• Vice-versa - Pixar

    Vous savez tout le bien que je pense des Studios Pixar ! Tous leurs films d'animation sont quasiment des chefs-d'oeuvres et Vice-versa, film de 2015 - avec Pete Docter aux commandes - ne déroge pas à la règle ! Le succès de ces films, c'est bien entendu l'aspect technique parfait - avec une animation maitrisée - mais plus encore les scénarios - des bijoux d'inventivité à la portée souvent philosophique - et qui savent toucher nos émotions.

    Dans Vice-versa, on rentre de manière allégorique dans le cerveau de Riley, une jeune fille de 12 ans, aimée de ses parents, qui voue une passion pour le hockey sur glace et n'est pas la dernière pour faire des bêtises. Dans son esprit, cinq petites entités, qui personnifient la Joie, la Tristesse, la Peur, le Dégout et la Colère, dirigent son comportement et archivent ses souvenirs en leur donnant la couleur des émotions (ce qui scientifiquement parlant est très juste, on assigne des connotations affectives à nos souvenirs !). La première partie du film nous montre, à travers le quotidien de Riley, comment tout ce mécanisme cérébral fonctionnent notamment en constituant cinq ilots : les bétises, l'amitié, le patinage, l'honnêteté et la famille.

    Mais tout ceci va bientôt partir sens-dessus-dessous - car les parents de Riley ont décidé de quitter le Minnesota où la gamine a grandi et a tous ses amis pour aller s'installer dans une maison un peu vétuste à San Francisco. Riley va très mal le vivre et "Tristesse" va faire des siennes dans sa boite crânienne (on comprendra plus tard que tout ceci est normal !). Rien ne va pour le mieux et Joie - la meneuse - et Tristesse, le "boulet" se retrouvent expulsées par accident du siège de la Mémoire Centrale et finissent dans le labyrinthe de la Mémoire à long terme.

    Le film nous explique de manière ludique sa version de notre fonctionnement psychologique ! Ainsi, on voit comment les vieux souvenirs disparaissent et s'éteignent, on rencontre l'ami imaginaire de Riley, on visite les "Pays de l'Imaginaire" ou les plateaux de tournage digne d'Hollywood où sont conçus les rêves de la gamine, la prison du subconscient où sont exilés ses expériences traumatiques, le tunnel de l'abstraction où les idées son décomposées et analysées. Tout ceci est très inventif, brillant et pas totalement dénué de fondement scientifique ! Bien entendu, on est plus dans le symbolique que dans le biologique.

    Riley va donc très mal vivre son déménagement et comme Joie n'est plus aux commandes, devient apathique et va même penser à fuguer pour retourner dans le Minnesota, tandis que dans son esprit, les cinq îles s'écroulent  à la suite les unes des autres !

    Mais en fait, ceci est normal et marque en quelque sorte la sortie de l'enfance de Riley et son passage à l'adolescence. Elle redéfinit son système de valeurs et ses centres d'intérêt et construit de nouvelles îles à la fin du film tandis que tout rentre dans l'ordre. Et on comprend que "Tristesse" n'est pas qu'un boulet, elle est même essentielle car elle colore les souvenirs de notre enfance de l'amertume et de la nostalgie des bonheurs perdus qui ne reviendront plus ! Et elle permet d'éprouver de l'empathie pour les autres. On remarquera que chez la mère de Riley, dans son esprit, c'est une "Tristesse" mesurée qui commande et pas Joie !

    Voilà, un excellent film comme toujours avec Pixar, je ne saurais donc que vous le recommander !

    A bientôt !

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