• Je vais maintenant m'intéresser à la bande-dessinée Carmen Mc Callum, dont l'action se situe au milieu du XXIème siècle et se déroule en Australie, sur la Lune et enfin en Indonésie.

    C'est un récit palpitant que nous livre là Fred Duval, que l'on pourrait classer dans le genre cyberpunk ou encore techno-thriller futuriste. Le dessin de Gess rappelle un peu le style d'Olivier Vatine sur la série Aquablue, Vatine qui a d'ailleurs collaboré de loin à cette série.

    Carmen mc Callum est une ex-activiste de l'IRA, qui fait profession de mercenaire. Mais c'est une mercenaire avec une éthique et qui n'aime pas se faire doubler. Adroite aux flingues et aguerris aux méthodes d'infiltration, elle se retrouve aux prises avec des Yakusas. carmen mc callum 022

    Elle doit récupérer une japonaise cryogénisée depuis quinze ans en attente de son procès mais son commanditaire va tenter de la doubler. Carmen se rend vite compte qu'il y a plus que la simple histoire de trafic de drogue auquel est mélée Naoko Sonoda; Elle recevra l'aide d'un ex-agent secret devenu surfer, des aborigènes, d'un hacker de top niveau mais aura dans les pattes une journaliste-présentatrice un peu encombrante.

    Dans les trois premiers tomes qui couvrent une histoire à eux seuls (le premier cycle), on retrouve beaucoup de technologie. La Lune a été privatisée et on exploite son minérai. L'Intelligence artificielle s'est développé de façon spectaculaire et est d'ailleurs au coeur de l'intrigue à partir du troisième tome.

    Un petit mot pour terminer sur le genre cyberpunk. C'est un genre littéraire puis cinématographique qui vit le jour en 1984 sous la plume de William Gibson. Influencé par la beat generation, l'écrivain publie cette année le roman Neuromancer puis dans les années qui suivent Comte Zéro, Mona Lisa s'éclate ou encore Gravé sur chrome. Il y décrit un réseau informatique virtuel, sorte de deuxième monde dans lequel se promènent des hackers. Le livre préfigure l'interner et remporte un tel succès chez les férus d'informatique à tel point que l'on raconte que lorsqu'une agence fédérale américaine fait une perquisition chez un individu soupçonné d'être un pirate informatique la découverte de Neuromancer chez le suspect contribue comme preuve à charge car ce roman est leur bible !

    Enfin, dans le genre cinématographique, quand on parle cyberpunk, on pense d'abord à la trilogie Matrix (1999 - 2003) des frères Wachowsky ! Cependant, l'espace virtuel de Carmen mc Callum est bien plus coloré que celui de ces films !

    A bientôt !


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  • Qui aurait été imaginer la rencontre improbable entre Mickey et le Seigneur des anneaux ? Ou quand le talent d'un auteur atypique opère la jonction improbable entre un univers à la Disney et les Terres du Milieu.

    Telle est l’œuvre de Jeff Smith ! Pourtant, au départ, ce n'était pas gagné ! Aux USA, le marché de la BD est dominé par les comics (Marvel, DC...), le strip (Peanuts, Calvin et Hobbes...) et les cartoons de Funnies Animals (Mickey et Donald), comment Jeff Smith va-t'il imposer la famille Bone, trois individus amusants au look qui évoque un peu Casper le Fantôme et évoluent dans un univers médiéval-fantatique avec des dragons, des auberges, des rats-garous...

    Jeff Smith a choisi de s'autoéditer ! Il est donc un auteur indépendant, s'inspirant dans cette démarche d'autonomie des frères Hernandez et de Dave Smith. Le premier numéro de Bone sort en 1991. Cette BD s'adresse aux 7 à 77 ans. Bone.jpg

    En effet, les héros de cet univers sont trois cousins auxquels tout lecteur peut s'attacher. Il y a dans ces comics à la fois le souffle de la grande aventure et une sorte de second degré parodique. Les trois héros sont le courageux et réveur Fone Bone, Il y a aussi Phoncible P. Bone qui est son antithèse, manipulateur et peureux et dont toutes les arnaques finissent par mal tourner (ce qui vaut aux trois cousins d'être exilés de Boneville au début du tome 1).Enfin, il y a Smiley Bone, le naîf au grand coeur. Nos héros vont croiser d'autres personnages : un dragon qui fume le cigare, la jolie Thorn, une humaine (dont Fone Bone va s'éprendre) et sa grand-mère Rose qui fait des courses de vaches.

    Toute bonne série se doit d'avoir un méchant !: La némésis des Bone sont les rats-garous, dirigés par le Sans-Visage (qui rappelle Sauron par certains aspects). Une lutte va s'engager.

    La série compte 55 albums aux USA, divisés en trois cycles : The Valley, Solstice ou Phoney Strikes Back et Friends & Ennemies. Il existe également deux mini-séries dérivées : Big Johnson Bone contre les rats-garous et Rose.

    En France, c'est Delcourt qui traduit la série. Il existe deux versions, l'une en noir et blanc et l'autre en couleurs.

    A bientôt !


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  • Jour J est une récente collection de BD chez Delcourt qui a la particularité de présenter à chaque album une uchronie particulière. Les uchronies sont des "temps qui n'existent pas", ce qui se serait passé si un événement de notre histoire avait tourné différemment. Pour l'instant, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau sont les scénaristes attitrés de la série (pour les cinq premiers albums en tout cas), assistés de Fred Blanchard.

    Que serait-il advenu si les Russes avaient marché les premiers sur la Lune?  Si Kennedy n'avait pas été assassiné en 1963 ? Si la France avait été envahie par les Soviétiques durant la Guerre Froide ?

    L'album qui nous intéresse aujourd'hui est le tome 3 - "Septembre Rouge"- qui forme un diptyque avec le tome suivant "Octobre Noir".

    9782756018645Dans ce monte, la Bataille de la Marne a été remportée par les Allemands qui ont gagné la Guerre de 1914 contre la France. L'Hexagone est envahi et Clémenceau a crée un gouvernement de résistance à Alger. Il résiste vaillamment mais le tsar est sur le point de signer l'armistice. Pour empêcher cela, le Tigre décide d'assassiner le monarque et engage le commissaire Blondin et l'anarchiste Bonnot (gardé au secret au château d'If après sa fausse mort en 1912) pour effectuer cette mission.

    Nos deux "aventuriers" vont traverser l'Europe pour rejoindre la Russie mais ils seront trahis ! Très vite, ils sont pourchassés... par le Baron Rouge, puis par les polices serbe et suisse. A la fin du tome, ils se dirigent vers Zurich pour rencontrer un certain Vladimir Illitch dit Lénine !

    La suite dans le tome 4 :  "Octobre Noir" !

    Une BD agréable qui se lit trop vite. Le dessin est soigné et riche en détail tout comme le scénario qui regorge d'allusions historiques : le plan Schlieffen, l'aviateur Fonck, la "Vénus Rouge"...

    Une lecture a conseiller !

    A bientôt !


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  • Léo, de son vrai nom Luis Edouardo de Oliveira est un scénariste et dessinateur de bande-dessinées d'orgine brésilienne. Il est surtout connu pour sa série de Sf humaniste : les Mondes d'Aldébaran qui comporte trois saison à ce jour : Aldébaran, Beltégeuse et Antarès et une série dérivée : les Survivants.

    En 2001, il lance, secondé par Rodolphe, la série Kenya qui compte cinq tomes et se prolonge avec une saison 2 : Namibia.

    L'intrigue de Kenya se déroule dans ce pays d'Afrique, en 1947, au début de la Guerre Froide. C'est à la fois un récitkenya_t3.jpg d'espionnage et de SF. D'étranges événements se produisent en territoire Masai, près du Lac Victoria. Des animaux préhistoriques improbables surgissent de nul part. On dénombre des observations d'OVNI dans le ciel et on excave d'étranges boites métalliques dans une mine et dans le lac.

    en fait, tous ces événements sont liés.  Miss Austin, une espionne britannique sous couverture d'institutrice à Mombasa, principal port du pays, va enquêter. Sa route croisera celle de John Remington, un écrivain chasseur au caractère bien trempé inspiré par la figure d''Hemingway. Léo et Rodolphe ont mis dans leur BD toute une galerie de personnages intéressant dont le moindre n'est pas ce baron italien qui a fait bâtir un château de la Renaissance en pleine brousse;

    Que dire du dessin ? Sinon qu'il est agréable à l’œil, pas surchargé, bref aisément lisible... Pas de tracè brouillon !

    J'ai lu les cinq tomes du début à la fin. Située à la même période que Roswell, le récit se révèle au bout du compte d'une facture assez classique dans le registre de l'ufologie mais il aura su me tenir en haleine jusqu'au bout.

    De plus, la narration est inscrite dans le réel avec des allusions à des personnages et des lieux réels : le commandant Cousteau évoqué brièvement au détour d'un phylactère, Mussolini, la Palestine etc...

    D'ici quelque temps, je compte me pencher sur Namibia. Je vous en parlerais peut-être à l'occasion mais pas avant longtemps car cette seconde saison n'est pas terminée !

    A bientôt  et bonnes lectures !


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  • Tardi est un dessinateur apparu au début des années 1970 dont l’œuvre tourne autour de trois axes : le roman feuilleton genre Belle-Epoque, le polar et la Grande Guerre.

    Dans le genre roman feuilleton, on lui doit la série des Adèle Blanc-Sec, récemment porté à l'écran par Luc Besson. C'est un univers baroque où l'on croise momie, ptérodactyle et savant fou !

    Dans le registre polar, Tardi a signé plusieurs collaborations avec des auteurs de ce genre tels Daniel Pennac ou Didier Daeninckx.

    Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est son intérêt pour la Grande Guerre dont il ne cesse de dénoncer l'horreur et l'absurdité tout au long de ses planches et de ses albums. On lui doit en 2008, les deux tomes de Putain de Guerre mais déja avant cela en 1994, l'album C'était la Guerre des Tranchées.

    Tardi dénonce le patriotisme béat qui sert d'alibi pour envoyer des hommes à la boucherie, la cruauté des généraux, lestardi conditions de (sur)vie inimaginables aujourd'hui du quotidien des Poilus. Le grand-père de l'auteur a été lui-même une victime de cette guerre et s'était muré dans un mutisme à ce sujet.

