire un nom dans le métier à force d'obstination et avec le présent film et les suivants, il est au sommet de sa gloire. Ce n'était pas gagné et il a dû persévérer car au départ ses professeurs lui disaient qu'il n'était pas du tout fait pour être acteur !

    Conseil aux jeunes dans tous les métiers : persévérez vous aussi et n'écoutez pas tous ces vieux cons et moins vieux cons qui prennent un plaisir sadique à vous casser comme si ils avaient peur que vous veniez leur piquer leur place ou alors parce qu'ils ont leurs propres enfants à placer dans le métier, fréquentant les universités, je suis bien placé pour vous dire que le piston et la cooptation y règnent partout !

    A bientôt !

     


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  • Emmanuelle - Just JaeckinLe cinéma pornographique est aussi vieux que l'invention des Frères Lumière puisque dans les premiers temps, à la Belle Epoque, des pornocrates allaient filmer les filles dans les bordels pour des pellicules qui se vendaient sous le manteau aux bourgeois.

    Mais dans l'Histoire de l'erotisme, 1974 est l'année de tous les dangers qui met à mal la morale et le conformisme avec la sortie du film Emmanuelle  de Just Jaeckin avec la jeune mannequin, fort jolie reconnaissons- le, Sylvia Kristel.

    Emmanuelle s'envole pour Bangkok pour retrouver son mari le diplomate Jean, joué par Daniel Sarky, mari libertin mais qui se révèlera jaloux dès lors qu'il commencera à ajouter des sentiments au sexe. La jeune femme fait la connaissance de la jeune fille très délurée Marie-Ange - jouée par Christine Boisson,  d'Ariane - avec Jeanne Colletin dans le rôle. Elle tombe amoureuse de l'archéologue Bee - jouée par Marika Green - qui l'initie au lesbianisme et connait une déception sentimentale quand elle s'aperçoit que cette femme ne l'aime pas comme elle, elle l'aime. A la fin, elle termine sa transformation en femme du plaisir avec Mario, qu'elle qualifie de "Don Juan sur le retour" - joué par Alain Cuny mais qui lui enseigne que l'érotisme repose plus sur le désir que sur le plaisir.

    J'avais déjà consacré sur ce blog un article à la BD Emmanuelle de Guido Crepax il me semble et dans mon souvenir l'intrigue de l'album était un peu différente mais je ne sais plus trop ! Quoi qu'il en soit, à l'origine, Emmanuelle est un roman d'Emmanuelle Arsan.

    Avec Mai 68, on a enclenché une libération progressive des moeurs et le film de Just Jaeckin s'inscrit dans cette évolution.  Avant Emmanuelle, le cinéma pornographique avait braver la censure aux Etats-Unis avec deux films : Derrière la porte verte  et Gorge profonde. Emmanuelle pour sa part opère une distinction entre cinéma porno et cinéma érotique, le film ici chroniqué relevant davantage de la seconde catégorie même si il y a des scènes très osées pour l'époque dedans.  L'industrie pornographique, alors souvent mafieuse, change de forme et sort du ghetto.

    De plus il faut rappeler le contexte politique. Juste élu cette même année 1974, Valéry Giscard d'Estaing a promis d'alléger la censure. Des cinémas pornos ouvrent alors dans toute la France et les années 1970 sont considérés comme un âge d'or pour ce genre qui connait une véritable explosion à ce moment-là. Mais le film avec Sylvia Kristel, seulement coupé de quelques plans et assorti d'une interdiction aux moins de 16 ans sort lui dans les salles traditionnelles. Il enflamme les débats et connait un triomphe, étant même projeté sur les Champs-Elysées pendant 553 semaines et ne disparait des écrans qu'en 1985.

    Un film qui a fait l'Histoire ! Avec la célèbre chanson de Pierre Bachelet : " Mélodie d'amour chante le corps d'Emmanuelle"... Et la fameux fauteuil en osier qui n'apparait qu'à la toute fin du film !

    A bientôt !

     


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  • Les collaborations entre Gérard Oury et Louis de Funès ont toujours donné de grands films, de superbes comédies et les deux complices remettent le couvert en 1973 avec Les Aventures de Rabbi Jacob.

    Le film aborde un thème sérieux et grave, le racisme, comme quoi on peut rire de tout, pour mieux le dénoncer ! Ici, De Funès joue le rôle de Victor Pivert, un industriel arriviste et cynique à l'esprit rempli de préjugés racistes et antisémites. Par un concours de circonstances, et après avoir viré son chauffeur juif Salomon  - joué par le nouveau venu Henri Guybet, après un petit accident Victor se retrouve au milieu de la nuit dans une usine de chewing-gum abandonnée où un colonel d'un pays arabe passe à la question Slimane - joué par Claude Giraud - un opposant et acteur d'une Révolution en cours dans ce lointain pays.

    Victor et Slimane prennent la fuite et de péripéties en péripéties, dépouillent deux pauvres juifs orthodoxes pour se déguiser avec leurs vêtements. Le film repose sur une série de quiproquos et de malentendus qui consistent principalement à se tromper sur l'identité des gens. Et ici une famille juive, les Schmoll, venus attendre le fameux Rabbi Jacob du titre, venu de New York voir la communauté juive Rue des Rosiers, va prendre De Funès et Slimane pour le rabbin et son assistant !

    S'ensuit une série de scènes cocasses et loufoques - dont la célèbre scène de danse dans la rue - ou Victor contrefait le juif, lui le raciste et finit par accepter les différences qui existent entre les peuples et les communautés !

    Les Aventures de Rabbi Jacob, sous le prétexte de l'humour est donc un plaidoyer pour la tolérance et un appel à aller vers et à découvrir l'Autre ! C'est l'un des premiers films à mettre en avant la communauté juive de France, bien avant La Vérité si je mens !

    On retrouve aussi dans ce film Claude Piéplu qui joue le commissaire divisionnaire Andréani, Suzy Delair en Germaine Pivert, Popeck dans une de ses, première apparition à l'écran, tout comme Gérard Darmon dans une apparition très brève,  Jacques François en militaire, beau-père d'Antoinette Pivert, jouée par une jeune Miou-Miou qui sera un an plus tard la révélation du film Les Valseuses !

    Un film très drôle avec aussi par moments, notamment dans l'usine de chewing-gum un humour un peu à la Tex Avery, sorti à l'époque en pleine Guerre du Kippour ce qui parce que le film mets en avant des juifs suscita quelques réactions hostiles !

    A bientôt !


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  • Au début des années 1970, l'ancienne génération de comiques a disparu, Fernandel et Bourvil étant décédés. C'est alors qu'apparait une certaines relève ! On a déjà parlé ici des Charlots mais il faut compter aussi avec le trublion Jean Yanne qui donne dans l'humour caustique et irrévérencieux notamment en 1972 avec son film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

    Dans ce film, notre réalisateur et acteur Jean Yanne prend pour cible la société de consommation et des médias un peu trop complaisants et aux ordres ! Il faut se rappeler les années de plomb de Pompidou et Giscard qui donnaient à fond dans la censure et qui n'ont été égalées en termes de veulerie et de lâcheté que sous la dictature de Macron et son BFMerde et autres médiaputes ! Que voulez-vous, quand on élit un type qui n'a aucune expérience politique comme Manu, on se retrouve avec un gars complétement fou au pouvoir ! Et c'est facile de traiter les gens de lâches quand on est bien à l'abri dans son bunker sous l'Elysée ! Fin de la digression !

    Mais revenons à notre film ! Christian Gerber - incarné par Jean Yanne - est un reporter radio qui dérange et qui officie sur une antenne dont le directeur des programmes,  Plantier - joué par Jacques François - est un opportuniste qui ne fait que surfer sur les modes : le couple, la femme, la nature, le sexe et son dernier dada est la Religion avec Jésus !

    Le film pousse peut-être un peu trop dans la caricature et l'exagération ! Jésus est même dans les publicités à l'antenne ! Ca alourdit le film et ça m'a rendu son visionnage un peu pénible car je ne suis pas trop fan des bondieuseries même sous le mode de la parodie !

    Bref RadioPlus - comme le résume son président Louis-Marcel Thulle  - joué par Bernard Blier - est "une radio de minus qui prend les gens pour des minus" !  Louis-Marcel, certainement influencé par son épouse la libertaire Millie Thulle - jouée par Marina Vlady - va tenter autre chose et virer Plantier pour mettre Gerber à la place avec Carte Blanche  ! La devise de Gerber est alors "la vérité, rien que la vérité" !

    Evidemment, on se doute que ça ne va pas plaire au pouvoir et finalement Gerber est remercié !nos sociétés ne sont pas prêtes à ce qu'on dise le réel ! Continuons donc à prendre les gens pour des cons ! Telle est un peu la démonstration du film !

    Dans la vie réelle, Jean Yanne avait été renvoyé de la télévision française en 1965 pour son impertinence puis même traitement de la part de RTL en 1969 puis même chose avec Europe 1 et France Inter ! Ces radios peuvent bien de nos jours continuer à nous déverser leur propagande d'Etat, les gens sont de moins en moins dupes ! Pour Jean Yanne, ça ne l'empêchera pas d'être un régulier des Grosses Têtes  par la suite !

    Le film resta pendant huit semaines en tête du box-office français malgré certaines critiques qui lui reprochaient son  "simplisme politique" ! Il n'y eut pas de véritable scandale car on n'osa pas s'attaquer à Jean Yanne qui connaissait bien son sujet. Un film qui secoue comme le film américain MASH à la même époque, preuve qu'il n'y a pas que les USA qui osent faire ça ! aujourd'hui, ce film nous dit-on sert de référence pour le monde de la radio ! Soit mais alors on n'en tire pas les bons enseignements !

    Le casting du film compte pas mal d'acteurs de comédies de ces années-là et de la décennie suivante. On a ainsi Michel Serrault, Paul Préboist, Daniel Prévost, Ginette Garcin, les Frères Ennemis, Maurice Risch, Jean-Marie Proslier parmi une distribution très étoffée de copains !

    A bientôt !


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  • Les Bidasses en folie - Claude ZidiFilm à petit budget, se passant dans une ville de province et à l'humour léger qui fait grincer des dents les critiques professionnels, Les Bidasses en folie, film de Claude Zidi de 1971 fait un véritable carton dans les salles !

    On y découvre le talent comique d'un groupe nommé Les Charlots, anciennement nommé Les Problèmes quand ils accompagnaient le chanteur Antoine dès 1965. Le groupe est constitué de cinq larrons en foire à savoir Gérard Rinaldi, Jean Sarrus, Gérard Filippelli, Luis Rego et Jean-Guy Fechner.

    Nos cinq gringalets sous la houlette de Claude Zidi réinventent un vieux genre disparu, celui du comique troupier. Rappelons aussi que Mai 68 est passé par là et la jeunesse se méfie de l'autorité et la fustige donc la pratique qui consiste à se moquer des petits colonels en manque d'autorité et des réglements stupides trouve un écho chez ces jeunes libertaires qui rêvent plutôt de vivre entre potes, de fonder des groupes de rock et de profiter de l'existence en fumant des joints et en courrant les jolies filles !

    Dans le film, notre petite troupe s'exile à la campagne et fonde un groupe de pop-musique, les Tourists qui va se présenter à des radio-crochet en comprenant que la vie de salarié n'est pas pour eux. Ils rencontrent la jolie Crème - joué par Marion Game qui va leur signer un contrat pour leurs prestations scéniques. Claude Zidi est d'ailleurs très malin en adjoignant au film deux groupes à succès de l'époque, le groupe de Gérard Blanc, les Martin Circus et l'autre groupe Triangle ! A coup de pitreries et d'entourloupes, les Tourists remportent la compétition locale mais voilà que les militaires incarnés par le Colonel Jacques Dufilho - très bon dans l'humour absurde - et son subordonné joué par Jacques Seiler les appellent pour leur service militaire !

    Le service militaire dans cette France des années 1970 était encore un rite de passage obligé où toutes les classes sociales se mélangeaient et les officiers tyranniques et les jours de prison pour insubordination se prêtent bien à la satire !

    Le film est donc un enchainement sans temps morts de gags surtout visuels et absurdes. Ca ne vole jamais très haut mais c'est bien drôle !

    Les Charlots commencent alors en 1971 une longue série de collaborations fructueuses avec Claude Zidi et suivront Les Fous du stade (1972), Le Grand Bazar (1973), Les Bidasses s'en vont en guerre  (1974) ou encore Bons baisers de Hong-Kong (1975),...

    Pour ma part ces cinq-là sont loin d'être mon groupe de comiques préférés car leur humour est un peu trop absurde et simpliste pour moi !

    A bientôt !

     


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  • On continue après Le Clan des Siciliens et les films que partagent des têtes d'affiches avec un autre film sur la mafia, sorti l'année suivante, en 1970, je veux parler de Borsalino de Jacques Deray qui réunit à l'écran Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Pour ma part, ma préférence  va a Belmondo qui fait beaucoup plus enjoué, moins froid que son comparse !

    Tiré du roman Bandits à Marseille d'Eugène Saccomano, le récit raconte l'ascension fulgurante de deux voyous qui accèdent au statut de caids de la pègre de la cité phocéenne dans la décennie 1930. Delon est Roch Siffredi et Belmondo François Capella et nos deux compères commencent par se mettre sur la figure à la sortie de prison de Roch qui veut récupérer sa copine Lola, jouée par Catherine Rouvel et qui est devenue entre temps la copine de François. Mais par la suite ils sympathisent très vite et sont comme des frères !

    Au service des gros boss locaux, Roch et François gravissent les échelons en montant diverses combines et arnaques rocambolesques. Il vont notamment bosser pour l'avocat Maitre Rinaldi - joué par Michel Bouquet ou pour Simon Boccace qui vend du pastis - joué par Julien Guiomar.

    Puis les choses sérieuses commencent lorsqu'à l'initiative de Roch, nos deux lascars à Poli puis par ricochet à Marello, les deux chefs mafieux - joués respectivement par André Bollet et Arnoldo Foa. Il faut dire que Capella n'a pas apprécié que Poli exécute Ginette - jouée par Nicole Calfan - sur laquelle il avait craqué ! On voit aussi que le personnel politique est main dans la main avec les gangsters dans ce film, ce qui est toujours le cas aujourd'hui avec la Macronie et toute la Cinquième Ripoublique !

    Réglements de comptes à la sulfateuse, vendetta au couteau, trahisons et dénonciations s'enchainent ! Et cela donne un très bon film où les deux acteurs principaux sont également mis en avant et semblent s'être bien entendus sur le tournage même si il y eu quand même une polémique à sa sortie car le nom de Delon figurait deux fois sur les affiches car ici il est aussi producteur ! Il y aura même une suite en 1974 avec le seul Delon (car François Capella est hors-jeu à la fin du premier film), suite intitulée Borsalino and co dont je vous parlerai peut-être plus tard ?

    Pour la petite histoire, Jacques Deray a reçu des menaces téléphoniques du milieu marseillais qui ne voulait pas que le film se fasse !

    Les deux acteurs s'étaient côtoyés brièvement dans une scène de Paris brûle-t'il ?, avaient tenu des rôles secondaires à leurs débuts dans Sois belle et tais-toi et étaient devenus des vedettes à la même époque, grâce à Plein Soleil pour Delon et A bout de souffle pour Belmondo.

    Enfin mentionnons la musique du film confiée à Claude Bolling dont la mélodie au piano est restée célèbre et a fait un carton à l'époque en 45 Tours.

    Voilà, bon visionnage à votre tour !

    A bientôt !

     


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  • Nous allons maintenant évoquer un film de 1969, une superproduction à la française voulue par Henri Verneuil son réalisateur pour concurrencer les films américains, une histoire de braquage, un Ocean's Eleven  avant l'heure, je veux parler du film Le Clan des Siciliens, d'après un roman d'Auguste Le Breton. A cette occasion, sont réunis à l'écran trois des plus grandes stars d'alors du cinéma français à savoir Jean Gabin - qui joue Vittorio Manelese, le patriarche du Clan des Siciliens (et qui endosse si bien le rôle que Francis Ford Coppola avait d'abord pensé à lui pour jouer Corleone dans Le Parrain), Alain Delon - qui est Roger Sartet, jeune chien fou à la gâchette facile par qui le scandale et le malheur arrive et enfin Lino Ventura - auréolé du succès de L'Armée des Ombres  qui joue le commissaire Le Goff chargé de coincer tout ce beau monde !

    Au début du film, Sartet est en prison et son dossier d'instruction arrive à terme ! Le Clan Manalese le fait évader et le planque en lieu sûr ! Est-ce par gratitude que Sartet les met sur l'affaire d'un vol de bijoux qui pourrait se révéler juteux !? L'alliance entre Delon et Gabin se poursuit alors !

    Mais Sartet va franchir une ligne rouge à ne pas dépasser et en manque de femme, c'est Jeanne Manalese, (l'épouse d'Aldo le fils ainé du Clan, et joués respectivement par Irina Demick et Yves Lefebvre) subjuguée par le caractère violent du "mauvais garçon" qui va partager quelques étreintes torrides sur une plage avec lui ! Hélas elle se fera surprendre par son jeune neveu et le gamin va tout révéler à la fin enclenchant le mécanisme d'un violent réglement de compte ! C'est bien connu on ne plaisante pas avec l'Honneur chez les Siciliens !

    Le vol de bijoux en lui-même est un tour de haute volée qui consisté à détourner l'avion Rome-Paris-New York. Je n'ai juste pas compris l'intérêt de mettre Sartet sur le coup en lui faisant prendre la place de l'assureur de la compagnie car son rôle n'est pas déterminant et c'est cela qui fait découvrir à la police le pot aux roses !

    Un très bon film de Verneuil, mené de main de maitre et où chacun des trois acteurs vedettes est mis en valeur de façon égale, peut-être Ventura un peu en retrait ? J'ai passé un très bon moment à regarder ce film et je le recommande ! Signalons enfin que la musique du film est d'Ennio Morricone et l'air principal reste dans la tête !

    A bientôt !

     


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  • Disons-le d'entrée, je pars avec un a-priori négatif sur Un homme et une femme, film de 1966 car je n'aime pas Claude Lelouch et son cinéma ! Que ce soit  La Belle Histoire, Itinéraire d'un enfant gâté, Tout ça...pour ça !  ou sa risible et ridicule réactualisation des Misérables avec des bombardiers de la Seconde Guerre mondiale ! Pour l'enfoncer encore un peu plus avant de passer au hors d'oeuvre, je dirais que je trouve ses films mièvres et grandiloquents, bref  prétentieux ! Le type nous promettait monts et merveilles à chaque sortie d'un de ses films comme si il avait l'impression de réinventer son art à chaque fois ! En réalité on était loin du compte !

    Pourtant d'un autre côté, Un homme et une femme est le film qui a révélé ce réalisateur et il a obtenu un nombre incroyables de récompenses, plus d'une quarantaine dont la Palme d'or au Festival de Cannes 1966 pour les 20 ans de la compétition et pas des moindre l'Oscar du meilleur film étranger et du meilleur scénario original ! Alors pourquoi ce film confirme  tout ce que je pense de Lelouch et que je n'aime pas sans pour autant détester !

    On ne retirera pas au film qu'il s'inscrit au plus près du Réel dans le sillage de la Nouvelle Vague filmé parfois avec un style un peu documentaire, il narre la rencontre entre deux veufs inconsolables et jeunes parents qui s'interdisent le bonheur et dont on revient sur le passé au cours de pas mal de flash-backs !

    La morale à la fin du film nous est donné par une chanson : "L'amour est plus fort que nous" ! Jean-Louis Duroc - joué  par Jean-Louis Trintignant et Anne Gauthier - interprétée par Anouk Aimée (qui eut le Golden Globe de la meilleur actrice pour ce rôle) vont se rencontrer, se recroiser et finir par s'aimer d'un amour fulgurant et passionné !

    Une romance donc et - je reconnais - une fine analyse du sentiment amoureux ! Mais bon je suis imperméable à ce genre de récits, ces amours idéalisés - n'ayant jamais connu ce genre de situation pour ma part et j'aurais presque tendance à trouver ce genre d'"étalage" indécent !

    Toutefois l'amour n'est pas si parfait ici car Anne Gauthier ne parvient pas à faire partir l'ombre de son mari décédé qui l'obsède, mari cascadeur de cinéma, Pierre Gauthier et joué par Pierre Barouh. Le film propose une réflexion sur le cinéma car Anne est une sorte de scripte/assistante de production sur les tournages là où Jean-Louis est pilote de rallye, un métier aussi dangereux que cascadeur et qui a entrainé le suicide de sa femme après un accident où il a été blessé.

    Voilà, le film ne m'a pas particulièrement emballé mais je lui reconnais des qualités, sinon il n'aurait pas eu un tel succès à sa sortie et ne serait pas resté dans les mémoires notamment avec sa musique et son "Chabadabada" et aussi sa plage de Deauville. C 'est juste moi qui ne suis pas sensible à sa "magie" ! Une indifférence au ciné de Lelouch qui se confirme sur toute mon existence !

    A bientôt !

     


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  • Charlie Chaplin et Buster Keaton sont deux légendes du cinéma muet. Le personnage du vagabond Charlot est resté dans toutes les mémoires avec des films comme La ruée vers l'or.

    Mais peu savent que le personnage apparait en 1914 dans un petit film de 6 minutes intitulé Charlot est content de lui (en VO, Kid Auto Races at Venice, Cal.). Le film se passe pendant une authentique course de "caisses à savon" et Chaplin a tourné durant cet évènement avec son équipe. Son but était de tester la réaction du public - ici ce ne sont ni des acteurs, ni des figurants mais des vraies gens - face à sa nouvelle création de personnage vagabond !

    Charlot arbore ici sa canne et son chapeau ainsi que sa démarche typique et joue les trouble-fêtes joyeux, se plante devant les caméras des reporters présents sur la course et perturbe leur tentative de filmer l'évènement. Il y a une dimension méta-filmique dans ce court-métrage, un film tourné dans le film.

    La prestation de Charlot fut improvisée et le tournage n'a duré que 45 minutes et la foule s'est parait-il bien amusée des pitreries de notre larron.

    Dans la réalité, la première apparition de Charlot est dans le film L'Etrange Aventure de Mabel, tourné avant. Mais comme cet autre film était plus long, plus long à monter, il n'est sorti que deux jours après Charlot est content de lui.

    Expérience concluante pour Chaplin, son nouveau personnage plait et on sera appelé à le revoir souvent dans de nombreux films !

     A bientôt !


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  • Le Bossu  est un roman-feuilleton de Paul Feval en 1857 et a vu près d'une dizaine d'adaptations ciné dont la plus connue et la plus diffusée et rediffusé à la télé est celle sorti en France en 1960 avec Jean Marais accompagné de Bourvil, réalisé par André Hunebelle !

    Le roman et le film se déroulent sous l'Ancien Régime et le récit commence au moment où Philippe de Gonzague  - joué par François Chaumette - convoite les titres et biens de son cousin Philippe de Nevers - joué par Hubert Noel. Ce dernier s'est marié secrètement à la fille de Monsieur de Caylus, Isabelle - jouée par Sabina Sesselmann/Selman (qui joue aussi sa fille Aurore) et a eu un enfant avec elle. Après plusieurs tentatives, Gonzague tue son cousin Nevers en parfait lâche d'un coup de fleuret dans le dos !

    Henri de Lagardère - interprété par Jean Marais - va prendre la défense des intérêts de Nevers et fuir avec son enfant, Aurore, pour la protéger alors qu'elle est encore bébé. Son laquais Passepoil l'accompagne dans ses aventures - joué par Bourvil. Evidemment Gonzague fait porter le chapeau à notre chevalier Lagardère qui se retrouve accusé à tort du meurtre de Nevers et d'avoir kidnappé sa fille !

    Nos héros échappent à divers traquenards dans un film de la tradition du genre Cape et d'Epée. Les années passent et dans un deuxième temps, vient le moment de la riposte. Apparait alors un mystérieux bossu !

    De l'action, des grands sentiments, des personnages archétypaux et manichéens forment l'essence de ce film ! Dans les années 1960, le film de Cape et d'Epée comme mentionné plus haut est, comme le Western aux USA, très à la mode ! Avec Jean Marais et Bourvil qui se retrouvent ensemble dans la même configuration dans un autre film très similaire la même année 1960, je veux bien sûr parler du film Le Capitan  du même réalisateur André Hunebelle (à se demander si les deux n'ont pas été tournés en même temps pour réduire les coûts de production ?).

    Quoi qu'il en soit à la fin du Bossu, les méchants sont punis et Lagardère épouse Aurora qui est devenue une femme entre temps et est tombé amoureuse de son sauveur avec qui fort heureusement elle n'entretient aucun lien de parenté, juste une grande différence d'âge qui n'est même pas évoqué et ne semble gêner personne à part moi !?

    A bientôt !

     


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  • La Guerre des boutons, film d'Yves Robert, en N&B, sorti en 1962 est la seconde adaptation du roman éponyme de Louis Pergaud, publié en 1912 - après le film La Guerre des gosses de Jacques Daroy et Eugène Deslaw en 1936. Yves Robert nous propose ici un voyage dans nos campagnes et dans le monde de l'enfance. On est ici dans une République des Enfants !

    Les rivalités entre les enfants de Longeverne et ceux de Velrans se déroulent en pleine campagne et c'est au camp qui mettra la raclée à l'autre. Lebrac, un des plus grands, est le meneur des momes de Longeverne, joué par André Tréton et ceux de Velrans par l'Aztec - joué par Michel Isella. On a aussi l'irremplacable Petit Gibus - joué par Martin Lartigue qui "si il aurait su, n'aurait pas venu".

    Les batailles rangées entre les deux communautés de gamins se terminent généralement par des humiliations - j'ai pu constater que dans le monde réel, les enfants sont des vermines entre eux - mais ici ça ne va jamais très loin : on prend les boutons des habits des adversaires pour les faire rosser par leurs parents !

    C'est alors que Lebrac a l'idée de se bagarrer en tenue d'Adam pour ne pas se faire dépouiller ! Les gosses de Longeverne remportent alors une série de victoires éclatantes qui leur permet d'accumuler un "trésor de guerre" de boutons et de bretelles !

    Les adultes se tiennent à l'écart de toutes ces chamailleries. On a  l'instituteur de Longeverne, joué par Pierre Trabaud et les parents dont les pères, joués par MJean Richard, Michel Galabru, Jacques Dufilho ou encore Pierre Tchernia ! A la fin, craignant une rouste, Lebrac fait une fugue et finit en pension  - dans le même établissement que L'Aztec ! Les deux gamins s'empoignent alors amicalement pas pressés de devenir adultes !

    Un film plein de gaieté, témoin d'une France rurale de l'ancien temps quand il y avait encore des foules de gosses dans les villages depuis devenus des déserts. En ce moment, je rédige d'ailleurs des nouvelles sur ce monde de la campagne de mon enfance !

    Ce film a obtenu le Prix Jean Vigo 1962 !

    Je me souviens aussi que dans les années 1980 une BD était parue dans Pif Gadget, dans ses BD Blocs - qui adaptait ce récit. Et autre anecdote amusante, en Classe de Seconde au Lycée, ma prof de Français n'avait pas corrigé ma copie d'une interrogation sur Le Grand Meaulnes que je n'avais pas lu m'étant trompé dans le planning de lecture et que j'avais confondu avec La Guerre des boutons. Seuls points communs : deux romans sur la jeunesse écrit à la même période !

    A bientôt !

     


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  • En 1956, la jeune Brigitte Bardot crée le scandale dans un film où elle dévoile toute sa féminité,  Et Dieu...créa la femme, film de Roger Vadim, l'époux de la jeune actrice qui célèbre ici sa femme !

    Le film va déchainer des cascades de sentiments entre passion, idôlatrie et coups de foudre pour certains, indignation, colère et haine pour d'autres. Vue précédemment dans Le Trou normand  avec Bourvil puis dans un petit rôle dans Si Versailles m'était conté...  de Sacha Guitry, la carrière de celle qu'on appellera bientôt B.B. décolle avec ce film de Vadim.

    Bardot joue Juliette Hardy dans ce film, une jeune femme qu'on a sorti de l'orphelinat, fille facile et pas farouche qui fait tourné la tête des hommes dont celle de l'homme d'affaires Eric Carradine - joué par Curd Jurgens qui veut construire un casino à Saint-Tropez et tombe amoureux de la jeune fille.

    Pour construire son établissement, Carradine doit racheter un terrain aux trois frères Tardieu qui fréquentent Juliette. Le premier des frères est Antoine - joué par Christian Marquand - qui sort le premier avec Juliette, se moque d'elle la considérant comme une fille légère mais deviendra son amant ! Le second frère est Michel  - interprété par Jean-Louis Trintignant avec qui la jeune femme se mariera un peu par dépit et le troisième frère est Christian Tardieu, le plus jeune, joué par Georges Poujouly.

    Juliette est une femme fatale qui va faire naitre une rivalité entre Antoine et Michel tandis que Carradine s'associe aux frères Tardieu en leur proposant des parts dans son établissement ! Juliette, femme désirée par tous les hommes, a peur paradoxalement de ne pas être aimée !

