• Cet été, Michel Onfray et Stéphane Simon ont lancé à grand bruit leur nouvelle revue / MOOK, "Front Populaire" qui veut rassembler toutes les initiatives des souverainistes de Droite et de Gauche pour trouver une alternative à une Europe qui nous a menti et qui est même en faillite ! Il s'agit de reprendre la main sur nos destins ! Vilipendée et calomniée alors qu'elle n'était même pas encore dans les kiosques par les merdias aux ordres de l'Hydre Maastrichienne, "Front Populaire" a rencontré un vif succès et un vaste écho ! Je me propose ici d'en faire le compte rendu, article par article, en deux ou trois billets !

    Dans son édito, Michel Onfray pointe du doigt cette Europe du marché - et non une Europe sociale, qui veut nous amener vers un Etat Universel gouverné par les oligarques et les GAFAM nourris au Transhumanisme qui auraient droit de vie et de mort sur quiconque ! Un cauchemar à la Orwell en voie de réalisation !

    Le discours des tenants de l'Europe néolibérale pose les Etats comme terreau du nationalisme et donc de la Guerre ! Car ils ne sont pas à un mensonge près les Attali, Minc, BHL et autres courtisans des puissants ! Une belle bande de pseudos -intellectuels corrompus !

    Avec l'Europe, on a eu en réalité la Guerre au Kosovo, le terrorisme, la destruction des services publics, le chômage de masse, le communautarisme, l'insécurité... L'Etat Maastrichien oeuvre, selon Onfray, dans la lignée de son livre Décadence, à la destruction de la civilisation judéo-chrétienne ! On a cru à la fin de l'Histoire avec le livre de Francis Fukuyama et la Chute du Mur de Berlin, on assiste plutôt au Choc des Civilisations de Samuel Huntington ! La logique de l'ensemble européen obéit au principe saint-simonien qui est de livrer les Etats aux techniciens et aux experts !

    La Constitution française de 1958 établit comme principe que "la souveraineté émane du peuple qui l'exerce par ses représentants et par le référendum." Pourtant le peuple est méprisé comme lorsqu'il vota non au Traité européen de 2005 qui fut  adopté contre l'avis du peuple par les parlementaires en 2008.

    Il y a de plus une pensée maastrichienne, qu'on peut qualifier de propagande, servie par des merdias aux ordres et les "intellectuels" corrompus dont le parlais plus haut !

    On a ensuite un article de Thibault Isabel, philosophe et Historien des civilisations qui prend acte de la destruction de la puissance publique, des services de proximité, de l'entraide entre générations ou encore du démantèlement de l'école et de l'hôpital. Tout ça pour dire que l'Etat français ne protège plus, ne respecte plus sa part du contrat et que l'on a le droit de s'insurger et de reprendre notre liberté et notre souveraineté.

    On a ainsi eu la Crise des Gilets jaunes, les manifs contre la Réforme des Retraites (syndicats) et le Covid-19 qui ont montré la faillite et l'impéritie de l'Etat avec un Emmanuel Macron, "comédien" et qui manie la corde de l'émotion dans ses discours, larmes de crocodiles pour cacher une grande brutalité dans ses actes !

    Dans une société mondialisée, une société de flux, il faut réapprendre le sens du voisinage .

    L'opposition au Mondialisme ? Pas dans la fausse alternance Gauche-Droite au pouvoir depuis 40 ans et on a vu que Sarkozy et Hollande faisaient la même politique au service de l'argent, pour les riches et ne laissant que des miettes au peuple ! Pour le néolibéralisme de Maastricht et la mondialisation ! Un monde dérégulé et sans foi ni loi, hormis celle du plus fort, en l'occurrence du plus riche !

    En réalité, l'opposition à ce système délétère est dispersée et a été longtemps affaiblie (et la revue de Onfray se propose de la fédérer !). Les Maastrichiens sont rusés ! Ainsi le Mariage pour Tous, dans cette lecture, n'a pas tant été proposé pour donner de nouveaux droits aux gays mais pour affaiblir l'opposition de Droite sur des questions sociétales - et à vrai dire assez "annexes" ! - en faisant passer ces contestataires pour de gros réactionnaires ! La manoeuvre est assez perfide et Hollande n'est pas le dernier dans ce domaine lui qui qualifie les gens du peuple de "sans-dents" ! OK, rien ne prouve qu'il a vraiment utilisé ce terme mais connaissant la malhonnêteté du personnage !...

    Mais cette opposition s'est tout de même renforcée ces dernières années car la faillite du modèle européen et du modèle néolibérale deviennent un peu trop visibles et les gardiens de ces modèles tentent un baroud d'honneur en  fusionnant Droite et Gauche de cette fausse alternance en la personne de Macron, le président dévoyé et illégitime, arrivé au pouvoir sur un coup de bluff !

    Je vous dis à très bientôt pour la seconde partie de cette review !


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  • Nous nous retrouvons au milieu de nulle part, en plein désert de l'Arizona, en 1899 pour une série de BD àL'Homme qui n'aimait pas les armes à feu - Tome 1 : Chili con carnage - Lupano & Salomone l'ambiance western-spaghettis peuplé d'une foule de personnage qui essaient de sortir des archétypes traditionnels du genre sans vraiment y parvenir : l'escroc, la brute, le jeune, l'indien, l'aventurière ou le desperado. Cette BD, c'est L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu, titre mensonger car le héros Byron Pack, avocat crapuleux au barreau de Los Angeles manie très bien les Colts et les Smith &Wesson !

    Le tome 1 s'intitule "Chili con carnage" en hommage à la bande de hors-la-loi mexicains qui dévalisent les trains dans ses pages ! Au scénario, c'est Wilfrid Lupano qui office et le dessin est de la main de Paul Salomone tandis que l'on doit les couleurs à Lorenzo Pieri.

    Manolo Cruz est un brigand qui opère depuis une hacienda en ruines au fond du désert à la tête d'une douzaine de bandits de grands chemins. Sa route croise un jour celle de Margot de Garine, une belle rousse venimeuse et ambitieuse d'origine franco-russe qui va lui proposer de se mettre en affaire avec lui. Selon elle, ils devront continuer de piller les trains mais Margot se chargera de repérer les lettres de créances et les bons au porteur pour en tirer tout le bénéfices, Manolo et ses sbires ne pouvant le faire car tous illettrés !

    Pendant ce temps, Jason Peck s'aventure aussi dans le désert accompagné de Knut Hoggaard, un Danois rendu aphasique depuis qu'il s'est pris une balle dans le crâne (qui y est toujours !). Il se trouve que c'est Margot qui a tiré le coup de feu, Knut étant son amant et Jason son mari ! Ces deux là ont donc une revanche à prendre et espère disperser l'aventurière aux quatre vents façon puzzle avec un bâton de dynamite !

    Car la femme intriguante se joue de tous et a dérobé des papiers d'une grande importance "pour le sort de l'Amérique" au Danois puis se les ai fait braqué par Manolo et sa bande lors d'un précédent voyage en train ! Elle essaie donc en vérité de doubler le bandit pour récupérer ses papiers !

    Le tome 1 se termine par nos deux héros, Jason et Knut, qui prennent d'assaut l'hacienda et font un carnage (d'où le titre de l'album !). Margot n'a la vie sauve que par l'intervention  d'un jeune homme, un bagagiste du nom de Tim "Pretty Face " Bishop qui assomme Jason par derrière tandis que Knut git aussi à terre blessé par les bandits ! Ce Tim, personnage très naïf et manipulable, s'est épris de Margot qu'il a juste aperçue à la précédente gare et l'a suivi depuis tout ce temps.

    Mais twist final, tout le monde se fait doubler par un vieil indien que l'on prenait pour le benêt de service qui a dérobé et exfiltré le butin des brigands - dont les précieux papiers -  via un tunnel ! Margot et Tim se lancent donc à sa poursuite ! Fin du tome 1 !

    J'ai trouvé que c'était une assez bonne histoire, pour une bonne BD et ai hâte de découvrir la suite ! C'est dynamique et le suspens et les rebondissements sont bien gèrès et l'ensemble se tient ! Côté dessins et couleurs, rien à redire non plus !

    A bientôt !


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  • Jour de courage - Brigitte GiraudJ'avais beaucoup aimé le roman de Brigitte Giraud, J'apprends, et avais aussi lu son autre récit Nous serons des héros. Je vous renvoie aux articles que j'ai fait ici sur ces deux livres.

    J'ai littéralement "dévoré" Jour de courage, un autre de ses romans, en l'espace d'une soirée, d'une traite, en deux heures de temps, ce qui est plutôt bon signe ! Bon en même, c'est un petit roman de moins de 160 pages  qui fait un parallèle entre Livio, un adolescent des années 2020 et Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand et homosexuel qui fonda un des premiers instituts de sexologie durant l'Entre-Deux Guerre et dont les travaux et la bibliothèque furent l'objet du premier autodafé des nazis, ces criminels contre l'Humanité et la Culture !

    Dans le récit, Livio livre un exposé oral sur ce médecin et la majeure partie du roman - disons les quatre cinquièmes raconte le déroulé de cette épreuve pédagogique. Le jeune homme est en effet très impliqué dans cet exercice car le destin de ce médecin et les causes qu'il défendait font écho à sa propre existence ! En réalité, Livio s'est découvert homosexuel et assez rapidement l'exposé va se transformer en coming-out !

    A une époque où on mets des gays à toutes les sauces dans toutes les oeuvres artistiques, dans The Walking Dead, dans les comics et films Marvel, même dans Star Wars - souvent de manière pas forcément justifié histoire de racoler les LGBT au fort pouvoir d'achat, Brigitte Giraud aborde de manière beaucoup plus fine la question de la difficulté de se vivre homo dans une société par toujours tolérante (les manifs contre le Mariage pour Tous, les appels aux meurtres des autorités tchétchènes ou les déclarations scandaleuses du Brésilien Bolsonaro qui ne lui ont pas empêché d'être élu, la criminalisation des homos en Russie, en Afrique et dans les Pays du Golfe, montrent qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire !).

    La façon dont est racontée le déroulement de la prestation de Livio est très vivante et des éléments sur sa vie en arrière-plan, son contexte familial notamment, sont apportés par touches subtiles. Brigitte Giraud a aussi bien cerné la psychologie des adolescents et des jeunes adultes !

    On navigue donc entre passé et présent dans un jeu d'échos !

    Hélas, Livio n'obtient pas l'effet qu'il aurait souhaité et essuie un silence gêné de sa classe dans une ambiance de malaise ! Il est lâché par son amie Camille, jeune fille amoureuse de lui qui vit très mal cette révélation et n'aura pas l'attitude adéquate, ne saura pas trouver les mots, déçue et trahie !

    Livio finira par disparaître ! Plus seul que jamais, il fugue à la fin du récit et on ne le retrouvera jamais !

    Finalement, on a là un livre qui appelle à plus de tolérance ! L'homophobie n'était donc pas que l'apanage des nazis mais aussi le fait de beaucoup de personnes encore à l'heure actuelle !

    Je dédie ce billet à Jérôme, Vincent et Pauline, très impliqués dans cette cause de la part du gay-friendly que je suis !

    Bref un excellent roman !

    A bientôt !


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  • Depuis les origines de la Saga Star Wars, nous avons eu droit à des centaines de romans et comics dérivés dans ce qu'on a appelé l'"Univers Etendu" (subdivisé désormais en "Légendes" et "Canon"). Ce que le grand public ne sait pas, c'est que le premier roman dérivé sorti est un certain opus intitulé Splinter of the Mind's Eye, de la plume d'Alan Dean Foster et paru dès 1978. Jamais traduit en Français !

    Mais près de deux décennies plus tard, l'éditeur de comics Dark Horse Comics a donné une adaptation en BD de ce récit, cela nous donne Le Cristal de Kaiburr,  scénarisé par Terry Austin et dessiné par Chris Sprouse. Ce one-shot fut publié en France dès la fin des années 1990 par alors Dark Horse France, sous le titre lègèrement différent, La Pierre de Kaiburr. Delcourt attendra encore bien dix ans de plus pour le publier en quatre parties dans son magazine "Star Wars - La Saga en BD" puis encore quelques années pour enfin le réediter, en 2020, en album. Avec une superbe couverture reprise de l'édition originale en Français !

    De quoi s'agit(il ? Peu après la destruction de la Première Etoile Noire, Luke Skywalker et Leia Organa se rendent à un sommet de Rebelles sur la planète Circapous IV mais connaissent des accidents mécaniques touchant leurs vaisseaux et doivent se poser en catastrophe sur Circapous  V aussi connu sous le nom de Mimban.

    Là, nos deux héros vont découvrir une opération minière impériale secrete et plus encore de Halla, une vieille femme, adepte de la Force de troisième ordre (qui arrive à peine à faire léviter une salière) qui leur parle du Cristal de Kaiburr, une pierre mythique cachée dans le Temple de Pomojema qui a la faculté d'amplifier les pouvoirs Jedi. Luke réalise alors qu'il doit trouver la pierre avant Dark Vador qui d'ailleurs ne tard pas à arriver sur place !

    S'ensuit un tas de péripéties : rixe avec des mineurs querelleurs, arrestation, interrogatoire et détention par le responsable impérial local, fuite à travers la jungle avec Halla, les droïdes R2D2 et C3P0 et deux massifs Yuzzem (à ne pas confondre avec les Yuzzum d'Endor !), rencontre avec une Wandrella, croisement entre une amibe géante et une chenille, déambulations dans des grottes, sur un lac souterrain puis confrontation avec les indigènes Coways ! Et pour terminer, duel contre Dark Vador dans le Temple de la divinité locale pour récupérer le cristal !

    Un bon petit récit, pas extraordinaire mais qui suit le fil d'une aventure classique du "Voyage du héros" avec épreuves et tout ! Parmi les scènes d'anthologie, celle où Luke mets une grosse gifle à Leia (qui fait un peu penser à une parodie - les féministes vont râler !). Toutefois on note des incohérences ! Leia avoue à un moment qu'elle ne sait pas nager, ayant pourtant été élevé sur Alderande qui ressemble à notre Suisse avec ses lacs et ses montagnes alors que Luke pratique la natation ayant pourtant grandi sur la désertique Tatooïne qui n'a que du sable à offrir !

    Parlons enfin du dénouement un peu baclé ! Avec un deus ex machina de Vador qui se fait couper son bras artificiel et glisse dessus tombant dans un trou profond, se prenant littéralement les pieds dans le tapis ce qui est une facilité scénaristique et franchement ridicule !

    Et qu'advient-il du Cristal de Kaiburr une fois que Luke l'a récupéré ? Le récit a été retconné par Pablo Hidalgo, Leland Chee et consort disant que la Pierre perd tout pouvoir une fois éloigné du Temple, là encore facile !

    Rien de bien transcendant dans cette histoire, un scénario basique (mais qui n'est que l'adaptation du récit d'Alan Dean Foster) mais un dessin agréable ! Des facilités donc ! C'est toutefois une bonne chose que Delcourt ai ajouté ce comics à son catalogue et à son panel d'albums car cela ravi les complétistes comme moi d'autant que l'éditeur au triangle rouge va bientôt cesser fin 2020/ début 2021 son activité sur Star Wars laissant la main à Panini Comics et l'Univers "Canon" ! On peut se demander ce qu'il va advenir du "Légendes" et si il ne va pas purement disparaître à plus ou moins long terme !?

    L'avenir le dire !

    A bientôt !

    PS : Pour compléter l'album, à la fin, l'habituelle galerie d'illustrations de couvertures et en plus un petit édito du dessinateur Chris Sprouse qui dit avoir réalisé là un rêve de gosse : dessiner du Star Wars !


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  • The Umbrella Academy est une série-phare du moment, produite par Netflix et adaptée des comics de Gerard Way et Gabriel Ba chez Dark Horse Comics ! Je ne connaissais pas ce comics et suis content de voir que Dark Horse conserve encore des billes après la perte des licences juteuses que sont Star Wars (passée chez Marvel) et Buffy contre les vampires (acquise par Boom! Studio).

    Le 31 juillet 2020, Netflix a mis en ligne les dix épisodes de la Saison 2 mais il va être ici question des dix épisodes de la Saison 1

    The Umbrella Academy est une série de super-héros avec des éléments fantastiques et de Science-fiction, laissant notamment une très large place aux voyages temporels à travers la Commission Tempus et sa Directrice, un organisme chargé de faire respecter la chronologie en rectifiant le cours des événements en procédant à des assassinats ciblés ! J'y reviendrais !

    En octobre 1989, au même moment 43 femmes à travers le monde donnèrent naissance à un enfant doté de capacités extraordinaires, le problème étant qu’aucune d'entre elles n'était tombée enceinte. Sir Reginald Hargreeves, inventeur milliardaire excentrique, interprêté par Colm Feore, en adopta sept d'entre eux et fonda l'Umbrella Academy dans le but de « protéger le monde ».

