• Dans les enfants de Staline, la biographie familiale vient recouper la Grande Histoire. C'est à un véritable travail d'enquête, de retour sur son passé que s'est livré l'auteur, diplomé d'Histoire à Oxford et journaliste, actuellement directeur de la rédaction de Newsweek à Moscou.

    Owen Matthews est né à Londres, d'une mère russe et d'un père anglais. Le roman revient deux générations en arrière, d'abord dans les années trente avec le grand-père, Boris Bibikov, pur homo sovieticus.

    Revenons sur le contexte, les années trente en URSS voient la collectivisation forcée des terres appartenant aux koulaks, à l'occasion du Premier Plan. Il s'ensuit des famines abominables. C'est aussi la veille des grandes purges qui commencent avec l'assassinat de Kirov. Boris Bibikov va être victime de ces purges. Jugé selon les méthodes du NKVD, il est tué d'une balle dans la nuque en 1937. Sa femme, Martha, connaitra le goulag et ses filles les orphelinats.

    Puis c'est la Seconde Guerre Mondiale, le plan Barbarossa, la Bataille de Stalingrad. Les deux filles survivent au milieu de ce chaos.

    Ensuite, on revient sur Ludmilla la mère russe de l'auteur. Elle mènera une belle carrière universitaire. Son père sera réhabilité en 1956, conséquence du XXème congrès du PC.

    Elle rencontre Mervyn Mathhews, diplomate anglais auquel le KGB fait des avances qu'il refuse, on est en pleine Guerre Froide.

    La suite on la connait, Gorbatchev arrive au pouvoir; c'est la Perestroika. 1989, chute du mur de Berlin et 1991, effondrement de l'URSS.

    Un livre intéressant pour sa valeur de document. Une écriture rigoureuse et précise et parfois poignante.

    Plus un livre de journaliste que d'écrivain à proprement parler !

    A bientôt !


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  • Aujourd'hui, je commence une série de billets consacrés au fantastique comme j'en ai commencé une sur la SF.

    Pour le lecteur qui souhaiterait s'informer plus précisément sur ce genre, on peut recommander les ouvrages suivants :

    - Roger Cailloix; Au coeur du fantastique; Gallimard, 1965

    - Pierre-George Castex; Le Conte fantastique en France; Corti, 1966

    - Tzvetan Todorov; Introduction à la littérature fantastique; Points Essais, 1970

    C'est sur ce dernier livre que je m'appuierais pour fournir la matière de ce billet.gargouille

    Le genre fantastique relève d'une hésitation. Dans les histoires fantastiques, surviennent des évènements que l'on pourrait qualifier d'irrationnels, qui défient la raison. Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvé par un être qui ne connait que les lois naturelles, face à un évènement en apparence surnaturel.

    Cet être, c'est à la fois le personnage et le lecteur. Dès lors, très souvent dans ce genre, mais pas toujours, il y a identification entre le lecteur et le personnage.

    Il y a un genre qui pourrait relever du fantastique mais qui n'en relève pas : c'est la poèsie. La poésie est une envolée du "je poétique" mais elle n'est pas représentative. "Ce n'est qu'une séquence verbale, à prendre comme telle, sans essayer d'aller au dela des mots" dit Todorov.

    Le fantastique ne doit être ni "poétique", ni "allégorique".

    Signalons encore une autre conception du genre, celle théorisée par H.P. Lovecraft pour qui le fantastique se juge au fait qu'il doit susciter la peur chez le lecteur. Mais c'est là une conception dépassée du genre qui serait basée sur le degré de sang-froid du lecteur.

    Il faut retenir dans cette définition que je ne développerais pas davantage que le fantastique est une oscillation. Dès que l'on bascule dans l'explication rationnelle (rêve, manipulation, folie, hallucination) on est dans un genre voisin : l'étrange. Si en revanche, on opte pour une explication surnaturelle (le monde n'est pas comme il semble), on est dans le merveilleux.

    Dans un prochain billet, je dresserais un historique non exhaustif du genre : Cazotte, Hoffmann, Poe, Nerval, Gautier, Mérimée, Maupassant...

     

    A bientôt !


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  • Le XVIIIème siècle, sous l'impulsion des philosophes des Lumières, avait vu l'émergence d'une pensée critique et de l'opinion publique, d'une pléthore de journaux critiques (essentiellement protestants) en provenance de Hollande (Pierre Bayle; Nouvelles de la République des Lettres ou Jean-Frédéric Bernard; Bibliothèque universelle) et la vogue des encyclopédies (Chambers en Angleterre, Diderot et D'Alembert en France).

    La censure demeurait la règle mais était largement inefficace. Elle diminua à la révolution pour s'accentuer sous la Terreur, le Directoire et l'Empire. Puis arrive le mouvement romantique avec Balzac, Chateaubriand, Vigny, Hugo, Musset, Sand...

    Au cours du XIXème siècle, la production de livres va exploser. On passe de 2000 ouvrages publiés par an en France à  plus de 15000. Ceci est du à l'amélioration des moyens de production (nouvelles presses mécanisées, chemins de fer pour la diffusion) et à la demande du public qui s’accroît.

    En effet, au long du XIXème siècle, on passe de 50 pourcents d'alphabétisation à presque 100 pourcents en 1914 (d'après les registres des conscrits). La Loi Guizot en 1833 crée une école primaire dans chaque commune. La Loi Falloux en 1850 crée des collèges et la Loi Ferry en 1882 rend l'enseignement gratuit et obligatoire.

    L'accès au livre est facilité. La première moitié du siècle voit l'apparition du cabinet de lecture et l'année 1862 sont crées les premières bibliothèques municipales (voir mon billet sur le sujet).

    L'année 1836 est un tournant pour les journaux. Émile de Girardin crée La Presse et y insère de la publicité. Le prix des abonnements baisse de moitié. C'est aussi l'apparition du roman feuilleton ou s'illustreront Balzac (La vieille Fille) et surtout Eugène Sue (Les Mystères de Paris). Le roman feuilleton qui remplace le feuilleton critique se trouve en bas de première page. Les lecteurs peuvent donc découper ce bas de page et se constituer un livre à bon marché.

    L'éditeur Ladvocat innove dans la publicité: il crée l'affiche. En quatrième page des journaux, on trouve les réclames.

    Le monde de l'édition se divise entre libraire-éditeur et libraire-commissionnaire. Les fonctions de libraires et d'imprimeurs se séparent.

    Dans la première moitié du siècle, les romantiques se montrent hostile à la logique du livre comme objet commercial. Ils considèrent les libraires comme de vulgaires épiciers qui fabriquent des livres de mauvaises qualités et exploitent les écrivains. Cette vision évoluera avec la notion d'éditeur à la fois homme d'affaire et homme de goût à la fin du siècle, citons par exemple Hetzel.

    En 1838, Gervais Charpentier change le format in-octavo pour le in-18 plus petit (un feuillet donne 18 pages). La qualité du papier s'améliore et il y a plus de texte. Le prix baisse également. Il crée "la Bibliothèque Charpentier" dont le tome 1 regroupe La physiologie du goût de Brillat-Savarin et La physiologie du mariage de Balzac.

    Louis Hachette en 1852 obtient le monopole des librairies dans les gares et en 1853, il lance la "Bibliothèque des Chemins de fer" pour une littérature de haute-tenue.

    Le développement du procédé de la lithographie, en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle et de celui de la gravure sur bois en 1830 permet le développement du livre illustré et du livre d'art. Pour l'anecdote, Gustave Flaubert était opposé au principe de l'illustration pour ses livres.

    On le voit, le monde de l'édition est en pleine essor au XIXème siècle et les choses vont encore s'intensifier jusqu'à nos jours.

    J'y reviendrais ! A bientôt !


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  • Les Provinciales ou Les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères  est un ensemble de dix-huit lettres publiées anonymement en 1656 et au début de 1657 pour prendre la défense d'Antoine Arnauld jugé par la faculté de théologie, à savoir la Sorbonne.

    En effet, dans une lettre de 1655, Arnauld défend les jansénistes de l'accusation d'hérésie. Les adversaires - les jésuites et les thomistes (les dominicains qui suivent les préceptes de Saint-Thomas) et le P. Annat, jésuite et confesseur du roi - attaquent à travers Jansénius, la théologie de la grâce de Saint Augustin.

    Le christianisme est une religion du salut. Jésus, par sa crucifixion et sa résurrection, a racheté le péché originel. Tout homme qui croira sera sauvé. Pour être sanctifié, il faut recevoir la grâce de Dieu mais selon certains, par exemple le moine Pélage, l'homme peut se racheter par ses seules actions. La grâce s'oppose à la notion de libre-arbitre. Les jésuites pensent que les actions des hommes suffisent, les calvinistes (protestants) penchent pour la grâce à laquelle il ajoutent la prédestination (peu importent les actes, c'est Dieu qui décident d'accorder la grâce et pas à tout le monde).

    Les jésuites et les autorités judiciaires ne découvriront jamais qui est l'auteur des Provinciales du vivant de l'auteur. De fait, c'est Blaise Pascal aidé d'amis qui collationnaient les références citées dans ces lettres missives.

    Blaise Pascal est né en 1623 et meurt en 1662. C'est à la foi un philosophe (on lui doit Les Pensées -écrites après Les Provinciales). C'est aussi un homme de science, génie précoce, auteur de traités scientifiques (dont un sur les cônes à 16 ans), prônant l'intuition en mathématiques et l'expérimentation en physique, inventeur d'une machine à calculer la Pascaline (voir l'article "Histoire de l'informatique" sur historia-drizzt).

    Dans Les Provinciales, Pascal pratique la satire à l'encontre des jésuites dont il critique la théologie morale ou casuistique qu'il juge trop laxiste car elle semble pouvoir s'adapter à toutes les situations, complaisante pour rassembler large !

    L'auteur épistolaire piège un jésuite en l'attirant dans une maïeutique (un questionnement) ou cette casuistique complaisante est mise à jour, provoquant les sourires du lecteur complice !

    Les lettres sont une œuvre qui évolue avec les péripéties judiciaires et après une lettre 11 sur le rire classique et le rire religieux, les lettres suivantes sont directement adressées aux jésuites.

    En conclusion, sur la morale relâchée des jésuites, Pascal l'emporte mais pas sur le problème de la grâce. Par la suite, il tentera de convertir les libertins et Les Pensées seront -entre autre- une revanche sur l'échec des Provinciales.

    Il faut retenir que ces dix-huit lettres sont un combat. Une minorité - celle de Port-Royal, bastion du jansénisme - essaie de préserver sa liberté de conscience contre un pouvoir qui écrase.

    A bientôt !


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  • Voici une BD en quatre tomes, Le Troisième Testament, qui mêle action, aventure et énigmes.

    L'action se situe au Moyen-âge, en 1307, très exactement. Pourtant l'histoire débute par un prélude, vingt ans auparavant. Conrad de Marbourg, inquisiteur trop zélé est lui-même condamné au bucher. Seulement, il s'échappe et se fait oublier.

    En 1307, un reliquaire est exhumé au couvent de Veynes par des franciscains. Il contient des écrits qui doivent mener au Troisième Testament.

    Conrad de Marbourg réapparaît, et avec l'aide d'Elisabeth d'Elsenor, il suit la piste du Troisième Testament. Ils reçoivent l'appui de Gherard Steiner, maitre du chapitre occulte, des espions de l’Église, croisent sur leur route les Templiers et Uther le Pourpre.

    TroisièmeEn effet, des factions rivales se sont lancés à la poursuite des Carnets de Julius qui doivent mener au Troisième Testament. Dans sa forteresse de Stormwall, Uther le Pourpre, au service de Sayn, un maître puissant et diabolique, met à contribution une armée d'érudits pour lever les énigmes qui doivent mener à l'emplacement du Troisième Testament.

    L'énigme est de taille et la piste sera semée d'embuches. il y aura des trahisons et de nombreux retournements de situation. La BD rappelle un peu le Da Vinci code, pour son côté chasse au trésor et intrigues templières mais cette fois les choses ne se résolvent pas en poursuite en voiture dans Paris mais du tranchant des épées, dans des sombres cryptes ou sur des glaciers inquiétants.

    Je vous recommande cette œuvre si vous aimez le Moyen-âge, les mystères, l'occultisme, l'action, la chevalerie.Je ne voudrais pas révéler le fond de l'histoire, sachez seulement qu'il y a un rapport avec le Christ, l'Apocalypse et la tribu perdue d’Israël...

    Enfin, la BD a reçu l'expertise de Denis Bajram et Valérie Mangin. Je vous ai déja parlé de Bajram à l'occasion de Universal War One, autre excellente BD ! Mais dans un tout autre genre :)

    A bientôt !


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  • J'avais déja eu l'occasion de lire un roman de Philippe Delerm à l'été 2009. Il s'agissait d' Un été pour mémoire. Un style sobre, un ouvrage lisible et un roman sur les sensations intime qui fait écho au ressenti personnel de chacun. Un livre plaisant mais sans plus !

    Dans Quelque chose en lui de Bartleby, Philippe Delerm décrit les promenades estivale de son personnage, Arnold Spitzweg, dans Paris et les impressions que provoque ces déambulations. J'y suis particulièrement sensible, ayant vécu dix ans à Paris et aimant particulièrement cette ville.

    Monsieur Spitzweg, employé de la Poste, va ouvrir un blog antiaction.com où il décrit des scènes parisiennes qu'il a noté dans un calepin : promeneur avec son chien, mère et son enfant dans un parc, gens du métro... C'est un éloge de l'inaction et de la méditation, de la contemplation à une époque où la gesticulation prime où il faut "travailler plus pour gagner plus"! Comme le dit Arnold à un moment du roman, son blog est sa forme à lui de Tai-Chi (art martial méditatif oriental).

    Très vite, son blog connait une grand affluence, avec surtout des lectrices. Il va lui permettre de retrouver Hélène, son amour secret de jeunesse, mariée, et de passage à Paris.

    Mais face au succès de son blog, Arnold Spitzweg finit par se retirer du jeu établissant la comparaison avec Bartleby, le héros (ou plutôt l'antihéros) d'Herman Melville. Je vous renvoie à mon billet sur Bartleby le scribe pour établir des parallèles.

    Un roman savoureux qui se déguste comme une barquette de cerises en été ou une glace au café !

    A bientôt !


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  • Aujourd'hui, je vous présente un écrivain égyptien contemporain (né en 1957) qui a connu un succès planétaire avec L'immeuble Yakoubian. Il a aussi comme particularité d'exercer la profession de dentiste au Caire!

    Chicago est un roman paru en 2006, d'abord chez Actes Sud puis dans la collection poche Babel. On y suit la vie d'une communauté d'émigrés egyptien sur un campus universitaire, à Chicago, comme l'indique le titre de l'ouvrage. Des professeurs et des étudiants en histologie... couv-livre 1193336147

    Dès lors, El Aswani dresse plusieurs histoires en parallèle. il n'y a pas loin d'une douzaine de personnages. Citons les rapidement :

    Il y a Cheima Mohammedi qui va connaitre une romance avec un autre étudiant, Tarek Hosseîb. Seulement voila, Cheima suit les principes de la religion avec beaucoup de ferveur et ne veut pas aller trop loin dans la relation par peur du péché. Elle n'envisage l'union physique que dans la perspective du mariage. Un cas de conscience se pose à elle. Ca va très mal se passé d'ailleurs puisqu'elle va tomber enceinte!

    Il y a ensuite Nagui el-Samad, un autre étudiant qui, avec des professeurs égyptiens émigrés, va se lancer dans une action politique. Il va faire signer un manifeste qui doit être remis au président égyptien lors d'une visite officielle. Mais c'est sans compter sur Safouat Chaker, le terrible chef de la Sécurité Intérieure.

    Il y a aussi le professeur Raafat Sabet, qui a quitté l'Egypte dans les années 60, et qui connait des problèmes avec sa fille. Elle a en effet plongée dans le crack. Comment Raafat va-t'il réagir?

    Il y a d'autres personnages que je vous laisse découvrir !

    Ce livre est très critique sur le régime politique égyptien. Mais de là à penser que l'opinion du narrateur et de l'auteur se confondent, il y a un pas à ne pas franchir comme le dit El Aswani lui-même dans sa préface à son recueil de nouvelles J'aurais voulu être égyptien... Mais à mon avis, il s'agit d'une posture de défense!

    Voila un livre pour découvrir la culture égyptien comme le livre de Kader Abdolah, Cunéiforme, nous montrait la culture iranienne. Les cultures arabes et perses sont particulièrement intéressantes.

    Voila je vous souhaite de bonnes lectures et à bientôt !


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  • J'ai déja eu l'occasion de faire un billet sur un des romans Star Wars de Timothy Zahn, le tout premier livre de la série en fait, L'héritier de l'Empire.

    Vol vers l'Infini se déroule entre les Episodes I et II et dévoile les origines de certains éléments du précédent roman, situé après chronologiquement. On y découvre l'origine de Thrawn, l'Ascendance Chiss, le personnage de Jorus C'baoth (l'original, pas le clone Joruus!) et il y a même une allusion aux Yuuzhan Vong (voir le billet sur "Le Nouvel Ordre Jedi).

    C'est en quelque sorte un roman charnière reliant plusieurs époques, la prélogie, la Nouvelle République et Le Nouvel Ordre Jedi.

    Les machinations de Sidious via son agent Kinman Doriana permettent au Jedi C'baoth de régler une situation difficile sur une planète minière. Il en ressort un gain de prestige pour le maitre Jedi qui peut dès lors lancer son projet d'expédition hors de la galaxie. Mais très vite, sur le vaisseau, il se comporte en despote.

    D'autre part, on suit un groupe de contrebandiers qui suite à une panne d'hyperpropulseurs se retrouve pris au milieu d'un conflit entre le génie militaire Thrawn (dont je vous fais grâce du nom Chiss!) et un peuple nomades de l'espace, les Vaagari, qui se servent de prisonniers comme  boucliers humains. On assiste à la campagne militaire contre ces brutes.

    Dark Sidious confie à Doriana et à un chef de la Fédération du Commerce le soin d'intercepter et de détruire le Vol vers l'Infini, pour tuer, par la même occasion,  plus d'une douzaine de Jedi. En fait, Sidious a eu vent d'une invasion extragalactique qui se profilait (celle des Vong) et veut empêcher que la technologie de la République tombe entre les mains des Aliens.

    Thrawn va faire d'une pierre deux coups: détruire les Vaagari et le vol vers l'Infini. C'baoth, quant à lui, basculera vers le Côté Obscur avant de mourir. Les reste du Vol vers l'Infini s'écraseront sur un astéroide et la suite est l'objet d'un autre roman de Zahn : Une question de survie, avec Luke Skywalker.

    Les Chiss prennent une part active dans le Nouvel Ordre Jedi.