    Les albums de Tardi sur la Grande Guerre ne sont pas vraiment des ouvrages d'histoire au sens où l'entendrait un historien car la narration n'est pas linéaire, ni chronologique. Toutefois, chaque détail de chaque dessin a fait l'objet de méticuleuses recherches. Tardi a demandé l'aide de l'historien, spécialiste à fond du sujet, Jean-Pierre Verney.

    Dans C'était la Guerre des Tranchées, vous aurez un aperçu du destin funeste de Poilus aux noms de Binet, Faucheux, Sufour, Carpentier, Lecerf, Lafont, "Gaspard", Desbois, Soufflot, Grumeau, Huet, Akermann, Mazure, Bouvreuil, Prunier, Fourneau et les soldats des colonies.

    L'édition Casterman comporte en fin de volume une filmographie et une bibliographie fort bien faites !

    Parce que l'on ne doit pas cacher aux générations présentes et futures ce qu'est l'horreur de la guerre afin qu'ils ne la connaissent pas, je vous recommande cette lecture et tous les albums de Tardi de manière générale !

    A bientôt !


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  • Les X-Men voient le jour en septembre 1963 sous la houlette de Stan Lee et Jack Kirby.

    Depuis 50 ans, la série, qui racontent la lutte des mutants contre la discrimination, a bien évoluée, connaissant son heure de gloire dans les années 80.

    Mais qu'en est-il ces dernières années ?

    A l'origine, ils étaient six : Cyclope, X-Girl, Iceberg, le Fauve, Angel et leur mentor le Professeur Xavier, responsable de l'Académie pour Jeunes Surdoués. De nos jours, ils sont des dizaines. Pourtant, l'espèce mutante est en voie d'extinction !

    En effet, dans le courant de l'année 2005, Marvel lance le cross-over (série qui croise plusieurs séries) "House of M".

    La Sorcière Rouge, une puissante mutante, a basculée dans la folie en comprenant qu'on lui mentait sur ses enfants. Membre de l'équipe des Vengeurs, elle tue trois de ses associés puis devient incontrôlable et change la réalité pour un monde où les mutants sont l'espèce dominante. Une coalition de héros ramènent les choses à la normale mais Wanda Maximoff (le nom de la Sorcière Rouge) a le temps de prononcer un vœu : "plus de mutants" !

    Ceci a pour conséquence de supprimer le gène mutant. Du coup, il ne reste plus que 198 mutants sur Terre. Ceux-ci, déja bien éprouvés par le massacre de Génosha durant les mois précédents, où une Super-Sentinelle menée par Cassandra Nova, a supprimé 16 millions de mutants, sont désormais une espèce en voix de disparition !

    Hank Mc-Coy, alias le Fauve, brillant généticien, va tenter dans la série " Endangered species" ("Espèce en danger" en VF) de réactiver le gène mutant quitte à s'allier avec des super-vilains ou à déterrer des cadavres à Génosha !

    Mais ceci ne donnera rien. C'est alors que le Cérébro, le détecteur de mutants de l'Académie pour Jeunes Surdoués, détecte la naissance d'un nouveau mutant en Alaska. Plusieurs groupes vont se lancer dans une course pour retrouver le nourrisson : les X-Men, les Maraudeurs et un groupe de fanatiques anti-mutants, les Pacificateurs. Mais tous seront devancé par Cable, le fils de Cyclope venu du futur. Il emmène le bébé dans le futur précisément mais est suivi par Bishop, un autre mutant qui est persuadé que l'enfant n'apportera que du malheur et veut le tuer. C'est la saga "Le complexe du Messie", premier tome d'un triptyque.

    Uncanny-X-Men-500Les groupes anti-mutants, menés par Bastion, un robot du futur, accentuent leur pression sur les X-Men et  les autres mutants. L'Institut Xavier a été détruit et les mutants déménagent un temps à San Francisco. Cyclope, conscient du danger qui pèse sur les siens, décide de monter une équipe clandestine qui n'hésitera pas à se salir les mains. En secret, il confie le commandement de X-Force à Wolverine.

    Les mutants vont rester à l'écart des événements de "Civil War" et de "Secret Invasion" qui accaparent les autres super-héros Marvel mais suite à Secret Invasion, Norman Osborn, un ennemi de Spiderman, devient le super-flic du monde. Il tente de mettre la main sur les X-Men à San Francisco lors de la série "Utopia" mais échoue. Du même coup, les X-Men vont déménager à nouveau sur un astéroïde émergé dans le Pacifique qui doit servir d'ultime refuge pour les mutants.

    Pendant ce temps, X-Force se rend dans le futur pour donner un coup de main à Cable et au bébé qui est maintenant au seuil de l'adolescence et qui se nomme Hope (Espoir). C'est l'évènement "La Guerre du Messie", second volet du triptyque.

    Par la suite, on assiste à la prise de pouvoir d'une partie des troupes de Bastion par Séléné, une puissante sorcière qui décide de ranimer les morts de Génosha pour absorber leur essence et devenir une déesse. Elle sera contré par X-Force !

    Au jour d'aujourd'hui, en VF, commence le troisième et dernier volet du triptyque, "le Retour du Messie". Cable et Hope reviennent dans le présent et mènent une lutte acharnée au côté des derniers X-Men contre Bastion et sa clique. La série est à peine commencé et déja l'on compte des pertes de taille parmi les mutants. Nos héros vont-ils se tirer d'affaire. Quelle est le destin de Hope et comment va-t'elle sauver son espèce ?

    C'est ce que l'on découvrira en 2011 dans les revues "X-Men" et "X-Men Universe"

    A bientôt !

    COMPTE A REBOURS . 1


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  • Vinland Saga est une série qui remporte un vif succès au Japon, un manga historique, oeuvre de Makoto Yukimuta, débutée en 2008 et dont la traduction française chez l'éditeur Kurokawa compte à ce jour 8 tomes (le 9ème sort très bientôt).

    Pour ma part, je n'ai lu à ce jour que le premier tome. Je ne m'y connais pas trop en manga, étant resté à Dragonballet Saint Seiya, néanmoins j'ai été ravi de cette lecture et fait de ce pas emprunter les tomes 2 et suivants à ma bibliothèque municipale qui a fait là un très bon investissement !

    L'intrigue se passe au XIème siècle après JC et relate l'invasion de l'Angleterre par les Vikings, les Normanni.

    De fait, dans ce premier tome, il y a plusieurs intrigues et des récits cadres ainsi que des flash-backs? Ce premier volume pose les intrigues et laisse des questions en suspens.

    vinland saga 1 centreLe héros est le jeune Thorfinn. Il est un jeune guerrier au service d'Askelaad et doit encore faire ses preuves. Il en aura l'occasion au cours du siège d'un bastion franc près du Rhône. Les Normanni s'allient en effet à un seigneur franc contre un autre seigneur local et partent avec le butin de la place-forte se doutant pertinament que leur "commanditaire" se retournera contre eux après la victoire.

    Une fois qu'il a prouvé sa valeur, Thorfinn défie Askelaad en duel suivant les coutumes norroises car ce dernier a assassiné son père -le père de Thorfinn - jadis en usant de traitrise. Askelaad garde Thorfinn à son service car il sait que le jeune homme a un trop grand sens de l'honneur pour se venger à la déloyal et comme cela il le tient à l'oeil.

    Malheureusement, Thorfinn ne parvient pas, à ce stade, à accomplir son dessein.

    Thors, le père de Thorfinn, était un guerrier droit et redoutable, surnommé le "troll" qui a pourtant jadis déserté lorsqu'il a eu des enfants pour devenir fermier. Mais une guerre se prépare contre les Anglais - Vinland Saga relate l'invasion de l'Angleterre - et Thors ne pourra se désister. C'est lors de ces préparatifs qu'il sera assassiné par Askelaad dans des circonstances qui seront narrées plus tard.

    Au cours du flashback qui narre la vie de Thors et sa mobilisation, on découvre aussi le personnage de Leif qui raconte sa découverte du Vinland, une terre situé au bout du monde à l'ouest avec des habitants étranges portant plumes et calumets !

    Bref un bon manga qui repose sur des bases historiques. Y figure tout un vocabulaire viking, expliqué au moyen de notes de bas de pages. Le dessin est soigné, vif et précis. On a envie de lire la suite !

    A bientôt !

    ... Ah oui, j'oubliais ! Je voulais lancer un COMPTE A REBOURS : 9


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  • On peut grosso modo situer la période que l'on qualifie d'âge d'or des comics des années 30 aux années 50. Cette ère débuterait soit en 1935 (premiers comics proposant des bandes-dessinées originales et non la reprise des strips parus dans la presse), soit en 1938 (première apparition de Superman dans Action Comics #1) et elle se terminerait en 1954 avec la création du Comics Code Authority suite aux manœuvres du psychiatre Fredric Wertham.

    nlc002250-v61En 1933, dans les pages d'un obscur fanzine, Science Fiction n°3, deux amis d'enfance, Jerry Siegel et Joe Schuster créent Superman qui est à l'origine un savant fou voulant dominer le monde grâce à une armée de surhommes. Mais cette version ne rencontre aucun succès et la formule est plusieurs fois remaniée jusqu'à obtenir le super-héros gentil au collant rouge et bleu et au S emblématique sur la poitrine que nous connaissons. C'est ce Superman là qui séduira le patron de Detective Comics, qui souhaite lancer un nouveau magazine. Pour la petite histoire, beaucoup de spécialistes de la BD estiment que Superman a un précurseur en la personne de Popeye !

    C'est dans le numéro 27 de Detective Comics qu'apparait en 1939, le Man-Bat, très vite appelé The Batman crée par Bob Kane et Bill Finger.

    Deux firmes vont émerger à cette époque : DC Comics qui lance donc Superman, Batman mais aussi Wonderwoman, Flash ou encore Green Lantern mais aussi Timely Comics, l'ancêtre de Marvel, qui publie pour sa part, la Torche Humaine (qui est un androide à ne pas confondre avec Johnny Storm des 4 Fantastiques, création bien plus tardive, en novembre 1961 de Stan Lee et Jack Kirby), Namor The Submariner et Captain America.

    Le plus célèbre de ces héros à l'époque est Captain Marvel (avec son "shazam") tombé totalement dans l'oubli aujourd'hui (et là encore à ne pas confondre avec le Captain Marvel de Marvel, guerrier Kree).