    Nos enfants prodiges vont combattre le crime enfin du moins six d'entre eux car "Numéro 7", Vania Hargreaves, jouée par Ellen Page n'a pas de pouvoir ! Ces enfants sont "Numéro 1"/ Luther, joué adulte par  Tom Hopper, "Numéro 2", joué adulte par David Castaneda et ainsi de suite ! On a Allison, jouée par Emmy-Raver Lampman, Robert Sheehan endosse le rôle de Klaus et Aiden Gallagher est "Numéro 5" tandis que Justin H/ Mon joue Ben alias "Numéro 6".

    Je vous laisse regarder la série pour découvrir leurs pouvoirs car ce n'est pas le plus intéressant ! Il y a un gros costaud à qui on a injecté un sérum d'homme-singe, le lanceur de couteaux, celle qui manipule la rumeur, celui qui parle aux morts, le voyageur temporel et téléporteur et celui qui a des tentacules qui lui sortent du ventre ! On poussera encore plus loin l'extravagance et l'insolite en ajoutant un chimpanzé qui parle et qui officie comme majordome et une Mère androïde !

    Sir Reginald Hargreeves était loin d'être un père aimant, obnubilé par sa mission ! Ca a donné une famille dysfonctionnelle qui a fini par se séparer à l'âge adulte ! Ajouter à cela que "Numéro 5" a disparu depuis dix-sept ans à travers le temps, que Ben est décédé en 2006 (et communique à travers Klaus), et les choses sont compliquées !

    Le présent ! 2019 ! Sir Hargreeves vient de décéder ! Ceci permets à ses enfants de se réunir ! Sur ces entrefaits, "Numéro 5" réapparaît par un Vortex et annonce que l'Apocalypse, la Fin du Monde, est pour dans sept jours (symbolique du chiffre 7 ?).

    Nos héros vont donc passer la Saison 1 à trouver celui qui causera la Fin du Monde tout en se dépêtrant dans leurs problèmes personnels ! A cela s'ajoutent deux tueurs à gages, Cha-Cha, jouée par Mary J. Blige et Hazel, joué par Cameron Britton qui doivent éliminer "Cinq" pour que l'Histoire suive son cours et que l'Apocalypse, inévitable, ait lieu !

    Nous allons maintenant aborder des SPOILERS !

    SPOILERS ! En réalité, Vania va jouer un rôle crucial dans l'Apocalypse car elle va se découvrir un pouvoir qu'elle ne va pas réussir à contrôler et qui se déclenche sous l'effet de la colère, en étant sous l'influence d'un certain Bon Samaritain, "top poli pour être honnête", nommé Leonard Peabody/Harold Jenkins - et joué par John Magaro - et qui va se servir de "Numéro 7" pour assouvir une vengeance contre l'Umbrella Academy !

    En conclusion, une excellente série, très bien écrite, qui met progressivement ses éléments en place ! Des personnages aussi très bien caractérisés et développés qui ne se résument pas à un super-pouvoir mais ont une personnalité, un caractère, des blessures et des secrets ! L'interprétation est remarquable aussi, la réalisation, les décors, les effets spéciaux, bref tout est au TOP et je vais suivre cette série de très près à l'avenir car a mon avis, elle est partie pour durer et c'est un des Cartons 2019 de Netflix ! Peut-être même que je lirais la BD si je la trouve à ma Bibliothèque, la BAdT ?

    A bientôt !


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  • On termine cette longue série de billets sur les 18 femmes du livre de Jean Haechler intitulé Les insoumises. au programme cette fois-ci, une chimiste et historienne des sciences, une religieuse et une pionnière de l'aviation !

    On a vu précédemment que les femmes en sciences étaient souvent spoliées de leurs découvertes par leurs collègues masculins ou avançaient masquées !

    Hélène Metzger est une femme de sciences, formée à la philosophie à la Sorbonne et qui durant sa vie à tenu maintes conférences où elles mettaient en garde contre le retour d'une barbarie moderne qui utiliserait la science ! Ces paroles étaient prophétiques car Hélène Metzger étant Juive - mais non pratiquante - trouva son destin à Auschwitz.

    Ce qui intéressait Hélène Metzger était l'Histoire et la Sociologie des Sciences, arriver à déterminer ce qui se passait dans la tête d'un savant lorsqu'il faisait ses découvertes, ses présupposés, sa culture, ses croyances, son milieu social, le surgissement des idées ! Elle appliqua cette méthodologie au domaine de la cristallographie et de la chimie.

    Mais Hélène Metzger n'appartenait pas à l'élite universitaire et était en dehors de l'institution. Toute sa vie, elle du se justifier, subir l'hostilité des savants ayant pignon sur rue et prouver qu'elle n'était pas qu'un chercheur amateur ! Aujourd'hui sa méthode et ses travaux sont reconnus, mais peut-être un peu tard !

    Que se passe-t'il dans les arcanes du Vatican ? La personnalité suivante est une religieuse, Joséfina Lehnert, plus connue sous le nom de Mère Pascalina, qui fut très près du pouvoir papal, celui de Pie XII.

    A l'origine, Mère Pascalina approcha Monseigneur Pacelli, bourreau de travail, afin de s'occuper de l'intendance. Tombant malade, le prélat eut besoin de recevoir des attentions et se fut la religieuse qui se chargea de veiller sur sa santé et son repos. Par la suite, ils devinrent très proches - ce qui fit courir des rumeurs - mais évidemment il s'agissait d'une relation toute à fait chaste et amicale.

    Toute sa vie, Mère Pascalina conseilla Pacelli qui devint ensuite Pie XII, pape actif durant la Seconde Guerre mondiale ! Elle fut ses yeux et ses oreilles. Comme quoi, les femmes sont parfois dans les coulisses du pouvoir ! Je ne peux m'empêcher de me demander quel rôle jouèrent Pie XII et son amie dans l'éviction des anciens nazis vers l'Amérique du Sud !

    On termine ce livre très intéressant avec Maryse Hilsz. Elle était au départ une simple couturière-modiste à Levallois-Perret. Mais son destin changea lors d'un meeting aérien à Vincennes en 1924 où elle fait son baptême de l'air en remportant un concours de saut en parachute.

    Par la suite, Maryse Hilsz quitte la mode et la couture et fait des shows aériens de parachutisme et de trapèze sous l'avion afin de se payer son brevet de pilote et son premier avion. Elle obtient les notes maximales et s'achète son premier appareil, le Joe I.

    Il faut ensuite se faire connaître et la pionnière de l'aviation, qui sera amie avec Mermoz et Saint-Exupéry, entre autres, va se lancer dans de longs périples et dans la conquête de records ! Elle rallie ainsi Saigon depuis Paris avec de nombreuses étapes, péril entrecoupé par de nombreux accidents, bris de matériels, contretemps à la frontière, panne d'essence, maladie et est auréolée de succès à l'arrivée. Elle réalise aussi un Paris-Madagascar !

    Côté records, Maryse Hilsz se prépare pour battre celui de l'altitude avec un premier record de 9000 mètres ensuite battu par une noble italienne proche de Mussolini. L'aviatrice Hilsz aura le dernier mot et établira un nouveau record à 14000 mètres par - 50°C à cette altitude !

    Pendant la guerre, notre héroïne, décorée de la Légion d'Honneur et ambassadrice des ailes française ne peut combattre car l'armée de l'air française n'accepte pas de femmes contrairement à de nombreux autres pays ! Elle convoiera des avions d'un point à un autre !

    Cette femme avait toutes les qualités pour être aviatrice, un grand sang-froid et un immense courage ! Sa carrière et sa vie se terminent tragiquement lorsqu'elle crashe son avion, happé au-dessus de Lyon, par un violent orage le 30 janvier 1946.

    Voilà, on termine ici avec ces présentations, et j'espère que vous avez apprécié ces six articles !

    A bientôt !


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  • On aborde maintenant la cinquième partie de ma série d'articles sur le livre de Jean Haechler sur Les insoumises avec trois nouvelles personnalités ! Alors qu'on arrive vers l'époque contemporaine, je me serais attendu à trouver des portraits de Marie Curie, de Simone de Beauvoir ou de Simone Weil. En réalité, l'auteur, Jean Haechler, a choisi de mettre sous les feux des femmes moins célèbres et c'est finalement appréciable ! On retrouve donc  Anne-Marie Javouhey, Victoria Woodhull et  Marie de Régnier !

    Anne-Marie Javouhey est une de ces femmes qui a rencontré et qui dans ce cadre, a passé sa vie à se dévouer auxautres. Son existence s'étend sur la première moitié du XIXème siècle alors que la France étend son empire colonial si critiqué aujourd'hui ! La colonisation est en effet désormais vu comme un mal alors qu'elle a en même temps modernisé certaines régions du monde mais malgré cela l'a fait dans le mépris des autochtones !

    Mais Mère Javouhey qui va diriger des congrégations de soeurs à travers le monde, établir nombres de dispensaires là toujours fait dans l'intérêt et le respect des indigènes, comptant leur donner la main dès que les institutions seraient bien établi !

    La traite négrière se poursuivra jusqu'au 4 mars 1931 après quoi les esclaves sont affranchis. Mais la Monarchie de Juillet décide de les conserver dans un état transitoire, dans un état de minorité, pendant sept ans, le temps qu'ils s'adaptent aux conditions du pays où on les a déracinés. C'est dans ce cadre qu'Anne-Marie Javouhey intervient ! Très travailleuse et entreprenante, elle a eu le coup de foudre pour l'Afrique et construit des "maisons" de congrégations  en Gambie puis en Sierra-Leone et essaime ensuite en Guadeloupe, à la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Pondichery, Tahiti, les Îles Marquises et Mayotte. Puis elle rentre en France où elle prend en charge l'hôpital de Saint-Etienne du Rouvray près de Rouen.

    La Religieuse développera ensuite un ambitieux projet d'établissement à Cayenne en Guyane. Ses actions susciteront l'admiration des ministres de l'Etat Français malgré la jalousie d'un de ses supérieurs, Monseigneur d'Héricourt ! La postérité lui donnera raison sur celui-ci et elle sera béatifiée le 15 octobre 1950. Ses établissements perdurent jusqu'à nos jours !

    La vie de Victoria Woodhull, née Claflin, à cheval sur les XIXème et XXème siècles a été très mouvementée. Si elle se défend d'être vue comme une Pétroleuse, Victoria fut néanmoins une sorte d'aventurière américaine, avec sa sœur Tennessee, et elle se présenta à l'élection du président des Etats-Unis en novembre 1872 où bien que victime d'une campagne de dénigrement, elle recueillit tout de même 5% des voix !

    Victoria et sa sieur étaient nées dans une famille populaire et nombreuse dont les parents et le reste de la fratrie étaient des alcooliques notoires (on dirait des "cassos" aujourd'hui !). Possédant des dons de voyance et des capacités spirites et étant les deux plus jeunes enfants de la famille, les deux sœurs furent exploitées pour leurs talents par leurs parents ! Étant aussi d'une grande beauté, pratiquant l'amour libre et dotées d'un grand non-conformisme, nos deux "héroïnes" usèrent de leurs talents par la suite à leur propre bénéfice, gagnant les faveurs d'hommes puissants qui avaient un prestige intellectuelle ou de l'argent !

    Victoria épouse à un moment Canning Woodhull puis s'en sépare pour rejoindre sa sœur Tennessee qui donne des séances de voyance qui se terminent dans la chambre avec les clients qui évidemment, comblés, reviennent ! Par la suite, Victoria est fascinée par  James Blood, héros de la guerre de Sécession et président d'un club spirite. C'est le début de leur association !

    Par la suite, les deux sœurs deviennent les sortes d'infirmières particulières du commodore Vanderbilt, très  âgé mais une des plus grosses fortunes des USA ! C'est lui qui va financer les futurs projets de Victoria et c'est le philosophe Stephen Pearl Andrews qui l'épaulera de sa plume dans de nombreux combat qu'elle va mener dans le domaine social et notamment dans le champ du féminisme naissant ! Les deux soeurs publient plusieurs journaux et Victoria se présentera à la magistrature suprême ! En un sens, elles vont secouer l'Institution !

    Victoria échouera à l'élection mais cette fille, parti de rien mais qui osait tout, va continuer ses nombreux combats jusqu'à la fin de sa vie en 1927.

    Marie de Régnier, aussi connue sous le nom de Marie de Heredia, la fille de l'auteur des Trophées était remarquables par deux aspects ! Elle était une écrivaine/poétesse de grand talent (est-ce héréditaire ?) et aussi une amoureuse fervente qui eut de nombreux amants mais aussi des amantes bien qu'elle fut plus discrète avec ses histoires féminines ! On peut penser raisonnablement que le culte qu'elle vouait à l'amour alimentait son écriture !

    Dans la famille Heredia, le père, José-Maria, était criblé de dettes de jeu et c'est pourquoi un mariage de raison et d'intérêt fut consenti pour Marie avec Henri de Régnier, l'auteur de La Cité des eaux, doté d'une fortune personnelle et qui aimait la jeune femme ! Mais dès l'union, celle-ci fit un pacte avec lui comme quoi il la posséderait quand elle le choisirait !

    De fait, Régnier ne la posséderait jamais car Marie Régnier était en réalité plus éprise de Pierre Louys et c'est à lui qu'elle se donnera, aura un fils de lui qui passera pour le fils de Régnier ! Puis la jeune amoureuse fait connaitre sa plume sous le pseudonyme de Gérard d'Houville qu'elle adoptera tout sa carrière !

    Par la suite, elle côtoie toute la crème littéraire de la première moitié du XXème siècle, Marcel Proust, Léon Blum, Paul Valéry, André Gide et aura des aventures amoureuses avec plusieurs Prix Goncourt ! Il faut dire qu'elle est d'une grande beauté et sait aimer avec ardeur ! Elle a été la maîtresse de Colette puis de Willy puis des deux en même temps et aussi de Gabriele d'Annuzio, homme à femmes qui ne lui laissera pas un souvenir extraordinaire en tant qu'amant !

    Bref la vie de Marie de Régnier est bien remplie tant sur le plan sentimental que sur le plan littéraire et les deux se mêlent car "la littérature, c'est la vie " et que n'a-t'on écrit des bibliothèques sur l'Amour ! Marie de Régnier, "muse et poète de la Belle-Epoque" !

    Voilà, je vous dis à très bientôt pour la sixième et dernière partie de nos articles !


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  • J'ai déjà fait une demi-douzaine de billets sur H.P. Lovecraft, cet écrivain fort sous-estimé de son vivant mais vais vous parler maintenant de son Intégrale disponible en trois tomes dans "la Pléiade du Pauvre" à savoir la collection Bouquins chez Robert Laffont ! Mais aujourd'hui, je me bornerais au tome 1, celui qui parle des "Mythes de Cthulhu" ("Les Contrées du Rêve" étant dans un autre tome ainsi que les collaborations et les travaux de "nègre").

    Petite présentation rapide car je reviendrais plus dans le détail dans de futurs articles !  Cette édition, mise en forme par Francis Lacassin, débute par une biographie de Lovecraft qui mentionne, outre les dates de publication dans des pulps et des fanzines de ses textes, les nombreuses amitiés qu'il entretenait, amitiés littéraires et d'esprit, autour d'un cercle d'écrivains, ses voyages et sa correspondance !

    Puis on attaque le vif du sujet à savoir ce que, je vous l'ai déjà mentionné par ailleurs, ce que August Derleth a désigné comme le "Mythe de Cthulhu" ici conjugué au pluriel ! Je vous prépare une série de billets nommée "Les Mythes de Cthulhu" dont je vous ai d'ores et déjà livré la première occurrence !

    Je connaissais la plupart des textes de cette section, ceux de la main de Lovecraft, à l'exception de quelques uns. Les récits qui appartiennent au Mythe poulpique proprement dit sont aux alentours d'une vingtaine selon les sources et les éxègètes ! il faudrait demander confirmation à ma copine Mescalinette, "grande prêtresse de Nyarlathotep" !

    On retrouve donc dans cette section - je ne vais pas tous les citer ! Seuls ceux qui me viennent là à l'esprit sans regarder le sommaire de l'Intégrale ! - "L'Appel de Cthulhu" (qui a donné son titre à un jeu de rôles célèbrissime !), "La Couleur tombée du ciel", "L'Abomination de Dunwich", "Le Cauchemar d'Innsmouth", "Les Montagnes hallucinées" ou "La Maison de la Sorcière".

    Ensuite, on passe à la section "Légendes et Mythes de Cthulhu" qui présente des travaux des continuateurs (mais pas ceux d'August Derleth, réservés pour un autre tome, hormis deux nouvelles du gars ici présentes !). Ca permets d'élargir le Bestiaire du Mythe avec notamment les Chiens de Tindalos ou les Lloigors pour ne citer que deux des plus célèbres ! Mentionnons ces contributeurs : Frank Belknap Long (2 récits), Clark Ashton Smith (3 récits), Robert E. Howard, le Papa de Conan (3 récits), le facétieux Robert Bloch (3 récits), Henry Kuttner (1 récit), August Derleth (les 2 récits sus-évoqués), J. Vernon Shéa, J. Ramsey Campbell, Brian Lumley, James Wade et Colin Wilson (1 récit chacun). Même Stephen King a produit des histoires lovecraftiennes mais elles ne sont pas dans cette Intégrale. Et à la fin de la section, on a une courte présentation de chaque auteur !