    Mais j'aurais l'occasion de vous en reparler !

    Je pensais que l'intrigue de ce roman était assez prévisible mais en fait il réserve pas mal de bonnes surprises.

    A bientôt !


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  • Je passe sur la biographie d'Aragon. J'aurais l'occasion d'y revenir dans un autre billet, notamment lorsque j'aborderais les surréalistes.

    Les voyageurs de l'impériale est un très gros roman (un pavé de près de 750 pages en Folio) et s'inscrit dans la lignée des sagas familiales sur plusieurs générations sur fond historique.

    La structure du roman d'abord : deux parties, "Fin de siècle" et "Vingtième siècle" séparées par une sorte d'interlude "deux mesures pour rien" qui comporte lui-même deux sous-parties "Venise" et "Monaco".

    Le récit s'ouvre par l'Exposition Universelle de 1889 et se termine par la Guerre de 14. entre les deux dates, on voit se succéder le scandale de Panama, le boulangisme, l'Affaire Dreyfus, la crise de Fachoda, celle d'Agadir. Un roman ancré dans le début du XXème siècle donc.

    C'est l'histoire de Pierre Mercadier, professeur d'histoire, issu d'un milieu bourgeois et richement doté, époux de Paulette descendante d'une lignée aristocratique sur le déclin qui a fait une riage pour l'argent. c'est une union dont l'amour a vite été remplacé par l'intérêt. Paulette tient à garder son rang social.

    Il y a aussi l'oncle Pascal de Sainteville chez qui les Mercadier passent leurs vacances, dans son château. il y a Mme Damberieux la mère de Paulette, figée sur la religion et ses principes.

    Le couple a eut trois enfants, une fille ainée, morte en bas âge, Pascal le fil et Jeanne la plus petite. On suit aussi l'itinéraire de Pascal. En fait, Les voyageurs de l'impériale, c'est l'histoire d'une relation père-fils et de la fuite du père du domicile familial.

    Pourquoi cette fuite ? elle fait suite à une crise de conscience.Pierre mène sa vie en s'illusionnant. Une aventure malheureuse avec Blanche Pailleron, l'épouse d'un industriel de Lyon que l'oncle héberge un été au château va lui ouvrir les yeux. Il abandonne alors sa famille, emportant le reste de sa fortune et laissant un livre inachevé sur John Law le financier.

    C'est à ce moment que l'on a droit à un interlude à Venise et à Monaco ou Pierre Mercadier va rencontrer successivement la jeune Francesca puis Reine. il va alors se dépenser dans le jeu et s'enfoncer un peu plus dans son sentiment d'inutilité concernant l'existence.

    Il réapparait au début du siècle chez son ami Meyer, un professeur juif, victime de l'antisémitisme symptomatique de l'Affaire Dreyfus. Devenu misérable et affaibli par l'âge, il va travailler dans une institution qui prépare au bachot.

    C'est alors qu'il fait la connaissance de Jean Mercadier, son petit-fils, enfant de Pascal et de la défunte Yvonne, la môme ouah-ouah rencontrée jadis en vacances au chateau de Sainteville.

    J'ai adoré ce roman ! Il est vraiment très touffu. Et personnellement, j'aime bien les récits qui n'éludent pas la trame historique; je trouve que cela donne un aspect authentique même si on perd un peu du caractère intemporel. Certaines œuvres vieillissent mieux que d'autres et en ce début de XXIème siècle, on retrouve des échos au début du XXème.

    La Grande Guerre éclate à la fin du roman, provoquée par la génération de Pierre Mercadier. Pascal va s'engager pendant quatre ans et trois mois pour que son fils n'ait pas à connaitre pareille situation. On connait la suite !


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  • Black-Op est une série d'action/espionnage entamée en 2005 par le scénariste belge Stephen Desberg; illustré par Labiano et qui comprend six tomes.

    Floyd Whitman perd son père alors qu'il n'a que 4 ans. Le paternel a été une des premières victimes des soviétiques au début de ce qui sera la Guerre Froide. Dès lors le gamin jure de le venger et s'engagera plus tard dans la CIA.

    Couverture bd 2205054910Alors qu'il opère en Inde dans les années 60, il entre en contact avec les reliquats de la mafia russe que les goulags de Staline ont décimée. Whitman convainc alors ses supérieurs à Langley de financer la résurrection de ce réseau criminel pour saper le pouvoir des rouges de l'intérieur. Avec son partenaire, Billy Ray Bob, Floyd Whitman va devenir le contact des criminels et les financer sous couvert d'une entreprises d'électroménager.

    Il y a bien sûr une histoire d'amour dans l'intrigue général. Whitman s'éprend d'une prostituée russe qu'il n'a pas réussi à exfiltrer alors qu'elle était une enfant. il l'emmène aux USA. Pendant ce temps, le pouvoir de la mafia ne cesse d'augmenter et le régime commence à péricliter. La stratégie porte ses fruits.

    Mais les choses vont mal tourner à partir du tome 4 et Whitman entre dans la clandestinité. De nos jours, il enquête avec le fils de Billy Ray Bob sur des manœuvres visant à modifier le résultat des élections présidentielles américaines de 2004 en rayant des électeurs des listes. La maffia russe est derrière ces manigances.

    Puis il s'avère qu'une opération de nettoyage est en cours à l'initiative du vice-président, un ex de la CIA, ancien ami de Floyd Whitman. Dès lors, notre héros est pris entre deux camps, Mafia, et CIA et fera tout pour sauver son ancien amour. Y parviendra-t-il? Je vous laisse le découvrir par vous-même.

    Le dessin est de première qualité mais c'est surtout l'intrigue bien ficelée qui fait la qualité de cette série de BD.

    A lire si vous aimez les James Bond, 24 heures Chrono ou les romans de Tom Clancy. Dans un style légèrement différent, plus réaliste toutefois...

    A bientôt.

    PS : prochainement, je vous chroniquerais une autre série de BD : La Geste des Chevaliers Dragons en 10 tomes pour l'instant!


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  • Bonjour !

    J'ai déja eu l'occasion de vous parler de Nathalie Sarraute : c'était pour Les Fruits d'or où l'on voyait l'auteur pratiquer la sous-conversation.

    1003672Dans Le planétarium, l'écrivain révèle de nouveau l'intimité de ses personnages. Les pensées se mèlent aux dialogues. Il y a de nombreuses métaphores. Le roman est paru en 1959.

    "Voici les Guimier. Un couple charmant." Le planétarium est un roman sur la famille.

    Il y a Alain Guimier et sa femme Gisèle, un jeune couple. Alain a beaucoup de mal à terminer une thèse dans le domaine de l'art. De plus, il s'est pris de vénération pour une écrivain, Germaine Lemaire, et sa cour.

    Il y a aussi les parents de Gisèle. Alain se sent un peu sous leur coupe. Et puis la tante Berthe et Pierre le père d'Alain. La mère du jeune époux est morte précocement et ce sont donc Pierre et Berthe qui l'ont élevé.

    Tante Berthe est atteinte de maniaquerie. Elle a aussi trop gâté Alain,selon le père de celui-ci. Les Guimier ont des vus sur le très grand appartement de Tante Berthe.

    On découvre aussi les doutes d'Alain vis à vis de Germaine Lemaire. Il sait qu'il n'appartient pas au même milieu. il a peur d'être rejeté. Ainsi quand il croise l'artiste dans une librairie, son père l'accompagne. Alain a alors peur que son paternel déplaise à Germaine!

    Un roman plaisant. Les personnages ont une psychologie subtile (dans la limite d'êtres de papier).

    Souvent grinçant !

    A bientôt !


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  • Né en 1937, Boris Cyrulnik est un neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste. il enseigne d'ailleurs l'éthologie (l'étude du comportement) à Toulon. Il est surtout connu pour avoir développé le concept de "résilience".

    La résilience, c'est précisément de cela dont il est question au long des 274 pages d'Autobiographie d'un épouvantail. Ce livre, brillant et savant, a d'ailleurs obtenu le prix Renaudot de l'Essai en 2008.

    Le quatrième de couverture commence ainsi : " Face à la perte, à l'adversité, à la souffrance que nous rencontrons tous un jour ou l'autre au cours de notre vie, plusieurs stratégies sont possibles : soit s'abandonner à la souffrance et faire une carrière de victime, soit faire quelque chose de sa souffrance pour la transcender..."

    Il me parait difficile de faire un compte-rendu exhaustif et fidèle de ce livre qui aborde la "résilience" sous beaucoup d'aspects. Pour faire œuvre de résilience, il faut pouvoir mettre des mots sur le traumatisme et pour cela bénéficier d'un entourage adéquate.

    En effet , quelquefois les discours que forgent les victimes sur leur trauma ne veulent pas être entendu par les proches et par la société, par la culture. D'autres discours viennent les parasiter - et je ne parle même pas des discours des négationnistes!

    Au long de l'ouvrage, Cyrulnik s'appuie sur nombres de témoignages de victimes : de la Shoah, du génocide arménien, des "enfants de boches", du génocide Rwandais de 1994, des enfants maltraités, des événements du 11 septembre 2001. En bas de pages, une bibliographie bien pensée vient donner un cachet scientifique supplémentaire à l'ouvrage.

    Le livre se découpe en quatre chapitres.

    Je signalerais le chapitre deux sur l'appauvrissement affectifs, sur le narcissisme et l'empathie, sur la perversion, "force sociale ?".

