• L'avenir d'une illusion - Sigmund Freud

    En préambule de ce billet, je reprendrais certains propos de Stefan Zweig, dans La Guérison par l'esprit, concernant la théorie du refoulement de Freud, homme envers lequel Zweig avait une profonde admiration et avec lequel il correspondit durant plus de trente ans :

    "[...] Les instincts ne se laissent pas réprimer, et il est vain de supposer que, lorsqu'on les réprime, ils sont chassés et disparus à jamais. Tout au plus arrive-t'on a refouler les instincts du conscient dans l'inconscient. Mais alors, soumis à cette déviation dangereuse, ils se tassent dans le fond de l'âme et engendrent par leur constante fermentation l'inquiétude nerveuse, les troubles et la maladie."

    Inconscient, refoulement, névrose, Libido posent les bases de la psychanalyse. Alors qu'à la fin du XIXème, la règle était encore de passer sous silence les instincts profonds de l'homme, ses pulsions, Freud ouvre la boite de Pandore. On ne s'étonnera pas alors des hostilités qu'il rencontra. Pourtant, l'homme a révolutionné la connaissance de l'individu, infligeant la troisième blessure narcissique après Galilée et Darwin.

    Je vais présenter ici, un écrit de 1927, fort controversé lui aussi, L'avenir d'une illusion, puisque Freud s'attaque à la religion. Il avait auparavant déjà signé Totem et tabou, où il abordait  davantage les cultes animistes. En 1927, Freud est déjà âgé (il meurt en 1939) et ne redoute plus les attaques. De plus, il a conservé toute sa vivacité d'esprit.

    Reproduire ici en détail l’argumentation de cet ouvrage est une tâche ardue mais je tenterais d'en dégager certains points saillants.

    L'auteur explique ici que la fonction de la religion est de rassurer l'homme sur les dangers que fait porter sur lui la nature et également d'assurer la cohésion sociale, d'éviter que les individus s'entretuent mutuellement.

    Parce que l'homme préhistorique a tué le Père, il s'invente un Père de substitution à savoir Dieu. Freud assimile la religion (il parle essentiellement du christianisme) à une névrose infantile et appelle à dépasser ce stade. Il proclame par ailleurs sa foi en la science.

    Sachant qu'il sera contesté, il se pose lui même en son propre interlocuteur contestataire et démonte un à un toutes les oppositions que l'on pourrait lui faire.

    Bref, on comprendra le caractère polémique de cet ouvrage.

    A bientôt !

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