    J'ai eu l'occasion de faire un article sur les "Premiers Contes" de Lovecraft, ses récits pas si maladroits que ça, rédigé pendant son enfance et ses jeunes années . Je vous y renvoie !

    On aborde ensuite une section importante mais qui ne représente que 200 pages sur les 1200 pages de ce tome 1 - mais qui sera précieuse à tout chercheur en littérature : "L'Art d'écrire selon Lovecraft", elle-même divisée en plusieurs sous-section !

    On a droit aux inévitables "Brouillons et notes" avec notamment une note sur le "canular littéraire" qu'est le Necronomicon !

    Puis c'est "le Livre de Raison" qui est une sorte de petit Vade-mecum du Maître de Providence où il expose ta technique pour composer ses récits d'épouvante, des "recettes" en quelques sortes, suivit d'une liste d'idée et d'ébauche d'histoire et recension d'éléments fantastiques.

    "Sur la Fantastique" réunit des articles de Lovecraft sur la théorie de ce genre littéraire : sur la fiction interplanétaire (si typique des pulps), sur les Fées, sur Lord Dunsany, sur un texte de Clark Ashton Smith et des lettres de courrier des lecteurs à des directeur/rédacteur en chef de pulps célèbres dans lesquels Lovecraft sera par ailleurs publié (Weird Tales en premier lieu évidemment !) !

    On est presque à la fin et on a d'autres articles dans la section "Lettres et écrivains" plus généraux sur la littérature dans son ensemble, sur le vers libre, sur la littérature de Rome (Lovecraft était assez de culture classique !), un hommage à Edgar Allan Poe à travers l'évocation de ses lieux d'habitation, à une poétesse et à un autre auteur aujourd'hui oubliés et enfin une nécrologie de son ami Robert E. Howard !

    J'ai particulièrement apprécié le dernier texte du tome où en une trentaine de pages, Lovecraft dresse l'inventaire des lectures recommandé pour acquérir une très bonne culture dans tous les domaines aussi bien littéraires que scientifiques et je garde cette liste sous le coude !

    Voilà, il va sans dire que si vous êtes fan de Lovecraft, ces Intégrales, pas si chères que ça, sont une acquisition indispensable !

    Poulpiquement vôtre !

     A bientôt !


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  • Avant de présenter l'ouvrage de Bertrand Vergely, La destruction du réel, sous-titré "La fin programmée de l'humain a-t-elle commencé ?", présentons rapidement l'auteur !

    Bertrand Vergely est un philosophe contemporain, normalien et agrégé, professeur en khagne, et se décrivant comme un "artisan philosophe". La fin de l'humain qu'il décrit dans le présent ouvrage passe pour lui par le mariage gay et il s'y est évidemment opposé en 2013. Notre auteur s'intéresse à la théologie, et on devine qu'il est un catholique pratiquant ! Il semble aussi avoir en horreur la Révolution française, le socialisme et Mai 68. Plutôt conservateur donc ! Voire intolérant ?

    Je m'étonne qu'un tel bouquin assez réac et parti-pris ai pu finir dans les rayonnages de la Bibliothèque Tocqueville de Caen ! Qui commande donc les bouquins ? Mais bon, l'impression désagréable que j'ai eu par moment à la lecture est surtout dans la première des trois parties de l'essai, celle sur la Filiation, par la suite, on voit que notre homme est plus mesuré, moins passionné ? - pas sûr ! - en tout cas très érudit ! Chaque début de chapitre commence par le nom d'un grand penseur de l'humanité suivi de l'évocation d'un concept sur lequel Vergely réagit par rapport au sujet du livre, sur l'actualité de ce concept dans la post-Modernité !

    Le livre s'articule en trois parties de mêmes tailles : la Filiation, les Robots et la Vérité - où il parle respectivement du "Mariage pour tous" et de la PMA/GPA, puis du Transhumanisme et enfin des rapports au vrai dans le virtuel ou le possible.

    Abordons maintenant le sujet qui fâche, l'homoparentalité... Pour notre auteur, le rapport homme-femme est blessé. Or ce rapport fonde l'enfant et il est remplacé par géniteur/mère porteuse ! Avec la GPA, on entre dans un rapport marchand, marchandisation des corps où le désir d'enfant tue l'enfant qui devient un objet, une chose. Sur ce point, je ne peux pas tout à fait donner tort à Vergely et c'est aussi un avis que partage Michel Onfray, philosophe athée.

    Sur la Théorie du genre qui affirme que le genre est une construction sociale, il est bon de ne pas perdre de vue qu'il y a des réalités biologiques (et ça l'ancien étudiant en biologie que je suis le sais bien pour l'avoir étudié, les gènes, les hormones tout ça !...). Le nier, c'est entretenir un mensonge voire une névrose ! Après, c'est AUSSI une construction sociale qui vient se surajouter ensuite et l'appuyer - mais ce n'est pas qu'une construction sociale !

    Notre essayiste, ici, rèsume ceci au règne de l'individu qui s'auto-invente comme il parlera plus loin de l'humain comme démiurge à propos du Transhumanisme !

    Bref passons sur cette première partie, la plus sensible ! Tout en rappelant que chacun à le droit de s'exprimer dans le respect, afin d'ouvrir le débat, afin d'argumenter pour convaincre ! Il n'en reste pas moins que pour moi, même si j'ai des réserves sur la Théorie du genre, il faut bien admettre que le Mariage gay est une avancée sociale ! Pour Vergely, il mets en danger la notion de généalogie qui fonde l'humain, l'inscrit dans un passé, une Histoire, une continuité ! Il développe largement dans le livre.

    Pour l'auteur, on est passé, et il semble le déplorer de l'Homme blanc, hétérosexuel et chrétien à l'Homme nouveau qui est individualiste (comment le nier ? Il n'est pas le premier à faire ce constat !), multiculturaliste et transgenre. Il y aurait une "capitulation" devant le cours des choses ! C'est le règne de l'Evolution, signifiant la Nécessité, sur l''Histoire qui conçoit le choix libre, du Bios contre le Langage (récit).

    Dans la seconde partie, un autre moment, sur les Robots, l'auteur interroge sur ce en quoi consiste la Liberté et comment un Pouvoir peut assurer à sa population cette liberté ? Faut-il préférer une version matérialiste - assurer la subsistance ! - ou privilégier la Spiritualité dans une version idéaliste ? Un Etat qui ne se préoccuperait  que de donner du pain deviendrait vite autoritaire ! Et si c'était la Beauté qui sauvera le monde pose Vergely, assez perché pour le coup en apparence mais en réalité très cohérent. C'est la question du Salut !

    Par ailleurs, allons-nous devenir des machines où les machines vont-elles s'humaniser ? Le monde de demain sera-t-il inhumain ? Pratiquera-t'on un eugénisme cognitif au sein de l'école du futur qui sera au main des généticiens et des neuro-psychologues et où on nous implantera des puces dans le cerveau ? Sombre constat qui donnera encore moi envie d'aller à l'école ! Et notre auteur de s'appuyer sur Laurent Alexandre, Idriss Aberkane et Yuval Noah Harari dont il partage les craintes !

    Avec le Transhumanisme, dont les acteurs possèdent à la fois le cash/l'argent et la donnée/ l'information en quantité, avec les GAFA, aura-t'on une Humanité (si on peut encore parler d'Humanité ?) à deux vitesses : des riches à l'espérance de vie et aux capacités très augmentées et la grande masse des inutiles et des inactifs ? Luc Ferry dans son livre de 2016 sur le sujet appelait à une régulation par l'Etat mais peut-on encore avoir confiance aux politiques, soumis aux lobbies et à l'opinion ?

    Le Transhumanisme (dont j'ai déjà eu l'occasion de parler dans plein de billets !) nait de la rencontre dans la Silicon Valley entre les diplômés de Stanford et les émules de la Beat Generation. Il pourrait bien être la nouvelle grande Religion de demain car qui pourrait résister à ses promesses de guérir nos maladies, de pallier à nos handicaps, voire de supprimer la mort ? C'est aussi désormais la Génération "J'ai le droit" à qui on ne refusera rien de tout ceci.

    On rappellera à ce stade que "la meilleure des vies n'est pas la plus longue mais la plus sage." Ici, c'est la  tentation de l'homme-Dieu, le péché d'hubris des Grecs et la soif de maîtrise et de pouvoir !

    Enfin, dans un troisième temps est abordé la question de la Vérité. A l'heure des fake news et du réel diffracté, le vrai n'est plus d'actualité mais la vérité est désormais un  instrument de domination du réel, notamment avec la science qui cherche à percer ce réel ! La vérité n'est donc plus depuis longtemps ce qui est bien ou moral, mais ce qui nous donne plus de pouvoir.

    Sous le concept de vérité sont abordé la question du Multiple, celle aussi du Virtuel et du Possible, et sur ces deux derniers points je m'attarderai plus !

    La Virtuel a la même racine que virtu. le virtuel est bien réel (ne parle-t'on pas de "réalité virtuelle" ?) a l'opposé du possible qui lui n'est que potentiel ! Le virtuel est acte ! Avec le virtuel, c'est l'avènement de l'homme-démiurge, depuis la Renaissance, notamment avec Machiavel en politique qui pose que la nature copie désormais l'Homme et que l'Homme copie les virtu d'autres hommes (là où Platon posait dans La République que c'était l'homme qui devait copier la nature, se caler sur l'harmonie du cosmos des Grecs !).

    Le Possible, lui, tient du domaine du rêve (comme le montre la fable de La Fontaine sur Perette et le pot au lait). Vergely en profite pour tacler Judith Butler et les Féministes en disant qu'"ouvrir le champ des possibles au minorité" restait du domaine du projet, du voeu pieux et du rêve et que ça n'en faisait pas une morale car la morale est effective, pas seulement possible ! Raisonnement imparable ! La simple possibilité volatilise la réalité des choses et le réel restreint les possibles !

    Dans les derniers chapitres, Vergely amène quelques considérations sur sa discipline, la philosophie en posant par exemple que le philosophe ne doit pas se perdre dans les idéalités mais rester dans le sensible là où le mathématicien est dans le concept par pur jeu !

    Ainsi, pour conclure sur le Transhumanisme, il est montré que la philosophie du Transhumanisme est celle du jeu qui s'adresse à notre part enfantine. Ces technologies nous font, comme on a déjà dit plus haut, des promesses !

    Et pour conclure sur la Vérité, il faut rappeler que c'est la parole, le témoignage qui fait l'événement (et nos bons merdias savent bien en jouer actuellement qui passe ce qui les dérange sous silence !). La vie est un théâtre et nous jouons nos rôle sociaux (comme dirait Erwin Goffman que Vergely ne mentionne pas, seulement moi !) dans La société du spectacle de Guy Debord !

    Vergely pose la dernière pierre de son ouvrage en listant tout la panoplie d'attitudes qu'on peut avoir face au futur qui s'annonce, du déni à la rage, en passant par l'espérance, la foi dans le progrès ou les bonnes volontés mais au bout du compte, il nous dit qu'il existe une autre attitude qui est de croire en l'imprévisible ! Censé !

    Voilà, je termine ici ce billet qui est déjà bien long et pourtant, ai laissé quantités de points sous silence ! Dans les noms en tête des chapitres, mentionnons quelques noms pour vous faire saliver : Simone de Beauvoir, Pierre Bourdieu, René Girard, Darwin, Dostoievski, Bergson, Hobbes, Sade, Freud, Mary Shelley, Comte, Leibniz, Platon, Giordano Bruno, Arcimboldo, Fontenelle ou Gilles Deleuze... Edgar Morin qui m'est très cher est également cité ainsi que Michel Onfray !

    A bientôt !


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  • Avec "La Guérison des Dalton", Morris et Goscinny donnent un nouveau ton aux aventures de Lucky Luke, résolument plus adulte en abordant à nouveau le thème de la rédemption au sujet du quatuor de Dalton, thème qui avait déjà été évoqué dans les albums "Les Collines noires" et "Les Dalton se rachètent". Qu'en est-il dans ce récit de 1975, prépublié dans Le Nouvel Observateur ?

    Un certain savant européen, le professeur Otto von Himbeergeist, psychanalyste autrichien, bouleverse les débats au New York Scientific Institute avec ses théories révolutionnaires. L'homme est présenté comme un précurseur de Sigmund Freud et les deux auteurs puisent à nouveau dans leur amour du cinéma classique en lui donnant les traits sérieux et un peu porcins de l'acteur allemand Emil Jannings (1884 - 1950) vu dans L'Ange bleu.

    Ce savant hétérodoxe affirme qu'il est possible de réhabiliter les pires criminels en les traitants comme des malades et en expliquant leurs actes par des traumatismes dans leur enfance, le fameux "Monsieur le juge, mon client a eu une enfance malheureuse" ! von Himbeergeist décide de prouver ses théories en les mettant à l'épreuve avec d'indécrottables criminels de l'Ouest américain et son choix va se porter sur les Dalton au pénitentier de Nothing Gulch !

    Le personnage du professeur, si il use de ressorts comiques, n'en demeure pas moins un peu inquiétant ! Il a dans ses cases un véritable talent pour percer à jour la psychologie de ses interlocuteurs, qu'il s'agisse d'un pilier de comptoir ou de directeurs de banques ! Lucky Luke va en faire les frais et notre cow-boy, d'habitude si calme, va sortir plusieurs fois de ses gonds quand le psychanalyste va insister sur son goût pour la solitude ou encore l'attrait pour les armes à feu qu'il partage avec les criminels (sorte de substitut phallique).

    Les Dalton vont évidemment se prêter au jeu de la "guérison" afin de bénéficier d'une libération et raconte leur passé familial sur le divan ! Même le stupide chien Rantanplan va se faire psychanalyser ce qui donne lieu à un running gag de l'album ou le cabot évoque ses parents et sa fratrie et lui provoque un accès d'intelligence dont il ne se remettra pas ! Il faut noter que le traitement ne fonctionnera réellement que sur Averell !

    "La Guérison des Dalton" pose la question "Est-il possible de rendre honnête des malfrats ?" - ce qui confère son côté sérieux, adulte à l'album ! Dans le récit, c'est en réalité Otto von Himbeergeist qui finit par tomber de l'autre côté de la loi et devenir un criminel, renforçant son côté inquiétant ! L'interrogation évoquée est ici menée à son paroxysme par rapport aux précédents albums mentionnés qui avaient aussi pour thème la rédemption. Un récit plus amer, moins gaguesque et probablement plus désenchanté où dans un Far-West à peine civilisé, celui qui est du bon côté du pistolet a toujours raison ! Un monde manichéen mais qui l'est moins avec ce récit en réalité ! Ici aussi, la psychanalyse, très à la mode en ces années 1970, est vue avec distanciation voire avec un côté sarcastique !

    Si cette histoire fait la part belle aux dialogues de Goscinny (deux ans avant la crise cardiaque qui lui sera fatale), il faut aussi signaler quelques trouvailles et audaces graphiques qui viennent accentuer l'impact des ces dialogues ! Deux astuces particulièrement ! On a d'abord un magnifique cadrage en plongée lorsque les Dalton suivent une thérapie de groupe avec des éléments de symétrie avec le psychanalyste au centre de la case. On a enfin des codes couleurs dans de aplats de couleurs monochromes : violet pour exprimer l'emportement du psychanalyste, bleu sombre pour figurer la relative pénombre du saloon et rouge vif pour représenter la fureur de Lucky Luke !

    Un récit très adulte donc et rondement exécuté à tous les niveaux par deux artistes au sommet de leur art !

    A bientôt !


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  • On retrouve Yusei Fudo et ses compagnons quelques temps après leur victoire contre le Directeur Godwin qui leur a permis de sauver New Domino City des Pactisants des Ténèbres ! Six mois se sont écoulés !

    Cette Saison 3 de Yu-Gi-Oh ! 5D's  part un peu dans toutes les directions et de nombreuses pièces d'un nouveau puzzle sont introduites ici ! Je n'évoquerais pas les épisodes un peu stand-alone ou filler où nos héros affronte divers duellistes pour des enjeux qui n'ont rien à voir avec la trame principale et me concentrerais sur celle-ci dont on ne mesure pas encore complétement l'ampleur !

    Une nouvelle menace semble devoir se faire jour quand une pierre tombe du ciel en périphérie de la ville. Dans le même temps, trois étranges personnages, vêtus de toges blanches et faisant partie de la société secrète Iliaster, prennent le contrôle des autorités de la ville dans l'ombre et donnent des ordres au machiavélique Lazar ! Ces trois êtres ont un agenda secret qui impliquerait un parcours de Duel Runner à ce qu''il semble !

    Des Duellistes fantômes vont parcourir les routes sur leurs Duel Runners ! Qui sont ces mystérieux Ghost qui éliminent leurs opposants en invoquant le terrible monstre Empereur Machine qui a la capacité rare de détruire les Monstres Synchros ! Tout indique qu'il s'agirait de robots !