    La Seconde Guerre Mondiale va modifier en profondeur le climat de ces comics qui sont alors peu à peu utilisés comme moyen de propagande, Superman et Captain America vont alors botter les fesses aux nazis. L'armée américaine devient le plus gros acheteur de comics. En avril 1942, la marine américaine inclut même les fascicules de Superman dans la liste de ses fournitures prioritaires.

    Mais l'industrie des comics va être freinée dans le même temps, certains auteurs sont mobilisés et le papier est rationné.

    Il faut également signaler l'existence d'autres genres de comics. Ainsi les funny animals de Disney (Mickey Mouse , Donald Duck et autres animaux anthropomorphes) connaissent un vif succès, de même que Archie, les histoires d'un adolescent obnubilé par les filles !

    Mais avec la fin de la guerre, le public va se désintéresser progressivement des super-héros qui lui rappellent alors le temps du conflit. En fait, il faudra attendre 1961 et les créations de Stan "The Man" Lee pour assister à la renaissance du genre superhéroique !


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  • Sans remonter jusqu'à la grotte de Lascaux ou à la tapisserie de Bayeux, voyons quelles sont les premières bande-dessinées à avoir vu le jour à la fin du XIXème siècle !

    On s’intéressera à La Famille Fenouillard, Becassine et Les Pieds Nickelés. On aurait pu aussi mentionner The Yellow Kid, Bicot ou Zig et Puce.

    La Famille Fenouillard parait en 1893 et est la première BD publiée en France. C'est une satire sociale ironique et tendre. Elle est l’œuvre de George Colomb, diplômé de l’École Normale, docteur en sciences naturelles et professeur au Lycée Condorcet puis à la Sorbonne. Il comptait parmi ses relations le philosophe Henri Bergson, Jean Jaurès et Tristan Bernard.

    Mais il utilise le pseudonyme de Christophe lorsqu'il publie dans Le Petit Français illustré, journal destiné à la jeunesse. A l'intérieur on trouve principalement des jeux et des romans illustrés mais Christophe privilégie le dessin en constituant une grille de six cases avec des textes en-dessous. Les bulles n'existent pas encore !

    La Famille Fenouillard est composée d'Agénor et Léocadie Fenouillard qui tiennent un magasin de bonneterie en province, couple bourgeois, notablement stupide et parents de deux filles, Artémise et Cunégonde. Il leur arrive des aventures diverses et variées, rencontres avec des Sioux, des Papous. Ceci rappelle par anticipation Les Aventures de Tintin. Le ton rappelle celui du vaudeville et le dessin est caricatural mais sans méchanceté.

    Enfin signalons que Christophe est aussi le papa du sapeur Camembert et du savant Cosinus.

    becimagesPassons à Bécassine ! Voila un personnage que l'on connait surtout par la chanson de Chantal Goya de 1979. Elle "nait" le 5 février 1905 dans le premier numéro de La Semaine de Suzette, un "illustré" destiné aux fillettes Le texte est de Jacqueline Rivière, rédactrice en chef de l'hebdomadaire et les illustrations sont de Porphyre Pinchon.

    Anaîk Labornez est une brave fille de la campagne qui monte à Paris. C'est une gaffeuse invétéré.

    Bécassine connaitra alors un grand succès populaire et la série continuera jusqu'au début des années 60.

    A noter que durant la Grande Guerre, Bécassine a soutenu le moral des Poilus... tout comme Les Pieds Nickelés.

    Les Pieds Nickelés sont des escrocs à la petite semaine, un brin anarchistes ou gentlemen-camlbrioleurs. Ils incarnent l'arnaque en tout genre mais toujours dans la bonne humeur.

    La première planche est dessinée en 1908 par Louis Forton. Ils se nomment Croquignol, Filochard et Ribouldingue, ne possèdent pas la moindre moralité et s'expriment en argot. On est bien à l'opposé de la gentille Bécassine.

    Cette œuvre est la propriété des Editions Offenstadt, spécialisées dans les illustrés populaires. Le trio apparait pour la première fois dans L'épatant à partir du numéro 9. Les Pieds Nickelés sont des paresseux, réticents à toute forme d'autorité dont le but est de sans mettre "plein les fouilles" ! Comme Bécassine, ils prendront part à la Guerre de 14-18 en allant jouer des tours aux Boches.

    Forton a également crée Bibi Fricotin mais Les Pieds Nickelés constituent son succès sur la durée.

    Si La Famille Fenouillard s'est un peu éclipsée, il est toujours possible de trouver les albums de Bécassine et des Pieds Nickelés !

    A bientôt !


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  • Voici un nouveau billet sur une bande-dessinée. Mais présentons d'abord rapidement les auteurs !

    Thierry Cailleteau est le scénariste de Cryozone. On lui doit précédemment un autre récit de science-fiction Aquablue.

    Aquablue raconte le périple d'un orphelin qui s'érige en protecteur d'une planète aquatique et de son peuple indigène contre l'avidité des mégacorporations de la Terre. Ce motif de l'avidité et du manque de scrupule des industriels et des financiers est aussi un leitmotiv de  Cryozone. En résumé, Aquablue, dessiné par Olivier Vatine et Cyrus Tota est un conte écologique.

    J'ai déja eu l'occasion de vous parler de Denis Bajram. Mais si rappelez-vous! Non... Et bien reportez vous à mon billet sur UW1 - Universal War One. Encore un récit de science-fiction ! Cette histoire manie avec brio les paradoxes temporels et dessine une galerie de personnages bien campés.

    bibliographie-Cryozone_t1.jpgRevenons au sujet de ce billet : Cryozone ! La BD est publiée par Delcourt et comporte deux tomes respectivement intitulés "Sueurs froides" et "Syndrome Z".

    De quoi s'agit-il ? Et bien en fait, Cryozone démarre comme un récit d'exploration spatiale. Le Neil Amstrong est un vaisseau largué de la Terre et qui doit mettre plusieurs décennies pour atteindre le système stellaire le plus proche. Pour cela, une partie de l'équipage est mise en cryocongélation et doit relayer l'équipage actuel le temps venu!

    D'ailleurs, si ce style d'histoire de conquête spatiale vous intéresse, je signale que j'ai écrit une nouvelle sur ce thème qui s'intitule "la colonie" et que vous trouverez sur inlibroveritas.net.

    Voila pour la parenthèse! De conquête spatiale,le récit va virer au survival-horror ou encore à ce que l'on qualifie de récit de zombie. En effet, suite à un jeu de circonstances fâcheuses, on doit procéder au réveil prématuré de tout l'équipage. Malheureusement, l'agent cryogénique, le virus CM661 transforme les cryogénisés en morts-vivants assoiffés de chair humaine. La course pour la survie commence.

    Au milieu du chaos, Slobodan et Lise, Adam et Eve de l'espace vont devoir se démener pour s'en sortir. La tâche est compliquée par un sbire de la corporation qui a mis au point le processus cryogénique défectueux qui veut effacer toute trace du fiasco en tuant tout le monde!

    Voila, une BD que je vous conseille. Le récit est assez manichéen, l'intrigue pas extrêmement ramifiée mais il y a des rebondissements. Et évidemment, la tronçonneuse à zombies est présente !

    A bientôt !


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  • Dans ce graphic novel, le lecteur découvrira un récit de voyage dans les profondeurs abyssales, un huit-clos oppressant qui peut aussi se lire comme la métaphore d'une descente dans la psyché humaine.           Couv 98850

    Randolph Stein est un scientifique et un sceptique. L'histoire prend place dans les années 50 et Stein commence par démonter le mythe du Yéti. Puis des commanditaires le chargent de se mettre sur la trace d'une autre expédition, à la recherche de la légendaire cité de l'Atlantide. L'homme de science va donc s'embarquer avec un équipage réduit dans un sous-marin et s'aventurer dans un périple plein de surprises.

    Namor, le Prince des Mers et défenseur de l'Atlantide, est bien connu des lecteurs de la Maison des Idées. C'est le premier mutant de l'ère moderne qui combattit les nazis au coté de Captain America, de Bucky et de la Torche originelle. Pourtant dans ce récit qui porte son nom, il apparait très peu et encore à la manière d'un spectre menaçant.

    Car le récit se focalise plus sur le huit-clos et sur les rapports entre les marins du submersible. Un scénario très subtil, qui traduit bien l'angoisse et le mal des profondeurs. Peter Milligan n'est pas un scénariste débutant : il a déja œuvré sur la série X-Statix et a aussi été nominé pour un Eisner Award pour un travail chez DC/Vertigo dans les années 90.

    L'histoire très prenante est mise en valeur par le style superbe de Ribic dans un dessin qui tient plus de l'aquarelle que du crayonné habituel des comics. De magnifiques illustrations en double pages méritent d'être signalées.

    Bref un récit qui vaut le détour pour tous les amoureux de romans graphiques!


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  • La série La Geste des Chevaliers-Dragons comporte 10 tomes, scénarisés par le couple Ange et mis en images par des dessinateurs différents ce qui permet de sortir plus d'un tome par an. Je consacrerais un autre billet aux tomes 5 à 8 et un billet spécial aux tomes 9 et 10 qui sont parmi les meilleurs de la série.

    Le tome 1 expose le monde de La Geste des Chevaliers-Dragons.

    Des créatures maléfiques, les dragons, apparaissent régulièrement dans le monde et corrompent la nature de tout ce qui les entoure, environnement, plantes, animaux, humains.

    Autour des dragons, se développe une énergie maléfique, le Veill, qui transmute les choses. Tant que le dragon est en vie, le Veill s'étend.

    Seules les jeunes filles vierges ne sont pas touchées par le Veill et ne sont par ailleurs pas détectées par les dragons. Dès lors, un ordre de chevalerie les recrute et fait d'elles des chevaliers-dragons appelées à combattre les monstres.

    Le tome 1, "Jaina", est illustré par Varanda qui est connu notamment pour avoir opéré sur le jeu de rôles In Nomine Satanis/ Magna Veritas (de Croc) dans les années 1990.

    Jaina et son écuyère Ellÿs partent affronter la bête et sont confrontées à la corruption . On aperçoit dans ce tome que le Veill qui touche les hommes peut aussi bien entraîner des malformations physiques mais aussi de la corruption morale et dans ces derniers cas, c'est peut-être la pire chose et ce qui causera la perte du chevalier Jaïna.

    Dans le tome 2, "Akanah", on retrouve une fillette faisant partie des réfugiés que Jaïna avait croisé dans le tome 1. Le dessinateur change et c'est cette fois Philippe Briones qui s'y colle.

    Les protagonistes sont Akanah et Eleanorn, deux chevaliers sous la tutelle d'Oris, une ancienne qui était à la Passe de Brisken (voir le tome 4). Il y a aussi Jan, un jeune noble porteur d'un talisman qui est censé le protéger des effets du Veill mais qui ,s'avérera inefficace. L'Ordre d'Aran monte une expédition en aéronef pour cartographier les changements apportés par le Veill et tout ce beau monde y prend part. Le voyage est l'occasion de mesurer l'ampleur du désastre... Jan, le jeune noble, et Akanah connaîtront une brève romance qui tournera court.

    On voit, dès ce deuxième tome, que les récits sont indépendants mais qu'il existe des liens ténus entre les histoires (personnages, événements clés).

    Le thème du tome 3 est "la famille " et ce tome s'intitule "Le Pays de Non-Vie". Une famille se rend sur des lieux où ungeste chevaliers dragons bd guinebaud dragon à récemment péri, au centre du Veill, là où se génèrent des pierres précieuses et magiques.Le tout est de ne pas arriver trop tôt pour ne pas subir les effets du Veill et pas trop tard pour éviter que tout le butin n'ait été raflé!

    On va voir qu'il existe des dissensions dans cette famille de chercheurs de trésors qui commettra une erreur de jugement. Un récit bien malsain ! L'illustration est signé Sylvain Guinebaud.

    Le tome 4 a pour titre "Brisken" et les héroïnes principales sont Alia, sa pupille Naelle et leur amie Tora ainsi que 400 chevaliers-dragons.

    Des chevaliers de l'ordre de Narak ont été chargés de tuer un dragon mais ont échoué dans cette mission. Les créatures du Veill menacent Messara, le siège de l'Empire et le berceau du premier ordre de Chevaliers-dragons. Une armée de 400 guerrières est envoyée à la Passe de Brisken pour stopper les colonnes de monstres, mais peu à peu, elles sont décimées sous les vagues successives des créatures. En fait, la réalité est bien pire : l'Empereur, jaloux du prestige de l'Ordre, a monté un traquenard de toutes pièces et les chevaliers devront déployer tout leurs talents pour survivre et triompher. Le dessin est à nouveau de Philippe Briones.

    Une bonne série, à la tonalité sombre, mais un univers de fantasy qui n'est pas des plus original !

    A un de ces jours, pour la critique de la suite !


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  • Voici une BD en quatre tomes, Le Troisième Testament, qui mêle action, aventure et énigmes.

    L'action se situe au Moyen-âge, en 1307, très exactement. Pourtant l'histoire débute par un prélude, vingt ans auparavant. Conrad de Marbourg, inquisiteur trop zélé est lui-même condamné au bucher. Seulement, il s'échappe et se fait oublier.

    En 1307, un reliquaire est exhumé au couvent de Veynes par des franciscains. Il contient des écrits qui doivent mener au Troisième Testament.

    Conrad de Marbourg réapparaît, et avec l'aide d'Elisabeth d'Elsenor, il suit la piste du Troisième Testament. Ils reçoivent l'appui de Gherard Steiner, maitre du chapitre occulte, des espions de l’Église, croisent sur leur route les Templiers et Uther le Pourpre.

    TroisièmeEn effet, des factions rivales se sont lancés à la poursuite des Carnets de Julius qui doivent mener au Troisième Testament. Dans sa forteresse de Stormwall, Uther le Pourpre, au service de Sayn, un maître puissant et diabolique, met à contribution une armée d'érudits pour lever les énigmes qui doivent mener à l'emplacement du Troisième Testament.

    L'énigme est de taille et la piste sera semée d'embuches. il y aura des trahisons et de nombreux retournements de situation. La BD rappelle un peu le Da Vinci code, pour son côté chasse au trésor et intrigues templières mais cette fois les choses ne se résolvent pas en poursuite en voiture dans Paris mais du tranchant des épées, dans des sombres cryptes ou sur des glaciers inquiétants.

    Je vous recommande cette œuvre si vous aimez le Moyen-âge, les mystères, l'occultisme, l'action, la chevalerie.Je ne voudrais pas révéler le fond de l'histoire, sachez seulement qu'il y a un rapport avec le Christ, l'Apocalypse et la tribu perdue d’Israël...

    Enfin, la BD a reçu l'expertise de Denis Bajram et Valérie Mangin. Je vous ai déja parlé de Bajram à l'occasion de Universal War One, autre excellente BD ! Mais dans un tout autre genre :)

    A bientôt !


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  • Black-Op est une série d'action/espionnage entamée en 2005 par le scénariste belge Stephen Desberg; illustré par Labiano et qui comprend six tomes.

    Floyd Whitman perd son père alors qu'il n'a que 4 ans. Le paternel a été une des premières victimes des soviétiques au début de ce qui sera la Guerre Froide. Dès lors le gamin jure de le venger et s'engagera plus tard dans la CIA.

    Couverture bd 2205054910Alors qu'il opère en Inde dans les années 60, il entre en contact avec les reliquats de la mafia russe que les goulags de Staline ont décimée. Whitman convainc alors ses supérieurs à Langley de financer la résurrection de ce réseau criminel pour saper le pouvoir des rouges de l'intérieur. Avec son partenaire, Billy Ray Bob, Floyd Whitman va devenir le contact des criminels et les financer sous couvert d'une entreprises d'électroménager.

    Il y a bien sûr une histoire d'amour dans l'intrigue général. Whitman s'éprend d'une prostituée russe qu'il n'a pas réussi à exfiltrer alors qu'elle était une enfant. il l'emmène aux USA. Pendant ce temps, le pouvoir de la mafia ne cesse d'augmenter et le régime commence à péricliter. La stratégie porte ses fruits.

    Mais les choses vont mal tourner à partir du tome 4 et Whitman entre dans la clandestinité. De nos jours, il enquête avec le fils de Billy Ray Bob sur des manœuvres visant à modifier le résultat des élections présidentielles américaines de 2004 en rayant des électeurs des listes. La maffia russe est derrière ces manigances.

    Puis il s'avère qu'une opération de nettoyage est en cours à l'initiative du vice-président, un ex de la CIA, ancien ami de Floyd Whitman. Dès lors, notre héros est pris entre deux camps, Mafia, et CIA et fera tout pour sauver son ancien amour. Y parviendra-t-il? Je vous laisse le découvrir par vous-même.

    Le dessin est de première qualité mais c'est surtout l'intrigue bien ficelée qui fait la qualité de cette série de BD.

    A lire si vous aimez les James Bond, 24 heures Chrono ou les romans de Tom Clancy. Dans un style légèrement différent, plus réaliste toutefois...

    A bientôt.

    PS : prochainement, je vous chroniquerais une autre série de BD : La Geste des Chevaliers Dragons en 10 tomes pour l'instant!


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  • En 2018, le regretté Chadwick Boseman a crevé l'écran et rendu très populaire le personnage de Black Panther, T'Challa, Roi du Wakanda ! Historiquement, T'Challa est le premier super-héros noir de la Maison des Idées (chez DC Comics ce titre revient à Cyborg bien avant je crois ?).

    La série de 2005, Black Panther, est la troisième série régulière du personnage après aussi deux séries limitées et des apparitions dans d'autres titres, les Fantastic Four notamment. Nous allons nous intéresser ici au premier arc "Qui est Black Panther ?" scénarisé par Reginald Hudlin et dessiné par John Romita Jr. au style si reconnaissable qu'on apprécie ou pas ?

    Ce premier récit sert à poser le cadre, présente le Wakanda à travers son Histoire, son avancée technologique, son Roi T'Challa, sa soeur Shuri, le gouvernement et quelques dignitaires et aussi les Dora Milaje. On retrouve aussi Ulysses Klaw et on comprend tout de suite qu'on a ici affaire à une réactualisation et donc réécriture de l'histoire de Black Panther et de son principal méchant ! Klaw est un mercenaire belge ici dont les ancêtres ont fondé l'Afrique du Sud et il n'a pas sa forme rouge de créature faite de son habituelle.

    On revient donc sur le passé et l'assassinat du Roi précédent T'Chaka par Klaw qui récidive dans la malveillance ici en rassemblant une équipe de super-vilains (lui-même, le Cannibale, le Rhino, Batroc, Radioactive Man, le Chevalier Noire) et des mercenaires du Niganda, un autre pays Marvel imaginaire situé à la frontière sud du Wakanda. Leur but : prendre le pays de T'Challa par un attaque concertée !

    Et ce plan concerté manque presque de réussir ! Black Panther parvient cependant à repousser les opposants, certains des méchants sont tués, d'autres capturés et d'autres s'échappent ou s'infiltrent pour la suite ! Une BD assez violente qui ne fait pas dans la dentelle ! Mais c'est bien amené et ça ménage un certain suspens !  A lire donc si le personnage vous intéresse !

    Je vous parle prochainement de la suite, le récit one-shot de Black Panther en lien avec House of M puis un crossover avec les X-Men, l'équipe de Polaris et Havok .

    A bientôt !

     


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  • Mystique (2004 - 2005) - Sean McKeever & Manuel GarciaAbordons la suite et la fin de notre série Mystique commencée fin 2003 et terminée début 2005,qui est reprise en main au scénario par Sean McKeever après l'issue #13 - "Nevermore" (qui est un one-shot de transition et le dernier numéro sur lequel je passe rapidement, écrit par Brian K. Vaughan) jusqu'à l'issue #24 et final. C'est Manuel Garcia qui dessine.

    On a ensuite un arc en cinq issues, de l'issue #14 à l'issue #18 intitulé "'Unnatural" où notre espionne change-forme enquête sur la société Dermafree dirigée par une ancienne top-modèle Helena Carlson, société que Charles Xavier soupçonne de se servir de mutants comme cobayes qui n'y survivent pas pour élaborer leurs solutions dermatologiques. Mystique se rend alors en Autriche,dans leur usine où elle libère des mutants puis met fin au trafic d'êtres humains perpétré par un certain Viktor, un autre mutant qui joue sur les esprits en effaçant leurs souvenirs au moyen de ses tentacules noirs. Notre mutante peut toujours compter sur l'aide de Shortpack mais elle va commencer à aller contre les ordres et recommandations de Xavier en tuant des ennemis ! Elle découvrira aussi que mademoiselle Carlson possède des échantillons de son ADN de mutante.

    L'issue suivante, le #19 est aussi un arc en un seul issue. Mystique continue de recevoir dans le même temps des ordres de Shepard et du "Quiet Man" qui ne lui demandent pas moins que de tuer le Professeur X ! Dans ce one-shot, Mystique vole un stylo de son auteur préféré, Oscar Wilde, tandis que Shepard la manipule !

    Les issues #20 à #24  de l'arc "Quiet" constituent la conclusion en cinq numéros et les choses s'accèlèrent puisque Mystique doit y tuer pour de bon Charles Xavier qui est parti (dans  la série Excalibur) sur les ruines de Genosha, la nation mutante. Mais en réalité, elle va piéger Shepard avec l'aide de Forge et de Fantomex. Le point intéressant est qu'on nous révèle enfin l'identité du "Quiet Man", révélation en deux temps ! Surprise pour le coup !

    Une série intéressante mais assez éphémère en fin de compte. On creuse le personnage de Mystique mais on sera appelé à revoir Raven Darkholme, notre méchante repentie et pénitente, par la suite !

    A  bientôt !


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  • On continue notre recension sur la série de 2004 chez Marvel consacrée à la "Shapeshifter" Mystique employée dans le réseau d'espions de Charles Xavier en marge de son école de Jeunes Surdoués.

    Dans les issues #7 à #12, nous avons droit à deux arcs, un premier nommé "Tinker, Taylor, Mutant, Spy", dessiné par Adrian Alphona couvre les numéros  7 à 10 (soient 4 issues) et un second intitulé "Maker's Mark" qui ne s'étend que sur les deux issues suivantes le #11 et le #12 et est illustré par Manuel Garcia. L'ensemble est toujours scénarisé pour le moment (ça changera plus tard !) par Brian K. Vaughan.

    Dans le premier de ces deux arcs, Mystique doit récupérer un virus synthétisé en Afrique du Sud auprès d'une espèce de savant local. Elle pense alors emprunter les traits de son infirmière en s'habillant sexy et en jouant de séduction mais elle est devancée par une autre mutante, "The Host" qui héberge dans son corps toutes sortes de pathogènes et souhaite en ajouter un nouveau à sa "collection" !

    Mystique est toujours bien entendu supervisée par son agent de terrain, Shortpack, dont on se rendra compte à la fin de ces deux arcs qu'il joue aussi un double jeu avec Shepard, celui qui veut faire de Mystique une sorte d'agent double et teste ici sa loyauté !

    Dans "Maker's Mark", Mystique et Forge se lancent à la recherche de Spencer Bronson, un gamin de leur quartier qui a disparu, enlevé par son père Anthony. En réalité, il n'en est rien et le pouvoir de Spencer est d'exercer un contrôle mental sur les humains de sexe masculin et c'est lui qui a manigancé l'enlevement par son père car sa mère ne se pliait pas à ses caprices ! Le soucis est qu'à un moment il va retourner Forge contre Mystique puis finalement il sera envoyé dans l'Institut de Xavier pour lui apprendre ce qu'est le Bien et le Mal !

    Deux récits intéressants pour une série qui ne l'est pas moins avec toujours en toile de fond le fil rouge avec Shepard et le "Quiet Man" ! Comme toujours je lis ça en VO, en Anglais sur Marvel Unlimited car je suis parfaitement bilingue ayant par ailleurs de la famille à New York, bref,...

    A très bientôt pour la suite où on attaquera la deuxième moitié de cette série Mystique de 24 issues !

     


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  • Raven Darkholme aka Mystique est une méchante, meneuse de la Confrérie des Mauvais Mutants et capable de changer d'apparence. Mais comme beaucoup de méchants Marvel, elle finit pas rejoindre à un moment le camp des gentils notamment au début des années 2000 dans une sorte de série d'espionnage en 24 issues (ce qui doit représenter 4 arcs).

    Le premier de ces arcs a pour titre en VO "Drop Dead Gorgeous" (titre d'une chanson du groupe, Republica par ailleurs). Charles Xavier a révélé récemment qu'il était un Mutant et les missions de son école au monde mais dans le même temps, il a monté un réseau d'agents sous couverture pour remplir les missions délicates dont les X-Men, trop voyants, ne saurait s'acquitter !

    Dans ces intrigues à la James Bond, Charles et M, Forge est Q et Mystique est 007 pour faire simple ! Un précédent agent de Xavier, Prudence, s'est fait incinérée par un Mutant en Russie et Mystique, recherchée par toutes les polices pour terrorisme, la remplace au pied levé.

    Sa première mission va l'emmener à Cuba où Fidel Castro a décidé d'éradiquer les Mutants, craignant qu'ils ne renverse son régime et pour se faire a récupéré deux robots Sentinelles que les Russes ont construit après l'Accident de Tchernobyl qui a vu augmenter le nombre de Mutants en URSS ! Mystique va s'infiltrer dans la base cubaine, en même temps que des Pro-Mutants et finalement réussir sa mission, non sans pertes et sacrifices !

    La mission est terminé mais alors qu'elle boit un verre dans un bar, Raven est abordée par un mystérieux commanditaire, Shepard, qui semble bien informé et qui lui propose d'être un agent double tandis qu'un autre et encore plus énigmatique personnage qui se fera appelé dans l'issue #7 le "Quiet Man", aux allures de Palpatine tire les ficelles !

    Ca s'annonce assez intéressant donc ! Ces issues  #1 à #6 sont scénarisés par Brian K. Vaughan (qui officiera sur la Saison 8 de Buffy contre les Vampires et chez Marvel, sur Les Fugitifs pour ce que j'ai lu de lui) mais qui doit être le scénariste des 24 N° alors que le dessinateur sur les 6 premiers N° est Jorge Lucas - par la suite on aura un autre dessinateur !

    A bientôt !

     PS  : Non, en réalité le scénariste de cette série qui surfe sur la mode Alias change à partir du N° 14 avec Sean Mc Keever qui prend le relais à l'écriture ! Merci Wikipédia ! On en parlera en temps voulu !


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  • Parlons d'une mini-série de comics de 2004 consacré à un méchant, Bullseye : Greatest Hits - sur Le Tireur en VF - scénarisé par Daniel Way et dessiné par Steve Dillon (qui aime les héros urbains et oeuvre aussi sur le Punisher). Série en 5 issues !

    Bullseye a été appréhendé alors qu'il convoyait des têtes nucléaires et avoir commis un nouveau massacre et conduit dans un complexe secret et ultra-sécurisé de la NSA où il va être interrogé par le Good Cop/Bad Cop, les agents Scott Hoskins et Marcus Baldry. il va s'agir de savoir où sont les têtes nucléaires en amenant le célèbre assassin à être loquace sur son passé !

    On revient donc sur l'enfance du psychopathe Bullseye et ses rapports avec son frère et un père violent. Puis on avance dans la Timeline et d'autres figures, héros et vilains des comics Marvel font des caméos ! Notre vilain est un tueur sadique et très doué, que va-t'on faire de lui ? L'engager dans l'armée US bien sûr ! On va alors aller sur les opération secrète en Amérique du Sud avec des rebelles, des traifquants de drogues et le Punisher !

    Puis on  voyage à New York et on est alors raccord avec la période de Frank Miller avec Daredevil, Elektra et KingPin, le Caid, Wilson Fisk ! Pas vraiment de retcons mais on rajoute du contexte !

    Evidemment, Bullseye dans l'issue #5 parvient à ses fins, tue tout le monde et on découvre son véritable objectif dans ce complexe. Le méchant est à nouveau en liberté pour se livrer à de nouveaux méfaits et meurtres !

    Une série sombre et un brin cynique ! Bullseye est vraiment un sale type mais terriblement efficace comme ce scénario ! Pour le style graphique de Dillon, je le trouve assez lisse et plat mais ça fait le taff !

    Bref j'aime bien !

    A bientôt !

     


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  • Si les années 1960 voient le retour des super-héros chez Marvel Comics, les années 1970 sont marquées par deux modes : les films de Kung-Fu (au moment où Bruce Lee sort ses films) et les comics d'épouvante. Marvel va alors exploiter notamment le personnage de Dracula de Bram Stoker alors dans tombé dans le domaine public et libre de droits, dans la série iconique The Tomb of Dracula. Cette série va aussi introduire le personnage de Blade, un chasseur de vampires, mi-vampire, mi-humain.

    Cette série The Tomb of Dracula connait une nouvelle itération en 2004 mais plus une mini-série qu'une longue "ongoing serie" où on va retrouver Blade et des chasseurs de vampires en route pour occire le "Big D." sur le point d'accomplir un rituel de transformation millénaire qui doit faire de lui un dieu et permettre à une nouvelle race de vampires de dominer la Terre.

    C'est Noah Van Helsing qui réunit  ce groupe qui compte quatres des plus redoutables chasseurs de vampires de la planète ainsi que Blade et Divinity Drake qui est comme le personnage jadis incarné au cinéma par Wesley Snipes une sang-mélée. Le temps est compté pour se rendre au Château de Dracula en Transylvanie où le Seigneur Vampire repose déjà dans sa chrysalide. Ce démon a rassemblé des armées de vampires pour le protéger et on croisera différentes races comme ces vampires volants de l'Himalaya ou des vampires des neiges du Japon. Les héros vont subir pas mal de pertes.

    Alors que Dracula semble sur le point de triompher et de s'unir à Divinity Drake sous son contrôle mental pour enfanter la nouvelle race d'uber-vampires, un allié inattendu se révèle et sauve la journée ! Le vampire est vaincu mais pas définitivement détruit puisqu'on le reverra notamment dans une "guerre des vampires" dans la série Avengers du début des années 2020 !

    Un récit sympa quoi que la fin n'en est pas i extraordinaire que ça ! Le petit plus en est le côté "folklore vampirique"  mis en bien en avant ! On est assez loin dans l'esprit du Dracula originel de Stoker, avec ici la version écrite par Robert Rodi et dessinée par Jamie Tolagson dans cette mini-série de seulement 4 issues !

    A bientôt les Marvelites !


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  • Dans l'univers des X-Men, Remy Lebeau est Gambit, un personnage originaire de la Nouvelle-Orléans, avec des ancêtres français. En plus d'être un mutant, c'est aussi un voleur chevronné qui a souvent maille à partir avec la Guilde des Assassins. Il est aussi le love-interest de Malicia.

    En 2004, il a droit à une petite série régulière qui est en fait le Volume 4 de ses aventures dans la classification de Marvel. C'est une série scénarisé par John Layman et dessinée par Georges Jeanty. Le premier arc qui court sur les issues #1 à #6 s'intitule "House of Cards" pour reprendre le titre d'une série télévisée alors célèbre.

    Mais ici pas d'intrigues politiques, juste le vol d'un objet magique ! Remy est de retour chez lui à la Nouvelle-Orléans et se voit confier la tâche par la belle blonde Lili Penrose de subtiliser l'Inficio aquilus, un puissant jeu de Tarot de 82 cartes aux pouvoirs occultes et dont la vue des cartes peut rendre fou ou aveugle. Cet objet est entre les mains de Morgan Penrose qui n'est autre que l'oncle de Lili.

    Mais voilà d'autres personnes sont intéressés et sur la mission, notamment Orlean Cooper, un gangster local, patron d'un night-club, mutant de surcroit et sans l'autorisation duquel aucun "business" ne peut se faire dans la ville. Remy va cambrioler la maison de Morgan Penrose, avec l'aide de son ami Dan Down mais va se faire doubler à la sortie par un autre voleur, "Fast Jack" Jessup !

    Gambit a donc tout foiré mais va recevoir l'aide d'un autre X-Men, un certain mutant griffu, oui, Wolverine, héros décidément très occupé entre toutes les séries où il apparait (sa série, les X-Men, les New Avengers bientôt !). Il y aura plusieurs morts par la suite et pas forcément du fait de Logan. Il s'avérera que Cooper n'est pas un mutant mais quelque chose de bien pire et à la fin, alors que Lili Penrose dévoile ses véritables plans et s'apprête à arracher le coeur à Gambit lors d'un sacrifice, notre Cajun use d'un habile stratagème pour la doubler et la vaincre en mettant à profit le pouvoir des cartes !

    J'ai trouvé que ce récit "House of Cards" constituait une bonne mise en jambe pour cette série qui ne compte en réalité que 12 numéros, on peut plus parler de mini-série ou de série limitée, donc si je calcule bien elle devrait comprendre 2 arcs car un arc fait de nos jours généralement 6 issues (parfois 4 ou  5) pour faire un TPB aux USA (un Trade PaperBack, un album). J'apprécie aussi beaucoup l'ambiance magie et surnaturel de ce récit qui me rappelle mes bonnes années du Buffyverse !

    A bientôt !

     


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  • Il est paru durant l'Histoire de la franchise Aliens tout un tas de BD, chez l'éditeur Dark Horse puis récemment chez Marvel ! La recette est à chaque fois un peu la même, les Xénomorphes chers à Ridley Scott et James Cameron font un carnage !

    En 1991 - 1992, une des première séries Aliens en comics est sortie chez l'éditeur Zenda traduit de chez Dark Horse, dans la collection "Ecran Total" orientée cinéma.  La série en question comporte 4 tomes - dont les deux derniers - dont il ne sera pas question ici - ont pour sous-titres "Guerre pour la Terre" ! Il faut remarquer que comme elle date du début des années 1990, elle ne tient pas compte des événements d'Alien 3 de David Fincher sorti par la suite en 1992 et qui rendra caduque cette BD !

    Cette BD, Aliens, est scénarisée par Mark Verheiden et assez "joliment" dessinée par Denis Beauvais - puis c'est Sam Kieth qui prendra le relais pour les deux derniers tomes, 3 et 4 - dans un style que j'aime beaucoup moins !

    La BD reprends après les évenements du film de Cameron et on retrouve le Caporal Hicks et une Newt qui a grandi qui finissent dans une base de Marines coloniaux sur un astre retirée alors que la Terre a succombé aux Aliens ! Là le pire est encore à venir puisque la base est aux mains d'un général fou qui sacrifie des civils et des militaires rebelles à de sinistres expériences, les offrant en pâture aux monstres, espérent contrôler ainsi leur Reine et en faire une arme pour reprendre la Terre ! Où est Ripley ? Elle a pris congès du groupe mais prépare la contre-attaque et on la retrouvera menant l'équipe dans le tome 3 !

    Ca donne lieu à des scènes assez cruels de gens désespérés hurlants lorsque les Xénomorphes déferlent sur eux ! Nos héros eux sont détenus aux arrêts mais vont finir par s'évader avec la complicité de militaires indignés par les expériences du général dignes du docteur Mengele !

    Dans le même temps, Newt capte une communication d'une gamine qui tente de survivre sur Terre et se promet de venir la sauver !

    Finalement, le plan du général fou tourne sans surprises en eau de boudin ! Après avoir sacrifié ses hommes et sa base, il débarque sur Terre et libère son "armée" d'Aliens qui se font un plaisir de le massacrer ! Aveuglé par son hubris, le type !

    Voilà pour cette BD qui a le défaut de n'être pas Canon !

    A bientôt !


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  • Jean-David Morvan et Philippe Buchet sont respectivement le scénariste et le dessinateur-coloriste de cette réussite dans le domaine de la BD de Science-fiction dont le tome 12, "Zone franche" est paru en octobre 2009.

    Sillage est un gigantesque convoi de vaisseau spatiaux englobant une multitude de races extraterrestres, qui colonise au fur et à mesure de son périple les planètes qu'il rencontre et installe des portails.

    L’héroïne de la série se nomme Navis et c'est aussi la seule représentante de l'espèce humaine dans le convoi. Au début de la série, elle travaille pour le magister et la Constituante accomplissant des missions d'espionnage sur diverses planète, ce qui est l'occasion de dépeindre différents univers depuis le monde médiéval jusqu'à la planète post-apocalyptique en passant par le type Japon féodal.

    Sillage met en scène une technologie high-tech qui n'est pas sans rappeler le cyberpunk, la japanimation ou le space-opéra à la "Star Wars" : citons senseurs bio-neuraux, tenues isoréfractante, ordinateurs surpuissants et portails interplanétaires.

    Le ton est plutôt pessimiste - la corruption règne en sous-main sur Sillage - comme le montre les thèmes abordés le terrorisme, l'écologie perturbée, l'univers carcéral...

    Le personnage de Navis est particulièrement attachant et sa psychologie est développée au fil des tomes. Chaque volume met en place une histoire différente -et comme dit plus haut une ambiance différente - mais l'ensemble forme une trame générale d'abord autour d'un trafic de planètes puis de la mise au ban de Navis après qu'elle ait été manipulée par des terroristes.

    A signaler le dessin de toute beauté - mais je ne suis pas trop compétent pour en juger, étant plus sensible au scénario. Les couleurs sont particulièrement pétantes voir flashantes.

    Sillage aborde aussi une réflexion sur la nature humaine.

    A signaler deux autres séries dans le même univers : "Navis" sur l'enfance de l’héroïne et "Les chroniques de Sillage" qui sont des compilations de mini-récits.

    Voila, encore une BD à découvrir !

    A bientôt !


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  • Dans les années 1980, j'étais déjà un grand fan des comics Marvel et j'achetais les "Récits Complets Marvel" que publiaient les Editions LUG basées à Lyon à qui on devait les emblématiques revues Strange, Titans, Nova ou Spidey ! Puis dans les années 90 - 2000, je revendais la plupart de ces BD dans des brocantes locales !

    C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouve ces "Récits Complets Marvel" dans la Collection Hachette qui en réédite certains dont la mini-série Le Faucon de Jim Owsley au scénario et et Paul Smith et Mark Bright successivement au dessin. C'est une histoire en 4 numéros/issues qui date de 1983.

    On y retrouve le partenaire de Captain America, Sam Wilson, cette fois en solo qui essaie de maintenir la paix dans le quartier de Harlem avec ses jeunes qui ne se voient pas d'avenir et ces gangs en tension permanente. Sam exerce le métier d'assistant social mais est par ailleurs le Faucon, ce super-héros qui a acquis ses pouvoirs grâce à un Cube Cosmique et qui bénéficie d'ailes de haute technologie conçues par la Panthère Noire.

    Dans le premier des quatre chapitres, Sam vient en aide à Miguel, un jeune désespéré et le remets sur le droit chemin. Mais notre héros n'est pas aidé par les politiques et notamment par les "marchands de sommeil" qui prospèrent sur la misère. Il va ainsi confronté Kane, un promoteur véreux qui essaie d'arnaquer les assurances en détruisant ses propres édifices sous l'armure de Nemesis ! Mais le Faucon veille, aidé du sergent Tork, un flic un peu hippie qui ne s'embarrasse pas de scrupules dans ses méthodes.

    Par la suite, Sam doit veiller à ce qu'un défilé des gangs dans Harlem se passe bien et que le groupe d'afro-américains qui se désigne comme la Légion respecte leur accord de non-violence ! Mais hélas, le Faucon réveille un vieux robot anti-mutants Sentinelle qui s'est réactivé et a bien du mal à le détruire. Il y parvient mais entre temps la manifestation a dégénéré et un membre de gang est mort ! La Légion rompt la trêve et Sam va devoir regagner leur confiance !

    La suite et la fin du récit mettent en scène Max Dillon aka Electro, un criminel qui se cache dans Harlem et en bon paranoïaque croit que le Faucon le traque et a mis la main sur lui ! Parallèlement, la Légion attaque le convoi du Président des Etats-Unis et enlève l'éminente figure qui n'est alors autre que Ronald Reagan ! Sam, Tork, aidés par Captain America se rendent dans les repaires de la Légion et se confronte en même temps à Electro qui cherche aussi ce cher Ronnie !

    Finalement tout fini bien, Dillon est appréhendé et la Légion consent à une trêve ayant aussi l'occasion d'exposer la situation des gens de ce quartier pauvre qu'est Harlem à Reagan qui est tout ouÏe et annoncera ensuite des mesures en faveur des miséreux ! Amusant et assez naïf quand on connaît la politique néolibérale que ce désastreux président - qui annonçait les Bush et Trump - mettra en place !

