• Les derniers jours de Stefan Zweig - Sorel & SeksikLa BD Les derniers jours de Stefan Zweig, dessinée par Guillaume Sorel va me permettre de revenir sur la biographie de l'écrivain Autrichien de la première moitié du XXème siècle dont j'ai précédemment critiqué Le Joueur d'échecs. La vie de l'homme illustre est adaptée par Laurent Seksik.

    Les dessins sont superbes de type aquarelles, les dialogues sobres et efficaces. Je décerne une mention spéciale aux trois dernières pages où le couple de Stefan et Lotte disparait dans un halo de clarté plutôt qu'engloutis par les ténèbres.

    Pour rédiger ce billet, je m'appuie aussi sur le travail d'Isabelle Hauser à la fin de l'édition Le Livre de Poche de la nouvelle de 1943 - posthume - de Zweig.

    Stefan Zweig met donc fin à ses jours le 22 février 1942. On a beaucoup écrit sur le sujet et les interprétations de son geste varient : peur de la vieillesse, bipolarité, sans doute mais aussi effondrement morale - horizons bouchés - suite à la défaite des Anglais face aux Japonais à Singapour, échos du génocide des Juifs en Europe par les nazis,maladie - asthme - de Charlotte sa deuxième épouse, sentiment d'être un déraciné... Thomas Mann dira cruellement qu'une fois encore Zweig, qui avait tout, " avait fui"

    Dans la BD, on suit Zweig depuis son départ de New-York le 15 août 1941 avec Lotte. Zweig n'aimait pas la Grosse Pomme car la nombreuse communauté des réfugiés l'empéchait de travailler comme il voulait. Les mondanités et le travailleur acharné qu'il était ne s'accordaient guère ! Zweig avait quitté l'Autriche pour Londres en février 1934 auparavant. Ses livres avaient été brûlés par les barbares incultes qu'étaient les nazis l'année précedente lors de leurs tristement célèbres autodafés. D'autres viennois finirent par fuir comme lui , tel fut le cas de Freud.

    Au Brésil, Zweig et Lotte s'établissent à Pétropolis dont les fondateurs étaient des allemands. iul vit là tranquillement avec une bonne qui ne parle que le portugais. L'écrivain, nouvelliste et biographe réputé, travaille à son Balzac, mais sa documentation, restée à Londres, ne lui parviendra jamais à cause des sous-marins allemands !

    Malgré ce calme apparent, Zweig, qui a fait l'apologie du suicide dans son Kleist, est un homme de plus en plus miné moralement.

    Il fint donc par ce suicidé avec son épouse au Véronal (procédé aussi utilisé par Walter Benjamin à la même époque et pour les mêmes raison !).

    La BD revient sur tous ces aspects et sur d'autres. Pour ma part, cela ma donné envie de m'intéresser de plus près à Zweig !

    A bientôt !


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  • Dans ce tome 2 de la Saison 8 de la suite canonique en comics de Buffy contre les vampires, Buffy SummersBuffy - Saison 8 : Pas d'avenir pour toi laisse la vedette à l'autre Tueuse, Faith Lehane !

    Celle-ci débute cette aventure à Cleveland, où il y a une autre Bouche de l'Enfer, et sert de renfort à Martin Wood, son compagnon à la fin de la Saison 7 à la télé. Elle est de fait celle que l'on appelle pour le "sale boulot".

    Puis c'est Giles qui va lui proposer une mission et l'encadrer pour l'occasion. Buffy est désormais autonome, Faith a longtemps fait figure de "paumée", était en prison dans la Saison 2 d'Angel et revenait préter main forte à Buffy et ses Potentielles toujours dans la Saison 7 du show où elle est -précisons le - interprétée par Eliza Dushku (à qui Whedon proposa DollHouse par la suite !).

    Dans l'ultime saison télévisuelle, Buffy, avec l'aide de la Faux et de Willow a activé toutes les Potentielles. Or l'une de ces nouvelles Tueuses, Lady Geneviève, une aristocrate britannique se livre à des chasses à l'homme dans son domaine. Sous les conseils d'un magicien maléfique (en fait un sbire de Crépuscule, le Grand Méchant de cette saison 8), elle traque et tue d'autres Tueuses, seuls humains capables de lui résister.

    Il revient à Faith de s'introduire parmi les intimes de "Gigi" - quitte à prendre des leçons de maintien et d'étiquette avec l'Observateur.

    Ceci va contribuer à la remise en question de Faith qui se trouve une utilité paradoxalement en combattant une autre Tueuse qui a mal tournée. Mais si Miss Lehane peut expliquer son parcours par une mère alcoolique, Lady Geneviève est une figure d'enfant gâtée, pourrie par le luxe et l'ennui - et mal conseillée !

    Pour Faith, son entourage a joué un rôle dans sa rédemption : d'abord Angel à Los Angeles, puis Buffy et Giles !

    Mais voilà que Lady Geneviève veut éliminer la Tueuse en chef, à savoir Buffy. Faith va devoir agir pour éviter cela !

    Un récit original, bien mené - j'ai toujours eu un petit faible pour la brune Faith -avec des dessins toujours de Georges Jeanty sur un scénario de Brian K. Vaughan ! Un coup de chapeau aux magnifiques couverture de Jo Chen !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant déguster ma petite madeleine de Proust personnelle !Les Aventures d'Alix - Jacques Martin

    Les aventures d'Alix ont accompagné mon enfance, entre 7 et 10 ans. En effet, mon grand-oncle Alain P. qui est un passionné d'Histoire m'avait offert quasiment tous les albums d'Alix parus à cette époque jusqu'à 1983. Il y en avait un qui m'avait fait plus forte impression que les autres - et qui est d'ailleurs reconnu par les fans de Jacques Martin comme l'un de ses chef d'oeuvres, à savoir Le Dernier Spartiate !

    La série Alix - qui compte à ce jour 31 albums par Martin et ses continuateurs (plus les Voyages d'Alix et Alix Senator) - débute en 1948 lorsque son auteur (scénariste et dessinateur) Jacques Martin (à ne pas confondre avec l'animateur télé des dimanches d'Antenne 2) propose une page de test sur un héros de l'antiquité, Alix, à Hergé. Dans l'urgence, il doit ensuite réaliser dix pages de plus car l'essai est concluant ! Ainsi commence l'aventure Alix !

    Si Martin est aussi connu pour ses séries Lefranc, Jhen ou Orion, Alix demeure son personnage le plus emblématique !

    En tant que dessinateur, il est un partisan de la "ligne claire". Ses panoramas - en particulier les vues d'ensembles architecturaux - fourmillent de détails visuels ! Au niveau du scénario, le récit est toujours habilement mené, complexe et subtil mais lisible en même temps. C'est à ne pas s'y tromper un maître de la narration qui excelle dans la nuance et dont les personnages ont des failles !

    Son travail s'appuie par ailleurs sur une abondante documentation historique (qui donnera lieu aux Voyages d'Alix avec des historiens !) : ensembles urbains, costumes, objets, armes, marines antiques, coutumes... Tout est minutieusement scruté ! A ce titre, les albums d'Alix - dont l'action se situe pendant la Guerre des Gaules et la rivalité entre César et Pompée en 50 avant JC - ont été accaparés par les instituteurs et les professeurs de collège pour illustrer leurs propres cours.

    Le cadre est donc la Rome antique de César (qu'Alix va croiser à plusieurs reprises !) et les personnages, le jeune adulte Alix, son compagnon - qui s'avérera être un prince égyptien, l'adolescent Enak (avec lequel Martin élargit le cadre spatial à l’Égypte) et le méchant récurrent le Grec Arbacès.

    Dans les dix-sept premières années de la série, Martin met du temps à livrer ses albums mais sa production s’accélère dans les années 1980 (avec quasiment en dix ans autant d'albums que les deux décennies précédentes !). Puis, sur le tard, il devient peu à peu aveugle et cède la main à Moralés, Henniquiau, Hervan, Simon, Ferry, Nénanzi, Maingoval et Weber. Martin meurt le 21 janvier 2010 à l'âge de 88 ans. Alix lui a survécu jusque dans sa dernière incarnation, par Valérie Mangin, dans une série plus crue avec un Alix vieillissant endeuillé d'Enak, dans Alix Senator.

    Alix est une série à (re)découvrir, qui ne se résume pas -comme le pense ses rares détracteurs à une homosexualité latente entre ses deux protagonistes principaux (on fit le même procès à Batman et Robin !) mais aux récits bien menés et aux dessins très riches !

    Pour ma part, j'ai fait l'acquisition récemment de l'intégrale en 57 volumes des Aventures et des Voyages en librairie à l'initiative d'Hachette.

    Vini, vidi, vici !

    A bientôt !

    COMPTE A REBOURS...2


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  • Mystery Men - MarvelMais qui sont les Hommes-Mystère ?

    Durant la Grande Depression des années 1930, la société américaine est rongée par la corruption. En effet, le Général et son Conseil, au service de la déesse de la Peur, Nox, détruisent tout ce qu'il touchent dans un seul but de faire du profit. Ils sont à l'origine de la Crise et bientôt de la Guerre puisqu'ils nouent même des alliances avec le Baron Zémo !

    Mais cinq justiciers vont se dresser et s'associer en ces temps troublés. Il y à l'Ombre, sorte d'Arsène Lupin et de Robin des Bois (le propre fils du Général par ailleurs !). Il y a aussi le Revenant, un Noir américain, maitre de l'illusionisme et de la magie qui lui s'inspire de - et combine à la fois - Mandrake et son fidèle Lothar. Vient ensuite une femme, Sarah, dotée d'ailes volantes qui tient du Rocketteer. Le Chirurgien tient son origine, lui, dans Darkman, un héros qui connut son heure de gloire au cinéma dans les années 1990. Pour compléter le tout, il faut ajouter Achille, un professeur doté de pouvoirs grâce à une amulette exhumée dans les ruines de Troie (dont l'influence est le Captain Marvel de DC) !

    Voila donc cinq héros des années 1930, écrits rétrospectivement dans la continuité Marvel qui ont leurs origines dans les conceptions héroiques des pulps et des sérials de cette époque !

    Le scénariste est aussi romancier, il s'agit de David Liss. Le récit est mis en images par Patrick Zircher.

    L'histoire est assez haletante, avec son lot de rebondissements. Les vilains sont vraiment vilains et les héros vraiment héroïques. Quelques allusions à l'Univers Marvel qui viendra plus tard sont bienvenues : notamment -on l' a dit - le Baron Zémo, mais aussi Nox qui est un personnage apparu dans les années 1990 dans un comics de Docteur Strange. Il y a aussi l'inébranlable Daily Bugle (mais sans Jonah J. Jameson !).

    Peut -être aura t'on la chance de revoir ces héros dans d'autres aventures et savoir si ils ont été confrontés à Captain America ou aux Invaders ? C'est tout ce que je souhaite !

    Dans le même genre d'aventure pré-univers Marvel des 4 Fantatisque en 1961, je vous conseille aussi les deux tomes de la saga The Twelve. La différence est que les héros de ces deux derniers volumes cités existaient déja du temps de Timely Comics l'ancêtre de Marvel alors que les héros de Mystery Men sont des réecritures actuelles de David Liss !

    A bientôt !


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  • La Geste des Chevaliers Dragons - tome 13 - AngeSalmyre est le nom de la ville souveraine où se déroule ce tome 13 de la saga de la Geste des Chevaliers Dragons, toujours scénarisée par Ange et dessiné cette fois par Vax.

    On a bien compris à la lecture des douze tomes précédents que l'ordre des chevaliers-dragons était un redoutable et puissant ordre militaire. Il a donc potentiellement le pouvoir de renverser les empereurs et les rois. C'est ce qui est en jeu dans ce tome et les conséquences de tels actes prohibés par le règlement de l'ordre.

    Alène est un chevalier de légende. Au début du récit, elle terrasse un redoutable dragon ! Pendant ce temps, Lancelas, le neveu du roi de Salmyre croupit en prison. Le roi est en effet mal conseillé par une famille corrompue, les Pergia !

    On a d'un côté un tyran, de l'autre une héroïne aimée du peuple...Vous devinez la suite ! Lancelas et Alène vont s'unir pour prendre le pouvoir. Il s'ensuit un mariage symbolique, mariage blanc pour préserver la virginité du chevalier. La paix et la quiétude semblent revenues jusqu'au jour où les armées de Messara et les matriarches assiègent la ville !

    Je ne vous raconte pas la suite et la fin ! Le dilemme qui va se poser à Lancelas va être de choisir entre sa ville et sa femme ! Que choisira-t-il ? La lecture de ce tome s'impose d'urgence !

    Enfin, je ferais un petit aparté en ajoutant qu'il y a une intrigue secondaire qui aura peut-être des suites dans les tomes futurs. Le chevalier qui accompagne Alène va avoir accès aux archives de Salmyre et faire une découverte capitale : les apparitions de dragons dans le monde semblent suivre une certaine logique ! A suivre donc...

    A bientôt !


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  • Angel & Faith - Tome 1 : L'épreuveLa série Buffy contre les vampires s'est arrétée au bout de 7 saisons et sa petite soeur, la série Angel au bout de 5 saisons. Seulement voilà, Joss Whedon a de la suite dans les idées et il a poursuivi ces aventures au format comics auquel il avait déja taté pour Marvel avec Astonishing X-Men (et l'épopée Marvel continue d'ailleurs pour lui avec Avengers et la phase deux du Marvel cinematic universe !).

    Il y a donc eu une saison 8 de Buffy en comics puis une saison 9 (qui est en cours). C'est dans le cadre de cette saison 9 qu'apparait Angel & Faith ! Le tome 1 scénarisé par Christos N. Gage et dessiné par Rebekah Isaacs et Phil Noto s'intitule "L'épreuve".

    Sous l'influence de Crépuscule, Angel a tué Giles le mentor de Buffy en lui brisant la nuque. Il est rongé par le remord (une fois de plus) et nourri le projet dément de ressuscité l'Observateur. Or c'est une mort naturelle et les choses ne sont pas si simples (on a vu les conséquences de ce genre de magie dans la saison 6 de Buffy). De plus, Buffy a briser le "Germe" source de toute magie dans cette dimension. Angel pense alors s'approprier du sang de démon Mohra (type de créature vu dans la saison 1 de sa propre série télé). Faith Lehane, qui a hérité de Giles (notamment de ses chroniques d'Observateur) l'accompagne dans cette entreprise (Angel a jadis aidé la jeune femme) et tentera peut-être de l'en dissuader.

    L'intrigue de ce tome 1 est prenante. il y a des clins d'oeil tant aux séries télé qu'aux précédents albums de BD (y compris à la série chez IDW "Angel : After the fall"). Le dessin est classieux et limpide, bien colorisé. Petit bonus, une paire de démons redoutables fait son apparition, jadis sous les ordres de Crépuscule et qui cherchent à se venger d'Angel.

    Autre petit bonus, une histoire one-shot centrée autour d'Harmony Kendall et de son ami Clément. Sympathique et divertissante ! On a hate de lire la suite !

    Bref un spin-off à Buffy Saison 9 qui démarre bien (tout comme Buffy Saison 9 d'ailleurs). Espérons que cela continue car la fin de la Saison 8 avait été un peu fasitdieuse et en avait déçu plus d'un moi y compris !

    A bientôt !


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  • Myrkos - J.-C. Kraehn & MiguelOn connaissait déja l'héroic-fantasy, voici l'antic -fantasy ! Un monde imaginaire qui puise ses sources dans les cultures babylonienne, égyptienne, crétoise, étrusque, romaine et gauloise et scénarisé par Jean-Charles Kraehn !

    Jean-Charles Kraehn est un artiste de la BD de renom à qui l'on doit les séries Gil-Saint André et Tramp. C'est lui qui met véritablement le pied à l'étrier au jeune dessinateur brésilien Miguel de Lagor Imbiriba.

    Le dessin parlons en ! Comme le précise la préface du tome 1 (d'une série qui en compte trois) signée par Léo (auteur de Kenya et de Les Mondes d'Aldébaran), Miguel a du faire montre de persévérance avant de percer dans le milieu de la BD mais cela a fini par payer ! On ne peut qu'être ébloui par le niveau de détails de certaines de ses cases et les expressions des visages des personnages !

    Le tome 1 a pour titre L'Ornemaniste. On y découvre le jeune artiste Myrkos, élève en dernière année à la Scola impériale de l'Anétha. En tant qu'élève de cette institution, il se doit d'illustrer les choses du sacré car les étudiants sont des relais entre l'empereur, les dieux et le peuple. Or voila, Myrkos dessine des corps féminins (donc des choses terrestres) et effectue des recherches en secret sur la perspective. C'est donc une BD qui tient des propos sur les desseins de l'art et le respect figé des traditions.

    On a en parallèle un propos sur l'opposition entre les religions polythéistes et le monothéisme.

    Le tome 2 et le tome 3 se nomment respectivement L'insolent et Le rebelle.

    Une histoire intéressante, bien menée, qui fait réfléchir, superbement illustrée !

    A bientôt !


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  • Dans les années 1960, les comics de super-héros, qui tenaient le haut du pavé durant la Seconde Guerre Mondiale (avec Captain America), n'ont plus la côte depuis longtemps.

    C'est alors la floraison des titres de monstres, de western et de suspens (Amazing Adventure, Amazing Fantasy, Strange Tales...). Mais cette période vit le retour de la SF et du fantastique (avec notamment le succès télévisuel de la série de Rod Sterling, La Quatrième Dimension).

    Pourtant la firme concurrente de Marvel, DC comics, obtient, à ce moment clé, un succès important en terme de ventes avec sa JLA ( Justice League of America qui regroupe Superman, Batman, Wonder Woman et Green Lantern notamment). Marvel se doit de réagir.

    C'est pourquoi le patron, Martin Goodman, demande à Stan Lee de relancer le genre super-héros pour sa firme et de fantastic-four-l-integrale-tome-1.jpgcréer aussi une équipe de super-héros.

    L'idée de génie de Lee (qu'il appliquera ensuite à Spider-Man, à Hulk, aux X-Men,...) sera, non pas d'inventer des super-héros invincibles, sans problèmes de conscience, suivis par des épouses admiratives et adulés des foules mais de créer une équipe aux prises avec les problèmes du quotidien (payer les factures...), doutant et ayant du mal à accepter et à se faire accepter par un monde incrédule.

    Ainsi lors d'un voyage spatial (dans les mêmes années que Spoutnik ou Gagarine dans le monde réel), une équipe d'amis sont transformés par des rayons cosmiques en êtres dôtés de pouvoirs. Ainsi Red Richard devient Mister Fantastic, sa fiancée, Jane Storm, se transforme en femme invisible, le jeune frère de celle-ci, Johnny Storm peut s'enflammer à volonté tandis que le vétéran Ben Grimm acquiert l'aspect et la force d'une Chose de pierre.

    Stan Lee pose ici la première pierre de ce qui deviendra l'univers partagé Marvel (où les différents héros des différents titres vivent des aventures en commun).

    Panini (l'éditeur italien connu pour ses vignettes autocollantes de joueurs de football et de films Disney) publie dans sa ligne de comics des collections d'Intégrales. Le premier volume des 4 Fantastiques porte sur les années 1961 - 1962 (The Fantastic Four, premier numéro de novembre 1961) et regroupe donc les épisodes de la période. C'est l'apparition du groupe, des costumes, du QG (le Baxter Building), du Fantasti-Car et aussi des premiers vilains emblématiques : l'Homme-Taupe, les Skrulls, Miracle-Man, Namor (reprise d'une création des années de l'Âge d'Or), Fatalis ou le Maitre des Maléfices.

    Des aventures qui ont un petit côté vintage, madeleine de Proust des années Strange. Pour être complet, j'ajouterais qu'à Stan Lee au scénario se joint au dessin une autre légende du milieu : Jack Kirby !

    Bonne lecture du "World's greatest comic magazine"

    A bientôt !

    Compte à rebours...4...


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  • Le moment est venu de publier un nouveau billet sur la série Buffy : Chroniques des Tueuses de vampires puisque le tome 2 (et dernier tome) vient de paraitre chez Fusion comics !

    Le tome 1 (voir le billet adéquate) reprenait les comics VO intitulés Tales of the Slayers. Ces comics ont un pendant, les Tales of the vampires. Ce sont ces derniers numéros qui sont traduits ici !

    buffy-contre-les-vampires-chroniques-des-tueuses-de-vampire.jpgIl s'agit donc de récits courts mettant en scène différents protagonistes (parmi lesquels Buffy, Angel, Spike et Drusilla ou encore Dracula) à différentes époques et qui alternent avec une sorte d'histoire fil rouge "Les contes du vampire".

    Parlons d'abord des "Contes du vampire". En l’occurrence, il s'agit d'un rite d'initiation pour un groupe d'enfants appelés à devenir des Observateurs. Cette histoire peut donc être considérée comme un récit cadre. Elle est écrite par Joss Whedon lui-même !

    Puis, il y a les petits récits. ils sont de tonalités et d'ambiances variées mais toujours assez -voire très - sombres. Comme toujours dans ce genre de recueil collectif, on trouve diférents styles de scénarii mais surtout de dessins.

    Un ouvrage dans la lignée du tome 1 qui ajoute de nouveaux éléments à la mythologie Buffy, le Buffyverse, même si tout cela reste au final assez anecdotique.

    Toutefois l'aventure Buffy en comics ne s'arrête pas là car bientôt seront traduits en France les épisodes de la saison 9 de Buffy et la série Angel et Faith, suivi ensuite par une flopée de mini-séries (Willow, Spike etc...).

    L'avenir réserve encore des surprises à la Tueuse et au Scooby-gang !

    Bonnes lectures !

      COMPTE A REBOURS : 6...


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  • Ceci est présentement le quatrième billet que je consacre à la série de BD parue chez Soleil, La Geste des Chevaliers Dragons, scénarisée par Ange et mise en images par différents dessinateurs.

    Attardons-nous maintenant sur les tomes 11 et 12 !

    Le tome 11 s'intitule Toutes les mille et une lunes (et est dessiné par Looky). Je ne rentrerais pas dans les détails de l'histoire car je veux préserver le suspens et d'autre part, parler davantage du tome 12 qui me semble plus marquant.

    Donc, dans le tome 11, diverses délégations de Chevaliers dragons se rendent dans une forteresse retirée pour prendre part à des votes concernant des prises de décisions pour l'avenir de l'Ordre dans son ensemble. Des jeunes novices accompagnent les Chevaliers les plus aguerries et ces jeunes débutantes qui ont aux alentours de 12 ans vont passer toutes une série d'épreuves en parallèles aux discussions des ainées. Beaucoup de ces apprenties trouveront la mort et deux d'entre elles iront même jusqu'à outrepasser leurs droits pour finalement s'enfuir dans le désert.

    LTome12.jpges ainées, pour leur part, vont se livrer à des luttes politiques tandis qu'une guerre contre des barbares du désert se profile. Certaines de ces ainées transgresseront à leur tour. En effet, les chevaliers dragons doivent demeurer vierge mais rien n'interdit les relations saphiques -pensent-elles - pas si sûr ?

    Un autre mystère plane : l'Ordre garderait un dragon enchaîné sous la forteresse.

    Vous vous souvenez peut-être du tome 1 de cette série intitulé Jaina. La chevalier Jaïna était "trahie" par son élève Ellys. C'est cette Ellys, qui a grandi, que l'on retrouve dans le tome 12 éponyme (dessiné par Brice Cossu). Ellys s'est uni à un duc mais le poids de sa "trahison" envers Jaïna lui pèse. Or voila qu'un dragon apparait aux alentours du duché. Ellys, qui a été banni de l'Ordre, va former une demi-douzaine de jeunes filles pour aller affronter la bête.

    Or voila, Ellys n'est plus vierge ! en allant affronter le monstre avec ses protégées, elle risque de trouver la mort... situation d'autant plus dramatique qu'elle est enceinte.

    De plus, parmi ses élèves, il y a une jeune fille qui s'estime responsable de la venue du dragon et d'autant plus motivée pour détruire la bête. Qui l'emportera ?

    On le voit, particulièrement avec le tome 12 - mais on le savait déjà !- tous les tomes de la série sont interconnectés ! Si cela vous intéresse, vous pouvez faire une petite recherche rapide sur le net car il existe des sites spécialement dédiés à cette saga qui recense tous ces liens !

    A bientôt !

    PS : je voulais lancer un nouveau compte à rebours donc...

    10...


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  • Je vais vous parler aujourd'hui d'une BD qui s'éloigne des canons de l'imaginaire. Ici pas de dragons à pourfendre, pas de village gaulois doté d'une potion magique et pas non plus de destroyer stelllaire !

    Avec Fille de rien, on est vraiment dans la BD pour adultes, dans le témoignage historique qui prend précisément le recul de l'Histoire et donc dans le réalisme total.

    Il y a des pages de l'Histoire de France qui fâchent encore : la Guerre d'Algérie et aussi le comportement des Français FilleDeRien_64243.jpgsous le régime de Vichy et l'attitude de certains, les réglements de compte, à la Libération.

    Je n'ai pas connu, fort heureusement cette époque trouble et grave, et il est difficile d'imaginer pour les générations d'aujourd'hui comment elle se seraient comporté dans de telles extrémités. Mes grands-parents ont vécu ces temps et ont témoigné.

    Sous l'occupation allemande, certains optaient pour la résistance et d'autres pour la collaboration mais la majorité de la population adoptait une posture entre les deux, essayant de ne pas faire de vagues. Tout n'était pas blanc, ni noir mais gris.

    Il y avait souvent des dissensions au sein d'une même famille et dans cette BD, c'est au sein d'une même fratrie que règne la division.

    Il y a Roland le frère qui a pris le maquie et dont on évite de parler à table de peur de s'attirer des ennuis. Il y a Serge qui sans vraiment collaborer - au sens où il ne dénonce personne et ne met personne en danger - n'en trouve pas moins des compromis avec l'occupant.

    En effet, Serge travaille dans un institut de recherche -l'histoire se passe à Lyon - qui étudie les drosophiles. L'institut a été repris par un Allemand, Jurgens,et les projets et les découvertes avancent ! De plus, la femme de Serge a été mise enceinte par Jurgens !

    Enfin, il y a un autre frère qui fait du marché noir.

    Évidemment, à la libération, la frustration des masses va s'exprimer et la femme de Serge sera tondue, pour "collaboration horizontale" par des "résistants de la dernière heure". Roland, l'authentique résistant, tentera de protéger son frère Serge mais celui-ci sera rattrapé et fusillé.

    Bref un récit amer servi par un dessin sobre avec un délicat travail de colorisation (teintes sombres - et rouges dans les moments de colère). Un témoignage de plus sur les horreurs de la guerre et la lacheté humaine !

    A bientôt !


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  • Rahan est une BD ayant pour cadre la préhistoire et qui a connu son heure de gloire dans les années 1970 et 1980 dans le magazine Pif Gadget. Elle est l’œuvre de Roger Lécureux au scénario et d'André Chéret au dessin.

    Le jeune lectorat pouvait suivre de manière régulière les aventures de "Cheveux-de-feu", Rahan dont les parents ont trouvé la mort en affrontant des tigres-aux-dents de sabre. Le jeune Rahan fut recueilli par ceux du Mont Bleu et adopté par Crao le sage. L'enfant devait grandir au sein de la tribu et montrer autant de qualités physiques (endurance, dextérité) que mentales et morales (générosité, curiosité, courage...).

    Malheureusement un jour tragique, le volcan du Mont Bleu entra en éruption et toute la tribu fut anéantie. Rahan se retrouva le seul survivant. Il décida alors de suivre la course de soleil et de rencontrer la grande tribu des hommes. Cependant, à sa mort, Crao, agonisant, lui légua le collier aux cinq griffes qui symbolisent courage, bonté, générosité, loyauté et ténacité. Rahan déroba par la suite le coutelas d'ivoire au cruel chef du clan de la rivière et ses aventures commencèrent.

    Rahan fait en effet preuve d'une rare curiosité et d'une intelligence peu commune pour la préhistoire. Il observe la nature et en tire des leçons qui lui permettent d'inventer des objets utilitaires : piège à poissons, gaine pour son coutelas, catapulte, loupe etc...

    rahan_5.jpgLe périple de Rahan mêle aventure, découverte, exploration, exotisme et constitue une leçon édifiante d'humanisme et d'écologie avant l'heure.

    Concernant les produits dérivés, on a pu trouver en gadget dans Pif Gadget, ou dans des hors-séries Rahan, le coutelas et le collier à cinq griffes. Ce sont deux objets très recherchés des collectionneurs. Il existe également des statuettes Rahan, des posters, des lithographies et même une adaptation en dessin animé dans les années 1990.

    La première aventure de Rahan parait dans le Pif Gadget numéro 1 daté du 3 mars 1969, journal qui succède à Vaillant, l'organe jeunesse du PCF. Cette histoire se nomme "Le Secret du soleil" et curieusement ne révèle pas les origines de Rahan (il faudra attendre encore un peu pour cela...).

    André Chéret se révèle un dessinateur hors pair quand il s'agit de croquer la nature et les animaux. Il sert parfaitement les scénarii imaginatifs de Roger Lécureux.

    Pour en venir à mon expérience personnelle, j'ai découvert Rahan à l'âge de 5 ou 6 ans. Les histoires qui m'ont le plus impressionné à l'époque sont celles, impossibles (pré)historiquement où Rahan croisait la route de monstres préhistoriques, animaux géants et autres dinosaures improbables. .On sait la fascination qu'ont toujours exercé les tyrannosaures, tricératops et autres diplodocus sur les enfants !

    Aujourd'hui, je redécouvre cette merveilleuse série qui ressort en intégrale en kiosque chez Altaya et c'est comme une madeleine de Proust !

    A bientôt !


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  • j'ai déja eu l'occasion de vous parler de la série de BD uchronique "Jour J"  à  propos de Septembre rouge.

    Cette fois-ci, Duval et Pécau reviennent sur la conquête spatial. Si ces programmes technologiques sont à l'abandon de nos jours, dans les années 1960, ils étaient au coeur de la rivalité USA / URSS et de la guerre froide. En juillet 1969, Armstrong et Aldrin posaient le pied sur la Lune, marquant la victoire des États-Unis dans ce domaine : "un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité !"

    Les Russes avaient pourtant de nombreux projets dans leurs cartons : leur propre module d'alunissage et même la 20100902232435_t1.jpgstation Galactika. Mais ils durent y renoncer, le combat étant perdu !

    Mais si les choses s'étaient déroulées différemment ! Si une micrométéorite était venu détruire le Lem et le programme Apollo. C'est l'hypothèse de départ des scénaristes de ce tome 1 de la série "Jour J".

    Alors dans cette hypothèse, les Russes auraient remporté la victoire et Nixon aurait répliqué en installant une base permanente sur notre satellite. Deux colonies se seraient alors développées : l'une américaine, l'autre soviétique.

    Les événements auraient pu prendre une tournure imprévisible : fraternisation des deux colonies sur la Lune, naissance d'un "enfant des étoiles" et chute du mur de Berlin dès 1980 ! C'est sûr le cours des choses aurait pu grandement varier. Au final, une uchronie qui tourne bien !

    On croisera au passage des figures historiques : Nixon, Jimmy Carter, Brejnev et Andropov ainsi que Eltsine... et un clin d'oeil sympathique à Stanley Kubrick et 2001, Odyssée de l'espace !

    Le dessin est signé Philippe Buchet qui est également l'artiste de la série de SF Sillage signée Morvan (au sujet de laquelle j'ai déja fait un billet par le passé). Buchet est donc le dessinateur tout désigné pour mettre en image module d'alunissage, fusée, station orbitale et base lunaire !

    Cette série est basée sur d'authentiques faits historique et donne d'ailleurs une référence bibliographique que je vous cite ici : Pierre Baland; De Spoutnik à la Lune : l'histoire secrète du programme spatial soviétique; Editions Jacqueline Chambon.

    Voilà ! A bientôt !


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  • 9782756030050_cg.jpgNotre histoire débute en Irlande, en province d'Ulster, An Mille de notre ère, la première nuit de novembre.

    On le voit, dès l'incipit, le ton est donné, le décor est planté : une terre de légende, une époque troublée par l'idée de l'Apocalypse et la nuit de Samain où les portes entre les deux mondes s'ouvrent.

    Et le passage va s'ouvrir ! D'affreuses créatures anthropophages vont tendre une embuscade à une carriole qui transporte une famille de pauvres hères : le père est tué et le grand-père et la mère sont kidnappés. Seule une petite fille, Luaine, va être mise à l'abri par deux korrigans, Eolas et Emir, qui ont suivi le clan de la forêt ténébreuse à l'origine de l'attaque.

    Le récit suit donc le motif de la quête et s'engage dans la veine de l'épopée, de l'héroic-fantasy. On va croiser des créatures de légendes : les korrigans et leur reine bienveillante, les Formorés, cette race de géants maléfiques menés par Balor et son oeil terrible qui brûle ses adveraires, ses trois fils, Astur, Tarmac et Straga, des Fées semi-maléfiques qui donnent des potions d'invisibilité en échange de secrets.

    Enfin, il y a le côté lumineux : les nobles Thuata de Danaen. La quête des deux korrigans, Eolas et Emer et de la petite Luaine, va consister à sauver la famille de celle-ci et le peuple de ceux-là en allant quérir l'aide des Thuata par delà l'océan de l'autre monde.

    Une œuvre scénarisée par Thomas Mosdi et magistralement illustré par Emmanuel Civiello dans un ton épique et crépusculaire qui rappelle les livres de Tolkien et baignant à fond dans le folklore celtique !

    Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de cette série de BD dont le Tome 1 se nomme "Les enfants de la nuit" et le Tome 2 "Guerriers des Ténèbres" (pour ma part j'attaque le Tome 3 !)

    A bientôt !


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  • Avant d'en venir à la série de BD Rapaces, qui compte 4 volumes, quelques mots sur le scénariste Jean Dufaux et le dessinateur Enrico Marini !

    Jean Dufaux est né en 1949, à Ninove, une ville belge en région flamande. Sa formation initiale touche au 7ème art, le cinéma donc, dont il s'initie à l'histoire et aux techniques. Il se passionne aussi pour la psychanalyse de l'art. A la fin de ses études, il exerce le difficile métier de critique de cinéma à CinéPresse et écrit des nouvelles et quelques pièces de théâtre, notamment à destination du public jeunesse. Mais à l'aube des années 1980, il se tourne vers la BD.

    Qu'on ne si trompe pas, Jean Dufaux est un homme d'une grande culture, qui possède chez lui une impressionnante bibliothèque contenant aussi bien des essais, que des romans classiques, des polars, de la SF etc. C'est une grande curiosité qui est son moteur. Grâce à son érudition eclectique, il signe des BD diverses et variées. Citons le tome 4 de La complainte des Landes perdues avec Rosinsky, Niklos Koda, Djinn, Dixie Road, Les Rochester, Hammett , Croisades ou encore Murena avec Delaby au dessin. Et bien évidemment Rapaces dont il est question dans ce billet !

    Enrico Marini est d'origine italienne, né en Suisse à la fin des années 1960. Il rejoindra l'Ecole des Beaux-Arts de Bâle de 1987 à 1991. C'est un passionné de manga et cela se ressent dans son style. Enfin, c'est un coloriste hors pair. En dehors de Rapaces, il est surtout connu pour la série Le Scorpion (de Desberg) et Les Aigles de Rome.

    Soyons clair : Rapaces est une énième histoire de vampires. Mais l'approche est un peu différente ! Le mot "Vampire" Rapaces-copie-1.jpgn'est cité à aucun moment dans aucun des quatre tomes mais nos créatures, dans ce récit, en ont bien les attributs : elles vident leurs victimes de leur sang, sont immortels, craignent la lumière du jour et les croix (encore que dans le récit, nos "anges de la nuit" subissent une sorte d'évolution qui les en immunise), elles se transforment en loup, volent etc...

    Au début du récit, des individus haut placés sont assassinés par un mystérieux couple de jeuens gens : le frère et la soeur, qui leur plantent des aiguilles dans un kyste qu'ils ont tous derrière l'oreille.

    En réalité, l'inspectrice Vicky Lenore (et son fidèle adjoint transi d'elle, Spaggi) vont se trouver au milieu d'un conflit entre deux générations de suceurs de sang. D'un côté,nous avons une sorte de Camarilla (pour reprendre un thème d'un jeu de rôles fort célèbre sur les vampires de l'éditeur US White Wolf dans les années 1990), regroupant tout ce que la ville regroupent de notables influents : sénateurs, maire, jusqu'aux supérieurs de Vicky et de l'autre la descendance du comte Molina.

    Dans le tome 2, un autre personnage apparait, à savoir Aznar Akeba. Les puissants "vampires" vont tenter d'en faire leur instrument contre les deux jeunes gens qui les traquent. Mais, Aznar possède des liens avec le frère et la soeur Molina et va bientôt devoir choisir son camp.

    Le plus effrayant dans cette BD, outre le fait que nos "vampires" se déplacent en plein jour et tirent toutes les ficelles, c'est qu'il semble qu'ils soient majoritaires en nombre et que l'espèce humaine soit en voie d'extinction. Un conseil de puissants décide même dans le tome 3 d'ouvrir des réserves pour parquer les derniers humains.

    Le tome 4, signalons le enfin, offre une conclusion à la hauteur, la boucle est bouclée et le flambeau est transmis à un nouveau couple de "rapaces".

    Ajoutons pour terminer que cette série contient quelques scènes de sexe assez torrides (qui en font donc une BD pour adultes). Je ne suis pas du genre prude mais ces scènes n'apportent pas grand chose à l'intrigue hormis un peu de sensualité et la démonstration des pouvoirs hypnotiques des "rapaces". Enfin, à l'heure des romans de Michel Houellebecq, il ne faut plus s'étonner de rien ^^.

    A bientôt !


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  • Voici déja le troisième billet sur la série La Geste des Chevaliers Dragons ! Cette fois, je vais m'attarder sur les tomes 8 à 10. A noter que lorsque j'ai commis le premier billet, cette saga ne comportait que 10 tomes (et un hors-série). Elle en a maintenant 13 et cela ne cesse d'évoluer. D'autres billets seront donc nécessaires dans l'avenir !

    Le tome 8 s'intitule Le Choeur des ténèbres. La série est toujours scénarisée et orchestrée par le duo Ange et ce tome 8 est dessiné par Fabrice Meddour

    Dès la première case, le ton est donné ! La référence est claire : il s'agit de Joseph Conrad et son roman Au coeur des ténèbres. Le chevalier Marly va remonter un fleuve puis une piste dans la jungle vers une autre source de Veill, à la rencontre du chevalier Krista qui aurait du normalement occire le dragon à la source.

    Mais tout ne semble pas aller pour le mieux dans l'esprit de Marly et à mesure qu'elle s'enfonce dans la jungle, elle sombre dans sa propre folie comme le prouve les voix venues de nulle part qui résonne dans sa tête.

    Finalement, Marly sera dominée par sa propre violence. Sa tâche finale est de tuer le chevalier Krista qui a aussi failli. Bref, un récit sombre à l'image de toute la série ! Cette fois encore, pas de happy end !

    Tome9.jpgLe tome 9, dessiné par Ruizgé, est un de mes préférés. Son titre est Aveugles et le scénario brouille si bien les pistes qu'on ne VOIT pas venir le dénouement.

    Le début est in media res : trois chevaliers, Mathild, Loys et Oris, se réveillent  ligotées dans un cachot et son assaillis par des créatures du Veill. Elles emportent la victoire et découvrent qu'elles ont été kidnappées dans leurs ordres et conduites dans un labyrinthe.

    Parallèlement, on découvre le prêtre Hassan, un érudit de Messara, la capitale de l'Empire, qui mène des expériences, des études, sur l'astronomie, la médecine et le Veill. Ses travaux dérangent et il est dénoncé par une "Ombre" de l'Ordre des Chevaliers-Dragons. Mais il cache encore certaines expériences et certains savoirs interdits.

    Quel est le lien entre les Chevaliers-Dragons kidnappées et Hassan ?

    Enfin, il y a les trois matriarches de l'Ordre qui s'inquiètent des disparitions, soupçonnent Hassan et l'Empereur et décider l'assassinat de ce dernier.

    Parmi les matriarches, cependant, il y en a une qui ne se remet pas du massacre de Brisken (voir tome 4) et veut améliorer l'Ordre. Si vous êtes perspicace, j'en ai déja trop dit, et vous aurez peut-être une idée de l'envers du décor !

    Passons maintenant au tome suivant, le tome 10 intitulé Vers la lumière. J'avoue qu'il m'a le moins convaincu des trois, plus point de vue scénario que du dessin d'Edouard Guiton qui le rapproche du manga.