    Yusei, Jack et Crow partagent un garage comme habitation et font des modifications sur leurs Duel Runners ! Ils se préparent en effet pour le Championnat WRGP par équipes. Un brillant technicien/ingénieur va les aider à upgrader leurs machines, le jeune Bruno, un garçon amnésique que leur ont amené l'inspecteur Trudge et Mina. Dans le même temps, Akiza va vouloir se former au Turbo Duel et ses amis vont l'entraîner ! Enfin, Lua et Luca vont expérimenter une autre variante du Duel de Monstres : la planche à duel (qui est un Turbo Duel sur une sorte de skate-board !).

    Dans les Duels que mènent Yusei et confrères, il y a les Monstres Synchros - qui sont des monstres qui fusionnent en quelques sorte pour en invoquer de plus puissants comme par exemple le Dragon Poussière d'Etoile de Yusei ! Mais l'Empereur Machine est capable de contrer ses Monstres Synchros ! Un mystérieux Turbo-Duelliste nommé Vizor va faire découvrir à Yusei la solution Synchro qui est une forme d'accélération, une Accel Synchro, qui permet de rendre ses monstres encore plus puissants et de contrer l'Empereur Machine !

    Un autre élément de la nouvelle intrigue est la Turbo-Duelliste Sherry qui a du fuir enfant avec son majordome le jour où des inconnus  s'en sont pris à ses parents pour récupérer une carte supposée très puissante ! Depuis cette Sherry cherche à en savoir plus sur cette carte et on pourrait la retrouver au Tournoi WRGP !

    Un mot encore pour évoquer une autre particularité du Turbo Duel, ce sont les Cartes  de Célérité qui donnent différents bonus quand on pousse son Duel Runner à pleine puissance et qu'on acquiert des Compteurs de Vitesse ! C'est spécifique à ce type de Duel !

    Pendant cette Saison 3, il y a aussi un arc indépendant, sorte d'interlude où Yusei se rends dans une ville, Crashtown, genre ville de l'Ouest américain où des hommes sont esclaves dans une mine dirigée par le gang de duellistes d'un certain Lawton ! Yusei se lance dans cet aparté pour aidé son vieil ami, Kamin Kessler, revenu de sa carrière comme Pactisant des Ténèbres !

    La Saison 3 ne se conclut pas vraiment car on s'arrête sur une sorte de cliffhanger au début de la Coupe WRGP. L'équipe formé de Yusei, Jack et Akiza (qui remplace Crow qui a eu un accident !) et qui répond au nom de 5D's (pour "les Cinq Dragons") affronte en ouverture de cette compétition la redoutable équipe Unicorn composée de André, Breo et Jean qui sont à deux doigts d'éliminer nos héros et se feront eux-même sortir comme des malpropres par la suite par une autre équipe très mystérieuse et inquiétante !

    La Coupe WRGP s'annonce passionnante et je vous donne rendez-vous pour la Saison suivante !

    Voila, la franchise Yu-Gi-Oh! - qui compte à ce jour sept déclinaisons (la dernière en date étant Yu-Gi-Oh ! Sevens) continue de se focaliser exclusivement sur "Duel Monsters" ! Le propos en est très naïf et "gamin" ! Je dis ça car le manga d'origine, par Kazuki Takahashi est beaucoup plus mature et sombre  et introduit des tas d'autres jeux de société ! Mais bon Yu-Gi-Oh !  est devenu une franchise juteuse et tout est fait pour vendre des cartes ! On peut le déplorer !

    Je vous renvoie à une vidéo récente du ChefOtaku sur Youtube sur le manga original pour vous faire un meilleur avis sur les orientations prises !

    A bientôt !


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  • Avec Tandem,  film sorti sur les écrans en 1987, Patrice Leconte nous livre une comédie dramatique douce amère qui est l'occasion pour deux acteurs à succès, Gérard Jugnot et Jean Rochefort de partager l'affiche !

    Le film s'inspire de la carrière de l'animateur radio Lucien Jeunesse et sa célèbre émission "Le jeu des mille francs" et nous montre la relation entre un animateur radio un peu ringard, Michel Mortez - incarné par Jean Rochefort, très aristocratique - et son ingénieur du son, Rivetot - joué par Gérard Jugnot !

    On assiste ici à une sorte d'Odyssée où notre "couple" sillonne la France depuis 25 ans pour son jeu radio "La Langue au chat". Mais c'est une époque qui se tourner car Rivetot apprend que l'émission  va être supprimée!

    Le pauvre Mortez est une sorte de dinosaure du passé, à la vie assez insignifiante. Pour le protéger, Rivetot va lui cacher la vérité sur l'arrêt du programme, par pure amitié et affection allant jusqu'à simuler une fausse émission !

    Finalement, le vieil animateur d'un autre âge découvre la supercherie ! Et il demande à Rivetot de cesser ce simulacre ! Il négocie alors une nouvelle tranche horaire pour l'émission - tous les deux jours au lieu de quotidienne ! - mais finit par craquer et s'enfuit en direct.

    Plus tard, les deux hommes se retrouvent dans un supermarché où Rivetot fait ses courses et Mortez fait des animations commerciales ! Les deux amis décident de repartir sur les routes.

    Un film sur la nostalgie, le temps qui passe, la décrépitude et le vieillissement ! Sur l'amitié aussi et sur les petits rien de la vie ! Les acteurs jouent remarquablement juste et ce film est très touchant !

    Tandem n'a remporté que le César de la meilleure affiche aux Césars 1988. Grosse déception pour l'équipe du film lors de cette cérémonie où cette année-là, le film de Louis Malle, Au revoir les enfants, remporte sept statuettes alors que le film de Patrice Leconte avait été nommé dans dix catégories ! Rochefort commentera cette soirée  par un "Quand même, quelle branlée !". Le film de Louis Malle est intéressant mais quelle injustice pour Patrice Leconte !

    Le personnage de Moretz est complexe, passe par différents nuances du spectre des émotions, tantôt rock-star, tantôt ringard ! Il fallait un acteur de la carrure de Jean Rochefort pour l’interpréter ! il y a une réflexion aussi sur le personnage public, sous les projecteurs, qui porte un masque et l'homme dans le privé qui vit un drame humain. Rivetot est le témoin de tout cela et un peu notre point/porte d'entrée dans le film !

    Richard Cocciante interprète la chanson du film "Il Mio Rifugio"/"Le Refuge" composée et écrite par François Bernheim en 1976 qui ouvre et ferme le film !

    Lucien Jeunesse n'a pas apprécié le film, s'estimant "ridiculisé" par la caricature. Il refusa par la suite de rencontrer Jean Rochefort ! Patrice Leconte fait un caméo dans son film, en candidat malheureux, sans être crédité au générique.

    Enfin, il est important de signaler qu'il s'agit là du premier rôle dramatique important de Gérard Jugnot après son parcours au sein de la Troupe du Splendid, dans des rôles comiques. Pour l'occasion, l'acteur s'est rasé la moustache !

    Voilà, un film à regarder sauf si vous êtes en pleine dépression !

    A bientôt !


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  • Continuons la présentation des dix-huit femmes du recueil de textes, Les insoumises  de Jean Haechler avec cette fois comme femme d'exceptions, nous avons Marguerite-Julienne Le Pastour, bourreau de son état;  la scientifique déconsidérée Nicole-Reine Lepaute et la mathématicienne autodidacte Sophie Germain !

    Commençons si vous le voulez bien par Marguerite-Julienne Le Pastour. Une des solutions pour en femme de s'élever socialement dans les anciens temps était de se travestir en homme et c'est ce que fit la demoiselle ! De cette façon, elle s'engagea dans plusieurs armées, pour la France et contre les Autrichiens (elle est née en 1718 - on ignore la date de sa mort car on perdit sa trace ! - donc elle était engagée dans la Guerre de Trente ans !). Elle devait déserter plusieurs fois risquant de lourdes peines !

    Marguerite-Julienne, qui a pris le nom de Henri, toujours travestie en homme, très ambitieuse, va alors briguer la charge de "exécuteur des hautes oeuvres", c'est à dire bourreau, un métier très prisé, prestigieux même sous l'Ancien Régime qui demande un savoir-faire dans l'administration du trépas et un total manque de pitié ! Cette charge est alors exercé par des familles de bourreaux. "Henri" va d'abord seconder des bourreaux, passant par Montpellier puis, sur lettres de recommandations, et toujours sous l'identité d'un homme, exercer la charge de bourreau dans la ville de Lyon, devenant "Monsieur de Lyon". En chemin, elle  ramassé une jeune servante qu'elle fait passer pour son épouse et qui ignore tout de la supercherie !

    Mais cette jeune servante finit par la trahir et la condition de femme de Monsieur Henri est dévoilé ! On hésite alors entre "laisser couler" et une peine exemplaire ! Un certain Noël Roche, laquais du magistrat instructeur, M. de Rochebaron, tombe amoureux de Henri devenue Henriette. C'est ce qui va sauver la mise à Marguerite-Julienne Le Pastour ! Elle devra reconnaitre qu'elle est une femme en devenant Madame Henriette Roche puis révélant enfin son identité Marguerite-Julienne Roche ! Le magistrat instructeur très mal à l'aise dans cette affaire découvrira que l'accusée prenait un plaisir particulier à torturer surtout les femmes dans sa tâche de bourreau (car c'est aussi une des fonctions du métier que de soumettre à la Question, à la torture !). Peut-être Noël Roche avait-il quelques pulsions sadiques !? Le couple se marie, elle a une petite fille et on n'entends plus jamais parlé d'elle !

    En ce qui concerne les femmes scientifiques, beaucoup, qui ont fait d'importantes découvertes dans divers domaines, se sont fait spolier leur mérite lorsqu'elles travaillaient en couple avec un mari savant ! Molière a donné par ailleurs une image très négative des "Femmes savantes".

    Nicole-Reine Lepaute était une mathématicienne, physicienne et touchait à l'ingénierie. Son mari était Jean-André Lepaute, un escroc notoire, qui "faisait des recherches dans le domaine de l'horlogerie", mais qui aimait surtout s'attribuer les découvertes des autres et avait ainsi volé à un certain Pierre-Augustin Caron son système d'échappement pour montres plates ! Mal lui en pris car le jeune Caron fut plus tard connu sous le nom de Beaumarchais et il en couta à Jean-André Lepaute !

    Mais Nicole-Reine fut aussi trompée par le savant nommé Alexis Clairaut, génie des mathématiques, très précoce. Ce mathématicien et Madame Lepaute firent ensemble des calculs très fastidieux et très pointus pour déterminer le moment du passage de la Comète de Halley. Clairaut publia ensuite sa Théorie du mouvement des comètes sans mentionner les contributions de sa camarade afin de ne pas déplaire à sa maîtresse Mlle Goulier, une femme jalouse de nature.

    Mais grâce à un troisième homme, honnête celui-ci, Jérôme Lefrançois de Lalande, jeune astronome, responsable de l'Observatoire astronomique du Palais du Luxembourg, les torts seront partiellement réparés car cet homme fera connaître les mérites scientifiques de Madame Lepaute et collaborera par la suite avec elle, ébloui par elle, notamment dans la rédaction de calendriers avec les positions des astres pour les marins et des Ephémérides. Notre brillante savante sera élu membre associé de l'Académie de Béziers.

    A la fin de sa vie, Madame Lepaute veillera sur son mari, dérangé de la tête et devenu délirant et s'éteindra quelques mois avant lui en 1788.

    Les insoumises - Jean Haechler (4ème partie)Venons en à Sophie Germain pour terminer cet article ! Mais là je vais être plus bref car ai commencé une série d'articles sur les mathématiciens (en commençant par le génial Gauss - avec qui Sophie Germain correspondit !) et donc ferais un article plus détaillé et plus spécifique sur cette autodidacte des maths !

    Sophie Germain est connue comme mathématicienne mais fut aussi physicienne et plus encore philosophe en réalité ! Elle se forme très tôt aux Maths, dès l'âge de douze ans, en passant ses jours et ses nuits à lire des ouvrages de plus en plus pointus de cette discipline. L'entrée à Polytechnique, nouvellement fondée, étant interdite aux femmes, elle n'a d'autres choix que se former elle-même allant jusqu'à apprendre le latin pour lire Newton.

    Notre jeune femme pleine de volonté et doté d'un esprit brillant entre en correspondance avec Joseph-Louis Lagrange, prof à Polytechnique et "l'un des géomètres les plus illustre des temps moderne". Elle lui propose des résultats et des analyses mathématiques mais use pour cela d'un stratagème et signe sa correspondance du nom de "Monsieur Le Blanc" ! Lagrange est ébloui par son excellence dans la discipline et plus encore lorsque la vérité comme quoi elle est une femme est révélée !

    Sophie Germain participera ensuite à des concours mathématiques, s'y reprenant à plusieurs fois (car sa méthode d'analyse a les défauts des autodidactes) mais finira par décrocher les prix ! Un des problèmes concerne la "modélisation mathématique  de la vibration des surfaces élastiques" et la confrontation de la théorie avec l'expérience. Elle s'attaquera aussi au redoutable Théorème de Fermat, resté indémontré pendant 200 ans, où elle fournira des pistes intéressantes mais il faudra encore attendre jusqu'aux travaux d'Andrew Wiles en 1994 pour sa résolution !

    Notre brillante mathématicienne correspondit aussi avec Gauss, d'abord en tant que Monsieur Le Blanc puis en tant qu'elle-même et craignant avec l'avancée des armées de Napoléon que le grand savant ne connaisse un sort à la Archimède, fera tout pour qu'on le mette à l'abri !

    Son oeuvre philosophique, sur la fin de sa vie, alors qu'elle était malade, comporte les Considérations générales sur l'état des sciences et des lettres ainsi que les Pensées détachées, des réflexions pour elle-même ! Mais je reviendrais sur cette femme de génie dans le futur !

    Je vous dis à dans très peu de temps pour la cinquième partie de cette recension détaillée (qui en comptera finalement six !) avec trois autres femmes marquantes !

    A bientôt !


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  • Si l'on veut faire la critique génétique d'un auteur, à côté de l'étude de ses brouillons, il peut être intéressant de se pencher sur ses premiers écrits, notamment scolaires. La passion pour l'écriture fut très précoce chez le jeune Howard Phillips Lovecraft et le premier texte que l'on connaît de lui date de ses six ans et s'intitule " La Petite Bouteille de Verre" !

    L'Intégrale du Maître de Providence parue en collection Bouquins chez Robert Laffont - et qui comprend trois tomes - inclut, dans le tome 1, ce qui a été rassemblé sous l'appellation "Premiers Contes" à savoir les écrits de jeunesse de l'auteur, de l'enfance jusqu'à l'adolescence !

    Des textes qui témoignent donc d'une certaine maladresse et pour les plus anciens, les premiers, de la naïveté touchante de l'enfance. Rappelons que Lovecraft est né en 1890 et les textes ici réunis datent de 1896, 1898, 1899 et 1902 alors que le petit Howard avait douze ans ! Ca parle de grottes, de vaisseaux pirates et de détectives.

    A l'âge de douze ans, Lovecraft pensait déjà en termes d"édition et parmi ces quatre premiers textes sauvegardés par sa mère, il y avait en effet celui de 1902, "Le Vaisseau mystérieux" sous le titre duquel il avait écrit "Presses royales, 1902". Ce texte, entièrement dactylographié, se présente, dans son état de conservation original, sous la forme d'un petit livret relié à couverture entoilée, comportant sur la couverture une illustration à la plume de la main de Lovecraft.

    Les deux autres textes sont "La Caverne secrète" et "Le Mystère du cimetière". L'ensemble est actuellement conservé, comme  la plupart des manuscrits de Lovecraft à la John Hay Library de la Brown University à Providence.

    On observe chez notre jeune écrivain un attrait certain pour le passé et celui-ci se montre en outre très anglophile. Dans "La Caverne secrète", si on peut déceler un certain moraliste typique de la société WASP américaine, on peut aussi y voir un prémice du "matérialisme cosmique" qui caractérisera Lovecraft dans son oeuvre de la maturité par rapports aux Horreurs innommables du Mythe de Cthulhu (terme forgé par August Derleth et non de Lovecraft). Dans cette même nouvelle, écrite à huit ans, et qui voit la mort d'une petite fille, on a le motif de la descente dans la caverne qui annonce celle de Dyer et Danforth dans les galeries de la cité des Anciens dans "Les Montagnes hallucinées" ou celle de Peaslee dans "Dans l'abîme du temps".

    La section "Premiers Contes" de l'Intégrale Bouquins contient en plus deux autres textes plus "tardifs", sauvegardé par Lovecraft lui-même et datant pour le premier de 1905 et pour le second de 1905 ou 1908 selon des sources contradictoires (et déjà nettement plus aboutis !) à savoir "La Bête de la Caverne" et "L'Alchimiste" (parus respectivement en 1918 dans The Vagrant et en 1916 dans The United Amateur, des magazines amateurs).

