• Le Japon envahit la Chine

    Continuons notre série de billets sur la Seconde Guerre mondiale !

    Dans la première moitié du XXème siècle, le Japon est l'unique nation de culture non occidentale à s'être résolument modernisé aussi bien socialement qu'économiquement.

    Dès lors, ce pays rêve lui aussi d'avoir son propre empire.

    La Chine voisine était déjà soumise à l'autorité des Britanniques, des Français et des Russes. Le Japon va aussi prendre sa part du gâteau chinois en mettant la main sur Taïwan et la  Corée en les incorporant à son empire respectivement en 1895 et 1910.

    En 1904, le Japon entre en guerre contre la Russie au sujet de la Mandchourie. C'est une victoire du Japon. C'est à ce moment que nait l'idée du "péril jaune" (que l'on retrouve notamment dans les histoires de Fu Manchu par Sax Rohmer).

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le Japon combat au côté de l'Entente, ce qui lui permet à la fin du conflit de mettre la main sur les iles possessions allemandes dans le Pacifique.

    Mais en 1912, le régime impérial chinois sombre et la nouvelle République chinoise est proclamée. Le pays se désagrège aux mains des seigneurs de la guerre. Le Kuomintang, parti nationaliste chinois combat ces seigneurs de la guerre et reçoit à partir de 1923 le soutien de l'URSS. Les Soviétiques espèrent que la Chine deviendra la deuxième nation communiste mais en 1927, Tchiang Kai-chek, le nouveau dirigeant du Kuomintang rompt avec les partis communistes locaux.

    Commence alors l'opposition armée entre les forces de Tchiang Kai-chek et celle de Mao Tsé-toung. Lire à ce sujet La Condition humaine d'André Malraux et regarder le film Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.

    Le Japon va profiter de ces dissensions pour envahir l'Empire du Milieu. La crise de 1929 a fermé des débouchés économiques aux industriels japonais et, de plus, la population de l'Empire du Soleil Levant n'a cessé de croitre.

    Les Japonais envahissent la Mandchourie en 1931 et créent un état fantoche, le Mandchoukouo, dirigé par un de leur pantin, l'empereur Xuantong, connu des Occidentaux sous le nom de Puyi.

    En 1932, les Japonais attaquent la ville de Shanghai sans succès mais l'année suivante, ils occupent la province chinoise de Jehol située entre la Mandchourie et Pékin. La déconfiture chinoise s'explique en partie par la guerre civile.

    En 1933, la société des Nations condamne l'invasion japonaise. Dès lors, le Japon quitte la SDN et se rapproche de l'Allemagne en signant le pacte anti-Komintern en 1936.

    A partir de 1933, en créant l'état satellite du Mandchoukouo, le Japon espérait obtenir l'appui du Kuomintang contre les communistes mais c'est le contraire qui se produisit. Communistes et nationalistes chinois vont s'allier contre les Japonais dès 1937.

    Après "l'accident du pont Marco-Polo", le conflit reprend. L'armée japonaise est mieux équipée et plus instruite et disciplinée. Elle va occuper d'immenses territoires au nord-est de la Chine, prendre les ports par des opérations amphibies et se livrer à des exactions sur les civils.

    Mais les campagnes restent le lieu d'une intense guérilla contre les forces japonaises. La Chine va recevoir un fort soutien international : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et la Russie se lancent dans une politique prochinoise. L'URSS se rend maitre du Turkestant chinois et le Royaume-Uni occupe le Tibet. Les États-Unis envoient des armes modernes et des volontaires .

    En août 1937, l'URSS signe un pacte avec Tchang Kai-chek avant de faire parvenir  à son tour de grandes quantités de matériel militaire. Le Royaume-Uni et la France, eux, sont trop occupées avec la question allemande.

    En 1938, les Japonais occupent Canton et essaient de briser les alliances qu'ont liées les Chinois. Entre juillet et août 1938, les troupes nippones et soviétiques s'embourbent dans des combats dans la zone frontalière entre la province maritime russe et les possessions japonaises de Corée et de Mandchourie. Les Japonais n'en sortent pas victorieux. D'autres accrochages plus violents ont lieu près de la République de Mongolie, satellite de l'URSS : "l'accident de Nomonhan" de mai à août 1939. Les Japonais ne s'attendaient pas à ce que l'armée soviétique se montra si forte malgré les purges opérées par Staline.

    Dès lors, l'alliance avec le IIIème Reich devenait une nécessité...

    « Michel HouellebecqLe degré zéro de l'écriture - Roland Barthes »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :