• Nous allons maintenant aborder un classique "Que sais-je ?" sur la discipline scientifique qu'est la Psychologie avec Maurice Reuchlin et son Histoire de la Psychologie. L'auteur y aborde en une demi-douzaine de chapitres plusieurs aspects de cette science dans ses différentes déclinaisons : psychologie expérimentale, psychologie animale, psychologie différentielle, psychologie pathologique, psychologie de l'enfant et psychologie sociale !

    Car oui, la Psychologie est une science, née durant le XIXème siècle, qui fait appel à des expériences et des observations pour tirer des lois générales du comportement humain. Reuchlin la distingue de la Philosophie de l'esprit et mentionne ses affinités avec la physiologie. Il y a une dualité entre esprit et cerveaux et les comportements s'exprime à travers des changements d'état du corps.

    On mentionne les travaux précurseurs de Gustav Fechner qui étudia au XIXème siècle sensations, perceptions et stimulus et ceux de  Wilhelm Wundt qui fonde le premier laboratoire de psychologie expérimentale au monde.

    Les approches de la discipline sont très diverses, recourant aussi aux statistiques et trouvent de nombreuses application - en pédagogie (travaux sur l'intelligence de Binet) ou les fameux tests psychologiques pour mesurer les aptitudes. Si on tente de dégager des lois générales - tout en étant conscient qu'il faut se méfier des théorisations à outrance - on sera au fait des variations individuelles.

    On étudiera aussi les "formes", évoquera aussi le Behaviorisme, le Gestaltisme, les travaux de Charcot sur l'hystérie, ceux de Pavlov sur le réflexe conditionné, les thèses évolutionnistes, la psychanalyse de Freud, les approches "transversales" ou "longitudinales" sur le développement de l'enfant ou les études des liens entre individus et groupes en psychologie sociale.

    Voilà, j'avais prévu de parler dans le détail de cet ouvrage mais ça nous emmènerait trop loin ! De nombreux auteurs sont mentionnés ainsi que leurs travaux, ouvrages, filiations et influences ! Je reviendrais dans des séries de billet sur tel ou tel aspect particulier dans les mois à venir car j'envisage de faire des études de Psycho en 2021 - 2022 ! Ce billet est au final très évasif !

    "Défi lecture N°12" !

    A bientôt !


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  • Voici déjà la troisième série de comics sur Dark Vador, chez Marvel, depuis le rachat par Disney, série qui cette fois se passe entre les Episodes V et VI. Le personnage de Vador est très impacté par les évènements de L'Empire contre-attaque et la résistance de son fils, Luke Skywalker, sur Bespin suite à la révélation par le serviteur de l'Empereur que Vador est le père du garçon qui a détruit l'Etoile Noire ! Ces épisodes vont donc nous montrer le cheminement du Seigneur Noir des Sith jusqu'à son revirement du Retour de Jedi.

    C'est Greg Pak, que je connais surtout pour son travail sur Hulk, chez Marvel, entre 2006 et 2012 et qui avait déjà repris la fin de la série de 2015 des comics Star Wars (tomes 12 et 13 chez Panini, un récit dispensable et à vrai dire pas terrible !) qui mène ici le scénario de Dark Vador (2020) et débute par le premier arc intitulé "Le coeur sombre des Sith" - et c'est Raffaele Ienco qui illustre.

    Sitôt après les événements de Bespin Vador décolle à bord d'une navette, accompagné seulement d'un droïde impérial d'analyses et de trois Death Troopers (dont l'origine nous est racontée dans un récit court de Star Wars : Empire Ascendant ajouté en préambule au début de l'album de Panini) et prend la tangente pour enquêter sur la disparition de Padmé Amidala plus de vingt ans avant, sur les circonstances exactes de sa mort et sur ce qui a rendu le fils d'Anakin/Vador, Luke "si faible" !

    L'album et le récit entier sont donc une grande allusion au passé - la Prélogie - dont de larges moments nous sont remontrés au fur et à mesure que Vador se souvient du temps jadis et essaie de comprendre ! Cela le mènera de Tatooïne (chez les Lars, dans la ferme abandonnée), sur Coruscant (dans l'appartement de la sénatrice Amidala), sur Naboo et enfin sur Polis Massa afin de mener l'enquête !

    Vador va croiser la route de Sabé, des autres servantes et gardes de l'ancienne Reine de Naboo et amour d'Anakin, bref ceux que l'on nomme les Amidaliens qui ont aussi juré de découvrir qui a tué leur leader et de la venger ! Une alliance improbable donc où chaque partie cache des informations à l'autre ! Il faut constamment jongler dans nos esprits à la lecture pour adopter les différents points de vue et se rappeler qui sait quoi !

    A la fin, les Amidaliens se retournent contre Vador qui n'en apprend pas plus mais est sans doute ébranlé - difficile à savoir avec ce masque impassible sans émotions - d'apprendre que Padmé pensait qu'il y avait encore du bon en Anakin même après son basculement !

    Vador retrouve ensuite Dark Sidious qui n'apprécie pas trop que Vador s'enfonce dans la peine et le regret et va devoir lui réapprendre la peur et la haine qui donnent leur puissance aux Sith, ce qui sera l'objet du prochain arc, le Tome 2 qui nous conduira dans les Nexus du Côté Obscur, sur Mustafar et même Exegol où Greg Pak sera en roue libre et pas à une incohérence près ! Mais on en reparlera en temps voulu !

    A bientôt !


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  • Le Volume 1 de Love, Death + Robots avait enthousiasmé pas mal de monde et la suite était très attendue ! On retrouve donc cette anthologie emblématique de films d'animation plutôt orientés SF et Fantastique et je dois malheureusement dire que la déception est au rendez-vous (mais la barre était placée haute !). Il n'y a peut-être que deux ou trois récits qui sauvent péniblement la Saison (on parle de "Volume", je sais !).

    Déjà dans la forme, ce Volume 2 ne compte que huit épisodes contre les 18 du Volume 1 ! Netflix a fait le choix - la pandémie de Covid modifiant les conditions de production a sans doute joué - de diviser ce qui devait être initialement une seule grosse Saison en Volume 2 et en Volume 3, ce dernier est attendu pour plus tard mais tous les deux de taille plus réduite. L'animation est toujours très réussie - c'est au moins ça qui est sauvé ! -  mais c'est un peu plus faiblard niveau scénario ! On retrouve bien entendu les trois thématiques phares : l'amour, la mort et les robots !

    Passons maintenant en revue les épisodes de ce Volume 2, ce qui va être rapide !

    On commence avec "Le robot et la vieille dame" dans une société du futur qui ressemble un peu à la nôtre sauf que ce sont les robots qui font toutes les tâches quotidiennes (faire la circulation, nettoyer la piscine, promener le chien et même ramasser ses déjections !) et les humains sont devenus de gros êtres fainéants car assistés qui passent leur temps à se prélasser. On en peut évidemment pas ne pas penser ici à un hommage à ce classique de l'animation de PIXAR qu'est le somptueux Wall-E (que j'ai chroniqué en un autre temps). Mais voilà un de ces robots va connaitre un dysfonctionnement et devenir agressif envers une vieille dame et son espèce de bichon ! La Mamie n'a pas des manières très orthodoxes ni un langage très châtié ! Une énième mise en garde contre la technologie mal contrôlée et traitée de manière humoristique avec un graphisme très cartoon ! Vite vu et vite oublié !

    Je serais encore plus sévère sur "Ice" qui est l'épisode que j'ai le moins apprécié (détesté ?). Déjà, je n'aime pas son graphisme tout en angles qui rappelle le street art ! Sur une planète lointaine, une colonie de la Terre, on retrouve une bande de jeunes gens, tous "augmentés"  (ah le transhumanisme et la cybernétique !) dont deux frères dont l'un est le seul à ne pas avoir d'implants (sans qu'on nous explique vraiment pourquoi ? Par choix ? Faute d'argent ? Trop jeune ?). Toute la bande entame une course sur un glacier avant que des baleines fluorescente ne jaillissent des profondeurs !  C'est le non-augmenté qui sauve son frère ! Qu'y a t-il à retenir ? Une fable sur l'intégration et la communauté ? J'avoue n'avoir pas très bien compris, si quelqu'un peut m'éclairer !?

    Le meilleur épisode de ce Volume 2 est sans conteste "Groupe d'intervention" qui hausse nettement le niveau d'un seul coup ! On retrouve les chefs-d'oeuvres du Volume 1 ! On suit un flic du groupe d'intervention qui traque et élimine des enfants ! Oui, vous avez bien lu, il bute des gamins en bas âge (mais hors caméra, hors champ, rassurez-vous !) - mais ça commence à lui poser un cas de conscience ! Comment en est-on arrivé là ? Le monde est surpeuplé depuis qu'on a trouvé un élixir de jouvence (dont j'ai oublié le nom, le "Red quelque chose" ?) qui permet de vivre éternellement - donc on ne peut concevoir de nouveaux êtres ! Le flic se demande ce qui pousse certains à renoncer à la jeunesse éternelle pour concevoir des enfants et une femme élève en cachette une petite fille, que le flic va débusquées, explique à notre homme qu'elle a vu trop d'horreurs en plus de 200 ans de vie et n'est pas assez égocentrique pour imposer sa présence au monde pour l'éternité et que c'est l'amour réciproque avec sa fille et des moments uniques qui ne se reproduiront jamais qui donnent son sel à l'existence ! Moi, je dis "brillant !" et j'ai versé ma petite larmounette à la fin, au dénouement tragique ! Une belle leçon de philosophie qui vaut tous les traités !

    On reste dans du haut-niveau avec  "Snow et le désert", dans le genre space-opéra avec beaucoup d'action et de dépaysement, d'exotisme. Snow est un homme qui a roulé sa bosse et qui a une particularité hormonale qui le rend immortel ! Tous les chasseurs de prime de la Galaxie le recherchent pour disséquer et s'approprier sa caractéristique ! Mais sur le monde de désert où il se cache Snow vit dans une grande solitude. C'est alors qu'il va rencontrer une femme qui a eu un passé tragique, qui va l'aimer et qui est aussi immortelle d'une autre façon !

    "De si hautes herbes" au graphisme particulier (je vous laisse découvrir car je ne sais pas trouver les mots pour le définir !) est un récit tout "Lovecraftien" ! Quels monstres se cachent dans les hautes herbes lorsque le train d'un voyageur s'arrête en pleine campagne suite à un problème de chaudière ! La parenté avec l'auteur de Providence est assumée tant au niveau des monstres (qui font penser à des goules !) que dans l'apparence du passager du train qui ressemble trait pour trait à Howard Philip Lovecraft - je ne saurais que recommander cet épisode à mon amie Anouck/Mescalinette, si tu me lis, fan de cet écrivain comme beaucoup ! Il ne fait pas bon s'attarder en pleine campagne mais l'Homme est curieux par nature, c'est ce qui lui permet d'avancer !

    "La surprise de Noel" sans être exceptionnel est plaisant et amusant, jouant intelligemment entre le conte et le récit d'épouvante ! Deux gamins, le frère et la soeur, décident de surprendre le Père Noel en pleine nuit, sauf que le hic est qu'il ne ressemble pas au vieillard rondouillard à la barbe blanche, je n'en dirais pas plus mais sachez qu'il faut plus chercher du côté d'Alien (zut, j'ai finalement vendu la mèche !). Les deux enfants ont toutefois les cadeaux qu'ils avaient commandés et la touche d'humour finale qui nous achève - mais questionnement prévisible - est "qu'est-ce qui se serait passé si ils n'avaient pas été sages durant l'année ?".

    On arrive déjà presque vers la fin avec "Module de secours" dont je n'ai pas grand-chose à dire ! Certes visuellement c'est encore un superbe photoréalisme avec un personnage calqué physiquement sur Michael B. Jordan qui fait le doublage aussi il me semble ? Un pilote de chasseur stellaire échoue dans un module de secours et va passer son temps à affronter un robot d'assistance qui s'est déréglé puis notre héros de guerre va trouver une ruse pour se débarrasser de la machine et enfin attendre les secours ! Oui, et ? Encore un épisode qui me laisse dubitatif et sceptique !

    On termine avec "Le géant noyé" qui est une sorte de conte philosophique sur le vraisemblable et l'invraisemblable, sur l'existence humaine en général, sur notre attrait pour la vie et notre "désintérêt" par intérêt et nécessité vitale pour la mort ! Une sorte de Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, dans l'épisode de Lilliput, inversé ! Un jour ,un géant de très bonne taille échoue noyé donc ad patres sur une plage et suscite la curiosité des foules. On suit l'évènement à travers la réflexion existentielle d'un scientifique venu consigner le phénomène ! Puis le géant se décompose (je craignais des moments glauques et pénibles, un peu mais ça va !) et la foule des curieux s'en désintéresse ! Comme si le géant n'avais jamais existé ! La vacuité de l'existence et plus encore la brièveté de notre passage en ce monde sont les thèmes de ce beau récit !

    Voilà, vous l'aurez compris, un tiers de bons épisodes, un tiers d'épisodes moyens mais corrects et un tiers d'épisodes pas "nuls" mais dispensables et oubliables ! J'attends maintenant tout de même le Volume 3 en espérant qu'il sera plus consistant, relèvera le niveau et retrouvera l'excellence du Volume 1 que je regrette déjà !

    A bientôt !


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  • Un parfum de légendes orientales plane aussi sur la série Netflix Marvel's Iron Fist - quatrième incarnation  des héros urbains de la Maison des Idées dans cet ensemble de séries ! La série a été créé par Scott Buck et  diffusée à partir de mars 2017 ! Elle compte 2 Saisons et nous allons maintenant parler de la Saison 1 !

    Daniel "Danny" Rand - joué par Finn Jones - est un survivant ! Il y a quinze ans, il est présumé mort dans l'accident d'avion de sa famille au-dessus de l'Himalaya ! Il perd alors ses parents dont son père l'un des co-fondateurs de Rand Industries et milliardaire. Il réapparait de nos jours mais est plutôt mal accueilli par ses anciens amis,  les Meachum, Joy - interprétée par Jessica Stroup - et Ward - joué par Tom Pelphrey - qui ont dirigé Rand Industries dans l'intervalle, le prennent pour un fou ou un imposteur et le font interner !

    En réalité, durant ces quinze années, Danny Rand était à K'un L'un, une des Sept Cités du Paradis dans une autre dimension  dont le passage n'ouvre qu'une fois tous les quinze ans ! Là des moines l'ont sauvé et l'ont entrainé inlassablement pour en faire le légendaire et Immortel Iron Fist - capable de rassembler son Chi dans le Poing d'Acier - et défenseur du passage vers la Cité Céleste - selon une ancienne Prophétie !

    Finalement, Danny parvient à faire valoir ses droits en se faisant reconnaitre et retrouve une famille ! Il se fait aussi des alliés en la personne de Colleen Wing - jouée par Jessica Henwick, pleine de charmes et de ressources ! On a déjà vu cette actrice dans Game of Thrones et dans Star Wars : Le Réveil de la Force - et vous en ai déjà parlée à l'occasion de Love & Monsters ! Colleen Wing dirige un dojo et deviendra le love-interest du héros ! On retrouve aussi Claire Temple - toujours interprétée par Rosario Dawson !

    Les antagonistes de notre héros sont multiples et la Saison 1 propose pas mal de rebondissements ! J'ai été assez favorablement surpris car cette série a recueilli de très mauvaises critiques mais moi, j'ai adoré mater ces 13 épisodes ! Parmi les adversaires, on a donc la Main - déjà ennemie de Daredevil dans ses séries (mais aussi de Wolverine dans les comics !). On retrouve la redoutable et manipulatrice Madame Gao - jouée par Wai Ching Ho - puis plus tard Bakuto - joué par Ramon Rodriguez - qui se présente comme le dirigeant d'une branche philanthropique de la Main mais qui est en réalité un beau salaud !

    L'autre antagoniste est le partenaire du père de Danny,  Harold Meachum, joué par David Wenham, qui est revenu d'entre les morts en ayant passé un contrat avec la Main, et qui vit désormais caché, son existence n'étant connue que de Ward - puis de Danny - mais pas de Joy ! Harold et  Wendell Rand, joué par David Furr, le père de Danny ont permis à la Main d'infiltrer Rand Industries et de s'en servir notamment pour vendre une héroïne de synthèse ! Wendell a voulu dénoncer ceci et l'a payé cher !

    Le problème avec Harold est qu'il n'y a qu'Harold qui importe pour lui et ses résurrections à répétition font qu'il développe des instincts sanguinaires et une soif de sang ! Un problème de plus que Danny/l'Iron Fist devra gérer !

    On retrouve aussi Jeri Hogart - l'avocate jouée par Carrie Ann-Moss !

    Danny Rand parviendra-t'il à concilier son identité civile de naissance et son statut d'Iron Fist ou n'est-il qu'une Arme Vivante, destinée à servir !? Et saura-t'il à gérer sa colère ?