    Dans "La Bête de la Caverne", un homme qui se dit philosophe, bref un érudit, perd la trace du guide et s'égare dans une caverne où dans l'obscurité la plus totale, il va blesser une bête dont il s'apercevra à la fin en revenant avec le guide que sous des aspects simiesques, la créature avait été un homme jadis ! Déjà le thème de la dégénérescence chez notre auteur !

    Dans "L'Alchimiste", le dernier descendant d'une lignée maudite se confronte au sorcier immortel ayant lancé la malédiction condamnant tous les mâles de cette généalogie à mourir à trente-deux ans !

    Voilà pour ces textes ! En réalité, ça reste d'un intérêt limité car cela ne change pas la vision que l'on a de l'oeuvre de Lovecraft - mais bon, ça permet à la limite de briller en société !

    A bientôt !


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  • A la Bibliothèque de ma ville, ai décidé de me pencher un peu sur le rayon "Développement personnel" et ai emprunté le livre Rêver sa vie (et vivre ses rêves ?)  - A Work in Progress  en V.O. - d'un certain Connor Franta que je ne connaissais pas mais qu'un bandeau présente comme "le phénomène Connor Franta".

    Qui est donc ce Connor Franta ? Tous renseignements pris, c'est une star d'internet qui raconte sa vie sur les réseaux sociaux (en anglais donc car ce jeune homme de 22 ans est du Minnesota) et c'est pour résumer un Youtubeur au 5 millions d'abonnés et à près de 400 vidéos, ce qu'on appelle aussi un vlogueur. Il est aussi philanthrope, homme d'affaire, artiste et écrivain.

    Mais bon, ce garçon n'aime pas les étiquettes et pose que celles-ci ne nous définissent pas car l'être humain est bien plus complexe ! Il y a pas mal de sagesse chez ce garçon, dont la nature semble en réalité assez réservée ! Pas de volonté de devenir "célèbre" avec sa chaîne Youtube, juste un ardent désir de se réaliser artistiquement.

    Dans l'ouvrage, le jeune Connor se décrit, sa vie, sa famille, ses amis, son rapport à son corps et à sa sexualité, ses aspirations, ses peurs, ses craintes, ses rêves, ses projets et tout cela avec une certaine pudeur. Le passage où il évoque la difficulté de son coming-out montre même un certain courage de sa part.

    On apprend ainsi de Monsieur Franta (mais on le savait déjà non ?) que les vrais amis sont rares, qu'il ne faut pas avoir peur du jugement des autres, qu'il faut aussi profiter de l'instant présent (carpe diem aurait dit l'autre !), ne pas hésiter à se lancer, s'accepter tel qu'on est car nous sommes les seuls à voir nos défauts, bref tout cela est très sensé. Et ça range ce livre au rayon "Développement personnel" en effet !

    Ce livre devrait parler beaucoup aux jeunes générations, nées comme Connor Franta à l'époque du numérique et des téléphones portables qui nous accaparent.  Notre jeune écrivain se dévoile de manière honnête,  simple et positive. On pourrait avoir à tort l'image des Youtubeurs prétentieux, narcissiques dans l'esprit de la télé-réalité mais il n'y a pas ça chez ce jeune homme que j'ai trouvé tout de suite sympathique.

    Connor Franta a décidé de vivre de ses passions - et je serais bien inspiré de faire de même, c'est à dire m'investir plus dans l'écriture de nouvelles et de romans, plus facile à dire qu'à faire mais nos limites sont celles que nous nous mettons ! Le message de Connor est intemporel et universel : suivez votre voie, soyez vous-même et vivez vos rêves !

    Connor Franta profite aussi de sa notoriété durement acquise pour récolter des fonds pour son œuvre humanitaire , "The Thirst Project" pour installer l'eau potable aux populations d'Afrique !

    Un livre qui mets du baume au coeur en fin de compte !

    A bientôt !


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  • J'ai déjà eu l'occasion de vous en parler mais Galaxy's Edge est la nouvelle expérience Star Wars, totalement immersive, qu'offrent depuis fin 2019 les parcs d'attraction Disney mais hélas pour nous Français uniquement aux Etats-Unis et pas encore à Disneyland Paris (et ce n'est pas demain la veille !).

    Ce nouveau parc à thèmes figure l'avant-poste Black Spire sur la planète Batuu du temps de la lutte entre la Résistance et le Premier Ordre ! Les attractions y sont entièrement scénarisées et on peut en retrouver des éléments dans divers romans et comics. Il va être question ici du comics Star Wars - Galaxy's Edge scénarisé par Ethan Sacks et mis en images par Will Sliney.

    En fait, tout tourne autour de la figure de Dok-Ondar, un antiquaire ithorien qui a réunit une belle collection de reliques dont on dit qu'elle est la plus riche de la Galaxie ! On trouve des mini-Sarlaccs, des sabres-laser de Jedi et des épées Sith ! Lé présent récit nous raconte les démélés d'un trio de mercenaires, l'humaine Kendoh Voss, le Clawdite Remex Io et l'Aqualish Wooro (qu'on avait déjà aperçus dans le comics Star Wars : Allégeance qui se déroule avant ce récit), leurs efforts pour s'approprier la deuxième moitié d'un objet Sith, l'Epée de Khashyun (dont on dit qu'elle rend fou son porteur !).

    En réalité, l'histoire va être l'occasion de revenir sur diverses périodes de la saga par des récits enchâssés sous forme de flash-backs, à chaque fois pour nous raconter comment l'Ithorien s'est procuré une de ses marchandises : bébé Sarlacc (quelles saloperies ces bestiolles !), sabre-laser de Ki-Adi-Mundi tombé sur Mygeeto pendant l'Ordre 66 (se reporter à la scène de La Revanche des Sith), statut représentant un Jedi taillée dans un crystal Kyber, et enfin la fameuse Epée Sith ! On retrouvera ainsi des personnages qu'on connaît bien ainsi on croisera Han Solo et Chewie, Greedo, Chirrut Imwe, Hondo Ohnaka et le Docteur Aphra ! On mélange donc ainsi allégrement films, séries d'animation et autres comics ! On ira aussi sur Jedha et sur Moraband le monde des Sith (si on exclut Exegol !).

    Au niveau du récit principal, nos trois mercenaires vont faire de leur mieux pour espionner Dok-Ondar, tout en évitant les ennuis avec le Premier Ordre ! A la fin, ils comprendront qu'ils se sont fait roulés car le commanditaire qui leur a demandé de récupérer la deuxième moitié de l'Epée chez Dok-Ondar est en fait Dok-Ondar lui-même qui voulait ainsi récupérer la première moitié dont il avait appris que le trio avait mis la main dessus !

    Un récit qui n'a pas vraiment emballé les fans, je ne m'attendais donc pas à une histoire révolutionnaire et est pourtant été agréablement surpris ! J'adore tous ces clins d'oeil qui ajoutent de la cohérence à l'Univers Etendu Canon même si ça fait inévitablement fan-service !

    Une bonne surprise donc ! A essayer !

    A bientôt !


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  • Voila déjà 10 tomes de la série régulière Star Wars de Marvel et on arrive à la fin du run de Kieron Gillen qui, après avoir mis en place tous les éléments au fur et à mesure des volumes précédents, reprenant aussi des personnages et lieux de son autre série Dark Vador, nous amène vers sa conclusion ! Mais pour le moment, parlons du Tome 10 - "La Fuite" !

    Mais là après le mouvementé et tragique Tome 9 - "La Mort de l'Espoir" - qui avait vu la Flotte Rebelle se faire en grande partie anéantir lors du traquenard de Mako-Ta, on a droit à un récit ou la tension retombe ou du moins semble retomber - afin de repartir de plus belle dans le Tome 11 - "Le Châtiment deShu-Torun". C'est donc cette une sorte d'interlude, une pause, et encore une histoire de planète neutre qui ne veut pas prendre partie dans le conflit Empire/Rébellion.

    Les Rebelles sont en fuite ! Et Luke, Han et Leia ont loué les services de la contrebandière introduite précédemment, Sana Starros. Le Big Three essaie de rejoindre Ackbar, le vaisseau Home One et les vestiges de la Flotte éparpillée. Mais pour échapper à un Destroyer Stellaire, Sana largue nos héros en capsule de sauvetage sur la planète Hubin, un monde isolationniste, espérant venir les rechercher plus tard ! Rien ne se passera comme prévu !

    Sur Hubin, notre trio fait la rencontre du clan Markona, à la fois un clan de mercenaires et une famille, qui a récupéré la petite lune pour un dernier service rendu à l'Empire ! Leur chef, le thane Markona et sa fille Tula se montre accueillants et sans aucune tromperie, ils offrent l'hospitalité aux nouveaux venus.

    Hélas, ce monde étant vraiment isolé (ni communicateur, ni vaisseau), il semble que Luke, Han et Leia soient bloqué là pour des mois - ce qui est inacceptable car cela laissera l'occasion à l'Empire de renforcer son emprise sur la Galaxie ! Nos héros vont alors s'occuper ! Han coupera du bois torse nu et se fera offrir des bières rodiennes, Luke s'entraînera au sabre-laser avec le thane, sympathisera avec sa fille Tula (dont la grand-mère était une Jedi !) et fabriquera un transmetteur tandis que Leia analysera des données récupérées précédemment pour préparer une vengeance contre la Reine Trios et son monde !

    En réalité, le thane et sa fille et nos héros se jaugent mutuellement. Et leur confiance réciproque est accordée à la fin au moment ou débarque l'escadron S.C.A.R. qui a capturé Sana et l'a torturé pour avoir la localisation de nos Rebelles ! Après maintes ultimes péripéties, nos héros et tout le camp Markona quittent Hubin, pour reprendre le combat, en y laissant le redoutable escadron de Stormtroopers d'élite, bloqués sur la lune avec les féroces Thanrax, des espèces de gros ours/loups !

    Le Big Three retrouve Ackbar et Leia s'apprête à lancer son plan contre Shu-Torun ! A suivre donc !

    Une BD assez agréable à lire qui laisse une bonne part aux dialogues et à la psychologie au dépens de l'action échevélée et des batailles spatiales ! Bon scénario de Gillen et suis, comme beaucoup, ravi que Salvador Larroca ait dégagé pour laisser la place à Andrea Broccardo et Angel Unzueta au dessin un peu plus inspiré !

    On se retrouve très vite pour d'autres BD Star Wars du nouveau Canon et du "Légendes" !

    A bientôt !


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  • Nous reprenons notre recension des portraits de femmes du livre Les insoumises  de Jean Haechler avec trois nouvelles personnalités volontaires et hautes en couleurs et nous resterons cette fois au Grand Siècle, en France avec deux femmes rompues au métier des arbres et une mère modèle soucieuse de ses enfants !

    Mademoiselle de Maupin, de son prénom Madelaine (mais de son vrai nom Julie d'Aubigny), avait plusieurs cordes à son arc. Eduquée à la musique, au chant et à la danse aux Grandes Ecuries de Versailles, elle fut une chanteuse d'Opéra réputée, à l'Opéra de Paris  où elle joue le rôle de Pallas dans Cadmius et Hermione en 1689. Elle avait une technique de voix qui n'était peut-être pas au top mais elle compensait par un jeu de scène très étudié !

    Ensuite, elle avait reçu aussi l'éducation destinée aux garçons en matière d'équitation et surtout de maniement du fleuret ou de l'épée. Elle était remarquablement douée dans l'art de l'escrime et le livre de Jean Haechler recense une foule d'anecdotes où elle vainquit nombres d'adversaires, des hommes bien entendu ! Elle ne s'en laissait pas compter et sa vie donne véritablement matière à roman comme la fois où elle fit sortir son amante d'un couvent en se faisant passer pour un gentilhomme et en faisant croire à un incendie dans la cellule de son amie !

    Car l'amour était le troisième domaine d'excellence de Mademoiselle de Maupin. Défleurée très tôt, à même pas 14 ans, par un noble, le comte d'Armagnac, pour lequel travaillait son père Gaston d'Aubigny (on ne parlait pas encore de pédophilie car les jeunes filles étaient matures plus tôt que maintenant mais ça reste tout de même un peu révoltant, ce droit de cuissage !), Julie d'Aubignac, d'une très grande beauté, était une amante sensuelle qui eut de nombreux partenaires tant hommes que femmes. On citera outre le comte,  Serrane, un maître d'armes, Charlotte, la jeune fille enfermée au couvent, un mousquetaire, Mlle Rochois, une comédienne à la poitrine opulente, le comte d'Albert ou la comtesse de Forensac.

    Bref une personnalité qui a marqué son époque à sa façon !

    Parlons maintenant de Mary Read qui fut connue comme femme-pirate. Celle-ci fut élevée par sa mère, dont on ignore tout et qui la faisait passer pour un garçon pour tromper sa grand-mère dont la petite n'était pas le fruit des amours du père légitime et de la mère dissimulatrice, mais l’aïeule subvenant aux besoins !

    Mary Read grandit donc comme un garçon et finit en tant que tel par s'engager dans la Navy, l'infanterie et la cavalerie où elle tombera amoureuse d'un autre soldat et revêtira pour la première fois de sa vie des habits de femme lors de son mariage !

    Par la suite, elle s'engage comme corsaire puis comme pirate, près de la Martinique et c'est là qu'elle rencontre une Les insoumises - Jean Haechler (3ème partie)autre femme pirate - qui forme avec elle un duo célèbre ! - Ann Bonny, compagne du pirate John Rackam dit Calicot Jack car il s'habillait toujours de laine !

    Mary Read tombera amoureuse d'un prisonnier de Rackam, lequel prisonnier avait des talents de menuisier. Ils s'uniront en secret car durant toute cette aventure maritime, elle emprunte toujours l'identité d'un homme !

    Finalement l'équipage de John Rackam sera abordé et vaincu par un navire de la Navy, pendant que Mary, Ann et le menuisier seront les seuls à combattre sur le pont, Calicot Jack et son équipage, ivres morts, s'étant cachés dans la cale! Rackam sera exécuté mais Mary Read aura droit à la clémence car elle est enceinte ! Hélas, elle mourra de fièvre peu de temps après !

    Notre dernier "femme du jour" est une Encyclopédiste, Suzanne-Marie de Vivans, marquise de Jaucourt. C'est surtout son beau-frère Louis, chevalier de Jaucourt, érudit à la culture immense (que l'on dira donc "encyclopédique") qui était le troisième initiateur de l'entreprise de Diderot et d'Alembert car il ne quittait son cabinet d'études que pour les repas quasiment !

    Suzanne-Marie de Vivans était donc une noble qui avait plusieurs domaines et hôtels particuliers ainsi que trois enfants. Elle intercéda par écrits pour que le premier, Pierre-Antoine, décroche un guidon de gendarmerie, en faisant jouer ses relations. Elle fut amèrement déçue par son plus jeune fils, Armand-Henry, qui se comportait comme un petit marquis, dépensier et jouisseur !

    On a gardé une bonne partie de sa correspondance et ses lettres montrent, outre une maîtrise excellente de l'art d'écrire et l'art épistolaire, une très bonne psychologie des affaires humaines. C'était donc une mère aimante et dévouée et là encore une femme déterminée et de caractère.

    Voilà, je vous dis à bientôt et nous continuerons cette présentation.


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  • On retrouve nos Saiyans préférés, Son Goku et Vegeta, toujours au prise avec un adversaire plus redoutable que jamais, le sans-pitié Moro qui tient à la fois du magicien et du guerrier et qui absorbe l'énergie vitale des planètes ! Pour ce Tome 11 intitulé "La Grande Evasion", j'ai décidé de quitter la liseuse et de revenir au format papier et ai craqué à l'Espace Culturel Leclerc !

    Nos deux héros sont sur la nouvelle planète Namek, épaulés par le Dai Kaio Shin et tous les trois joignent leur efforts pour vaincre Moro ! Mais très vite, ils fatiguent tandis que le combat se déplace dans l'espace ! Jaco et Merus, les patrouilleurs galactiques assistent impuissants à une nouvelle défaite ! Mais de la part de Merus, on peut s'interroger car celui-ci cache sa réelle puissance qui doit dépasser même celle de Goku ! Et pour cause, il s'avérera qu'il est une sorte d'Ange déchu !

    Au Tome 10, Moro avait formulé un mystérieux troisième vœu ! On apprend ici de quoi il s'agissait ! Il a exigé rien moins du dragon que tous les prisonniers de la patrouille galactique soient libérés ! Ces malfrats se pointent donc au plus mauvais moment et affrontent nos héros, ce qui donne aux auteurs, l'occasion de dresser une nouvelle galerie de personnages très divers ! On remarquera surtout le costaud Saganbo mais aussi Seven-Three ou les Frères Macareni ainsi qu'un trio de jeunes femmes redoutable, un robot et un gros panda ! Evidemment, pour compliquer les choses, tous ont été booster par Moro !

    Goku et Vegeta essuient de nouvelles défaites et Vegeta décide de partir seul de son côté. Les deux rivaux vont alors s'entrainer chacun à leur manière ! Il y a d'abord Goku qui s'entraîne avec Merus dont il soupçonne la véritable nature, celle d'un être très puissant qui cache des choses !

    Vegeta, lui, se rend sur la planète des Yardrats où Goku avait jadis appris la téléportation après son premier combat contre Freezer ! Le Saiyan, fier et mari de Bulma, se lance alors dans l'apprentissage du contrôle de l'esprit !

    Pendant ce temps, sur Terre, Piccolo affronte les Frères Macareni, qui ne font pas le poids face à lui mais qui sont les éclaireurs de l'armée de Moro et qui préviennent le grand méchant après leur défaite ! La Terre court donc un grave danger ! La Z-Team va devoir se réunir à nouveau !

    L'histoire suit son cours sans grandes surprises ! Toriyama et Toyotaro ménagent leurs effets et on espère que le récit va gagner en puissance et en intensité ! Pour le moment, on en sait toujours aussi peu sur les origines de Moro et c'est dommage !

    A noter un peu de fan-service et clins d'oeil au passé de Dragon Ball (allusions à Boo notamment !).

    A bientôt !


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  • Au lieu d'Univers Marvel, on devrait plutôt parler de Multivers Marvel ! Multiplier les dimensions permet de créer des versions alternatives des différents super-héros ! Ca donne la série What If ? ou encore la série Exilés mais aussi des events comme Spider-Verse.

    Maintenant, imaginez une équipe de Deadpool ! Scénarisée par Victor Gischler, il s'agit d'une série en 12 issues où une équipe composée de Lady Deadpool, Kidpool, Dogpool et Têtepool et dirigé par notre Deadpool de la Terre-616 affronte une menace contre le Multivers ! Ca a donné deux Tomes par chez nous dont je vous parlerais en temps voulu ! Et c'est sorti en 2010 (déjà !) !

    Pour le moment, il va être question d'une série de 2009 en cinq chapitres qui se nomme "Prelude to Deadpool Corps" (sous-titrée "Le club des cinq" en VF) et qui raconte comment notre Wade Wilson rassemble ses coéquipiers à travers les dimensions ! Un chapitre est consacré à chacune des recrues puis un cinquième chapitre où les Deadpool rassemblés par le Contemplateur affronte une équipe de Bisounours du Grand Maiîre pour être l'équipe qui ira sauver les Réalités !

    On avait déjà rencontré Lady Deadpool dans un récit précédent et Têtepool provient de l'univers Marvel Zombies ! Kidpool et Dogpool sont inédits ! On peut se demander comment une tête équipe va pouvoir fonctionner car ses membres sont tous clairement déjantés et individualistes ! Deadpool n'aime pas à la base travailler en équipe (il fera pourtant partie de X-Force par la suite !). Et pourtant ça fonctionne !

    Ce Prélude est aussi scénarisé par Gischler !

    Dans le premier récit, on retrouve Lady Deadpool opposée au Général America dans une Amérique en pleine guerre civile entre Loyalistes et Rebelles ! Elle affronte et descend à tour de bras soldats, tanks et hélicoptères et se confronte à cette version alternative et fascisante de notre Captain America ! Notre Deadpool arrive pour lui sauver la mise et la recrute ! C'est illustré par Rob Liefeld, le dessinateur d'origine de Deadpool !

    Puis on découvre Kidpool dans l'Orphelinat Xavier avec des versions enfants de nos X-Men prêts à se livrer à toutes les cachotteries dans le dos d'un Professeur Xavier libidineux près à tout pour se taper la "chaudasse" Emma Frost ! Notre Kidpool, dessiné par Whilce Portacio, star des X-Men des années 1990, n'est pas très appréciée des versions miniatures de Scott Summers et de Logan ! Deadpool viendra à la fin débarrasser tout ce public de l'insupportable avorton en l'embarquant dans sa mission !

    C'est l'artiste britannique Philip Bond, avec son style bien à lui, qui illustre l'origin-story de Dogpool. Un pauvre chien qui sert de cobaye à des expériences, ici non pas pour en faire l'Arme X mais pour tester le Mascara X pour l'industrie cosmétique. Le pauvre cleb est jeté dans une poubelle puis se découvre invulnérable et devient artiste de cirque ! Il affronte par la suite une version canine de Wolverine puis franchit à son tour le portail dimensionnel avec Wade Wilson !

    Paco Medina est aux crayons sur la chapitre sur Têtepool qu'on avait laissé précédemment sur une barque au milieu de l'océan et qui est "recueilli" par des pirates qui amène la curiosité qu'est cette tête zombie parlant au Docteur Killcraven sur l'Ile du Crâne de Chèvre, avec sa fille, la pulpeuse et érotomane Béatrice, et ses expériences dignes du Docteur Moreau auxquelles le savant fou se livre entre deux parties de chasse à l'homme ! Notre Wade Wilson débarque pour secourir et recruter Têtepool et en profite pour dessouder les pirate et le Docteur et fait profiter de sa virilité à une Béatrice nymphomane !

    Des récits qui, vous l'aurez compris, font une large place à l'humour et à la "déconnade" !

    Enfin, dans le cinquième chapitre, nos recrues, qui à ce stade n'ont pas reçu leurs noms et s'appellent toutes Deadpool (ça viendra en fait par la suite  !), participent à une course aux drapeaux contre une bande de Nounours de l'Espace, pour montrer qu'ils sont les plus qualifiés pour sauver le Multivers ! Cette fois c'est Kyle Baker qui est à l'oeuvre au dessin et avec un style très cartoonesque et fait à l'ordinateur façon "images de synthèse". Il ne faut pas se leurrer, l'ordinateur est utlisé par tous les dessinateurs, encreurs et coloristes dans l'industrie des comics mais ici, le dessin de Baker fait vraiment et intentionnellement jeu vidéo et palette graphique !

    Voilà  ! Je vous retrouve prochainement dans deux autres billets cette fois sur la mini-série "Deapool Corps" véritablement ! On entrera dans le vif du sujet mais ce Prélude est prometteur, pourtant je n'aime pas spécialement Deadpool mais comme par contre, je raffole des histoires de Multivers, la pilule passe !

    A bientôt !


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  • J'ai décidé de lire par le menu tout le contenu des mes cinq bibliothèques, ce qui risque de me prendre plusieurs années et j'ai commencé par "L'Intégrale Lovecraft" - Tome 1 sur le coin en haut à gauche de mon premier meuble ! J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de "L'Appel de Cthulhu", notamment du jeu de rôles paru chez Sans-Détour (qui en a perdu les droits depuis), nous allons ici aborder quatre premières courtes nouvelles du Maître de Providence, à savoir "Dagon", "Nyarlathotep", "La Cité sans Nom" et "Le Molosse" !

    Lovecraft est véritablement un maitre de l'épouvante ! Il fut hélas pour lui méconnu de son vivant, publiant essentiellement dans des pulps tel Weird Tales et des journaux ou des fanzines de sa main. Mais il ne vit jamais de livre publié sous son nom de son vivant ! On doit sa renommée à l'acharnement d'un de ses premiers continuateurs, dès les années 1930 et sa mort, August Derleth qui organisa notamment la Cosmologie des Grands Anciens à grosses doses de réécritures !

    En France, Lovecraft devient connu dans le tournant des années 50 dans la vague pour l'ésotérisme inaugurée par Jacques Berger et Lucien Pauwels (marqués très à Droite) et leur Matin des Magiciens qui lança la mode de l'archéologie alien, notamment autour des pyramides d’Égypte, dont le film et la série Stargate, la Porte des Etoiles  et Stargate SG-1 - avec le Docteur Samuel Jackson - s'inspireront !

    Commençons par la très coutre nouvelle "Dagon", écrite en 1917, le premier récit qui inclut des éléments du Mythe à savoir le Seigneur des Profonds, Dagon. L'histoire est celle d'un naufragé de la Grande Guerre, qui échoue sur un île inconnue avec des constructions de pierre impies et se retrouve face à une large créature ichtyoïde et blasphématoire qui lui fait perdre la raison !

    Des critiques ont pointé que Lovecraft avait du s'inspirer de la nouvelle de Irvin Cobb, "Fishhead" qui introduit une créature mi-homme, mi-poisson. En tout cas, cette apparition cauchemardesque de Dagon préfigure celle de Cthulhu lui-même, dans un peu près les mêmes conditions mais dans un récit plus élaboré, dans sa nouvelle la plus connue, "L'Appel de Cthulhu" de 1926. Comme vous le savez peu-être, on retrouvera les Profonds et leur culte pour Père Dagon et Mère Hydra dans le récit "Le Cauchemar d'Insmouth" !

    "Nyarlathotep" est un texte encore plus court, de 1920, qui est un poème en prose. Un texte que j'ai trouvé d'abord difficile et que je ne suis pas sûr d'avoir compris et qui semble parler d'une figure de mage, Nyarlathotep qui se rend de ville en ville de par le monde pour donner des représentations qui transportent les gens à la fin des temps, parmi les ruines ! Il faut sans doute y voir une allégorie !?

    "La Cité sans Nom" me fait penser à cette imagerie des aventuriers dans les années 20 et 30, matinée ici d'horreur ! C'est un texte un peu plus conséquent et qui date de 1921 et a été publié dans le fanzine The Wolverine. Le narrateur - qui est peut-être aussi celui du récit ultérieur "Le Descendant", explore l'antédiluvienne "Cité sans Nom" au delà des sables d'Arabie et est le premier humain à s'y aventurer au prix de sa santé mentale !

    On retrouve ici ces éléments de la géographie imaginaire de l'auteur qui comprends des villes mystérieuses et inquiétante comme Irem, la "Cité des Piliers", Ib, Sarnath ou Kadath ! Notre "archéologue" s'enfonce, dans les profondeurs de la Terre, sous les sables et découvre une civilisation de Non-Humains ressemblant à des crocodiles pour qui l'homme est un bétail !

    Terminons pour ce premier billet de la série sur le Bouquins avec "Le Molosse", récit de 1924, de Weird Tales. Ici, le narrateur acculé, qui s'apprête à se tirer une balle dans la tête au terme de son récit est un "Décadent", un "Vampire", comprenez non un suceur de sang mort-vivant mais bien un humain dégénéré moralement qui pille les sépultures pour en extraire les cadavres et se constituer un musée morbide dans son château ! Il officie avec son acolyte, Saint-Jean et il vont mal tomber !

    En effet, lors d'un périple en Hollande, ils vont déterrer le corps d'un sorcier et volé son amulette qui s'avéra maudite ! Dès lors, un monstre à l'allure de chauve-souris, colossal et surnommé "le Molosse" va les poursuivre, évidemment, et c'est là le talent de Lovecraft, plus suggéré que montré et qui finira par déchiqueter Saint- Jean !

    A la fin, le narrateur réouvre le caveau du sorcier pour y redéposer l'amulette et a une horrible surprise qui le remplit d'effroi et le pousse au suicide !

    Voilà ces textes sont de petits bijoux qui valent le détour et qui sont devenus des classiques du genre !

    A bientôt !


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  • Pour ce second billet sur le recueil Les insoumises de Jean Haechler qui dresse les portraits de 18 femmes exceptionnelles, nous allons resté dans les XVIème et XVIIème siècles avec Louise Labé, Catherine de Parthenay et Marie Le Jars de Gournay !

    On sait peu de choses de Louise Labé, c'est du moins ce qu'on m'a dit durant mes études de Lettres. En réalité, on en sait déjà beaucoup ! On sait que c'est une femme de Lettres, très savante et qui fit partie de "l'école lyonnaise" avec Maurice Scève et Pernette du Guillet.

    A une époque où la langue vernaculaire, le Français, allait s'affirmer et connaître ses premières lettres de noblesse, Louise Labé, fille d'un cordier, écrivait de la poésie, genre alors très répandu. Elle est surtout connu pour ça et en réalité son oeuvre est mince en volume.

    Les Elégies de Louise Labé sont son oeuvre la plus célèbre. Avec la mise en avant de la gloire et la figure de l'amante qui se met en avant et se transforme en poétesse pour chanter sa douleur. Mais il y a aussi le rejet de la douleur d'amour et de l'amour dans l'innamoramento ! Et bien sûr la question de l'écriture féminine. Sur l'amour, on lui doit aussi un essai, Débat de Folie et d'Amour, plus encore une œuvre de Théâtre qu'un essai à vrai dire un dialogue et son œuvre qui connut à l'époque le plus rapidement de succès !

    Évidemment une telle réussite poétique fit des jaloux et Louise Labé fut l'objet de calomnies injustifiées. On la disait de "mauvaise vie" pour tenter de la discréditer et on parla même jusqu'à des temps récents d'imposture littéraire, qu'elle n'était pas l'auteure de ses œuvres et serait juste un prête-nom pour un de ses amis ! Quel intérêt pour un homme d'écrire sous le nom d'une femme alors que c'était plutôt l'inverse qui se pratiquait !

    De l'hostilité, Catherine de Pathenay en rencontra beaucoup, jusqu'à la guerre civile et le Siège de La Rochelle ! Cette protestante qui vivait en pleines Guerres de Religion, sous Henri IV, refusa d'abdiquer sa confession et de se convertir au Catholicisme et ce, même jusqu'à un âge avancé !

    Catherine de Parthenay était duchesse de Rohan et avait deux fils, Soubise et Rohan qui menèrent les armées protestantes dans le Sud-Ouest et dans le Midi ! Comme les précédentes femmes que j'ai présentées dans ma recension, elle était une femme de conviction et également fort instruite !

    Le terrible Siège de la Rochelle, une des dernières places-fortes de la Religion Réformée, qui dura de 1627 à 1628 fut un vrai massacre avec quinze milles des vingt-quatre milles habitants de la ville qui périrent de faim dans des conditions atroces, à tel point qu'on dit que la vue de ces affamés, hommes, femmes et enfants, arrachèrent des larmes à Louis XIII au moment de la capitulation ! Doit-on voir vraiment comme un exploit cette entêtement de Catherine de Parthenay, et sa dernière fille Anne, pour leurs convictions au dépens de leurs populations ? L'auteur de l'ouvrage semble trouver cela admirable, moi je suis plus partagé car c'est toujours le peuple qui en fait les frais !

    Enfin terminons avec Marie Le Jars de Gournay, elle aussi très instruite, dans les Lettres, le latin, le grec,... Qui à l'âge de 23 ans devint l'amie de Montaigne qui avait alors dépassé la cinquantaine (55 ans, je crois ? A vérifier ?). L'homme de Lettres Bordelais en fit sa fille par alliance et ils partagèrent un amour platonique !

    Marie avait été transportée par la lecture de la Première Édition des Essais, celle de 1580. Elle allait alors servir de secrétaire au grand homme et contribua surtout à la Troisième Édition, de 1587, puis aux Éditions Posthume, ajoutant des préfaces, des index des auteurs, référençant les citations de la culture antique, ce qui demandait une grande érudition grecque et latine !

    Mais Marie de Gournay, qu'on tenta aussi bien évidemment de salir, en la traitant notamment de "vieille fille" - elle n'était il est vrai pas très belle mais les vraies qualités et la vraie beauté sont intérieures ! Elle composa aussi de la poésie, ainsi que des traités féministes, écrivit ainsi Égalité des hommes et des femmes. Elle prit part aux premiers débats d'alors sur la langue française en s'opposant notamment à Vaugelas. Elle connut les grandes oeuvres de son temps, Corneille avec Le Cid mais aussi Guez de Balzac (à ne pas confondre évidemment avec Honoré, deux siècles plus tard !). Enfin, elle traduisit du latin en commençant par Virgile !

    Ce qu'on sait moins, c'est qu'elle fut peut-être à l'origine de l'Académie Français que créera Richelieu en 1635. En effet, elle tenait "salon" chez elle en une sorte d'Académie ! Pour prendre un anachronisme, on dira qu'elle fut une "Lumière" de son temps ! C'est François de la Mothe le Vayer qui hérita de sa bibliothèque alors qu'elle même avait hérité de celle de Montaigne !

    Voila, je vous donne rendez-vous pour la troisième partie (d'un ensemble qui devrait en compter cinq !?) de cette recension par le menu de l'ouvrage de Jean Haechler et on recommencera notre présentation avec Mademoiselle (de) Maupin et des airs d'Opéra !

    A bientôt !


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  • Il est réjouissant de voir, à une époque où les merdias aux ordre du pouvoir de Macron et où les nouilles dans le slip d'Hanouna font le buzz, qu'il existe chez de nombreuses personnes un désir de s'instruire. Il y a chez le peuple un désir de se cultiver car, comme le dit si justement un des intervenant de l'essai dont je vais vous parler, "l'ignorance ne nait pas d'un défaut de science ou de philosophie mais du mépris", mépris de ce cher Manu et de sa bande d'incompétents corrompus à l'égard des Gilets jaunes par exemple !

    Bref passons sur mon ressentiment à l'encontre du pouvoir et de la situation actuelle, on n'en finirait pas et parlons de "Tous philosophes ?" qui est un essai, en réalité la compilation des réponses apportées à la question du titre par une quinzaine d'intervenants, sous la direction de Jean Birnbaum, lors du Forum Le Monde/ Le Mans, organisé par le célèbre journal et dont c'était en 2019, cette année là, la 30ème édition (1989 - 2019) !

    C'est Roger Pol-Droit, le philosophe attitré du journal Le Monde qui ouvre le bal ! Sommes-nous tous philosophes ? Ou uniquement un petit nombre ? Ou personne ? Il semble que les trois réponses soient valables suivant le point de vue. Les philosophes, sont-ce enseignés en Terminale, les profs d'Université, les philosophes médiatiques à la Onfray, le gars au café du coin, ma grand-mère ? La philosophie est-elle l'affaire d'une élite ?

    Paradoxe  : on aurait des universitaires qui voudrait que la Philosophie soit accessible à tous mais qu'en même temps, ceux-ci dénigre Michel Onfray et son Université Populaire. En gros, ils voudraient que la Philosophie soit une vaste et secte et que s'en soient eux les gourous et pas Onfray ! Soyons honnête, dans cet essai, seuls deux ou trois intervenants parle du Philosophe de l'Orne et ils n'en disent pas spécialement du mal (et se différencient en cela de mes profs de Lettres ou de Philo dans ma fac !) mais ils regrettent qu'il soit tombé dans le piège de l'hypermédiatisation !

    Il est question d'Onfray donc mais aussi de Philosophie Magazine, revue spécialisé grand public qui existe depuis 2006. On parle encore des Nouveaux Philosophes avec BHL et de l'émission "Les Chemins de la Philosophie", sur France Culture avec Raphael Enthoven puis Adèle Van Reeth. Tout ce qui peut concourir à démocratiser la Philosophie et à faire des citoyens informés qui pense par eux-même et pas des moutons qui régurgitent ce que la doxa et les médias leur mettent dans la tête !

    Je ne détaille pas les noms des intervenants car cela ne dira rien au commun mais il y a di'ntéressantes contributions ! Notamment une communication qui montre qu'aux trois questions philosophiques "qu'est-ce que ?", "pourquoi ?" et "qui ?" répond cette discipline mais plus encore l'art à travers respectivement les arts que sont la peinture (qui fige les essences), la musique (qui par ses enchaînements, a rapport à la causalité) et enfin le récit/le roman !

    Le recueil aborde des questions aussi essentielles que l'enseignement de la Philosophie, son (hyper ?) médiatisation, l'écriture philosophique et la constitution d'une oeuvre et rapporte aussi ce qu'est l'expérience CitéPhilo !

    "Tous philosophes ?" implique de s'interroger, outre sur la démocratisation de la Philo, sur la question des femmes philosophes et aussi des cultures non-européennes (voire longtemps dominés) et ici il est question de la Chine, de l'Afrique et du Monde Arabe !

    "Toutes philosophes ?". Il y a de fait une véritable mise au ban des femmes en Philo et hormis Hannah Arendt et pour les Françaises, Simone de Beauvoir et Simone Weil, nos philosophes sont surtout des hommes ! Là encore, c'est le modèle patriarcale ! Il y a en réalité beaucoup de femmes-philosophes reléguées dans l'ombre et la femme semble être assignée aux tâches domestiques et pas à la pensée ! Je vous renvoie à Une chambre à soi, le roman de Virginia Woolf (roman que je n'ai pas lu !). Pourtant si l'âme est séparée du corps, l'esprit ne devrait pas avoir de sexe ?

    Ou bien peut-être les femmes se détournent-t'elles de la Philo car la discipline n'aborde pas les problèmes comme elles, elles le voudraient !? Alors la Philosophie, pas une affaire aussi de femmes ?

    Pour parler rapidement des Philosophies non-européennes, rappelons que l'on considère la Grèce comme le berceau de la pensée philosophique. Néanmoins il y a aussi une Philosophie chinoise, encore qu'on parlerais plutôt de "sagesse chinoise", le Bouddhisme, Confucius et cie ! La Chine actuelle se montre impérialiste et veut penser le monde comme étant la Chine, pensée que reprennent des philosophes européens. La Philosophie africaine doit se défaire des restes du colonialisme et ne plus être une pensée de dominés et enfin la pensée du Monde Arabe lié à l'Islam a divergé de la Philosophie occidentale à partir du modèle grec et nous permet de relativiser ce que nous, Occidentaux, pensons savoir de la Modernité !

    Enfin, signalons un autre rapport sur l'opposition entre "Philosophie Analytique" anglo-saxon (sur le modèle des Sciences) et "Philosophie Continentale", en France et en Allemagne (sur le modèle des Lettres).

    Voilà, j'aurais pu entrer davantage dans le détail mais cet article est déjà long et je veux vous garder la primeur ce l'ouvrage !

    On reparlera bientôt de la Philo !

    A bientôt !


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  • Il y a un peu plus d'un an, début juin 2019, nous quittait Michel Serres, philosophe contemporain de renom, à 
    l'œuvre vaste, spécialiste de Philosophie des Sciences, Académicien,... Relire le relié est son dernier texte, œuvre posthume qui cherche à savoir ce qui relie les hommes et trouve la réponse dans l'étymologie !
     
    En effet, selon une étymologie fautive, Religion qui donnerait en latin Religare signifie de ce fait qui relie ! De fait, la religion relie le "Très-Haut" (Dieu) au "Très-Bas' (le Christ).
     
    Michel Serres insiste sur l'existence historique d'un "âge axial", un axe de développement des religions qui part de l'Asie pour aboutir dans la pointe grecque en passant par l'Inde et la Perse ! C'est en Ionie que se produisent alors trois "miracles", trois inventions qui vont unir les hommes et ont part avec le symbolique : la Monnaie, le Langage et la Science (la Raison/le Logos).
     
    L'Argent, les Langues et le Savoir sont incarnés par les Trois Rois Mages lors de l'Épiphanie qui se prosternent devant le Christ, la Religion ! Le Christ est alors totalement transparent et seuls les Purs sauront le reconnaître !*
     
    Serres pose ensuite une distinction entre le Spirituel et le Temporel qu'il assimile respectivement à l'Information et à l'Énergie. Or l'Énergie est soumise à l'Entropie e se perd  tandis que l'Information se conserve mieux ! Le philosophe fait très judicieusement remarquer que les Mythes perdurent plus longtemps que les faits historiques et ont plus d'impact sur les consciences collectives alors même que ce sont des Fables ! Paradoxe ? Non, prédominance du Spirituel et de l'Information !
     
    Le Temporel dégénère souvent en violence, l'Énergie mal dirigée devient violence ! Ou pour le dire autrement, la violence est la forme noire de l'Énergie ! De même que les trois inventions précédemment mentionnées (Argent, Langues et Sciences) dégénèrent dès qu'elles touchent au politique ! Il en est de même de la Religion dès lors qu'elle se mêle du Temporel et perd sa dimension Spirituelle !
     
    Pourtant la violence rassemble ! Il n'y a qu'à voir les gens arrêtés à un carambolage de voiture ou le soir, tous devant le Journal Télévisé qui ne diffuse que des drames donnant une vision pessimiste du monde ! A cela, le Christ répond par l'Amour !
     
    Michel Serres remarque aussi parmi plein d'autres propos brillants que l'Histoire a mis de côté le monde des campagnes au profit des villes ! Pourtant, Jésus était proche des gens ruraux et vivait comme un SDF ! Par la suite, la Religion Chrétienne ira vers les villes - avec Saint Paul - et quittera la campagne où vivait pourtant alors le plus gros de la population !
     
    Pour exorciser la violence, il y a bien entendu le bouc-émissaire, théorisé par René Girard ! On procède alors à des sacrifices pour ramener la paix ! Lorsque Caïn tue son frère Abel, il instaure la guerre et la violence ! Mais par la suite, ce sacrifice humain devient sacrifice d'un animal, un bouc à la place d'Isaac avec Abraham. Puis l'animal assure la paix lorsque la Baleine sauve Jonas. Enfin, Jésus remplace l'animal par le végétal avec le Pain et le Vin !
     
    Le dogmatisme en Religion est l'absence de Doutes ! Or Douter est ce qui ,permet d'atténuer la violence. A ce sujet, les Sciences - qui ne sont pas dénuées de dogmatisme aussi - ont permis en apportant le doute de restreindre le dogmatisme et la violence du Religieux et de le faire se recentrer vers le Spirituel !
     
    Voilà, ce dernier livre de Michel Serres est vraiment très riche et à la fin de sa vie, l'auteur renoue avec la Religion qui lui a donné tant de joie dans sa jeunesse et avec laquelle il a un peu rompu depuis ! Car il est difficile de croire et Intelligence et Foi sont deux choses différentes - je vous renvoie à Saint-Augustin ! - l'Intelligence et toutes les démonstrations ne donnent pas accès à Dieu, seule la Foi le peut même si l'Intelligence peut alors aider dans ce cas ! Le Cœur plutôt que l'Esprit !
     
    Cet essai de 250 pages - que j'ai lu aussi là encore en une journée ! - dresse un peu le Bilan de l'œuvre de Michel Serres qui se définit comme un Philosophe de la Synthèse - car la Synthèse assemble, relie là où l'Analyse, décompose, délie !
     
    J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant et il n'y a pas besoin d'être un expert en Théologie pour savoir l'apprécier ! Je vous avais déjà présenté son Éloge de la Philosophie en langue française (qui date de 1995 je crois ?) mais aurais sans doute l'occasion de vous reparler de Michel Serres à l'avenir !
     
    A bientôt !

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  • Parlons maintenant d'un livre d'un certain Olivier Rey, philosophe et mathématicien, intitulé Leurre et malheureux du transhumanisme, qui outre qu'il aborde la question des humains augmentés parle plus généralement de science et de la société néolibérale et du capitalisme ! Un livre de moins de 200 pages (que j'ai dévoré en une journée !) mais dense et intéressant ! Un livre qui va à l'opposé de discours comme celui que tient Laurent Alexandre (dont je vais bientôt faire ici la recension d'un livre !), médecin qui m'est devenu très antipathique, au visage marqué par la haine quand il menace systématiquement ses adversaires de procès en diffamation lors des débats télévisés et traite les Dr. Raoult et Perrone de Moyen-âgeux ! C'est sûr qu'un homme du Moyen âge n'aurait pas eu la déraison de dire comme lui que "l'homme qui vivra 1000 ans est déjà né !" ! Donc Olivier Rey démolit ici de manière très efficace la boutique de charlatans comme ces transhumanistes !

    Olivier Rey montre d'abord comment les transhumanistes essaient de nous endormir, selon trois procédés d'ailleurs contradictoires : en disant que le transhumanisme est pour notre bien, qu'il n'est que la prolongation des pratiques anciennes et que de toute manière il est inévitable ! En agitant aussi le chiffon du transhumaniste, on fait aussi diversion sur d'autres pratiques qui ont déjà cours aujourd'hui comme le flicage par nos téléphones portable (hein StopCovid ?) ou la marchandisation des corps avec la GPA/PMA !

    L'analyse est brillante ! Sur quelles peurs joue le transhumanisme ? L'homme est un être de communauté, l'homme seul est impuissant ! Or, comme avec la Modernité, les communautés ont disparus au profit des sociétés et de l'individualisme (voir la Sociologie de Ferdinand Tonnies que l'auteur ne mentionne pas !). L'homme se sent alors diminuer et a donc besoin d'être  "augmenté" !

    Parce qu'il est inséré dans un réseau de production collectif, l'homme contemporain serait incapable de survivre si il se retrouvait isolé ! De plus, dans la logique du marché capitaliste, les individus sont en compétition les uns avec les autres et il faut donc améliorer leur capacité - pour augmenter leur productivité !

    Mais nous ne sommes pas dans des "sociétés du loisir" comme on nous a vanté, plutôt dans des "sociétés de la fatigue" - d'où la surconsommation de psychotropes !

    La Modernité, l'industrialisation et le Progrès sont une fuite en avant qui nous mènent vers la catastrophe, vers l'effondrement et signifie l'avènement de l'anthropocène (voir un autre article que j'ai consacré récemment à un livre sur le sujet !).

    Tout ceci est parti de la Science et d'un changement de paradigme, avec sa version moderne ! La science moderne réfute en effet la finalité et la téléologie et pense en terme de causes. Il y a mécanisation et mathématisation du monde qui s'applique très bien à la matière inanimée mais pas au vivant. Le vivant demeure téléologique.

    Or le transhumaniste nie le biologique, la chair, mais paradoxalement, renoue avec ses pulsions et veut dominer !

    Car on est passé d'une science qui ne veut plus connaître le monde mais l'utiliser, l'exploiter, l'"arraisonner".

    Par ailleurs, le transhumanisme s'inscrit dans la lignée de l'eugénisme et est dans  un esprit de rivalité dans  un régime d'économie néolibérale comme dit déjà plus haut !

    Toutefois, ce "beau projet" est aussi un leurre car ce programme transhumaniste ne pourra s'effectuer suite à l'effondrement des ressources dans les prochaines décennies ! Ce projet implique rupture mais suppose aussi continuité (de l'appareil productif). Et comme dit Olivier Rey, "le XXIème siècle sera convulsif" et 2050 est annoncée comme l'"échéance mortelle". Moi sera probablement décédé à cet horizon là - ou pas très frais ! - et suis bien content de ne pas connaître l'enfer qui s'annonce mais désolé pour ma nièce Marie et mon neveu Keagan ! Ca n'empêche pas d'être responsables - écologiquement - dès maintenant mais il faut le dire aussi aux politiciens tous véreux et aux industriels obsédés du profit et pas au simple quidam !

    En conclusion, le transhumanisme est un leurre, voire un leurre dangereux, car en prônant la "mort de la mort", et en flattant notre surpuissance illusoire, il nous conduit à la mort de masse !

    Guère réjouissant mais si ce genre de livre pouvait contribuer à démonter les mensonges et à apporter une prise de conscience générale !

    A bientôt !


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  • Lorsque je pratiquais encore le loisir jeu de rôles, au début des années 2000, au sein du Club Pentacle, j'avais entendu parler de loin en loin du feuilleton audio Le Donjon de Naheulbeuk. Ce qui devint très vite un succès commercial était à l'origine une série sous forme de Podcasts, entièrement gratuits, diffusés par épisodes et regroupés en Saisons sur internet ! C'est une des premières expériences du genre ! On doit la chose à un certain John Lang !

    Disons le tout de suite, le monde des "Private Jokes" des pratiquants de jeux de rôles quand ça se limite à des blagues lourdingues et souvent sexistes de jeunes adultes immatures, ça me laisse froid voire ça m'agace un peu ! Mais bon, il y a des initiatives d'auto-parodies qui sont pas mal pensées ! Dans le milieu du jeu de rôles, on connaît les BD en 1 page de la série Kroc le Bô qui paraissait dans Casus Belli, qui critiquait les gros-bills, puis vint Le Donjon de Naheulbeuk.

    Il me semble que c'est le philosophe Bergson qui a dit que le Rire survenait lorsque les actions humaines prenaient un caractère automatique ! Donc l’œuvre de John Lang se moque un peu des automatismes des joueurs, de Donjons & Dragons et autres jeux med-fans dans notre cas, quand ils détournent les règles et que l'absurde devient la norme, quand on ne parle plus d'"épée de belle facture" et de "blessure mortelle" mais d'"épée +2 " et de "la perte de tous ses points de vie" !

    J'ai découvert Le Donjon de Naheulbeuk par le biais d'un roman, sous-titré "La Couette de l'Oubli" qui est en fait la Saison 3 des aventures de notre groupe d'anti-héros maladroits de bas niveaux ! Avant, pour les Saison 1 et 2, il faut se reporter au feuilleton audio !

    J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, que je prenais donc en route, mais passé un temps d'adaptation, cette lecture est très plaisante, et l'humour est assez fin et souvent cruel et un peu "sale gosse" ! john Lang aime bien jouer avec les clichés et se moquer des bons sentiments ! Notre équipe d'aventuriers comprend un Ranger ou Rôdeur, une Magicienne, un Nain, une Elfe, un Barbare et un Ogre ! Tout ce beau monde a ses petits travers et incarne un archétype mais l'auteur nous surprend en sortant parfois des limites de chaque archétype, tout en en jouant ! Le récit à la troisième personne est entrecoupé par les "Bulletin Cérébraux" des personnages qui nous montrent ce qu'ils pensent à la première personne !

    Précédemment, notre bande de héros maladroits a dérobé la douzième statue de Gladeurlfeurha dans le fameux Donjon de Naheulbeuk pour la rapporter à leur commanditaire, le sorcier Gontran Théogal qui peut et veut alors exécuter un rituel qui fera revenir le dieu du sommeil Dlul en ce monde, ce qui engloutira les Terres de Fhang dans la Grande Couette de l'Oubli Éternel, une nouvelle forme de fin du monde !