    Une des scènes les plus célèbres du film est celle à la toute fin où Bardot/Juliette danse sur un mambo de façon sensuelle et lascive, oubliant ses soucis et se laissant emporter par la volupté !

    A la fin un espoir est perdu pour le mari délaissé, Michel, alors que sa femme semble enfin se rapprocher de lui !

    Ce film est aussi un classique du cinéma de l'immédiate après-guerre alors que la société entrait dans les 30 Glorieuses et se laissait aller à plus de légèreté !

    A bientôt  !

     


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  • Le film 1er au box-office français en 1954 est un projet de grande ampleur, qui n'a rien à envier aux super-productions américaines et comme elles en couleurs ! Il s'agit de Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry !

    Le film est une fresque historique pour laquelle Sacha Guitry, esprit à l'inventivité inépuisable, auteur de 124 pièces de théâtre, d'une trentaine de livres, autant de disques, des centaines d'articles de presse et 38 films a mis les petits souliers dans les grands ! On retrouve à l'écran un casting exceptionnel pour ce récit qui compte toute la crème des acteurs de l'époque : George Marchal, Jean Marais, Gérard Philipe, Edith Piaf, Jean Richard, Bourvil, Brigitte Bardot, Annie Cordy ou Tino Rossi !

    Après la Seconde Guerre mondiale le Château de Versailles - de nos jours le monument français le plus visité par les touristes, avec la Tour Eiffel et le Mont Saint-Michel - était alors  abandonné et en mauvais état. Guitry fait partie de ceux qui veulent lui redonner son prestige en aidant à une collecte de fonds avec son film à succès !

    On passe en revue dans ce film les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI et on croise tous les personnages de ce temps : Henri IV, Madame de Montespan, Racine, Colbert, Vauban, Molière, Bossuet, Madame de Sévigné, D'Artagnan, Madame de Maintenon, Fénelon, Madame de Pompadour, Fragonard, Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin, Rivarol, Marie-Antoinette, Fersen, le Cardinal de Rohan, Beaumarchais, Robespierre, Napoléon, Louis-Philippe, Clémenceau, bref toutes les personnalités importante sur trois siècles.

    Et bien évidemment le film est en totalité tourné à Versailles !

    Le Glorieux Règne du Roi-soleil, le Classicisme, l'Affaire des Poisons, l'Affaire du Collier de la Reine et pour finir la Révolution ! Beaucoup d'évènements mais le film dure 2 heures 48 donc on a le temps de tout évoquer !

    Avec ce film, Sacha Guitry témoigne de son amour pour la France et pour l'Histoire de notre pays ! Par la suite,  inspiré par cet énorme succès, le réalisateur filmera deux autres épopées historiques : Napoléon  (1955) et  Si Paris nous était conté... (1956).

    Ca vaut vraiment le détour, un film qui allie divertissement et cours d'Histoire !

    A bientôt !

     


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  • "En avant Fanfan la Tulipe, en avant la Tulipe en avant !"

    Parlons maintenant d'un grand film d'aventure des années 1950 dont le héros est resté célèbre au point d'avoir des récits en bandes-dessinées dans les années 1980 dans Pif  Gadget (récits que je ne lisais pas préférant largement Rahan), je veux bien sûr parler de Fanfan la Tulipe, film de cape et d'épée de Christian-Jaque, sorti en salles en 1952, en N&B et avec à l'écran le jeune premier trop tôt disparu Gérard Philipe dans le rôle-titre qui partage l'écran avec la très sensuelle Gina Lollobrigida dans le personnage d'Adeline la fausse bohémienne, fille du sergent-recruteur, ici dans son premier rôle notable et qui elle est décédée en janvier 2023, à  95 ans.

    L'intrigue se passe durant le règne de Louis XV, précisément pendant la Guerre de Sept ans mais Fanfan lui, qui se sait beau garçon, est plus occupé à courir les filles qu'à faire la guerre provoquant le courroux des pères des jeunes filles. Mais le conflit de ce temps rattrape Fanfan qui se fait berner par Adeline et rejoint une compagnie de soldats du Roi.

    Adeline a commis une fausse prédiction pour notre jeune héros, en se faisant passer pour une voyante, ce qu'elle n'est nullement et lui a promis la gloire et l'amour de la fille du Roi. Or la fille du Roi, Fanfan va croiser son chemin accompagnée de Madame De Pompadour - jouée respectivement par  Sylvie Pelayo et Geneviève Page. Fanfan va même tirer les deux nobles dames d'un mauvais pas en trucidant des brigands qui attaquent leur carrosse en se r"vèlant un bretteur hors-pair ! Dès lors l'idée de séduire Henriette de France ne va plus le quitter et elles vont alors lui remettre une tulipe en or et lui donner son sobriquet !

    Puis Fanfan arrive au camp militaire où on s'entraine entre deux batailles ! Il va provoquer l'hostilité de Fier-à-Bras, maréchal des logis - interprété par Noel Roquevert car il refuse de faire les exercices qu'il trouve stupides. Fier-à-bras est aussi un excellent escrimeur et les deux hommes s'affrontent dans un duel "amical" jusque sur les toits de la caserne.

    On suit donc dans ce film les péripéties que rencontre notre héros qui ne sert que son intérêt propre et profite de la vie ! C'est un rebelle dans l'âme qui sera condamné à mort par le Roi avec son nouvel ami Tranche-Montagne, un autre soldat - joué par Olivier Hussenot - pour s'être introduit dans la demeure de Louis XV - joué par Marcel Herrand - pour tenter de voir la princesse. Les deux compagnons se verront ensuite graciés mais uniquement parce que le Roi s'est mis dans la tête de mettre la belle Adeline dans son lit ! Adeline résiste au souverain et s'enfuit dans un couvent et ne saurait céder aux attentes royales d'autant qu'entre temps, elle est tombée amoureuse de Fanfan, un amour vite réciproque.

    De nouveaux duels à l'épée s'ensuivent, des courses poursuites à cheval et des batailles rangées au milieu de canonnades car la guerre reprend. Tout se terminera bien car par un jeu de circonstances, notre fine équipe va permettre de capturer l'Etat major ennemi, par un coup de chance involontaire pour être plus précis et ne pourrait-on mieux dire ! Fanfan est récompensé en épousant la fille du Roi ou plutôt sa "fille adoptive" car Louis Xv a entre-temps adopté Adeline ! Tout est donc bien qui finit bien !

    On a donc là un film haletant et rythmé qui ne se prend pas la tête et reste dans le pur divertissement ! A voir pour passer un bon moment !

    A bientôt !

     


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  • Caroline Chérie est un film de 1951 qui tient à la fois de la romance et de la fresque historique ! Le roman de Cecil Saint-Laurent se déroule durant la Révolution Française et est transposé à l'écran avec quelques moyens par Richard Pottier.Les dialogues sont de Jean Anouilh.

    Durant cette période agitée de l'Histoire de France, on suit le parcours romanesque de Caroline de Bièvre, une jeune aristocrate qui fête ses 16 ans le 14 juillet 1789, date de la Prise de la Bastille.  Caroline est une  héroïne d'une grande beauté - incarnée à l'écran par Martine Carol - et usant de volupté durant ces années-là pour manipuler quelques hommes et échapper aux périls dont la guillotine n'est pas le moindre.

    Mais même si elle est mariée à Georges Berthier, un noble qui est aussi parlementaire jacobin incarné par  Jacques Clancy, elle est éprise de Gaston de Sallanches, un autre aristocrate qui va s'engager dans l'armée de la République - interprété parJacques Dacqmine et rencontré dans un grenier alors qu'il était à l'origine destiné à la soeur de l'héroïne !

    On sait que de 1789 à la période de la Terreur, le vent tournait vite et tout ce casting est bientôt promis à l'échafaud et Caroline s'en tire un temps car Gaston la cache chez une autre de ses maitresses,  Mme de Coigny   - jouée par Marie Déa qui finira elle guillotinée. Caroline tente de fuir à Caen mais est violée par un postillon qui lui fait un odieux chantage. Voulant se réfugier chez sa nourrice, femme du peuple rancunière, notre demoiselle est arrêté et en attente de jugement par le tribunal révolutionnaire qui ne chôme pas à cette période !

    Puis Caroline finit dans la sinistre clinique du Docteur Belhomme  - joué par Raymond Souplex qui a monté une combine qui consiste à éloigner des aristocrates du couperet fatal si on lui verse un "loyer". Lieu sordide empli de lâcheté où on cherche des protecteurs et Caroline attachée à la vie ne fera pas exception !

    D'autres péripéties s'enchainent et Caroline chevauche vers la Bretagne. Elle croise la route des Chouans confrontés au terrible Général Hoche et devient la maitresse de Pont-Bellanger qui dirige ces réfractaires.

    Caroline est donc ballotée entre les Bleus et les Blancs. Retrouvera-t'elle l'amour de sa vie ? On a la réponse dans les toutes dernières minutes du film !

    Ce film fait partie d'une trilogie avec Un caprice de Caroline Chérie en 1952 et Le Fils de Caroline Chérie en 1954. Le dernier de ces films se fait sans Martine Carol car le personnage de Caroline n'apparait pas dans l'intrigue ! Puis on eut un remake en 1968 avec France Anglade qui succède à Martine Carol dans la peau de l'héroïne.

    Si vous êtes friands de ce genre de films, vous n'aurez pas pu ne pas noter les ressemblances avec la série de films Angélique, marquise des anges. Il y a en effet bien des similitudes ! Et de même, Martine Carol, icone glamour et héroïne romanesque à la ville entre suicide ratée et hypothétique enlèvement par l'ennemi public N°1 de l'époque, Pierrot le Fou, préfigure des actrices comme Brigitte Bardot qui va l'éclipser par la suite !

