• Parlons d'une mini-série de comics de 2004 consacré à un méchant, Bullseye : Greatest Hits - sur Le Tireur en VF - scénarisé par Daniel Way et dessiné par Steve Dillon (qui aime les héros urbains et oeuvre aussi sur le Punisher). Série en 5 issues !

    Bullseye a été appréhendé alors qu'il convoyait des têtes nucléaires et avoir commis un nouveau massacre et conduit dans un complexe secret et ultra-sécurisé de la NSA où il va être interrogé par le Good Cop/Bad Cop, les agents Scott Hoskins et Marcus Baldry. il va s'agir de savoir où sont les têtes nucléaires en amenant le célèbre assassin à être loquace sur son passé !

    On revient donc sur l'enfance du psychopathe Bullseye et ses rapports avec son frère et un père violent. Puis on avance dans la Timeline et d'autres figures, héros et vilains des comics Marvel font des caméos ! Notre vilain est un tueur sadique et très doué, que va-t'on faire de lui ? L'engager dans l'armée US bien sûr ! On va alors aller sur les opération secrète en Amérique du Sud avec des rebelles, des traifquants de drogues et le Punisher !

    Puis on  voyage à New York et on est alors raccord avec la période de Frank Miller avec Daredevil, Elektra et KingPin, le Caid, Wilson Fisk ! Pas vraiment de retcons mais on rajoute du contexte !

    Evidemment, Bullseye dans l'issue #5 parvient à ses fins, tue tout le monde et on découvre son véritable objectif dans ce complexe. Le méchant est à nouveau en liberté pour se livrer à de nouveaux méfaits et meurtres !

    Une série sombre et un brin cynique ! Bullseye est vraiment un sale type mais terriblement efficace comme ce scénario ! Pour le style graphique de Dillon, je le trouve assez lisse et plat mais ça fait le taff !

    Bref j'aime bien !

    A bientôt !

     


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  • Si les années 1960 voient le retour des super-héros chez Marvel Comics, les années 1970 sont marquées par deux modes : les films de Kung-Fu (au moment où Bruce Lee sort ses films) et les comics d'épouvante. Marvel va alors exploiter notamment le personnage de Dracula de Bram Stoker alors dans tombé dans le domaine public et libre de droits, dans la série iconique The Tomb of Dracula. Cette série va aussi introduire le personnage de Blade, un chasseur de vampires, mi-vampire, mi-humain.

    Cette série The Tomb of Dracula connait une nouvelle itération en 2004 mais plus une mini-série qu'une longue "ongoing serie" où on va retrouver Blade et des chasseurs de vampires en route pour occire le "Big D." sur le point d'accomplir un rituel de transformation millénaire qui doit faire de lui un dieu et permettre à une nouvelle race de vampires de dominer la Terre.

    C'est Noah Van Helsing qui réunit  ce groupe qui compte quatres des plus redoutables chasseurs de vampires de la planète ainsi que Blade et Divinity Drake qui est comme le personnage jadis incarné au cinéma par Wesley Snipes une sang-mélée. Le temps est compté pour se rendre au Château de Dracula en Transylvanie où le Seigneur Vampire repose déjà dans sa chrysalide. Ce démon a rassemblé des armées de vampires pour le protéger et on croisera différentes races comme ces vampires volants de l'Himalaya ou des vampires des neiges du Japon. Les héros vont subir pas mal de pertes.

    Alors que Dracula semble sur le point de triompher et de s'unir à Divinity Drake sous son contrôle mental pour enfanter la nouvelle race d'uber-vampires, un allié inattendu se révèle et sauve la journée ! Le vampire est vaincu mais pas définitivement détruit puisqu'on le reverra notamment dans une "guerre des vampires" dans la série Avengers du début des années 2020 !

    Un récit sympa quoi que la fin n'en est pas i extraordinaire que ça ! Le petit plus en est le côté "folklore vampirique"  mis en bien en avant ! On est assez loin dans l'esprit du Dracula originel de Stoker, avec ici la version écrite par Robert Rodi et dessinée par Jamie Tolagson dans cette mini-série de seulement 4 issues !

    A bientôt les Marvelites !


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  • Dans l'univers des X-Men, Remy Lebeau est Gambit, un personnage originaire de la Nouvelle-Orléans, avec des ancêtres français. En plus d'être un mutant, c'est aussi un voleur chevronné qui a souvent maille à partir avec la Guilde des Assassins. Il est aussi le love-interest de Malicia.

    En 2004, il a droit à une petite série régulière qui est en fait le Volume 4 de ses aventures dans la classification de Marvel. C'est une série scénarisé par John Layman et dessinée par Georges Jeanty. Le premier arc qui court sur les issues #1 à #6 s'intitule "House of Cards" pour reprendre le titre d'une série télévisée alors célèbre.

    Mais ici pas d'intrigues politiques, juste le vol d'un objet magique ! Remy est de retour chez lui à la Nouvelle-Orléans et se voit confier la tâche par la belle blonde Lili Penrose de subtiliser l'Inficio aquilus, un puissant jeu de Tarot de 82 cartes aux pouvoirs occultes et dont la vue des cartes peut rendre fou ou aveugle. Cet objet est entre les mains de Morgan Penrose qui n'est autre que l'oncle de Lili.

    Mais voilà d'autres personnes sont intéressés et sur la mission, notamment Orlean Cooper, un gangster local, patron d'un night-club, mutant de surcroit et sans l'autorisation duquel aucun "business" ne peut se faire dans la ville. Remy va cambrioler la maison de Morgan Penrose, avec l'aide de son ami Dan Down mais va se faire doubler à la sortie par un autre voleur, "Fast Jack" Jessup !

    Gambit a donc tout foiré mais va recevoir l'aide d'un autre X-Men, un certain mutant griffu, oui, Wolverine, héros décidément très occupé entre toutes les séries où il apparait (sa série, les X-Men, les New Avengers bientôt !). Il y aura plusieurs morts par la suite et pas forcément du fait de Logan. Il s'avérera que Cooper n'est pas un mutant mais quelque chose de bien pire et à la fin, alors que Lili Penrose dévoile ses véritables plans et s'apprête à arracher le coeur à Gambit lors d'un sacrifice, notre Cajun use d'un habile stratagème pour la doubler et la vaincre en mettant à profit le pouvoir des cartes !

    J'ai trouvé que ce récit "House of Cards" constituait une bonne mise en jambe pour cette série qui ne compte en réalité que 12 numéros, on peut plus parler de mini-série ou de série limitée, donc si je calcule bien elle devrait comprendre 2 arcs car un arc fait de nos jours généralement 6 issues (parfois 4 ou  5) pour faire un TPB aux USA (un Trade PaperBack, un album). J'apprécie aussi beaucoup l'ambiance magie et surnaturel de ce récit qui me rappelle mes bonnes années du Buffyverse !

    A bientôt !

     


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  • Ji-Herp  est un jeu de rôles un peu atypique, sorti en 1999, publié par Yggdrasil. Il décrit un univers médiéval-fantastique - avec les Anciens Peuples (Fées, Dragons, Nains, Elfes,...)  qui cotoient les Humains. Mais ces Humains sont vus comme "les Enfants de Dieu" car Ji-Herp puisse autant sinon plus, son inspiration dans la Bible que dans les écrits de Tolkien !

    J'ai joué à Ji-Herp brièvement à l'époque, au tournant du millénaire et avais été frappé par son côté fourre-tout ! Le jeu se veut spirituel et tourné vers le mysticisme. Un peu comme l'ont fait avant lui des jeux comme Nephilim  mais la comparaison s'arrête là !

    Selon le Grog : "Au commencement, l'univers n'était qu'Ordre et Chaos, Lumière et Ténèbres. De la Lumière jaillit la pensée, et, pour donner un sens à son existence, elle créa la vie. Du conflit entre le Chaos et l'Ordre naquirent les Anciens Peuples. La pensée décida alors de créer sa propre descendance, et du Feu naquit le premier de ses enfants. Satan était son nom et comme il était bien trop fort, Dieu lui interdit tout contact avec les autres peuples. Puis, de la Terre, Dieu créa Adam et Eve. Devant leur faiblesse Satan se rebella et défia son créateur. Il fut banni, et ce conflit éveilla une conscience dans les Ténèbres ; elle avait 5 visages, chacun représentant une facette du mal absolu.". La conséquence est que chaque personnage a une orientation : Ordre, Chaos, Lumière et Ténèbres. On est dans le contexte de la Genèse.

    L'aspect fourre-tout se traduit notamment par le grand nombre de races et classes et toutes les combinaisons que ça autorise (5 races humanoïdes, 4 races elfes, nains, fées, lutins, klotians, vampires, loup-garous, homme-dragon, anges et esprits, incarnés, etc.). En termes de jeu, les orientations mystiques des personnages-joueurs donneront toutes sortes d'avantages et d'inconvénients.

    Le jeu est varié et autorise aussi bien les traditionnels porte/monstre/trésor que les intrigues politiques à large échelle !

    Le système de jeu repose sur des caractéristiques déterminées semi-aléatoirement et l'attribution de points de compétences (selon la race) et de points d'orientation spirituelle. Il y a des compétences primaires, secondaires et interdites selon les races toujours.

    Le système de magie est relativement complexe et comprend des catégories telles que Sphères, Essence  ou Invocation.

    je n'ai pas joué assez à Ji-Herp pour me faire un avis tranché mais le peu que j'ai testé ce jeu de rôles papier me semblait assez intéressant et pleins de possibilités ! Mais après, on peut trouver un gout sulfureux et blasphématoire/irrespectueux dans un univers qui s'inspire des textes religieux. Ji-Herp a eu une trop courte vie même si un supplément numérique a continué à être publié au début des années 2010. Ca manque de suivi !

    A bientôt !

     


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  • Un bon moyen de vendre des jouets est encore de produire un dessin animé. On a ainsi eu le cas des séries Transformers, Maitres de l'Univers  ou Mask qui ont permis d'écouler beaucoup de produits !

    Jayce et les Conquérants de la lumière  - qui se nomme en VO Jayce and The Wheeled Warriors - n'a pas vraiment atteint ses objectifs. A l'origine ce dessin animé de Jean Chalopin et Haskell Barkin a été créé pour faire de la pub pour des jouets de la société Mattel, des jouets déjà commercialisés par la firme de Barbie et Big Jim, les "Wheeled warriors".

    Par contre, diffusé entre septembre 1985 et mai 1986, sur TF1 en fin d'après-midi en semaine après l'école, la série de 65 épisodes calibrés sur 22 minutes a été un vrai phénomène d'audience, un gros succès qui a fait les belles heures de "Salut les petits loups" - en 2022, la série est visible sur Prime Vidéo !

    On suit le jeune Jayce, garçon courageux qui tente de retrouver son père Audric. Audric a été particulièrement malchanceux car en essayant de créer une plante pour résoudre la famine dans la Galaxie, il a donné naissance aux Monstroplantes, menées par Diskor ! Les Monstroplantes se répandent vite et veulent contrôler tout l'Univers !

    Jayce est accompagné par le magicien Gillian, la jeune créature-plante Flora (et Brock, son poisson-volant), l'écuyer de métal Oon et le contrebandier Herc (qu'on peut voir comme un sous-Han Solo) et l'équipe voyage dans "Gloire de l'Univers". Ils composent la Force Lumière du nom de l'anneau magique de Jayce. Il faut retrouver Audric pour relier les deux fragments de la Racine, que possèdent le père et le fils, remède contre les Monstroplantes !

    Jayce et ses compagnons pilotent des engins motorisés et affrontent des Monstroplantes eux aussi motorisés. On est dans le registre du space-opéra matinée d'heroic-fantasy et les héros voyagent d'un monde à l'autre et vivent de nombreuses aventures !

    Je me suis toujours demander pourquoi les héros, qui ont accès à une technologie de téléportation, ne l'utilisent par pour retrouver le père ! Parce que la série serait résolue dès le premier épisode !

    Ce dessin animé m'évoque ma dernière année de collège et mon adolescence, j'adorais regarder ça et imaginer des prolongements aux aventures de Jayce ! J'avais même le 45 Tours je crois du générique emblématique interprété par Nick Carr et qui est resté classé pendant 10 semaines au TOP 50 !

    Hélas, la série ne permettant pas de remplir les objectifs de ventes de jouets a été abandonnée au 65ème épisode et l'intrigue ne présente pas de conclusion ! Jayce ne retrouve pas Audric !

    Il y eu tout un merchandising autre que les jouets autour de cette série - dont une BD dans Pif  Gadget et "Poche Junior" dans Télé Poche.

    Le projet fut abandonné, mais J. Michael Straczynski avait écrit un scénario qui aurait servi de conclusion à la série :Jayce et son équipe se seraient rendus sur la planète des premiers Conquérants de la lumière où ils auraient retrouvé Audric et suivi un entraînement spécifique.

    Selon J. Michael Straczynski, Audric aurait trouvé la mort des mains de Diskor lors du dernier assaut des Monstroplantes contre la galaxie tout entière. Jayce aurait uni les deux Racines, tué Diskor et mis fin à la menace des Monstroplantes pour toujours.

    Moment nostalgie !

    A bientôt !

     


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  • La connaissance que nous avons de Socrate, on la doit à Platon. En effet, Socrate a la particularité, parmi les philosophes les plus connus, de n'avoir laissé aucun écrit.

    Contrairement aux présocratiques (voir le billet sur ce sujet), Socrate est un philosophe sans  cosmologie. il ne s’intéresse pas à la Nature car il juge que l'on ne peut pas la connaître. De fait, il resserre son discours sur l'Homme. C'est l'Homme qui est au centre de ses préoccupations.

    La méthode de Socrate s'appelle la maieutique, c'est "l'art d'accoucher les esprits", en ayant recours au dialogue et à l'interrogation.

    "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien." disait le philosophe. En ce sens, le savant, celui qui dit savoir est le plus ignorant des hommes car il ne sait même pas qu'il ne sait rien tandis que l'ignorant sait au moins qu'il ne sait rien. Étrange paradoxe! C'est cela l'ironie socratique.

    Socrate sait manier les paradoxes. En voici quelques uns:

    - Pour apprendre, il faut déjà savoir.
    - Il est meilleur de subir l'injustice que de la commettre.
    - Le tyran est le moins libre de tous les hommes.

    On trouve une allusion à Socrate dans le Gargantua de Rabelais (là encore voir le billet sur ce livre).  Platon, qui bâtira sa philosophie sur la dualité contradictoire du sensible et de l'intelligible, compare Socrate aux silènes, ces petites boites d'aspect hideux (comme Socrate) mais qui renferme des choses précieuses (la sagesse du philosophe).

    Quelques mots d'Histoire pour terminer. Socrate se donna la mort en absorbant de la ciguë après avoir été jugé par Athènes. La cité venait de traverser la Guerre du Péloponnèse (à la fin du Vème siècle avant JC), l'avait perdu contre Sparte et le parti démocratique revenait au pouvoir.

    Le procès de Socrate fut un procès politique. On l'accusa de ne pas reconnaitre les dieux de la cité, de vouloir en introduire de nouveaux et de corrompre la jeunesse.

    Socrate accepta le jugement et ainsi disparu le plus grand penseur de son temps.

    A bientôt !


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  • Dans l'avant-projet des Rougon-Macquart que Zola remet en 1869 à l"éditeur Lacroix, l'auteur développe le sujet de son "roman sur l'art" : "Un roman qui aura pour cadre le monde artistique et pour héros Claude Dulac, autre enfant du ménage ouvrier. Effet singulier de l'hérédité transmettant le génie à un fils de parents illettrés.Influence nerveuse de la mère."

    Le roman est publié en feuilleton dans le Gil-Blas de fin 1885 - début 1886 et en volume cette même année 1886.
                                         
    Le héros en est Claude Lantier, frère d'Etienne Lantier (le héros de Germinal) et de Jacques Lantier (celui de La Bête humaine).

    Zola s'inspire de ses relations avec les peintres, en particulier de son ami Cézanne , pour documenter ce roman. Il s'est fait le défenseur de Manet et des Plein-airistes, qui vont devenir les impressionnistes. Mais par la suite, Zola jugera que ces derniers manquent d'achèvement dans exécution de leurs toiles. L'auteur des Rougon-Macquart est aussi l'auteur des Essais sur l'Art, de Mon Salon et de Mes Haines.

    On a longtemps vu dans L'oeuvre un roman à clés, ce qui vaudra d'ailleurs une brouille entre Zola et Cézanne, mais en réalité la situation est plus complexe. Par exemple, il y a certes dans Claude un peu de Cézanne mais Cézanne n'est pas un artiste raté comme Claude et il y a aussi dans le peintre héros de L'oeuvre un peu de Zola.


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    Claude ne veut pas imiter la nature, il veut créer la vie. D'ailleurs,dans le roman, l'oeuvre picturale de Claude est en concurrence avec l'oeuvre de chair du peintre, le petit Jacques qui finira par en mourir.

    Claude sombre peu à peu dans la folie et finira par se pendre devant son tableau inachevé, ne laissant aucune toile et une femme éplorée. Ce qui fait dire à Sandoz, l'ami écrivain en qui on reconnaît Zola, que c'est le fond de romantisme en lui qui l'a tué.

    L"oeuvre, c'est aussi pour Zola l'occasion de peindre Paris ainsi qu'un milieu, celui de l'art, à travers les peintres, les critiques, les modèles, les collectionneurs, les marchands d'art et les salon, l'officiel et le salon des refusés. Tout cela en accord avec la théorie naturaliste.

    Pour approfondir, lire l'ouvrage de Belinda Cannone en Foliothèque (n°104) sur le roman de Zola.

    A bientôt.


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  • Retour dans les années 1990, vers la fin de la décennie où la mode à la télévision était déjà de lancer des séries spin-off sur des séries à succès. On va parler présentement de la Saga Highlander où tout est parti du film de 1986 de Russell Mulcahy avec Christophe Lambert.

    Début des années 1990, la franchise est de retour et le groupe M6 lance une coproduction franco-canadienne, chapeautée par Gregory Widen et tournée en partie aux USA et en partie à Paris (surtout près des Quais de Seine), une série dérivée pour la télé avec Adrian Paul en Duncan McLeod, le cousin de Connor McLeod interprété au ciné par Lambert. La série compte 6 Saisons et 119 épisodes et rencontre un beau succès !

    Au fil de ces Saisons, de nombreux personnages d'Immortel(le)s sont introduits notamment Amanda Darieux, personnage français né aux alentours du Xème siècle de notre ère, apparu au cours de la Saison 2 de la série de Duncan et interprété par Elizabeth Gracen !

    Amanda aura donc droit à sa propre série,  L'immortelle, un spin-off qui s'est magistralement planté (peut-être car trop répétitif par rapport à la série-mère) et qui ne compte qu'une Saison de 22 épisodes, d'après toujours les personnages de Gregory Widen.

    Amanda est un personnage plus trouble que l'irréprochable Duncan ! Elle fait profession de voleuse de bijoux et sait user de ses charmes pour faire tourner en bourrique le cousin McLeod ! La série L'Immortelle,  comme la série Highlander, use et abuse des flash-backs pour nous ramener à différentes périodes de l'Histoire pour des litiges et des contentieux entre Immortels qui ne trouveront une résolution que contemporaine, et toujours par le fil de l'épée !

    Il fallait un side-kick à Amanda, qui ne lui fasse pas trop d'ombre et c'est Nick Wolfe, un ancien policier - joué par Paul Johansson qui découvre le monde des Immortels qui dépasse celui des humains !

    L'actrice Elizabeth Ward Gracen était aussi connue dans les années 1990 pour avoir raconté dans Playboy comment elle s'était faite draguée par le Président Bill Clinton, aurait eu une relation avec lui - dans le contexte de l'"Affaire" Monica Lewinski ! Elle avait aussi posé dans le plus simple appareil et changeait de teintes de cheveux, au départ brune puis blonde dans sa propre série !

    Spoilers  - La série se finit en queue de poisson nous laissant sur notre faim quand un Nick Wolfe découvre qu'il est aussi un Immortel après avoir été dressé le constat que la vie d'un Immortel n'avait pas de sens !

    Voilà pour cette série, vite vue, vite oubliée ! Highlander  est vraiment l'exemple-type d'une franchise gâchée par des producteurs et scénaristes qui veulent trop tirer sur la corde !

    A bientôt !

     


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  • Total Recall - Paul VerhoevenEn 1990, Paul Verhoeven nous livre une adaptation réussie de la nouvelle de Philip K. Dick "Souvenirs à vendre" avec le film Total Recall.

    Ce n'est pas tant par son casting, le bodybuildé Arnold Schwarzenegger (qui étendait alors son éventail de rôles) ou une Sharon Stone au début de sa carrière que le film reste dans les mémoires mais par la réflexion philosophique sous-jacente qu'il contient ! Mais rassurez-vous, il y a a aussi une tonne d'action et pas mal d'effets spéciaux !

    Total Recall interroge la question de savoir ce qui fonde notre identité et répond avec pertinence que ce sont nos souvenirs (la notion de self en psychologie que j'ai étudiée repose sur la mémoire !). Que se passerait-il si on modifiait artificiellement nos souvenirs ? La réalité virtuelle est aussi au centre de ce film, bien avant Matrix ! Mais Philip K. Dick était connu pour être un visionnaire !

    Nous sommes en 2048 dans un monde de tendance cyberpunk où Douglas Quaid  - joué par Schwarzy - mène une existence tranquille avec sa femme Lori  - incarnée par Sharon Stone. Mais Quaid est hanté par des rêves récurrent sortis tout droit de son inconscient  où il se voit sur la colonie de Mars avec une femme brune.

    Pour investiguer ces étranges songes, notre homme sans histoire, se rend chez la société Rekall qui implémente des souvenirs dans un programme de réalité virtuelle et il choisit un scénario où il est un agent secret sur Mars !

    Mais l'expérience tourne mal et Quaid se réveille alors qu'en fait on ne lui a pas encore implanté de souvenirs ! Par la suite, le rêve et la réalité se mêlent et l'expérience de Rekall a réveillé une personnalité cachée de Quaid, celle de Carl Hauser, un agent-secret envoyé pour espionner les rebelles des mines de la colonie martienne sur les ordres de la corporation Coohagen qui exploite la Planète Rouge. Quaid a alors des tueurs sur les talons et se découvre lui-même des talents d'assassin. Sa femme Lori n'est pas ce qu'elle prétend !

    Quaid se rend alors sur Mars, sur la zone irradiée de Venusville et rencontre la femme brune qui n'est autre que sa compagne et partenaire Melina - jouée par Rachel Ticotin. Quaid se range du côté des rebelles, rencontre certains mutants (merci les SFX !) et doit affronter l'âme damnée de Coohagen en la personne de  Richter, joué par Michael Ironside.

    A un moment, le doute l'assaille car Coohagen veut lui faire croire qu'il est toujours sur le fauteuil de Rekall et est en train de devenir schizophrène ! A la toute fin du film, une fois la victoire des rebelles contre la corporation acquise, notre héros et Melina se demandent amusés si ceci est rêve ou réalité !

    Un film avec une mise en abyme qui comme très souvent chez Dick interroge le réel et les apparences, avec une autre réalité cachée derrière celle que l'on voit tous les jours ! L'écrivain n'était pas pour rien adepte des expériences psychédéliques ! Paul Verhoeven le sert magnifiquement ici !

    Ici le héros perd contact avec la réalité mais aussi avec lui-même et c'est donc en quelque sorte un film sur la schizophrénie, maladie dont on a affublé Philip K. Dick. Il est finalement impossible de trancher au terme du film si on est dans le monde réel ou dans un délire ! C'est ce qui rend ce film si passionnant et vertigineux . Un classique !

    Le film a eu droit à un remake en 2012. Puis à un lifting en 2020 pour ses 30 ans !

    A bientôt !


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  • L'école formaliste russe est née pendant la Première Guerre Mondiale et interrompue par la dictature vers 1930. Elle n'émerge et n' est pleinement connue en Europe occidentale et aux Etats-Unis qu'àavec deux publications fondamentales Russina Formalism de Victor Erlich (1955) et Théories de la littérature, textes des formalistes réunis, présentés et traduits par Tzvetan Todorov (Seuil, 1965).

    Au même moment, l'oeuvre de Propp et de Jakobson est exposée par Levi-Strauss, un des fondateurs du structuralisme.

    Les Essais de linguistique générale de Jakobson voient leur première traduction en français en 1963 par Nicolas Ruwet.

    C'est donc la remontée d'un continent englouti !

    Au cours de l'hiver 1914 - 1915, des étudiants fondent le Cercle linguistique de Moscou "appelé à promouvoir la linguistique et la poétique". Un premier ouvrage est publié à Petrograd en 1916.

    Les principaux membres du groupe ont été Eikhenbaum (1886-1959), Tynianov (1894-1943), Jakobson (1895 -1983), Chklovski (1893 - 1984), Tomachevski (1890 - 1957). Le Cercle de Prague continuera, à partir de 1926, ce que le formalisme russe a eu de meilleur. En 1932, un décret du Comité central du parti Communiste d'URSS dissout tous les groupes littéraires mais toute création littéraire novatrice était déjà arrêtée.

    La méthode formelle est "une science autonome ayant pour objet la littérature considérée comme série spécifique de faits". Elle rompt donc avec l'esthétisme, la science du Beau, la philosophie et les interprétations psychologiques. Jakobson dit aussi "l'objet de la science littéraire n'es tpas la littérature mais la littérarité,  ce qui fait d'une oeuvre donnée une œuvre littéraire". Les formalistes rompent donc avec l'Histoire (genres, biographies des auteurs...) et s’intéressent  à la linguistique.

    Dans les années 1960, émergera un courant qui poursuivra et prolongera les travaux des formalistes russes, à savoir le structuralisme, qui s’intéresse au texte et rien qu'au texte.

    (Fiche-résumé d'après le chap. 1 de l'ouvrage de J.Y. Tadié: La critique littéraire au XXème siècle chez Pocket - n°179)

    A bientôt !


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  • Intéressons nous, dans un second temps, aux années qui s'étendent de 1858 à 1862.

    Emile Zola a dix-huit ans et est à Paris.

    Il commence alors une riche correspondance avec ses amis aixois, signe de sa nostalgie de la Provence. On a conservé ses lettres à Baille le Polytechnicien et à Cézanne le peintre.

    Ses résultats scolaires, au Lycée Saint-Louis, deviennent décevants, hormis en littérature française, enseignée par Pierre Levasseur, futur historien de renom.

    Après un séjour à Aix à l'été 1856, de retour à Paris, il tombe gravement malade (fièvre typhoïde peut-être, épisode de sa vie dont il se servira dans La faute de l'abbé Mouret).

    Puis il retourne au Lycée Saint-Louis en rhétorique.

    En janvier 1859, les Zola déménagent au 241, rue Saint-Jacques, se rapprochant de la banlieue sud.

    Le 17 février 1859, il publie des vers en hommage à son père dans La Provence.

    Pauvre et à demi-étranger, il n'est pas heureux.

    Échec au baccalauréat le 4 août 1859. Il le repasse à Marseille en novembre de la même année et suite à un nouvel échec, il abandonne finalement ses études.

    En 1860, son grand-père, Louis Aubert meurt. Le jeune Zola se met en recherche d'un travail.

    La protection  d'Alexandre Labot, qui l'avait fait entrer au Lycée Saint-Louis, lui vaut un emploi à l'administration des Docks de Paris. Il n'y reste que deux mois !

    Il tue son ennui en promenades dominicales à Saint-Cloud, à Vitry, à Vincennes.

    Zola a maintenant pour lui seul une mansarde au septième étage du 35 de la rue Saint-Victor où demeure sa famille.
    Il y reçoit de nombreux amis : George Pajot, le peintre Chaillan et des provençiaux de Paris comme lui.

    Il lit les classiques et écrit : poèmes, proverbes, nouvelles (un coup de vent), lettres à Baille et à Cézanne.

    Parmi ses lectures : Michelet l'historien, George Sand, Shakespeare. Il admire Jean Goujon et Greuze.

    Mais sans travail, il doit renoncer à un séjour à Aix prévu à l'automne.

    L'hiver 1860 - 1861 est rude. Il s'enfonce dans le spleen et on a peu d'informations sur cette période. Il a une liaison malheureuse avec une fille galante, Berthe (qu'il transposera dans La Confession de Claude, commencée en 1862 et publiée en 1865).

    Nouveau déménagement en février 1861, au 24 de la rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont, dans un hôtel garni.

    Cézanne, l'ami tant attendu, le rejoint à Paris en avril 1861. Ensemble, ils visitent le Salon de Peinture, les académies.

    Zola ne trouve toujours pas d'emploi et son amertume augmente. Toujours des lectures : Molière et Montaigne ainsi que Victor de Laprade. C'est la vie de Bohême évoquée dans le titre de billet.

    Il commence à regarder la Grande Ville et les Paysages, cherchant comme ses amis peintres, le "motif". L’œuvre ne suit pas l'expérience. Il écrit toujours des vers mais ne croit guère à son talent poétique

    Après un nouvel hiver difficile, il se décide à demander la nationalité française; le 7 décembre 1861, à la mairie du Vème arrondissement, en qualité de fils d'étranger, né en France. Un tirage au sort favorable le dégage des obligations militaires.

    Le 1er mars 1862, Émile Zola entre à la librairie Hachette comme employé au bureau des expéditions. il est payé cent francs par mois pour faire des paquets. Il passe ensuite au bureau de la publicité.

    Là débute son expérience de l’Édition qui fera l'objet du troisième billet sur la "Vie de Zola".

    A bientôt.

    (Photo : Émile Zola en 1865, à 25 ans donc)


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  • Deux phénomènes majeurs et concomitants marquent l'histoire de la Gaule au Vème siècle : le fractionnement de l'Empire romain et les invasions.

    Depuis la fin du IVème siècle, l'Empire romain a été divisé en deux : une partie orientale et une partie occidentale qui inclut la Gaule.

    La poste, élément essentiel pour l'exercice du pouvoir sur un vaste territoire, avait disparu : les échanges étaient de plus en plus lents. L'administration s'était régionalisée et les informations ne remontaient plus jusqu'à un pouvoir central qui ne pouvait plus faire parvenir ses ordres.

    Dans le dernier quart du IV et au Vème siècle , le lime de l'Empire est rompu, d'abord sur le Danube puis sur le Rhin.

    Les Goths franchissent le Danube en 376. En 410, les Wisigoths, menés par Alaric, pillent Rome. Les Vandales, les Alains et les Burgondes franchissent le Rhin près de Mayence en 407. Les envahisseurs révèlent une grave crise interne de l'Empire romain.

    Les Wisigoths s'installent au sud-Ouest de la Gaule, els Burgondes au sud-ouest et les Francs au Nord . Wisigoths et Burgondes sont chrétiens, de l'hérésie d'Arius, tandis que les Francs sont paiens.
    Childéric, le père de Clovis et roi des Francs de Tournai, et son armée étaient au service des romains, comme mercenaires, pour la défense de la Belgique Seconde, dont la capitale était Reims. Clovis succède à son père en 481.

    Un contact privilégié s'établit entre Clovis et l'évèque Rémi, titulaire de l'Eglise de Reims.  On citera l'épisode du vase de Soissons en 486, vase liturgique enlevé à l'église et dont l'évèque demande la restitution et qu'un guerrier franc fendit d'un coup de hache.

    Le baptême de Cloivs a lieu en 496 ou 499. Les élites gallo-romaines se rallient alors au roi des Francs.
    Le ralliement des évèques catholiques facilite la conquète par les Francs du royaume des Wisigoths après la victoire remportée par Cloivs contre eux à Vouillé en 507.

    La Gaule romaine devient ainsi le regnum francorum, royaume des Francs.
    La noblesse gallo-romaine deviendra la hiérarchie du clergé et le corps administratif du pays.


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  • Il est paru durant l'Histoire de la franchise Aliens tout un tas de BD, chez l'éditeur Dark Horse puis récemment chez Marvel ! La recette est à chaque fois un peu la même, les Xénomorphes chers à Ridley Scott et James Cameron font un carnage !

    En 1991 - 1992, une des première séries Aliens en comics est sortie chez l'éditeur Zenda traduit de chez Dark Horse, dans la collection "Ecran Total" orientée cinéma.  La série en question comporte 4 tomes - dont les deux derniers - dont il ne sera pas question ici - ont pour sous-titres "Guerre pour la Terre" ! Il faut remarquer que comme elle date du début des années 1990, elle ne tient pas compte des événements d'Alien 3 de David Fincher sorti par la suite en 1992 et qui rendra caduque cette BD !

    Cette BD, Aliens, est scénarisée par Mark Verheiden et assez "joliment" dessinée par Denis Beauvais - puis c'est Sam Kieth qui prendra le relais pour les deux derniers tomes, 3 et 4 - dans un style que j'aime beaucoup moins !

    La BD reprends après les évenements du film de Cameron et on retrouve le Caporal Hicks et une Newt qui a grandi qui finissent dans une base de Marines coloniaux sur un astre retirée alors que la Terre a succombé aux Aliens ! Là le pire est encore à venir puisque la base est aux mains d'un général fou qui sacrifie des civils et des militaires rebelles à de sinistres expériences, les offrant en pâture aux monstres, espérent contrôler ainsi leur Reine et en faire une arme pour reprendre la Terre ! Où est Ripley ? Elle a pris congès du groupe mais prépare la contre-attaque et on la retrouvera menant l'équipe dans le tome 3 !

    Ca donne lieu à des scènes assez cruels de gens désespérés hurlants lorsque les Xénomorphes déferlent sur eux ! Nos héros eux sont détenus aux arrêts mais vont finir par s'évader avec la complicité de militaires indignés par les expériences du général dignes du docteur Mengele !

    Dans le même temps, Newt capte une communication d'une gamine qui tente de survivre sur Terre et se promet de venir la sauver !

    Finalement, le plan du général fou tourne sans surprises en eau de boudin ! Après avoir sacrifié ses hommes et sa base, il débarque sur Terre et libère son "armée" d'Aliens qui se font un plaisir de le massacrer ! Aveuglé par son hubris, le type !

    Voilà pour cette BD qui a le défaut de n'être pas Canon !

    A bientôt !


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  • Jean-David Morvan et Philippe Buchet sont respectivement le scénariste et le dessinateur-coloriste de cette réussite dans le domaine de la BD de Science-fiction dont le tome 12, "Zone franche" est paru en octobre 2009.

    Sillage est un gigantesque convoi de vaisseau spatiaux englobant une multitude de races extraterrestres, qui colonise au fur et à mesure de son périple les planètes qu'il rencontre et installe des portails.

    L’héroïne de la série se nomme Navis et c'est aussi la seule représentante de l'espèce humaine dans le convoi. Au début de la série, elle travaille pour le magister et la Constituante accomplissant des missions d'espionnage sur diverses planète, ce qui est l'occasion de dépeindre différents univers depuis le monde médiéval jusqu'à la planète post-apocalyptique en passant par le type Japon féodal.

    Sillage met en scène une technologie high-tech qui n'est pas sans rappeler le cyberpunk, la japanimation ou le space-opéra à la "Star Wars" : citons senseurs bio-neuraux, tenues isoréfractante, ordinateurs surpuissants et portails interplanétaires.

    Le ton est plutôt pessimiste - la corruption règne en sous-main sur Sillage - comme le montre les thèmes abordés le terrorisme, l'écologie perturbée, l'univers carcéral...

    Le personnage de Navis est particulièrement attachant et sa psychologie est développée au fil des tomes. Chaque volume met en place une histoire différente -et comme dit plus haut une ambiance différente - mais l'ensemble forme une trame générale d'abord autour d'un trafic de planètes puis de la mise au ban de Navis après qu'elle ait été manipulée par des terroristes.

    A signaler le dessin de toute beauté - mais je ne suis pas trop compétent pour en juger, étant plus sensible au scénario. Les couleurs sont particulièrement pétantes voir flashantes.

    Sillage aborde aussi une réflexion sur la nature humaine.

    A signaler deux autres séries dans le même univers : "Navis" sur l'enfance de l’héroïne et "Les chroniques de Sillage" qui sont des compilations de mini-récits.

    Voila, encore une BD à découvrir !

    A bientôt !


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  • En préambule de ce billet, je reprendrais certains propos de Stefan Zweig, dans La Guérison par l'esprit, concernant la théorie du refoulement de Freud, homme envers lequel Zweig avait une profonde admiration et avec lequel il correspondit durant plus de trente ans :

    "[...] Les instincts ne se laissent pas réprimer, et il est vain de supposer que, lorsqu'on les réprime, ils sont chassés et disparus à jamais. Tout au plus arrive-t'on a refouler les instincts du conscient dans l'inconscient. Mais alors, soumis à cette déviation dangereuse, ils se tassent dans le fond de l'âme et engendrent par leur constante fermentation l'inquiétude nerveuse, les troubles et la maladie."

    Inconscient, refoulement, névrose, Libido posent les bases de la psychanalyse. Alors qu'à la fin du XIXème, la règle était encore de passer sous silence les instincts profonds de l'homme, ses pulsions, Freud ouvre la boite de Pandore. On ne s'étonnera pas alors des hostilités qu'il rencontra. Pourtant, l'homme a révolutionné la connaissance de l'individu, infligeant la troisième blessure narcissique après Galilée et Darwin.

    Je vais présenter ici, un écrit de 1927, fort controversé lui aussi, L'avenir d'une illusion, puisque Freud s'attaque à la religion. Il avait auparavant déjà signé Totem et tabou, où il abordait  davantage les cultes animistes. En 1927, Freud est déjà âgé (il meurt en 1939) et ne redoute plus les attaques. De plus, il a conservé toute sa vivacité d'esprit.

    Reproduire ici en détail l’argumentation de cet ouvrage est une tâche ardue mais je tenterais d'en dégager certains points saillants.

    L'auteur explique ici que la fonction de la religion est de rassurer l'homme sur les dangers que fait porter sur lui la nature et également d'assurer la cohésion sociale, d'éviter que les individus s'entretuent mutuellement.

    Parce que l'homme préhistorique a tué le Père, il s'invente un Père de substitution à savoir Dieu. Freud assimile la religion (il parle essentiellement du christianisme) à une névrose infantile et appelle à dépasser ce stade. Il proclame par ailleurs sa foi en la science.

    Sachant qu'il sera contesté, il se pose lui même en son propre interlocuteur contestataire et démonte un à un toutes les oppositions que l'on pourrait lui faire.

    Bref, on comprendra le caractère polémique de cet ouvrage.

    A bientôt !


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  • Empédocle fait partie de ce que l'on appelle communément les philosophes "présocratiques". Il est l'homme qui a inspiré Nietzsche et Hoderlin, en qui se rejoignent deux temps de la pensée, la pensée mythique et le rationalisme. Sa biographie est auréolée de légendes.

    Empédocle, comme beaucoup de Grecs, a développé une vision tragique de l'existence et du monde qui par-delà la simple gestion de ressources que l'on peut tirer de la Nature, c'est l'Amour et la Haine qui s'affrontent dans le Cosmos de façon cyclique. Tout n'est-il que combinatoire ?

    Empédocle naquit à Agrigente, une ville de la Grande-Grèce, en 490 avant J.-C. Il dut connaitre le pythagorisme et l'héraclitéisme, très vivaces en Sicile. Les grands courants mystiques comme le Culte de Dionysos ont  aussi dû l'influencer.

    Notre Présocratique était considéré comme un Mage qui rédigeait des Purifications. Il a écrit notamment un poème nommé De la nature qui fait songer à Parménide. Comme tous les Présocratiques, nous n'avons plus que des fragments de son oeuvre. Le Mage se fait le relais de la Divinité. Empédocle se dit "vagabond exilé des dieux". Cet exil est cependant fait de réincarnations successives. Et notre penseur se souvient de ses vies antérieures. Il se réclamait pour cette raison d'une puissance surnaturelle.

    On lui attribue aussi un certain nombre de prouesses : avoir purifier un marais de ses miasmes, avoir modifié le climat, sorti une femme du coma,... La légende de sa disparition présumée dans l'Etna qui rejeta sa sandale est aussi resté célèbre.

    Parménide nous a laissé un Être présenté comme "une sphère bien arrondie, immobile, enserrée dans les liens puissants de la nécessité, demeurant continue et contigüe à elle-même." Ce Sphairos acquiert le mouvement avec Héraclite. A côté de cela, c'est le Logos (qu'on traduit par Raison ou Langage) qui donne le sens des choses et des êtres, que nous ne parvenons pas toujours à appréhender.

    L'Être est donc harmonie mais au coeur de l'Être règne la lutte des contraires. Empédocle transforme le Sphairos en cette sphère ontologique, d'où rien ne diverge et qui est Esprit sacré et ineffable. Il est lumière pure et ignore les ombres que la Haine apporte. Il est l'absolu divin inaccessible aux hommes. Il ignore la lutte et le multiple. Un Paradis perdu ! Le fondement de tous les commencements !

    Mais la Vie est, pour Empédocle, une tragédie cosmique où l'Amour et la Haine se livrent une lutte constante. Les âmes qui arrivent dans le monde sont déchues. Les éléments, les êtres et les choses sont d'abord unis par l'Amour puis séparés par la Haine. Le Monde se divise et se réconcilie et les individus sont l'enjeu de ce drame universel.

    L'Amour se trouve au coeur du Sphairos et tout se lie à lui pour constituer l'Un tandis que la Haine est rejetée à la périphérie. Mais par la suite, elle se diffuse, se propage au coeur du Sphairos et en sépare les éléments. L'Amour ne cherche ensuite qu'à réunifier les choses. Les choses se rapprochant par affinités et similitudes ensuite. Mais les individus sont composés de plusieurs constituants.

    Cette lutte de l'Amour et de la Haine se retrouve donc chez l'Homme car le microscosme est le reflet du macroscosme. Les quatre éléments qui constituent les êtres et les choses -  l'eau, l'air, la terre et le feu sont primordiaux et essentiels - et forment des cercles concentriques. Les chairs naissent du mélange de ces quatre éléments. S'incarner est donc bien une chute qui procède d'une division, d'une séparation.

    Voilà, je vous fais grâce de la physiologie d'Empédocle car il y a déjà pas mal de choses à assimiler ici présentement !

    Je tire mon chapeau à Jean Brun qui a publié un excellent petit "Que Sais-je?" sur "Les Présocratiques" (titre du livret) dont j'ai largement prélevé les éléments qui précédent et qui a éclairé ma lanterne !

    A bientôt !


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  • Le Voyage fantastique est un film de Science-Fiction de Richard Fleischer, sorti dans les cinémas en 1966 et qui fascina alors son public ! En effet, bien avant le dessin-animé Il était une fois la Vie, ce film nous proposait de nous réduire à la taille de l'infiniment petit et d'entrer dans un corps humain. Le film de Fleischer est le seul film qui nous permette de "voir" la conscience, sous la forme d'une brume bleue ! Les mystères de l'Homme étaient alors à notre portée.

    On est dans un contexte de Guerre Froide et USA et URSS ont développé des procédés de miniaturisation d'êtres vivants et d'objets inanimés mais pour une durée limitée de 60 minutes. Or un transfuge de l'Est, Jan Benes - joué par Jean De Val, a trouvé comment rendre le processus permanent mais il est victime d'un "accident" lors de son passage à l'Ouest et tombe dans le coma. Un caillot de sang dans le cerveau menace de le faire passer de vie à trépas.

    La solution envisagée parait une évidence. On va rétrécir une équipe de scientifiques et un mini-sous-marin et les expédier dans la circulation sanguine pour détruire le caillot - mais avec le compte à rebours de 60 minutes !

    L'équipe est constituée de Grant, interprété par Stephen Boyd, le capitaine Bill Owens - joué par William Redfield, le Dr Michaels  - joué par Donald Pleasence, le Dr Peter Duval  - joué par Arthur Kennedy et son assistante Cora Peterson - interprétée par le sex-symbol de l'époque, la sublime Raquel Welch. Le "Proteus", nom du submersible, devra survivre à bien des dangers dont le moindre n'est pas le système immunitaire de Benes.

    Le film nous offre donc un "voyage fantastique", un autre point de vue, inhabituel, et de superbes images servies par de bons effets spéciaux pour l'époque. C'est une véritable odyssée qu'on ne s'y trompe pas !

    Le groupe traversa le coeur et aussi les poumons, devra recourir au système D et faire face à un saboteur dans le groupe !

    Ce film a inspiré de nombreux auteurs dont Isaac Asimov (qui en signera aussi la novelisation). Je pense aussi à certaines histoires de la BD Mikros de Jean-Yves Mitton ou d'Ant-Man chez Marvel. On aura une sorte de remake dans les années 1980 avec la comédie fantastique, L'Aventure intérieure (voir mon article). Un épisode de Futurama de Matt Groening y fait également référence.

    Le film a reçu l'Oscar des meilleurs effets spéciaux visuels et celui des meilleurs décors. Un film comme ceux qui firent le bonheur de "La Dernière séance" de Monsieur Eddy !

    Et il se dégage une certaine poésie de ces images ! Un film qui a déclenché des vocations de savants à n'en pas douter !

    A bientôt !


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  • On continue notre présentation des scénarios de la gamme officielle pour Dungeons & Dragons Troisième Edition (D&D3 pour les intimes) du début des années 2000. Ces sept ou huit scénarios, vendus séparément, sont conçus pour amener progressivement des personnages du niveau 1 au niveau 20. Ils sont assez génériques pour être adaptés à n'importe quel décor de campagne et dans le cadre de mon Club de jeux de rôles d'alors, Pentacle, nous jouions dans le cadre des Royaumes Oubliés d'Ed Greenwood !

    La Forge de Durgeddin, écrite par un certain Richard Baker,  est la seconde aventure, après La Citadelle des Ténèbres (voir mon billet !) et est pensée pour des personnages de niveaux 3 à 5, un bon vieux PMT (Porte/Monstre/trésor).

    Durgeddin est un nom à consonnance naine, du nom d'un représentant légendaire de ce peuple qui dirigeait la citadelle naine de Khundrukar, tombée il y a deux cents ans sous les invasions des orques et depuis aux mains de créatures maléfiques ! Vous aurez compris que nos héros vont devoir s'y rendre afin de réclamer l'héritage du nain renommé, en particulier de brillantes lames qu'il a forgées.

    Dans ces couloirs venteux et mal famés, on trouvera des orques, des troglodytes et même une dragonne noire baptisée "Nuiteuse". En tout cinq niveaux de pièges et de monstres pour une aventure qui devrait se terminer en 2 ou 3 séances de 4 heures chacune. Avec une surprise à la fin qui risque de rebuter les joueurs !

    J'avais joué ce scénario avec comme Maitre de Donjon une vague connaissance de l'époque, David A. qui avait fait dévié l'histoire à sa sauce vers une intrigue de complot à grande échelle ourdi par des Illithids ou Flagelleurs mentaux pour contrôler les habitants des villages alentours ! je pense que mon MD avait un peu trop abusé du cannabis pour le coup et même pas foutu de nous conclure l'aventure !

    Côté matériel de jeu, cette aventure est plutôt bien conçue avec cartes et plans. Mais un sentiment de déjà-vu, déjà-fait ne vous lâchera pas car c'est du Donjon classique, du PMT comme je disais plus haut ! Quelque part, je comprends le besoin de David d'ajouter des trucs improvisés au fur et à mesure sans savoir où il va (il me l'avait avoué !) car les accroches pour impliquer les joueurs sont assez peu convaincantes ! Histoire aussi peu propice au roleplaying et plus technique !

    Une aventure idéale pour des débutants mais pour les autres, on trouve des trucs plus intéressantes - comme pour ne donner que deux exemples la Trilogie Witchfire ou la Trilogie Freeport (voir mes articles là aussi !).

    A bientôt !


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  • Au début des années 2000, j'ai changé de Club de jeux de rôles et me suis mis à pratiquer le jeu Dungeons and Dragons qui lançait alors sa troisième édition - en abrégé D&D3. C'est donc au sein du Club "Pentacle" avec mon camarade Xavier G. que je m'aventurais par l'imagination au coeur de donjons obscurs et je jouais si ma mémoire est bonne un Druide.