    Dans les grandes lignes, cinq apprenties chevaliers sont prises dans une bataille aérienne entre nefs de l'Ordre et un dragon. Le dragon est tué mais les cinq jeunes vierges se retrouvent en pleine steppe et sont capturées par une horde de nomades barbares et esclavagistes. L'une d'entre elle va trahir. Finalement, la horde sera exterminée par les troupes d'un duc et le chef de celle-ci se trouvera un nouvel héritier parmi les esclaves ! Assez classique de facture !

    Voila à un de ces jours pour la critique des tomes 11 à 13 !

    Bonnes lectures et à bientôt !


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  • Dans la rubrique "Quelques lectures de délassement", j'ai l'habitude de présenter des objets culturels relevant de la parallitérature, de la littérature populaire ou encore de la littérature de gare ! C'est aussi l'occasion de faire à chaque fois un billet ne traitant pas d'un mais de plusieurs ouvrages. Cette fois-ci je vais vous parler de Bande-dessinée et de trois tomes débutant autant de séries à savoir les tomes 1 de W.E.S.T., de La guerre des Sambre et de Marlysa !

    Je me réserve la possibilité de faire des billets individuels sur chacune de ces trois séries plus tard lorsque j'aurais lu les séries complètes, bien entendu !

    west_1024.jpgCommençons par La Chute de Babylone, le tome 1 de W.E.S.T. !

    Cette série est un habile mélange de western, de récit policier (de type enquête donc) et d'incursion dans la paranormal. C'est une oeuvre scénarisée par Xavier Dorison et Fabien Nury et dessinée et colorisée par Christain Rossi. La série complète s'organise en trois "cycles" de deux albums chacun !

    La W.E.S.T. c'est l'acronyme de la Weird Enforcemnt Special Team, une équipe d’enquêteurs du paranormal au méthodes efficaces et musclées. Ils sont menés par Morton Chapel, expert en sciences occultes qui a vécu un drame familial en rapport avec le surnaturel. C'est un homme déterminé et incorruptible. A ses côtés, on trouve le duo composé par Joey Bishop, tireur d'élite aux tendances sociopathes et Bart Rumble, homme de coeur et de cerveau mais dont on remarque d'abord le physique d'armoire à glace. enfin, il y a Angel Salvaje, un indien catholique qui pratique des rites d'exorcisme. A la fin du tome 2, Kathryn Lennox, psychanalyste formée par Freud se joindra à l'équipe.

    Le premier cycle met en avant les agissements d'un club de gentlemen, club très spécial car ses membres sont plus ou moins sous l'emprise d'un puissant sorcier (dont je tairais ici l'identité mais sdachez que c'est une figure du monde occulte qui a réellement existée) et qui les pousse à commettre des actes délictueux. Le but final étant de s'emparer du pouvoir. La famille Lennox va se retrouver impliquée dans ces complots.

    Une très bonne BD mais dont le flux narratif est parfois difficile à suivre et demande un effort de concentration à la lecture. Les cases s'enchainent sans forcément de rapport entre elles. En réalité, on saute d'une intrigue à l'autre, ce qui complexifie l'histoire d'autant ! Mais ne vous laissez pas rebuter par ce détail !

    Poursuivons ce long billet avec une seconde BD, à savoir La guerre des Sambre, qui est en réalité une préquelle à la saga familiale Sambre (que je n'ai pas lue). La série est de Yslaire avec différents artistes au dessin et dans le cas du cycle "Premier degré d'ascendance", c'est Marc-Antoie Bodin qui livre là un superbe travail plein de charme.

    Le tome qui nous intéresse se nomme "L'Eternité de Saintange". Quelques explications ! Le chanoine de Saintange est un jésuite exilé en Autriche (nous sommes sous le règne de Louis XV, à l'automne 1768) qui prétend être aussi vieux que les pyramides grâce à un filtre magique. C'est un personnage secondaire de l'intrigue mais qui prophétise dans ce tome à l’héroïne la jeune Charlotte un destin tragique et des amours qui le seront toute autant.

    Charlotte est la fille de la Comtesse de Jeanne-Sophie de Sambre, elle même fille du comte Augustin de Sambre, vieux libertin cruel. La Comtesse est parvenu à installer Charlotte dans l'entourage de la cour d'Autriche et à en faire l'amie personnelle de la jeune Marie-Antoinette (la future reine de France).Elle vise également pour elle un mariage avec un noble. Mais tout ceci est remis en question par l'apparition du jeune Werner von Gotha, orphelin souffreteux mais plein de mystère et doué pour la construction d'automates très sophistiqués. Le tome 1 se termine alors que Charlotte est consignée dans sa chambre.

    On sait toutefois que leur union aura lieu mais leur lignée fera perdurer la malédiction qui semble frapper les Sambre.

    Voila une saga pleine de romantisme et d'une justesse historique que je ne peux que vous recommander !

    Terminons enfin avec "Le Masque", le tome 1 de Marlysa. Cette fois-ci, nous sommes dans la plus pure héroic-fantasy exlibrismarlyblogdt3.jpgdans la tradition de Tolkien : une héroïne élue qui doit entreprendre une quête dans un royaume lointain et maléfique pour réaliser une prophétie et détruire un seigneur des ténèbres qui veut régner sur le monde. La nouveauté est dans le fait que l’héroïne porte un masque en permanence pour dissimuler une marque de naissance qui semble compromettante mais dont on ne sait rien à ce stade !

    Le scénario est signé Jean-Charles Gaudin et le dessin de Jean-Pierre Danard. Concernant le dessin, justement, on est entre Walt Disney et Astérix avec une ressemblance avec L'Epée de cristal de Crisse. Au final, c'est une BD charmante, qui m'a laissé une meilleure impression à la seconde lecture, mais qui m'a moins convaincu que les deux séries mentionnées plus haut. Le genre fantasy a été tellement défrichée qu'il est difficile de faire du neuf mais attendons de lire la suite et laissons leur chance aux artistes. Cette histoire de masque est fort intrigante !

    Evidemment, le scénariste, comme dans tous récit de ce genre, compose un monde clés en mains avec ses races, ses villes, ses animaux etc..

    A lire si le coeur vous en dit !

    Voila, cette longue chronique est (enfin) terminée !

    A bientôt !


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  • Intéressons-nous maintenant à une BD que publie le label Fusion Comics, un spin-off de la série Buffy contre les vampires, à savoir "Chroniques des Tueuses de vampires" (qui devrait comprendre deux tomes et pour nous faire patienter en attendant la saison 9 en BD).

    On le sait, "à chaque génération, il y a une Elue". On connait Buffy, on connait Faith...Il y a aussi eu Kendra, l'armée de Buffy.jpgTueuses potentielles des saison 7 et 8, sans oublier Fray la Tueuse du Futur.