    Je signalerais de même le chapitre trois sur "obéissance et soumission" où Cyrulnik analyse les processus qui pousse les populations à obéir à des dictateurs. En effet, la soumission causerait moins de stress que la désobéissance. Il est aussi question à un moment dans l'ouvrage du concept de "bouc-émissaire".

    Bref, pour vous faire une idée plus précise, je ne peux que vous recommander de lire ce livre.

    A bientôt !


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  • Les œuvres les plus connues de Tolstoï demeurent La Guerre et la Paix et Anna Karénine.

    Je vais ici m’intéresser à un petit corpus de nouvelles (deux nouvelles) parues notamment en Folio 3011 : La Mort d'Ivan Illitch, Trois morts et Maitre et serviteur. Je m'attarderais plus longuement sur la première, parlerais un peu de la seconde et ferais abstraction de la dernière que je n'ai pas encore lue (mais ça ne saurait tarder!). On le voit, ces trois textes ont en commun la mort.

    La mort a toujours été pour Tolstoï une préoccupation. En effet, il a vu mourir nombre des siens : sa mère est décédée alors qu'il n'avait que deux ans, son père, les deux tantes qui l'ont élevé, et son frère.

    La littérature est un moyen de saisir les derniers instants d'un individu. il ne viendrait pas à l'idée de quelqu'un de demander à un mourant ses impressions! L'écrit permet de parler de ce tabou.

    La mort n'a pas toujours été tabou dans nos sociétés occidentales. au Moyen-Age, elle était acceptée. Au XX ème et XXIème siècle, elle fait peur en même temps qu'elle s'est médicalisée et technicisée.

    Revenons à Tolstoï et d'abord à La Mort d'Ivan Illitch. C'est une nouvelle écrite à la fin des années 1870 après que l'écrivain ait traversé une autre de ses crises spirituelles. En effet, Tolstoï s'est plusieurs fois détourné au cours de sa vie de l'écriture qu'il prenait alors en dégout pour se consacrer notamment à l'éducation des paysans russes.

    Le récit débute par l'annonce de la mort du protagoniste principal, puis revient sur sa vie. On constate qu'Ivan Illitch sortit de l’École de Jurisprudence, porte un grand intérêt à sa carrière juridique. il gagne vite de hautes responsabilités. Il se marie mais bien vite son idylle se gâte car sa femme a mauvais caractère. Il se réfugie alors davantage dans le travail.

    Un jours, il obtient un poste à cinq mille roubles et fait aménager un luxueux appartement à Saint-Pétersbourg. En tendant des rideaux, il chute et se blesse - sans gravité croit-il -au côté. Plus tard, des problèmes de santé vont apparaitre.

    Les derniers chapitres de la nouvelle nous montrent la déchéance progressive d'Ivan Illitch. Sa blessure au côté n'est pas bénigne. Les médecins n'identifient pas précisément ce qu'il a, ou du moins ne veulent pas lui dire (la focalisation se fait de son point de vue). On évoque un rein décollé ou une pathologie au caecum.

    La douleur persistante va alors lui rappeler constamment son état puis le fait qu'il va mourir.

    Bientôt, il ne peut plus quitter son fauteuil et ne trouve du réconfort qu'auprès d'un domestique, gars de la campagne, qui en lui soulevant les jambes des heures durant apaise un peu sa douleur.

    Lors des ultimes moments, Illitch s'interroge : pourquoi ne peut-il pas vivre? Sa vie a-t'elle été vaine? L'opium et la morphine ne le calment plus, la confession ne lui apporte qu'un bref répit.

    Pourtant à la toute fin, il ne voit pas la mort mais la lumière et semble libéré, de son point de vue. Encore que peut-on donner un point de vue a ce qui n'est plus?

    Cette nouvelle interroge chacun de nous sur sa conception de la mort, que l'on soit croyant ou athée.

    Trois morts est une nouvelle plus courte, nous montre comment trois êtres -une dame, un paysan et un arbre - acceptent la mort. La thèse de Tolstoï est la suivante : plus on est proche de la Nature, plus on accepte l'échéance. L'écrivain russe avait lu Rousseau et avait de l'affection pour la paysannerie.

    Voila un auteur et des textes bien intéressants !

    A bientôt !

     PS - Lecture complémentaire :

    Philippe Ariès;  Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen-Age à nos jours; Points Histoire H31


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  • Rebonjour! J'ai pris une semaine de congés !

    Comme je ne pars pas en voyage (crise économique et accessoirement éruption volcanique et grève SNCF), je reste à la maison et en profite pour faire de nouvelles lectures -et de nouveaux compte-rendus pour ce blog!

    Par ailleurs, je travaille à un nouveau texte : "la Corne d'ébène".

    Mais bon, je divague... Je vais vous parler aujourd'hui du roman d'Emmanuel Carrère : L'Adversaire. C'est un des7615-gf virages que prend la littérature en ce début de XXI ème siècle, la tendance n'est plus à la pure fiction mais à raconter des histoires qui se sont vraiment produites, des faits-divers, et ce sans même changer les noms des protagonistes.

    L'affaire Jean-Claude Romand commence le 9 janvier 1993 lorsqu'il est le seul survivant de l'incendie de sa maison. Accident ? Nullement ! En fait Romand a assassiné sa femme, ses deux jeunes enfants et ses parents.

    Pourquoi ce geste absurde ? Parce qu'en réalité, depuis le début de sa vie d'adulte, l'homme vivait dans un mensonge inimaginable.

    Il se prétendait médecin à l'OMS mais tout ceci était un montage. il n' a en réalité jamais passé l'examen de deuxième année de médecine mais a fait croire le contraire.

    En août 1993, en pleine instruction, Emmanuel Carrère le contacte par courrier et lui explique son intention d'écrire un roman sur lui pour tenter de comprendre.

    Loin d'être seulement une enquête journalistique, L'Adversaire, tente d'expliquer comment un homme se retrouve poussé à commettre l'irréparable, piégé par son propre mensonge. Pourtant au fond, même si le livre montre comment cette falsification démentielle a été possible, il est loin de répondre à la question.

    J'ai trouvé ce livre à la fois effrayant, hallucinant et émouvant. Un film en a été tiré (avec Daniel Auteuil il me semble).

    Bien qu'il ne justifie pas l'acte de Romand, ce roman n'en reste pas moins dérangeant. Une lecture a entreprendre !

    A bientôt !


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  • Herman Melville est né à Manhattan le 1er août 1819 et décédé le 28 septembre 1891. C'est donc un romancier, essayiste et poète américain.

    Son œuvre maitresse reste Moby Dick (1851), oeuvre quasiment ignorée à sa mort mais redécouverte dans les années 1920.

    Moby Dick raconte l'obsession du capitaine de baleinier Ackab qui pourchasse sans répit le cétacé blanc qui lui a couté sa jambe.

    Mais mon propos d'aujourd'hui n'est pas de m'attarder sur ce livre mais plutôt de vous parler de Bartleby le scribe, publié en 1856 dans les Contes de la Véranda.

    La nouvelle a connu d'autres titres : Bartleby : une histoire de Wall Street  ou plus simplement Bartleby.

    Ce récit, atypique, a beaucoup marqué les écrivains du XXème siècle par son côté absurde.

    Bartleby est un scribe - qui recopie des textes - et qui est engagé par un homme de loi de Wall Street (le narrateur).

    Au début, Bartleby se montre consciencieux et efficace mais un jour son employeur lui demande de procéder à une vérification. La surprise est grande quand Bartleby lui répond "Je ne préfère pas" ("I would prefer not to" dans la version originale).

    Dès lors, le scribe va adopter un comportement de plus en plus bizarre, refusant d'accéder à toute demande, cessant de travailler, refusant même de quitter le cabinet de l'homme de loi, même lorsque l'on vide les meubles pour un déménagement.

    Quel est donc le propos de Melville dans cette nouvelle? J'avoue que j'ai un peu de mal à le cerner. Pour ceux qui désireraient une analyse plus poussé je les renvoie au texte de Gilles Deleuze : Bartleby ou la formule dans Critique et clinique.

    Doit-on y voir la description d'un cas clinique? Je ne le pense pas. Ce serait trop restrictif. Je verrais plutôt cette nouvelle comme une allégorie sur le refus de la vie. A la fin du récit, Bartleby meurt comme il a vécut : allongé sur la pelouse d'un asile.

    Les dernières pages nous révèlent le secret de Bartleby, son passé, dont le narrateur est informé, bien que ce ne soit qu'une rumeur.

    A bientôt !


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  • Si j'ai bonne mémoire, j'avais déja eu l'occasion de vous parler de Didier Daeninckx à propos de Play-Back, un roman policier sur le Top 50. L'auteur est un écrivain engagé à gauche et après avoir dénoncé les tactiques abusives du star-system, cette fois, c'est à une attaque en règle contre le colonialisme à laquelle il se livre dans Cannibale.

    Certes, on pourrait voir le sort de ces indigènes de Nouvelle-Calédonie sous un jour pessimiste. Après tout, dans le livre, ils sont trimballés à Paris, dans le cadre de l'Exposition coloniale de 1931 où on les exhibe comme des animaux, niant leur véritable nature, celle d'êtres humains.

    Mais le récit est conduit non sans un certain humour et on ne pourra qu'être frappé par le cocasse de certaines situations bien que l'on ne soit pas dans Un indien dans la ville. Pourtant, l'issue sera fatale pour un des "cannibales" et le roman se clos sur une note en mi-ton.

    Ce livre est plutôt court. On pourrait parler de longue nouvelle ou de petit roman. J'ai pris énormément de plaisir à sa lecture, à suivre le périple de Gocéné et Badimoin à travers Paris.

    De plus, l'intrigue de 1931 est insérée dans un récit cadre qui se passe dans les années 1980 sur fond de revendications indépendantistes.

    Bref un très beau récit, humain, drôle et poignant. Un récit sur la différence, la tolérance et l'amitié.

    A bientôt !


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  • PrimeEn 1991, Lucasfilm relance la machine du merchandising pour renouer le contact avec les fans et financer la prélogie ( à ce propos, ce sont pourtant les contrats avec Pepsi et Kentucky Fried Chicken qui rapportèrent la plus grosse manne, loin devant les livres).

    Ce sera la sortie de "L'Héritier de l'Empire". C'est alors Bantam qui se charge de l'édition de ces ouvrages.
    Mais à la fin du millénaire, la licence passe des mains de Bantam à celles de Del Rey. A ce moment, les romans d'essouflent un peu : ce sont les peu convaincants titres de Barbara Hambly (qui invente des néologismes SF peu en accord avec l'univers de Star Wars) ou Kristine Kathryn Rusch. Pourtant la société de Lucas a l'habitude de faire appel à des auteurs SF qui ont déjà fait leurs preuves.

    En 1999, la licence des romans prend une nouvelle direction. Une nouvelle série qui correspond à une nouvelle époque qui fait progresser la chronologie dans le temps voit le jour: ce sera "le Nouvel Ordre Jedi".

    Attention la suite de cet article révèle l'intrigue des deux premiers romans des dix-neuf (sans le prologue "Planète Rebelle") que compte la série.

    Le premier titre est "Vecteur Prime" écrit par R.A. Salvatore à qui l'on doit aussi la novélisation de l’Épisode II. Le Vecteur Prime c'est le vecteur d'entrée du premier navire Yuuzhan Vong dans la "galaxie lointaine".
    En effet, alors que Luke Skywalker semble prêt à réinstituer le Conseil Jedi et que la Nouvelle République est aux mains de politiciens ambitieux, une nouvelle menace se profile, celle de l'invasion extragalactique.

    Les Vong sont une race de non-humains (on ne dit pas extraterrestres!) qui vénèrent la douleur et utilisent des armes et des vaisseaux vivants. Depuis quelques années, des espions Vong préparent l'arrivée de la flotte tel Nom Anor aperçu dans la BD "L'Empire Ecarlate II". Ainsi Nom Anor déclenche un conflit entre Osarians et Rhommamol pour distraire l'intention des autorités. Pendant ce temps, trois vaisseaux mère Vong lancent une attaque sur les mondes de Belkadan, Sernpidal, Dubrillion et Destrillion, près du Bras de Tingel.

    Les héros de la Saga, Luke, Han Solo, Leia Organa Solo, leurs trois enfants et Chewbacca sont mêlés à ces événements.

    Le point marquant de ce premier tome est la mort de l'un des héros les plus emblématiques des films, ce qui a provoqué des réactions diverses chez les fans. Ceci a pour but de montrer que, face à la nouvelle menace, les héros ne sont plus invincibles.

    J'ai particulièrement aimé la conduite des batailles spatiales qui sont acharnées et haletantes, ainsi que les liens et les connections avec les romans précédents de Bantam et avec le deuxième roman de la série : "Assaut" (première partie de la duologie "La Marée des Ténèbres").

    Dans "Assaut", Leia essaye vainement de prévenir Coruscant et retourne, dépitée, organiser la résistance. Luke envoie ses étudiants et ses neveux dans diverses missions sur Belkadan, Bimmiel et Dantooine. La lutte continue. on en apprend un peu plus sur les Vong!

    Mais j'entame déjà le tome 3 : "Naufrage" !


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  • Les bibliothèques municipales sont une institution vieille de deux siècles (effets des lois Guizot et Ferry). Elles connaissent un fort développement depuis les années 1970.

    En 1969, on comptait 900000 personnes inscrites pour presque 7 millions en 2005 ! Entre temps, la demande s'est accrue et s'est accompagnée d'une politique d'offre accrue également.

    Les bibliothèques municipales sont parties intégrantes dans la vie culturelle d'une commune. Elles ont rôle patrimoniale (conservation des collections), un rôle de diffusion culturelle (acquisition et prêt de livres, de magazine, de CD et DVD), un rôle d'animation (exposition, débats, séances de dédicace, heure du conte, ateliers d'écriture). La bibliothèque est un véritable lieu de redynamisation des quartiers.

    bibCertaines bibliothèques de commune ont une architecture remarquable édifiées par des architectes de renom:  Norman Foster à Nimes, Paul Chemetov à Montpellier ou Christian de Portzamparc à Rennes. Ceci contribue à améliorer l'image de la ville.

    Les générations,tout niveaux sociaux et scolaires confondus, peuvent s'y rencontrer.

    Les étudiants constituent 19 pour cent du public de ces bibliothèques. Or depuis trente ans, on assiste à un boom des effectifs des universités... d'où la demande accrue.

    Les bibliothèques municipales jouent donc un rôle dans les loisirs mais aussi dans la réussite scolaire des enfants.

    La bibliothèque est un lieu d'étude qui se doit d'être conviviale.

    L'offre se diversifie : prêt de DVD, accès à internet. Les catalogues sont désormais informatisés, ainsi que les opérations de prêt dans la plupart des établissements.

    Cependant, plus de 60 villes de 10000 habitants n'ont toujours pas de bibliothèque municipale.

    Pour ma part, je suis un assidu des bibliothèques. J'y emprunte beaucoup des livres critiqués sur biblio-drizzt. Je participe depuis 2008 à un atelier d'écriture dans une Bibliothèque Pour Tous et je souhaite orienter ma carrière professionnel dans ce secteur.

    Pour plus de détails sur ce secteur d'activité, consulter l'ouvrage :

                                  Anne-Marie Bertrand; Les bibliothèques; Collection Repères la Découverte

    A bientôt !


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  • Après une période où la SF n'est pas encore constituée où elle oscille encore entre le merveilleux et l'utopie, après une période où elle n'est encore tournée que vers la vulgarisation scientifique née des progrès du XIXème siècle, après le projet et la définition de Scientifiction donnée par Gernsback, la Science-fiction connait une période de productions idéales, un véritable "Age d'or" comme en connait aussi le roman policier à la même époque!

    I - L'age d'or de la Science-fiction

    On pourrait en situer le début à la Crise Economique de 1929 qui a eu des effets sur une SF proliférante mais de qualité plutôt médiocre.

    En effet , de nombreuses revues vont , pour des raisons économiques, cesser de paraitre et celles qui survivront devront hausser le niveau de leur texte pour être perennisées.

    Selon Jacques Sadoul,  cette phase de mutation se poursuit jusqu'en 1938 et produira les fruits de ce qu'il appelle "la moisson" de 1939 à 1949.

    Pour Don Wolheim, l'Age d'or de la SF débute en 1930 et se termine en aussi en 1949.

    En fait, cette période s'achève en 1949 avec une oeuvre emblèmatique, les textes de l'ensemble Fondation de Isaac Asimov et qui constituent une rupture. Il y a un avant et un après Fondation.

    II - L'Histoire des revues

    A partir de 1926, Hugo Gernsback publie les nouvelles de la jeune SF américaine dans Amazing Stories Quaterly. On y relèvera les noms de Lovecraft, du Dr Keller, de Williamson, de Merritt et de John W. Campbell

    En 1929, Gernsback quitte Amazing et crée Science Wonder Stories puis Science Wonder. A la même époque la revue Argosy donne des nouvelles et des romans en feuilleton, parmi lesquelles les textes d'Abraham Merritt et Ray Cummings.

    A la même époque, Weird Tales publie également Lovecraft, Edmund Hamilton et un certain Thomas Lanier Williams plus connu sous le nom de Tennessee Williams. C'est aussi dans Weird Tales que Robert E. Howard publie les aventures de Conan le Barbare.

    Puis entre 1934 et 1938, Amazing Stories va lentement péricliter. Les meilleurs auteurs passeront à Astounding.

    En 1935, la revue  crée par Gernsback, Wonder Stories , commence à avoir de sérieuses difficultés et s'effondre l'année suivante.

    Argosy abandonne les récits de SF pour se consacrer à la littérature générale. Weird Tales survit petitement et sans grand nom à son catalogue.

    La Crise de 1929 et des années 1930 opère une sélection. C'est dans ce cadre qu'apparait une revue destinée à devenir la meilleure pour les vingt années à venir : Astounding Stories; En 1937, John W. Campbell succède à  F. Orlin Tremaine à la tête de cette publication. Dans ses pages, on lira Donald Wandrei, Nat Schachner, Jack Williamson,Murray Leinster, Doc E.E. Smith; Don A. Stuart et Stanley Weimbaum parmi d'autres...

    Par la suite, Campbell sera un découvreur de talents : A. E. Van Vogt, Isaac Asimov, Theodor Sturgeon, Ray Douglas Bradbury, Frederic Pohl, Fritz Leiber, Fredric Brown, Raymond F. Jones ainsi que ceux déja nommés.

    A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, on sent un regain d'intérêt pour la SF et les lecteurs se multiplient. Jack Sadoul impute cet engouement au succès du feuilleton radiophonique d'Orson Welles, La Guerre des Mondes, en 1938. C'est aussi du probablement à l'intérêt des jeunes américains pour les histoires extraordinaires qu'ils peuvent aussi lire dans les comic-books, Superman nait en 1938, Batman en 1939 et l'avènement de Flash Gordon.

    C'est aussi l'explosion d'un mouvement "fanique" avec le premier World Con en juillet 1939 à New-York. Le "fandom" est né du courrier des lecteurs des revues de SF. Ceux-ci se sont regroupés en clubs.

    C'est cette SF qui va déferler en France après la Guerre avec le Plan Marshall. En 1951 sans véritable but autre que commerciale apparait dans l'Hexagone la collection "Anticipation" du Fleuve Noir.

    Nous parlerons de l’émergence de la SF dans ces années-là en France dans la troisième partie de cette présentation.

    En attendant, je vous recommande la lecture du livre Paralittératures de Daniel Fondanèche, excellent pavé qui traite également du roman policier, du roman fantastique, du roman érotique, de la BD , du roman historique et du roman rural... aux éditions Vuibert !

    A bientôt !


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  • Parlons un peu de série télé. Attention ce billet dévoile des éléments de l'intrigue !

    CSI : NY est une série policière d'investigations scientifiques développée par Ann Donahue, Anthony E. Zuiker et Carol Mendelsohn.

    Après Les Experts et Les Experts : Miami, après l'ambiance nocturne des casinos de Las Vegas et les plages ensoleillées de Miami, les producteurs nous emmènent dans la Cité qui ne Dort Jamais. 3384442162333

    Le personnage principal est le policier Mac Taylor (joué par Gary Sinise). C'est un ancien marine et il a perdu sa femme dans les attentats du 11 septembre. il est assisté par Stella Bonasera (interprétée par Melina Kanakaredes). Autour de ce duo, toute une équipe d'experts enquête : Danny Messer (Carmine Giovinazzo), Lindsay Monroe (Anna Belknap) et les légistes.

    A mon avis la série décolle vraiment à la saison 3.  Généralement, dans ce genre de série, les enquêtes et la collecte des indices sont mises en avant et la vie intime des personnages passe au second plan,voire n'est pas abordée. Pourtant, dès la saison 3, des intrigues secondaires apparaissent qui courent sur plusieurs épisodes et nous en dévoilent sur les personnages.

    Ainsi, au début de la saison, il y a une intrigue sur un tueur en série qui envoie des messages codés sur des T-shirts. Un peu plus tard, il est question du fils de la femme de Mac Taylor (qui sera d'ailleurs mis en danger lorsqu'il approchera une fraternité étudiante).

    Au milieu de la saison, l'enquêtrice Lindsay Monroe quitte New-York pour témoigner à un procès remuant de douloureux souvenirs.

    Mais l'intrigue la plus complexe met en jeu un autre tueur en série qui se retrouve libéré de prison lorsque Mac Taylor permet l'arrestation d'un flic ripoux. Ce sinistre personnage va tuer de nouveau. Lors de l'ultime confrontation entre le héros et le tueur sur un toit, le monstre se jette dans le vide et Mac Taylor se retrouve au coeur d'une procédure et d'une tempête médiatique; cette intrigue va s'étendre sur 3 ou 4 épisodes à la fin de la saison.

    Enfin, signalons le final "explosif", l'épisode "Journée blanche" qui met en jeu des dealers liés à l'IRA dont il était question déja à la mi-saison.

    Bref une série qui vaut le coup d’œil !

    A bientôt !


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  • De nos jours, l'informatique est partout. Dans les ordinateurs, dans les téléphones portables, sur les i-pod.... Le développement d'internet, projet universitaire des années 1970, a été une surprise. De multiples fichiers voient le jour, bases de données, jeux en réseaux, cinéma en images de synthèses, supercalculateur... Et que nous réserve l'avenir?

    Quand j'avais dix ans, ce n'était que le temps des Z-80 et des Oric 1 Atmos aux capacités risibles aujourd"hui.

     

    Voici un rapide panorama de ces évolutions depuis la "préhistoire" de la discipline jusqu'à nos jours.

     

    1642 : Blaise Pascal, le philosophe et mathématicien, met au point la Pascaline,qui pouvait traiter les additions et les soustractions. Elle est souvent considérée comme la première machine à calculer de l'histoire.

     

    1679 : Leibniz découvre et met au point une arithmétique. Il invente aussi en 1694 une machine à calculer dérivée de la Pascaline mais capable de traiter les multiplications et divisions.

     

    1720 : Falcon construit le premier métier à tisser utilisant les cartes perforées pour fonctionner.

     

    1820 : Charles-Xavier Thomas de Colmar invente l'arithmométrie sur la base de la machine de Leibniz. Comme c'est un engin pratique à utiliser et portable, la machine remporta un grand succès. Plus de 1500 exemplaires en seront vendus en 30 ans. La machine obtint la médaille d'or de l'Exposition de Paris en 1855.

     

    1833 : Charles Babbage imagine et tente de réaliser une machine à différences puis une machine analytique qui contient les concepts de ce que sera l'ordinateur moderne : unité de calcul, mémoire, registre et entrée des données par carte perforée. Babbage, bien trop perfectionniste, ne pourra jamais mener à bien ces réalisations.

     

    1840 : Collaboratrice de Babbage (et fille de Lord Byron), Ada Lovelace, mathématicienne, définit le principe des itérations successives dans l'exécution d'une opération. Elle nomme le processus logique d'exécution d'un programme : algorithme.

     

    1854 : Boole publie un ouvrage dans lequel il démontre que tout processus logique peut être décomposé en une suite d'opérations logiques (ET, OU, NON) appliquées sur deux états (ZERO-UN, OUI-NON, VRAI-FAUX, OUVERT-FERME).

     

    1937 : Alan M. Turing publie un document sur les nombres calculables. Il résolvait des problèmes mathématiques en utilisant une sorte d'ordinateur logique très simple appelé depuis Machine de Turing : une bande de papier comportant des cases, des pions à mettre sur ces cases, un trombone pointant sur la case courante et un tableau d'instructions conditionnelles à réaliser. Turing contribua au déchiffrement des codes nazi durant la Seconde Guerre Mondiale.

     

    1945 : John Von Neuman publie le premier rapport décrivant ce que devrait être un ordinateur à programme enregistré qu'il appelle l'EDVAC (Electronic Discrete Variable Automatic Computer).

     

    1946 : Création de l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer). eniac

    La programmation de ce calculateur s'effectue en recablant entre eux, ses différents éléments. Composé de 19000 tubes, il pèse 30 tonnes, occupe une surface de 72 m2 et consomme 140 kilowatts. Horloge : 100 KHz. Vitesse : environ 330 multiplications par seconde.

    Les tubes sont alors l'équivalent des transistors. Dès lors la machine tombe en panne lorsqu'un insecte rentre dans un tube. De là vient l'expression "il y a un bug".

     

    Décembre 1947 : Invention du transistor dans les laboratoires de Bell Telephone.

     

    1951 : Mise au point du tambour de masse magnétique ERA 1101. Il s'agit de la première mémoire de masse. Capacité : 1 Mo

     

    Novembre 1971 : Intel met en vente le premier microprocesseur : l’Intel 4004,

    Processeur 4 bits tournant à 108 KHz, permet d'adresser 640 octets de mémoire, 60000 instructions par seconde, 2300 transistors en technologie 10 microns, prix : 200 US $

     

    Avril 1980 : La société Française Lambda Systèmes commercialise le Victor Lambda au prix de 4000 F. Il est équipé d'un microprocesseur Intel 8080A à 4 Mhz, de 2 Ko de Rom, de 16 Ko de Ram et d'un lecteur de cassettes intégré. Il a pour particularité d'afficher du texte et des graphiques assez grossiers : texte en 12 lignes sur 17 colonnes et graphiques en 113x77 pixels

     

    Février 1982 : Intel lance son nouveau processeur 16 bits tournant à 6 MHz : le 80286. Il comporte 134000 transistors, développe une puissance de 0.9 MIPS, est capable d'adresser 16 Mo de mémoire et est vendu 360 $.

     

    Juin 1982 : Sony présente un prototype du premier lecteur de disquettes 3"1/2.

     

    Août 1982 : Microsoft commercialise un logiciel tableur Multiplan

     

    Mars 1983 : IBM commercialise son IBM PC XT équipé d'un disque dur de 10 Mo et d'un port série pour le prix de 5000 $. Il tourne sous MS/DOS 2.0 qui amène le support des disques dur jusqu'à 10 Mo, les disquettes de 360 Ko et la notion d'arborescence de répertoires sur le disque dur ou les disquettes.

     

    Janvier 1984 : Sortie de l'Apple Macintosh. Processeur 68000 tournant à 8 MHz, de 128 Ko de Ram, 64 Ko de Rom, d'un lecteur de disquettes 3"1/2 400 Ko, d'une souris et d'un écran noir et blanc intégré 9" d'une résolution de 512x384 pixels. Il s’utilise entièrement à la souris grâce à son interface graphique.

     

    Par la suite, les évolutions se sont encore accélérées. Les débuts de l'internet grand public datent de 1991.

     

    A bientôt !


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  • Bonjour à tous !
    Je commence avec ce billet une longue série sur la Seconde Guerre Mondiale qui sera complétée ultérieurement par d'autres billets sur des points plus précis.

    Les causes de la Seconde Guerre Mondiale sont peut-être à rechercher dans le réglement de la Grande Guerre. Le Traité de Versailles n'apporte véritablement aucune solution et laisse les puissances centrales vaincues dans une situation qu'elles jugent humiliante.

    L'Empire Allemand, l'Empire Austro-hongrois alliés à l'Empire Ottoman et à la Bulgarie sont jugés responsables du confflit et largement démantelés. L'Allemagne voit le départ de Guillaume II et l'avénement de la bien fragile République de Weimar, son empire colonial est confisqué.

    L'armistice est, rappelons le, signée le 11 novembre 1918. L'Allemagne capitule alors que les combats ne se déroulent même pas sur son sol.

    Les "Quatorze Points" proposés par le président des Etats-Unis, Woodrow Wilson devaient constituer la base des accords de paix, sans diktats unilatéraux. Mais la réalité fut autre!

    La carte de l'Europe fut redessinée. Par ailleurs, l'Empire russe avait disparu en 1917 dasn une révolution. De nouveaux états furent crées, ce qui entraina des problèmes de frontières mettant en jeu des minorités ethniques.

    Les pays vainqueurs étaient la France, l'Angleterre et la Russie. Le Japon et l'Italie avaient fait partie de l'Entente et se jugèrent désavantagés par les clauses du Traité de Versailles. Ils s'estimaient en droit de recevoir bien davantage. Ce mécontentement devait porter Mussolini au pouvoir en Italie
    Le Japon, pour sa part, voulait que la toute nouvelle Société des Nations inclut une clause sur l'égalité raciale mais n'obtint pas gain de cause.

    Par la suite, en Allemagne, au cours des années 20, une bonne partie de la population nourrissait des pensées revanchardes. Le pays ne parvenait pas à rembourser les dettes de guerre que l'on exigeait de lui et la situation économique devint rapidement impossible. Ce fait devait être aggravé par la crise de 1929.

    Par ailleurs, la Grande Guerre avait creusé la pyramide des ages. Il y avait de nombreux morts et blessés et la foi dans le progrès qui jusque là avait prévalue était ébranlée.

    Dans ce contexte, un homme, Adolf Hitler, devait profiter du mécontentement national qui avait cours en Allemagne pour accéder au pouvoir.

    A bientôt !


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  • Le Dernier Jour d'un condamné est un roman de Victor Hugo, publié en 1829.
    On peut le trouver en Livre de Poche avec l'Affaire Tapner et Claude Gueux ou en Folio avec Bug-Jargal (roman de jeunesse de l'écrivain).

    On trouvera aussi dans l'édition du Livre de Poche une préface de Robert Badinter, qu oeuvra en France et obtint l'abolition de la Peine de Mort sous la présidence de François Mitterrand.

    Ce roman de 49 chapitres montre les états d'âme d'un condamné, enfermé à Bicêtre, et qui attend d'être guillotiné. C'est un plaidoyer contre la Peine de Mort.
    On pourrait croire pour forcer le propos que l'homme que l'on va tuer est innocent. Or il n'en est rien. A plusieurs reprises, il évoque bien le fait qui'l a versé le sang mais on n'en saura pas plus.
    Seul dans sa cellule, il décide de tenir un journal où il consigne ses pensées et son désespoir.

    Conformément à la pratique des romantiques, on a bien là un roman de l'intériorité, de la subjectivité, du moi.
    C'est un roman poignant, particulièrement le chapitre où le bagnard fait ses adieux à sa fille de trois ans qui ne le reconnait pas. Il y a aussi les épisodes tragi-comiques des forçats qui partent pour Toulon. A chaque instant, le prisonnier tente d'échapper en pensée à son destin mais la mort se rappelle toujours à lui.

    Voila, un roman incontournable. Le talent de Victor Hugo y éclate.

    A bientôt !


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  • Antoine de Saint-Exupéry était un écrivain et un aviateur français. Il est surtout connu pour sa nouvelle Le Petit Prince. Son œuvre tourne autour des récits de conquête du ciel par l'aviation : on citera Courrier Sud, Terre des Hommes ou encore Pilote de Guerre. Il disparaît mystérieusement durant un vol en Méditerranée pendant la Seconde Guerre Mondiale.
    Je ferais ici un compte-rendu de Vol de nuit, roman court publié en 1931.

    9782070360048Rivière est le responsable des vols qui transportent le courrier entre l'Amérique du Sud et l'Europe. Comme chaque heure qui passe permet aux navires et aux trains de transporter plus vite les lettres, les vols ont lieu même la nuit pour ne pas accumuler de retard. C'est une course contre la montre pour prouver l'utilité des avions à s'acquitter de cette tâche.

    Rivière peut sembler un homme dur. il distribue les amendes quand les choses ne vont pas droites. En réalité, et cela transparaît à la lecture, il aime profondément ses hommes seulement pour la règle est de ne pas le leur dire.

    Trois courriers viennent de différentes régions de l'Amérique du Sud. Durant la nuit où se déroule le roman, la vol de Patagonie va être confronté à un cyclone et faute de carburant, on présume qu'il s'écrase. Rivière se demande alors ce qui doit primer le bonheur individuel des hommes ou l’œuvre collectif. En effet, chaque humain est mortel et donc tout bonheur illusoire; par contre des œuvres telles les pyramides, construction collective défient le temps...

    Il se dégage de ce roman une certaine poésie que j'ai fortement apprécié. Le personnage de Rivière est intéressant, sa psychologie bien amenée de manière subtile, tout en nuances. Une lecture que je vous recommande si vous aimez les récits d'abnégation. Secondairement, un témoignage sur les débuts de l'aviation et une réflexion philosophique.

    A bientôt !


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  • Voici le premier roman de Tony Hillerman que je lis. Il met en scène deux héros, deux policiers, Jim Chee et Joe Leaphorn qui ont en commun d'être membres de la nation indienne et de mener deux enquêtes parallèles dans une réserve navajo entre Utah, Colorado, Arizona et Nouveau-Mexique.

    Apparemment, si j'ai bien compris, il s'agit de deux personnages que Hillerman a déja utilisé dans d'autres romans. Il y a le jeune policier qui doit faire ses preuves et le vétéran chevronné à la retraite. Une variante au trio de policiers type le bon, la brute et le truand que l'on trouve dans les romans de James Ellroy (voir mon billet sur L.A. confidential).

    AIGLEDans Le premier aigle, il est question d'une épidémie de peste bubonique. Les deux enquêtes de ce roman policier sont d'une part la résolution du meurtre d'un flic, menée par Jim Chee et d'autre part la recherche par Joe Leaphorn d'une biologiste disparue, qui faisait une étude sur les puces infectées. Finalement, les deux affaires ne semblent en faire qu'une et c'est la confrontation entre Chee et le Légendaire Lieutenant.

    A côté de l'aspect médical, le folklore navajo et hopi est omniprésent dans ce livre. A recommander à tous ceux que les indiens d'Amérique passionnent. Je conseille aussi à ceux que cela interesse de se reporter aux billets que j'ai commis sur les ouvrages de Sherman Alexie et à lire ma nouvelle "la légende de l'oiseau-tonnerre" d'après un mythe indien, lisible sur inlibroveritas!

    Voila, la prochaine fois, je vous parlerais de Saint-Exupéry!


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  • Bonjour ! Je vais commencer une série de billets en alternance sur biblio-drizzt et historia-drizzt sur la pratique de la lecture à travers l'Histoire. Je tire ces information du livre de Roger Chartier "Histoire de la lecture dans le monde occidental" paru chez Seuil en "Points Histoire". Si vous désirez en savoir plus, je vous renvoie à cet ouvrage. Je ne ferais ici que survoler le propos en présentant des fiches résumés de plusieurs chapitres.

    On commence avec le Monde Romain !

    Dès les premiers âges de Rome, l'écriture ne se rencontre que chez les prêtres et les patriciens et concerne le savoir fondamental de la Cité, le sacré, la justice, les "annales".

    Aux lintei (livres en toiles de lin) et aux tabulae (tablettes de bois) succède le volumen en papyrus importé d’Égypte comme en témoignent les prétendus "Livres de Numa" en 181 avant J.-C.

    Entre le IIIème et le Ier siècles avant J.-C, naît une littérature latine inspirée des modèles grecs et des bibliothèques d'ouvrages grecs arrivant à Rome comme butin de guerre.

    Alors que le régime républicain agonise, la naissance de la lecture solitaire va de pair avec l'apparition d"une "sphère du privé" dans la vie romaine. Citons le cas de Caton d'Utique.

    Les villas sont des lieux de sociabilité, celui de la lecture privée des élites cultivées. Comme les bibliothèques des particuliers ne suffisent pas à épancher le goût de littérature, on a recours à des librairies. Chez ces libraires, on trouve des volumen.

    On lit pour le plaisir (voluptas) et, chez les lecteurs les plus instruits, pour l'utilitas.

    Sous la Rome impériale, le lectorat est constitué par les milieux aristocratiques cultivés puis les professeurs de grammaire et de rhétorique et un public moyen qui touche la frange supérieure de la classe inférieure. En tout, pas plus de quelques dizaines de milliers de lecteurs.

    On notera la fréquence des scènes de lecture sur les fresques, les mosaïques et les bas-reliefs des I et IIèmes siècles après J.-C.

     A bientôt sur historia-drizzt !


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  • Albert Jacquard est un scientifique dont le domaine d'expertise est  constitué par les sciences génétiques mais c'est aussi un libre penseur. Depuis plus d'une décennie, il est également militant au sein du DAL (Droit au logement). Il a donc développé une pensée philosophique, sur les grands problèmes de société, et une éthique.

    En effet, les sciences du vivant, le clonage, l'IVG, les OGM, le décryptage du génome, posent un certain nombre de question et le scientifique devient philosophe quanfd il s'interesse aux conséquences, aux applications et à la portée de ses recherches.

    Petite philosophie à l'usage des non-philosophes est un recueil d'accès facile, une série d'interviews d'Albert Jacquard, présentées sous forme d'articles de quelques pages, classés par ordre alphabétique et mené par Huguette Planès, une enseignante de philosophie. Le livre a été publié en 1997 et est disponible au Livre de Poche (référence 14562).

    Parmi les articles, on trouve Biologie, Génétique; Mathématiques,, Nature, culture, Technique et cela ne nous étonnera pas mais on trouve aussi des concepts plus généraux tels Autrui, Bonheur, Conscience, Fraternité, Ethique, Imagination, Liberté, Religion, Sagesse, Travail, Vérité. Quelques thèmes historiques aussi tels Hitler et Koweit.

    Un ouvrage fort interessant, à recommander particulièrement aux adolescents qui abordent l'année de philosophie. Le point de vue de Jacquard est argumenté, cohérent. il milite pour une démocratie de l'éthique.

    A signaler également que l'éminent généticien anime "la minute d'Albert Jacquard" où il développe sa réflexion, tous les jours du lundi au vendredi, peu avant 18 heures sur France Culture.

    Voila ! A bientôt !


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  • Je viens juste de terminer, il y a peu, la lecture de deux essais de Paul Valéry, Variété I et II. Plutôt que de détailler ces textes, qui n'ont à l'origine pas été pensés comme des ensembles mais sont constitués de préfaces, de conférences, de lettres, je vais davantage m'attarder sur leur auteur, une figure marquante, un grand penseur, interessé par tout ce qui touchait à l'esprit, de la première moitié du XXème siècle.

     " Civilisations, rappelez-vous que vous êtes mortelles !" C'est en ces mots que Paul Valéry dresse un bilan de la situation de l'Europe au sortir de la Grande Guerre. Il constate une crise intellectuelle à cette période. Depuis la fameuse Nuit de Gênes, Paul Valéry est en proie à une crise que l'on pourrait qualifier par défaut d'existentielle. Dès lors, il cesse d'écrire de la poésie - il n'a pas réussi à tuer le Maître dans ce domaine, à savoir Mallarmé qu'il admirait. Il n'en écrira plus de sitôt, sauf plus tard, quand il retravaillera ses poèmes de jeunesse à la demande de Gide. Il se tourne vers la vie méditative. Durant la majeur partie de son existence, il consacrera ses matinées à consigner ses réflexions dans ses Carnets, un corpus de plus de 22000 pages où il analyse les mécanismes de la pensée alors qu'au même moment Freud élabore la psychanalyse (mais elle ne percera en France que dans les années 20 et 30).

    Paul Valéry est un philosophe du XXème siècle incontournable au même titre que Sartre, Camus, Derrida, Foucault ou Deleuze.235

    Dans Variété II, il expose la Situation de Baudelaire, le considère comme un classique par rapport au romantisme, plus réfléchi, plus aboutit. Parce que l'auteur des Fleurs du Mal  a une oeuvre plus restreinte que Victor Hugo, il se doit de concentrer ses effort. Baudelaire est un poète de haute position car il est aussi un excellent critique d'art et le traducteur de Poe dont les théories littéraires de l'effet recherché l'ont marqué . Ceci pose la question de la critique d'auteur. Quand Valéry parle de Baudelaire ou de Stendhal, il envisage ces auteurs selon des thématiques qui le concernent lui, telle la question de l'esprit.

    Enfin, je l'ai déjà dit, Valéry vouait une admiration immense à Stéphane Mallarmé. L'auteur du coup de dés est pour lui le Maître de la poésie pure. La poésie tendrait en effet, selon Valéry, vers plus de pureté, de manière asymptotique. La poésie, non plus comme porteuse de message mais comme forme pure comme langage en elle-même. Elle est un peu au langage quotidien ce que la danse est à la marche.

    Voila, on pourrait en dire davantage sur cette figure fascinante qu'est Valéry mais je m’arrêterais là pour l'instant.

    A bientôt !


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  • "Jamais l'humanité n'a consommé autant de fictions que de nos jours et jamais elle n'a disposé d'autant de techniques différentes pour étancher cette soif d'univers imaginaires."

    Parmi ces techniques, citons le roman, la BD, le cinéma, la télévision, le jeu vidéo...

    Toutefois la fiction -la mimésis d'Aristote - est la proie de soupçons. N'est-elle pas vaine, voir dangereuse?
    Depuis Platon, les antimimétiques accusent la fiction de mettre en avant des exemples que l'on ne doit pas imiter, d'exalter le vice et aussi de ne pas être un moyen pour accéder à la connaissance, une source de savoir à l'instar de l'étude.

    Ce débat se prolonge de nos jours dans les accusations que l'on porte sur les jeux vidéos en réseau - les MMORPG -  soupçonnés de couper les ados de la réalité et de promouvoir la violence.
    Déja, des siècles plus tôt, on accusait la lecture de romans de n'être pas une activité convenable pour les jeunes filles.

    Puis, il n'y a pas si longtemps les griefs contre certains programmes pour la jeunesse.

    Dans son livre, Jean-Marie Schaeffer défend la fiction contre les antimimétiques. Après avoir posé la problématique et analysé  les différents types de dispositifs fictionnels, du leurre mimétique - mimicry - a support biologique (les couleurs du caméléon, les ailes des papillons...), aux plus élaborés des processus en évoquant aussi la feintise ludique propre aux enfants,l'auteur aborde la question de la finalité, de l'utilité de la fiction.

    La mimésis implique imiter, feindre, représenter et connaitre.

    Que l'on songe à Don Quichotte ou à Emma Bovary, et l'on jugera encore la mauvaise presse dont à jouis le roman dans le passé.

    Je ne déflorerais pas ici l'argumentation de l'auteur. C'est un ouvrage érudit et pointu que voila, parfois difficile à appréhender, faisant appel à des notions de sciences, de psychologie, cinéphiliques, littéraires, en arts du spectacle. Je vous invite à le lire si les questions sur l'art vous importe, la littérature romanesque, théâtrale comme le genre cinématographique.

    Schaeffer démontre entre autre que notre aptitude à accepter la fiction dépend des jeux de feintise ludique et que ce n'est pas le trop plein d'imagination qui est néfaste mais le contraire.
    En effet, l'imagination, encadrée par la raison, peut être source d'enseignement. Elle permet d'anticiper les situations inédites.

    C'est aussi l'éternelle question : la littérature est-elle ouverture sur le monde ou repliement sur soi ?

    Enfin, deux autres lectures complémentaires :
                                        J. Bruner; Pourquoi nous racontons-nous des histoires? Editions Retz
                                        C. Bourday; Qu'est-ce que l'imagination? Vrin

    A bientôt !


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  • http://cocktailculture.files.wordpress.com/2009/12/ernesthemingwayhemingway.jpgJe ne connaissais pas la prose d'Hemingway avant de lire Les neiges du Kilimandjaro. J'avais fait un billet sur cette nouvelles et les textes associés dans l'édition Folio sur ce blog et je disais à cette époque mon envie d'en lire plus et en particulier Le vieil homme et la mer.

    Mais tout d'abord, faisons une petite présentation biographique de l'auteur.

    Ernest Hemingway est née en 1899, près de Chicago.

    En 1917, il s'engage comme reporter puis va sur le front italien.

    Après un séjour au Moyen-Orient, il s'installe à Paris et apprend son métier d'écrivain. Son second roman Le soleil se lève aussi lui apporte le succès et le fait connaître. Fort de ce prestige, il voyage à nouveau, aux Etats-Unis, en Afrique, au Tyrol et en Espagne.

    Lorsque la Guerre Civile Espagnole éclate, il s'engage auprès de l'armée républicaine comme correspondant  de guerre. Puis il participe à la Seconde Guerre Mondiale et suit la division Leclerc.

    De nouveau, après guerre, il voyage : de Cuba à l'Italie en repassant par l'Espagne.

    C'est en 1953 que parait le roman qui nous intéresse aujourd'hui : Le vieil homme et la mer qui lui vaudra le prix Nobel l'année suivante.

    Malade, il se tue en 1961 d'un coup de fusil.

    http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/9/7/0/9782070360079.jpgLe vieil homme et la mer est une épopée, celle d'un vieil homme qui se lance à la poursuite d'un espadon d'une taille comme l'on en a jamais vu après quatre-vingt quatre jours de pêche infructueuse. L'enjeu de cette lutte est grand : lutte pour la survie de part et d'autre.

    Il y a aussi le Gamin qui accompagnait le vieil homme et dont les parents ont décidé de le changer de bateau car notre héros tragique a trop le guignon.
    Roman sur l'intériorité humaine, sur la solitude, sur l'amitié entre génération, sur le combat pour dompter la nature, ce livre aux résonances bibliques et homériques manie une langue qui puise dans le registre familier tout en atteignant des sommets.

    Au final, c'est une tragédie car le vieil homme capturera le poisson mais la bête attachée à son petit bateau sera dévoré par les requins qui n'en laisseront que la carcasse.

    On remarquera que les protagonistes n'ont pas de nom hormis "le vieil homme" , "le gamin", "le poisson" comme pour mieux les ancrer comme des figures mythologiques et atemporel. D'autre part, le roman s'achève sur un échec. Mais ce n'est pas si évident car le pêcheur a tout de même capturer le poisson... Seulement le sort s'en est mêlé: échec dans la victoire et victoire dans l'échec.

    Voila ! Comme de coutume, je ne saurais que vous recommander la lecture de ce livre qui fait figure de classique.

    A bientôt !


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