• Au-delà du principe de plaisir - Sigmund Freud

    Au-delà du principe de plaisir est un ouvrage de Sigmund Freud, publié en 1920 qui marque un tournant important dans l'oeuvre puisqu'il Au-delà du principe de plaisir - Sigmund Freudintroduit les notions de pulsion de mort (Thanatos) et pulsion de vie. C'est un texte assez difficile ou Freud se permet des audaces et des conjectures théoriques assez poussées !
     
    L'énergie psychique parcourt le système, au gré du plaisir et du déplaisir. Stabilité et instabilité sont en lien avec l'augmentation ou la diminution du plaisir et du déplaisir ! Le plaisir rapproche de la stabilité et le déplaisir en éloigne et les deux accompagnent toutes les compulsions conscientes. Le système animique (l'âme) a  tendance à maintenir l'excitation en lui aussi basse que possible. L'excitation est donc liée au déplaisir.
     
    Le principe de plaisir est subordonné par ailleurs au principe de réalité à des fins de conservation du moi et de l'organisme. Les pulsions refoulées sont une source de déplaisir.
     
    Dans le contexte de l'après-Guerre de 14 - 18, Freud étudie les névroses traumatiques. Les rêves, là encore, sont comme un moyen privilégié pour étudier les névroses traumatiques. On note une réminiscence du trauma.
     
    Freud observe le "jeu de la bobine" chez son petit-fils Ernst. L''enfant très jeune fait disparaitre et revenir une bobine de fil à la manière des disparitions/ réapparitions de sa mère. L'enfant se rend maitre de la situation par le jeu qui génère déplaisir puis plaisir !
     
    La psychanalyse est avant tout un art d'interprétation. Et faire en sorte que le patient, le malade névrosé prenne conscience du refoulé. La contrainte de répétition fait revivre le refoulé et la résistance du moi  conscient est au service du principe de plaisir.
     
    La conscience est localisée à l'extérieur du système psychique en contact avec le monde et sur le cortex cérébral. Le processus d'excitation  ne dure pas, envoie dans les autres systèmes psychiques une modification des éléments de la conscience. Il se propage ailleurs et se volatilise en devenant conscient. Du fait qu'il est contigu au monde extérieur.
     
    Freud imagine ensuite la forme la plus simple de vie : une vésicule isolée du monde extérieur, vésicule indifférenciée  de substance stimulable. En embryologie, l'appareil nerveux vient de l'ectoderme, la surface externe. Cette couche externe reçoit les stimulis mais est aussi un pare-stimuli et les stimulis qui parviennent à passer sont les stimulis traumatiques. Un trauma perturbe le fonctionnement énergétique de l'organisme et met en mouvement les mécanismes de défense ! L'appareil psychique va "lier" psychiquement cet afflux d'énergie : le contre-investissement.
     
    La névrose traumatique est donc une effraction large du pare-stimuli. Les rêves tendent à maitriser ce trop-plein de stimulis dans la névrose traumatique. C'est un accomplissement de souhait. Mais ces rêves relèvent aussi davantage de la répétition.
      
    Les pulsions veulent réinstaller de "l'antérieur" - à l'image des saumons qui fraient dans leur lieu d'origine. Les pulsions organiques sont conservatrices. L'Evolution est donc à mettre au compte d'influences externes.
     
    En posant que la vie pulsionnelle sert à faire arriver la mort, l'état de de non-vie qui existait avant la vie, Freud découvre la pulsion de mort. C'est le grand apport de ce texte de 1920 ! Les pulsions sexuelles veulent maintenir à un état antérieur. Freud ne croit pas à une "pulsion interne de perfectionnement". Mais les pulsions refoulées conduisent à la sublimation. C'est la tendance à la persévération et à la régression qui domine.
       
    Les "pulsions du moi", narcissiques, précoces et tournées vers soi-même sont opposées aux "pulsions sexuelles" tournées vers l'objet du désir. Ces pulsions du moi poussent à la mort car elles veulent réinstaurer l'état antérieur à la vie. Les pulsions sexuelles ramènent à des états primitifs et veulent fusionner les cellules germinales !
     
    Il y a opposition entre pulsions du moi de mort et pulsions sexuelles de vie. A partir des métazoaires et chez les pluricellulaires, on a la partie périssable du soma et une substance immortelle, le germen. Pour Schopenhauer, "la mort est la finalité de la vie". La pluricellularité augmente la durée de vie des organismes car même les protistes immergés dans les produits et déchets de leur métabolisme meurent ! Quand apparait la pulsion de mort dans ce contexte ?
     
    La copulation agit dans le sens du rajeunissement. Les pulsions de vie neutralisent les pulsions de mort. Le principe de plaisir semble être au service des pulsions de mort.
     
    A la fin de son texte, Freud rappelle que tout ceci n'est que spéculations et hypothèses mais pas invalides pour autant ! Il dit que cela doit encore être étayé par l'observation clinique. On voit que la Psychanalyse est une Recherche au long cours !
     
    A bientôt !

     

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