    Nos aventuriers vont croiser toutes sortes d'autres aventuriers, des cultistes en pagailles, des auberges, des villageois et des bateliers ! Les Oracles et la Caisse des Donjons qui gère les Points d'Expérience ! Ils réalisent qu'ils ont fait une grosse boulette en ramenant la douzième statuette mais par chance, quelqu'un a dérobé la onzième du lot et le rituel est donc retardé ! D'autant que d'autres équipes d'aventuriers se pressent en bas de la redoutable tour de Gontran Théogal, Arghalion, pour empêcher l'Apocalypse, ignorant que le sorcier a mis les voiles et qu'il lui manque toujours une statuette ! Nos troupe, elle, fait profil bas et accumule toujours les maladresses, source du comique de l'histoire !

    Voilà, une lecture qui détend, que les rôlistes apprécieront et qui seront les seuls à savourer pleinement certaines situation ! Mais les néophytes y trouveront leur compte car si on met de côté l'aspect burlesque, on a une sympathique petit histoire de fantasy, un peu dans la tradition de ce qu'on fait les Monthy Python dans le genre avec Sacré Graal ! Il y a eu d'autres Saisons et d'autres aventures par la suite, en audio, romans et BD et je compte me les procurer et vous en parlerai en temps et en heure !

    L'été commence et je tiens désormais une P.A.L. - autrement dit une Pile A Lire - qui contient en permanence entre 8 et 12 livres ! Mon "anti-bibliothèque" me rappelle aussi constamment que j'ai encore plein de lectures à faire devant moi et que mon ignorance est grande !

    A bientôt en Terres de de Fhang !


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  • On va maintenant parler d'un film de 1994 que j'ai détesté et là où certains crient au génie, moi je crie au navet ! Mais pour défendre un peu le film, je dois préciser le contexte peu favorable dans lequel j'ai vu ce film !

    Ce film, c'est Amateur, film de Hal Hartley, film qu'on peut considérer comme "loufoque" avec des situations qui tournent à la dérision voire au ridicule ! Mais c'est l'intention du film et moi, ça m'a échappé ! Déjà les personnages sont décalés et improbables ! Isabelle Huppert joue le rôle principal d'Isabelle, une femme qui a passé quinze ans au couvent, est toujours vierge et qui écrit maintenant de la pornographie ! ce serait drôle si ce n'était ridicule et pathétique !

    Car, à jouer dans la provoc, à vouloir appâter le chaland en mettant en vis-à-vis bonnes soeurs et actrices pornographiques, autant y aller franco, à la manière d'une Virginie Despentes (qui a dix fois plus de talents que Hal Hartley) et montrer carrément des sexes en érection ! Là, c'est béni-oui-oui et ridicule une fois encore ! On veut choquer le bourgeois du 16ème ! Mais je suis sûr que Télérama a adoré ! C'est le genre de merde qu'ils kiffent !

    Notre Isabelle va secourir Thomas Ludens, joué par Martin Donovan, qui est devenu amnésique après une chute ! La femme de Thomas, Sophia, une actrice porno (décidément !), jouée par Elina Lowensohn, une actrice roumaine, le croyant mort, va faire chanter son ancien patron, Jacques, à partir des renseignements que lui a fourni Edward, le comptable, joué par Damian Young !

    Jacques loue les services de deux voyous qui vont torturer le comptable à la gégène dans une scène mettant plus mal à l'aise qu'elle ne fait rire ! Mais Hal Hartley semble penser que "torturer les gens, c'est rigolo !", preuve que ce pseudo cinéaste ne sait rien de la vie !

    Thomas lui va retrouver la mémoire, en matant avec Isabelle, un porno où joue sa femme Sophia et sur la piste de laquelle sont par ailleurs les deux voyous ! Car c'est bien connu quand vous rencontrez une inconnue qui vous vient en aide, la première chose que vous faites avec elle, c'est de mater un bon porno ! Pfff ! Vous savez déjà ce que j'en pense !

    Finalement, Thomas, Isabelle et Sophia, qui a été elle aussi torturée, sont secourus par Edward qui s'est libéré et a volé un pistolet à une policière et abat les voyous de Jacques, désormais au nombre de quatre, jusque dans le l'ancien couvent d'Isabelle où les bandits se sont réfugiés ! Isabelle consigne le témoignage de Sophia sur Jacques et l'envoie à son éditeur pour démontrer que le monde est pourri (Ah nous y voilà, Hal Hartley est encore un de ces aigris revanchards !). A la fin, parce qu'on est pas à une absurdité près, Thomas se fait abattre par un tireur d'élite de la police parce qu'il a ramassé le pistolet !

    On n'est pas loin du Néant absolu avec ce film qui veut démontrer que "C'est une dure époque pour les êtres humains !". Mais je suis d'une totale mauvaise foi avec ce film car je vois bien en réalité le propos derrière qui n'est pas si idiot que ça !

    Alors pourquoi un tel acharnement de ma part ! Parce qu'à l'époque, j'avais des sentiments amoureux pour une fille, Isabelle B., qui me faisait languir, ne répondait pas à mes avances et s'était spécialisée dans la lettre "anonyme" d'injures et de menaces, envoyée la veille d'événements importants pour moi, comme des partiels, pour bien me déstabiliser mais assez conne pour qu'on puisse retrouver l'expéditeur de la lettre postée à la boite aux lettres en bas de chez elle et contenant des infos sur moi qu'elle seule connaissait  ! Mais bon, comme les personnages d'Amateur, la fille était une paumée, en l'occurrence diagnostiquée schizophrène paranoïde et rencontrée d'ailleurs dans un asile psychiatrique !

    C'était elle qui m'avait emmené voir Amateur et était écroulée de rire pendant les scènes de torture, preuve de son esprit malade ! Comme la fois où on était allé voir Les Visiteurs et qu'elle n'avait là pas rit une seule fois du film hormis pendant la scène avec le postier noir, traité de Sarrasin, la seule scène raciste du film !

    Donc comme cette nana avait Amateur pour film préféré (et Francis Cabrel comme chanteur préféré, que pourtant j'appréciais avant !), depuis je déteste ce film (et ce chanteur !). De l'amour à la haine ! Aujourd'hui la pitié et le dégoût ont succèdé à la haine ! Heureusement qu'elle n'ait pas été fan de Star Wars, ça m'aurait plus posé problème !

    Mais bon, je vous raconte ma vie et ce n'est pas intéressant en soi hormis pour rappeler que toutes les oeuvres d'art que nous voyons sont liés à un contexte émotionnel qui demeure longtemps comme les endroits où on a lu des livres ! C'est surtout pour ça que je raconte tout ça (et un peu par vengeance personnel, pour remettre les pendules à l'heure !) et c'est le but de ma démonstration !

    Pour en revenir au film de Hal Hartley, peut-être lui donnerais-je une seconde chance un jour quand je serais plus apaisé !? Mais l'amateur pour le coup, c'est le réalisateur !

    A bientôt !


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  • De nos jours, le féminisme tend heureusement à s'affirmer de plus en plus même si des événements - comme la remise d'un César en 2020 à Roman Polanski - montre que le combat n'est pas fini. Les femmes constituent au minimum 50% de l'Humanité et dans nos sociétés patriarcales, elles n'ont longtemps pas eu la vie facile, refouler des positions de pouvoir, des postes à l'Université,... Pourtant leur influence dans l'Histoire est notable et il faut rappeler que derrière chaque "Grand Homme", il y a souvent une femme !

    Jean Haechler est historien et dans son ouvrage Les insoumises, il a décidé de dresser "18 portraits de femmes exceptionnelles, de l'Antiquité à nos jours", des femmes volontaires et courageuses - comme beaucoup de femmes anonymes - et qui ont marqué l'Histoire mais dont on a mis la biographie sous le tapis.

    On retrouvera donc des femmes férues de sciences, de politique, d'art, aux talents divers. Rapide tour d'horizon !

    Je vais vous présenter les 18 femmes de ce livre, Les insoumises, en plusieurs articles, cinq je pense à raison de trois de ces figures par billet, à moins que j'en sois empêché et que ça n'aille pas plus loin que ce premier morceau car ma Bibliothèque municipale, la BAdT de Caen, a fini par réouvrir après le confinement et sur la quinzaine de livres que j'avais empruntés, celui-ci est le seul que je n'ai pas terminé !

    On va donc s'attarder ici sur l'Antiquité, le Moyen-âge et la Renaissance, avec respectivement Hypathia,  Theodora et Catherine Sforza.

    On commence par la philosophe, mathématicienne et astronome, Hypathia, qui vécut au tournant du IVème et du Vème siècle et qui connut un destin tragique. Il s'agissait d'une païenne qui vivait dans un monde en train de se christianiser, qui professait la science dans sa ville d'Alexandrie et qui suscitait l'admiration de ses élèves. Elle était d'une grande érudition mais hélas il ne nous reste d'elle que quelques textes sur les mathématiques et aucun de philosophie. Elle se retrouva prise dans la rivalité entre Cyrille, le patriarche d'Alexandrie et Oreste, le préfet de la même ville. Le premier tentant d'assassiner le second, Cyrille fit se retourner ses partisans contre Hypathia qui finit lapidée, démembrée et brûlée ! Un authentique crime de barbarie !

    Direction Constantinople au début du VIème siècle pour retrouver l'impératrice Theodora, épouse de l'empereur Justinien, qui durant le soulèvement d'Hypatios, ne conserva son trône que parceque sa femme refusa de fuir !

    Femme de caractère et de pouvoir, la très influente Theodora commença dans le monde comme prostituée, menant une vie de débauche extrême puis se convertissant avec autant de force à la Religion Chrétienne dont elle sera une défenseuse des doctrines du Monophysisme et fera même destituer un pape !

    Justinien, de 20 ans son ainé, s'éprendra fortement d'elle et il doit donc la paix de  Niké lorsque les Partis des Bleus et des Verts se liguèrent contre lui ! Elle se battit ardemment pour la condition féminine (et c'est un trait qu'elle partage avec la "suivante" de cet article, Catherine Sforza), marque constante de son règne !

    Catherine Sforza vécut elle à la Renaissance, en Italie, alors en proie aux luttes d'influence en Rome et la Papauté, Milan, Florence, Venise ou Gênes ! A une époque de condottieres, chefs de troupes armées et donc d'hommes violents, elle ne rechignait pas à commander ses propres troupes sur le terrain ! Elle mourut jeune, à 46 ans mais à 25 ans, avait déjà une vie bien remplie et on lui connaît au moins six passions amoureuses et elle eut six enfants dont les ancêtres des Rois de France et Louis XIV !

    Le pape Sixte IV (commanditaire de la Chapelle Sixtine) arrangea le mariage de Catherine avec son  neveu  Gironamo Riario afin de sceller une alliance entre Milan et Florence ! Mais ce Riario se révélera un homme faible, lâche au combat et son épouse prendra vite l'ascendant n'approuvant pas sa tentative de faire assassiner Julien et Laurent de Médicis !

    Catherine dirigera les villes d'Imola et Forli, sera confrontée à la famille Orsi qui fera assassiner son époux et qui finiront déchiquetés par la foule des Milanais. Elle aura ensuite pour opposant le nouveau pape Alexandre VI et le Roi de France Louis XII et prendra même plusieurs places-forte dont le Château Saint-Ange, faisant ainsi pression sur le Vatican !

    Ses troupes combattront contre celles de César Borgia que Louis XII a fait Duc du Valentinois et qui pénètre avec lui en Italie, début des Guerres italiennes de la France ! Adversaires, César sera ensuite ébloui par cette femme et la couvrira de robes ! Alors qu'on sait qu'elle préférait parfois l'armure (sans être une Jeanne d'Arc !). Elle était d'une beauté sans pareille et d'une grande force de caractères dans une époque qui n'était pas favorable aux femmes (alors que l'on sait que le sexe a toujours mené le monde !) !

    Voila, je vous dit à bientôt peut-être pour un second billet (2ème partie) qui portera sur la poétesse Louise Labé de Lyon, sur Catherine de Parthenay et sur Marie le Jars de Gournay, l'amie et confidente de Montaigne, car les femmes ne furent pas influentes qu'en politique mais aussi dans le monde des Lettres (mais alors en sous-mains  !) !

    A bientôt donc !


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  • Le Blues est une véritable institution musicale, fort d'une longue histoire et Eric Clapton, qui a toujours été vu par moi comme un virtuose de la guitare, rend hommage à ce style musical dans l'album From the Cradle, sorti en 1994, que m'a prêté mon pote Rico ! De Clapton, je n'avais jamais écouté jusque là que le très commercial single "Change the World" du film Phénomène.

    Ce From the Cradle est d'un abord difficile car disque de connaisseurs pour les connaisseurs ! Clapton montre ici qu'il est une véritable "encyclopédie du blues", tout au long de ses seize titres très inspirés ! Cet opus a été numéro 1 et vaut pour la qualité des interprétations ! Si comme je l'ai dit, Clapton est au sommet de son art au niveau de la guitare, il est aussi désormais capable de rendre justice à ces chansons tout aussi bien vocalement ! A tel point qu'on a l'impression d'entendre un chanteur noir !

    Selon les admirateurs du chanteur, c'était là le disque qu'ils attendaient depuis les années 1960, , enregistré avec John Mayall, considéré comme le père du "British Blues" ! Tout cela reste en effet très anglais !

    Une véritable célébration du Blues avec des titres comme "Blues Before Sunrise"," How Long Blues", "Blues Leave Me Alone" et "Groaning the Blues" ! On signalera aussi "Third Degree", "Hoochie Coochie Man", "I'm Tore Down", "Goin' Away Baby", "Standin' Round Crying" ou "Sinner's Prayer" ! Il y a véritablement quelque chose de religieux dans cette musique !

    La trompette, la basse, l'harmonica  ou encore le saxophone accompagnent la voix et la guitare d'Eric Clapton ! Des solos d'une grande générosité aussi !

    Mais on a surtout là un album de reprises ! On retrouve Elmore James,  Muddy Waters, Ray Charles et Freddy King, l'âge d'or du Blues, magnifiquement interprété sans fausse note et en en restituant toute l'émotion ! Profane dans ce genre de musique, ai pris beaucoup de plaisir à écouter ce CD !

    Le secret de Clapton réside aussi dans son "mimétisme musical" au service de ses maîtres !

    A écouter sans tarder !

    A bientôt !


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  • Les comics et les romans Star Wars peuvent être vus comme des extensions des films, quoi que dans le nouveau Canon de Disney, ils aient la même importance que les films (au niveau de la Canonicité précisément !). Toutefois, on a aussi des BD dérivés des séries télé et d'animation, du parc à thème Galaxy's Edge et depuis longtemps de jeux vidéo !

    Star Wars - Jedi : Fallen Order est le grand succès 2019 du Studio Respawn Entertainment, qui narre le périple de Cal Kestis et ses alliés pour retrouver une liste de gamins sensibles à la Force après la Purge entre les Episodes III et IV ! On a donc eu un comics en cinq issues, Star Wars - Jedi : Fallen Oreder - Dark Temple,  scénarisé par Matthew Rosenberg et dessiné par Paolo Villanelli (dont je ne suis pas vraiment fan du style). L'intrigue du comics se déroule avant même les événements de la Menace Fantôme et on suit le Maître Jedi Eno Cordova, plutôt un érudit, et sa Padawan impulsive Cera Junda qui vont découvrir un ancien temple très mystérieux - qui serait un temple de la civilisation Zeffo, si je me fie au jeu vidéo, peuple qui a construit tout un réseau de temples liés entre eux !

    C'est Eno Cordova qui a fabriqué la liste d'enfants sensibles à la Force et Cere Junda et cette ancien Jedi du jeu vidéo, "maître" de Cal Kestis et qui a coupé ses liens avec la Force quand sa Padawan, Trilla, est devenue la Deuxième Sœur, une des Inquisitrices !

    Le récit de cette BD a donc un rapport assez lointain avec le jeu vidéo éponyme et permet surtout de faire le lien avec le temple de  la planète Bogano ! Il va s'agir ici pour notre duo de Jedi de savoir prendre parti pour le bon camp dans une "dispute" entre deux factions !

    Sur la planète Ontotho, les Fylari tiennent à rester une nation indépendante, sont les seuls à n'avoir pas signé d'accord avec la République et veillent sur un mystérieux temple que la Corporation Daa souhaiterait bien explorer ! De manigances en manigances, le conflit éclate et Cere Junda prend le parti de Fylar - avant de s'apercevoir qu'on la trompé !

    Dans le "présent", la Deuxième Soeur débarque avec ses troupes sur Ontotho et mate les dernières poches de résistance fylari puis mets le cap sur Bogano - ce qui est raccord avec le jeu vidéo semble-t'il !

    J'ai été globalement déçu par ce comics ! Outre que je n'aime pas son dessinateur, ça ne raconte pas grand chose, ça reste anecdotique et le potentiel du temple est largement sous-exploité ! Pourquoi ne pas s'être plus attarder sur les Zeffo par exemple ? Bref oui, une déception !

    Le jeu vidéo, lui, semble intéressant et je compte m'y mettre en septembre 2020 lorsque j'achèterai un nouvel ordinateur !

    A bientôt !


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