• Frédéric Lenoir nous livre avec Jung, un voyage vers soi un très intéressant et très bien conçu ouvrage de vulgarisation pour qui voudrait se lancer dans l'oeuvre propre de Carl Gustav Jung, le psychiatre zurichois,  fils spirituel puis ennemi de Sigmund Freud.

    En France, on connait et on jure davantage par Freud  alors que Jung est plus enseigné dans le monde britannique. Pourtant là où Freud fait preuve d'un pessimisme sur la nature humaine qu'il ne pense qu'en terme de perpétuel déchirement intérieur, Jung est plus positive et plaide pour la réalisation du Soi. On lui doit des concepts comme les archétypes, l'anima et l'animus et l'inconscient collectif.

    Pour ma part, j'aime beaucoup la pensée de Jung . Parmi ses différences avec Freud, j'en mentionnerai deux essentielles? Tout d'abord pour Jung la libido ne se borne pas à une origine dans la sexualité mais s'explique aussi par l'élan vital - thème emprunté à Henri Bergson - et à la recherche de sens que poursuit tout être humain. Et aussi pour Jung, l'inconscient n'est pas constitué que d'affects négative mais contient aussi pleins  de choses positives.

    Jung théorise le Soi qui comprend le moi, la conscience, l'inconscient personnel et l'inconscient collectif. L'homme a une tendance naturel à s'auto-réaliser. L'inconscient collectif est l'ensemble des images propre à l'Humanité et inclus les archétypes qui sont des concepts vides qui prennent telle ou telle signification en fonction du vécu de la personne. ils sont l'interface entre notre monde psychique et le monde physique et responsables des synchronicités, quand deux évènements, sans lien de causalité surviennent à b rèves échéances et prennent sens pour la personne.

    Jung a passé toute sa vie à étudier les rêves, ceux de milliers de ses patients, a recouru à l'imagination active aussi. Grand érudit, certes un peu confus dans ses écrits où il passe du coq à l'âne, il s'est penché sur les mythes, sur l'alchimie ou encore sur les religions qu'il s'agisse du Christianisme ou des religions d'Orient.

    Pour le psychiatre zurichois, là ou Freud voit en la religion une névrose, il y voit un moyen de trouver du sens, un outil pour se réaliser et pense qu'il existe en chacun de nous un besoin religieux ancré dans notre esprit. Nous avons une "'image de Dieu" en nous et aussi parce que nous baignons dans des civilisations imprégnés par le religieux. Il va jusqu'à dire que les gens religieux sont plus heureux, ceux qui ont une vie spirituel dans nos civilisations matérialistes.

    Pour la réalisation de Soi, Jung, père du développement personnel et de la psychologie positive parle de langages (les rêves, les images,, les mythes) et de procédé. Sa pensée en ce domaine  est circulaire et pour se réaliser il faut rendre conscients sa persona, son ombre et son anima ou animus. il n'y a pas qu'une seule voie.

    Bref ça donne furieusement envie de se plonger dans l'oeuvre de Jung, ce que je vais essayer de faire si j'ai le temps. Je vous reparle aussi de spiritualité très prochainement.

    Je tiens à remercier Fred - pas Frédéric Lenoir, un autre Fred qui est mon voisin - qui m'a prêté ce livre que j'ai dévoré en 5 jours. Un voisin très intéressé par tout ce qui touche à la spiritualité.

    A bientôt !


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  • Voici ici un livre, un court essai, que j'ai été très surpris de trouver dans ma Bibliothèque Universitaire, tant les facs sont devenues les relais  du conformisme et de la pensée dominante quand elles ne sont pas infestées par les Wokistes ! Ce livre, c'est Le mythe transhumaniste, sous-titré " Discussion  philosophique sur les tenants et aboutissants de la "crise Covid"".

    Entre ces pages, on peut lire sous forme d'entretien mené par Marion Dapsance, la pensée et la réflexion de Mehdi Belhaj Kacem, "philosophe montant" tel qu'il se qualifie très "modestement" lui-même mais un peu à la marge Mehdi Belhaj Kacem. Il a développé par ailleurs une pensée de l'appropriation/expropriation et la prend comme point de départ pour parler du Covid qui n'aura été selon lui (mais je suis d'accord pour le coup) qu'une  gigantesque opération d'expropriation des richesses des peuples au profit d'une oligarchie transhumaniste dont font partie Bill Gates,  Klaus Schwab et les Rockefellers !

    Tout aurait été planifié au Forum de Davos et on peut dire que les populations ont beaucoup souffert de ces politiques indignes, les masques tout autant inutiles que les vaccins dans une "fausse pandémie", plus "spectacle de la pandémie" que "vraie  pandémie" toujours selon l'auteur qui met en avant 0,06% de mortalité ! Toutes les élites ont parler d'une seule voix avec les intellectuels, les médecins de plateaux, les artistes et tous les merdias. C'est certain que pour le coup ça a célébré l'esprit moutonnier et entériné la fin de l'esprit rationnel au profit de la peur !

    Ca a surtout abimé les plus jeunes, comme le montre par ailleurs sur des médias alternatifs, la psychologue-clinicienne Marie-Estelle Dupont. En d'autres salons, on accusera l'auteur d'être un "complotiste" termes que les représentants des autorités et leurs assujettis dégainent aussitôt chaque fois qu'ils opèrent une attaque contre la démocratie; Aujourd'hui on commence à se rendre compte des choses concernant tous ces narratifs, ces nouveaux "grands récits" mais on n'a pas fini d'en payer les conséquences !

    Attaque en règle contre le Transhumanisme aussi, mouvement qui "a montré sa bêtise et son inculture philosophique" et que l'essayiste ne compare ni plus ni moins qu'au nazisme même si ça me pique un peu quand il compare les "non-vaccinés" aux juifs pendant la Shoah ! Il perd aussi en crédibilité lorsqu'il parle des "attentats truqués du 11 Septembre 2001". Et Charlie Hebdo ? Et le Bataclan ? C'était truqué aussi ?

    Il n'en reste pas moins que cet essai est intéressant pour ouvrir les yeux des gens car j'estime que 90% de ce qui est dit dedans est bien en lien avec le réel ! Mais la forme est un peu trop véhémente par moments et dessert le propos !

    A vous de juger !

     A bientôt !


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  • Dans la vigne du texte  est un recueil du philosophe Ivan Illich qui contient le texte éponyme suivi d'un autre essai sur l'alphabétisation. C'est un ouvrage très érudit, pointu et très intéressant !

    Dans cette publication du CNRS, le philosophie Ivan Illich, largement méconnu et disparu en 2002 se penche dans un essai publié pour la première fois en 1991, sur la figure du penseur et théologien mystique Hugues de Saint-Victor (1096 - 1142)  et plus particulièrement sur son texte L'art de lire  ou Didascalicon, écrit en 1137.

    Hughes de Saint-Victor dans cet écrit de la fin de sa vie célèbre la lecture de son temps comme l'éveil de la formation intellectuelle ou le texte est censé illuminer le lecteur, le livre manuscrit rayonnant véritablement. On passe alors de la lecture monastique - ou un moine lettré lisait les textes à voix haute pour tous ses Frères - à la lecture scolastique, des Universités où l'on se livre à des gloses à n'en plus finir et qui se fait de manière muette, pour soi-même. Dans le même temps - entre le XIIème et le XIIIème siècle, le livre connait un certain nombre de révolutions bien avant celle de l'imprimerie mais qui la prépare - avec l'écriture cursive, l'adoption progressive du papier, les sommaires, les index, etc,...

    Dans ces temps-là, la lecture consiste à lire, méditer, étudier et se souvenir. Le livre d'Illich a véritablement une dimension anthropologique et interroge sur la sociologie du lectorat qui est dans la quête d'une perfection très chrétienne pour conduire l'âme au repos et à la joie. Cette pratique de la lecture demandait alors une grande discipline et le savoir et la connaissance devait être recherchés afin de s'améliorer. La découverte de la Vérité !

    Illich insiste particulièrement sur cette dimension mystique. Concernant le titre, la vigne renvoie au treillis qui la porte qui renvoie lui-même au texte qui est "tissu" entremêlé.

    Enfin l'auteur évoque aussi le présent et le passage au numérique en disant ne pas vouloir dénigrer ce présent même si il regrette ce passé glorieux. L'Homme a  perdu sa concentration désormais quand il lis et ne le fait plus avec autant de profondeur et de recueillement. La Communication est en train de tuer la lecture ! L'"Ere du Livre" est en train de se terminer. On a ici aussi des pages sur l'Histoire des Médias avec ABC, l'alphabétisation de l'esprit populaire, rédigé avec Barry Sanders, un professeur de langues américain.

    Un bien bel ouvrage dont la lecture m'a passionné !

    A bientôt !

     


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  • Miguel de Azambuja est un psychanalyste d'origine péruvienne, arrivé en France en 1984 et qui nous livre avec Où étiez-vous ? Un livreOù étiez-vous ? - Miguel de Azambuja d'architecte qui traite d'horizontalité, des rapports entre les individus, qu'ils soient amicaux ou amoureux. En réalité entre ces pages, il est surtout question d'apparitions et de disparitions où comment à cause des hasards de la vie des personnes entrent et sortent de nos vie. Telles sont nos vies !

    Le livre est une sorte d'essai autobiographique ou de journal de la pratique psychanalytiques de son auteur avec les précautions déontologiques  adéquates en anonymisant les patients pour respecter le secret professionnel. C'est aussi un livre assez érudit mais qui reste accessible au lecteur d'essais typique avec nombres de références culturelles assez éclectiques allant de Shakespeare à Bob Dylan, de Cortazar à Lionel Messi. C 'est aussi une suite de petits chapitres assez bref autour des thèmes évoqués plus haut.

    Car au fond la cure analytique est un processus d'apparition et de disparition ou le patient tantôt se défile tantôt se révèle. C'est le propre de l'inconscient d'avancer masqué. Le libre est aussi écrit un peu sur le principe de l'association libre et de l'attention flottante propre à la technique psychanalytique. Les choses viennent pèle-mèle et un peu en désordre mais ça reste cohérent.

    On pourra donc reprocher ce désordre apparent dans le livre à son auteur mais on portera à son crédit qu'il ne se noie pas sous les termes techniques. Un livre qui invite à la méditation en le reportant à son propre vécu.

    Enfin, cet opus d'une centaine de pages est aussi un hommage à l'ami absent, Jean-Bertrand Pontalis, philosophe, psychanalyste, éditeur et écrivain français décédé en 2013.

    A bientôt !

     


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  • Une Révolution silencieuse est en marche depuis au moins les années 2010, c'est la montée en puissance progressive de l'Intelligence artificielle, appelée à régenter nos vies, à prendre des décisions à notre place, à évacuer la part d'incertitudes de l'existence. Le risque n'est pas tant de voir notre emploi confisqué par des machines mais plutôt d'assister à la confiscation de ce qui fait notre humanité, notre liberté, notre pouvoir de décision et tout ce qui rend l'humain unique !

    Dans son essai, L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle, Eric Sadin qui s'est spécialisé depuis une quinzaine d'années dans la réflexion sur le Numérique, dénonce les dangers de l'I.A. Ce n'est pas tant un scénario à la Terminator avec les hordes de Skynet qui nous enverraient dans l'au-delà qu'il craint mais plutôt que la machine nous fasse passer pour des choses périmées, en nous marchandisant au passage, dans une société où on compare tout à tout, en accord avec l'esprit de compétition prôné par le néolibéralisme. Bref on assiste actuellement à l'émergence d'un "anti-humanisme radical" ! Le livre est d'ailleurs sous-titré "Anatomie d'un anti-humanisme radical".

