• La peau de chagrin - Honoré de Balzac

    La peau de chagrin. Voici un classique que j'ai lu il y a quelques années et qui m'avait marqué ! Je pensais en avoir rédigé un billet et bien non ! Chose réparée désormais !

    Pour ceux qui s'interessent à Balzac (Honoré de Balzac et non Guez de Balzac !), je renvoie à mes précédents billets sur Le père Goriot, Le colonel Chabert, Ferragus et Les chouans.

    Par ailleurs, dès que j'aurais achevé ma série de billets "vie de Zola", je commencerais une série " Vie de Balzac" et il y a beaucoup à dire !

    Enfin, ne cherchez pas ce billet dans la catégorie "littérature XIXème" sur biblio-drizzt , je l'ai en effet classé dans "coups de coeur" !

    La peau de chagrin est un récit fantastique de Balzac, faisant partie du sous-ensemble de la Comédie Humaine intitulé "Études philosophiques" à coté de  Melmoth réconcilié ou Jésus Christ en Flandre entre autres.

    Le roman débute par la description d'un milieu - un sociotope dirait-on savamment - celui d'une salle de jeu. Le protagoniste principal du récit, qui a ce stade n'est pas nommé, va perdre ses derniers sous et en désespoir de cause se décidera en bout de course à se jeter dans la Seine (l'intrigue se passe en partie à Paris).

    Enfin, nous découvrons l'identité du personnage lorsque celui-ci est interpelé par ses amis : il se prénomme Raphael et renonce du même coup à son suicide.

    Très rapidement, par la suite, il va errer dans les rues et plus sombres de Paris et découvrir la boutique d'un antiquaire aussi mystérieux qu'inquiétant dont la description que nous donne  l'auteur est un morceau d'anthologie à lui seul. Balzac pratique la description comme un maître , passant du vêtement, au physique puis au mental. L'apparence est pour ce romancier une manifestation de l'intériorité.

    Raphael va passer avec cet homme - mais est-ce un homme ou un diable? - une sorte de pacte qui n'est pas sans rappeler Faust. Il acquiert une peau de chagrin (le chagrin est une espèce d'âne). Dès lors tous ses souhaits vont se réaliser. Mais cela a un coût ! A chaque vœu réalisé, la peau de chagrin se rétréci et malheureusement pour Raphael, elle représente sa durée de vie.

    On retrouve là une des théories émises par Balzac. Chaque homme possède un capital  de vie ou d'énergie et plus il fait d'efforts, plus il donne cours à ses désirs, plus il entame ce capital. Donc l'alternative est la suivante : soit l'on consume la chandelle en ayant une vie intense et riche mais qui sera courte, soit on mène une vie longue mais morne. On sait par ailleurs que Balzac mourut à 51 ans et était un bourreau de travail. Quel meilleure illustration de ses idées !

    Finalement, Raphael en viendra à essayer de ne plus rien désirer mais c'est impossible, nul ne peut faire taire sa volonté et il connaitra le trépas dans les bras de la brave Pauline !

    Deux choses me restent encore à dire. D'une part la peau de chagrin fut publié en 1831 et, encore plus que les chouans, marquent la reconnaissance de Balzac comme romancier. D'autre part, l'édition Folio (numéro 555) comporte une préface d'André Pieyre de Mandiargue !

    Voila ! Rideau !

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 12:51
    J'avais adoré ce livre à l'époque et, habituellement, je ne relis pas un livre déjà parcouru. Je crois que je pourrais néanmoins faire une exception avec celui-ci.
    Merci pour ce billet qui m'a remis nettement l'intrigue en mémoire.
    Sans transition, j'organise un challenge sur mon blog. Passe à l'occasion pour voir de quoi il en retourne. Si cela t'intéresse, je prendrai en compte ton inscription via un commentaire. Si tu ne l'es pas, je ne suis pas contre un petit coup de pub' autour de toi !!!!!! lol
    Bon après-midi et à bientôt, j'espère.
    Amicalement,
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