    J'ai bien aimé aussi les scènes de combats et les chorégraphies d'arts martiaux assez bien pensées ! Bref, Marvel's Iron Fist n'est pas la catastrophe annoncé et j'ai assez apprécié cette Saison 1 qui est une bonne surprise !

    Et tout est désormais en place pour la série-concert, Marvel's The Defenders !

    A bientôt !


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  • Parlons maintenant et parlons bien du dernier film d'animation de Disney, Raja et le dernier Dragon, sorti en 2021, dans lequel, par sa Raya et le dernier Dragon - Disneythématique orientale, on voudra bien voir plus qu'une énième tentative de séduction de l'immense marché chinois et tellement plus que deux ou trois "polémiques à la con" dont la "cancel-culture", ce fléau et cette imposture intellectuelle des temps modernes nous impose !

    Disons-le tout de suite, j'ai bien aimé ce film ! On n'atteint certes pas la qualité des derniers Pixar comme Coco, Vice-Versa ou Soul mais le scénario est intéressant ! C'est un bon récit d'aventures mettant en avant, selon la mode du moment, une héroïne forte mais en proie par instants au doute et dont le schéma narratif suit la "Quête du Héros/de l'Héroïne" théorisée par Joseph Campbell dont on nous a tant rabâché les oreilles à propos de Luke Skywalker dans Star Wars. Et bien sûr, l'animation est superbe et j'aime particulièrement les expressions de visages des personnages ! comme toujours, c'est une "claque visuelle" !

    Il y a 500 ans, le Royaume de Kumandra était unifié et prospère et Humains et Dragons vivaient en harmonie et en paix ! Mais survint le "Druun", une entité maléfique incorporelle qui change les êtres en statues de pierre et qui sema le désespoir dans le pays ! Mais il fut au bout du compte vaincu par l'alliance des cinq derniers dragons qui créèrent une sorte de "boule magique" qui repoussa le Mal.

    500 ans plus tard, le Royaume est morcelé, divisé en cinq souverainetés portant les noms des parties du corps d'un dragon (certains abrutis dignes de l'asile psychiatrique ont voulu voir dans ce film un plaidoyer pour l'Europe et le Gouvernement mondial, rigolez pas, j'ai vu un crétin affirmer ça le plus sérieusement du monde sur Allociné ! Sérieux, fais-toi soigner mec !). Je vous passe aussi les polémiques évoquées plus haut sur le melting-pot de toutes les cultures asiatiques car je ne vois pas en quoi ce serait dérangeant, Kumandra étant une terre fictive et une synthèse de cultures !

    C'est dans "Coeur du Dragon" que le chef Benja et sa jeune fille Raya protègent l'orbe appelé "Pierre du Dragon", en rêvant de réunifier le pays ! Mais lors d'une cérémonie festive de Réconciliation, Raya est trahie par la jeune Namaari, fille de la cheffe Virana de la tribu de "Croc du Dragon. L'orbe est brisé dans l'escarmouche et le "Druun" réapparait semant de nouveau le chaos et la misère !

    Six ans ont passé et Raya finit par retrouver Sisi, la dragonne qui contrôle l'eau et qui a créé l'orbe, seule survivante de son espèce ! Le duo va alors se lancer dans une quête visant à réassembler les cinq fragments de la "Pierre du Dragon".

    Cela va amener nos héroïnes dans toutes les souverainetés où elles vont à chaque fois  rencontrer de nouveaux compagnons : un gamin capitaine de bateau nommé Boun, Noi, un "bébé-pickpocket" avec son trio de compagnons simiens et Tong, une grande brute au grand coeur (cliché ?), dernier survivant de son village ! Tous ont perdu au moins un proche lors du retour du "Druun" !

    Le film est avant tout un récit sur la confiance que les humains s'accordent entre eux ! Raya pourra-t'elle accorder la sienne à Namaari qui l'a trahi par le passé ? Il va bien le falloir car c'est la clé pour triompher du monstre qui ravage ces contrées !

    Mention spéciale au dénouement du film, qui est épique, enchaine les rebondissements et sait véritablement ménager son suspense, faisant faire le yo-yo à nos émotions ! Bien sûr à la fin, la Concorde est rétablie car n'oublions pas qu'on est chez Disney !

    N'en déplaise à quelques esprits chagrins et cyniques qui ont perdu leurs âmes d'enfants, souhaiteraient voir "un film avec une héroïne solitaire et badass faisant dans l'ultra-violence en découpant ses adversaires à l'épée" (Pfff ! Qu'est-ce qu'on peut pas lire comme âneries sur Allociné encore ! N'importe quoi !), et malgré les critiques globalement tièdes de gens qui ne paient même pas leurs places de ciné (ou en l'occurrence pour ce "Raya" leurs abonnements à Disney + - car pour cause de pandémie et de salles de spectacle fermées, il est sorti direct par chez nous le 4 juin 2021 sur la plateforme de SVOD !), ce 59ème "classique d'animation" de Disney qui verse dans la fantasy exotique, réalisé par Don Hall, Carlos Lopez Estrada, Paul Briggs et John Ripa, scénarisé par les mêmes avec en plus Adele Lim et quelques autres à l'écriture - et doublé en VO par Kelly Marie Tran, est une excellente surprise sans atteindre non plus les sommets mais ne mérite cartainement pas un bashing à moins d'être un crétin de mauvaise foi !

    Et avec ce film, Disney vise aussi "à combattre le racisme qui vise les communautés asiatiques" !

    A bientôt !


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  • Star Wars - La Haute République : En pleines ténèbres - Claudia GrayOn continue notre exploration de la nouvelle période de la Saga Star Wars qu'est la Haute République avec un roman pour les jeunes adultes écrit par la talentueuse - et très à l'aise dans cet univers comme elle l'a déjà prouvé plusieurs fois ! - Claudia Gray ! Ce roman c'est Star Wars - La Haute République : En pleines ténèbres où une nouvelle et bien sinistre menace - que redoutaient même les Sith - va réapparaitre !

    Au début du roman, quelques Jedi, c'est à dire Reath Silas (un jeune érudit affecté sur le Flambeau Stellaire où il rejoint son Maitre Jora Malli),  Orla Jareni (une femelle umbaranne qui a choisi la voie des Jedi des Cheminants, plus libres par rapport à l'Ordre),  Dez Rydan (un ancien Padawan de Jora Malli devenu un Chevalier qui aime l'aventure) et Cohmac Vitus (un Maître Jedi mû par la logique et qui a fermé ses émotions), ces quatre-là embarquent à bord de Vaisseau, un cargo spatial dont l'équipage est constitué de Leox, Affie et Geode (un gros caillou) de la Guilde de Byne.

    Tout ce joli monde se rend dans la Bordure Extérieure, à l'inauguration du Flambeau Stellaire mais c'est alors que survient la Grande Catastrophe, due à la dislocation du Legacy Run  dans l'Hyperespace, telle que relatée dans le roman dont j'ai déjà parlé ici, La Lumière des Jedi. Le groupe regagne alors l'Espace Normal avec d'autres vaisseaux expulsés de l'Hyperespace et trouvent refuge sur une mystérieuse et antique station abandonnée qui abrite bien des énigmes !

    Il s'agit d'une Station Amaxine, un peuple de guerriers redoutables des anciens temps ! D'ailleurs, on peut voir sa structure - qui comprend un arboretum et des anneaux - dans le comics L'Ascension de Kylo Ren puisque Snoke en fera son havre 250 ans plus tard environs !

    Parmi les mystères, la station recèle une certaine part du Côté Obscur qui semble résider dans quatre statues possibles représentations d'anciens dieux oubliés ! Les Jedi enquêtent !

    Reath lui se lie d'amitié avec Nan, une jeune fille perdue de l'espace avec un vieux Zabrak presque grabataire en apparence et va lui confier des secrets de son Ordre sans se douter de l'identité véritable de la gamine !

    Affie, elle, découvre des marques faites à la main sur des containers et va de proche en proche comprendreque sa Guilde de Byne, dirigée par sa mère adoptive, Scover, fait travailler des gens inféodés, situation proche de l'esclavage !

    Un des quatre Jedi semble de plus trouver la mort à un moment dans la station dans des circonstances non- élucidées !

    Finalement, l'Hyperespace est rétabli et le groupe rentre sur Coruscant avec chacun des questions différentes dans la tête et les quatre statues pour les étudier ! C'est alors que les Jedi comprennent que les statues n'abritent pas le Mal mais au contraire le maintenaient prisonnier dans la station ! Quelle erreur donc d'avoir déplacé ces idoles ! Il faut donc retourner les remettre à leur place !

    Le même groupe retourne donc sur la station pour solutionner toutes ces énigmes ! Affie va aussi résoudre le mystère autour de ses parents biologiques ! Hélas les Nihil sont arrivés sur place entre temps et veulent faire main basse sur la construction amaxine ! Et c'est alors qu'un Mal ancestral et redoutable se fait jour, les Drengir, de lointains cousins en bien plus sinistres des Monstroplantes de Jayce et les Conquérants de la Lumière ! La confrontation mortelle entre  trois camps a lieu mais tous les mystères sont résolus !

    De plus, une série de flash-backs en six chapitres intercalés nous permet de mieux comprendre la personnalité et les motivations de Orla Jareni et de Maître Vitus en nous ramenant 25 ans en arrière lors d'une libération d'otages qui s'est mal passée !

    La Haute République part vraiment sous les meilleurs auspices et  En pleines ténèbres ne fait que confirmer ma très bonne impression de La Lumière des Jedi - et il y a quasiment consensus sur ce point chez les fans ! A découvrir absolument pour tous les fans de la Saga de George Lucas passé fin 2012 chez Disney ! Pour avoir des personnages bien développés, de vrais enjeux, des situations inédites, des antagonistes intéressants et en plus c'est bien écrit et bien traduit par Pocket !

    "Défi Lecture N°11" (encore du Star Wars pour cette année très starwaresque du point de vue littéraire pour moi !).

    A bientôt !


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  • Les 100  est une série télé qui a tout de suite stimulé mon intérêt par son pitch et son postulat de départ ! On est certes dans une énièmedéclinaison d'un futur post-apocalyptique. Une guerre atomique a dévasté la Terre et l'Humanité s'est réfugiée dans 12 stations spatiales qui se sont regroupées pour former l'Arche (remarquez la symbolique hébraïque au passage !). Un siècle plus tard, notre colonie en orbite décide d'envoyer 100 jeunes gens condamnés pour divers crimes sur la terre ferme à titre de cobayes pour savoir si l'environnement est redevenu habitable ?

    On est donc dans une série de SF mais aussi dans une série de survie comme a pu être Lost : Les Disparus en son temps, autre série elle-même inspirée de la télé-réalité The Survivor ou Koh-Lanta par chez nous.

    En réalité, j'ai trouvé cette première Saison un peu plan-plan pour ne pas dire monotone et assez répétitive - mais la fin de la Saison est prometteuse pour la suite ! Les 100 semble être une de ces séries qui prennent du temps à installer leur intrigue mais qui décollent une fois tous les éléments minutieusement mis en place !

    Le groupe de nos 100 jeunes gens hors-la-loi va voir des personnalités et des leaders émerger ! La figure de proue est Clarke Griffin, une jeune fille interprétée par Eliza Taylor-Cotter, fille d'une des dirigeants du conseil de l'Arche, en rupture avec cette mère à qui elle en pardonne pas d'avoir trahi son père, ce qui a conduit à l'exécution de celui-ci, lâché dans le vide spatial. Clarke possède des compétences en médecine et est une vraie meneuse qui prend des décisions pour le groupe, va tenter de négocier une trêve avec les Natifs déjà présents sur Terre.

    L'autre meneur est Bellamy Blake - joué par Bob Morley - embarqué à la dernière minute parmi les 100 pour avoir tiré sur le Chancelier de l'Arche au coeur d'un complot ! Si Bellamy a fait ça, c'est pour atterrir avec Octavia Blake, sa jeune soeur, jouée par la magnifique Marie Avgeropoulos - qui a passé sa vie dans la clandestinité, cachée sous un plancher ! Octavia va par ailleurs s'éprendre de Lincoln, joué par Ricky Whittle, un Natif qui adoptera le parti des 100 contre les siens pour Octavia.

    On a aussi le triangle amoureux entre Clarke, Finn Collins, joué par Thomas McDonell et Raven Reyes, la brillante jeune technicienne arrivée par ses propres moyens dans une capsule individuelle et jouée par Lindsey Morgan.

    On suit deux intrigues en parallèle. D'une part la façon dont les 100 s'adaptent à leur nouvel environnement, construisent un campement, chassent et font la cueillette - et surtout découvrent qu'il y a déjà des survivants sur Terre,  les Natifs (qui semblent comporter de nombreux groupes suivant une organisation politique savante) et d'autre part, la vie sur l'Arche qui sera bientôt à cours de ressources,  principalement d'oxygène et où un coup d'Etat couve auquel devront faire face le chancelier Thelonious Jaha, joué par Isaiah Washington, Marcus Kane, joué par Henry Ian Cusick (Desmond Hume dans Lost : Les Disparus) et la mère de Clarke, Abigail Griffin, l'officier médical de l'Arche, jouée par Paige Turco.

    On voit au passage ce que peut être une société aux accents totalitaires justifiés par la nécessité - en cas d'apocalypse nucléaire ou de pandémie !

    La fin de Saison est plutôt réussie : bataille rangée entre les 100 et les Natifs qui déciment les deux groupes, atterrissage en catastrophe des modules de survie d'une Arche qui s'est disloquée et surtout apparition d'un nouveau groupe évoqué rapidement au cours de la Saison : le Clan de la Montagne qui semble très évolué techniquement et pas revenu à l'âge de pierre comme les Natifs ! J'espère que la Saison 2 va nous réserver de belles surprises !

    Bref, je regarde ça avec curiosité même si la série est manifestement orientée vers le public ado et jeunes adultes, nourri à Twilight, au Labyrinthe,  à Divergente et à Hunger Games  !

    A bientôt !


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  • Succéder à quelqu'un d'aussi iconique qu'Angelina Jolie n'est pas gagné d'avance ! C'est pourtant le défi que doit relever en 2018 Alicia Vikander, jeune comédienne suédoise, qui est la seconde actrice à endosser la panoplie d'aventurière de Lara Croft - en dehors de toutes ses incarnation, donc par des mannequins de chairs et d'os, pour les campagnes promotionnelles des jeux vidéo ! C'est en effet en 2018 que sort Tomb Raider, reboot réalisé par Roar Uthaug, toujours d'après el célèbre jeu vidéo.

    Comme on peut s'y attendre, on va retrouver des jungles, des îles perdues, des temples abandonnés et des catacombes et tombes infestés de pièges mortels. Sans oublier les mercenaires qui sont ici au service des méchants de l'Ordre de la Trinité qui bien entendu veut dominer le monde ! Un bon petit film d'action donc !

    Contrairement aux deux précédents films, on a ici une sorte d'origin-story, les tous débuts d'une jeune Lara Croft, là où Angelina Jolie incarnait déjà une pilleuse de tombes vétérante, pardon une archéologue !

    Au début du film, Lara a renoncé à son avenir suite à la disparition de son père, Lord Richard Croft, chercheur de trésors, joué par Dominic West et dont elle ne veut pas croire au décès ! C'est en lisant finalement et en acceptant de signer le testament qu'elle tombe sur un puzzle que lui a légué son géniteur qui va ouvrir une piste permettant de remonter sa trace !

    Direction la Mer du Diable au Sud du Japon, sur les traces de la Reine Himiko et de sa tombe, reine maudite qui pouvait tuer des foules d'un simple toucher ! La jeune femme échoue sur une île perdue et retrouve finalement son père mais aussi les sbires de la Trinité dirigés par Mathias Vogel, joué par Walton Goggins.

    Au casting, parmi les personnalités notables, on a aussi Kristin Scott Thomas qui joue Ana Miller, la tutrice de Lara qui découvre à la fin du film qu'elle est en fait la dirigeante de Trinity ! Une fin ouverte  - avec une sorte de scène post-générique - où l'aventurière acquiert ses deux flingues légendaires là où d'autres archéologues préfèrent le fouet !

    Parmi les thématiques du film est exploré le rapport entre mythes et réalité, Lord Croft pensant que le mythe a un fondement de vérité là où Vogel adopte l'approche rationaliste ! Le pouvoir de la Reine maudite est en réalité une maladie très contagieuse dont elle était porteuse saine !

    Un bon divertissement avec une fin ouverte donc qui suppose la possibilité de suites ! Vikander fait le taff mais c'est un film de franchise qui sera vite oublié ! Un Tomb Raider : Obsidian de Misha Green, la suite, est d'ores et déjà en projet - mais repoussée pour cause de Covid - toujours avec la belle Alicia Vikander qui a déjà accumulé les prix et les éloges mais davantage dans le cinéma indépendant que dans les blockbusters, un acteur complet s'essayant aux deux formats !

    Ce Tomb Raider de 2018 a toutefois reçu d'assez bons accueils critique et public - on n'est pas dans le nanar à la Cosmic Sin (pour référer à un autre film que j'ai vu sur Amazon comme le présent film avec Vikander et chroniqué tout récemment sur mes blogs !).