    Nous commençames nos nouvelles carrières d'aventuriers en prenant les scénarios officiels édités par Spellbooks dans l'ordre avec d'abord ceux destinés aux bas-niveaux, en particulier "La Citadelle des Ténèbres", prévue pour des héros de niveau 1 devant les mener au niveau 3. La gamme complète "Adventure Path" comporte 8 scénarios/ 8 livrets de 32 pages pour aller du niveau 1 au niveau 20.

    "La Citadelle des Ténèbres" - signée Bruce R.Cordell - est donc un scénario d'initiation, premier scénario publié pour la nouvelle édition, la Troisième avec un retour de tendance vers le "Dungeon Crawling" à l'ancienne, le fameux porte/monstre/trésor. Il n'évite donc par les clichés même si certaines situations peuvent se résoudre en évitant le combat par la jugeotte.

    Ici il est question d'un Druide maléfique et d'un Arbre maudit qui produit des pommes empoisonnées dans une antique forteresse draconique enfouie sous terre. Cet arbre est issu d'un pieu ayant tué un vampire ! Le mauvais Druide a mis sous sa coupe une tribu de gobelins qui répandent les pommes dans le voisinage. Un groupe de kobolds est aussi arrivé dans les parages et s'est vu kidnapper son jeune dragon domestique par les gobelins. Enfin, l'Arbre a une progéniture : les Nielleux, des humanoïdes végétaux. Voilà pour les antagonistes !

    Les plans de ces donjons sont imprimés à l'intérieur de la couverture en N&B.

    Un scénario agréable mais probablement au dépend du rôleplay !? L'ensemble est cohérent et donne envie d'enchainer sur la suite : "La Forge de Durgeddin". Nos héros sauveront-ils la région ? Je ne me souviens plus trop comment nous avions résolu ce scénario mais nous en étions venus à bout, mais peut-être en passant à côté de quelques subtilités et en massacrant tous les monstres !?

    Mais depuis, D&D est passé à la 4ème puis 5ème édition que je n'ai pas testées.

    A bientôt !


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  • J'avance lentement mais sûrement dans le visionnage de la série-culte Friends ! Nous voici rendus déjà à la Saison 6 et on retrouve Ross, Rachel, Chandler, Monica, Joey et Phoebe dans de nouvelles péripéties entre leurs appartements et le Central Perk. L'humour est tranchant et toujours aussi efficace et c'est sans doute pour ça que la série a autant de succès  même 20 ans après, en 2010 et 2020 !

    On avait précédemment, à la fin de la Saison 5, laissés Ross et Rachel à Las Vegas où après une nuit à la Very Bad Trip, ils s'étaient passé la bague au doigt ! Reprenant vite leurs esprits, nos deux comparses vont se rendre compte de leur erreur et ce sera le troisième divorce pour Ross ! Ce n'est donc pas encore dans cette Saison 6 que se concrétisera la possible union tant attendue entre ces deux-là ! D'après l'émission Friends : The Reunion qui a eu lieu en 2021, baptisée par chez nous Friends : les Retrouvailles (et diffusé notamment en juin de cette année sur TF1 en Prime-Time), il y avait bien "quelque chose" entre David  Schwimmer et Jennifer Aniston sur le plateau !

    Non, le véritable couple de cette Saison 6, c'est Chandler et Monica qui vont roucouler d'un amour parfait et à la fin des 25 épisodes de la présente Saison, l'amoureux transit va proposer une bague à son aimée et se fiancer, le mariage n'est donc plus très loin !?

    On a aussi des déménagements en séries dans cette Saison ! Chandler et Monica aménagent ensemble chez Monica, Monsieur Bing se sépare donc de Joey Tribbiani mais les deux restent les "meilleurs potes", avec un Joey toujours aussi gentiment "naïf" durant ces évènements, ce qui est un ressort comique de plus ! Rachel, elle, va aller s'installer chez Phoebe.

    Joey prend donc une colocataire, une très jolie danseuse qui va évidemment le faire succomber mais leur relation va vite tourner aigre car cette jeune femme, Janine - jouée par la top-modèle Elle Macpherson, ne supporte pas les amis de notre comédien en recherche de succès ! Ah et justement à ce sujet, Joey redécroche un rôle régulier dans une nouvelle série, après le personnage du Docteur Ramoray dans Des jours et des vies, il devient une sorte d'enquêteur qui donne la réplique à un robot de pacotille. Il va aussi se faire embaucher un temps comme serveur auprès de Gunther au Central Perk grâce à Rachel.

    Ross lui va aussi avoir deux relations problématiques durant cette Saison. D'abord avec Jill Green  - jouée par Reese Witherspoon, la soeur de Rachel ce qui rend cette dernière jalouse ! Puis plus tard, le professeur en paléontologie Ross va s'amouracher d'une de ses étudiantes, la jeune Elizabeth Stevens - jouée par Alexandra Holden. Ca donne des moments assez savoureux quand Ross rencontre le père de celle-ci, qui ne voit évidemment pas cette relation d'un très bon oeil en raison des 12 ans d'écart entre les deux "amoureux", Paul Stevens - interprété par la star alors en plein succès Bruce Willis ! Ca permet à l'acteur de Piège de Cristal/Die Hard de jouer à contre-emploi de ses rôles de dur-à-cuire et de macho en se glissant dans la peau d'un personnage à priori sévère mais qui se révèle en fait une midinette, un pleurnichard de première ordre à la virilité mal assumée ! C'est assez jubilatoire de voir ça je dois dire !

    Je passe rapidement sur un double-épisode en milieu de Saison sur le principe des récits "What If ?" /"Et si ?" (chers à Marvel) où on aborde ce qui se serait passé si la situation avait été différente ? Si Ross était resté marié avec Carol,  si Monica était restée grosse ou encore si Phoebe était devenue une femme d'affaire ? Intéressantes "variations" !

    Et donc la Saison 6 se clôt par un autre double-épisode ou Chandler veut demander sa main à Monica, plan perturbé au moment le plus inopportun par le retour de Richard Burke - toujours joué par Tom Selleck - et finalement c'est Monica qui fait sa demande à Chandler, se fiançant et planifiant un mariage dans la foulée.

    Voilà, ça va à 100 à l'heure, c'est bien rythmé et les blagues et gags - qui font quasiment tous mouche, s'enchainent sans temps mort - et ai dû déjà aussi vous dire dans un billet précédent qu'on ne faisait même plus attention aux rires enregistrés, ce qui est bon signe.

    A bientôt pour la Saison 7 ! Plus que quatre Saisons !


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  • Sorti sur les écrans en 2002, Se souvenir des belles choses est un de ces moments de bonheur comme le cinéma français, plus tourné vers l'introspection que le cinéma US, nous offre régulièrement ! C'est aussi un coup d'essai pour Zabou Breitman, sa première oeuvre en tant que réalisatrice, pour celle qui a déjà une longue carrière de comédienne derrière elle depuis Elle voit des nains partout en 1981.

    Un moment de bonheur, véritablement pour cette comédie dramatique car même si le thème en est grave, des jeunes gens frappés par des malheurs liés à leur plus profonde intimité, leur mémoire même qui est ce qui forme notre identité, Zabou Breitman sait ménager des ilots de légèreté dans cet océan de désespoir ! Preuve une fois de plus que le rire est salutaire !

    Claire Poussin est une jeune femme - jouée par Isabelle Carré, tantôt lumineuse, tantôt éteinte - que la génétique familiale n'a pas épargnée ! Sa mère est morte de la maladie d'Alzheimer et Claire commence à ressentir des pertes de mémoire qu'on impute d'abord au fait que la foudre serait tombée non loin d'elle lors d'une escapade en forêt. Sa soeur, jouée par Anne Le Ny, la conduit au centre de mémoire "Les Ecureuils" avec toute sa panoplie d'"éclopés de la vie". Là, la jeune convalescente va faire une rencontre qui va tout changer !

    Le film traite donc de la mémoire - sous beaucoup de ses aspects, mémoire individuel, mémoire collective, traumatismes,... La rencontre que fait Claire est avec Philippe - joué par Bernard Campan - un homme qui a perdu sa femme et son fils dans un accident de voiture et comble du drame  - ou chance ? - n'en garde aucun souvenir, ni douleur. Chance, non, car la douleur est aussi ce qui nous prouve que nous sommes vivants. Une histoire d'amour va naitre, vous l'aurez compris, entre Claire et Philippe sous l'oeil bienveillant du directeur du centre, le professeur Christian Licht, joué par Bernard Le Coq, un thérapeute profondément humain (ce dont aurait bien besoin la psychiatrie de nos jours pour ne pas dire la médecine et la société), et qui est pas loin d'une certaine forme de sagesse.

    Zabou Breitman est aussi devant et derrière la caméra puisqu'elle interprète la psychologue Marie Carrasco. Et aussi Dominique Pinon est présent dans le film avec sa tronche si caractéristique !

    Philippe et Claire vont s'établir ensemble,  lui sachant que Claire est condamnée à moyen terme car elle développe une forme rare d'Alzheimer précoce. Ils inventent donc des stratagèmes pour pallier à la mémoire de plus en plus défaillante de la jeune femme. On pouvait craindre pas mal de pathos dans ce film, il y en a et quelques naïvetés mais le propos est intelligent. Claire n'est pas toujours consciente de sa déchéance et les moments les plus cruels sont quand elle la lit dans le regard des autres mais pas dans les yeux de Philippe qui n'est qu'amour pour elle !

    Si les malades psychiques au sens large sont mal considérés dans nos sociétés promptes à coller des étiquettes et donc à stigmatiser (car l'inconnu fait peur et nommer rassure !) - et je parle en connaissance de cause, de première main, ces personnages-là sont des rôles pourvoyeurs de récompenses dans le cinéma (pensez à Rain Man !) et ici Isabelle Carré qui joue si juste, obtiendra le César de la Meilleure Actrice en 2003, bien méritée ! On ressent forcément de l'empathie pour les malades quand on endosse un tel rôle sinon ça ne pourrait pas marcher !

    Tout est coup de tonnerre dans la vie de Claire ! La foudre en tant que phénomène climatique mais aussi le coup de foudre avec Philippe mais aussi la maladie d'Alzheimer ou pour reprendre les propos du sage professeur Zarifian (qui disait ça à propos de la schizophrénie mais ça s'applique aussi ici) : "un coup de foudre dans un ciel serein."

    Campan joue aussi admirablement juste et on pouvait déjà deviner cette prédisposition dans certains sketches aujourd'hui cultes des Inconnus ("L'Ex-communiste" me vient en tête là car l'ai visionné il y a peu mais il y en a plein d'autres).  Il a d'ailleurs eu le Prix du Meilleur Nouvel Acteur au Festival du film de Cabourg.

    Pour en finir avec les récompenses, mentionnons qu'Isabelle Carré a eu d'autres Prix, en plus du César 2003, comme le Prix Lumière de la Meilleure Actrice en 2003. Le film a eu le César de la Meilleure Première Oeuvre, le Prix du Syndicat français de la critique de cinéma 2002 - comme Meilleur Premier Film Français ou l'Etoile d'Or du Premier Film aussi en 2003. Enfin, Bernard Le Coq a obtenu le César du Meilleur Acteur dans un Second Rôle.

    Vous l'aurez compris, je recommande vivement !

    A bientôt !


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  • Paru en 1996, Code SSN est un roman de guerre et d'anticipation de Tom Clancy qui décrit un conflit fictif entre les marines des USA et de la Chine - en Mer de Chine - pour le contrôle de gisements pétrolifères près des Îles Spratley. L'action du roman concerne quasiment uniquement les sous-marins et en particulier, l'un d'eux, sous pavillon américain, l'USS Cheyenne - de classe Los Angeles - et son très efficace et compétent commandant, Bartholomew "Mack" Mackey. On retrouve donc encore des submersibles comme dans Octobre Rouge.

    Ca se lit mais le roman a pas mal de défauts ! Tout d'abord, on peut comme moi être agacé par ce que je perçois comme du Nationalisme déplacé et un certain chauvinisme de la part de l'auteur, à la limite de la propagande ! Les USA "toutes belles, toutes puissantes", en policiers du monde (comme dans la réalité me direz-vous ?) face à des Chinois incompétents et largement surclassés technologiquement  - comme si on avait voulu envoyer un message à la Chine dans le vrai monde, par fiction et conflit imaginaire interposés : "Ne vous frottez pas à nous ou nous vous écraserons !". Or je doute que si un jour, par malheur, un conflit devait éclater pour de bon entre ces deux Puissances, la déclinante et l'émergeante (je vous laisse déterminer qui est qui ? C'est assez facile !), les Etats-Unis aient la partie si aisée !

    En effet, dans le roman, ce sont pas moins de dizaines de sous-marins chinois - et parrainés par des instructeurs russes - des engins de classe Han, Romeo, Alfa, Ming, Akula et même Typhoon (tout y passe !), autant de navires de surface, des flottilles entières d'avions de combat, qui sont détruits là où les Américains ne perdent qu'un hélico et un seul sous-marin !

    Ensuite, on se croirait dans un jeu vidéo ! Et en effet, ce Code SSN - dont l'écriture est bien en-dessous de ce que produit Clancy d'habitude - est en effet tiré d'un, est une transcription d'un jeu vidéo ! C'est donc très répétitif et on nous assène tout du long plus d'une centaine de fois " Préparez Tubes 1 et 2", "Mesures de grenadage", "rapport de CO", etc,... Le traducteur de l'édition française a d'ailleurs été épaulé par un sous-marinier de profession !

    Pour en revenir à l'aspect politique, comme il ne faudrait quand même pas mécontenter la vraie Chine, les Chinois du roman ne sont pas le gouvernement légitime de ce pays communiste mais un usurpateur du nom de Li Peng, conservateur marxiste, soutenu par un militaire haut-gradé et par le lobby du pétrole chinois ! A la fin, le "bon" dirigeant, Jiang Zemin, la ligne "progressiste" bien entendu, est rétablit au pouvoir par les Américains !

    En fait, on suit toute cette guerre fictive à travers les yeux et les opérations de l'USS Cheyenne. Coulage par le fond de différents types de sous-marins ennemis, destruction de convois militaires, appui à la flotte américaine pour sa protection, destruction de bases par des missiles Tomahawk (ceux de la Première Guerre du Golfe), cartographie de champs de mines, rapatriement du dirigeant chinois légitime et traque d'un nouveau type de sous-marin.

    Roman avec beaucoup de termes techniques mais selon moi, on ne fait pas une bonne histoire en recopiant le "manuel d'engagement", ici du parfait petit sous-marinier ! Et bien entendu donc, les Américains sont très courageux et "terrassent" d'innombrables ennemis comme au "tir aux pigeons" (ou "comme à la foire" comme dit le roman texto !) - la mort désincarnée ! On peut occire des centaines de Chinois sans s'émouvoir mais verser une larme comme le héros du récit lorsque qu'une demi-douzaine de militaires de l'Oncle Sam se font tuer en service ! Et évidemment, les Chinois, perfides - rappelez-vous du "Péril Jaune" au début du XXème Siècle avec Fu Manchu et "les 100 jours de Pékin" de la Révolte des Boxers ! -  ne s'attaquent et ne coulent que d"innocents" navires civils - qui a bien y regarder n'ont rien à faire là car on est tout de même plus près des  eaux chinoises que des côtes américaines ! Ah l'Impérialisme qui a fait et continue de faire tant de torts à l'Humanité pour des histoires de gros sous !

    Ca aurait gagné clairement à être moins long et on sent à la fin que l'auteur en a marre et il évacue en dix pages la dernière confrontation et la dernière mission !

    Je ne doute pas que Tom Clancy ait écrit de bien meilleurs trucs ! Pour une autre fois ? Sans doute !

    J'antidate cet article en novembre 2009 sur eklablog et Overblog mais il fait bien partie de mon "Défi Lecture 2021" !

    Donc "Défi Lecture N°10" (à la moitié de l'année, il n'y aura sans doute pas 65 lectures comme en 2020 !).

    A bientôt !


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  • A la fin des années 1980 et au début des années 1990, Siroz Productions, maison d'édition de jeux de rôles française a le vent en poupe et réalise un gros carton avec In Nomine Satanis/Magna Veritas,  réalisation de Croc, leur auteur phare, oeuvre décalée et irrévérencieuse qui s'apparente un peu au genre super-héroïque où l'on figure des anges et des démons incarnés sur Terre qui s'affrontent dans le "Grand Jeu". On est loin de Joséphine, ange-gardien  ou même de Néphilim, pour rester dans le jeu de rôles.

    Le jeu connaitra au moins 4 éditions et plus d'une trentaine de suppléments. Et chose assez surprenant, en 1993, Croc donne un petit frère à INS/MV avec l'OVNI ludique qu'est Stella Inquisitorus, qui se présente à la fois comme un supplément et comme un jeu autonome  - mais cette fois la "sauce" ne prendra pas !

    Ai un peu de mal avec ce dernier jeu car j'éprouve de la difficulté à adhérer à son univers futuriste qui mélange empires galactiques et obscurantisme médiéval. On pense tout de suite à Warhammer 40K.

    En 1993, lassé du "Grand Jeu", Dieu a décidé de révéler son existence aux humains. S'ensuit une guerre nucléaire totale qui vitrifie la Terre. Puis l'Humanité se lance à la conquête du cosmos et 5000 ans plus tard, à l'époque du jeu, en 6993, le Bien s'établit au coeur de la Galaxie dans une sorte de Théocratie totalitaire - où le moindre écart vaut excommunication, pénitence et lavage de cerveau - et le Mal, lui, a colonisé la périphérie nommée Dunkle Reik, le "Sombre Empire".

    Chaque Archange ou Prince-Démon règne ainsi sur ses propres mondes et ça donne des descriptions de systèmes stellaires assez délirantes et très outrancières. C'est ce qui me gène avec ce jeu : on ne sait pas trop quoi faire de tout cela !

    Le système de jeu est le même que celui d'INS/MV avec ses dès à 6 faces. Pour l'ambiance, on est dans la démesure donc et par exemple, dans les systèmes chrétiens, vous ne devez même pas actionner un interrupteur sans faire une prière sous peine de sanctions ! Il y a aussi des territoires musulmans, des planètes isolées et des mondes paiens, peuplés de vikings par exemple !

    Le jeu a connu deux suppléments Strychnine IV et Stella Incognita puis la gamme est morte bien vite d'elle-même. Je crois que c'est à ce moment là qu'INS/MV  a lancé sa deuxième ou troisième édition.

    On a bien évidemment la possibilité de combats spatiaux avec des  vaisseaux qui du côté chrétien se nomment des "Cathédrales" (pour les plus gros) et sont mus par la prière tandis que c'est la souffrance des contingents de damnés embarqués qui les fait avancer du côté du Mal ! Evidemment, comme vous vous en doutez, c'est très manichéen et ça peut vite être assez puéril, tout dépend de votre Meneur de Jeu et de ce qu'il fait de Stella Inquisitorus.

    Le Livre de Base se présente sous la forme d'un gros pavé bleu avec un vaisseau-cathédrale sur la couverture.

    Bref une tentative de faire quelque chose d'atypique mais qui pour moi est tombé un peu à plat !

    Je dédie ce billet à mon ami Guillaume B., boute-en train, camarade plein d"humour, MJ d'INS/MV, parti trop tôt !

    A bientôt !


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  • L'incendie du Hilton - François BonQuel doit- être l'objet de la littérature ? A-t'elle pour but de dépeindre des événements extraordinaires ? Que l'on songe aux romans de Jules Verne. Ou bien doit-elle s'attarder sur le quotidien ?

    L'incendie du Hilton, retour de François Bon au roman, c'est un peu la survenue de l'imprévu dans le quotidien. Alors que l'auteur est à l'hôtel Hilton à Montréal pour un Salon du Livre, la sirène anti-incendie retentit en pleine nuit et les lieux sont évacués.

    De là, François Bon tire un roman de 182 pages, dont la lecture doit s'étendre sur quelques heures pour relater un événement pratiquement en temps réel.

    Ce roman est le roman de l'attente, et l'occasion de plusieurs digressions particulièrement pertinentes comme François Bon sait en produire: digressions sur la littérature, sur la technique de notation du réel, sur les écrivains, sur le monde de l'édition, sur les inquiétudes de nos contemporains. On s'attardera sur les descriptions minutieuses.

    Le texte se termine par le chapitre "Carnets" où l'on peut entrapercevoir quelques manières d'écrire de l'auteur.

    Ce sont les déambulations nocturnes à Montréal entre la patinoire, la gare centrale et le Tom Horton.

    Au final, un livre agréable, bien écrit... une ouverture sur le monde du livre.

    Voila, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler de "Prison" un autre roman de cet auteur aux Editions Verdier.

    Il est temps de présenter cet auteur. Voici un extrait de Wikipédia :

    "François Bon passe son enfance et son adolescence à Saint-Michel en l'Herm, dans le Marias Poitevin, puis à Civray, dans la Vienne. Fils d'un père mécanicien et d'une mère institutrice, il se passionne très tôt pour les livres. Après des études d'ingénieur en mécanique (Conservatoire national des arts et métiers), il travaille plusieurs années dans l'industrie en France (Aciéries en Lorraine) et à l'étranger, où il se spécialise en soudure par faisceau d'électrons (Moscou, Prague, Bombay, Göteborg, etc.).

    Il publie en 1982 son premier livre, Sortie d'usine, aux Éditions de Minuit. Reçu à la Villa Médicis en 1984, François Bon se consacre depuis entièrement à la littérature.

    En 2007, il devient directeur de collection au Seuil en lançant avec Bernard Comment: Déplacements. À raison de six livres par an, il tente de constituer une collection qui échappe au roman et qui pose par certains enjeux d'écriture et un rapport à l'époque contemporaine des questions à la création littéraire."

    A bientôt !


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  • Notre bande de copains et copines est de retour dans la Saison 5 de Friends - dont j'ai appris récemment qu'elle avait été nommée "Meilleure série de tous les temps" devant Les Sopranos ou Breaking Bad il y quelques années par des médias américains influents. En général, on a une image un peu "plan-plan" des sitcoms mais là avec la série de Marta Kauffman et David Crane, on est souvent surpris par l'aspect irrévérencieux des épisodes, le côté "osé" et anticonformiste. En tout cas, c'est toujours aussi plaisant et drôle à regarder et je m'amuse comme un petit fou ! Ce n'est pas pour rien que Friends était un tel phénomène au passage entre les années 1990 et 2000 ! Friends, c'est aussi la transition du modèle de la famille telle que montrée par exemple dans La Petite Maison dans la Prairie ou même Dallas à la bande de potes, comme dans Beverly Hills 90210 par exemple aussi, à la même époque !

    Si la relation tant attendue et espérée entre Ross et Rachel semble être entre parenthèses, l'inattendu vient de celle qui nait entre Chandler et Monica à la fin de la Saison 4. Ils sont mignons ces deux-là ! Monica particulièrement, la chef maniaque avec ses TOCs qui nous font rire (mais qui pour les gens qui en souffrent dans la réalité subissent un vrai calvaire ! - dédicace à mes collègues Vincent  D. et Julie A. !).. Tout du long de cette Saison 5, les deux amants follement épris vont tenter de garder leur nouvelle relation secrète mais ce sera vite éventé d'abord par Joey, le meilleur pote de Chandler puis par le reste du petit groupe ! Quelle sera la réaction de Ross, le frangin de Monica ?

    La série atteint son 100ème épisode au début de cette Saison 5 - elle en aura encore plus de 100 derrière pour un total de 236 épisodes sur 10 Saisons ! Une Saison compte généralement 24 épisodes d'environ une demi-heure (ça se regarde donc vite !)  plus rarement 25 épisodes.  Et donc à l'occasion de ce centième épisode, les séries US marquent toujours le coup et cette fois-ci, Tante Phoebe accouche des triplés de son jeune frère et de sa belle-soeur plus âgée. Episode très émouvant donc !