    Quelque part on est assez proche de films à la  Wall-E  - pour le caractère "humain pris en charge par la machine" ou  de Minority Report  pour l'aspect "société dont l'imprévu et le risque sont exclus". On peut tout aussi bien relire 1984  de George Orwell, opus majeur sorti en 1948, l'année où Norbert Wiener présentait sa Cybernétique !

    Le rapprochement avec la Cybernétique est évident - et c'est d'ailleurs mon sujet de recherche en Master M1 de Philosophie. Seulement historiquement, cette Science qui se voulait transdisciplinaire a périclité à la fin des années 1950. Pourtant elle revient en force, soixante ans plus tard et se concrétise dans l'I.A. après un détour par les Sciences cognitives où elle s'était dissimulée ! Je serais appelé à vous en parler de nouveau !

    Sadin n'est pas tant un prospectiviste ou un futurologue, ni un décliniste mais il profère une mise en garde et appelle à une prise de conscience et à être vigilant ! Le futur qu'il décrit est terrifiant avec l'Homme mis au ban, transformé en simple consommateur que l'on doit satisfaire à l'image du cocon maternelle que sera la voiture autonome. Il revient aussi sur le Crédit Social Chinois, pour "le meilleur des mondes" où toute déviance sera bannie. J'ajouterai qu'il faut se méfier de roublards comme Macron car c'est le type de "société"  dont ce genre de politicien nuisible rêve sans nous l'annoncer clairement ! Mais peut-on encore parler de "société" car les hommes n'auront plus rien en commun, plus rien à partager. Ce monde de l'I.A. sera à n'en pas douter une nouvelle forme de Totalitarisme !

    Voilà il y aurait beaucoup à dire encore mais je garde quelques cartouches pour plus tard !

    A bientôt !

     


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  • José Morais est un psycholinguiste et ancien opposant à Salazar au Portugal et dans son livre Lire, écrire et être libre  (sous-titré " De l'alphabétisation à la démocratie"), il met en évidence le lien entre le fait d'être alphabétisé et la possibilité d'un débat d'idées qui permet la démocratie !

    L'essai s'articule en deux temps. Dans une première partie, notre chercheur, en s'appuyant sur de nombreuses études et données scientifiques, revient sur le processus d'alphabétisation puis dans une deuxième partie il questionne sur la littératie et son lien avec la démocratie.

    Tout d'abord, José Morais s'attarde sur l'enseignement de la lecture et de l'écriture, dès la Grande Section de Maternelles, puis le CP et le CE1. Il s'appuie sur son expérience de chercheur et de collègue, notamment Stanislas Dehaene. Il pose à la base de tout l'équivalence entre phonème et graphème, différencie le nom et le son d'une lettre et avance d'autres éléments scientifiques. C'est assez pointu par moments ! Il n'évite pas le débat sur la méthode syllabique ou phonique qui consiste à décomposer les mots et la méthode globale basée sur la mémorisation et la reconnaissance de mots clés qui n'est pas vraiment de la lecture !

    La seconde partie est plus intéressante car Morais définit ce qu'est la démocratie et en conclut que nous sommes dans des pseudo-démocraties où le pouvoir et la richesse sont confisqués par une petite "élite" qui n'a clairement pas interêt à ce qu'on instruise les masses. Ces fausses démocraties sont bien entendu au service du capitalisme et de la haute finance et Morais ne serait pas démenti par les Gilets jaunes et tous les mouvements de contestations actuels !

    En acquérant la lecture et l'écriture puis en devenant des lettrés voire des érudits, on acquiert la raison critique et la connaissance du monde et des mécanismes politiques et économiques et on est plus à même de les contester. Dans les faits, la connaissance équivaut à la liberté ! L'auteur rappelle que le capitalisme s'est construit sur l'esclavage (la Traite négrière) et il en appelle à réformer le système à travers l'école et à alphabétiser tout le monde pour une société plus juste et égalitaire. Il déplorait déjà dans la première partie que le Ministère de l'Education Nationale ne tiennent pas compte des avancées de la psycholinguistique et des sciences cognitives dans l'élaboration des programmes. Mais bon, on sait pertinemment qu'on est gouverné par des incapables et des corrompus qui agissent dans leur propre intérêt et ça Morais ne se gène pas pour le dire franchement ! Et moi j'ajoute que Pap Ndiaye préfère apprendre, plutôt que de lire et écrire, la sexualité aux gamins de Maternelles pour complaire à tous ses amis pédophiles !

    Bref encore un livre édifiant qui met le doigt sur beaucoup de choses qui ne vont pas dans nos sociétés de compétitions et de profits !

    A bientôt !

     


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  • L'avenir inquiète ! Bernard Lecherbonnier se lance dans de la prospective et dans ce livre publié fin 2016, Le Monde en 2025, il analyse les tendances du monde, comment il évolue et vers quoi il se dirige !

    Les crises se profilent à l'horizon et on est vraiment dans une période charnière ! Serons-nous à la hauteur des défis du futur ? Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Parmi les crises redoutées, il y a l'effondrement du système financier et économique, qu'on nous annonce pour 2030 ! On a eu un avant-gout en 2008 mais le choc qui arrive devrait être bien plus fort ! L'économie vit sous perfusion, la baisse des taux d'intérêts permet d'injecter des liquider et la planche à billets tourne à fond ! Mais qu'arrivera-t'il quand la monnaie n'aura plus de valeur ? Actuellement, l'inflation galopante est notre lot. Le cas de la France est surtout abordé à travers la désindustrialisation.

    Parmi les désastres à venir, il y a celui d'une catastrophe écologique. Le fameux "réchauffement climatique" dont je ne nie nullement la réalité ! Je ne reviendrais pas là-dessus car ça fait tous les jours la Une des média. Il n'y a pas que la hausse des températures mais aussi la chute de la biodiversité ou la réduction des surfaces de terres fertiles dans un monde où il faudra nourrir plus de 8 milliards de Terriens en 2030. Des pages sont consacrées aux pandémies alors qu'on n'avait aucune idée qu'on subirait le Covid à partir de 2020 quand le livre a été publié. L'auteur est visionnaire à ce niveau !

    Visionnaire aussi les propos sur un conflit à venir avec la Russie de Poutine ! Il est vrai qu'on avait eu le Conflit de Crimée en 2014 - mais alors la Russie s'armait d'année en année. Et la menace d'une Guerre mondiale dans un contexte de montée en puissance des BRICS.

    Bref tous les systèmes devraient exploser, ce qui aura plusieurs conséquences : insurrection de la génération Z, polarisation du conflit social entre les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres - ce qui s'est confirmé avec les Gilets jaunes qui n'est que le prolégomène. Le peuple  et les élites ont consommé leur divorce dans un contexte de corruption généralisée.

    Au niveau international, la Chine va prendre de plus en plus d'importance et coloniser la planète. Que pourra face à elle une Union européenne moribonde et qui a failli à toutes ses missions ? Dans le même temps, les nationalismes et les populismes ressurgissent !

    Le salut est-il dans la technologie ? L'Homme se réfugie dans le digital, le virtuel et les GAFAM exhibent leur puissance, font la promotion du Transhumanisme, la  nouvelle "religion" folle de l'avenir ! Dans le même temps, on nous annonce la disparition de l'argent physique - pour mieux nous tracer et nous contrôler ? - à l'heure de la blockchain et du bitcoin !

    Voilà, il y aurait beaucoup à dire mais je ne rentre pas dans le détail, je vous renvoie au livre de Bernard Lecherbonnier ! Essai très intéressant et qui survole large !

    A bientôt !


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  • L'Anthropologie nous renseigne sur les sociétés humaines. Elle est a ranger dans la famille de la Sociologie et de l'Ethnologie. L'ouvrage de Gérald Gaillard et Nicolas Journet nommé L'Anthropologie - Objets - Histoire - Courants présente en trois partie un tour d'horizon de la discipline. L'Anthropologie est née en même temps que les Etats-Nation, la Révolution industrielle et les empires coloniaux.

    Dans une première partie, les auteurs nous présentent les différentes branches de la discipline. Passons les en revue ! On a dès les début de l'Anthropologie les courants évolutionniste (dans la mouvance de Darwin, au XIXème siècle) et diffusionniste. Le premier courant  repose sur l'idée que les sociétés humaines passent par différents stades d'évolution de plus en plus sophistiqués depuis les sociétés "primitives" des "sauvages" jusqu'à nos sociétés occidentales. Ce courant est dépassé car les sociétés "primitives" ne le sont pas tant que ça et cette approche n'est pas sans être teintée d'ethnocentrisme. Le diffusionnisme lui postule que des peuples et des cultures voisines se contaminent, s'échange des idées et des traditions de proche en proche.

    Franz Boas pour sa part plaide pour le particularisme historique comme quoi les sociétés sont déterminées en un temps et un lieu.

    Les tenants du courant herméneutique, s'inspirant des interprétations des textes religieux, ont pour but de traduire les signes et de comprendre les pensées si singulière d'une ethnie particulière. De très nombreux exemples de peuples variés sont mentionnés tout au long du livre de même que des centaines d'auteurs et d'ouvrages.On croise Lévy-Bruhl, Malinowski, Morgan, Margaret Mead et tant d'autres jusqu'aux plus anonymes.

    Le fonctionnalisme considère les sociétés humaines comme des organes et vise les finalités. C'est un véritable travail d'anatomiste qui analyse les différentes parties des groupes humains et comment elles fonctionnent entre elles.

    Les mouvements psychanalytiques et marxistes ont aussi influé sur l'Anthropologie. Ils ont apporté leurs théories, l'infrastructure et la superstructure pour le marxisme, et l'interprétation des rêves appliquée aux rêves des indigènes pour les théories de Freud.

    D'autres chapitres s'intéressent évidemment au Structuralisme où Claude Levi-Strauss et ses Structures élémentaires de la parenté  et ses Mythologiques sont évoqués longuement ! Je n'y reviens pas car ai déjà consacré - encore récemment - des articles sur le Structuralisme et plus anciennement sur Levi-Strauss (qui n'est pas l'inventeur du jeans comme le pense sérieusement ma cruche de soeur inculte !). Et ces autres chapitres traitent aussi du Post-Modernisme et de la Déconstruction, mentionne rapidement les gender-studies, les postcolonial-studies et les subaltern-studies.

    Parfois c'est la biologie - avec la sociobiologie - ou la psychologie - avec l'Anthropologie cognitive qui  se mèlent avec et apportent leur vision à notre discipline !

    La deuxième partie du livre résumé à chaque fois en un chapitre assez conséquent les grands thèmes de la discipline : la parenté, l'organisation des sociétés, la religion, l'économie et l'art.

    Le troisième et dernière partie du livre ouvre le champ sur des domaines en développement : la muséologie, la ville, la patrimoine, les réseaux sociaux et le numérique, le sport et Covid-19 oblige, les zoonoses !

    Bref un livre très intéressant mais parfois un peu assommant avec ses interminables listes bibliographiques ! Mais bon, c'est un domaine qui m'intéresse et je vais creuser !

     A bientôt !

     


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  • On va parler aujourd'hui d'un texte fondateur pour la discipline sociologique, composé dans les années 1960, par le trio Pierre Bourdieu et son collègue des Héritiers Jean-Claude Passeron accompagné de Jean-Claude Chamboredon qui a selectionné les textes classiques de la discipline qui suivent ce Manifeste, cette Méthode. Ce livre qui ressort de l'épistémologie des Sciences sociales ,c'est Le métier de sociologue.

    Un "livre pour professeur", au style "très écrit" avec "nombres de procédés rhétoriques". Un livre difficile d'accès ! La Sociologie a toujours été la proie de nombreuses attaques depuis ses origines et encore plus ces 30 dernières années. On l'accuse de n'être pas une science, de noyer son objet, bref de manquer de rigueur. Il est certes évident que dans ce domaine il faut se méfier des prénotions du sens commun comme disait déjà Durkheim et comme le rappelle cet ouvrage.