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant aborder le dernier film de la saga pour jeunes adultes Hunger Games dans sa déclinaison cinéma avec le film de Francis Lawrence, sorti en 2015 et deuxième partie d'un diptyque : Hunger Games - La Révolte : Partie 2.

    L'Etat de Panem est en proie à la guerre civile et les Rebelles du 13ème District ont décidé de marcher sur le Capitole pour destituer voire éliminer physiquement le cruel, manipulateur et sanguinaire Président Snow - toujours joué par Donald Sutherland, perfide à souhait. La Révolte s'appuie sur la figure devenue presque mythique de Katniss Everdeen, interprétée par Jennifer Lawrence, victorieuse des deux dernières sessions en date des Hunger Games, ces jeux cathartiques où la dictature en place sacrifie la jeunesse du pays.

    Mais c'est bien là le problème ! Katniss est devenu un symbole et à ce titre, elle ne doit plus s'exposer dans les combats or Katniss veut prendre sa part et n'entend pas devenir une martyre ! Une figure de femme puissante qui prend en main son destin et un modèle ! Tandis que les Rebelles s'avancent sur le centre du Pouvoir, faisant face aux Pacificateurs, à une multitude de pièges installés par les concepteurs même des Hunger Games et même à des mutants qu'on dirait tout droit sortis d'Alien de Ridley Scott, la chef des Rebelles, Alma Coin, jouée par Julianne Moore envoie le Geai Moqueur sur le terrain mais avec une équipe de cinéastes-reporters pour réaliser des films de propagande un peu à l'écart du véritable centre des combats. Une équipe est constituée et je ne reviens pas sur la distribution et vous renvoie sur mon article Hunger Games - La Révolte : Partie 1 ou "au pire" à Allociné ou Wikipédia où vous trouverez toutes les infos.

    Katniss et une douzaine d'autres combattants avancent dans les rues désertées des faubourgs du Capitole - pour des scènes tournées en France (Cocorico !), en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et dans les Yvelines (on reconnait d'ailleurs à un moment l'ensemble urbain des Espaces d'Abraxas où fut tourné aussi, entre autres, le clip de "Parisien du Nord" de Cheb Mami). Tandis que le groupe progresse et subit hélas des pertes, l'héroïne s'interroge sur la marche à suivre et si elle n'est pas au fond complétement manipulée ? Elle doit de plus gérer le lavage de cerveau qu'à subit Peeta, l'homme qu'elle aime, joué par Josh Hutcherson. Pour reprendre la main, elle décide d'investir en solo le palais de Snow et de le tuer ! Après maintes confrontations à des pièges en surface et des mutants dans les souterrains !

    Finalement les choses ne vont pas du tout se passer comme elle l'espérait et tourner au pire des tragiques quand Snow fait bombarder une foule d'enfants, faisant de nombreuses jeunes victimes innocentes dont sa soeur Primrose pour laquelle à l'origine,  Katniss s'était portée volontaire pour ses premiers Hunger Games ! Un beau gâchis dont le seul bénéfice est qu'il fait s'écrouler le pouvoir de Snow par le revirement des Pacificateurs qui ont aussi perdu leurs enfants !

    Par la suite, Katniss rencontre un Snow maintenu en résidence par le nouveau pouvoir de transition et qui en bon être machiavélique qu'il demeure même dans la défaite, instille le doute dans l'esprit de la jeune fille ! Ce serait la Présidente Alma Coin qui aurait en fait manipulé tout le monde et ordonné le bombardement ! Au final, il semble que l'on passe d'un dictateur à un autre ! Mais Katniss saura remettre les pendules à l'heure lors de la Cérémonie d'Ouverture de nouveaux Hunger Games, décidés par Coin et ses plus fervents suivants avec les enfants du Capitole qui devront s'affronter ! Katniss décoche alors une flèche fatal de son arc légendaire et la vie d'un dirigeant s'achève !

    La fin du film nous montre une Katniss - avec une Jennifer Lawrence magnifiquement coiffée et maquillée - dans un paysage idyllique, la paix et la sérénité enfin acquises, plus que revenues, dans cette société de Panem qui au fond ne les a jamais vraiment connues - avec une photographie magnifique et où l'héroïne retirée goûte une nouvelle vie d'un bonheur chèrement acquis et amplement mérité mais sur lequel planent les fantômes du passé ! Une vie partagée avec Peeta et après une ellipse temporelle avec leurs deux enfants !

    Ainsi s'achève la Saga Hunger Games  sur grand écran !

    Que dire ? Qu'est-ce que j'en ai pensé ? Dans la forme, c'est soigné, indéniablement, et Jennifer Lawrence porte la Saga avec une belle performance mais moi, ça ne m'a pas touché ! J'ai trouvé que ça faisait un peu SF/Anticipation du pauvre ! C'est sans doute parce que ces Sagas, qu'il s'agisse de Hunger Games, Twilight où même avant Harry Potter de Rowling ne sont pas les récits de ma génération ! Ma génération, c'est plus Star Wars (bien que "transgénérationnelle" !). Pour tout vous dire, me suis même un peu ennuyé en visionnant cet opus final, supposé être le climax et l'apogée de ce long récit, pour les raisons que je viens d'évoquer ! Reste que ces films auront eu le mérite de révéler Jennifer Lawrence appelée à devenir une grande actrice qui compte et qu'on retrouve dans les films X-Men ou dans Red Sparrow !

    A bientôt !


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  • Vous savez tout le bien que je pense des Studios Pixar ! Tous leurs films d'animation sont quasiment des chefs-d'oeuvres et Vice-versa, film de 2015 - avec Pete Docter aux commandes - ne déroge pas à la règle ! Le succès de ces films, c'est bien entendu l'aspect technique parfait - avec une animation maitrisée - mais plus encore les scénarios - des bijoux d'inventivité à la portée souvent philosophique - et qui savent toucher nos émotions.

    Dans Vice-versa, on rentre de manière allégorique dans le cerveau de Riley, une jeune fille de 12 ans, aimée de ses parents, qui voue une passion pour le hockey sur glace et n'est pas la dernière pour faire des bêtises. Dans son esprit, cinq petites entités, qui personnifient la Joie, la Tristesse, la Peur, le Dégout et la Colère, dirigent son comportement et archivent ses souvenirs en leur donnant la couleur des émotions (ce qui scientifiquement parlant est très juste, on assigne des connotations affectives à nos souvenirs !). La première partie du film nous montre, à travers le quotidien de Riley, comment tout ce mécanisme cérébral fonctionnent notamment en constituant cinq ilots : les bétises, l'amitié, le patinage, l'honnêteté et la famille.

    Mais tout ceci va bientôt partir sens-dessus-dessous - car les parents de Riley ont décidé de quitter le Minnesota où la gamine a grandi et a tous ses amis pour aller s'installer dans une maison un peu vétuste à San Francisco. Riley va très mal le vivre et "Tristesse" va faire des siennes dans sa boite crânienne (on comprendra plus tard que tout ceci est normal !). Rien ne va pour le mieux et Joie - la meneuse - et Tristesse, le "boulet" se retrouvent expulsées par accident du siège de la Mémoire Centrale et finissent dans le labyrinthe de la Mémoire à long terme.

    Le film nous explique de manière ludique sa version de notre fonctionnement psychologique ! Ainsi, on voit comment les vieux souvenirs disparaissent et s'éteignent, on rencontre l'ami imaginaire de Riley, on visite les "Pays de l'Imaginaire" ou les plateaux de tournage digne d'Hollywood où sont conçus les rêves de la gamine, la prison du subconscient où sont exilés ses expériences traumatiques, le tunnel de l'abstraction où les idées son décomposées et analysées. Tout ceci est très inventif, brillant et pas totalement dénué de fondement scientifique ! Bien entendu, on est plus dans le symbolique que dans le biologique.

    Riley va donc très mal vivre son déménagement et comme Joie n'est plus aux commandes, devient apathique et va même penser à fuguer pour retourner dans le Minnesota, tandis que dans son esprit, les cinq îles s'écroulent  à la suite les unes des autres !

    Mais en fait, ceci est normal et marque en quelque sorte la sortie de l'enfance de Riley et son passage à l'adolescence. Elle redéfinit son système de valeurs et ses centres d'intérêt et construit de nouvelles îles à la fin du film tandis que tout rentre dans l'ordre. Et on comprend que "Tristesse" n'est pas qu'un boulet, elle est même essentielle car elle colore les souvenirs de notre enfance de l'amertume et de la nostalgie des bonheurs perdus qui ne reviendront plus ! Et elle permet d'éprouver de l'empathie pour les autres. On remarquera que chez la mère de Riley, dans son esprit, c'est une "Tristesse" mesurée qui commande et pas Joie !

    Voilà, un excellent film comme toujours avec Pixar, je ne saurais donc que vous le recommander !

    A bientôt !


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  • Il aura fallu attendre 2021 pour que Zack Snyder donne une sorte de suite qui n'en est pas une à son film L'Armée des morts (Dawn of the Dead) de 2004 et cette "suite", c'est Army of the Dead, sorti fin mai sur Netflix ! Film fleuve de presque 2 heures 30, très réussi visuellement, avec des scènes de combats et de fusillades à couper le souffle et un ton assez acerbe et ironique. Traditionnellement, le genre "film de zombies" est une critique en règle du capitalisme et de l'individualisme de nos sociétés et quoi de mieux que de faire de Las Vegas, la cité des zombies et même temps que celle de l'argent ! Ca offre aussi une  touche de couleurs et de toc dans un univers apocalyptique !

    Le film est de plus parti pour devenir une franchise - avec un autre film, Army of Thieves, à venir sur le personnage du cambrioleur de Army of the Dead, une série d'animation sur la chute de Las Vegas aux mains des morts-vivants et probablement aussi un Army of the Dead 2 car ici pas de happy-ending et le virus zombie se propage à d'autres villes à la fin !

    Tout part de la Zone 51, dans le Nevada, où un convoi militaire a un accident et laisse s'échapper dans la nature, le zombie originel  - l'"Alpha" ! Snyder montre de l'originalité par rapport aux schémas classiques en introduisant ces Alpha, intelligents, rapides et capables de procréer ! Ils vont constituer un antagoniste de taille pour nos héros.

    La ville de Las Vegas se retrouve alors totalement zombifiée et les cinq premières minutes du film qui nous montrent les combats de rues et nous présentent les "survivants compétents" sont tout bonnement hallucinantes - et très gores aussi !

    Army of the Dead n'est pas qu'un film de zombies ! C'est aussi un film de casse de banque où The Walking Dead aurait rencontré Ocean's Eleven et Les 12 Salopards. On joue sur cette double thématique dans le dernier trailer où les zombies ne sont amenés qu'après la présentation du braquage!

    Un patron de casino japonais engage une équipe d'une dizaine de personnes pour atteindre le coffre de son établissement et récupérer le magot ! Tout cela en pleine zone infectée et infestée et avant qu'une bombe nucléaire ne soit larguée ! Le groupe est mené par  Scott Ward, un ex-militaire désargenté, joué par Dave Bautista (qui est assez convaincant dans le rôle ! Vu dans  Les Gardiens de la Galaxie bien sûr !). Il est une sorte de père dysfonctionnel pour sa fille Kate Ward, jouée par Ella Purnell - et on peut voir dans cette relation un écho de celle du réalisateur/scénariste Zack Snyder avec sa propre fille qui s'est suicidée durant le tournage de Justice League. Effet cathartique pour Snyder !

    Je ne vais pas m'attarder sur chaque membre de l'équipe qui va faire le "casse" mais disons que les personnages sont volontairement caricaturaux : le leader, le traitre, l'innocent, le frimeur, le fumier, etc... Parmi les têtes que je connais, on a Theo Rossi (vu dans la série Marvel's Luke Cage) et Garret Dillahunt, déjà habitué des zombies dans Fear the Walking Dead  ! On a aussi l'actrice française Nora Arnezeder qui joue "Coyote". Casting international en réalité !

    On passe un excellent moment à regarder ce film malgré quelques incohérences et des choix scénaristiques prévisibles ! Parmi les trucs qui clochent, Martin, joué par Dillahunt, l'homme de main du commanditaire qui accompagne l'équipe, cache le véritable but de la mission qui aurait été bien plus facile si il l'avait révélé (et le film aurait alors duré 50 minutes !) mais enfin bref...

    Voilà, je vais m'arrêter là pour cette présentation, même si il y aurait beaucoup plus à dire (le tigre zombie, les deux camps opposés avec leurs deux meneurs, les zombies "lyophilisés", les survivants comme agresseurs, la solidarité contre l'argent, etc,...). Je vous souhaite un bon visionnage !

    L'aspect grand-guignolesque de ce film ne vous échappera pas même si certains reprochent à Snyder d'écrire comme un ado de 14 ans ! Un film qui d'ores et déjà divise - entre chef-d'oeuvre et nanar nullissime ! Faites-vous votre propre opinion ! Moi, j'ai bien aimé, pas adoré, mais bien aimé !

    A bientôt !


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  • On ne présente plus David Fincher, un des réalisateurs les plus influents d'Hollywood à qui on doit Alien 3, Se7en, Fight Club, Panic Room -Love, Death + Robots - Saison 1 et plus récemment la série Mindhunter (pour en rester aux oeuvres chroniquées sur mes blogs !). Il s'est associé dernièrement à Tim Miller, l'homme qui possède le cerveau dont les films déjantés Deadpool  - opus 1 et 2 - sont sortis ! On pouvait donc s'attendre à du frisson et du bizarre dans leur "bébé commun, la série d'animation pour adultes, Love, Death + Robots - pour adultes car il y a de la violence et du sexe très explicite dans les 18 épisodes que compte le premier Volume. On parle en effet de Volume ici et pas de Saison !

    Ce Volume 1 est un chef d'oeuvre ! Dispo sur Netflix, elle procure des émotions fortes et se consomme comme une drogue, on est vite "addict" à ces 18 "Trips" sans redescente ! Les scénarios sont des trésors d'inventivité, les messages véhiculés sont profonds, la réalisation et l'animation nickels et les récits empruntent à de nombreuses sources ! Ca grouille de références et il me serait impossible de toutes les mentionner : le cyberpunk, le steampunk, Lovecraft, la Hard Science (le film Gravity en particulier), les pulps, les comics, les jeux vidéo, Metal Hurlant, Pacific Rim, Buffy contre les Vampires, etc,...

    Différents studios d'animation sont mis à contribution et tous les styles possibles alternent depuis le cartoon, l'animation traditionnelle jusqu'à la Motion-Capture, la CGI Effect -3D photo-réaliste,  un peu de live-action et de la japanimation ! Les épisodes ne sont pas très longs - entre 5 et 20 minutes - concentrés pour être efficace. Tim Miller a par ailleurs fondé la société Blur. Vous aurez compris qu'on est face là à une anthologie (ça me fait aussi penser à une version "sous acide" de La Quatrième Dimension - pour les twists finaux à chaque épisode).

    "L'Avantage de Sonnie" est un récit sur ce que seraient des Pokémons dans un contexte cyberpunk adulte. Des combats de monstres, des humains avec des prothèses, un univers de la nuit et un des deux récits de l'anthologie où l'héroïne, violée, a en quelque sorte perdu son corps et se le réapproprie en le transformant ! Un peu comme font les acteurs pornos friands de tatouages !

    "Les Trois Robots" est un récit dans lequel trois robots font du tourisme sur une Terre dont les Humains ont tous disparu ! C'est humoristique façon humour noir et ça porte un message sur la bêtise humaine qui a détruit la nature. On vous laisse découvrir à la fin qui sont les nouveaux maitres de la planète.

    "Le Témoin" est un vrai roman graphique, unanimement salué et dont le style fait un peu penser à Spider-Man : New Generatio n - et pour cause car Mielgo qui a travaillé sur le film de Sony Pictures est ici aussi le réalisateur. On est dans une ambiance Ghost in the Shell. Avec Peep-show et Club SM ! Des idées de Fincher ? Et une boucle temporelle à la clé ! 

    "Des Fermiers équipés" voient des Mechas affronter des aliens façon Starcraft - ça m'évoque donc bien sûr les jeux Blizzard Entertainment et leurs cinématiques mais aussi les productions LucasArts ! C'est fun, avec beaucoup d'action, du suspens, de l'émotion et un retournement final/révélation finale à base de zoom arrière qui montre que les envahisseurs ne sont pas forcément ceux qu'on croit.

    Dans "Un Vieux Démon", on est plus dans La Momie ou Predator ou encore dans une relecture du Mythe de Dracula - avec la séquence de la mort du jeune assistant particulièrement gore ! Ca fait plus penser à de la BD Franco-Belge, à ce que ferait un Arleston par exemple.

    "La Revanche du Yaourt" est une histoire absurde et tordante qui ne vous fera plus regarder le contenu de votre frigo de la même façon. C'est totalement perché et l'Humanité est une fois de plus tournée en dérision de façon salutaire et jouissive . On est dans l'animation volumétrique ici.

    "Derrière la Faille" est un des meilleurs épisodes ! C'est de la SF et un vaisseau se retrouve perdu loin de toute civilisation. On voit ici le progrès accompli depuis Final Fantasy - Les Créatures de l'Esprit. La fin est ambigüe mais parfaitement Lovecraftienne et donc très horrifique. "Ces horreurs qu'il ne faudrait pas voir sous peine de perdre l'esprit !". On est aussi dans la veine de Titan A.E.  et Event Horizon. Conclusion terrible !

    "Bonne Chasse" commence comme Tigre et Dragon et finit comme Gunnm. On commence dans un univers médiéval de type orientale avec des créatures de types féérique et vient ensuite l'Ere industrielle et l'avénement du steampunk du colonisateur. L'héroïne, à l'origine une changeline féline métamorphe se transforme, par le biais de son ami ingénieur, en justicière de la cause féministe ! Son sort est assez terrible et ce récit très poignant  On est proche de la 2D - un peu Disney - et le mélange des genres unique est très réussi ! Un discours sur le racisme et la misogynie.

    "La Décharge" est un peu en-deçà et sa morale et sa finalité pas hyper-claires ! Une sorte d'huissier-agent immobilier veut déloger une espèce de vieux clodo de sa décharge mais celui-ci a pour ami un Blob ! L'importun aura donc un sort à la fois funeste et drôle ! Ambiance Métal Hurlant !

    "Métamorphes" est aussi un de mes trois épisodes préférés (avec "Derrière la Faille" et "Une Guerre Secrète"). Cette histoire mêle fantastique, film de guerre dans le contexte actuel au Moyen-Orient et super-héros. On y suit une sorte de compagnonnage ou d'"amitié virile" entre deux loups-garous enrôlés dans l'armée US ! Le scénario établit un parallèle entre la manière dont on traite les lupins et les Gays - le droit à la différence ! L'homosexualité est abordée ici de manière infiniment plus subtile et intelligente que dans les derniers romans et comics de l'Univers Canon Star Wars de Disney ("Eh les homos, vous avez-vu on a mis des gays et des lesbiennes dans nos histoires, achetez notre "came" !). Photoréaliste et ultra-violent.

    "Les Esprits de la Nuit' est une sorte d'envolée poétique nocturne en plein désert vers un monde fantastique. Un père et un fils dont la voiture les a laissés en rade au milieu de nulle part voient ressurgir les esprits des habitants d'un océan disparu qui recèle des dangers mortels comme le fils qui va se prendre au jeu va le subir à ses dépens. On est entre Le Voyage de Chihiro  et L'Odyssée de Pi. Magnifique, somptueux et inventif visuellement.

    "Le Coup de main" est prenant et stressant, rappelle évidemment Gravity et que l'Espace Proche est devenu une poubelle ! Une astronaute qui part à la dérive lutte pour sa survie, prête à tout pour s'en sortir, y compris, comme elle dit à la fin, à faire une offrande aux "Dieux du Vide"  - mais pas d'éléments fantastiques là-dedans, c'est bien évidemment métaphorique ! Une subtile référence à Alien avec le nom du satellite qui est LV-426.

    Star Citizen aurait pu voir l'épisode "Lucky 13 " se dérouler dans son univers. Une pilote bizut reçoit en pleine guerre futuriste un aéronef qui a déjà vu ses deux précédents équipages périr de manière horrible. Pourtant, l'appareil supposé "maudit" va prendre bien soin de sa nouvelle propriétaire et la chance va tourner ! Des scènes de vol impecs ! Photoréaliste aussi !

    "L'oeuvre de Zima" est peut-être objectivement le meilleur épisode du lot - avec un style qui me rappelle l'art graphique des années 1930 (même si je ne suis pas assez calé en Art pour l'identifier, le nommer. Nesha, un coup de main si tu me lis ?). Zima est le plus grand artiste de tous les temps et il a créé le "Bleu de Zima" commençant par de tout petits carrés de bleu perdus au sein d'immenses tableaux de factures classiques pour finalement réaliser des toiles de la taille d'une lune ! A la fin de sa vie, il convie son public à son ultime représentation tandis qu'il s'élance dans une piscine et révèle le sens de son oeuvre  (les carreaux bleus de la piscine) et sa propre origine en tant qu'être animé (et pour quel tâche ?) - mais bon je ne vous spoile pas ! C'est tout bonnement génial !

    "Angle Mort" est un peu moins réussi à mon avis. On suit une Agence tous Risques de cyborgs qui braquent un convoi avec pertes et fracas - et on retrouve à plein l'ambiance Métal Hurlant.

    J'avais entendu parler par le biais d'une étudiante de mon Master M2 MLE de "L'Âge de Glace", récit insolite et très ludique, mêlant film live-action avec deux acteurs et animation. Sur le papier, c'est simple : un couple découvre une civilisation microscopique qui vit dans un vieux frigo et qui va de la Préhistoire à l'Age des Etoiles de manière hyper-accélérée ! Intéressant mais le film eut gagné à se concentrer sur le frio et à zapper les deux locataires !

    On découvre Multiversity, une application qui permet de réécrire l'Histoire dans "Histoires Parallèles" qui est encore un récit totalement dingo et hilarant ! Et si Hitler était mort avant la Première Guerre mondiale des manières les plus loufoques ? Le destin du monde aurait pris des tournures délirantes : les Autrichiens ou Vladimir Poutine, premiers hommes sur la Lune, , guerrières du sexe extra-dimensionnelles, civilisation de calamars et autres joyeusetés improbables ! Inventif comme jamais et on aimerait avoir d'autres épisodes de Multiversity comme celui avec Abraham Lincoln qu'on s'amuse à nous teaser à la fin ! Il faut d'ailleurs noter que pas mal de ces 18 épisodes pourraient donner matière à leurs propres séries à eux seuls !

    Baroud d'honneur de ce Volume 1 avec "Une Guerre Secrète" où durant le Siège de Stalingrad, en pleine Sibérie, des soldats de l'Armée Rouge affronte des hordes de démon qu'un agent de la police politique, la Tcheka, avait alors tenté d'invoquer en renfort pour sa nation, tentative soldée par un fiasco sans nom ! On se croirait entre Dante, Mike Mignola  et son HellBoy, Il faut sauver le Soldat Ryan  et Band of Brothers.

    C'est du tout bon et j'ai conseillé cette série à pas mal de mes connaissances et vous la conseille donc aussi ! Il parait que le Volume 2 de seulement 8 épisodes est moins bien - mais la barre était placée haute par le Volume 1 - et un Volume 3 est d'ores et déjà dans les cartons - sur Netflix donc !

    Des récits qui associent l'amour, la mort et les robots et n'en sont que meilleur quand il y a les trois éléments réunis !

    A bientôt !


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  • Pour aborder la dernière section d'Anthropologie structurale, je vais reprendre des éléments d'un exposé que j'ai fait en visioconférence dans le cadre de mon Master M1 de Philosophie, en avril 2021. Cette 5ème section comporte trois chapitres qui ont trait à des questions portant sur les méthodes et l'enseignement de l'Anthropologie, Lévi-Strauss, après des années de terrain en Amérique du Sud, avait pour ambition de donner une légitimité scientifique à l'ethnologie à partir d'un important travail de conceptualisation et en fondant le Structuralisme, appelé à déborder sur d'autres domaines (Littérature, Psychanalyse,...)

    Dans ces chapitres, Lévi-Strauss commence par interroger les termes "Social Structure" et par définir ce qu'est une "Structure". A l'origine, il y a une conférence de 1952, donnée aux Etats-Unis alors que les années d'exil de Lévi-Strauss sont sur le point de se terminer. Les influences américaines y sont patentes et j'ai eu l'occasion de développer durant mon exposé sur  les apports de la cybernétique de Norbert Wiener, la "Théorie des jeux" de Von Neumann et la "Théorie de l'Information" de Shannon. Et j'ai aussi évoqué l'emploi des mathématiques modernes - en particulier des statistiques mais pas seulement, aussi des maths non quantitative - dans toutes ces disciplines.

    On distingue les modèles mécaniques - qui se calquent sur la physique de Newton et traitent des petits échantillons de données - et donc le modèle statistique pour des populations plus grandes. L'ethnologue, lui, travaille sur des petites tribus puis ensuite utilise une méthode comparative en croisant ses données avec celles des autres chercheurs de terrain. Mais l'induction est-elle valable en ethnologie et plus largement en sciences sociales ? Doit-on généraliser en lois les données de terrain ? Les faits humains ne sont-ils pas contingents et uniques ?

    En réalité, la méthode structurale, en opérant des classifications, ne visent pas moins qu'à découvrir des structures plus profondes et qui ressortent de l'inconscient humain, mener vers une théorie de l'esprit.

    Lévi-Strauss puise dans la cybernétique qui étudie le fonctionnement des systèmes, leur régulation - au moyen de messages notamment - mais il ne va pas au bout de la démarche et exclut ainsi le concept de "feedback" ou rétrocontrôle ! Rencontre ratée entre Lévi-Strauss et Wiener donc !

    Par la suite, Lévi-Strauss s'étend, toujours dans le chapitre 15, sur les différents niveaux de communications (des femmes, des biens et services et des messages - rappelons que l'on est dans des sociétés primitives). Il dit quelques mots sur ses prédécesseurs, en particulier sur Radcliffe-Brown en évacuant ses explications par le biologique et le physiologique.

    Dans le chapitre 16, notre savant qui sera centenaire clarifie ses positions quant au Marxisme et le chapitre 17 est plus technique encore et plus programmatique puisque Lévi-Strauss y établit ce que devrait être un enseignement de l'ethnologie/anthropologie en France, en détaillant les cursus et le contenu des enseignements.

    Voilà qui conclut cette série de billets sur Anthropologie structurale, ce recueil d'articles et de conférences, publié en  1958.

    A bientôt !


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  • Tom Clancy est le spécialiste du techno-thriller et du roman militaro-politique dans le contexte de fin de Guerre Froide et on lui doit les personnages de Jack Ryan et de  John Clark. C'est ce John Clark, rebaptisé John Kelly que l'on retrouve dans le film de 2021 de Stefano Sollima, Sans aucun remords - diffusé sur Prime Vidéo et pas en salles en raison de la pandémie de Covid. Un film d'action et de complots politiques qui n'évite pas les clichés du genre - comme l'analyste de la CIA qui se comporte comme un gros connard ou le ministre corrompu qui joue un double jeu (avec aussi des scènes vues et revues comme le guet-apens dans les toilettes d'un hôtel).

    J'aurais l'occasion de reprocher à Tom Clancy son patriotisme exacerbé qui vire au chauvinisme quand je vous parlerai de son roman Code SSN. Même si son monde est fait de trahisons, de faux-semblants, de manipulations et autres manigances, ça reste dans le fond très manichéen !

    C'est Michael B. Jordan, acteur afro-américain "bankable" (vu dans Creed  et Black Panther) qui incarne John Kelly,  qui au début du film opère en Syrie, en tant que SEAL sous les ordres de Karen Greer (jouée par Jodie Turner-Smith). Son équipe libère un membre de la CIA et débusque une planque de mercenaires russes (autre cliché  : "les Russes, ces grands méchants" - héritage de la Guerre froide !). La mission manque de mal tourner en raison du double jeu de l'agent Robert Ritter de la CIA qui n'a pas fourni toutes les infos dont il disposait - celui-ci qui nous est présenté assez lourdement comme un sale type (mais c'est une diversion du scénario en réalité car ce n'est pas lui le méchant !) est joué par Jamie Bell qui plus jeune  incarnait Billy Elliot dans le film éponyme en 2000.

    Tout le monde rentre au pays et les membres de l'équipe se font assassiner un par un ! John Kelly y perd son épouse enceinte, Pam - jouée par Lauren London. Rien de très original dans le scénario ! Les militaires cibles d'une vengeance, assassinés hors du théâtre des opérations et le survivant qui veut se venger, c'est du déjà vu aussi ! John Kelly n'est donc pas très content ! Ce genre de situation a notamment été vu dans 24 : Legacy, la série télé pour le seul exemple qui me revient à l'esprit pour le moment ! Mais le roman de Clancy datant de 1994, c'est peut-être lui qui a lancé ce motif scénaristique ?

    Je ne vous détaille pas le film ! John, sous l'autorité de la CIA, va monter une équipe pour se venger, partir à l'étranger, tomber dans des traquenards, occasion de fusillades pour se rendre compte qu'il n'est qu'un pion sur un échiquier et le but de la partie est de provoquer des conflits internationaux afin d'unir le pays derrière son drapeau et accessoirement d'engraisser les marchands d'armes !

    L'histoire de la production du film est intéressante car les droits furent achetés quasiment dès la sortie du roman de Clancy . "Tom Clancy présente" est devenu une marque à défaut d'un label de qualité ! Keanu Reeves fut un temps pressenti pour le rôle de John Kelly lors des premiers projets ! Un autre film, Rainbow Six, est prévu !

    Le plus intéressant est la scène post-générique - où John Kelly présumé mort, se cache sous l'identité de John Clark et va créer la Brigade antiterroriste internationale connue sous le nom de "Rainbow" - d'où l'équipe d'intervention "Rainbow Six" rendue célèbre par les jeux vidéo d'infiltration/ First Person Shooter ! Naissance d'une nouvelle franchise au cinéma ?

    Depuis le 11 Septembre 2001, ce genre de films a le vent en poupe mais il est à peu près certain que le public ressent aussi de la lassitude car vivre constamment dans la peur et se défouler sur grand écran n'est pas sain !

    A bientôt !


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  • "Sommes-nous fatigués à ce point des super-héros Marvel pour regarder Jupiter's Legacy ?", c'est ce que titrait un site web de la pop culture à propos de Jupiter's Legacy, la série de Steven S. DeKnight adaptée des comics de Mark Millar et Frank Quitely. Le MillarWorld, nommé d'après le scénariste de Civil War  et de Ultimate X-Men chez la Maison des Idées et de Kingsman et Kick-Ass est-il une alternative acceptable aux Multivers des deux grandes maisons de comics américaines, Marvel donc et DC Comics ?

    J'ai trouvé cette Saison 1 de Jupiter's Legacy - toujours sur Netflix - pour le moins intéressante ! Certes, ça ne vaut pas un WandaVision ou un Falcon et le Soldat de l'Hiver, chroniqués ici récemment mais ça se regarde car la série réserve de belles scènes de baston malgré quelques lenteurs ! J'ai été surpris cependant de voir que les avis sur les aventures de la famille Sampson - Sheldon dans le rôle d'Utopian et son épouse Grace dans celui de Lady Luberty - interprétés respectivement par Josh Duhamel et Leslie Bibb - ces avis sont assez mitigés voire carrément tièdes. Je n'ai aucun doute que des Youtubeurs comme Regelegorila et Dirty Tommy soient blasés à passer leurs journées à enchainer des visionnages de séries et de film en Binge-watching (car ils n'ont que ça à faire !) - mais Jupiter's Legacy ne méritait pas tant de morgue et on aurait crié au génie si une telle série était arrivée sur nos écrans dans les années 90 - mais oui, de nos jours, devant la profusion culturelle, on est blasé !

    De quoi s'agit-il dans cette série ? On nous parle d'une société de super-héros, une sorte de confrérie, baptisée l'Union qui fait régner l'ordre et la justice en suivant strictement le Code qu'à établit Utopian, en quelque sorte le chef du groupe. On suit deux récits parallèles, d'une part les péripéties que subissent nos justiciers dans les années 2020 et d'autre part, leur origin-story qui remonte aux années 1930 dans une narration qui prend alors des aspects Lovecraftien ! Les références/hommages à la Justice League ou aux Avengers sont évidents de même qu'aux nouvelles générations de super-héros que développent les deux principaux éditeurs de comics du marché US mentionnés plus haut !

    A notre époque, l'Union fait face à une crise car comme c'est répété maintes et maintes fois, le monde a changé, sous-entendu qu'il est devenu plus complexe, moins manichéens, plus "gris" et plus violent ! Les jeunes super-héros, les descendants des six justiciers originaux qui ont eu leurs pouvoirs pendant la Grande Dépression sur une île mystérieuse, cherchent leur place dans ce monde et doivent encore vivre dans l'ombre de leurs ainés et selon leurs règles. Ces règles sont-elles trop rigides ? Les idéaux sont-ils perdus face à la réalité ? Un justicier a-t'il le droit de tuer pour faire le bien ?

    Parmi les six justiciers originaux, on a aussi Walter Sampson alias Brainwave, maitre de la télépathie et des esprits - joué par Ben Daniels - et frère envieux de Sheldon, ou encore George Hutchence aka Skyfox - joué par Matt Lanter, l'ami de la famille et qui a retourné sa veste et est devenu un super-vilain contre l'Union.

    Les enfants de Sheldon et Grace peinent donc à trouver leur place, Brandon aka Paragon - joué par Andrew Horton -  qui va, par nécessité, aussi enfreindre le Code -  Chloé Sampson - jouée par Elena Kampouris, qui a choisi une autre voie en devenant top-modèle et tombée dans la drogue, en pleine rébellion donc. En effet, négligés par leur père obnubilé par sa "mission", ces deux héritiers ne se sentent jamais à la hauteur et sont donc, chacun à leur façon en rébellion ! La nouvelle génération n'est donc pas à la hauteur des exploits légendaires de leurs parents !

    Parmi les anecdotes sur la série, quelques points qui me questionnent ! Même si nos héros s'interdisent de tuer, ont-il stoppé Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale ? Le monde de Jupiter's Legacy devrait donc être très différent du nôtre ! Et aussi, un truc qui m'a fait sourire, la journaliste Grace qui traite, en 1929, H.P. Lovecraft de "sale écrivain raciste" ! C'est une interprétation rétrospective et anachronique suivant les critères de notre époque car en 1930, Lovecraft ne devait pas être plus raciste que l'Américain moyen ! Mais bon le "politiquement correct" et la "cancel culture" sont les deux plaies d'aujourd'hui !

    Nos super-héros vont faire face à de terribles dangers et adversaires comme Blackstar, joué par Tyler Mane, un colosse au réacteur nucléaire en guise de coeur - et qui plus est qui sera cloné ! Ca donne lieu à quelques séquences gores dès le Pilote de la série, à base de décapitation ! L'antagoniste semble donc aussi être Skyfox, qui tire les ficelles, mais on apprend à la toute fin de cette Saison 1 qui compte 8 épisodes, que c'est en fait une diversion et que le "traitre" est un autre des six qui veut prendre le contrôle de l'Union pour réagir à cette nouvelle société plus violente de 2020 !

    Alors je n'irai certainement pas jusqu'à parler de "série de clochards" comme le fait Regelegorila !

    Laissons sa chance à cette série ! Rendez-vous pour la Saison 2 donc !

    A bientôt !


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  • La mise en place d'un univers est toujours un défi et une entreprise ardue. Leigh Bardurgo crée de toutes pièces un monde à mi-chemin entre fantasy et steampunk dans une trilogie complétée par une duologie de romans et qu'Eric Heisserer a adapté à l'écran dans la série Shadow and Bone : La saga Grisha - dont la Saison 1 est sortie en avril 2021 sur Netflix et qui compte 8 épisodes.

    Le rendu à l'écran est assez soigné pour nous raconter les aventures d'Alina Starkov, une orpheline dans le Royaume de Ravka, des terres maudites et souillées par la présence du Fold, un mur de ténèbres qui séparent ces contrées. Mais Alina - jouée par la jeune actrice Jessie Mei Li - se révèle être la très attendue et légendaire "Invocatrice de Lumière", autrement dit une Sainte potentielle qui lévera l'obscurité.

    On est agréablement surpris par le soin apporté à la réalisation, aux décors, aux costumes, à la manière d'une série historique. On est un peu, avec les habits des Grisha, dans une ambiance russe-mongole et c'est assez réussi et original.

    Qui sont les Grisha ? C'est un Ordre de sorciers et de sorcières décliné en différents sous-ensembles (ceux qui manient le feu, ceux qui soignent, ceux qui "façonnent" les corps,...), longtemps pourchassés, ils sont aujourd'hui puissants et protègent le Royaume sous le commandement du Général Aleksander Kirigan - joué par Ben Barnes (vu notamment dans la série Netflix The Punisher où il incarnait Jigsaw), constituant une véritable armée.

    Alina, au début de la série, ignore l'existence de ses propres pouvoirs car elle s'était soustraite enfant au test de détection pour ne pas être séparée de son ami, un autre orphelin, Malyen "Mal" Oretsev - interprété par Archie Renaux, devenu ensuite un simple soldat. La révélation de sa puissance a lieu lors d'un moment critique, alors que sa vie est menacée, au cours d'une traversée du Fold et dès lors la jeune fille devient l'objet des convoitises des puissants et en particulier de Kirigan qui, sous des airs séducteurs et compatissant, va la manipuler en l'amenant dans le quartier général de son armée.

    De l'autre côté du Fold, un groupe d'aventuriers surnommé les Crows - et constitué de Kaz Brekker (Freddy Carter), la mortelle Inez Ghafa (Amita Suman) et Jesper Fahey, le pro de la gachette (Kit young) prend un contrat sur la tête d'Alina afin de la ramener de ce côté du pays où un militaire rebelle fomente une sécession. On suit donc les péripéties que subissent cette équipe qui va finalement devenir les alliées de la jeune héroïne !

    Ajouter à cela l'ombre et la menace du Darkling, le Grisha maniant les ténèbres qui a jadis créé le Fold et qui est en réalité bien plus qu'un ancêtre du Général Kirigan qui possède les mêmes pouvoirs - et pour cause !

    Le final de la Saison est une confrontation au coeur du brouillard maléfique entre nos héros et le Darkling lui-même qui est provisoirement repoussé mais revient à la tête d'une armée de monstres dans les dernières secondes de la Saison 1 augurant une Saison 2 mouvementée.

    Je ne m'étendrai pas sur l'histoire annexe de la Grisha Nina Zenik - jouée par Danielle Galligan - et sa relation avec un chasseur de sorcières, qui devient de nature amoureuse puis connait des hauts et des bas !

    C'est une bonne série - pas exceptionnelle - mais agréable à regarder ! Ben Barnes se détache surtout parmi les acteurs notamment à cause du jeu un peu monolithique de Jessie Mei Li. Quelques intrigues assez prévisibles et des facilités scénaristiques pour une oeuvre (romans et série télé) qui ressort surtout du genre "Young Adult" mais dont je regarderai la suite et évaluerai les développements !

    A bientôt !


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  • Je vous parle régulièrement ici des albums de Lucky Luke par Morris et Goscinny - mais il existe aussi toute une flopée d'histoires courtes du cow-boy solitaire - dont certaines ont été reprises en albums dans la célèbre collection de ce héros (par exemple dans La Corde du Pendu, Le Ranch maudit ou encore La ballade des Dalton entre autre) ou qui restent inédites. La plupart du temps, ces récits courtes voyaient le jour dans des magazines et des revues tels Super Pocket Pilote et à partir de mars 1974 dans le magazine Lucky Luke.

    Les six récits dont il va être présentement question ici datent pour la plupart de 1968 et 1969 et ont été publiés à l'origine dans ce Super Pocket Pilote puis dans un album, La Bataille du riz, offert en 1972 (année de ma naissance) par le réseau des stations-services Total. Pour ma part, j'ai connu ces histoires par un petit album de la collection anthologique de BD de Dargaud intitulée "16/22", dans un album Pocket donc ayant pour titre "Défi à Lucky Luke" du nom du premier récit !

    Ces histoires sont assez simplistes mais efficaces, toutefois le trait de Morris y est parfois moins assuré et moins travaillé que d'habitude (mais bon ça reste moins pire que ce que fera Achdé par la suite !).

    Commençons avec "Défi à Lucky Luke" qui donne son titre à l'album Dargaud où on voit un apprenti despérado qui tente de faire son chemin dans le métier et pour cela d'acquérir une notoriété en se confrontant à Lucky Luke. Mais celui-ci le remarque à peine, pire le couvre d'amabilités et finalement Omer Marshmallow retournera "à la ferme de Papa". Comment être pris au sérieux avec un nom pareil ? Le récit commence par un clin d'oeil aux Dalton, à Phil Defer, Billy the Kid et Joss Jamon vus dans de précédentes histoires.

    Puis avec "Arpèges dans la vallée, Lucky Luke, toujours prêt à secourir son prochain, vient en aide à Sean O'Flanagan, un Irlandais têtu qui veut à tout prix ramener un piano mécanique dans le bar dont il est propriétaire pour y mettre de l'ambiance - mais de l'ambiance, c'est sur le trajet qu'il y en aura, entre les attaques d'indiens, les montagnes, les précipices et les torrents !

    Goscinny joue sur les clichés du folklore américain et les détourne comme dans "Promenade dans la ville" ou Luke tente d'appréhender Buck Flagdown et en vient aux mains  avec lui, occasion de nous faire visiter la petite ville de Yucca Gulch au fur et à mesure que les deux adversaires jouent des poings, d'une enseigne à l'autre. Tout y passe ! On a le saloon, le barbier, la société des femmes, l'armurier, le croque-mort, le blanchisseur chinois, l'école,  l'épicerie fine et l'imprimeur-éditeur ! Mais évidemment, tout ça se termine chez le shérif et à la prison ! Bien vu ! Un récit mené avec beaucoup d'astuce !

    "La Bonne Parole" est un peu au-dessous et anecdotique, tant du point de vue du scénario que du dessin. Notre héros y croise Asbestos Misbeliever, un prédicateur qui ne s'exprime que par citations des Ecritures et se retrouve attaché avec Lucky Luke à des poteaux de torture entourés  par les indiens que l'homme de Foi s'est juré d'évangéliser ! Rien de particulier à dire sur ce récit donc !

    "Le despérado à la dent de lait" est plus réjouissant et très amusant (et c'est un récit qui est repris aussi dans l'album grand format 7 Histoires de Lucky Luke, je crois, album que je chroniquerai bientôt, pour rester dans les récits courts - car après la mort de Goscinny en 1977, il y eut un temps mort et on raclait les fonds de tiroirs !). Notre cow-boy est aux prises avec un gosse, un sacré galopin, qui va lui attirer un tas d'ennui comme le sale mioche refuse d'aller au dentiste ! On voit ici le caractère entêté de certains adultes qui se posent en bons samaritains !

    Le dernier des six récits de "Défi à Lucky Luke" s'intitule "La Bataille du riz" et joue sur le cliché du Chinois démobilisé de la construction des Chemins de Fer et qui ouvre un restaurant en ville. On joue sur le caractère légendairement affable et aimable de ce peuple mais ici on a une rivalité mouvementée et bruyante entre deux Chinois qui veulent ouvrir des établissements concurrents  en face à face et qui sous un aspect poli se montrent impitoyables ! L'humour vient de ce décalage et de l'aspect outrancier du récit ! La paix est conclue à la fin mais arrive alors un restaurateur japonais !

    Voilà pour cette recension de quelques récits annexes et méconnus. J'avoue que je ne sais pas trop où - hormis 2 ou 3 - on peut lire ces récits en 2021 ? Et je m'en excuse !

    A bientôt !


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  • Vous aimez la SF ? Vous aimez l'action ? Vous aimez Bruce Willis ? Alors surtout ne regardez pas Cosmic Sin, un affreux "navet" signé Edward Drake, sorti en 2021 ! Mon Dieu que c'est nul !

    Il s'agit là d'un recit qui se déroule au XVIème siècle alors que l'Homme a colonisé l'Espace puis se retrouve un jour face à un Premier Contact avec une civilisation alienne - forcément hostile - et ce n'est pas le premier et seul cliché que véhicule cette daube ! Ce film n'est qu'une série d'idées repompées sur d'autres  oeuvres de SF d'une autre envergure, comme des séquences des Aliens ou encore une énième race extraterrestre de parasites.

    Mais qu'est allé faire Bruce Willis dans cette galère ? L'acteur, vieillissant a connu des sommets dans les années 1990 et 2000- avec des bijoux comme L'Armée des 12 Singes de Terry Gilliam ou Incassable  de Night Shyamalan mais sa carrière est en chute libre depuis les bides qu'ont été Die Hard 4 et 5 ! Ici, c'est clairement un film alimentaire ! Un déclin qui fait de la peine !

    Bruce Willis est ici le général James Ford, en disgrace - donc autre cliché, il est évidemment à écumer les bars au début du film ! - et pour repousser les aliens, il embarque une équipe pour balancer une bombe Q ("Quantique"), sur leur monde natal. Le film n'est qu'une suite de "mitraillages" dans des usines et des entrepôts - censés représenter les bases de l'Alliance des Terriens - dans des armures en plastique toutes pourries, à base de faux-raccords, de dialogues insipides, de flous scénaristiques et d'incohérences à la pelle ! Frank Grillo (le Crossbones du MCU) est aussi embarqué dans cette galère dans le rôle du général Ryle - mais on sent que les acteurs n'ont qu'une envie, c'est d'en finir avec ce film ! Comme nous d'ailleurs, comme le spectateur !

    On dirait vraiment que certains "scénaristes" produisent des histoires en série en cochant toutes les cases d'un cahier des charges !

    Et que dire de ces aliens en mode zombie pour surfer sur la mode The Walking Dead, la mode du moment ! Cosmic Sin est "Interdit aux moins de 16 ans."

    Seul petit élément un peu réussi les flottes d'armada spatiales et les combats dans le vide sidéral, un peu dans le style des blockbusters dont ce Cosmic Sin a bénéficié clairement des avancées de l'industrie du cinéma dans les CGI conçus pour ces hits du Box-Office ! Mais on ne fait pas un film avec que des CGI !

    Le pire est que ce film se prend au sérieux ! A la fin de ce nanar, on se dit : "Tout ça pour ça !" et vraiment l'impression que Prime Video nous a fait perdre notre temps ! Si je rédige ce billet, c'est juste pour vous éviter de perdre le vôtre !

    Voilà rien de plus à dire sur cette bouse !

    A bientôt pour des trucs plus intéressants !


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  • Star Wars - La Haute République : La Lumière des Jedi - Charles SouleLa franchise Star Wars chez Disney avait grand besoin de se renouveler, de paver l'avenir, de sortir de la "Saga Skywalker" une fois celle-ci achevée avec un Episode  IX - L'Ascension de Skywalker digne d'une fan-fiction ! Ce renouveau espéré semble devoir venir du mystérieux "Projet Luminous" exposé/teasé lors d'une Convention de fans à Chicago en 2019 ! Mais de quoi s'agit-il ?

    C'est en fait un énorme projet qui doit se dérouler sur plusieurs années, en plusieurs "Phases" et dont le vrai titre est "La Haute République" ! Changement total, non pas de décor - on reste dans la même Galaxie ! - mais d'époque puis cette Haute République est à son apogée à peu près 200 ans avant La Menace Fantôme ! Prise de risques donc de Lucasfilm ! Cet ensemble est d'abord  décliné en littérature, dans des romans "adultes", "jeunes adultes" et "jeunesse" et aussi dans deux séries de comics.

    De grandes séances de brainstorming ont eu lieu pour mettre le projet sur les rails où cinq auteurs ont posé les premières pierres en étroite collaboration avant d'écrire chacun leurs romans.  Ces cinq auteurs sont Charles Soule, Cavan Scott, Claudia Gray, Justina Ireland et Daniel José Older ! C'est Charles Soule qui ouvre le bal avec La Lumière des Jedi, auteur déjà très prolifique (prolixe ?) sur Star Wars avec à son actif, pour ne mentionner qu'elles, les séries de comics Poe Dameron et Dark Vador, Seigneur Noir des Sith, deux excellentes séries (surtout la deuxième, car pour ma part, le personnage de Poe m'indiffère assez !).

    La République vit une ère de prospérité, dirigée par la Chancelière Lina Soh - qui lance de Grandes Oeuvres ambitieuses - et protégée par les Jedi au summum de leur puissance et pas encore sclérosés par un Code strict (Yoda est déjà Maitre Jedi à cette époque !). Parmi les grands travaux de la Chancelière, on a le Flambeau Stellaire, à la fois ambassade, forteresse, centre économique et culturel, centre de recherche et de communication, hôpital - qui doit permettre de montrer que le gouvernement ne néglige pas la Bordure Extérieure, espace encore sauvage à la manière de notre Far-West !

    Cette avancée de la République sur leur terrain de pillages ne va pas plaire aux Nihil, une bande de maraudeurs aux allures de punks anarchistes mâtinés de vikings qui dévastent tout sur leur passage, criminels portant des masques, sans foi ni loi ! Le livre nous décrit dans le détail leur structure et leur organisation, dirigés par trois Maitres-Tempête, Kassav, Pan Eyta et Lourna Dee - qui commandent aux Orages, Nuages et Foudres (en descendant dans la hiérarchie), assemblages hétéroclites de vaisseaux avec un équilibre délicat et subtil du pouvoir !

    Ces Nihil tirent leur pouvoir de L'Oeil autrement dit Marchion Ro - dont le père, le précédent Oeil, a été assassiné par un des Maitres-Tempête, sans qu'on puisse en incriminer un en particulier ! Cet Oeil fournit des Sentiers qui sont un nouveaux moyen non orthodoxe de voyager dans l'Hyperespace. En réalité, l'Oeil et ses ancêtres détiennent une prisonnier du clan San Tekka (dont Lor San Tekka dans  Le Réveil de la Force  est un descendant !) qui lui calcule les coordonnées des Sentiers !

    Mais, dans ce contexte, la Grande Catastrophe va se produire, ce qui parait d'abord être un accident mais a été en fait prémédité ! Un vaisseau Nihil va percuter le Legacy Run, un vaisseau de colons de la République qui va se désagréger en centaines de fragments dans l'Hyperespace, provoquant des Emergences, qui vont dévaster des planètes et obliger la Chancelier à déclarer une mise en quarantaine de la Bordure Extérieure !

    La première des trois parties du roman nous raconte les premières Emergences dans le système Hertzal et la panique qui s'en suit ! Les Jedi se rendent vite sur place et montrent leur puissance et leur efficacité ! C'est pour le lecteur l'occasion de se familiariser avec tout un tas de nouveaux personnages, Avar Kriss, Elzar Mann, Loden Greatstorm, Bell Zettifar, entre autres pour les Jedi, l'Amiral Kronara, Keven Tarr, un brillant ingénieur qui apportera une bonne part de la solution du problème, et bien sûr Lina Soh, la Chancelière.

    Par la suite, on va essayer de prédire et prévenir les Emergences - au moyen de la puissance de calcul de dizaines de milliers de droïdes, pour notamment essayer de récupérer l'enregistreur de vol, la Boite Noire du Legacy Run qui apprendra à nos Républicains et Jedi ce qu'il s'est réellement passé ! Evidemment, les Nihil leur mettront des bâtons dans les roues !

    A la fin du roman  - je reste vague pour ne pas trop vous spoiler - le danger semble écarté et les Nihil en déroute, il n'en est rien en réalité et ils reviendront sans doute plus puissants encore ! On découvre qu'un des personnages a tout manigancé, un ennemi des Jedi (liés au Sith alors dans l'Ombre ? Pas forcément car il n'y a pas que la Menace des Sith - et il est encore trop tôt pour dire de quoi il retourne). Je dirais juste qu'un Jedi est présumé mort mais qu'il n'en est rien !

    Voilà, une excellente surprise que ce roman ! C'est vraiment excellent, très bien écrit - et traduit - original, avec du suspens et des retournements de situations inattendus ! Le décor est bien planté et les personnages très intéressants et bien approfondis ! Je compte lire très vite la "suite" à savoir le roman jeunesse Une épreuve de courage de Justina Ireland publié par chez nous en Bibliothèque Verte !

    "Nous sommes tous la République.". Une nouvelle Ere s'ouvre pour Star Wars et à-priori plutôt réussie !

    "Défi Lecture N°9" (oui beaucoup de romans Star Wars en ce premier semestre !).

    A bientôt !


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  • La firme aux grandes oreilles fait un boulot parfait avec la production de ses séries originales, sur Disney + ! En effet, après les cartons de The Mandalorian (pour Star Wars) et de WandaVision (dans le MCU), elle obtient un nouveau succès avec Falcon et le Soldat de l'Hiver, une mini-série de six épisodes qui se décline comme un buddy-movies, c'est à dire une histoire qui se fonde sur les relations légéerment conflictuelles de deux compagnons de route aux personnalités opposées. Mais entrons dans le détail de cette création de Malcom Spellman qui se situe toujours dans la Phase IV.

    Sam Wilson - joué par Anthony Mackie - poursuit ses activités de justicier dans un monde en pleine mutation depuis le "Blip" de Thanos  qui a effacé la moitié des Terriens puis le retour de ceux-ci suite aux évènements de Avengers : Endgame ! Le Faucon (The Falcon en VO) met ainsi en déroute un groupe terroriste au début du Pilote et inflige une correction à Batroc - joué par le catcheur francophone George Saint-Pierre (déjà aperçu dans un des films sur Captain America). Mais à côté de cela, et c'est une caractéristique de tout temps des héros Marvel, il doit gérer les problèmes - financiers - de sa famille, de sa soeur et de ses neveux qui essayent d'obtenir un prêt quitte à vendre le chalutier qui appartenait à leurs parents.

    Pendant ce temps, Bucky Barnes - joué par Sébastian Stan - suit une psychothérapie pour essayer de vivre avec le poids des crimes qu'il a commis lorsqu'il était le Soldat de l'Hiver et n'avait pas son libre-arbitre. Il raye ainsi des noms sur une liste dans un carnet pour régler sa "dette" mais ressent une intense culpabilité vis-à-vis d'un vieux Japonais dont il a tué le fils !

    Mais avant tout, cette série parle d'Héritage ! L'Héritage du Captain America/Steve Rogers et des idéaux de justice et de liberté qu'il incarnait ! La Captain s'est retiré et a légué son bouclier à Sam mais celui-ci ne se sent pas à la hauteur et donne le Bouclier de Steve, symbole de cette passation, à la Nation. Mais voilà que les autorité décident d'élire un nouveau Captain America qui n'est autre que John Walker (qui deviendra dans les comics et à la fin de la série US Agent). Ce n'est autre que Wyatt Russell, le fils de Kurt, qui joue ce personnage qu'on aime à détester ! En effet, ce nouveau Cap ne se montrera pas à la hauteur, trop obsédé de bien faire, de caractère assez violent et qui finira par s'injecter du Sérum du Super-Soldat (espérant ainsi "être à la hauteur") puis par assassiner la mauvaise personne dans un bain de sang qui souillera le Bouclier ! Et ce n'est pas son partenaire, Lemar Hoskins aka Battlestar - joué par Clé Bennett (qui ne fait pas son âge ! Merci la génétique !), la voix de sa conscience, qui ne le ramènera pas à la raison !

    Le monde subit de grands changements dans ce MCU post-Endgame - des crises - et le CMR (ou Comité Mondial de Rapatriement) tente de gérer au mieux le retour des "disparus" lors du claquement de doigts de Thanos ! L'ellipse ayant duré 5 ans, ces "disparus" ont par exemple, perdu leurs appartements et autres biens, devenant des réfugiés ! Le CMR veut faire pour le bien mais gère ça de manière un peu trop "autoritaire", dépassé par la situation et poussant les déplacés dans des camps (ce qui résonne avec notre actualité migratoire du monde réel !). Par-delà la question de l'Héritage, la série traite donc de la responsabilité (à l'image de Bucky) et de comment on prend la nôtre dans une situation qui nous dépasse et sur laquelle on n'a pas totalement prise !

    c'est aussi dans ce contexte que le groupe qualifié de "terroriste", des Flag-Smashers apparait, mené par Karli Morgenthau - interprétée par la jeune actrice Erin Kellyman (qu'on a déjà vu dans le rôle d'Enfys Nest dans Solo - A Star Wars Story, une habituée des productions Disney donc) ! Ces activistes se sont procuré des doses d'un nouveau Sérum du Super-Soldat conçu ces dernières années qu'ils ont volé à PowerBroker, un leader criminel de la ville de Madripoor (chère à Wolverine, ville introduite ici mais pas encore le mutant griffu !) et dotés de leur nouvelle force extraordinaires ils commettent des actions d'éclat pour contrer la politique du CMR qu'ils jugent nocives !

    Sam et Bucky finissent par s'allier, expriment leur désaccord à propos du "don" du Bouclier et de l'apparition de John Walker dans le costume puis suivent la piste du nouveau Sérum et des Flag-Smashers, ce qui les conduit à Madripoor ! Ils se font des alliés mais on doit avoir à l'esprit ce que dit James Rhodes - joué par Don Cheadle - aka War Machine - au début de la série : "les alliées devient des ennemis et les ennemis des alliés" - bref tout est brouillé à notre époque (comme dans le "vrai monde" où on manque du recul de l'analyse !). Ils délivrent ainsi le Baron Helmut Zemo - joué par Daniel Bruhl qui compose un personnage excellent (introduit dans Captain America : Civil War), une sorte de Batman maléfique, enfin pas vraiment "maléfique" mais qui veut surtout éviter la prolifération des surhumains qui ont ruiné son pays la Sokovie (dans Avengers : L'Ere d'Ultron d'où les Accords de Sokovie) et qu'il voit donc comme une menace ! Ce Baron Zemo est nuancé et exquis, et on aimerait le voir dans le futur à la tête d'une équipe de Thunderbolts (sorte de Suicide Squad "sauce Marvel" !). Il est le seul qui puisse les mettre sur un début de piste concernant le Sérum.

    On a aussi le retour d'Emily VanCamp dans le rôle de Sharon Carter, qui aide nos héros à Madripoor ! L'évolution du personnage est assez déroutante car elle semble jouer un double jeu et avoir son propre agenda, se révélant être très possiblement PowerBroker - à moins que la vraie Sharon Carter n'ait été remplacée par un Skrull - ce qui n'est qu'une hypothèse et en aucun cas un spoiler - annonçant la future production sous forme de série ou de film, Secret invasion. L'ultime scène post-générique de la série ne nous éclaire pas beaucoup !

    Je mentionne au passage une rapide intervention des Dora Milaje, la garde royale féminine du Wakanda, avec qui Bucky Barnes a des liens en tant que "Loup Blanc" !

    Enfin, le thème du racisme est présent dans le film à travers le cas d'Isaiah Bradley - joué par Carl Lumbly - un vétéran Afro-Américain sur qui l'Armée des Etats-Unis a fait des tests du Sérum du Super-Soldat avant de le mettre en prison et de le balancer dans les poubelles de l'Histoire ! Ces scènes-là de la série sont particulièrement émouvantes et Sam Wilson va tout faire pour réhabiliter le nom et réinstaurer la mémoire de ce héros bafoué !

    D'autres personnages secondaires, comme Eli Bradley et Joaquin Torres, annoncent peut-être pour plus tard respectivement le Patriot des Young Avengers et le nouveau Falcon ?

    A la fin, cette série qui est une très bonne série, que j'ai adoré, avec un budget total frôlant les 100 millions de dollars, un rendu cinéma, et un excellent scénario qui aborde des thématiques graves, d'actualité et qui fait réfléchir en même temps que le récit nous distrait, cette série donc, change de titre  en annonçant le retour du Captain America car un des deux héros devient le véritable nouveau Captain digne de la charge cette fois ! Mais s'agit-il du Falcon ou de Bucky Barnes ? Les deux ayant endossé le titre et la responsabilité successivement dans les comics avec le même brio ! Et Marvel Studios a opéré selon un parfait timing car le soir même de la diffusion sur Disney + du sixième et dernier épisode, un Captain America 4 était annoncé, pas de manière officielle mais par les grands médias de divertissement américains les plus fiables, ce qui revient au même !

    Cette Phase IV s'annonce très bien et j'attends désormais la troisième série de Marvel Studios à savoir Loki, dès le 11 juin 2021 - qui s'annonce bien déjantée (et en attendant, on patientera avec Star Wars - The Bad Batch à partir du 4 mai 2021 - "May the Fourth" ) !

    Cette mini-série peut-elle aussi se transformer en "Saison 1" et donner lieu à une Saison 2  ? Tout est possible ! Mais je ne changerai pas le titre de cet article !

    A bientôt


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  • Love and Monsters est une variation de plus sur le thème de l'Apocalypse ! Cette fois-ci, ce ne sont pas des zombies mais des insectes Love and Monsters - Michael Matthewsgéants, bref des Kaijus ! Film réalisé par Michael Matthews et dont la sortie en salles en 2020 a été perturbée par la pandémie de Covid - et qui a finalement été racheté par Netflix, cette histoire qui relève de la comédie post-apocalyptique s'adresse plutôt à des teenagers et n'apporte pas réellement de surprises ou de traitement inattendu ! Son réalisateur est un débutant et il nous livre un film convenu mais qui se regarde sans déplaisir !

    Agatha-616 est un astéroïde qui menace de détruire la Terre alors l'Humanité fait ce qu'"elle sait faire de mieux", elle balance tout ce qu'elle a de missiles nucléaires sur le "caillou" ! Pas très malin car toutes les ogives vont asperger la planète de retombées radioactives qui ont fait muter les insectes, mollusques, lézards, bref tous les animaux à sang froid - les transformant en monstrueux Kaijus friands de chair humaine ! L'Homme se retrouve en bas de la chaine alimentaire !

    Joel Dawson est un des survivants de cette catastrophe - incarné par Dylan O'Brien (vu précédemment dans la Trilogie Le Labyrinthe, d'autres films pour ados !). L'acteur livre ici une prestation assez honnête ! Joel vit avec d'autres rescapés au fond d'un bunker et tremble de peur ! Puis finalement l'appel de l'aventure le prend - motivé par l'amour et l'idée de retrouver son ancienne copine, Aimee - jouée par Jessica Henwick (vue dans Game of Thrones, Star Wars - Le Réveil de la Force et Iron Fist) ! Mais notre jeune homme inexpérimenté pourra-t'il survivre seul une semaine entière dans une nature hostile ?

    Le film raconte donc ce voyage et les rencontres avec les monstres se succèdent ! Ca ne fait pas vraiment peur et ce n'est pas non plus un film gore ! Le registre est même davantage vers la comédie ! Joel va donc vivre son aventure, croiser un chien errant, un duo de "chasseurs" constitué d'un vieux briscard, Clyde Dutton - joué par Michael Rooker ("aperçu" dans The Walking Dead et Les Gardiens de la Galaxie) - et d'une gamine d'à peine 8 ans, Minnow - jouée par la pétillante Ariana Greenblatt (duo qui va lui apprendre la survie) et enfin d'une sorte de robot dernière génération abandonné et au bout de sa batterie !

    Finalement Joel retrouve Aimee - mais celle-ci est trop accaparée par la survie de son groupe dont elle est l'épine dorsale - et l'amour qui devait renaitre n'est pas au rendez-vous ! Après une confrontation avec une bande de pirates et l'aide inattendue d'un Kaiju, Joel prend une décision et clame dans toutes les alentours au moyen d'une radio que l'Homme ne doit plus avoir peur de sortir au grand jour et d'affronter son destin ! Car il est possible de résister et de se réapprporier le monde face aux insectes géants et autres monstres ! Une morale à méditer en ces temps de Covid où les merdias nous sommes de vivre dans la peur, ferment du pouvoir de gouvernements dévoyés et illégitimes, soumis aux intérêts des riches !

    Un film qui appelle une suite ? La porte n'est pas fermée en tout cas !

    Un film qui vaut aussi pour ces effets spéciaux qui mêlent  technologies "traditionnelles" et technologies numériques et qui fit que ce Love & Monsters  obtint une nomination aux Oscars des Meilleurs Effets visuels en 2021 !

    Pas un film extraordinaire, comme j'ai dit au début, mais du travail propre et agréable à regarder ! Il manque juste la touche d'originalité et de génie qui nous ferait adorer cette oeuvre, nous "publics blasés" !

    A bientôt !


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  • On retrouve le charismatique et baraqué Mike Colter dans la peau résistante aux balles de Luke Cage, le  Héros à Louer" de Harlem dans la Saison 2 de la série qui porte son nom - et qui est la dernière saison avant l'annulation de la série. Pour être honnête, je n'ai pas fait les choses comme il fallait car en réalité, cette Saison 2 se déroule après la série The Defenders (qui regroupe les quatre héros de New York et des séries Marvel Netflix : Daredevil, Jessica Jones, Iron Fist et donc Luke Cage) et n'ai pas visionné cette série "chorale" avant - où en luttant contre la Main, "Misty" Knight - jouée par Simone Missick  - a dû se faire amputer d'un bras !

    Dans la Saison 2 de sa propre série, Luke Cage essaie toujours de faire tomber Mariah Dillard, née Stokes, une redoutable manipulatrice - jouée par Alfre Woodard -  qui dirige toujours le Harlem's Paradise, vend des armes, fait tuer des gens, épaulée par son amant maudit, Hernan "Shades" Alvarez - joué par Theo Rossi !

    Mais un nouveau joueur vient se mêler à la partie, il s'agit de John McIver alias Bushmaster, un Jamaïcain - dont la famille a été jadis spolié - et même physiquement décimée - par leurs associés de la famille Stokes. C'est le costaud Mustafa Shakir qui endosse le rôle et il fait un adversaire de taille pour Luke. Ce "Bushmaster" est doté de super-pouvoirs que lui confère une drogue en partie magique, le "NightShade". Et il est très dangereux car il n'hésite pas à décapiter ses ennemis et à mettre leurs têtes sur des piques !

    Je voudrais tout de suite mentionner un point qui m'a intrigué ! Il est fait référence à un moment dans cette Saison que John McIver a acquis une forte contsitution suite à une vaccination présentée comme une thérapie contre le tétanos. Or je ne peux m'empêcher de me demander si il n'y aurait pas un lien avec le Sérum du Super-Soldat à l'image de ce qu'a vécu le personnage d'Isaiah Bradley - le "Cap Noir" - dont il sera fait mention par la suite dans la série Falcon et le Soldat de l'Hiver (dont je vous parlerai bientôt). Difficile à dire car la canonicité des séries Marvel Netflix dans le MCU est problématique ! Peut-être cette piste du Sérum "magique" aurait été exploitée dans une Saison 3 de Luke Cage qu'on n'est pas près de voir !

    Revenons sur les personnages ! Si la série comporte pas mal de scènes d'actions péchues, elle travaille aussi à fond la psychologie de ses personnages. Je ne m'attarderai pas sur Luke Cage lui-même, sa relation avec Claire l'Infirmière de Nuit, avec "Misty", avec son père pasteur - en gros , la série à ce point insiste sur la "colère qu'il contient en lui" et la responsabilité que lui donne ses pouvoirs - thème de la responsabilité assez classique dans les récits de super-héros depuis Spider-Man (je ne vous ressors pas le topo de l'Oncle Ben !).

    Non, je voudrais parler de Mariah Dillard-Stokes - qui nous est présentée comme une femme démoniaque mais qui possède aussi des failles - qui nous la rendrait presque sympathique par moment - comme le fait qu'elle ait été violée étant jeune - et qui a aussi des rêves - et qui veut véritablement le bien d'Harlem, qui aime Harlem - et enfin qui a des relations compliquées avec sa fille Matilda "Tilda" Dillard (Johnson) - jouée par Gabrielle Dennis, médecin reconvertie guérisseuse par les plantes - et qui a plus ou moins rejeté sa génitrice !

    Il est beaucoup question de la façon de parvenir à ses fins dans cette Saison ! Les méthodes de Mariah ne font pas dans la dentelle - et c'est bien elle - et pas Bushmaster- la méchante au final. J'ai été très étonné de voir que Luke Cage sauve plusieurs fois la vie à cette "patronne de la pègre" sous prétexte qu'on ne fait pas justice soi-même et qu'il faut passer par la voie légale des tribunaux, voie représentée par "Misty" - qui se voit dotée d'un bras bionique (et est appelée "Filles du Dragon" - dans les comics - avec Colleen Wing, la copine d'Iron Fist). Alors certes, Luke sauve deux ou trois fois la vie de Mariah durant cette Saison mais le résultat n'est pas TOP vu que ça n'engendre que plus de mort ! Mais bon, les héros ont souvent des "principes à la con" ! Même réflexion sur la manière de procéder dans Falcon et le Soldat de l'Hiver  entre Sam Wilson et Karli Morgenthau.

    Récemment, et au risque de passer pour un homophobe, ce que je n'y suis pas, j'ai dit dans ces articles que j'étais assez agacé qu'on nous colle des personnages gays et lesbiens au moindre prétexte et à tout bout de champ dans les oeuvres de fiction (pratique dont Disney raffole et est le champion !). Il y a évocation du passé homo d'un personnage qu'on ne voit pas à l'écran dans cette Saison 2 de la présente série - mais pour une fois, je valide ce choix car cet aspect dudit personnage est vraiment justifié, à des répercussions dans l'histoire, explique la passé et les sentiments et actions présentes des personnages - ce n'est pas juste pour racoler le public homo, censé avoir un plus gros pouvoir d'achat ! Bref une utilisation intelligente de personnages et de leur orientation sexuelle (c'est valable aussi pour l'hétérosexualité !) - parenthèse fermée !

    Finalement, j'ai bien aimé cette Saison 2 de Luke Cage et la série dans son ensemble même si j'ai parfois maté certains épisodes de loin - en me faisant la cuisine par exemple, le PC allumé - mais ça reste en dessous d'un Daredevil - la série que j'ai le plus appréciée pour le moment des séries Marvel Netflix étant celle sur Jessica Jones et sa Saison 1 (et dont je vais me mater la Saison 2 bientôt !).

    Ah oui, et Danny Rand/Iron Fist, Colleen Wing et Foggy Nelson font des apparitions durant la Saison, liant ensemble toute cette partie du MCU !

    Cette Saison 2 des aventures du héros de Harlem trouve de plus une fin satisfaisante ! On se demande jusqu'au bout si Mariah va s'en tirer et la punition viendra d'une manière assez inattendue, ironique et cruelle !

    A bientôt !


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  • Traité Théologico-politique - SpinozaLe Traité Théologico-politique (en abrégé TTP) est un des deux seuls ouvrages que Baruch Spinoza publia de son vivant, en 1670 et qui fit rapidement l'objet d'une interdiction. L'ouvrage fut publié en Latin et à destination du public lettré. Le philosophe y aborde la question des rapports entre la Philosophie et la Théologie ainsi que celle de la liberté de pensée. Le livre s'organise en deux parties, la première allant des chapitres 1 à 15 aborde la religion et la seconde qui couvre les chapitres 16 à 20 est sur la politique.

    Pour Spinoza, Philosophie et Théologie doivent demeurer indépendantes et aucune ne doit être asservie à l'autre car leurs propos, leurs fonctions, leurs champs d'application ne sont pas les mêmes.

    On a tout d'abord la Religion qui se fonde sur la Foi, s'établit sur la Bible - et Spinoza, accusé par ailleurs d'athéisme, se livre à une exégèse poussée des Ecritures. Il est question dans la Bible de Révélation celle des Prophètes. Or les Prophètes ne recourent pas à l'entendement mais à l'imagination. Dieu leur a adressé des messages par le biais de cette faculté et en fonction de leurs personnalités. Dieu leur a également envoyé des signes pour leur prouver qu'ils ne déliraient pas et les a choisi car ils menaient une vie exemplaire.

    Le plus célèbre de ces Prophètes est Moise qui fonda l'Etat des Hébreux. Le Prophète sert d'intermédiaire entre Dieu et la foule et la plèbe acquiesce à son message par le biais de la Foi. La Bible ne contient pas un savoir spéculatif ou démonstratif mais appelle à l'obéissance et à la soumission. Dans le cas de l'Ancien Testament, il ne s'agit pas de révéler des Vérités Eternelles, la Nature de Dieu ni de gloser  - mais de donner les Lois qui permettront aux Juifs, à leur sortie d'Egypte, de se constituer en Nation.

    La Bible recourt aux miracles, aux récits historiques et à l'expérience car le vulgaire est en proie à la superstition et ressent alors de l'admiration - qui coupe court à toutes réflexion devant les miracles. Le commun vit dans la crainte face à l'incertitude de la Fortune - bien qu'il vive sur le mode de la Contingence car il ignore les causes qui déterminent la Nécessité - et la superstition lui apporte des réponses pour le rassurer.

    La Philosophie, elle, se fonde sur la Raison et recourt à l'entendement. Elle utilise des notions communes mais ces notions communes sont en nous du fait de notre nature qui n'est qu'une manifestation finie de la substance infinie de Dieu. Le vulgaire ne recourt pas à l'entendement bien qu'il s'agisse d'une capacité de tout homme car elle est donnée par Dieu. En effet, la plèbe est distraite par ses passions et la vie au quotidien qui ne sollicite que son imagination qui est à contrario une connaissance amputée.

    La science est la connaissance des causes et comme la cause ultime de tout réside en Dieu, l'entendement consiste en la connaissance de Dieu. C'est le sens de la Loi Divine et de la Béatitude qui est à la fois la finalité et le moyen : parvenir à la connaissance de Dieu - qui est un processus, une quête sans achèvement, jamais un état - et cette connaissance de Dieu est aussi l'Amour de Dieu.

    Dieu est aussi vu comme un monarque qui édicte des Lois - les Décrets de Dieu - qui fixent les Lois de la Nature. Mais cette vision des choses résulte de l'ignorance car Dieu ne prends pas de décisions arbitraires, il ne fait que réaliser ce qu'il entend. C'est une nécessité qui découle de sa nature.

    Dans la partie "politique" après avoir expliqué le fonctionnement de l'Etat Hébraïque, Spinoza pose que le Droit Divin doit être accordé par le Droit du Souverain et en quelque sorte en être séparé. Les monarchies sont alors des monarchies de Droit Divin mais c'est le Souverain qui accorde du pouvoir à l'Eglise, c'est en ce sens qu'il faut le comprendre. Les hommes renoncent au Droit Naturel pour créer le Droit Civil. Le rôle de l'Etat est d'assurer la sécurité des hommes dans des corps sains.

    Et enfin Spinoza conclut sur la liberté de pensée - et a aussi posé que les Théologiens ne doivent pas débattre de Philosophie ! Cette liberté de pensée doit être accordée car on ne peut pas diriger les esprits et des hommes qui ne pourraient s'exprimer librement mèneraient à une république de dissimulation et de faux-semblants. Cette liberté de pensée a pour seule limite de ne pas mener à des actes séditieux, ni de professer la haine. Seuls les actes doivent être réprimer mais pas les paroles.

    J'ai été marqué par ce TTP - sur lequel j'ai eu des cours cette année à la fac ! Un texte qui demeure d'une brûlante actualité devant les abus du pouvoir que l'on observe dans nos sociétés en 2021 !

    Je dédie ce billet à François-Olivier T., un collègue philosophe et à Gautier B., pour lui prouver que mes "bouquins moisis" ont encore de la pertinence !

    "Défi Lecture N°8"

    A bientôt !


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  • Depuis 2016, la pénalisation des clients de prostituées à cours en France ! Totale hypocrisie quand on sait que nos politiques aiment bien frayer avec ces filles à l'image d'un DSK ! Mais bon, le prolo n'a pas le droit à ses petits plaisirs !

    Liens entre sexe et pouvoir sont exposés dans le film  Madame Claude, de Sylvie Verheyde, de 2021, disponible sur Netflix, sur la "Maquerelle de la République" dans les années 1960. Un film qui se veut sulfureux mais est tout juste conventionnel et convenu !

    Fernande Grudet, petite femme de province désargentée monte à Paris et finit par devenir une bourgeoise, gérant un "cheptel" de filles, leur enseignant les secrets de la séduction et menant les hommes par le sexe, les "amis" et non pas les clients, des hommes d'influence de la République !

    Car Claude fraye aussi bien avec les criminels, les gangsters, les "pires malfrats du grand banditisme" qu'avec les politiques, avec la complicité de la police et des Renseignements Généraux ! Elle flirte aussi avec le scandale comme quand le garde du corps d'Alain Delon, Markovic, est assassiné.

    Le succès de Claude vient du fait qu'elle a su réinventer les codes de la prostitution. "500 francs pour 2 heures" pour des clients parfois violents, pervers,  ou des stars comme Marlon Brando.

    Une Légende entoure Madame Claude, on dit qu'elle n'existe pas ou qu'elle est un homme. Le film nous présente aussi la femme derrière la maquerelle, ses histoires d'amour et de sexe aussi bien avec des hommes qu'avec des femmes. Dans le film, on nous montre sa relation avec Sidonie, une jeune femme ambitieuse, une putain qui n'a pas froid aux yeux, qui a besoin d'être "cadrée" et dont le père travail au Quai d'Orsay !

    Femme de pouvoir dans un milieu masculin et misogyne, Madame Claude dérange ! Elle en sait de plus beaucoup sur les affaires d'Etat !

    Mais dans le film, Madame Claude va finalement s'apercevoir qu'elle a fini par s'attacher à quelqu'un et quand le sentiment se mêle au sexe, c'est peut-être là le début des vrais problèmes pour elle !

    Un film assez convenu donc, sans surprises - avec des scènes de sexe pour ceux qui veulent se rincer l'oeil ! - mais qui évite de porter des jugements moraux de manière explicite !

    Fernande Grudet est interprétée par Karole Rocher et Sidonie par Garance Marillier. Au casting, on a aussi Roschdy Zem et Benjamin Biolay.

    A bientôt !


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  • Dans les années 1940 et 1950, Lévi-Strauss peaufine sa méthode structurale dans le domaine de l'anthropologie, discipline qu'il a contribué à faire évoluer de la simple analyse et mesure physique vers une science qui crée des concepts et élaborer des théories. Depuis le début des années 30 et son séjour chez les Nambikwara - puis durant son exil aux USA durant la Seconde Guerre mondiale, l'auteur de Tristes tropiques, s'affaire surtout sur les études de parenté dans la continuation d'un Radcliffe-Brown et sur l'organisation social ( voire mes deux articles sur les Sections 1 et 2)  puis petit à petit, il se tourne vers l'étude des mythes. Mais dès les années 1940 - et les deux chapitres 13 et 14 de la Section "Art" sont les plus anciens d'Anthropologie structurale.

    Lévi-Strauss montre la permanence des Mythes - qui perdent au fil du temps tout en changeant des éléments - et se transmettent dans les récits mais aussi dans les objets d'arts, les objets culturels ou les poteries par exemple. Les structures sont donc des choses un peu permanentes même si elles subissent des transformations.

    En faisant cela, notre spécialiste des Mythes lance des ponts entre l'ethnologie/ ethnographie et l'archéologie - car le passé subsiste et perdure dans le présent. Ponts aussi avec l'Histoire de l'Art ! Et les Mythes sont là d'un peuple à l'autre Le présent permet donc ici d'accéder au passé. Ici, Le Mythe - à travers notamment l'Art -  fait le lien entre des régions éloignées géographiquement et temporellement.

    Lévi-Strauss étudiera plus en profondeurs les Mythes dans les quatre tomes des Mythologiques. Mais il est déjà question des Mythes dans le chapitre 14 qui mentionne une dyade autour d'un "serpent au corps rempli de poissons", le serpent Lik. On retrouve ainsi ce serpent sur des vases.

    Mais avant ce chapitre 14, dans le chapitre 13, Lévi-Strauss mentionne les similitudes et les communications entre les arts de l'Amérique du Nord-Ouest et la Chine antique - le dédoublement de la représentation. Il note une stylisation intense, un schématisme et un symbolisme, des images dédoublées, une dislocation des détails particuliers détachés de l'ensemble ainsi qu'une symétrie très élaborée - avec des  symétries de détails - dans des cultures différents et pas ces ressemblances ne sont pas liées à la théorie du diffusionnisme. C'est en effet cette théorie, que l'on doit à Franz Boas qui est révoquée.

    Ce chapitre 13 est le seul du recueil d'articles qu'est Anthropologie structurale à contenir des  photos : poteries, vases , tatouages, etc,... Il devait donner lieu par la suite, en 1975, à l'ouvrage La Voix des Masques du même Lévi-Strauss.

    La thèse est que "les Arts expriment des Mythes quand il n'ont pas directement une fonction religieuse." Et les points communs entre ces Mythes et ces Arts suggèrent une structure mentale commune sous-jacente.

    Lévi-Strauss porte son étude sur les masques à volets, appellés ainsi par l'auteur tandis que depuis on dit plutôt "masques à transformations". Mais il est aussi question des tatouages - de visages notamment - et des maquillages. Notre anthropologue estime que la fonction religieuse de ces Arts primitifs a dégénéré en fonction simplement ornementale. N'est-ce pas aussi le cas de l'Art occidental ?

    Je vous dis à bientôt pour la Section 5 : "Méthodes et enseignements" - sur laquelle j'ai fait un exposé dans le cadre de mes études universitaires.

    A bientôt !

    PS : Cet article est le centième dans la catégorie "Essais" sur Overblog mais il y a bien plus d''Essais" car la section est doublée par la section '"Essai" au singulier, suite à une vieille erreur et inattention au départ de ma part - que je n'ai pas encore corrigée mais que je rectifierais peut-être un jour ?


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  • En 2011, Michel Hazanavicius, en tant que scénariste et réalisateur fait un pari sacrément osé ! Pensez ! Sortir de nos jours un film en N&B et de surcroit muet ! Pourtant The Artist est le succès fracassant que l'on sait - et lance au passage la carrière de Jean Dujardin, le "Gars" de " Un Gars, une Fille", sur le grand écran.

    Car ce film que l'on peut effectivement qualifier de chef-d'oeuvre raconte, en plein "Roaring Twenties", le passage du cinéma muet au cinéma parlant, innovation technique réalisée avec Le Chanteur de Jazz en 1927 ! C'est alors l'Âge d'Or du cinéma notamment à Hollywood. Mais cette rupture dans la façon de faire les films va pousser un grand nombre d'artistes de l'époque vers une retraite anticipée, ceux qui savaient faire usage de mimiques pour mener leurs récits et dont la voix ne passait pas bien dans les salles !

    C'est le cas de George Valentin, mégastar fictive de cette époque - interprété magistralement par Jean Dujardin aussi à l'aise pour jouer les cabots - accompagné d'un cabot (le message est clair !) que les hommes torturés. George est la vedette de la Kinoscope, la société de production de Al Zimmer - joué par la légende John Goodman.

    Chose amusante, tout ce film est une mise en abyme : un film muet et en N&B sur l'Histoire du cinéma muet et en N&B. George, le héros, tente bien de sauver le cinéma muet en réalisant sur ses deniers un ultime chef-d'oeuvre mais c'est en réalité The Artist qui ramène ses titres de gloire à ce cinéma de nos arrières-grands-parents !

    Et évidemment, en parallèle au déclin de George, on a la montée de la nouvelle star, acquise au parlant ! Ici, c'est la pétulante Peppy Miller - interprétée par Bérénice Bejo. Celle-ci est amoureuse de George - et dépitée pour lui - mais l'Artiste est marié à Doris - jouée par Penelope Ann-Miller.

    Le film a une remarquable mise en scène et fait bien passer son message. Parmi les scènes marquantes et emblématiques, la scène d'introduction, la diffusion devant une foule en liesse du dernier succès de Valentin, Une affaire russe où le héros joue un espion soumis à la torture et où, par les cartons de dialogue, il "clame" qu'il "ne parlera en aucune façon". Message on-ne-peut-plus-clair et programmatique. Parmi les scènes symboliques, on a aussi la dispute entre George et son épouse qui lui hurle "il faut qu'on parle !" Ou encore la scène où George et Peppy se croisent dans les escaliers de la Kinoscope, lui qui descend et en plongée et elle qui grimpe en contre-plongée ! Là aussi c'est emblématique de la Chute de l'un et de l'Ascension de l'autre, je ne vous fais pas un dessin ! Il y en aurait pour des heures d'analyses filmiques en écoles de cinéma !

    Et si finalement, George Valentin redevenait un simple spectateur et appréciait à nouveau le cinéma ! C'est en réalité un autre genre naissant de ces innovations, et un autre moment d'Histoire, la comédie musicale qui va le sauver !

    Amusant aussi, le chien du film à qui une spectatrice dit "il ne lui manque que la parole !" - clin d'oeil évident à Pathé Marconi - dont un chien de la même race était le symbole - et pionnière dans les innovations du parlant !

    Succès international, on a également un autre acteur américain au casting, à savoir James Cromwell, dans le rôle de Clifton, le dévoué majordome de Valentin.

    Pour revenir sur le succès du film, il a raflé plus d'une centaine de récompenses et rencontré un beau succès public ! Certes le monde du cinéma aime bien se regarder le nombril et s'autoglorifier sur ses succès passés - mais le film a de réelles qualités ! Il a démarré sa carrière au Festival de Cannes, en 2011 où Jean Dujardin a obtenu le Prix d'Interprétation masculine puis ça a été la razzia : trois Golden Globes, sept BAFTA, six Césars, un Goya et cinq Oscars.. - et parmi ces Oscars celui du Meilleur Film et celui du Meilleur Acteur pour Jean Dujardin, choses qui sont arrivées que trop rarement (la seconde fois pour un film non entièrement produit par des Américains et première fois pour un acteur français !).

    Carton plein pour le film produit entièrement par Thomas Langmann, film puisant ses influences notamment dans les films de Charlie Chaplin qui a vécu cette transition, Les Temps modernes ou Les Lumières de la ville. Ou encore à Chantons sous la pluie qui traitait déjà de façon humoristique ce moment "douloureux" de l'Histoire du 7ème Art ! Et bien évidemment, j'ai adoré ce film, visible notamment sur Disney + !

    Le film se conclut, sur des mots de parlant, quand Valentin et les autre acteurs retrouvent enfin leurs voix !

    A bientôt !


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  • La série télé à succès d'AMC, The Walking Dead, et sa franchise en général, montrent depuis quelques Saisons des signes d'essoufflement et s'est bien écartée aussi du comics original ! Mais ceux qui y croient encore espéraient qu'en abordant les chapitres des Chuchoteurs (Whisperers en VO), le show allait retrouver toute sa vigueur. Qu'en est-il ? Disons-le tout de suite, il y a des moments intéressants et même "What The Fuck" mais ça reste globalement décevant par rapport à ce que ça a été au départ ! La lassitude est sans doute venue -  et évidemment, la pandémie de Covid a grandement perturbé la production et la diffusion de cette Saison 10. La Saison 11 est annoncée comme étant la conclusion de la série mais de nouveaux spin-offs, une Anthologie et une série sur Daryl et Carol - ainsi que des films, une trilogie, sur Rick Grimes - sont toujours dans les cartons.

    Cette Saison 2 s'articule en trois temps, trois parties de Saison dont je ne vais parler ici que des deux premiers tiers et vous expliquerai ce qu'est le dernier "morceau" à la fin de cet article.

    Les Chuchoteurs sont donc là et ont fait leur apparition à la fin de la Saison 9 causant déjà pas mal de morts dans nos communautés d'Alexandria ou de la Colline ! Des scènes finales qui ont choqué le chaland dans une logique de surenchère et de "choquer pour choquer" mais qui ne sert pas vraiment le récit et nous enlève des personnages qui auraient été intéressants à exploiter par la suite. Mais bon, à l'origine, la scène des têtes décapitées zombies sur des piques est dans le comics de Kirkman  - mais lui le faisait avec plus de talent que la showrunner Angela Kang (qui fait pourtant mieux les choses que les errances de Scott M.Gimple qui reste aux responsabilités ailleurs sur la franchise, ceci expliquant peut-être cela !).

    Les nouveaux méchants ne font pas de cadeaux. Rappelons que les Chuchoteurs sont un groupe de survivants qui endossent des peaux de Rôdeurs et se déplacent parmi eux, guidant aussi les Hordes. Un mode de vie très sauvage où règne la loi du plus fort. Ils sont menés par Alpha (dont à ma connaissance, on ignore le vrai nom !) jouée par Samantha Morton, crâne rasé, qui joue bien la folie et le fanatisme. Une cinglée qui a choisi ce mode de vie pour sa fille adolescente Lydia - jouée par Cassady McClincy et la "mère indigne", en véritable tortionnaire semble même prête à sacrifier son enfant à ses propres idées jusqu'au-boutistes, épaulée par la montagne humaine qu'est Béta - joué par  Ryan Hurst (qui s'était distingué dans le rôle d'Opie Winston dans la série Sons of Anarchy, à ce que je me suis laissé dire car n'ai jamais vu cette série). Ce duo maléfique va faire régner la terreur dans ses propres rangs et au sein des communautés de nos héros.

    Et nos héros, les survivants des précédentes Saisons, vont avoir la vie dure car leur ennemis usent de ruses et de perfidies, infiltrent des espions, lancent des ultimatum, délimitent un territoire "interdit". Toute cette Saison 10 raconte cette lutte et se termine par les communautés assiégées dans une sorte d'usine par des milliers de Rôdeurs, horde immense avec au milieu des Chuchoteurs traitres maniant le couteau. A noter le départ de Michonne ! Départ de la série en fait - car le cinéma (avec notamment son rôle de guerrière dans  le Black Panther du MCU) fait les yeux doux à l'actrice et donc la Saison prend le prétexte de la voir partir à la recherche de Rick pour la dégager ! Il ne reste donc plus que Norman Reedus et son rôle de Daryl (qui n'est même pas dans les comics !) et Melissa McBride - qui joue Carol Peletier, personnage que je n'aime pas - plus que ces deux-là pour porter la série - et qui auront bientôt droit à leur propre spin-off (quand ?).

    On a aussi, sur la fin de la Saison (si on ne tient pas compte des six épisodes "bonus"), le retour, au seizième épisode, de Maggie Green, toujours interprétée par Lauren Cohan, revenue du "four" qu'a été son autre série en dehors la franchise qui l'a fait connaitre, l'oubliable Whiskey Cavalier (quoi qu'en toute bonne foi, n'en sais rien car là encore, n'en ai pas vu un seul épisode car dans la jungle des séries on ne peut pas tout voir !

    Ah si, un mot sur Jeffrey Dean Morgan ! Il campe toujours Negan, peut-être le personnage le plus populaire de tout le récit, tous supports confondus ! Il joue en effet un rôle déterminant dans la conclusion et le dénouement du "problème Chuchoteurs" et son personnage connait une grande évolution - vers la rédemption !

    Pour être complet, l'Arc Chuchoteurs à peine terminé que déjà la série enchaine sur l'Arc du Commonwealth dont je vous parlerai dans la Saison 11 (et dont je vous parle déjà dans mes reviews des derniers comics, pour les plus impatients et qui ne connaitraient pas). Rencontre qui sera déterminante et qui se fait par le biais d'Eugene Porter - joué par Josh McDermitt dont je ne sais plus si il arbore encore la "coupe mulet" dans cette Saison 10 que j'ai vu fin octobre 2020. Je vous parlerai aussi de Juanita « Princesse » Sanchez, un nouveau personnage très excentrique, jouée par Paola Lazaro la prochaine fois peut-être si j'y pense !?

    Mais donc comme je dis en début, cette Saison 10 perturbée par la Covid comporte en fait trois parties - car comme les tournages de la Saison 11 en 2020 n'ont pas pu vraiment se faire, on a droit à six épisodes "Bonus" au format Anthologie qui présentent des à-côtés, explorent le passé de personnages dont le très attendu, vingt-deuxième et dernier épisode sur Negan et sa femme Lucille - mais je consacrerai un article dédié en propre à ces six épisodes en plus en temps voulu quand je les aurais vu surtout !

    A bientôt pour la Saison 11 ? Si le Dieu des virus le veut !


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  • Il ne m'aura pas fallu longtemps pour visionner la deuxième et dernière Saison de la série The Order. Je suis très dubitatif sur cette série ! C'est du déjà vu et revu et tous les clichés sur les histoires de magie y passent ! Bref une déception !

    La série oscille entre humour et gore - ce qui fait qu'elle ne trouve jamais son identité ! On retrouve l'Ordre de la Rose Bleue et les Chevaliers de Saint-Christophe, mages contre loups-garous. A la fin de la première Saison, Jack Morton et les autres lupins ont eu la mémoire effacée après avoir vaincu l'ancien Grand Mage Edward Coventry. Désormais, c'est Vera Stone qui a pris le contrôle de l'Ordre et a décidé de neutraliser les Chevaliers de Saint-Christophe.

    La Saison 2 compte dix épisodes comme la Saison 1 - avec des récits qui s'étendent à chaque fois sur deux épisodes - en deux parties. La Grande Mage décide ensuite d'utiliser les loups-garous en les manipulant - mais ceux-ci ont retrouvé la mémoire et le cachent à l'Ordre. Ils jouent donc un double jeu. Les Mages leur ont aussi précédemment confisqué leur attirail magique et leurs peaux de loups.

    Dans ces nouveaux épisodes, notre petite bande de héros va invoquer un démon et voler à son tour tout le dépôt magique de l'Ordre. De nouveaux joueurs entrent dans la partie : les Fils de Prométhée (avec une apparition de James Marsters, notre très cher Spike de Buffy contre les Vampires - dont on se demande ce qu'il est venu faire dans cette galère !) et le groupe Praxis - qui milite pour donner accès à l'usage de la magie à tout le commun. Le professeur Fowley qui est le nouvel enseignant d'Ethique est un représentant de Praxis. Et Salvador Grant est la chef de ce groupe !

    Alissa Drake connait des moments difficiles, en perdant une partie de ses pouvoirs magiques.  Elle découvre ausi que Vera n'a pas détruit le Vade-mecum !

    Du côté de l'anecdotique et de l'amusant, on a une apparition de l'acteur Ian Ziering, de la série Beverly Hills 90210 dans son propre rôle, en acteur en perte de vitesse qui use de magie pour retrouver sa gloire passée.

    On assiste au cours de ces épisodes à une lutte pour mettre la main sur l'arsenal magique qui passe d'une organisation à l'autre !

    On retrouve aussi Gabrielle Dupre, la meuf insupportable  - qui prend de l'importance et est moins dans le rôle de "méchante" cette Saison 2 - et Lilith Bathory, une des loups-garous va se retrouver aux Enfers, le Royaume des Démons ! Dès lors, la ramener sera une des quêtes de nos héros, de ses compagnons ! Et à la fin de la Saison, suite à la "démocratisation" de la magie, c'est la planète entière qui est en danger ! Vera tente alors de devenir "Imperium", un rang supérieur à Grand Mage pour contrer cette menace et mettre fin à cette "guerre magique" ! De leur côté, Jack et Alissa espèrent changer l'Ordre de l'intérieur et la belle blonde rejoindra même Praxis !

    Ainsi se clôt The Order, série qui a essayé de se complexifier dans sa seconde Saison mais qui sera vite oubliée !

    A bientôt !


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  • Ce n'est pas souvent que l'on a l'occasion de voir par chez nous, des productions dano-norvégiennes et Ragnarôk, crée par Adam Price fait partie de ces oeuvres ! La première Saison - qui ne compte que six épisodes - est sortie le 31 janvier 2020 sur Netflix.

    C'est une série de fantasy qui se déroule dans notre monde, de nos jours, et a des aspects de polar ou de thriller plutôt ! La thématique de la série est la fin du monde, le Ragnarök, de la mythologie nordique, le combat entre les Dieux et les Géants !

    Précédemment, les Géants l'ont emporté lors de l'affrontement final qu'ont perdu les Dieux. La famille  Jutul forme un clan de gens fortunés qui sont en réalité des Géants. Ils dirigent une industrie qui détruit les gens et le milieu naturel. La série surfe aussi sur le propos écologique du moment, le réchauffement climatique et y ajoute des préoccupations adolescentes.

    Magne et Laurits, deux frères, viennent de faire leur retour avec leur mère dans la ville fictive norvégienne d'Edda. Une vieille femme va lui toucher le front et révéler sa vraie nature. Le jeune homme est alors capable de lancer un marteau à plus de 500 mètres, de courir le 100 mètres en 6 secondes, de passer sous une sableuse sans le moindre bleu, de posséder des sens hyperdéveloppés, ou de parler l'ancienne langue...

    Car Magne est en réalité un avatar de Thor (Et Laurits est Loki !)! Evidemment, là, on n'est pas dans la débauche d'effets spéciaux à la Marvel Studios !  Le clan Jutul comprend Vidar, Ran, Fjor et Saxa. Dès le premier épisode, au cours d'une sorte de rituel dans la montagne, Vidar assassine la nouvelle amie de Magne en lui provoquant un accident de parapente car elle avait fait une découverte, elle, Isolde, la militante et lanceuse d'alerte écolo lesbienne. Par la suite, Magne va s'éprendre de Gry, la fille dont Isolde était secrètement amoureuse mais Gry est attirée par Fjor.

    Je vous fais grâce des noms du casting car ce sont des acteurs nordiques aux patronymes compliqués et seulement connus dans ces pays ! On a toutefois David Stakston en Magne, la magnifique Theresa Frostad Eggesbo au physique de déesse en Saxa, Gisli Orn Garoarsson est l'inquiétant Vidar et Emma Bones est Gry !

    Le bras de fer va s'engager entre Magne et les Jutul, ceux-ci connaissant par ailleurs des dissensions dans leurs rangs. La série est un peu longue à se mettre en place mais l'intrigue culmine à partir de la deuxième partie de Saison ! Qui va gagner cette bataille entre Dieux et Géants ?

    C'est une série surprenante et pas comme on a l'habitude de voir. Finalement, j'aime assez et attends la Saison 2. Et les paysages magnifiques de la Norvège !

    A bientôt !

    PS : Cet article est le 2900ème de mon Overblog et de mon eklablog !


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  • Avec la série Le Jeu de la Dame sur Netflix, les échecs sont à la monde et dans ce même thème, il y a le film de 1993 de Steven Zaillian,  A la recherche de Bobby Fischer - qui raconte le parcours d'un jeune prodige de 7 ans de ce jeu - cet "Art" diront les spécialistes ! - qu'est le champion américain Joshua Waitzkin.

    L'histoire de Josh est authentique car ce n'est pas un personnage imaginaire comme l'héroïne tourmentée du Jeu de la Dame. D'ailleurs le film - qui met en avant la figure du père du jeune héros - se base sur l'autobiographie écrite par ce dernier qui raconte les débuts de son fils aux échecs.

    Un film hollywoodien qui reste finalement assez convenu ! Le récit se place sous le patronage de Bobby Fischer, ce champion d"échecs américain sans pareil  qui disparaissait périodiquement de la circulation après chaque coup d'éclat. Une légende s'est batie - et dans le titre il faut donc voir à la fois la recherche du champion disparu mais aussi la quête pour lui trouver un successeur.

    Josh - joué par Max Pomeranc - reste avant tout un gamin - avec des jeux et des préoccupations de gosse ! Il est particulièrement gentil et aimable - ce qui va lui poser problème face à des champions d'échecs pour qui "mépriser voire hair son adversaire" est la règle ! Tout se passe bien pour lui jusqu'à ce qu'il croise la route de Jonathan Poe, un autre gamin prodige  et dès lors, Josh va "avoir les pétoches" ! L'autre gosse, Poe, est particulièrement arrogant !

    Pour Josh alors, le plaisir s'efface devant la pression et il commence à perdre. Il a peur de ne plus être aimé de son père, Fred, joué par Joe Mantegna - et reçoit l'appui de son professeur, Bruce Pandolfini (un personnage lui aussi réel) - joué par Ben Kingsley - et les conseils de Vinnie, un drogué champion d'échecs qui joue dans la rue - interprété par Laurence Fishburne !

    Cette idée de "détester son adversaire" est pour moi véritablement détestable et c'est un aspect des échecs qui me dérange profondément et qui fait que pendant longtemps je n'ai pas voulu y jouer ! Comme si il n'y avait pas assez de compétition dans nos sociétés ? C'est pour ça que le monde va si mal ! Mais bon ça colle bien avec la logique néolibérale ! Enfin dans mon Foyer, des joueurs comme Gilles ou Damien P.  restent bienveillants !

    On a deux "écoles" dans le film, celle orthodoxe des tournois et de Pandolfini (la compétition) et celle des "échecs de rue" de Vinnie plus basée sur le plaisir - Josh va puiser aux deux sources pour remporter sa partie de fin de film contre Poe (personnage imaginaire aussi, la vraie partie s'étant déroulée contre Jeff Sarwer et s'étant terminée par un match nul !).

    Enfin, dernier point, c'est James Horner qui signe la musique du film !

    On passe un bon moment mais il n'y a pas de réelle surprise ! Je préfère Le Jeu de la Dame !

    A bientôt !


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