    La grande force de Friends est qu'on ne fait même plus attention aux rires pré-enregistrés (quand c'est le cas dans une série, c'est généralement mauvais signe !). On est pris dans l'élan, inconsciemment conditionné ! Mais c'est une tradition et un code des sitcoms ! J'ai de plus appris par Wikipédia que les épisodes étaient souvent tournés avec du public, avec un grand plateau qui comprenait au même endroit, suivant un arrangement savant, les apparts des filles et des garçons et le Central Perk ! Ca sera aussi le cas en 2020 avec WandaVision au moins pour le premier épisode, série Marvel qui est un hommage aux sitcoms US ! Ca créé une dynamique j'imagine !?

    Revenons à l'intrigue ! Ross connait de nouveaux déboires sentimentaux dans cette Saison 5 car, comme à la fin de la Saison précédente, il a murmuré le mauvais prénom devant son autel de mariage, la future mariée, Emily Waltham, une Britannique, jouée par Helen Baxendale, a fini par s'enfuir et Ross rentre donc dépité aux USA et entame son deuxième divorce ! Pas de chance ! Il va vivre un temps chez Joey et Chandler, entre le canard et le coq.

    Phoebe, dont on entrevoit parfois le triste passé de cette fille pourtant la plus enjouée et rigolote du groupe, son adolescence dans la rue frôlant avec la délinquance après le suicide de sa mère, entame une relation sérieuse avec Gary, un inspecteur de police - joué par Michael Rapaport - et accepte même de vivre avec lui !

    Au rayon  des trucs  anecdotiques, mais touchant à la culture des séries en général (et que je me dois donc de mentionner dans la visée encyclopédique de ce blog), on a la présence de l'actrice Soleil Moon Frye dans un petit rôle le temps d'un épisode. Ce nom ne vous dit peut -être rien si vous faites partie des personnes nées après l'an 2000 mais pour ceux de ma génération, elle était enfant l'interprète de la malicieuse Punkie Brewster dans la série très attachante du même nom. Ca date des années 80 et depuis elle est devenue une magnifique jeune femme, fait que la presse et le net ont largement relayé à l'époque de Friends !

    Rachel a elle une relation passagère avec Danny, "le yéti", un voisin de pallier, joué par George Newbern, mais "rompt" car celui-ci a une relation très fusionnelle de celui-ci - et à la limite de l'inceste - avec sa soeur ! La série a aussi le don, par le biais de l'ironie, de transformer le tragique ou des situations potentiellement scabreuses en moments décalés et amusants ! L'humour désamorce et nous libère, c'est bien connu !

    La Saison se finit, non pas à la plage, comme pour la fin de la Saison 3 ou à Londres comme dans les derniers épisodes de la Saison 4  - mais à Las Vegas car Joey pensait y avoir décroché un rôle dans un film ! Le "gros lot" va s'avérer une galère pour lui car une fois sur place, le tournage dudit film est indéfiniment reporté faute d'argent dans les caisses. La mafia des casinos serait-elle derrière tout ça ? Joey finit en légionnaire romain dans le casino "Caesar Palace", un haut lieu de la ville du désert quand ses ami(e)s le rejoignent tou(te)s ! Quelques péripéties se produisent dont les plus notables sont les taquineries entre Ross et Rachel mais surtout la chance de Monica aux dès qui génère de l'enthousiasme, de l'émotion et une complicité renforcée à la table de jeu entre elle et Chandler, ce qui pousse ce dernier à la demander en mariage et à passer à l'acte dans l'heure - Las Vegas étant célèbre pour ses mariages express dans la culture populaire américaine !

    Bref encore une excellente Saison pour une série qui se maintient au TOP et ne se démode pas près de 20 ans après, gage de ses qualités ! j'enchaine aussitôt sur la Saison 6 pour un prochain article ! Ca passe sur Netflic et aussi sur RMC je crois ?

    Et c'est un plaisir évidemment de retrouver le casting des acteurs principaux : Jennifer Aniston (dont on nous suggère la belle plastique à un moment !), Courteney Cox, Lisa Kudrow, Matt Leblanc, Matthew Perry et David Schwimmer (pour petit rappel mais bon vous les connaissez par coeur si vous êtes fan !).

    A bientôt !


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  • A l'origine, il n'y a en Amérique du nord pas plus de vingt millions d'habitants. Ceux-ci sont des asiatiques venus par le Détroit de Béring.

    On connaît la date de 1492 ou Christophe Colomb découvre le Nouveau Monde en cherchant la route des Indes. Il n'aborde pas le continent mais découvre les Antilles. Pourtant, on pense que les premiers découvreurs européens seraient les Vikings avec notamment Erik le Rouge.

    A partir de la découverte de Colomb, les explorateurs se succèdent. John Cabot, mandaté par le roi d'Angleterre, Henri VII, parvient jusqu'à Terre-Neuve. Une véritable course à la découverte est lancée. Les Espagnols explorent la partie sud de l'Amérique tandis que les Anglais explorent les alentours du Canada.

    Parmi les découvreurs espagnols, il y a Francisco Vasquez de Coronado et Cabeza de Vaca qui explorent le continent durant la deuxième moitié du XVIème siècle.

    En 1513, s'effectue la découverte de la Floride par Ponce de Leon qui aborde cette nouvelle terre des Indes Occidentales. En 1522, c'est la découverte du Mexique par les Espagnols.

    L'Europe commence à connaître ce continent par les découvertes alimentaires. Amerigo Vespucci, écrivain plébiscité, donne son nom au continent.

    En 1524, Giovanni de Verazzano découvre la baie de New-York. Il convainc François Ier de le financer.

    Verazzano suit Vespucci et remonte de la Floride vers Terre-Neuve. La baie de New-York est surnommée la Nouvelle-Angoulème.

    Cabeza de Vaca, en 1527, lance une expédition vers la Floride. Puis les Espagnols s'établissent à Saint-Augustine. En 1555, ils remontent vers le nord et leur présence se fait plus forte.

    A cette époque, les jésuites christianisent les indiens. Au niveau politique, des tensions subsistent et jusqu'au XVIIème siècle, la situation est stagnante. Il n'y a pas de colonisation fixe.

    Au début de XVIIème siècle, la colonisation débute. Les premiers colons britanniques s'installent en Virginie en 1607. Le 11 septembre 1609, Henri Hudson parcourt la Baie de New-York, mandaté par la Compagnie des Indes Orientales pour trouver un passage du Nord-Est vers l'Asie. Hudson change les objectifs de la mission et explore la côte orientale des futurs Etats-Unis. Il explore la Baie de New-York et fait escale à Manhattan.

    En 1624, l'Ile de Manhattan est achetée aux indiens par les Hollandais, au nom de la Compagnie Maritime des Indes Orientales pour 24 $. La colonie de New Amsterdam est fondée.

    En 1625, la Compagnie Maritime des Indes Orientales décide d'établir un fort sur l’Île de Manhattan. En 1664, les Anglais prennent le territoire. Le gouverneur hollandais, Peter Stuyvesant, le leur cède. Ceux-ci le rebaptisent New-York en l'honneur du Duc d'York et en font un carrefour commercial.

    Je reviendrais prochainement sur l'épisode de la colonie de Roanoké.

    A bientôt !


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  • On retrouve la série des explorateurs de l'espace dans une Saison 2 de seulement 6 épisodes qui durent environs une demi-heure chacun comme les épisodes de la Saison 1 ! C'est toujours Filmation qui est à la manoeuvre deStar Trek - La série animée.

    Je ne ferai pas cette fois de topo général sur la série, çar je l'ai fait pour la Saison 1 ! Je vais plutôt vous parler rapidement des thématiques de chacun des épisodes dans un rapide tour d'horizon.

    Les schémas narratifs de l'oeuvre de Gene Roddenberry sont on-ne-peut-plus classiques et reprennent les grands thèmes de la SF tels qu'on les employait dans les années 1950 ! On aura donc des paradoxes temporels, des extraterrestres qui ont façonnés l'Humanité ou encore des ordinateurs déjantés ! A chaque fois, ces situations se présentent comme autant de défis pour l'inventivité humaine.

    Dans "Les Pirates d'Orion", Kirk a maille à partir et doit négocier avec des crapules de l'espace pour récupérer un médicament pour son subordonné Spock. On sait quels liens profonds d'amitié, de respect et de confiance réciproques unissent le capitaine de l'USS Enterprise et son premier officier de bord vulcain ! Spock, ses oreilles d'elfes, sa gestuelle manuelle sont des symboles de Star Trek et cette relation sera particulièrement creusée dans les deuxième et troisième films de la franchise au cinéma dans les années 1980.

    La Fédération  repose sur la collaboration des multiples races qui la composent et dans "Le Commandant Bem", nos héros auront des soucis à se faire avec l'enseigne Bem (dont j'ai eu du mal à comprendre les motivations  par ailleurs) alors que l'équipage se téléporte sur une planète de sauriens humanoïdes dirigés par une intelligence supra-sensible.

    Ce sont les Romuliens qui sont les troubles-fêtes dans "Le Farceur" puis c'est l'ordinateur de bord, déréglé par un phénomène cosmique, qui fait des siennes.

    En visionnant l'épisode "Dramia : l'Epidémie", je me suis demandé si c'était bien le moment opportun, en ces temps de Covid, pour le faire ? Jugez plutôt ! Il s'agit d'un peuple extraterrestre qui demande justice pour une épidémie qui aurait été déclenchée par un vaccin de la Fédération ! Le Docteur McCoy est mis en avant dans ce récit.

    "Le retour de Kukulhan" exploite un thème éculé - et qui fera le succès de l'autre franchise, celle de Stargate : les aliens qui ont posé les bases des grandes civilisations terriennes et qui reviennent pour leur faire passer des épreuves ! C'est dans ce genre d'épisodes qu'on a des personnages qu'un dessin animé rend possible mais pas les effets spéciaux d'une série-live de l'époque, à savoir ici un grand serpent ailé sud-amérindien !

    "L'Univers à l'envers" clot la Saison 2 et la série et utilise le concept du temps - cette fois, pas de voyage dans le temps ou de boucle temporelle mais un temps qui s'écoule à l'envers, dans un univers parallèle, occasion de situations cocasses et décalées mais un peu absurdes et qui donnent mal à la tête si on y réfléchit trop !

    Voilà pour Star Trek - La série animée ! Ca se regarde, c'est sympathique mais pas transcendant ! Mais je vous le dit tout de suite Star Trek, "c'est pas ma came !". Je suis plus Star Wars mais vous avez dû vous en rendre compte si vous êtes un régulier de mes blogs ! L'oeuvre de Roddenberry a de toute manière, hormis jusqu'à récemment, eu moins de succès en France. Mais elle a aussi ses qualités et sa complexité.

    Enfin pour finir, je redis il me semble le fait que ces épisodes en cartoon sont canons ! Ils sont officiels et s'insèrent entre les épisodes (après en fait !) de la première série-live de la fin des années 1960 et donc dans la chronologie officielle de cet univers.

    La musique de ce dessin-animé en constitue aussi une part essentielle. Elle est signée Ray Ellis.

    A bientôt !


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  • La journée ne va pas être de tout repos pour Judy et Peter, deux orphelins qui se sont lancés dans une partie d'un drôle de jeu de société aux propriétés magiques ! C'est en 1995 le pitch de Jumanji, film de Joe Johnston d'après un roman pour enfants de Chris Van Allsburg publié en 1981.

    Quelques mots d'abord sur la réalisation et la production ! Joe Johnston a débuté sa carrière sur le premier Star Wars de 1977 comme artiste conceptuel puis par la suite notamment comme réalisateur sur Chéri, j'ai rétréci les gosses, sur Jurassic Park 3 et sur Captain America : First Avenger ! La "franchise" Jumanji sera relancée en 2017 avec  Jumanji : Bienvenue dans la Jungle où The Rock/Dwayne Johnson remplace Robin Williams !  Enfin, on retrouve dans ce film une jeune Kirsten Dunst - dans le rôle de Judy Shepherd.

    En 1869, deux adolescents enterrent un jeu maudit en espérant en débarrasser l'Humanité mais un siècle pile plus tard, le jeune Alan Parrish, fils d'un entrepreneur de la chaussure, retrouve la boite de Jumanji. Ce jeune garçon, qui peine à s'affirmer et redoute un peu son père décide de se lancer dans une partie ! Mauvais idée ! Il est aspiré dans un autre monde - un monde de jungles - par la boite !