    L'opposition de Dilthey entre Sciences de la nature et Sciences sociales est évidemment reposée. Avec quelle épistémologie, la Sociologie pourrait-elle revendiquer le nom de Science. Pour Auguste Comte, elle était censé couronner l'édifice des Sciences. La Science ultime de la Société, conçue pour bien la diriger. Dans les années 60, quand l'ouvrage est écrit, après l'éclipse des Durkheimiens, la Sociologie française réapparait et commence à être reconnue institutionnellement. Après 1945, elle s'inspire de la Sociologie des Etats-Unis et en particulier de l'Ecole de Chicago. Deux postures s'opposent : une attitude empiriste et une attitude théoriciste.

    Le métier de sociologue s'efforce de rabibocher ces deux attitudes afin de promouvoir une conception unitaire des Sciences sociales. On est dans un "travail artisanal", fait de bricolage et d'intuitions, alliant "art de la preuve" et "art de l'improvisation". Ceci se basant sur des expériences à la fois individuelles et collectives. On remet aussi en cause la tradition sociologique en relisant les fondateurs (Durkheim, Weber,...). C'est pour cela que l'ouvrage rassemble plus de 40 textes dans sa seconde partie.

    A l'origine, cet ouvrage aurait dû se décliner en 3 tomes mais on n'a jamais eu les tomes 2 et 3 dont on ne dispose que du plan. Il s'agissait d'instituer un ethos du chercheur utile aux jeunes Doctorants.

    Dans un premier temps, le chercheur doit rompre avec les présupposé du monde social, partir sans préjugés. On rejoint par là le Doute systémique de Descartes ou les propos sur les "idola" de Bacon. C'est donc un processus de rupture mais aussi bien avec le sens commun qu'avec les "présupposés de savants" et ceux de la Science.

    Dans un second temps, la Sociologie doit construire son Objet. C'est la base de toute Sciences ! Durkheim avait parlé de "faits sociaux". C'est à ce stade qu'on va poser les définitions des choses qui vont orienter les hypothèses et la recherche. On va tester ces définitions et ces hypothèses ! Ca permet de délimiter le champ d'investigations et de ne pas s'éparpiller.

    Le dernier temps enfin est la vérification systématique des données du Réel.

    Les auteurs refusent donc à la Sociologie, au moment où elle est contestée, un statut scientifique d'exception et la pose au même rang que les autres Sciences. Mais près d'un demi-siècle plus tard, ça n'a pas freiné les attaques contre la Sociologie accusée de n'être pas une Science et en plus d'avoir autorisé des idéologies meurtrières !

    Néanmoins ce "Manuel-Manifeste" peut offrir de véritables ressources au Sociologue pour peu qu'il y passe du temps et en comprenne pleinement le propos !

    A bientôt !

     


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  • Fini le temps des Sartre et des Foucault, pauvres de nous, nous nous retrouvons à notre époque avec des BHL, des Finkielkraut et des Onfray ! Là où jadis les "intellectuels" défiaient le Pouvoir, ils en sont aujourd'hui pour la plupart les relais dans une ambiance de décadence supposée de l'Occident ! Pensée décliniste qui n'est pas nouvelle mais avais déjà court dans les années 1930 - on sait à quoi ça a conduit !

    Shlomo Sand est un Historien Israelien aux analyses fort pertinentes qui s'interroge dans son ouvrage La fin de l'intellectuel français ? - sous-titré "De Zola à Houellebecq"  - sur ce qu'il en est du paysage culturel à notre époque et retrace son évolution en prenant comme bornes le "J'accuse" de Zola et le "J'accuse" de Houellebecq !

    Un livre fort intéressant donc ! On commence bien évidemment avec l'Affaire Dreyfus - affaire qui connut deux temps, un premier procès puis un second en réhabilitation de cet officier d'origine juive accusé de trahison en faveur de l'Allemagne, affaire montée de toutes pièces dans une ambiance d'antisémitisme nourri par des brûlots La France juive de Drumont. C'est à cette occasion qu'est né le terme "Intellectuel" quoi qu'il fut apparu d'abord dans un écrit de Saint-Simon.

    Sand retrace le déroulé de l'Affaire Dreyfus mais surtout énumère les camps en présence, montre le paysage politique et intellectuel de la France avant la Première Guerre mondiale. Tout part de là !

    Par la suite, l'auteur nous expose un certain nombre de figures de l'Histoire de la vie intellectuelle depuis le XVIIIème siècle, organisées en binômes d'opposés. On aura donc Rousseau et Voltaire, Tocqueville et Comte, Sartre et Aron ou encore Bourdieu et Foucault. Je ne reviens pas sur les idées de ces penseurs car aurais l'occasion sur ce blog de consacrer des billets à leurs oeuvres !

    On a aussi un passionnant chapitre sur l'influence du Marxisme en France et sur l'ambiance "intellectuelle" de l'Entre-deux-guerres avec des auteurs comme Benda. Mais je retiens de ce chapitre surtout l'évocation du livre de Paul Nizan, militant communiste, paru en 1932 et intitulé Les Chiens de garde. Dans ces pages, il est question de la collusion des clercs avec le pouvoir ou comment sous couvert d'une fausse objectivité et d'une fausse indépendance, les intellectuels défendent l'institution. Car il ne faut pas oublier que ces grands penseurs restent avant tout des hommes avec des intérêts, passions et jalousies humaines ! Ces aspects n'ont pas changé en 2023, il n'y a qu'à voir les journalistes de BFMerde ou la panier de crabes qu'est l'Université française ou le CNRS !

    On aborde ensuite les heures sombres de cette Histoire avec la période de la Seconde Guerre mondiale et de la Collaboration et il est question de Drieu la Rochelle, de Brasillach et de Rebatet ! Si le fascisme et la national-socialisme n'ont jamais fait souche en France dans les années 1930, ils ont tout de même fait quelques adeptes qui pensaient "restaurer une France forte et pure" mais qui en réalité servaient aussi des intérêts personnels d'ascension sociale rapide.

    On approche ensuite de la période contemporaine qui voit la fin des derniers grands intellectuels qui ne laisseront pas d'héritiers ! Ils laissent la place aux communicants, à l'ère des mass-média (puis l'arrivée d'Internet). Dans le même temps, la France s'enfonce dans un marasme économique et une désillusion politique ! La création de l'Europe et la mondialisation amplifie les craintes !

    Dans ce contexte d'aujourd'hui, les intellectuels de promoteurs de révolutions deviennent des apôtres réactionnaires à l'image d'un Zemmour, d'un Finkielkraut et même d'un Onfray. Ils plaident pour une "France de naguère" qui n'a jamais existé que dans leurs esprits !

    C'est dans ce contexte que Zemmour écrit Le Suicide français  et Houellebecq son livre islamophobe Soumission  (que j'avoue avoir encensé à l'époque avant que Shlomo Sand ne m'ouvre les yeux !). L'auteur de notre essai consacre l'épilogue de son livre à l'Islamophobie évoque Charlie Hebdo et le Bataclan en 2015. Il pointe le caractère outrancier des caricatures du magazines satirique qui ne visent pas que les djihadistes mais blessent aussi le "musulman de base" qui ne souhaite que vivre son culte de manière sereine et privé.

    Il parait ici évident qu'il est plus facile de désigner des boucs-émissaires, les musulman et les étrangers comme responsable du marasme de nos société que d'aller demander des comptes à nos dirigeants ou de critiquer le système capitaliste devenu hégémonique depuis 1989 et la Chute du Bloc de l'Est (mais c'est en train de changer avec les Gilets jaunes et la prise de conscience des classes moyennes). Cette stratégie du bouc-émissaire, on l'a déjà vu à l'oeuvre dans les années 1930 et 1940 en Europe avec les Juifs stigmatisés par les Nazis !

    Mais Shlomo Sand veut toutefois continuer d'espérer en un renouveau de la vie intellectuelle qui apporterait des solutions pour changer la vie même si le tableau est plûtot noir. En attendant en l'espace d'environs 260 pages, il nous a proposé une brillante étude que je vous recommande fortement si vous vous intéressez plus particulièrement à tout ce qui relève de l'Histoire des Idées !

    A bientôt !

     


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  • Quels sont les liens entre Littérature et Histoire ? C'est ce que Laurent Jenny nous amène à découvrir dans son étude Je suis la révolution qui va bien au-delà de l'explication de l'oeuvre par la biographie de l'écrivain mais en fonction de ses conditions d'émergence historique, à travers le contexte !

    La Révolution ! On pense à la Révolution de 1789 qui a remodelé la France et le Monde, à celle de 1968 aussi. Le livre étend son étude de 1830 à 1975, commence par tenter de définir ce qu'est la Révolution. Rupture ? Evènement contingent ou nécessaire ? Et quel doit être son équivalent dans les Lettres !?

    De nos jours, pour faire un aparté en rapport lointain mais dans l'actualité, il faudrait bien une bonne révolution - par les armes si besoin - pour nous débarrasser du petit despote sans envergure, ce petit tyran minable, immature, sociopathe, dénué d'empathie et qui fait donner de la matraque par ses milices gestapistes dès qu'il chie dans son froc, j'ai nommé Macron, détesté par les 4/5ème du pays ! Mais heureusement, ça sent déjà la fin de règne pour lui et la guillotine repointe son nez comme en 1793 !

    Mais bon, revenons à nos moutons ! Laurent Jenny démarre son étude avec Victor Hugo, qui était d'abord plutôt pour l'Ancien Régime puis après 1830 a viré Républicain. Hugo et les Romantiques appellent à une Révolution dans les Lettres, le fait est connu et l'écriture du célèbre écrivain marque une rupture avec le passé !

    Saut dans le temps ensuite avec les Surréalistes en s'attardant sur la figure d'André Breton, le chef de file. N'a-t"on pas parlé de "Révolution Surréaliste". Ce mouvement d'avant-garde se voulait nihiliste et part de racines anarchistes, en appelle même à la violence et au terrorisme comme quand Breton appelle à descendre dans al rue et à tirer sur le commun au pistolet ! Il ne faut évidemment pas y voir un appel à l'action véritable mais plutôt une figure de style. Le Surréalisme veut réaliser l'individu en recourant notamment à l'inconscient freudien qui trouvera alors avec cette avant-garde sa seule porte d'entrée en France en 1930 et avant Lacan.

    Laurent Jenny aborde ensuite le cas de Maurice Blanchot et rappelle qu'il se mélait de politique avant de faire retrait vers la critique littéraire. C'est un exemple de ce qu'est le refus en politique tout en conservant ses convictions. Et de dresser encore un pont entre Littérature et Politique.

    Laurent Jenny oppose la figure de Blanchot à celle de Jean Paulhan. Chez Paulhan, il y a une analyse de ce que la langage porte de commun. Les mots portent un fond commun, un sens déposé par la tradition et deviennent suspect. Il faut donc faire la Révolution et rompre avec ce sens commun pour certains théoriciens. là encore, le thème de la rupture.

    On passe ensuite à Roland Barthes et son fameux concept d'"écriture blanche" chez celui qui a aussi théorisé que la langue était fasciste ! Il est question pour  cette "écriture blanche" de L'Etranger  de Camus. Barthes oppose une conception classique de la langue où tout es "relations" et une conception moderne où ces relations disparaissent pour laisser la place au Mot qui porte tout le sens mais est d'abord polysémique avant de porter un sens univoque et donc fasciste chez Barthes.

    On termine après Mai 68 avec le groupe Tel Quel et Sollers et Kristeva dont le soubassement théorique s'appuie en grande partie sur la Révolution culturelle maoiste. Mais avec eux l'utopie révolutionnaire s'épuise ! Est-ce là la caractéristique de la Modernité !