    Caroline Chérie est un film plaisant quoi qu'un peu long avec ses 2 heures 18. Comme les films de cette époque, il est en N&B. Je déciderai plus tard si je vous fais des résumés de ses deux suites et du remake.

    A bientôt !


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  • Le Père tranquille - René ClémentDans l'immédiat lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France a besoin de se reconstruire matériellement et moralement. Certains Français ont collaboré, d'autres plus rares ont été Résistants mais l'immense majorité ont enduré en silence en attendant que ça passe, des "pères tranquilles" en quelque sorte !

    René Clément a réalisé nombre de films sur ce conflit, mentionnons La Bataille du Rail, Jeux interdits et plus tard Paris Brûle-t'il ? Mais en 1946 c'est son film Le Père tranquille  qui sort dans les salles avec Noel-Noel, un chansonnier et acteur français dans le rôle titre et qui en a aussi signé le scénario et les dialogues.

    Ce film, assez édifiant, est là pour permettre aux Français de se réconcilier avec eux-mêmes, d'imaginer que la masse des gens tranquilles étaient en réalité des Résistants, ce qui n'a bien sur par été le cas !

    Le Père tranquille c'est Edouard Martin, le chef secret d'un important réseau de Résistance à l'insu de sa famille qui se dissimule sous les traits d'un homme apparemment sans histoire et dont la seule passion est de cultiver des orchidées. Il est secondé par Paul Pelletier - joué par Jean Varas - secrètement amoureux de sa fille Monique - interprétée par Nadine Alar i- et par Simon - joué par Paul Frankeur.

    Le réseau du Père tranquille est très actif, dynamite des garages et des camions d'essence contre les Allemands, exécute des traitres et de S.S. sans se faire démanteler. Le film n'est pas dépourvu d'une certaine forme d'humour un peu ironique, usant de doubles sens, sans être une comédie.  Pour ma part j'ai beaucoup apprécié ce film malgré son aspect grandiloquent et un peu daté ! Evidemment on est aussi encore dans la période du N&B.

    A la fin, le Père tranquille est découvert puis tiré des griffes des Allemands par son groupe de maquisards.  Son fils Pierre - joué par José Artur -  qui pensait que le Père tranquille était limite un couard ne peut que lui témoigner toute sa fierté ! Que de bons sentiments pour cette période troublée de l'Histoire !

    Je vous parlerai bientôt d'autres films de René Clément et aussi de film de cette période des années 1950.

    A bientôt !

     


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  • Zack Snyder a rêvé d'écrire son Star Wars et il passe à l'acte en 2023 en sortant sur Netflix son propre space-opera en deux parties, Rebel Moon  dont le premier acte se nomme  "Enfant du feu". On nous promet une balade dans les étoiles et sur des planètes assujetties au Monde-Mère avec comme dans le bébé de George Lucas, des Rebelles, ici les Bloodaxe, en face d'un Empire démesuré et oppressant !

    Entrons dans le détail en laissant un peu tomber la comparaison !  La communauté de la Lune de Veldt est constituée de pacifiques paysans pas belliqueux pour un sou et loin des préoccupations politiques qui secouent l'univers ! En effet, la famille royale a été assassinée alors qu'elle voyait en la jeune princesse Issa aux dons de guérison un moyen d'unifier l'empire non plus par la force mais par la compassion ! L'ambitieux sénateur Balisarius - joué par Fra Free -  prend le pouvoir et devient régent et poursuit la politique de guerres et de conquêtes. Il envoie son meilleur chien de guerre, l'amiral Atticus Noble - joué par Ed Skrein -  mater les Rebelles à bord de son cuirassé "Le Regard du Roi" !

    C'est là que Noble débarque sur Veldt et y propage le chaos, met les paysans à sa botte. Mais la jeune Kora, une ancienne militaire de l'empire qui s'est exilée et est recherchée, interprétée par Sofia Boutella, fait partie de la communauté et elle a tôt fait de massacrer de façon expéditive et sans tergiverser l'escouade de soldats laissés sur place alors qu'ils s'apprétaient à violer la jeune Sam !

    Kora de son vrai nom Arthelius et ancienne protégée voire fille adoptive de Balisarius, va alors recruter les rebelles et une bande de héros pour "accueillir" Noble à son retour dans 10 semaines.  Le film est le voyage de héros de cette Kora, allant de planète en planète pour recruter et elle rencontrera Kai - joué par Charlie Hunnam, Tarka, un prince exilé - joué par Taz Nair, le Général Titus - interprété par Djimon Hounsou et Nemesis - jouée par Bae Doo-na ! Gunnar un membre de la communauté - joué par Michiel Huisman l'accompagne.

    Le groupe s'étoffe et rencontre les rebelles menés par un frère et une soeur, Mais Atticus Noble va se montrer sans pitié, n'hésitant pas à vitrifier une planète pacifique sous le feu nucléaire ! Tout va se dénouer lors de l'affrontement final suite à la trahison d'un membre du groupe !

    Exotisme - et donc dépaysement - et action dans ce film ! Snyder réussit son pari et c'est épique à souhait - même si pour moi c'est loin de surpasser Star Wars (à part peut-être la désastreuse Postlogie ?). On a bien sûr droit aux habituels ralentis qui sont la patte de Snyder dans tous ses films. Côté références et ambiances, outre Star Wars, ça lorgne aussi du côté de Warhammer 40K, de l'Heroic-fantasy, du film d'horreur et du Western ! Bref j'ai trouvé ça intéressant mais n'en ferait pas mon film-culte !

    Défi Film N°14.

    A bientôt !

     


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  • Marvel Studios et l'entreprise de Kevin Feige connaissent des mois difficiles. En effet, après les 3 premières Phases du MCU, celles de la Saga du Gant de l'Infini avec Thanos qui a culminé dans Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame, les deux plus gros cartons de l'Histoire du cinéma à ce jour, on a eu une Phase 4 en demie-teinte, avec ajout de séries-télé sur Disney + (Wandavision, Loki, Hawkeye, Moon Knight, She-Hulk,etc,...) et cette dernière Phase en date censée inauguré la Saga du Multivers semblait partir dans toutes les directions sans véritable fil rouge. Puis les choses ont commencé à se préciser avec les réalités parallèles dans Loki, Spider-Man : No Way Home et Doctor Strange in the Multiverse of Madness.

    Le Grand Méchant des Phases 5 et 6 sera Kang le Conquérant du Temps,  joué dans ses différentes versions par Jonathan Majors (peut-être plus pour longtemps car il est accusé actuellement début 2023 de violences conjugales !). La Phase 5 commence en février 2023 par le film Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (autrement dit Ant-Man 3) toujours avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas et Michelle Pfeiffer, et un nouveau cast pour Cassie Lang qui a grandi en la personne de Kathryn Newton, bref toute la famille Pym/Van Dyne/Lang ! Comme les deux premiers opus de l'Homme-Fourmi, c'est scénarisé par Peyton Reed !

    L'attente dans ce film était énorme et le trailer laissait espérer un bon film ! En réalité, ce fut une véritable shit-storm et le film a fait un four complet ! C'est vrai que le film a pas mal d'éléments scénaristiques un peu facile voire complétement débiles et l'histoire ne casse pas des briques ! Mais est-ce que ça méritait tant de haine ! Le film a fait l'unanimité contre lui parmi les Youtubeurs que je suis ! Je me dis que les fans se font leurs propres films avant les différentes sorties en salles et sont alors déçus de ce qu'ils découvrent à l'écran qui ne correspond évidemment pas !

    Scott Lang est devenu une star mondial, Hope gère l'entreprise familiale, Papy Hank bidouille des fourmis avec Cassie et Janet garde ses secrets et rumine. Dans cet opus, nos héros échouent dans le monde quantique et doivent trouver un moyen de regagner San Francisco. Parmi les incohérences du film, il y a Janet qui garde le silence sur son passé mais finalement qui révèle l'existence de Kang le Conquérant qu'elle a failli aidé jadis avant de réaliser que c'était un tueur de masse et de le trahir. Dans le film, Kang va mettre la main sur le groupe et essayer enfin de sortir de ce qui est pour lui une prison grâce à Ant-Man et ses Particules Pym !

    On pourra apprécier ou pas la description exotique du monde subatomique. En réalité, le film a des airs de space-opéra et lorgne du côté de Star Wars (qui appartient comme Marvel à Disney). Bill Murray, comme pour SOS Fantômes : l'Héritage est venu touché son chèque et fait une très courte apparition avant de se faire dévorer par une grosse bestiole.

    Kang menace Cassie Lang pour obliger Scott à jouer les chats de Schrodinger. Tout ceci culmine dans une grande bataille entre les armées sans visage du Conquérants et les fourmis cybernétiques de Hank Pym ! Et là on a un problème car le Grand Méchant de cette nouvelle Saga se fait poutrer, se fait battre par de vulgaires insectes !

    Par pudeur, je ne dirai rien sur M.O.D.O.K. ! Mais il y a clairement des soucis avec certains effets spéciaux !

    Bref pas grand chose à attendre de ce film mais ça se regarde bien si on ne place pas dedans des attentes déraisonnables et des espoirs démesurés ! Mais ce film fait un peu l'effet d'un faux départ ou d'un pétard mouillé et ça ne nous rassure pas !

    Par la suite, Kevin Feige se rattrapera bien avec Les Gardiens de la Galaxie - Volume 3, chroniqué ici par ailleurs.

    Je suis à jour sur Marvel Studios en attendant la série Secret Invasion dans 2 jours !

    Défi Film N°10.

    A bientôt !

     


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  • On le sait le cinéma a été inventé par les Frères Lumière en 1895 et était au départ une attraction de foire. Mais il ne faut pas oublier que le cinéma est le résultat de recherches scientifiques ! Tout part de la sciences avec Jules Jansen qui invente en 1874 le révolver photographique pour prendre des séries de photo de la planète Vénus. On a aussi le physiologiste  Etienne-Jules Marey qui  décompose le galop d'un cheval avec sa caméra chronophotographique en 1890.

    Le cinéma va très tôt être mis au service de la science mais les choses vont déraper ! Certains comme le chirurgien Eugène-Louis Doyen perçoivent tout de suite le potentiel didactique de la nouvelle invention à des fins d'enseignement de ses jeunes collègues en formation et il crée des films durant des opérations comme Résection du genou, Ovariotomie ou Hystérectomie abdominale. Mais ces bandes sont très crues et certaines sont volées et atterrissent dans des attractions de foire pour provoquer la sensation. C'est cette expérience qui va durablement à sa naissance décrédibiliser le cinéma aux yeux des savants !

    Mais dès la fin des années 1910, certains scientifiques luttent contre cette mauvaise réputation en produisant d'autres films à des fins de vulgarisation.

    On a ainsi en octobre 1909, le docteur Jean Comandon qui photographie puis filme des bacilles de la syphilis au microscope ! Grace au cinéma, on peut énumérer ces bacilles et le bon docteur et d'autres ont compris que la caméra pouvait être un nouvel outil scientifique, un moyen d'observer le réel que ne pourrait faire l'oeil nu. En 1918, avec un film sur la tuberculose, Comandon inaugure le cinéma hygiéniste à visée informative. La propagande politique et économique est évidente ici.

    Mais depuis la fin du XIXème siècle, la vulgarisation scientifique est en recul ! La "période Jules Verne" est terminé et la Foi dans le progrès va s'effondrer avec la Guerre de 14 - 18 et sa mort industrielle.

    C'est à ce moment que le physicien Jean Perrin, en pleine période de révolution de sa discipline va postuler que le cinéma permet "de changer les échelles de temps et d'espace et d'y faire varier l'observation." Il montre à la Sorbonne des films de  vulgarisation sur le mouvement brownien sur des lames minces. Mais la réconciliation entre la science et le cinéma reste timide.

    Jean Painlevé va aussi utiliser le cinéma pour ses observations. son premier film,  L'oeuf de l'épinoche : de la fécondation à l'éclosion est réalisé en 1927 et diffusé devant l'Académie des Sciences où certains savants quittent la salle outrés. Painlevé fait partie de la seconde génération de scientifique s-réalisateur avec des films, des documentaires de vulgarisation comme La pieuvre (1928), La daphnie (1929), Les oursins (1929), Le bernard-l'ermite (1931), Crabes (1931), Crevettes (1931) et L'hippocampe (1935). Mais ces films au pouvoir poétique secondaire n'ont pas de réelle diffusion commerciale et n'intéresse que quelques personnes notamment les Surréalistes !

    En 1930, Painlevé, Perrin et Frédéric Joliot créent l'Institut de cinématographie scientifique (ICS) dont le but est la  recherche par et pour le cinéma. En 1933, l'Association pour la documentation photographique et cinématographique dans les sciences (ADPCS) est aussi fondée pour assurer la promotion et la diffusion de ces films, organisant notamment un congrès international annuel.

    Ce cinéma scientifique va véritablement connaitre son essor, après toute cette longue mise en place qu'à l'Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne de 1937 ! Le cinéma retrouve alors grâce aux yeux de la science. Au Palais de la Découverte, ces scientifiques derrière la caméra trouvent enfin leur public grâce à 40 écrans dispersés un peu partout dans le lieu à cette Exposition. C'est même un réel succès !

    Peut-être comme moi pensez-vous plus près de nous à des films comme Microcosmos ou à toute l'Odyssée du Commandant Cousteau, grand vulgarisateur  ? Ou alors vous avez en tête tous les documentaires animaliers des "Animaux du monde" ou ces films de plantes qui croisent et fleurissent en accélérer !

    Avec des films à visées scientifiques, ce cinéma là à comme j'ai évoqué une matière poétique !

    Ce billet a été écrit en me basant sur l'article "Cinéma et science : un amour tardif" par Florence Riou dans le Hors-série "Les génies de la science" de "Pour la science" N°30 de février- avril 2007.

    A bientôt !

     


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  • Dans la continuation de la vague de reboots jouant sur la nostalgie des années 80, Jason Reitman réalise en 2021 une sorte de spin-off au cultissime film de 1984 d'Ivan Reitman, son père, j'ai nommé S.O.S Fantômes par chez nous - d'après les personnage de Dan Aykroyd. En 2021, on a donc droit à  S.O.S. Fantômes : L'Héritage qui est un passage de flambeau d'une génération à l'autre.

    En réalité, ce film n'est rien d'autre qu'une réécriture du film original presque point par point. Le dieu sumérien Gozer et ses deux molosses, le Cerbère de la Porte et le Maitre des Clés sont de retour. Un des personnages originaux,  Egon Spengler - joué par, en réalité recrée à partir d'images d'archives de Harold Ramis - car l'acteur est décédé en 2014 - meurt au début du film en tentant de piéger un esprit. Ses descendants vont alors hériter de sa vieille bicoque mais au-délà de tout son attirail de chasseur de fantômes.

    Cette famille est composée de Callie Spengler - jouée par Carrie Coon - et de ses enfants, Trevor - interprété par Finn Wolfhard (le "Mike" Wheeler de Stranger Things) et enfin Phoebe, jouée par McKenna Grace, la fille geek férue de sciences de la famille ! Paul Rudd quitte Ant-Man et reprend un peu la fonction comique de Rick Moranis en interprétant le prof de sciences de la ville de Summerville, Gary Grooberson. Callie estime qu'elle a manqué d'amour paternel car son père Egon était obnubilé par sa "mission" !

    Progressivement dans ce film, le surnaturel émerge. Phoebe refait marcher tout le matos de son grand-père à commencer par les packs de protons et Trevor fait rouler à nouveau la Cadillac ! L'action va un peu plan plan !

    Puis finalement, c'est la confrontation avec Gozer et les anciens Peter Venkman - joué par Bill Murray,  Raymond Stantz - incarné à nouveau par Dan Aykroyd et enfin Winston Zeddemore - joué par Ernie Hudson sont de retour en renfort à la fin pour épauler nos jeunes héros. Il faut croire que ces vieux acteurs ont touché leur chèque pour l'occasion, les papys en force !

    Que penser au final de ce film ? On ne passe pas un mauvais moment mais ce film n'apporte rien de plus aux films précédents. Ne peut-on pas laisser ces chefs-d'oeuvre des années 80 reposer de leur belle mort ? N'y a -t'il pas là une certaine dose de cynisme mercantile ? Techniquement le film est bon mais il lui manque une âme et il ne m'a pas convaincu du tout ! Ce projet a mis des années à voir le jour et à la fin, on a des scènes post-génériques. Vont-isl s'arrêter là ou nous pondre un univers étendu à la MCU de Marvel Studios, ce que toutes les firmes de cinéma essaient de faire ces dernières années ? Et quid du reboot de 2016 avec une équipe féminine ? Un cinquième film est déjà dans les cartons !

    Défi Film N°9.

    A bientôt !

     


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  • Quand Luc Besson a les yeux plus gros que le ventre, cela donne Valérian et la Cité des 1000 Planètes,  adapté du  "comic-book" de Christin et Mézières (dont j'ai chroniqué quasiment tous les albums sur mes blogs par ailleurs). Ce film est une coproduction internationale, sorti en 2017, écrit, réalisé et produit par Besson qui souhaitait lancer une franchise similaire à Star Wars ou au Marvel Cinematic Universe mais qui pour le coup s'est royalement planté, entrainant la mise en liquidation de sa société de production EuropaCorps !

    Pourtant Besson s'était déjà frotté au genre SF avec Le Cinquième Elément  - qui puisait déjà chez Mézières - et ça lui avait plutôt réussi mais là ce film sur les deux agents spatiotemporels est une déception. Certes, on sent que de gros moyens ont été mis dans les effets spéciaux. Hélas le scénario est mince en comparaison d'un univers si riche et on nous ressort le récit cliché des méchants humains contre les gentils indigènes aliens qui est aussi celui des films Avatar mais Besson n'est pas James Cameron !

    Et le casting ! Mais pitié !  Les deux acteurs principaux sont beaucoup trop jeunes ! Ca fait teenage-movie ! Dane DeHaan est Valérian et Cara Delevingne est Laureline et ils ne sont guère convaincants !

    Au final, on s'ennuie dans ce film à l'intrigue hautement prévisible. Pour résumer un méchant commandant a jadis mené une bataille spatial au nom de l'Humanité au-dessus d'un monde idyllique et a causé la destruction de la planète. Trente ans plus tard, les survivants se sont infiltrés sur la Station Alpha, la Cité des 1000 Planètes  et veulent rebâtir leur civilisation mais le méchant commandant ne l'entend pas de cette oreille et n'est pas prêt à assumer son passé et nommé à la tête de la Station, il va tout faire pour contrer ces gentils aliens !

    Valérian et Laureline sont pris au milieu de tout ça et vont bien sûr prendre le parti des aliens, les habitants de Mul. C'est cousu de fil blanc !

    Besson a néanmoins été assez fidèle à l'univers originel car on retrouve les Shingouz ou le Transmuteur. Néanmoins ce film demeure une démonstration technologique car Besson est avant tout un technicien du cinéma avant d'être un scénariste donc un véritable artiste ! J'aimais assez ce réalisateur quand j'étais plus jeune mais le côté esbrouffe, m'as-tu-vu bref prétentieux de ses films suivants m'a vite saoulé ! Ca se voit trop quand il roule des mécaniques derrière sa caméra ! C'est aussi un grand gamin !

    Le film ne sera pas sauvé par la présence anecdotique de la chanteuse Rihanna. Alain Chabat est aussi dans le film en Bob le pirate-pêcheur de méduses, un des seuls personnages amusants ! Je n'avais pas non plus le souvenir que dans la BD Valérian s'adonnait à la drague lourde !

