• L'oeuvre - Emile Zola

    Dans l'avant-projet des Rougon-Macquart que Zola remet en 1869 à l"éditeur Lacroix, l'auteur développe le sujet de son "roman sur l'art" : "Un roman qui aura pour cadre le monde artistique et pour héros Claude Dulac, autre enfant du ménage ouvrier. Effet singulier de l'hérédité transmettant le génie à un fils de parents illettrés.Influence nerveuse de la mère."

    Le roman est publié en feuilleton dans le Gil-Blas de fin 1885 - début 1886 et en volume cette même année 1886.
                                         
    Le héros en est Claude Lantier, frère d'Etienne Lantier (le héros de Germinal) et de Jacques Lantier (celui de La Bête humaine).

    Zola s'inspire de ses relations avec les peintres, en particulier de son ami Cézanne , pour documenter ce roman. Il s'est fait le défenseur de Manet et des Plein-airistes, qui vont devenir les impressionnistes. Mais par la suite, Zola jugera que ces derniers manquent d'achèvement dans exécution de leurs toiles. L'auteur des Rougon-Macquart est aussi l'auteur des Essais sur l'Art, de Mon Salon et de Mes Haines.

    On a longtemps vu dans L'oeuvre un roman à clés, ce qui vaudra d'ailleurs une brouille entre Zola et Cézanne, mais en réalité la situation est plus complexe. Par exemple, il y a certes dans Claude un peu de Cézanne mais Cézanne n'est pas un artiste raté comme Claude et il y a aussi dans le peintre héros de L'oeuvre un peu de Zola.


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    Claude ne veut pas imiter la nature, il veut créer la vie. D'ailleurs,dans le roman, l'oeuvre picturale de Claude est en concurrence avec l'oeuvre de chair du peintre, le petit Jacques qui finira par en mourir.

    Claude sombre peu à peu dans la folie et finira par se pendre devant son tableau inachevé, ne laissant aucune toile et une femme éplorée. Ce qui fait dire à Sandoz, l'ami écrivain en qui on reconnaît Zola, que c'est le fond de romantisme en lui qui l'a tué.

    L"oeuvre, c'est aussi pour Zola l'occasion de peindre Paris ainsi qu'un milieu, celui de l'art, à travers les peintres, les critiques, les modèles, les collectionneurs, les marchands d'art et les salon, l'officiel et le salon des refusés. Tout cela en accord avec la théorie naturaliste.

    Pour approfondir, lire l'ouvrage de Belinda Cannone en Foliothèque (n°104) sur le roman de Zola.

    A bientôt.

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