    Sur près de 150 ans, Laurent Jenny s'est attardé sur la Métaphore de la Révolution - sous-titre de son ouvrage - et en a montré les évolutions tandis que des évènements politiques d'ampleur considérables avaient lieu dans le même temps ! Un programme révolutionnaire vieux de plus d'un siècle qui permettra peut-être une "réconciliation avec le langage" ?

    A bientôt !

     


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  • Abordons maintenant un livre de théorie et d'Histoire des idées , La Modernité manquée du Structuralisme par Maxime Parodi, un sociologue qui revient sur ce mouvement critique qui connut un fort succès dans les années 60 - avec des gens comme Lévi-Strauss, Foucault, Althusser, Barthes ou Lacan, avant de s'effondrer comme un château de cartes. Le Structuralisme présupposait des "structures" cachées qui sous-tendait les choses en dehors de tout contexte et notamment de l'auteur.

    le Structuralisme devait permettre de refonder les Sciences sociales et de faire repartir l'Université Française sur d'autres bases après Mai 68. Mais cet ambitieux programme s'est en réalité vite effondré, plus rapidement qu'il ne s'était imposé avec sa position hypercritique de la réalité.

    C'est Claude Lévi-Strauss l'anthropologue qui pose les bases en 1947 du Structuralisme avec sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, écrit ambitieux et radical qui contient en germe tout l'Histoire de ce courant. Lévi-Strauss y parle de l'échange des femmes dans les tribus primitive et renoue avec le Contrat social de Rousseau en expliquant la mise en place des sociétés par la prohibition de l'inceste.

    Mais surtout notre anthropologue y pose tout un système de règles de mariages qu'il catégorise et classe aussi leurs effets sur ces tribus. C'est une théorie générale des règles du mariage qui fait émergé des structures dont on est vite amené à se demander si elles sont conscientes et implique un auteur ou si elles sont inconscientes et émerge spontanément du chaos.

    Mais toutefois des critiques furent vite émises sur cette thèse de 1947 en donnant des explications alternatives à ces règles de mariages par des facteurs psychologiques, et notamment via les relations qui se jouent entre les membres impliqués.  A-t'on vraiment un Contrat social sans sujet ?

    Le déclin du Structuralisme peut s'expliquer par le fait qu'il n'y a pas de méthode structurale - et pas d'uniformité entre les travaux et les pensées des auteurs mentionnés au début de cet article. La méthode scientifique reste à établir ! Toute une génération de savants va s'embarquer dans cet espoir. Il va falloir dévoiler le sens profond des signes et symboles en s'appuyant notamment sur Saussure et la linguistique comme l'a fait Lévi-Strauss.

    Dans un premier temps, le Structuralisme gagne en audience. Il est notamment mis en avant à travers les médias. Mais sans méthode structurale, la discussion et les critiques sont difficiles. Cela va aussi conduire à une guerre d'égo et des postes à l'Université !

    Ce sont ces faiblesses méthodologiques qui vont avoir la peau du Structuralisme. Les désaccords apparaissent au sein du mouvement. Comment juger de la valeur des travaux sans méthode ? N'est-t'on pas dans le "flou artistique" ? C'est surtout l'autorité du savant qui finit par compter. Nait ainsi le phénomène des Maitres-à-penser de cette époque ! Pour espérer partager une vision du monde.

    Le mouvement meurt au milieu des années 70 quand tous ceux qui se réclamaient du mouvement l'ont renié. On entre alors dans l'Ere du Post-Structuralisme et de la Post-Modernité. Le scepticisme à l'égard des Sciences sociales est alors de mise.

    A bientôt !

     


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  • On va maintenant donner dans le flou artistique et les perspectives réjouissantes avec Jacques Attali et son essai de 2020, L'économie deL'économie de la vie - Jacques Attali la vie, ouvrage sur le Covid, écrit au milieu de cette année-là et selon moi bien trop tôt pour avoir suffisamment de recul sur cette période et cette crise !

    On ne présente plus Attali, conseiller de Mitterrand et des autres puissants, supposément doté d'une vaste culture et ayant un avis sur tout.

    L'ouvrage commence par un exposé sur l'Histoire des grandes pandémies puis vient un rappel du déclenchement de la pandémie de Coronavirus, partie de Chine. Attali montre comment en Europe, on a mal géré cette crise en prenant exemple sur le modèle chinois - qui a dissimulé bien des choses - plutôt que sur le modèle sud-coréen. On aimerait qu'il ait le courage de citer des noms de dirigeants par chez nous mais bon non, car faudrait pas se fâcher avec Macron et Veran. Ca s'appelle "manger à la gamelle" !

    Puis Attali présente son "économie de la vie", ce qu'il aurait fallu ou faudrait faire : "les activités qui, dans la santé, l’alimentation, l’habitat, par la formation et la culture, protègent nos conditions d’existence, en assurant le respect de la nature, de nos libertés, de notre dignité, de nos droits.". Il craint que nos démocraties ne résistent pas à de futures pandémies. Mais là je dirais qu'il a trois trains de retard car en France, sous Macron appuyé par BFMerde, on est déjà dans une "démocrature" !

    L'essayiste dit "ceci provoquera cela" (qu'en sait-il ?) ou "il faudrait faire ceci" mais n'interroge pas sur le fond ! On reste dans le flou ! Pourquoi nos pays occidentaux sont-ils animés d'une telle inertie, contre les pandémies, contre le réchauffement climatique, contre l'inflation et le chômage ? Je me permets de donner un indice à Attali : parce qu'on est gouverné par des incapables et des corrompus soumis aux ordres de l'oligarchie qui a intérêt à ce que rien ne bouge.

    C'est ce que je reproche au livre, il ne va pas au fond des choses, ne condamne pas les politiques menées depuis 40 ans et fait au contraire appel à plus de mondialisation, ce qu'en tant que souverainiste convaincu m'est inaudible ! On voit à quel point Attali s'illusionne quand il dit que l'Union européenne est appelée à devenir la grande puissance de demain, pas les USA ou la Chine. Je suis plus de l'avis d'un Michel Onfray ou d'un Pierre-Yves Rougeyron sur le déclin de la France et plus généralement de l'Occident !

    Néanmoins l'ouvrage est intéressant pour les nombreuses données qu'il contient - même si elles ne concernent que le début de la pandémie (on n'était alors même pas encore à la deuxième vague pour vous donner une idée !). Attali donne pas mal de chiffres et il y a une annexe à la fin avec des tableaux et des graphiques.

    Mais bon au final, je ne suis pas un partisan d'Attali et du monde qu'il représente !

    A bientôt !

     


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  • Gregory Bateson fait partie de ces intellectuels pluridisciplinaires car ses champs d'expertises sont variés, depuis la psychiatrie jusqu'àVers une écologie de l'esprit 1 - Gregory Bateson l'anthropologie, en passant par la Théorie des jeux, l'Evolution, la communication chez les mammifères, l'épistémologie ou la logique. Et il a su infléchir, modifier sa pensée au contact de la cybernétique après la Seconde Guerre mondiale ou la Théorie des types logiques de Bertrand Russell. Il a aussi ouvert la pensée occidentale au Zen et au Taoisme.

    Bateson considère que pour comprendre la psychologie d'un individu il faut tenir compte du "contexte" et des relations qu'il tisse avec d'autres individus - ce qui parait une évidence aujourd'hui. Ca implique donc d'étudier les grands écosystèmes et leurs réseaux de communication.

    Bateson a étudié les sociétés (en anthropologie) aussi bien que les individus (en psychiatrie). On lui doit des études sur les Iatmuls et la société balinaise. Il théorise dans Vers une écologie de l'esprit 1 qui regroupe des textes et des conférences donnés à partir des années 1930 et leurs corrections et additifs le concept de "schismogénèse" qui pose là encore des relations entre les sociétés soit sur le modèle de la compétition soit sur le modèle de la complémentarité suivant diverses modalités. Les sociétés se lancent parfois dans des rapports où elle surenchérissent l'une sur l'autre dans des escalades qui mèneraient à leur effondrement par épuisement si Bateson n'avait su mettre à profit la notion de "feedback" issue de la cybernétique qui conduit à la stabilisation du système et de ces sociétés !

    Dans ce livre, Bateson se livre aussi à une intéressante reflexion sur l'Art et ses rapports à l'inconscient et à l'existence d'un système de communication iconique qui précède par son caractère archaique la communication par le langage qui elle ressort du symbolique ! Par exemple, les rêves qui sont les productions de l'inconscient procèdent des images tandis que la Psychanalyse expose les contenus latents par la symbolisation et en les exprimant.

    Regroupant donc des textes de toute sa carrière (né en 1904, Bateson est décédé en 1980), ce livre est publié en 1972 et l'auteur résume ainsi sa démarche :

    "« Étalés sur une période de trente-cinq ans, ces textes une fois réunis proposent une nouvelle façon de concevoir les idées et ces agrégats d'idées que je désignerai sous le nom générique d'“esprit”. Je désigne cette conception du nom d'“écologie de l'esprit” ou écologie des idées, une science qui, en tant que branche de la théorie de la connaissance, n'existe pas encore ».

    Une lecture éclairante et enrichissante mais un brin complexe et ardue ! On n'a rien sans peine !

    A bientôt !

     


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  • Le Juste et le Vrai (sous-titré "Etudes sur l'objectivité des valeurs et de la connaissance") est un ouvrage très éclairant du sociologue Raymond Boudon. Il part d'un constat selon lequel aujourd'hui le Relativisme règne  dans le domaine de la morale et de la connaissance. Tout serait question du point de vue d'où l'on parle ! La connaissance est ainsi dévalorisée et la Science n'expliquerait pas plus le monde que les Mythes archaiques.

    Pourtant, ces idées relativistes contredisent les observations car aujourd'hui encore les individus adoptent des décisions morales avec une forte conviction. De même chaque décision gouvernementale est soupesée du point de vue de la morale et il y a parfois des consensus qui se forment.

    Les individus croient à ce qu'ils croient pour de bonnes raisons? Une certaine forme de rationalité subsiste même lorsqu'il s'agit de croyances fausses. Les individus apportent leurs justifications et contrairement à ce qui a été dit par des penseurs comme Pareto, ça ne relève pas que du domaine émotionnel.

    Nous avons un certain nombre d'-a-priori à propos de nos croyances, à-priori qui ne sont pas que Kantiens mais relèvent aussi de la société dans laquelle on baigne !

    Boudon appuie ses théories en cherchant des exemples chez Tocqueville et Marx, deux incontournables, deux piliers des Sciences humaines.

    En résumé, il y a une discordance entre le discours des philosophes et l'existence de sentiments moraux forts et consensuels.

    Des alternatives au Relativisme serait le Contractualisme, l'Utilitarisme et la Théorie de l'Action.

    Le livre de Boudon est une collection de conférences qu'il a données et d'articles qu'il a écrits où s'appuyant sur la sociologie, la psychologie, l'économie, l'anthropologie, il présente la théorie cognitiviste dans un effort de généralisation et de synthèse. Quelle est l'origine des sentiments moraux et des jugements de valeur ?

    Boudon conclut que le Juste comme le Vrai existent et si vous vous intéressez comme moi à l'Epistémologie, c'est un ouvrage qu'il faut lire !

    A bientôt !

     


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  • Au-delà du principe de plaisir est un ouvrage de Sigmund Freud, publié en 1920 qui marque un tournant important dans l'oeuvre puisqu'il Au-delà du principe de plaisir - Sigmund Freudintroduit les notions de pulsion de mort (Thanatos) et pulsion de vie. C'est un texte assez difficile ou Freud se permet des audaces et des conjectures théoriques assez poussées !
     