    Ce n'est qu'en 1995 que l'héritier Parrish retrouve sa liberté, par l'entremise de Judy et Peter - qui viennent d'acquérir avec leur Tante Nora, leur tutrice légale depuis la mort de leurs parents dans un accident de voiture  - la demeure des Parrish, ruinés et désavoués après la disparition d'Alan. Mais Alan a passé plus de 30 ans dans un autre monde et a maintenant la quarantaine et une allure de sauvage hirsute - joué par Robin Williams donc, alors acteur en plein succès. Il constate très vite que le monde a changé !

    Mais le péril n'est pas terminé et le jeu continue ! Les deux enfants Shepherd ont une fois de plus retrouvé la boite maléfique et lancé une partie ! Les choses ne reviendront en ordre qu'une fois qu'un des joueurs aura atteint la case centrale et prononcé ce nom : "Jumanji" !

    Après avoir retrouvé Sarah Whittle  - jouée par Bonnie Hunt - avec qui Alan avait commencé la partie en 1969, les quatre participants tentent de parvenir à leur fin ! Ce ne sera pas de tout repos et le scénario se montre très inventif sur ce point : guêpes tueuses et araignées géantes, lion féroce, plante carnivore, chasseur de gros gibier - interprété par le même acteur qui joue le père du jeune Alan à savoir Jonathan Hyde (pour illustrer la symbolique qu'il faut faire face au danger malgré la peur qu'il engendre -  pour devenir un homme, cette peur fut-elle incarnée par le père !),  troupeau de bêtes qui chargent, singes facétieux, sables mouvants, mousson, tremblement de terre, bref ça n'arrête pas et ça provoque un beau bazar et une belle panique dans la ville de  Brantford !

    Ce film est une bonne comédie familiale à l'ambiance fantastique - avec une légère touche de drame ! Il avait donné à l'époque de sa sortie matière à pas mal d'articles dans la presse spécialisée dans le cinéma des effets spéciaux pour ses animaux conçus par ordinateur par Industrial Light & Magic, la société de George Lucas et ses animatroniques. Ces effets étaient spectaculaires pour l'époque même si maintenant, ils nous paraissent évidemment dépassés !

    Tout rentre dans l'ordre à la fin et certains drames sont même évités comme la ruine des Parrish ou l'accident de voiture des parents Shepherd car le jeu maléfique aura en effet réécrit en quelque sorte l'Histoire ! Et déjà en 1995, la fin du film était ouverte et pouvait laisser augurer d'une suite ! J'ai passé un bon moment en regardant ce film et Robin Williams était un homme extrêmement sympathique !

    A bientôt !


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  • Si j'en avais entendu parlé, je n'avais jamais eu la curiosité de visionner le film Karaté Kid - Le Moment de vérité -  réalisé par John G. Avildsen et sorti sur les écrans en 1984. Ce film est le parfait teenage-movie, petit film sans prétention, pourtant devenu culte et qui a donné lieu à une  franchise se répercutant même jusque dans les années 2020 avec la série à succès Cobra Kai.

    On a là une sorte de récit initiatique sur le passage à l'âge adulte, l'affirmation de soi, et le respect de valeurs essentielles - ici à travers le karaté qui n'est qu'un prétexte !

    Daniel Larusso est un  jeune garçon en perte de repères - suite au déménagement de lui et sa mère du New Jersey à la Californie -et qui cherche à s'affirmer en échappant à la vindicte de la bande de brute menée par Johnny Lawrence, la star du Dojo Cobra Kai dont le sensei prône l'absence de pitié. Ralph Macchio est parfait dans le rôle de Daniel et donne la réplique au vénérable Noriyuki "Pat" Morita, acteur américain d'origine japonaise, nommé aux Oscars en 1984 pour ce film et plus habitué aux rôles comiques qu'aux films de karaté ou même d'action. Il est époustouflant de sobriété dans ce rôle de "Monsieur" Myagi qu'on pourrait aussi appeler "Maitre" Myagi mais qui se contente d'un simple "Monsieur" tant le personnage est humble, le type de "l'homme bon" en qui le jeune héros va trouver un ami voire même un père de substitution, chez cette homme qui  a perdu sa femme et son fils à l'accouchement de celle-ci dans un camp d'internement des Américains d'origine japonaise - les Nippo-Américains - durant la Seconde Guerre mondiale.

    En effet, et même si ce n'est qu'un thème secondaire du film, il est aussi question du racisme de l'Américain moyen envers les asiatiques dans Karaté Kid. Monsieur Myagi n'a pourtant aucune rancoeur et prone l'équilibre. Son crédo est, comme il le dit lui-même : "Karaté  pas leçon pour se battre, leçon pour toute la vie." On retrouvera ces valeurs dans la série Cobra Kai car c'est aussi l'idée de transmission qui est au coeur du film et de la franchise bien plus qu'un film d'affrontement sportif à la Rocky qui serait destiné aux ados ! On peut aussi dire que "le karaté vient du coeur et pas de l'esprit."

    Parce que Daniel est harcelé par les Cobra Kai - avec aussi une rivalité amoureuse - Myagi prend le garçon sous son aile et lui enseigne le karaté en vue de  participer au Tournoi de la Vallée ! Ses méthodes d'enseignement sont peu orthodoxes, voire déroutantes : laver les vitres, poncer les parquets mais pourtant efficace car "il ne faut pas se fier aux apparences." On retrouve un épisode semblable de manière parodique dans le manga Dragon Ball, de Toriyama lorsque Tortue Géniale entraine Son Goku et Krilin pour le Tournoi des Arts Martiaux et c'est peut-être un Topoï des films d'arts martiaux mais je ne saurais le dire car ma culture dans ce domaine est très lacunaire.

    Finalement, sans surprise, Daniel remporte la compétition en exécutant la "prise de la cigogne" preuve qu'il a atteint le parfait équilibre intérieur  et le terme de son enseignement ! Un très bon film ! Très positif !

    A bientôt !


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  • Si La Planète des singes est à l'origine un roman homonyme de Pierre Boulle de 1963, elle a, longtemps, avant les récents films des années 2010, été associée dans l'esprit des gens à l'image de la Statue de la Liberté à demi-enfouie dans le sable d'une plage et livrée au regard désemparé de Charlton Heston, auparavant rendu célèbre par Ben Hur et Les Dix Commandements.

    Pour ma part, j'ai lu ce roman quand j'avais 15 ans, l'ayant emprunté au CDI de mon collège, car j'avais décidé alors de lire régulièrement dès la Troisième mais devait arrêter cette passion, la lecture de manière assidue dès le lycée, pour ne la reprendre qu'en 2005 - 2006 où je relisais alors le roman de Pierre Boulle qui me marqua moins que lorsque j'étais enfant. J'ai par ailleurs fait un article spécifique à ce roman quelque part sur mes blogs.

    Le premier film de La Planète des singes date de 1968 et c'est véritablement le premier succès de la Science-Fiction au cinéma, genre qui avait été un peu délaissé depuis les années 50 et des films comme Le Jour où la Terre s'arrêta, La Guerre des mondes ou Planète interdite. Mieux encore, connaissant le succès, là où des films comme le 2001, l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick demeuraient plus cryptiques (avec son foetus volant dans le cosmos à la fin qui m'avait fait sortir du film !), le long-métrage de Franklin Schaffner ouvre la voie, neuf ans plus tard, au phénomène de La Guerre des Etoiles par chez nous, Star Wars à l'international et montre aussi qu'il est possible de faire de l'argent avec la SF car c'est aussi sur cette adaptation de Pierre Boulle que s'invente le merchandising et le concept de franchise dans ce genre. Car, par la suite, on aura une première série de cinq  films en tout, et aussi deux séries télé, en 1974 et 1975, des romans dérivés, des BD, des jeux vidéo, puis une éclipse et le retour - à moitié foiré ! - en 2001, devant la caméra de Tim Burton et ensuite en 2011, 2014 et 2017 pour un nouveau cycle !

    Le film raconte comment un astronaute échoue sur une planète - dont il comprendra à la toute fin que c'est la Terre ! - et découvre que l'espèce dominante est le singe organisé en société avec ses classes : les orang-outangs se chargeant de la politique et de la religion, les chimpanzés de la connaissance et de la science et les gorilles étant la force armée. Il y a des séquences qui moi m'avaient donné des cauchemars étant gamin, d'humains revenus à l'Etat sauvage qui étaient chassés avec des fusils et des filets par des meutes de gorilles !

    Déjà, je voudrais pointer ici, attirer votre attention sur les thématiques pas courantes pour son époque que le film développe, à savoir les droits des animaux - en retournant la perspective animaux chassés et humains chasseurs - et aussi avec les zoos à humains - et aussi une critique de la société de classes et le racisme.

    Notre héros, George Taylor, joué par Charlton Heston, fait partie d'un équipage de trois astronautes. Mais ses deux compagnons ne survivront pas à cette équipée ! Si j'ai bonne mémoire, l'un sera tué durant une chasse et le second sera lobotomisé dans le zoo ! Si il ne veut pas subir le même sort, Taylor devra prouver aux scientifiques en charge du zoo qu'il est intelligent, tâche pas aisée ! Mais il sera pris sous la protection de deux chimpanzés, les scientifiques Zira et Cornélius, joués respectivement par Kim Hunter et Roddy McDowall, méconnaissables sous leurs grimages et prothèses. Notre pauvre captif aura plus de mal à convaincre leur supérieur, l'orang-outang, le docteur Zaius, tétu et attaché à ses dogmes et souhaitant, lui, protéger l'ordre établi de la société simiesque.

    Au casting, on a aussi une "femelle", l'humaine primitive Nova, offerte comme "récompense" à George Taylor et jouée par Linda Harrison, actrice et mannequin alors âgée de 23 ans. J'avoue que pour ma part, j'aimerais bien me retrouver dans une cage en sa compagnie et ferais moins de difficultés que George pour "m'accoupler" avec elle dans le "programme de reproduction" du zoo !

    Le scénario adapté du roman de Pierre Boulle est signé Rod Serling et Michael Wilson. Rod Serling, ça vous dit forcément quelque chose si vous êtes de ma génération, comme moi élevé à Temps X dans les années 1980 car il est l'architecte de la cultissime série La Quatrième Dimension et ses récits alambiqués et déroutants, oeuvres notamment de Richard Matheson à l'écriture.

    Autre point technique, les prothèses ! Elles sont l'oeuvre de John Chambers, maquilleur de son état. Pour la petite histoire, il fut décoré de l'Intelligence Medal de la CIA pour avoir participé à un subterfuge lors de la Crise iranienne des otages entre 1979 et 1981. J'imagine aussi que lors de la préparation de ces films, les acteurs ont étudié les comportements et gestes des singes en visionnant des vidéos ou en se rendant dans des zoos. Dans les plus récents films, les maquillages sont évidemment remplacés par l'infographie, l'animation par ordinateur et la motion-capture. Mais j'en parlerai en temps et en heure quand j'aborderai plus spécifiquement ces films-là !

    La musique enfin est de Jerry Goldsmith et recourt à des sons tribaux et des percussions.

    La Planète des singes de Schaffner est un excellent film et un Classique ! Je vous  confessera que je n'ai pas vu les métrages de 2011, 2014 et 2017 ayant été refroidi dix ans plus tôt par le film de Burton qui exige d'avoir BAC+12 pour comprendre ses imbroglio de référents spatio-temporels ! Dans les films, l'intrigue se passe sur Terre - mais je ne sais plus si c'est le cas dans le roman de 1963 ? Après vérification, oui, dans le livre de Pierre Boulle, le récit ne se passe pas sur Terre mais notre héros, nommé ici Ulysse, retourne sur notre planète avec sa femme Nova et son fils, atterrit près de la Tour Eiffel (et pas de la Statue de la Liberté) pour découvrir que là aussi les singes sont devenus l'espèce dominante comme dans toute la galaxie d'ailleurs (et en un sens, le récit de Burton est ici plus fidèle à l'original car je crois me souvenir qu'à la fin, Mark Wahlberg se pose près du Mémorial de Lincoln à Washington et est appréhendé par des policiers gorilles - tout ceci étant dû à un paradoxe temporel causé par un voyage dans le temps à l'insu du héros).

    A bientôt !


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