    On se retrouve avec un mini-récit qui se veut à propos social voire politique et qui aborde les minorités des Etats-Unis, tendance qui a été accentuée ces derniers années avec des super-héros comme Miles Morales, Kamala Khan ou Sam Alexander (respectivement afro-américain, musulmane et latino).

    A bientôt !


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  • La Survivante - Tome 1  - Paul GillonLes récits érotiques en bandes-dessinées sont d'autant plus plaisants quand ce n'est pas du sexe pour du sexe et qu'il y a un vrai scénario. C'est le cas de la série en quatre tomes, La Survivante de Paul Gillon qui est un récit érotico-apocalyptique.

    Dans le tome 1, on découvre Aude, une jeune femme forte avenante, travaillant à RTL qui fait de la plongée sous-marine et se retrouve coincée dans une grotte. Lorsqu'elle retrouve la liberté, elle se rends compte que ses compagnons ont péri ! Abandonnée, elle déambule en voiture dans les environs et constate que toute la population a été carbonisée suite à un apocalypse nucléaire. Elle semble être la seule survivante !?

    La jeune femme va d'abord errer nue, presque à l'état de bête puis décidé de se laisser vivre, profiter des restaurants, des hôtels et des magasins, désormais déserts, hantés seulement par les "cybers", ces robots domestiques au service d'une Humanité disparue.

    Il reste bien des survivants et de temps à autre la vie semble renaitre : un moustique par-çi, un bourgeon par là mais l'espoir ne viendra pas du conseil des Ministres au sujet duquel Aude constate, que ceux-ci, à peine sortis du bunker présidentiel, se sont transformés en zombies qui finissent par s'entredévorer !

    Mais les plaisirs de la chair et le contact humain viennent vite à manquer à Aude et celle-ci se livrent à des séquences répétées d'onanisme débridé. Elle a même recours au robot majordome de l'hôtel de Crillon, le brave Ulysse, entièrement dévoué à son plaisir féminin mais incapable de sentiments.

    La fin de ce tome 1 est particulièrement cruel car Aude découvre un autre survivant, Stanny, un astronaute revenu La Survivante - Tome 1  - Paul Gillonsur Terre, mais est aussitôt privée de sa compagnie par un coup du sort ! Les deux deviennent amants par la force des choses, comme un nouvel Adam et une nouvel Eve ! En réalité,  l'homme finira éventré dans la chambre d'hôtel par le robot Ulysse en quelque sorte sujet à une "crise de jalousie".

    La publication de La Survivante a débuté dans les pages de L'Echo des Savanes en  1985 pour être aussitôt après, livré en album aux Editions Albin Michel.

    Paul Gillon est né en 1926, l'année de naissance de ma grand-mère et commence par  fournir des illustrations pour partitions des éditeurs de chansons. Il signera pendant longtemps "Gilon" avec un seul "l". Il deviendra ensuite un dessinateur de presse et fera des reportages dans les théâtres, les cinémas et les music-halls. Il produit des affiches.

    Gillon s'intéresse ensuite à la BD car il entends que c'est un secteur qui paie mieux ! Il se fait engager comme dessinateur réaliste en 194è pat l'hebdomadaire Vaillant; le futur Pif Gadget. Il y signe des séries d'aventures principalement Lynx blanc, Fils de Chine, Capitaine Cormoran ou encore Wango. On est alors dans les années entre 1950 et 1960. Par ailleurs, dans ces années là, il collabore à des journaux pas spécialement destinés à la jeunesse comme Rêves (presse féminine), Radar (faits divers) et Samedi Soir (informations).

    Mais par la suite, Gillon deviendra plus connu comme dessinateur de jolies filles que de baroudeurs et autres aventuriers. En effet, en 1959, il commence à publier dans France Soir un des plus durables et mémorables daily strips français : 13 rue de l'Espoir.

    Une excellente BD qui ne mise pas tout sur le sexe mais propose aussi une réflexion sur la condition humaine.

    A bientôt !


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  • Parmi mes souvenirs de lectures précoces, il y a la série d'albums de bandes-dessinées qui conte les aventures de l'Ours Petzi, lequel naviguait avec ses amis sur les bateaux, la Mary I et la Mary ii et vivait des péripéties fantastiques faites de rencontres d'êtres extraordinaires !

    Si ma mémoire est bonne, j'ai du découvrir ce personnage dans le courant de l'année 1977 ou 1978, étant alors encore à l'école maternelle et un de ces albums - alors édités par Casterman, m'avait été offert par la maîtresse.

    Il s'agit - mais je l'ignorais alors ! - d'une création danoise, du couple Vilhelm Hansen (au dessin) et de sa femme Carla Hansen (au scénario) et qui date de 1951. Dans sa langue natale, l'Ours Petzi s'appelle en fait Rasmus Klump. C'est une fierté nationale au Danemark et Petzi est à ce jour traduit dans une dizaine de langues.

    Petzi est apparu très tôt en France, en 1952, dans les pages de La Nouvelle République du Centre-Ouest mais je me souviens surtout de lui dans ses albums à couvertures souples et à bordures orange avec le logo rouge si emblématique ! Mais les albums des premières éditions francophones ont été victimes de coupes parfois conséquentes, à partir des strips danois. La première édition en France était l’œuvre de Casterman !

    Ces histoires ont bien évidemment un fort caractère enfantin, ressemblant à des amusements ou jeux d'enfants. Ceci explique leur succès ! C'est ludique à souhait.

    Au début du premier album, Petzi l'ours et son copain Pingo, le pingouin, observent les bateaux au loin et trouvent un gouvernail échoué. Ceci va leur donner l'idée et surtout l'envie de naviguer. Le premier album intitulé "Petzi et son grand bateau" voit nos amis construire leur navire. Par la suite, ils vont réunir leur équipage ! Petzi, c'est un peu One Piece pour les plus petits et avant l'heure ?

    Vous aurez bien entendu compris qu'il s'agit d'un récit d'animaux anthropomorphisés, pratique courante en BD ! Parmi l'équipage de Petzi, on a donc Riki, le pélican, l'Amiral -un vieux morse,  Petit Canard, en fait une autruche et les "Petits" qui sont une grenouille, une tortue, un perroquet et une petite souris et qui jouent un peu le même rôle que le chat, la souris et le crâne dans la série Léonard de Turk et de Groot ! Par la suite, on vivra avec Petzi est ses amis ses différents voyages !

    Ce n'est pas sans une certaine nostalgie que j'évoque Petzi ! C'était alors le temps de l'insouciance, ma petite enfance ! Il faudrait que j'exhume aujourd'hui ces albums - une trentaine de titres, que je possédais pour la plupart, dans la première des trois éditions francophones ! - mais je ne sais plus dans quel carton "à la cave" c'est rangé à moins que je les ai vendu dans une brocante (je ne pense pas car y était attaché !). J'ai appris à lire avec Petzi !

    A bientôt !


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  • Parlons maintenant d'une série de BD de science-fiction des années 1990, Aquablue, une oeuvre matinée de sensibilité écologique et bien dans l'air du temps ! On retrouve des points commun avec le film Avatar de James Cameron : un peuple d'indigènes proches de la nature face à une mégacorporation venue exploiter jusqu'au bout les ressources d'un monde, ici une planète aquatique !

    Le tome 1 de la série se nomme "Nao", du nom d'un jeune orphelin d'origine terrienne qui est le seul survivant d'un croiseur spatial de plaisance, l'Etoile Blanche,  et qui a atterri (amerri plutôt !)  dans un canot de sauvetage sur la planète Aquablue, alors qu'il était bébé, accompagné de Cybot le robot nurse ! Ca rappelle un peu le naufrage du Titanic.

    Nao a alors un statut particulier auprès des natifs de ce monde car Uruk-Uru, une gigantesque raie manta divinisée, lui a accordé de l'attention ! Nao s'intègre et va mettre vivre une idylle avec une des habitantes à la peau-bleue !

    Mais le Consortium Texec, venue de la Terre débarque pour faire main basse sur les ressources d'Aquablue, en exploiter les sources d'énergie en mettant à mal le climat et l'équilibre écologique en choississant la violence, épaulé par les mercenaires de l'armée privée d'Ulla Morgenstern.

    Le combat est déséquilibré avec des lances contre des lasers ! Mais bientôt, certains Terriens dégoûtés par les actions de la Texec vont rejoindre le camp de Nao ! Ce tome 1 raconte les origines de Nao et les cinq premiers tomes, la lutte contre le Consortium.

    Cette série introduit des thèmes nouveaux dans la bande dessinée : l'anticolonialisme, l'humanisme, l'écologie... Le Tome 1 est publié en album dès 1988 par Delcourt après avoir investi les pages de la revue L'Argonaute. "Nao" a obtenu le Prix Alph'Art Jeunesse au Festival d'Angoulème 1989.

    C'est Thierry Cailleteau qui scénarise et Olivier Vatine qui dessine. Les deux se brouilleront par la suite et Cyro Tota  (que l'on connait surtout pour Photonik  dans les revues Mustang puis Spidey des Editions LUG et pour Les Conquérants de Troy dans la série Lanfeust !) succédera à Vatine à l'illustration, à partir du Tome 5 ! Le style de Vatine était assez particulier, évoquant la peinture et la "vieille école" ! Avec des visages doux et expressif à l'opposé des visages anguleux de Tota, évoquants plus la violence du récit !

    Au cours des cinq premiers albums, le combat de Nao et des siens les méneront sous les eaux, dans l'espace et Nao ira même sur Terre revendiquer son héritage.

    On doit aussi à Olivier Vatine l'album L'Héritier de l'Empire, adaptation en BD du roman Star Wars éponyme de Timothy Zahn.

    A bientôt !


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  • La Caste des Méta-Barons est une série un peu particulière dans le paysage du Neuvième Art ! Outre le superbe dessin de Juan Gimenez qui remplit ses pages, l'Histoire des Méta-Barons est un récit un peu outrancier qui nous dépeints un guerrier de légende et donne volontiers dans l'ultraviolence et l'exagération des faits de cette lignée de combattants.

    Au fil des huit albums que compte la série classique - qui se déroule dans l'univers de L'Incal, Alejandro Jodorowsky nous fait découvrir les hauts faits d'arme de la lignée des ancêtres de l'actuelle Méta-Baron, le mercenaire ultime qui défait des armées à lui seul à grands coups d'ogives nucléaires !