    L'énergie psychique parcourt le système, au gré du plaisir et du déplaisir. Stabilité et instabilité sont en lien avec l'augmentation ou la diminution du plaisir et du déplaisir ! Le plaisir rapproche de la stabilité et le déplaisir en éloigne et les deux accompagnent toutes les compulsions conscientes. Le système animique (l'âme) a  tendance à maintenir l'excitation en lui aussi basse que possible. L'excitation est donc liée au déplaisir.
     
    Le principe de plaisir est subordonné par ailleurs au principe de réalité à des fins de conservation du moi et de l'organisme. Les pulsions refoulées sont une source de déplaisir.
     
    Dans le contexte de l'après-Guerre de 14 - 18, Freud étudie les névroses traumatiques. Les rêves, là encore, sont comme un moyen privilégié pour étudier les névroses traumatiques. On note une réminiscence du trauma.
     
    Freud observe le "jeu de la bobine" chez son petit-fils Ernst. L''enfant très jeune fait disparaitre et revenir une bobine de fil à la manière des disparitions/ réapparitions de sa mère. L'enfant se rend maitre de la situation par le jeu qui génère déplaisir puis plaisir !
     
    La psychanalyse est avant tout un art d'interprétation. Et faire en sorte que le patient, le malade névrosé prenne conscience du refoulé. La contrainte de répétition fait revivre le refoulé et la résistance du moi  conscient est au service du principe de plaisir.
     
    La conscience est localisée à l'extérieur du système psychique en contact avec le monde et sur le cortex cérébral. Le processus d'excitation  ne dure pas, envoie dans les autres systèmes psychiques une modification des éléments de la conscience. Il se propage ailleurs et se volatilise en devenant conscient. Du fait qu'il est contigu au monde extérieur.
     
    Freud imagine ensuite la forme la plus simple de vie : une vésicule isolée du monde extérieur, vésicule indifférenciée  de substance stimulable. En embryologie, l'appareil nerveux vient de l'ectoderme, la surface externe. Cette couche externe reçoit les stimulis mais est aussi un pare-stimuli et les stimulis qui parviennent à passer sont les stimulis traumatiques. Un trauma perturbe le fonctionnement énergétique de l'organisme et met en mouvement les mécanismes de défense ! L'appareil psychique va "lier" psychiquement cet afflux d'énergie : le contre-investissement.
     
    La névrose traumatique est donc une effraction large du pare-stimuli. Les rêves tendent à maitriser ce trop-plein de stimulis dans la névrose traumatique. C'est un accomplissement de souhait. Mais ces rêves relèvent aussi davantage de la répétition.
      
    Les pulsions veulent réinstaller de "l'antérieur" - à l'image des saumons qui fraient dans leur lieu d'origine. Les pulsions organiques sont conservatrices. L'Evolution est donc à mettre au compte d'influences externes.
     
    En posant que la vie pulsionnelle sert à faire arriver la mort, l'état de de non-vie qui existait avant la vie, Freud découvre la pulsion de mort. C'est le grand apport de ce texte de 1920 ! Les pulsions sexuelles veulent maintenir à un état antérieur. Freud ne croit pas à une "pulsion interne de perfectionnement". Mais les pulsions refoulées conduisent à la sublimation. C'est la tendance à la persévération et à la régression qui domine.
       
    Les "pulsions du moi", narcissiques, précoces et tournées vers soi-même sont opposées aux "pulsions sexuelles" tournées vers l'objet du désir. Ces pulsions du moi poussent à la mort car elles veulent réinstaurer l'état antérieur à la vie. Les pulsions sexuelles ramènent à des états primitifs et veulent fusionner les cellules germinales !
     
    Il y a opposition entre pulsions du moi de mort et pulsions sexuelles de vie. A partir des métazoaires et chez les pluricellulaires, on a la partie périssable du soma et une substance immortelle, le germen. Pour Schopenhauer, "la mort est la finalité de la vie". La pluricellularité augmente la durée de vie des organismes car même les protistes immergés dans les produits et déchets de leur métabolisme meurent ! Quand apparait la pulsion de mort dans ce contexte ?
     
    La copulation agit dans le sens du rajeunissement. Les pulsions de vie neutralisent les pulsions de mort. Le principe de plaisir semble être au service des pulsions de mort.
     
    A la fin de son texte, Freud rappelle que tout ceci n'est que spéculations et hypothèses mais pas invalides pour autant ! Il dit que cela doit encore être étayé par l'observation clinique. On voit que la Psychanalyse est une Recherche au long cours !
     
    A bientôt !

     


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  • Les Sciences humaines en ce début du XXIème siècle connaitraient une passe difficile. Il leur faut définir leur objet d'études et se détacher des explications matérialistes telles que celles de la biologie. Dans son livre Les fondements des sciences humaines,  livre que j'ai dévoré, Jean-Claude Quentel dresse un état des lieux et apporte quelques solutions pour autonomiser ces sciences : l'Histoire, la Sociologie, la Psychologie, la Psychanalyse et la Linguistique.

    L'auteur dresse bien évidemment un panorama historique, convoquant Marx, Freud, Saussure ou Durkheim. Ces pères-fondateurs que le chercheur et le public étudiant à tendance à méconnaitre se sont déjà posés toutes ces questions en leur temps.

    La société contemporaine pose qu'une science se doit d'être utile ! Est-ce le but recherché par l'Historien ou le Sociologue ? Il faut que les sciences humaines affirment leur spécificité et leur autonomie et n'empiètent pas les unes sur les autres. Dans l'idéal, il faudrait une interdisciplinarité fécondante !

    Ces Sciences humaines par définition inscrivent l'Homme au coeur de leur démarche et se pose alors la question de la circularité. Comment l'objet d'étude pourrait-il être le sujet d'étude par un effet-miroir ? On reste dans l'anthropomorphisme mais c'était déjà le cas des Sciences de la vie. Des précautions méthodologiques s'imposent donc.

    Il existe plusieurs Sciences humaines car l'Homme est "pluridimensionnel" ! Les approches ne s'excluent pas !

    Quentel met aussi en avant le rôle de la dialectique dans l'Histoire mais en ne se référant pas à l'Idée comme Hegel. La cause de l'Histoire n'est pas transcendante mais ce sont les Hommes, dans leurs rapports de production, qui fondent l'Histoire. De même, le désir, tel que mis en avant par la Psychanalyse lacanienne est un puissant moteur !

    Les Sciences humaines connaissent une crise mais pourraient bien renaitre. L'auteur évoque aussi pour finir la "Théorie de la Médiation", élaborée par Jean Gagnepain comme système anthropologique général de ces disciplines. Elles devront aussi se confronter au Cognitivisme qui est un retour en arrière sur les explications matérialistes et biologisantes.

    Un livre à conseiller à tout sociologue, Historien ou psychologue et dont j'aurais aimé vous expliciter mieux le propos mais je préfère faire court !

    A bientôt !


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  • Ici, on va parler de Psychologie et de Morale à travers le livre de Laurent Bègue, professeur de Psychologie Sociale à Grenoble intitulé Psychologie du bien et du mal - Laurent BèguePsychologie du bien et du mal. L'auteur interroge sur la manière dont les individus appréhendent les notions de bien et de mal et les intègrent.

    Plus d'un siècle après que Wilhelm Wundt ait fait de la Psychologie une science expérimentale, la distinguant de la spéculation philosophique, Laurent Bègue illustre son propos en mentionnant de nombreuses expériences de Psychologie Sociale dont les plus connues sont les expériences de Stanley Milton et de la prison de Stanford. Même si parfois, ça fait un peu "catalogue" !

    Pourquoi sommes-nous capables de sacrifier nos intérêts matériels au profit de la justice ? Ce n'est pas évident à priori si on considère l'égocentrisme de l'être humain et Laurent Bègue commence par-là, par une présentation du moi qui est comme un petit tyran qui a tendance à se valoriser et à mettre sous le tapis tout ce qui le contrarie.

    Par la suite, l'humain apprends à se décentrer, comme l'a montré Jean Piaget dans ses études de l'acquisition de la morale chez l'enfant. C'est la société qui va nous faire intégrer des normes, normes conventionnelles ou morales, qui nous disent comment il convient de se comporter si on veut s'intégrer à cette société et l'homme finit par se plier car il est en recherche de reconnaissance.

    La carotte et le bâton sont un bon moyen d'inculquer les normes et les bons comportement mais ils ne sont pas les plus efficaces. L'individu sera réellement moral si il le devient par essence et par choix, si il comprend les principes supérieurs de ne pas faire de mal à autrui, comme l'ont posé notamment les religions ciment social et aussi les lois.

    Une donnée importante consiste à considérer l'empathie. L'homme est un animal empathique et qui fonctionne par imitation, se choisit aussi des modèles.

    Il s’agit en effet d’interroger les mécanismes de notre sens moral en décortiquant ses facettes dominantes : la sensibilité aux contrôles sociaux, le besoin d’appartenance, les fonctions mimétiques et les capacités d’apprentissage par l’observation, les compétences réflexives appliquées au domaine de la justice et l’empathie.

    Comme dans tout travail critique, l’objectif est de mieux comprendre les mécanismes de notre représentation du sens moral, mieux percevoir les influences du contexte dans nos comportements et l’élaboration de nos pensées, pour nous permettre de mieux nous réapproprier une capacité d’agir sur notre environnement.

    La question du mal est abordée en faisant références à la Seconde Guerre mondiale et à Hannah Arendt et au procès Eichmann.

    Enfin, Laurent Bègue démonte pas mal d'idées reçues et les expériences qu'il mentionne ont souvent des conclusions étonnantes et contre-intuitive ! Je me suis souvent dit en les lisant que je ne me serais pas comporté ainsi mais je ne suis sans doute pas "normal" !?

    A bientôt !

     


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  • Ce blog a pour but de mettre la culture à portée de tous, mais qu'est-ce que la culture ? Un petit Que sais-je ? de Pascal Ory, le vingtièmiste, qui traite de ce sujet sous le titre L'histoire culturelle pourra peut-être nous éclairer ?

    Je regrette cependant - et on s'en rend très vite compte en lisant l'ouvrage - que Pascal Ory ne nous présente pas un panorama de ce qu'est la culture et son Histoire au moins dans l'Hexagone. En revanche, on a droit à pléthores de considérations méthodologiques  sur ce que doit être la recherche en Histoire culturelle. Avec son lot de définitions. Bref, Ory pose le cadre.

    Il s'agit de prendre en compte les objets culturels, des plus savants aux plus triviaux - la "culture populaire" - en tenant compte du contexte de production (notamment économique, politique et religieux), le texte et le contexte donc. On sait depuis longtemps par ailleurs que la réception d'une oeuvre se modifie avec les époques. C'est un peu l'Histoire sociale des mentalités qui éclaire sur la portée symbolique de l'oeuvre davantage que de l'expliquer.

    On ne se limitera pas à étudier l'Histoire de l'Art, de la Littérature ou des Sciences en se contentant de mettre en avant leurs auteurs mais on s'attachera aussi  aux perceptions de la chanson ou de la bande-dessinée, des réalisations universitaires ou aux épreuves sportives comme le Tour de France pour ne donner qu'un seul exemple. On ne snobera pas la culture populaire ou les cultures des groupes minoritaires.

    En Histoire, ce qui compte, c'est le Document. En Histoire culturelle, tout est "source" et ça pose des questions d'échantillonnage et de sérialisation et Pascal Ory revient à ses considérations méthodologiques. Plus généralement, l'anthropologie entre en ligne de compte avec la façon de s'habiller, le vêtement et la mode, et la façon de se nourrir,...

    Il y a différentes définitions de la culture. Il y a d'abord l'idée très ancienne d'enrichissement personnel, "l'homme cultivé" puis plus récemment avec l'UNESCO, l'idée d'ensemble des pratiques et des répresentations d'un groupe ethnique ou d'une nation. Ca pose toutes les questions d'acculturation au passage. Le terme "culture" est par essence ambivalent. Et je ne mentionne même pas la problématique dualité culture/nature.