    En conclusion film dispensable ! Un film qui essaie de nous en mettre plein la vue visuellement pour masquer la pauvreté de son scénario et n'a rien à dire !

    Défi Film N°7.

    A bientôt !

     


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  • Et c'est reparti pour un tour ! On retourne dans les univers initiés par les romans illustrés de Chris Van Allsburg après le succès du dernierJumanji : Next Level  - Jake Kasdan opus au cinéma en 2017 intitulé alors Jumanji : Bienvenue dans la jungle avec en tête d'affiche Dwayne Johnson, un peu à contre-emploi et qui joue sur les clichés du costaud, Jack Black, Kevin Hart et Karen Gillan. Jumanji se présente soit sous la forme d'un jeu de plateau, soit d'un jeu vidéo et il y a un niveau supérieur au jeu vidéo que l'on découvre dans cette nouvelle aventure Jumanji : Next Level sorti en 2019 et réalisé par Jake Kasdan comme le film de 2017.

    Les héros sont le même groupe de 4 jeunes, Spencer, Martha, Fridge et Bethany joués respectivement par Alex Wolff, Morgan Turner,  Ser'Darius Blain et Madison Iseman. Ils ont pris quelques années et sont maintenant à la fac où la timide Martha s'affirme et se découvre populaire, Fridge cultive sa musculature et Bethany maintient le petit groupe soudé ! Spencer, lui, déprime et se sent peu sur de lui et c'est ce qui va le pousser à refaire une partie de Jumanji, pour retrouver l'avatar du courageux Bravestone ! Il a par ailleurs choisi de s'éloigner de sa petite amie Martha en faisant une pause.

    L'action et le déroulement de ce film sont plus rythmés et surtout on a deux acteurs séniors incontournables pour tout cinéphile qui se respecte et qui apporte un plus indéniable au récit, à savoir Danny DeVito qui joue grand-père Eddy Gilpin, l'ancètre de Spencer, personnage qui au début du film accepte mal de vieillir et Danny Glover qui incarne Milo Walker, son ancien partenaire avec qui il a tenu pendant longtemps un restaurant ! Mais ces deux-là sont brouillés depuis ! Les deux acteurs sont formidables dans ce couple de frère ennemis vieillissant et irrascibles et qui vont retrouver leur jeunesse et se réconcilier par le biais du jeu.

    Les protagonistes se retrouvent de nouveau dans l'univers fantastique de Jumanji avec son ambiance très Pulp et Steampunk qui joue sur tous les clichés de ces genres adroitement. Il faut compter aussi avec Alex - joué par Colin Hank - dans l'avatar de Jefferson "Seaplane " McDonough - et avec deux nouveaux avatar, la voleuse Ming Fleetfoot et le cheval Cyclone qui est en réalité bien plus qu'un simple cheval ! Les autres avatars sont les mêmes que dans le précédent film et si vous avez bien compté, oui, vous avez 7 joueurs car les amis de Spencer vont le rejoindre dans la partie ainsi que les deux vieux malgré eux !

    Cette fois-ci, il va s'agir de contrecarrer Jurgen le brutal, joué par Rory McCann (surtout connu précédemment pour son rôle du "Limier" Clegane dans Game of Thrones), ce barbare à al tête d'une armée a en effet dérobé un joyau magique qui protégeait un village et toute sa contrée. Au départ, ce n'est pas gagné car nos héros ne sont pas dans les corps de la précédente aventure hormis Martha qui est bien Ruby Roundhouse, la tueuse, experte aussi en nunchaku désormais (car oui les caractéristiques des avatars ont aussi évolué) !

    L'aventure est palpitante, de deserts en citadelle perchée sur la montagne en passant par des bouges infames, des ponts de lianes ou un dirigeable, en affrontant autruches tueuses, mandrills forcenés et enragés et ruffians armés jusqu'aux dents ! Et je rappelle que nos héros n'ont que 3 vies chacuns dont ils vont perdre certaines bêtement dès le départ !

    Un film très divertissant et qui fait bien le taff ! Entre humour, exotisme et aventure ! Mais bon, maintenant il va s'agir de savoir s'arrêter car d'autres films deviendraient vite répétitif déjà que c'est un peu le cas ici ! J'ai bien aimé ce film.

    Défi Film N°6.

    A bientôt !

     


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  • La Saga Fast & Furious  avec ses grosses cylindrées et ses bimbos est vraiment un truc de bonhommes tant ça déborde de testostérone ! Mais au-delà, ça reste un divertissement plaisant même si moi, c'est pas trop mon truc ! Par contre, un de mes voisins, Cédric L. est un gros fan et a tous les films en DVD.

    Encore plus de muscles, de poursuites en voitures et de grosses castagnes dans son spin-off : Hobbs and Shaw, réalisé par David Leitch et sorti sur les écrans en 2019. On retrouve Luke Hobbs - joué par Dwayne Johnson - un agent fédéral - et Deckard Shaw - joué par Jason Statham - une sorte d'espion, braqueur de banques, deux personnages introduits dans les opus 5 et 6 de la Saga principale et présents dans tous les films depuis ! Avec également la présence de Hattie Shaw, une agent du MI-6, jouée par Vanessa Kirby !

    Ce film lorgne sur les plates-bandes des James Bond sans en égaler la recette avec Etéon, un "groupe clandestin de haute technologie financé par des fonds occultes" et son homme de main, Brixton Cole - joué par Idris Elba - l'homme du futur cybernétiquement augmenté . Cette firme veut répandre "Flocon de neige", un virus mortel sur le monde pour éliminer les faibles et réaliser son grand projet eugénique et transhumaniste.

    Mais Hattie intercepte le virus et se l'injecte dans des micro-capsules pour qu'il ne tombe pas entre les mains de Brixton. C'est là que Hobbs le "colosse" et Shaw le "gringalet" interviennent ! Ils sont personnellement impliqués car Hattie est la soeur de Shaw et Brixton son ancien collègue à qui il a mis une balle dans la tête. Une course contre la montre va s'engager !

    On a donc droit à de la baston, et Fast & Furious oblige, des poursuites en véhicules. On voyage à Londres, en Ukraine et aux Samoa. De l'action mais la morale reste bien guimauve !

    En effet, cette morale est que "la technologie ne vaincra jamais le coeur" quand toute la famille indigène de Hobbs affronte en pagnes et avec des massues l'armée de surhommes d'Eteon. Et si le film joue sur la rivalité artificielle entre Hobbs et Shaw - qui en realité se font confiance - à la fin ils faut bien qu'ils s'allient pour remporter la victoire contre le surhomme Brixton et c'est ainsi qu'ils le battent.

    La voix digitalisée du patron d'Etéon a le temps de proférer des menaces, ce qui appelle une suite !

    Voilà, ça distrait mais il n'y a rien qui démarque vraiment ce film ! Les acteurs cabotinent tout du long et ce sera vite oublié !

    Défi Film N°5.

    A bientôt !

     


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  • Joel Schumacher avait déjà mis nos nerfs à vif avec son film Chute libre en 1993 avec son protagoniste en proie à la folie, il récidive dans Phone Game  sorti en 2002 avec un Colin Farrell en mauvaise situation !

    Le pitch est simple, un quidam se retrouve piégé dans une cabine téléphonique sous la menace d'un sniper. Mais en réalité, ce "quidam" n'a pas été choisi pour rien ! C'est un certain Stuart - "Stu" -  Shepard, un connard fini qui traite mal son prochain, est méprisant, menteur et en passe de tromper sa femme avec une jeune starlette - jouée par Katie Holmes - à qui il a caché son statut d'homme marié !

    Mais un mystérieux individu lui passe un appel dans une cabine téléphonique qu'il a piégé - après que Stu ai appelé sa maitresse Pam et pique son attention - erreur fatale ! - en lui disant qu'il le connait ! Stu croit d'abord à une blague puis à une vengeance d'un artiste éconduit et tente de négocier. La panique monte quand il aperçoit un viseur de fusil de sniper posé sur lui ! La gars planqué derrière une des nombreuses fenêtres de l'immeuble en face ne plaisante pas !

    Dans ce film, on a unité de lieu - une rue de Manhattan - et tout se déroule en temps réel ! Les choses se compliquent quand un gérant de boite de strip-teases se fait descendre ce qui attire aussitôt la police, les journalistes, la foule et  Kelly Shepard, la femme du héros, jouée par Radha Mitchell !

    C'est le capitaine Ed Ramey - joué par Forest Whitaker - qui prend les choses en main et comme Stu ne peut révéler la vérité sous peine d'être abattu, le flic croit d'abord à un forcené dans la cabine. Mais finalement des indices vont eveiller ses soupçons et il finira par comprendre que Stuart Shepard est sous la menace d'un sniper et va essayer de le localiser discrétement ! C'est un jeu à qui sera le plus malin !

    On est donc là devant un thriller efficace ! Le tueur en série est localisé et c'est un plaisir de voir que c'est Kiefer Sutherland - habitué au "temps réel" avec la série 24 Heures Chrono par la suite - qui endosse le rôle du type qui tient notre héros en joue et dont le but est de faire un exemple en l'obligeant à confesser publiquement qu'il est un sale type et le faire changer ! Une sorte de justicier tueur de pédophiles, de patrons véreux et d'hommes malhonnêtes mais aux méthodes radicales et expéditives ! La fin est par ailleurs ouverte !

    Voilà, un film que j'ai bien aimé mais pas forcément réaliste ! Je ne connaissais pas trop l'acteur Colin Farrell mais il est bon !

    Défi Film N°4.

    A bientôt !

     


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  • Leonardo DiCaprio au sommet de sa carrière joue un jeune baroudeur dans La Plage, film réalisé par Danny Boyle et sorti en 2000. C'est unLa Plage - Danny Boyle film sur le Paradis Perdu, le Principe de Plaisir face au Principe de Réalité, la fuite de l'Eden !

    Richard - joué par DiCaprio - atterrit en Thailande sans regarder derrière lui et découvre le dépaysement. Il est à la recherche d'Absolu hors des sentiers balisés mais pour le moment  échoue dans un hôtel miteux. Là il fait des rencontres, un jeune couple de touristes français formé de Françoise - jouée par Virginie Ledoyen - et Etienne - joué par Guillaume Canet, deux comédiens français donc. Mais surtout Richard a un drôle de voisin de chambré, un brin barjot et avec un faux passeport du nom de "Daffy Duck" - rôle tenu par Robert Carlyle ! Daffy donne une carte censée mener à un mythe urbain, une île paradisiaque cachée - avant de s'ouvrir les veines et de répandre du sang partout !

    Richard rameute Françoise - pour qui il aura des sentiments - et Etienne et ils se lancent à la recherche de l'ile ! Ils la trouvent mais découvrent vite qu'il y a en effet deux communautés sur l'ile : des paysans armés qui cultivent une plantation secrète de cannabis - et un groupe d'une trentaine de "beatniks" qui ont crée une petite société autarcique et idyllique ! Sal - interprétée par Tilda Swinton- est la cheffe de cette communauté et elle accueille le trio dans son groupe !

    S'ensuit une période de bonheur et d'insouciance autour de la plage et du lagon ! Ce Paradis Perdu peut être vu comme un retour à la matrice originelle, le ventre de la mère car c'est un milieu liquide et clot. On peut aussi faire une analogie évidente avec le Mythe d'Adam et Eve. Ce lieu est aussi en totale opposition avec la Civilisation qui "se goinfre sur la planète" !

    Mais la Mort rattrape ce Paradis Perdu et préservé jusque là avec une attaque de requin qui fait une victime trépassée et un blessé  - blessé que la communauté, désireuse de ne pas voir son bonheur égoiste troublé, finit par abandonner dans la jungle, signant ainsi une sorte de Péché Originel qui va justifier ce qui leur arrive à la fin du film : ils ne sont plus dignes du lieu ! Mais on se doute qu'avec la mise en place des trafiquants de drogue comme éléments du récit se prépare le drame final ! Cette Utopie est en péril !

    Car Richard a commis une grave erreur qu va mettre le feu aux poudres et lancer une série d'évènements qui va transformer cet Eden en Enfer ! Il a en effet fait une copie de la carte de Daffy qu'il a laissé à deux touristes qui lui ont offert une bière ! Les deux gars rappliquent avec deux nanas et connaitront un sort tragique au moment où Richard sombre carrément dans une forme de folie temporaire !

    Je ne vous dévoile pas le final ! Comment tout ceci va-t'il se terminer ? Les paysans armés vont-ils faire passer de vie à trépas les insouciants dans un déluge de feu et de sang ? La communauté va-t'elle devoir s'exiler ? Ou est-ce que ça va être le statu-quo ? A vous de voir !

    La musique du film mérite d'être signalée avec de nombreuses chansons des années 1990 - 2000 dont la plus mise en avant est "Pure Shores" du groupe éphèmère All Saints. La musique est ici un parfait complément aux images tantôt idylliques tantôt dramatiques !

    Un propos écologique dans La Plage ? Le film a été tourné dans le Sud de la Thailande, à l'Hôtel On On de Phuket et sur l'île de Koh Phi Phi Lee (au sud de Koh Phi Phi Don) dont l'écosystème aurait été fortement affecté par le tournage. L'acheminement du matériel de tournage sur l'île aurait fait de nombreux dégâts à sa faune, sa flore et son récif. L'information a été démentie par la production, qui, après le tournage, entama une opération de dépollution du site. La plage et ses abords furent totalement nettoyés. Cependant, une tempête quelques mois plus tard ramena autant de déchets qu'il en avait été enlevé. Tout ceci jette un peu une ombre sur le projet !

    Ah et j'ai oublié de vous dire et j'ajoute à la fin pour être complet que c'est une adaptation d'un roman d'Alex Garland qui comporte certaines différences avec le film ! Le film a eu un très bon accueil commercial ! Moi j'ai su apprécier !

    Défi Film N°3.

    A bientôt !

     


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  • Stupid Planet - Idiocracy est une excellente comédie satirique de science-fiction, grincante et acerbe, qui n'a pas eu la sortie cinéma qu'elle Stupid Planet - Idiocracy - Mike Judgeaurait mérité en 2006, restant assez confidentielle. Néanmoins ce film de Mike Judge est devenu culte avec sa sortie en DVD qui a généré 20 fois plus de profits que ses entrées cinéma.

    L'idée de base est géniale et repose sur le dysgènisme. Et si les mauvais gènes - ici ceux de la bêtise - se répandaient plus facilement que les bons gènes ? La vidéo d'intro du film nous montre un couple de HPI qui conscient de l'état du monde hésitent à avoir un enfant  et une famille de cassos dont la femme multiplie les grossesses ne sachant pas utiliser la pilule ! On ne gachera pas notre plaisir en accusant le film de promouvoir involontairement l'eugénisme et le mépris de classe !

    Joe Bauers  - joué par  Luke Wilson - est l'archétype de l'Américain moyen et c'est un bibliothécaire de l'armée qui va l'utiliser pour une expérience de cryogénie censée ne durer qu'un an. Il est congelé avec une civile, Rita - jouée par Maya Rudolph - une vulgaire pute mais pleine de ressources et de débrouillardise.

    Mais ça ne se passe pas comme prévu et Joe et Rita se réveillent cinq siècles plus tard dans une société remplie uniquement d'abrutis et de crétin. La bêtise, la vulgarité, le sexe - et la violence et la saleté - règnent en maitre dans ce futur !

    Joe est très désappointé et tente d'argumenter logiquement mais les indigènes sont trop cons pour le comprendre ! Puis il va utiliser son intelligence pour se dépatouiller, finit à la Maison Blanche comme l'homme "le plus intelligent du monde" et est chargé par le président des USA, Camacho - joué par Terry Crews - de résoudre le problème de la production agricole.

    Le film nous montre bon nombre de situations cocasses même si cette bétise crasse a aussi quelque chose d'angoissant ! D'ici 50 ans, au train où l'on va  - avec la téléréalité, les réseaux sociaux, l'Education Nationale détruite,... - il y a fort à parier qu'Idiocracy devienne un documentaire ! Cette bétise systémique touché déjà en France notre personnel politique, il n'y a qu'à voir la stupidité d'un Macron et de ses députés LREM/Renaissance !

    Joe nourrit l'espoir d'utiliser la machine à remonter le temps dont lui a parlé Frito, un autre crétin - joué par Dax Shepard - avant de s'apercevoir à la fin qu'il s'agit d'un manège et qu'il est coincé en 2505. Mais comme il parvient à redresser un peu ce monde en déclin, il devient président des USA et épouse Rita qui lui donne 3 enfants, les "plus intelligents du monde" !

    On rigole bien avec ce film, en espérant que la réalité ne dépasse pas un jour la fiction ! Une critique de nos société qui a pris de l'audience avec l'élection de Donald Trump !

    Toutefois on peut se demander comment cette bande de crétins du film arrive encore à faire marcher une technologie du futur ?

    Défi Film N°2.

    A bientôt !

     


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  • Plongée dans une cité dans un contexte d'émeutes, dans les années 1990,  le film La Haine de Mathieu Kassovitz, sorti sur les écran en 1995 et tourné en N&B nous montre que la police n'a pas attendu les Gilets jaunes pour faire des abus de pouvoir. On va suivre trois jeunes de cité, Vinz le Juif, joué par Vincent Cassel aux accents DeNiroesques, Said l'Arabe joué par Said Taghmaoui et Hubert le Noir joué par Hubert Koundé, aux milieu de leurs familles, des petits caids, dealeurs de shit, taggeurs, rappeurs et breakers que viennent régulièrement déranger des flicaillons qui jouent les cow-boys !

    La Haine est considérée comme un film culte du cinéma français qui a lancé les carrières de Kassovitz et Cassel. Un film adulé par toute la génération Skyrock et plus vrai que nature. Les trois personnages se complètent trop bien. Said est un peu le naif là où Vinz est la tête brûlé et Hubert le modéré.

    La cité s'embrasse car un jeune du quartier a été blessé par un policier et est dans le coma. Certains planifient des projets de vengeance en brûlant des voitures, des salles municipales ou en agressant des flics ! Là dessus les journalistes charognards se font rembarrés. Triste réalité !

    Des personnages en errance, au parler fleuri mais maladroits et attachants ! Un film au ton acerbe et grincant ! Un instantané de notre monde contemporain et une référence ! Des personnages qui restent des "petits cons" très réalistes !

    Le film a été tourné à Chanteloup-les-Vignes. Le film s'appuie très peu sur la musique là où on aurait pu s'attendre à un déballage de rap - on a bien DJ Cut Killer au début qui mixe Sound of da police de KRS-1 !

    Le film se termine mal pour nos trois protagonistes avec une bavure policière et une fin ouverte où on ne sait pas qui tire le dernier coup de feu ?

    Lorsque le film a été projeté à Cannes en mai 1995, notre Police Nationale a encore une fois de plus montré sa légendaire bêtise en tournant  le dos à l'équipe de La Haine lors de la montée des marches !

    Le film a reçu un bon accueil en salles et de bonnes critiques ! Toutefois lors de projections en cités, les avis ont été plus partagés, suscitant parfois des émeutes. Certains ont dit que le film avait dix ans de retard sur la réalité et donnait une image trop caricatural et d'autre que c'était un reflet fidèle des choses ! "L'attitude des policiers est vraisemblable" !

    La Haine a obtenu le César du Meilleur Film en 1996.

    "Ce qui compte, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage !" !

    A bientôt !

     


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