    La série qui nous intéresse ici a été publiée entre 1992 et 2003 par Les Humanoïdes Associés ! Ai du la lire en 2005 ou 2006 - d'une seule traite ! - à la bibliothèque municipale de ma petite ville ! Vous l'aurez compris, c'est épique et exotique à souhait ! L'action se déroule à l'échelle d'un univers entier et ça démarre dans le vif du sujet dès le premier album qui a pour titre "Othon le Trisaïeul", ce qui correspond à l'arrière-arrière-grand-père du héros central qui lui aura droit au huitième et dernier tome mais qui apparaît en fait dans toute la série en évoquant/se remémorant son passé/héritage familial !

    On est de plus dans un futur éloigné où le combat est perpétuel entre de nombreuses factions ! Les Méta-Barons sont les guerriers les plus puissants de l'univers ! Et cette puissance est supposée s'accroître à chaque génération... La mutilation fait aussi partie du rite initiatique de cette ligné, ainsi, Othon est castré.

    En fait, le passé nous est raconté à travers les photo-récepteurs de deux robots, Tonto et Lothar, tous deux au service de "Sans-Nom", l'actuel Méta-Baron et qui attendent son retour au sein du méta-bunker ! C'est Tonto le narrateur donc à travers des flashbacks continus pendant que Lothar subit ses brimades et insultes dans le présent.

    Othon Von Salza est un ex-pirate qui a tué par accident son fils Bari et a aussi perdu son sexe. Il décide alors d'abandonner les arts martiaux pour créer les premières armes Méta-Baronniques, avec sa fortune personnelle, inaugurant une longue tradition !

    Tout commence en réalité sur Marmola, gigantesque sphère de marbre où l'empire joaillier des Castaka s'est installé. Arrive un chargeur de la Guilde des marchands impériaux venu récupérer des pierres pour le Techno-Pape. Les Castaka n'ont que des hyperlasers manuels pour honorer leurs commandes, ce qui ne cesse pas d'étonner leurs clients et rivaux !

    Dans ce contexte, le Baron Berard de Castaka désigne le valeureux Othon pour lui succéder au titre. Mais la Guilde découvre le secret du clan qui lui permet d'être aussi efficace. S'ensuit alors une guerre !

    Cette BD est devenu un classique moderne qu'il faut avoir lu ! Histoire de proportion gigantesques, dessins grandioses ! Ca donnerait un film énorme au cinéma avec un énorme budget ! La BD permet heureusement des choses plus difficile à mettre en oeuvre avec le Septième Art !

    Des héros au courage sans-limite qui connaissent une existence tragique, le bonheur leur échappant sans cesse, tel est le lot des Méta-Barons ! A lire pour la dimension épique et le soin apporté à l'ensemble !

    A bientôt !


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  • Nous retrouvons maintenant la célèbre Ecole de BD de Marcinelle, celle des Franquin, des Morris, des Peyo, des Jean Roba, des Will, autour de Jijé - et dont fait aussi partie Gos, scénariste et dessinateur, auteur de la série Le Scrameustache dont il va être question ici !

    Gos, de son vrai nom Roland Goosens, a fait ses armes sur des collaborations sur Les Schtroumpfs et Benoit Brisefer (Peyo), sur Gil Jourdan (Maurice Tilleux) puis crée sa propre série, dans le registre de la SF, en 1972 (année de ma naissance comme vous le savez !) avec son "chat qui venait de l'espace", le Scrameustache, un matou amélioré par la science extra-terrestre qui effectue des missions dans le cosmos, notamment sur Terre !

    C'est lors d'une de ces missions que le Scrameustache rencontre le jeune garçon Khéna, un orphelin natif du Pérou adopté par l'Oncle George, un ethnologue au grand cœur ! Notre adolescent croise en effet la route de la soucoupe volante du minet venue se poser à Chambon-les-Roses, ce qui perturbe la production de lait des vaches locales ! C'est ce que raconte le Tome 1 de la série intitulé "L'Héritier de l'Inca" !

    Khéna est stupéfait par cette rencontre et découvre un alien d'abord méfiant qui est aussi intrigué que le jeune Terrien ! En effet, le garçon résiste aux rayons pétrifiants du robot Tobor et du casque du Scrameustache alors que cela devrait le changer en statue de sel ! Par la suite, Khéna et la matou se croisent à nouveau et finissent par sympathiser ! L'Oncle George est même lui aussi mis au parfum - lui qui était d'abord dubitatif ! - et cela donne lieu à une série de petits gags cocasse, le malheureux Tonton faisant l'objet de tous les tours pendables de l'album !

    En fait, Khéna est protégé par un mystérieux médaillon d'origine péruvienne mais en fait alienne qu'il porte depuis sa naissance et qui doit permettre d'ouvrir tous les siècles approximativement le Soleil Noir, une sphère qui est en effet un dispositif extra-terrestre qui relaie les informations collectées durant la période écoulée sur le développement de l'Humanité aux êtres des étoiles !

    Khéna, le Scrameustache et l'Oncle George se rendent donc à Cuzco car en réalité, Khéna a échangé son médaillon avec un autre enfant dans sa prime jeunesse. Il s'agit donc de rapporter le médaillon à son légitime propriétaire pour qu'il puisse procéder à la cérémonie ! Cela va poser des difficultés car une bande de malhonnêtes gens autour d'une sorte de prêtre corrompu va leur mettre des bâtons dans les roues !

    Mais grâce à son ingéniosité, sa débrouillardise et sa technologie, le Scrameustache vainc toutes les difficultés et nos héros peuvent revenir en Europe !

    Ce premier Tome ouvre des pistes pour la suite ! En effet, le Scrameustache découvre une station alienne qui semble avoir été entretenue récemment et à la fin constate que le vrai talisman de Khéna fait référence au "Continent des Deux Lunes", ce qui semble beaucoup perturber notre matou galactique ! A suivre donc...

    C'est une bonne petite série, qui n'a certes pas l'envergure des Schtroumpfs ou d'un Boule et Bill mais qui se lit très bien ! Je lisais d'ailleurs cette BD avec la série Les Petits Hommes durant mon enfance à la Bibliothèque pour Tous de Ouistreham ! Et la relis avec plaisir aujourd'hui dans la maturité !

    A bientôt !


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  • Michel Vaillant - Tome 1 : Le Grand Défi - Jean GratonL'Univers de la série de BD Michel Vaillant est bien particulier ! Il est en effet à la course automobile et à la voiture de sport ce que la série Tanguy et Laverdure est aux avions de chasse ! Dans les albums de Jean Graton, on suit les aventures et les exploits sportifs de Michel Vaillant, un "vaillant" coureur de formule 1 !

    Ces albums - au nombre de 70 pour la série "classique" - s'étendent sur la période 1959 - 2007 - puis depuis 2012 pour la "Nouvelle Série" et c'est l'occasion de voir les évolutions de l'industrie automobile ! En effet, les bolides des circuits servent à mettre au point les innovations de la voiture de Monsieur Tout-le-Monde et d'ailleurs dans Michel Vaillant, la famille du héros est une lignée de constructeur automobile ! La marque crée par son père se nomme Vaillante !

    Michel Vaillant fait son apparition dans le journal Tintin dès 1957, dans une histoire courte en 4 pages intitulée La 24ème heure, référence évidemment aux "24 Heures du Mans" ! Il s'agit là de tester le jeune public et le nouveau héros est plébiscité. Le feu vert est donné à Jean Graton et le premier album Le Grand Défi" parait en 1959.

    Pour ma part, ai lu une bonne partie des albums de Michel Vaillant vers mes 12 - 14 ans à ma bibliothèque municipale, en ai relus un ou deux au début des années 2010 - la collection est parue entre temps en Kiosque (mais celle-ci ne l'ai pas faite !) et là me suis inscrit sur le site des ouvrages numérisés des Editions Delcourt et on m'a offert ce Tome 1 en "cadeau de bienvenue" ! J'appréciais aussi beaucoup le personnage de la blonde Julie Wood, qui est une pilote de moto, la série principale ayant connu plusieurs séries-dérivées (on ne parlait pas encore de spin-off à l'époque !).

    Le plus de ces albums, c'est la grande précision et finesse des dessins de voiture qui confine au dessin industriel - et les explications qui vont avec ! J'apprécie bien que n'ayant jamais été un grand fan de voiture et de mécanique, n'ayant d'ailleurs pas mon permis de conduire et ne l'aurais sans doute jamais car cela ne m'intéresse pas ! Je cogite trop en permanence pour me concentrer sur la conduite !

    Mais revenons à nos moutons ! A nos chevaux moteurs plutôt ! Dans la série, le grand rival du Français Michel Vaillant est l'Américain Steve Warson - qui devient par la suite son ami ! Le récit mèle la fiction et la vraie histoire du sport automobile puisqu'on croise Alain Prost, Jacky Ickx ou Ayton Senna ! Prost avouera même devoir sa vocation de pilote à la BD de Jean Graton !

    Dans Le Grand Défi, des journaux français et américain décident d'organiser une compétition entre Vaillant et Warson pour déterminer qui est le meilleur pilote. Le "Premier Pilote Mondial" ! Les courses s'enchainent et Michel Vaillant perds sur le premier circuit, celui d'Argentine, géné par deux pilotes que l'on soupconne d'avoir payé pour ça ! La suite ne s'annonce pas mieux puisque la course suivante est la célèbre compétition d'Indianapolis, course préféré de Warson ! L'album est l'occasion de voyager sur les différents hauts lieux de la Formule 1 !

    A l'origine, Steve Warson ne devait pas être un personnage récurrent et ne figurer que dans ce premier tome mais Graton eut assez de flair pour en comprendre tout le potentiel et en faire le second héros de la série derrière Michel ! Il leur adjoindra ensuite une femme, Julie Wood donc, la future petite amie de Warson !

    La série mèle personnages (pilotes) réels et imaginaires mais ca s'applique également aux voitures ! Dans les albums suivant, en plus de la Formule 1, on aura des rallyes et des courses de moto - et peut-être même de hors-bords (j'ai un doute là-dessus mais c'est envisageable !). Le circuit Pernod-Ricard et le Rallye Paris-Dakar seront aussi de la partie !

    A bientôt !


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