    L'étude de la culture est donc un domaine très vaste qu'on aurait tort de limiter aux seuls représentations. J'avoue cependant que je reste un peu sur ma faim en refermant le petit opuscule d'Ory.

    A bientôt !

     


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  • Dans son ouvrage, Hervé Kempf se livre à son travail de journaliste avec un essai très documenté et assez alarmiste (car la situation est réellement grave) sur Comment les riches détruisent la planète - il faut toutefois noter que ce livre très intéressant est paru en 2007 - donc avant la Crise financière de 2008, avant les Gilets jaunes et avant la Covid ! Des évènements récents qui n'ont fait que confirmer les tendances que prophétise le livre !

    Kempf procède en plusieurs temps. Tout d'abord dans un premier chapitre, il revient sur le désastre écologique qui ne se limite pas au réchauffement climatique, déjà gravissime en soi mais inclut la pollution et la Sixième Extinction. Jamais la planète n'a été autant mis à mal - principalement par nos modes de consommation et notre foi déraisonnable en la croissance qui n'est qu'un concept foireux qu'ont trouvé les politiciens pour nous faire avaler les inégalités de revenus. Kempf est très pessimiste et annonce une planète devenue à l'aune de 2050 un désert avec des populations qui se réfugient sous le cercle arctique où car trop nombreuses, les communautés vont s'affronter sous l'égide de seigneurs de guerre et de régimes autoritaires ! Ca ferait un bon roman de SF mais hélas, c'est la réalité qui s'annonce !

    Dans un deuxième temps, et un autre chapitre, Kempf établit un lien entre crise écologique et crise sociale qui pour lui vont de pair. Il donne des chiffres ! 1 milliard de personne vit avec moins d'1 dollar par jour, 800 millions de personnes meurent de faim, un citadin sur trois dans le monde vit dans un bidonville ! Pas glorieux tout ça !

    Puis Kempf désigne les responsables de tout cela dans lesquels on aurait tort de voir de simples boucs-émissaires, les 1% d'hyper-riches qui n'ont aucun projet civilisationnel mais juste accumuler de l'argent pour accumuler de l'argent (Aristote appelait ça la Chrématistique). Kempf mentionne ensuite l'économiste peu connu Thorstein Veblen qui a posé que le moteur des sociétés, c'est d'imiter le mode de vie de la classe sociale qui nous est immédiatement au-dessus. C'est ainsi que de proche en proche, on imite et on aspire le luxe des riches, ce qui nous éloigne de la décroissance qui serait salutaire. Une meilleur répartition des richesses est surtout indispensable !

    Kempf pense qu'il faut limiter les richesses des oligarques et pose au passage que ceux-ci ont tout intérêt à limiter la démocratie "à l'occasion d'épidémies" par exemple, pointe un Kempf visionnaire ! Avec le guignol Macron, les riches ont trouvé leur pantin pour mettre en oeuvre leur projet, j'ajouterai personnellement ! Kempf montre aussi le rôle délétère des mass-média vendus au capitalisme à travers la publicité qui les finance.

    Voilà un excellent livre qui propose en outre des solutions à la fin évoquées juste au-dessus en identifiant les freins au changement ! L'auteur dit qu'on doit tout changer d'ici dix ans maximum sinon on court à la catastrophe, or le livre est de 2007 et on est en 2022...

    A bientôt !

     


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  • On a eu très récemment le scandale des EHPAD ORPEA mais il y a d'autres situations révoltantes et anomalies dans la France macroniste de 2022 notamment le cas des ESAT (Etablissements et Services d'Aide par le Travail) et des travailleurs handicapés qui triment dans ces structures ! C'est ainsi que le journaliste Thibault Petit a donné la parole à ceux que les médias invisibilisent pour narrer leur quotidien de galères ! Une enquête qui a duré 6 ans et fait l'objet du livre  Handicap à vendre !

    Ces hommes et ces femmes - dont je fais partie ! - ne sont même pas considérés comme des salariés mais comme des usagers et dépendent du Code de l'Action sociale et de la famille, pas du Code du Travail - ce qui veut dire pas de syndicats et pas de prud'hommes !

    Notre situation est révoltante car on nous infantilise ! Les ESAT sont des lieux de ségrégations et de discriminations dont on ne sort jamais pas le haut ! On y perd le peu d'estime de soi qu'on peut encore avoir. Et si les anciens CAT sont devenus des ESAT en 2005, désormais la rentabilité y règne au dépend de l'action sociale ! Quant à l'insertion, n'y comptez même pas !

    Le paradoxe est qu'on demande aux handicapés de s'adapter au travail et pas l'inverse ! On doit bosser comme des mules mais on n'est pas vraiment reconnu. Et la rémunération y est misérable. Thibault Petit ne veut pas utiliser les termes d'esclavage et d'exploitation mais c'est un peu ça. Les entreprises donneuses d'ordres recourent aux ESAT en sous-traitance pour être exonérées des charges qu'elles devraient payer si elle n'emploient pas un quota de 6% d'handicapés pour plus de 20 salariés.

    Désormais, on trouve beaucoup d'handicapés psychiques et sociaux dans ces structures et moins de handicaps lourds.

    Dans mon ESAT, la Passerelle Verte, à Ifs, dirigé par la Mutualité Française, les locaux sont vétustes et sales, une pissotière est HS depuis quatre mois, la porte du garage pour les livraisons est pétée, le parking est un terrain vague, on nous a supprimé la salle de pause, la psychologue et le chargé d'insertion, et aussi les activités de soutien (Gym, lecture) - à la trappe aussi le repas de Noel et la sortie d'été - la misère totale ! C'est purement scandaleux et j'envisage de démissionner ! La paie est misérable, 5% du SMIC sur la production, le reste en aide de l'Etat !

    Le journaliste donne la parole à de nombreux usagers d'ESAT - qui sont dans la souffrance comme moi -, des moniteurs d'ateliers et des directeurs d'ESAT ! Un reportage sans parti-pris au ras du réel !

    Je vous recommande chaudement cette lecture ! Le livre a évidemment suscité une levée de bouclier des directeurs d'ESAT ! Quelle bande de cons !

    A bientôt !

     


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  • J'ai déjà abordé sur ce blog les théories de Daniel Kahneman, prix Nobel d'économie 2002, sur les Systèmes 1 et 2 de la pensée, grosso-modo l'intuition et l'analyse. Mais on va revenir ici un peu plus en détails (mais pas trop non plus et si ça vous intéresse il y a une fiche Wikipédia bien faite)  sur son livre Système 1/Système 2 : Les deux vitesses de la pensée.

    Notre cerveau, capable de si prodigieux exploits, est fainéant et fonctionne pourtant au moindre effort. Lorsqu'une situation à besoin d'être évaluée rapidement, il recourt au Système 1 qui tire de l'environnement un ensemble d'informations incomplet et en dresse un récit qui se veut cohérent et rassurant ! Le Système 1 ne connait pas le doute et nous induit en erreur ! Le Système 2, lui, analyse plus en profondeur les choses !

    Kahneman s'est aperçu que les humains maitrisaient bien mal les outils statistiques et s'appuient plus sur une forme de logique et de représentativité - à travers des stéréotypes notamment - que sur les probabilités et les taux de base. Dans le domaine des statistiques, la loi des petits nombres nous trompe. Dans un petit échantillon, on a plus de chance de trouver des valeurs aberrantes et nous faisons l'erreur d'en déduire des causalités qui n'ont pas lieu d'être.

    Le livre de Kahneman se veut aussi un recueil d'épistémologie et fournit des méthodologies aux chercheurs en particulier sur les échantillonnages en Sciences sociales. Le prix  Nobel n'épargne pas non plus les experts et pense qu'il vaut mieux se fier aux algorithmes, avis que ne partage pas Gary Klein. On voit que dans le domaine des traders et des entreprises, rien n'est ordonné et tout est dû au hasard. Une expertise n'est alors pas possible ! En Affaires, la chance compte plus que le talent et on est susceptible de succomber à l'illusion rétrospective et au biais de résultat !

    Les individus ont tendances aussi à résoudre les questions qu'ils se posent en leur substituant des questions plus faciles ! On appelle cela précisément la substitution. Les choses doivent être cadrées. L'homme aura plus confiance dans ses intuitions s'il est dans un registre d'aisance cognitive mais ceci aussi est trompeur !

    Kahneman montre aussi que nos choix que nous croyons libres et réfléchis sont influencés par le contexte et on appelle cela l'amorcage ou comment influer sur nos décisions par des messages parfois subliminaux. On n'en est pas conscient mais ces techniques, les publicitaires les connaissent bien et en abusent !

    On ne peut prédire le futur et l'auteur parle du phénomène de régression vers la moyenne qui fait que les phénomènes vont se stabiliser autour d'une valeur moyenne ! Ainsi le sportif qui aura eu une saison exceptionnelle aura des résultats plus faibles la saison suivante en comparaison et celui qui était faible remontera dans le classement ! Là encore le Système 1 y voit des causes mais c'est illusoire là encore !

    Il faut réfléchir aussi au biais de représentativité et à son heuristique qui fait que les évènements mis en avant par les médias nous semblent les plus importants alors qu'ils ne sont pas les plus fréquents et sont juste surreprésentés et "valorisé" - ce qui a des conséquences sur l'opinion publique et les décisions politiques ! Un exemple : qu'est-ce qui fait le plus de morts ? Les accidents de voiture ou le terrorisme ? Pourtant on ne parle jamais des premiers alors que les seconds font la Une.

    Il y a aussi un excès de confiance des gens dans leurs capacités et leurs prédictions mais Kahneman avertit que bien peu de gens sont capables d'avoir un avis sensé et juste quant au réel avec lequel il y a toujours un filtre, le récit !

    Une autre approche consiste à s'extirper des problèmes à adopter une vision externe, plus qu'une vision interne !

    Voilà, il y aurait encore beaucoup à dire sur ce gros pavé de 700 pages mais ça n'en finirait pas et je vais en rester là - si vous vous intéressez à des domaines comme la Psychologie et/ou l'Economie, ce livre brillant et pointu est à lire !

    A bientôt !

     


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  • La notion de culture n’est pas évidente à maîtriser. Elle est par ailleurs utilisée à la fois par l’anthropologie et la sociologie. Dans son livre La notion de culture dans les sciences sociales, Denys Cuche dresse un tour d’horizon et tout y passe !

    La culture permet de penser l’homme dans sa diversité et son unité et a remplacé la notion de race si problématique. La genèse de cette notion est détaillée par l’auteur. Cette notion est délicat à manier et l’on peut aborder à la fois une approche relativiste et ethnocentriste.

    Les cultures doivent être étudiées dans leurs rapports les unes avec les autres. Une culture est une chose qui évolue sans cesse et elle n’est pas sans lien avec les rapports de classe. Sur le plan individuel, la culture est aussi ce qui fonde notre identité.

    La culture relève-t-elle d’une vision particulariste ou universaliste ? Qu’en est-il par ailleurs de la culture mondialisée accusée d'américanisation ? En réalité, la réception des produits culturels standardisés varie selon les aires géographiques et les populations.

    Et que dire du mélange des cultures ? Qu’en est-il de la culture des immigrés ? Du choc des cultures ? Y a-t-il des cultures dominantes et des cultures dominées ?

    Durkheim, Mauss, Bastide, Levi-Strauss, Mead et bien d’autres sont mis à contribution ! Et on n’oublie pas la problématique de la culture populaire, de la culture bourgeoise, de la culture militaire, de la culture de pauvreté, de l’interculturel et du multiculturalisme.

    Finalement, on est là devant un petit ouvrage très intéressant et très complet qui fait le tour de la question en une cent-cinquantaine de pages ! Ça mériterait que je m’y attarde plus mais j’y reviendrai dans le futur dans des billets thématiques dédiés.

    À bientôt !

    PS : l’année 2021 s’est terminée et pour ma part j’aurais fait 21 « Défis lecture » pour cette année écoulée (contre 65 livres lus en 2020, confinement oblige !).


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  • La collection Hachette Heroes propose d'excellents ouvrages, essentiellement sur la culture geek et c'est cette culture geek qu'explore Captain Popcorn - de son état civil Sylvain Moriame - un Youtubeur trentenaire en vue sur sa chaine du même nom ! Il nous donne régulièrement des vidéos sur les grandes franchises de cette culture, que ce soit le Marvel Cinematic Universe, Star Wars, The Walking Dead ou encore Game of Thrones !

    Dans son ouvrage un peu autobiographique, Captain Popcorn Universe, Sylvain Moriame nous fait étalage de sa culture, de ses coups de coeur en un peu moins de 300 pages et cinq chapitres ! Petit tour d'horizon !

    Il va sans dire que beaucoup des oeuvres tant films que séries, BD ou romans évoqués dans ce livre ont fait l'objet d'articles sur mes propres blogs !

    La première partie s'attarde sur l'Heroic-Fantasy ! Une bonne part est donc faite au phénomène du moment à savoir Game of Thrones (GoT) mais on revient également sur les classiques comme les oeuvres de Tolkien et de Robert E. Howard et le Captain Popcorn remonte même dans les origines de ces mythes en évoquant la mythologie grecque ou les légendes arthuriennes !

    Dans la seconde partie, on nous parle de culture japonaise, anime et manga ! La part belle est faite aux séries de notre enfance : Goldorak, Capitaine Flam, Ulysse 31, Albator ou Cobra ! Le Club Dorothée est mis à l'honneur puis l'arrivée du phénomène Akira, des Saint Seiya et de Dragon Ball ! Plus près de nous, Bleach, Naruto, Fairy Tail  ou One Piece !

    Après l'Asie, les USA dans la troisième section avec les comics ! Principalement donc Marvel et DC Comics, leurs grands héros respectifs : Spider-Man, Superman, Batman, les Avengers, Iron Man,... On évoque en détails le MCU, un peu moins le Arrowverse, les films de Burton ou de Nolan sur Batman, Christopher Reeves en Superman chez Richard Donner en 1978. Sont mentionnées aussi les oeuvres d'Alan Moore, V for Vendetta, Watchmen, le Daredevil de Frank Miller aussi...

    La partie 4 s'attarde sur la SF - avec bien sûr Star Wars mais aussi Dune de Frank Herbert, Stargate SG-1, Minority Report, Alien de Ridley Scott, Predator, Terminator et Robocop, Retour vers le Futur, E.T. L'Extraterrestre, etc...

    La cinquième et dernière partie est un ensemble fourre-tout où le Captain évoque les Westerns, les films de Kung-Fu, ou encore les personnages de Rambo, Rocky et Indiana Jones ! On y trouvera des séries comme Twin Peaks, Lost, 24 Heures Chrono ou Peaky Blinders, ou des films comme Gremlins, Piège de Cristal  et Ghostbusters !

    Un très bon livre, comme une madeleine de Proust qui vous permettra de mesurer l'étendue de votre culture populaire ! Pour moi comme pour Captain Popcorn, il n'y a pas de sous-culture !

    "Défi Lecture N°19"

    A bientôt !


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  • Nous allons maintenant aborder un classique "Que sais-je ?" sur la discipline scientifique qu'est la Psychologie avec Maurice Reuchlin et son Histoire de la Psychologie. L'auteur y aborde en une demi-douzaine de chapitres plusieurs aspects de cette science dans ses différentes déclinaisons : psychologie expérimentale, psychologie animale, psychologie différentielle, psychologie pathologique, psychologie de l'enfant et psychologie sociale !

    Car oui, la Psychologie est une science, née durant le XIXème siècle, qui fait appel à des expériences et des observations pour tirer des lois générales du comportement humain. Reuchlin la distingue de la Philosophie de l'esprit et mentionne ses affinités avec la physiologie. Il y a une dualité entre esprit et cerveaux et les comportements s'exprime à travers des changements d'état du corps.

    On mentionne les travaux précurseurs de Gustav Fechner qui étudia au XIXème siècle sensations, perceptions et stimulus et ceux de  Wilhelm Wundt qui fonde le premier laboratoire de psychologie expérimentale au monde.

    Les approches de la discipline sont très diverses, recourant aussi aux statistiques et trouvent de nombreuses application - en pédagogie (travaux sur l'intelligence de Binet) ou les fameux tests psychologiques pour mesurer les aptitudes. Si on tente de dégager des lois générales - tout en étant conscient qu'il faut se méfier des théorisations à outrance - on sera au fait des variations individuelles.

    On étudiera aussi les "formes", évoquera aussi le Behaviorisme, le Gestaltisme, les travaux de Charcot sur l'hystérie, ceux de Pavlov sur le réflexe conditionné, les thèses évolutionnistes, la psychanalyse de Freud, les approches "transversales" ou "longitudinales" sur le développement de l'enfant ou les études des liens entre individus et groupes en psychologie sociale.

    Voilà, j'avais prévu de parler dans le détail de cet ouvrage mais ça nous emmènerait trop loin ! De nombreux auteurs sont mentionnés ainsi que leurs travaux, ouvrages, filiations et influences ! Je reviendrais dans des séries de billet sur tel ou tel aspect particulier dans les mois à venir car j'envisage de faire des études de Psycho en 2021 - 2022 ! Ce billet est au final très évasif !

    "Défi lecture N°12" !

    A bientôt !


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  • Pour aborder la dernière section d'Anthropologie structurale, je vais reprendre des éléments d'un exposé que j'ai fait en visioconférence dans le cadre de mon Master M1 de Philosophie, en avril 2021. Cette 5ème section comporte trois chapitres qui ont trait à des questions portant sur les méthodes et l'enseignement de l'Anthropologie, Lévi-Strauss, après des années de terrain en Amérique du Sud, avait pour ambition de donner une légitimité scientifique à l'ethnologie à partir d'un important travail de conceptualisation et en fondant le Structuralisme, appelé à déborder sur d'autres domaines (Littérature, Psychanalyse,...)

    Dans ces chapitres, Lévi-Strauss commence par interroger les termes "Social Structure" et par définir ce qu'est une "Structure". A l'origine, il y a une conférence de 1952, donnée aux Etats-Unis alors que les années d'exil de Lévi-Strauss sont sur le point de se terminer. Les influences américaines y sont patentes et j'ai eu l'occasion de développer durant mon exposé sur  les apports de la cybernétique de Norbert Wiener, la "Théorie des jeux" de Von Neumann et la "Théorie de l'Information" de Shannon. Et j'ai aussi évoqué l'emploi des mathématiques modernes - en particulier des statistiques mais pas seulement, aussi des maths non quantitative - dans toutes ces disciplines.

    On distingue les modèles mécaniques - qui se calquent sur la physique de Newton et traitent des petits échantillons de données - et donc le modèle statistique pour des populations plus grandes. L'ethnologue, lui, travaille sur des petites tribus puis ensuite utilise une méthode comparative en croisant ses données avec celles des autres chercheurs de terrain. Mais l'induction est-elle valable en ethnologie et plus largement en sciences sociales ? Doit-on généraliser en lois les données de terrain ? Les faits humains ne sont-ils pas contingents et uniques ?

    En réalité, la méthode structurale, en opérant des classifications, ne visent pas moins qu'à découvrir des structures plus profondes et qui ressortent de l'inconscient humain, mener vers une théorie de l'esprit.

    Lévi-Strauss puise dans la cybernétique qui étudie le fonctionnement des systèmes, leur régulation - au moyen de messages notamment - mais il ne va pas au bout de la démarche et exclut ainsi le concept de "feedback" ou rétrocontrôle ! Rencontre ratée entre Lévi-Strauss et Wiener donc !

    Par la suite, Lévi-Strauss s'étend, toujours dans le chapitre 15, sur les différents niveaux de communications (des femmes, des biens et services et des messages - rappelons que l'on est dans des sociétés primitives). Il dit quelques mots sur ses prédécesseurs, en particulier sur Radcliffe-Brown en évacuant ses explications par le biologique et le physiologique.

    Dans le chapitre 16, notre savant qui sera centenaire clarifie ses positions quant au Marxisme et le chapitre 17 est plus technique encore et plus programmatique puisque Lévi-Strauss y établit ce que devrait être un enseignement de l'ethnologie/anthropologie en France, en détaillant les cursus et le contenu des enseignements.

    Voilà qui conclut cette série de billets sur Anthropologie structurale, ce recueil d'articles et de conférences, publié en  1958.

    A bientôt !


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  • Dans les années 1940 et 1950, Lévi-Strauss peaufine sa méthode structurale dans le domaine de l'anthropologie, discipline qu'il a contribué à faire évoluer de la simple analyse et mesure physique vers une science qui crée des concepts et élaborer des théories. Depuis le début des années 30 et son séjour chez les Nambikwara - puis durant son exil aux USA durant la Seconde Guerre mondiale, l'auteur de Tristes tropiques, s'affaire surtout sur les études de parenté dans la continuation d'un Radcliffe-Brown et sur l'organisation social ( voire mes deux articles sur les Sections 1 et 2)  puis petit à petit, il se tourne vers l'étude des mythes. Mais dès les années 1940 - et les deux chapitres 13 et 14 de la Section "Art" sont les plus anciens d'Anthropologie structurale.

    Lévi-Strauss montre la permanence des Mythes - qui perdent au fil du temps tout en changeant des éléments - et se transmettent dans les récits mais aussi dans les objets d'arts, les objets culturels ou les poteries par exemple. Les structures sont donc des choses un peu permanentes même si elles subissent des transformations.

    En faisant cela, notre spécialiste des Mythes lance des ponts entre l'ethnologie/ ethnographie et l'archéologie - car le passé subsiste et perdure dans le présent. Ponts aussi avec l'Histoire de l'Art ! Et les Mythes sont là d'un peuple à l'autre Le présent permet donc ici d'accéder au passé. Ici, Le Mythe - à travers notamment l'Art -  fait le lien entre des régions éloignées géographiquement et temporellement.

    Lévi-Strauss étudiera plus en profondeurs les Mythes dans les quatre tomes des Mythologiques. Mais il est déjà question des Mythes dans le chapitre 14 qui mentionne une dyade autour d'un "serpent au corps rempli de poissons", le serpent Lik. On retrouve ainsi ce serpent sur des vases.

    Mais avant ce chapitre 14, dans le chapitre 13, Lévi-Strauss mentionne les similitudes et les communications entre les arts de l'Amérique du Nord-Ouest et la Chine antique - le dédoublement de la représentation. Il note une stylisation intense, un schématisme et un symbolisme, des images dédoublées, une dislocation des détails particuliers détachés de l'ensemble ainsi qu'une symétrie très élaborée - avec des  symétries de détails - dans des cultures différents et pas ces ressemblances ne sont pas liées à la théorie du diffusionnisme. C'est en effet cette théorie, que l'on doit à Franz Boas qui est révoquée.

    Ce chapitre 13 est le seul du recueil d'articles qu'est Anthropologie structurale à contenir des  photos : poteries, vases , tatouages, etc,... Il devait donner lieu par la suite, en 1975, à l'ouvrage La Voix des Masques du même Lévi-Strauss.

    La thèse est que "les Arts expriment des Mythes quand il n'ont pas directement une fonction religieuse." Et les points communs entre ces Mythes et ces Arts suggèrent une structure mentale commune sous-jacente.

