• Le degré zéro de l'écriture - Roland Barthes

    Pour ceux qui ne suivent pas comme moi un cursus littéraire, il est bon de présenter Roland Barthes. Il est en effet l'un des critiques littéraires et des théoriciens de la littérature les plus en vue parmi les universitaires. Il occupa de 1976 et durant quatre ans jusqu'à sa mort la chaire de sémiologie au Collège de France.

    Barthes s'est intéressé à la structure du texte, aux mécanismes de l'écriture et à l'interprétation des signes.

    Le degré zéro de l'écriture, disponible en édition Points-Essais, est suivi, des Nouveaux essais critiques (sur La Rochefoucauld, l'Encyclopédie, Chateaubriand, Proust, Flaubert et Fromentin). Il se divise lui-même en deux partie, la première plus théorique définit les concepts de style, langage et écriture, la seconde est plus "contextualisé" bien qu'il soit un peu déplacé de parler de contexte ou d'Histoire dans le cadre d'une étude structuraliste. Je vous renvoie aussi à mon article sur "les formalistes russes".

    Je vais me contenter dans ce billet de faire un bref compte-rendu, forcément lacunaire et simplificateur de la première partie. Je le répète rien ne remplace la lecture des œuvres, tenez-vous le pour dit collégiens et lycéens qui venez cherche des fiches de lectures sur biblio-drizzt. :)

    Dans le premier chapitre, Barthes définit donc langage, langue, comme le socle commun dont dispose les écrivains pour façonner leurs œuvres. Il définit aussi le style comme le propre de l'individu, issu du plus profond biologique : "'horizon de la langue et la verticalité du style[qui] dessinent pour l'écrivain une nature car il ne choisit ni l'une ni l'autre.'

    A contrario, l'écriture est une réflexion de l'écrivain et un choix qu'il assume. Elle est clôturée et désigne une Liberté qui n'est pas la même selon les différents moments de l'Histoire.

    Dans le chapitre suivant, l'essayiste s'attarde sur les écritures intellectuelles et politiques : l'écriture révolutionnaire qualifiée d'écriture emphatique, l'écriture marxiste et stalinienne et l'écriture intellectuelle proprement dite, celle de Combat et des Temps modernes. opter pour cette écriture codifiée, c'est montrer son appartenance à un groupe.

    Le chapitre trois revient sur l'écriture du roman et deux de ses modalités l'usage du passé simple, qui pour simplifier le propos de Barthes renvoie à un temps contrôlé"un acte clos, défini, substantivé", et l'usage de la troisième personne.

    Enfin Barthes se penche sur l'écriture poétique et pointe les écarts entre la poésie classique faite de règles (mètre, rimes...) et la poésie moderne qui redonne tout son pouvoir au hasard et par la même toute sa puissance au Mot.

    Vous l'aurez peut-être constaté Barthes est un critique très perspicace et par là-même très intéressant. De plus, il y a un style Barthes. Comme on dirait : "c'est bien écrit" !

    A bientôt !

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