    Lévi-Strauss porte son étude sur les masques à volets, appellés ainsi par l'auteur tandis que depuis on dit plutôt "masques à transformations". Mais il est aussi question des tatouages - de visages notamment - et des maquillages. Notre anthropologue estime que la fonction religieuse de ces Arts primitifs a dégénéré en fonction simplement ornementale. N'est-ce pas aussi le cas de l'Art occidental ?

    Je vous dis à bientôt pour la Section 5 : "Méthodes et enseignements" - sur laquelle j'ai fait un exposé dans le cadre de mes études universitaires.

    A bientôt !

    PS : Cet article est le centième dans la catégorie "Essais" sur Overblog mais il y a bien plus d''Essais" car la section est doublée par la section '"Essai" au singulier, suite à une vieille erreur et inattention au départ de ma part - que je n'ai pas encore corrigée mais que je rectifierais peut-être un jour ?


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  • Il est temps de présenter succinctement la Section 3 d'Anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss, qui comme son entête l'indique, est consacrée à la "magie et religion".

    C'est notamment dans ces chapitres, après avoir parlé des systèmes de parenté que l'auteur va revenir sur l'analyse des mythes, constitués de mythèmes qui sont par analogie, l'équivalent des phonèmes en Linguistique.

    Notre anthropologue est connu pour avoir brassé un grand nombre de mythes et de récits indigènes pour en dresser les similitudes et variations et en découvrir la structure cachée, inconsciente qui est à l'origine de toutes ces légendes. Il établit aussi par la suite une relation, un parallèle avec les systèmes de parentés, suggérant que tel mythe est lié à tel système de parenté, tel filiation et telle lignée.

    Il m'est bien sûr impossible ici de rentrer dans le détail de l'analyse des mythes telle que la pratique Lévi-Strauss. Il prend soin de préciser que pour mieux comprendre les structures, il est amené à dresser des tableaux comparatifs et plus encore des "grilles" en trois dimensions voire encore plus de dimensions ! Un travail considérable encore à effectuer à l'heure actuelle alors que ces tribus primitives disparaissent sous les assauts de la mondialisation ! Un travail que je pourrais faire en mémoires et thèse de Sociologie sauf que je travailerai plutôt sur l'I.A. au quotidien et sur la "réinsertion des handicapés psychiques dans le Calvados" !

    Lévi-Strauss décrit assez précisément un certains nombre de rituels et de mythes dans les chapitres 11 et 12 de son livre et c'est assez technique ! Il analyse aussi à titre d'exemple le Mythe d'Oedipe, revient sur les travaux de collègue, dévoile certains éléments mythiques comme les antagonismes avec les dieux, la rôle symbolique d'activités come la cueillette l'agriculture et la chasse ! Dans les faits, rites et mythes sont liés mais plus surprenant, il arrive aussi qu'un mythe d'une peuplade évoque des pratiques rituelles et des usages sociaux qui sont ceux d'autres peuples que la tribu concernée.

    Il est aussi question de sorciers et de magie, notamment le mythe très cocasse du "garçon enceint". Un jeune sorcier refusa un jour de confier ses secrets à un vieux sorcier venu avec sa femme - pour la simple raison que ce jeune homme n'avait pas encore accumulé de savoir ! En punition, le vieux sorcier le mettra enceint et ce seront des animaux magiques qui feront avorter le pauvre garçon.

    Sur les sorciers à proprement parler, Lévi-Strauss montre la fonction psychologique du sorcier et la fonction sociale. Le sorcier - qui si ses pratiques relèvent la plupart du temps du charlatanisme et de la manipulation - arrive à influencer les esprits de ses patients.  Ce n'est pas parcequ'il guéri qu'il est un bon sorcier mais parce qu'il es tun bon sorcier qu'il guérit.

    L'auteur établit un parallèle entre chamanisme et psychanalyse, dit à juste titre que nos sociétés à nous Occidentaux, sont passées de mythes collectifs - et donc avec leurs prêtres et chamans - à des mythes individuels - qui relèvent alors du Divan du thérapeute et autres psychologues. Je trouve très juste quand il dit que celui qui connait une bouffée délirante essaie en fait, inconsciemment sans doute ? - de donner du sens à une existence qui en est dépourvu - même si c'est une symbolique qui est délirante ! Pensée "normale" et pensée "pathologique" ont chacune  leurs vertus ! Une connaissance à moi, très étroite d'esprit et pas prête à remettre en questions ses dogmes, m' a dit " non la bouffée délirante et la folie, c'est chimique et c'est le cerveau qui déconne" (donc on traite par médocs et pas par la parole !). Moi, je pense que les deux explications - le biologique et la symbolique - ne s'excluent pas et que le cerveau fige ensuite dans ses circuits les contenus traumatisants ! Mais revenons à nos moutons !

    Le sorcier qui n'est plus reconnu socialement, est mis au ban et perd ses pouvoirs  - car à côté de la psychologie, il y a la fonction sociale du sorcier et du chaman !

    Voilà, je vais m'arrêter là et vous donne rendez-vous pour la quatrième partie sur la Section suivante qui parle d'Art (ce qui va plaire à ma camarade Nesha !).

    A bientôt !


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  • Nous terminons notre présentation de l'ouvrage de Baudrillard, Le Système des objets - avec la fin de ma note de lecture problématisée dans le cadre de ma Licence de Sociologie.

    Dans la section suivante, Baudrillard, analyse les notions de modèle et de série qui relève de la combinatoire/ Le modèle de la série se déduit par induction de la série.  Le modèle n'est jamais qu'une idée et pas une réalité et la différence entre les objets de série constitue la mode. C’est le processus évolutif de la série qui rend possible la personnalisation et renvoie à l'idée de subjectivité, de singularité et de la conscience. Il y a toutefois déqualification de l'objet en série par rapport au modèle : fragile et éphémère suivant l’obsolescence programmée à la base de l'économie.

    On assiste aussi à un « essai de promotion du goût au niveau des masses » mais ces séries restent des stéréotypes qui donnent l’illusion d'une distinction personnelle. En réalité, les différences sont intégrées d'origine par l'industrie, et les différences de classe sociale se répercutent dans des classes objets de qualités différentes.

    Baudrillard aborde ensuite les facilités de paiement et le crédit. Est-ce que cela obéit à un désir de consommation ? Une liberté ? C’est la stratégie du désir là encore et de jouissance des objets.

    Mais le modèle de luxe s'achète content bien qu’on observe aujourd’hui une extension du crédit avec les angoisses des échéances où finalement, l'objet échappent au consommateur dans le temps.

    Les objets matérialisaient le travail accompli et l'épargne suivant un mode puritain de l'effort et de la récompense où l'objet est une sécurité pour l'avenir. Aujourd'hui les objets anticipent sur la masse d'efforts avec le crédit et c’est un asservissement avec des générations d'objets qui se succèdent rapidement dans une vie d'homme alors qu’avant c'était l'inverse.

    On observe par ailleurs un consensus circulaire dans un système durable :  achat/ emploi/ salaire/ achat.

    Le crédit ajouté à la personnalisation des objets amènent à une fonction socio-politique des objets et les objets sont d'abord produits et achetés et pas possédés et pratiqués. La production vient hanter le monde intime du consommateur.

    La publicité est une connotation pure, inessentiel qui dissuade autant qu'elle persuade selon une logique de la fable et de l’adhésion vantant protection et gratification. La publicité vise l'individu dans son rêve personnel bref elle s'occupe de ses désirs, le réconforte et utilise image maternelle où fonction ludique, vise un processus de régression avec identification à du collectif : « tout le monde désire l'objet ».

    Personnalisation équivaut alors à accomplissement personnel pour permettre aux pulsions de se cristalliser sur des objets. Mais le système des besoins devient moins cohérent que celui des objets.

    On peut dire que l'ordre technique détruit le modèle socio-relationnel avec des catégories d'objets qui induisent très tyranniquement des catégories de personnes. Ici, il faut introduire le concept de marques qui permet la fidélisation des consommateurs.

    C’est un système dialectique de gratification et de frustration. Le standing permet la reconnaissance sociale et toute personne se qualifie par ses objets avec un désir de discrimination, de hiérarchisation et de distinction.

    En conclusion, si on veut donner une définition de la consommation avec Baudrillard, on pourra dire que ce n’est pas simplement l’autosatisfaction des besoins (phénomène passif) mais un mode actif de relations aux objets, dans la collectivité et au monde. L’objet ne comble pas simplement un besoin dans une autosatisfaction mais il s’organise en substance signifiante et en ensembles d'objets formant un discours cohérent. La consommation est donc une manipulation systématique de signes.

    L’objet devient signe et est seulement alors objet de consommation. Désirs, projets et exigences se transforment en signes.

    Les objets décrivent les vides des relations humaines en s'y substituant. C’est une « idée de la relation ». La consommation n'est pas la satisfaction des besoins car les besoins sont limités où la consommation est infinie avec une consommation compulsive. C’est une pratique idéaliste totale sans rapport avec le principe de réalité pour donner une « raison de vivre ». Les objets-signes peuvent se multiplier à l'infini pour combler une réalité absente, telle la conclusion de Jean Baudrillard.

    A bientôt !


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  • Dans le cadre de mon mémoire de Master M1 de Philosophie, j'ai été amené à étudier Noam Chomsky, auteur, philosophe et linguiste, dont la lecture demande beaucoup de concentration ! Ses explications sur la théorie grammaticale sont notamment très ardues à comprendre et à assimiler, dans l'ouvrage dont il est question ici, Le langage et la pensée, qui regroupe dans sa première édition trois conférences de 1967 : "le passé", "le présent" et "le futur" - et qui font un état des lieux très détaillé ! Par la suite, trois autres conférences dont une de portée très philosophique ont été ajoutées au recueil. Je me bornerai ici à parler des trois premières conférences car cela nous emmènerais trop loin !

    Qu'est-ce qui est arrivé le premier, la langage ou la pensée ? L'oeuf ou la poule ? Peut-on penser sans mots ? Avec des images ? Le langage est un excellent outil pour explorer les structures de l'esprit.

    "Le passé" dresse un historique de la science linguistique, vers ce qu'elle est devenue aujourd'hui, évoluant entre deux courants : la grammaire philosophique - du siècle du Romantisme - et la grammaire structuraliste du XXème siècle. Chomsky dégage ici les notions de structure superficielle (les sons) et structure profonde (le sens) du langage, dimensions qui sont évidemmen  liées.

    Dans "le présent", Chomsky présente l'état de ses travaux (en 1967 donc !). Il montre l'intérêt d'étudier les deux structures évoquées à l'instant pour comprendre le langage. Et il multiplie les exemples dans un exposé assez technique qui demandera plusieurs lectures. Comprendre aussi et surtout comment le représentation phonologique et la représentation sémantique sont liées ?

    Alors certes le langage est une chose instituée qui possède des règles mais Chomsky montre qu'il y a certaines ambiguîtés de phrases que nous comprenons "naturellement", sans se référer à ces règles - ce qui le conduira à poser sa thèse nativiste du langage. Nous possédons certaines connaissances sur le langage dès la naissance. Et il appuiera cette thèse sur l'argument de la pauvreté des stimuli langagiers de l'environnement du nourrisson par la suite.

    Mais en fait, les travaux de Chomsky sont des travaux en cours en 196è - et encore maintenant. Il ouvre des pistes de réflexions, ne conclut pas et nous laisse méditer.

    Le langage et la pensée est un tournant et marque la fin de la linguistique des années 1970. La structure innée que doit posséder l'esprit n'a toujours pas été identifiée et les thèses de Chomsky n'ont toujours pas été prouvées depuis !

    Chomsky s'intéresse donc ici à l'émergence du langage humain dans un ouvrage qui ne semble pas révolutionnaire à première vue et qui l'est pourtant ! Le langage est un processus éminemment complexe et il reste tant à découvrir tout autant que sur l'esprit et les deux sont liés.

    A bientôt !


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