    Mais la série télé nous a montré d'autres Tueuses de manière plus anecdotique : la Première Tueuse (dès le dernier épisode onirique de la saison 4), la Tueuse chinoise (tuée par Spike durant la révolte des Boxers) et Nikki la Tueuse new-yorkaise des années 1970, mère du proviseur Wood (elle aussi occie par Spike).

    Ce recueil de court-récits mis en BD nous en montre d'autres. On retrouve bien sûr Buffy, Fray, Nikki ou la Première Tueuse mais aussi une Elue du Moyen-Age (qui finit sur le bucher), une autre de la révolution française, celle-ci  du début du XIXème siècle (habillée  gentilhomme), une quatrième nous fait assister à la naissance de Sunnydale (et on retrouve à cette occasion Richard Wilkins de la saison 3), deux Tueuses durant la Seconde Guerre Mondiale, l'une embrigadée dans le Reich, l'autre aux USA et enfin un récit post saison 8 où l'existence des vampires a été révélée au monde.

    Ce billet ne serait pas complet si je ne citait pas les artistes contributeurs : il y a Joss Whedon évidemment mais aussi (reprenons le quatrième de couverture !) Leinil Yu (Secret Invasion chez Marvel), Tim Sale (Spider-Man : Bleu, Hulk : Gris), P. Craig Russell (Sandman), Sean Phillips (Criminal) et Gene Colin (Daredevil). On pourra aussi ajouter Amber Benson, créditée comme scénariste de l'histoire se déroulant durant la révolution française. Si vous êtes fan de la série télé, vous la connaissez comme l'actrice ayant endossée le rôle de Tara (elle avait déja signé le récit Willow et Tara, toujours en comics chez Dark Horse, l'éditeur de la VO).

    A noter qu'il existe une anthologie de comics pendante à celle-ci : Tales of the vampires, non traduite pour l'instant mais cela ne saurait tarder !

    Bonne lecture ! Prochainement, j'aurais l'occasion de vous parler de Buffy Saison 7 et d'Angel Saison 4.

    A bientôt !


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  • Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de bande dessinée, pour ce 250ème billet (en un peu plus de trois ans !).

    Une série mérite de retenir votre attention, c'est Spyder, de Sébastien Latour. Différents dessinateurs se relaient sur chaque tome de cette oeuvre, ce qui explique que pas moins de quatre volumes (constituant la saison 1) soient parus rien qu'en 2011 ! Spyder est paru chez Delcourt dans la collection Série B initiée par Fred Blanchard.

    9782756019550L'action de ces récits qui tendent du registre de l'espionnage (avec une touche de SF et de cyberpunk en arrière fond) se déroule à Hong-Kong en 2019. Il y a sept ans, un énorme vaisseau alien, au sujet duquel on ignore toujours tout, est venu se placer au dessus de la ville et occulter la lumière du soleil. De plus, vingt-quatre anneaux de téléportation sont apparus, chacun menant à un créneau horaire dans le monde.

    Le héros se nomme Jonah Boo, alias Spyder, Maori de naissance et Chinois d'adoption. Son père est en fuite avec des secrets militaires. Lui, s'est engagé dans les services secrets de la ville, l'unité d'élite du HK3 dirigée par Wong Lau. Le tome 1 nous présente longuement les différents agents du service :  Meilin, la soeur de Jonah, Dollface le hacker,  Jing Chao la nettoyeuse et d'autres. Le tome 2 fait intervenir d'autres agents principalement une paire de jumelles sexy et mortelles !

    Sébastien Latour est le scénariste d'une autre série que j'ai eu l'occasion de lire, Wisher, qui (ra)conte la quête du dernier des djinns dans une Londres moderne.

    Du côté des dessinateurs de Spyder, le tome 1 "Ombres chinoises" est signé Mr Fab et le tome  2 "Dragon celeste" est du au travail de Alif Khaled et Jérome Lhotelier. Le style de ces différents artistes forme un ensemble homogène et sert bien l'action trépidante de ces histoires.

    "Ombres chinoises" confronte Spyder et son équipe à des équipes française et états-unienne pour récupérer le coeur du président de la république française dérobé par un agent renégat de la DGSE lors d'une transplantation cardiaque sur le dirigeant. L'agent en question soupçonne en effet la CIA d'avoir introduit une toxine dans l'organe vital pour avoir un moyen de pression sur l'homme d'état.

    "Dragon céleste" met en avant des complots de l'armée chinoise autour  de la technologie alien. Un officier de sous-marin s'est suicidé et met en circulation un enregistrement posthume qui montre que l'avion d'Oceanic qu'il a abattu n'a pas été détourné par des terroristes mais par des militaires chinois renégats. Un homme politique hong-kongais va vouloir mettre la main sur ce document et va avoir l'appui de Jonah Boo. Mais évidemment les militaires ne l'entendent pas de cette oreille.

    Dans ces deux premiers tomes, le vaisseau alien n'a qu'un rôle très secondaire, comme élément de background. Mais nul doute que Sébastien Latour a planifié son intrigue sur plusieurs saisons à l'instar d'une série télé moderne.

    Le tome 3 est d'ores et déja paru et le tome 4 le sera très bientôt.

    Bonne découverte et à bientôt !


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  • André Franquin est né en 1924 à Etterbeek, en Belgique.  Il a été profondément marqué par Blanche Neige et les sept nains de Walt Disney sorti sur les écrans francophones en 1938. La charte graphique de ce film a provoqué des vocations chez tous ceux de sa génération dont font parties Morris, Peyo, Goscinny ou Uderzo.

    franq110.jpgLe jeune André va suivre une année de cours mortifères à l'école Saint-Luc de Bruxelles puis est remarqué par un producteur belge de dessins animés. Le studio CBA recrute aussi Maurice de Bevere (Morris) et Pïerre Culliford (Peyo). Franquin a alors 20 ans. Après la Libération, les productions américaines font leur retour en force et les bruxellois sont mis au chômage.

    Morris entraine alors Franquin à Charleroi, chez les Editions Dupuis. Charles Dupuis les place alors sous la tutelle de Joseph Gillain alias Jijé. Le trio devient alors très soudé.

    Morris invente Lucky Luke tandis que Jijé confie à André le destin du personnage de Spirou.

    En 1948, Jijé entraine Morris et Franquin de l'autre côté de l'Atlantique et les deux jeunes belges rêvent  de Disney. Hélas les studios à Burbank ne recrutent pas de dessinateurs européens. Les trois reviennent alors sur le Vieux Continent.

    Franquin, durant dix-neuf albums, va insuffler humour, modernité et richesse aux Aventures de Spirou et Fantasio. On peut distinguer grosso-modo deux périodes. D'abord de 1948 à 1955, Franquin livre des épisodes légers, un peu enfantins avec une dominante de l'humour. Puis de 1956 à 1968, la série prend un ton plus grave en même temps que le trait du dessinateur s'affirme. Franquin révèle alors son fond pessimiste qui explosera plus tard dans Les Idées noires.  Ajoutons qu'au sein de l'univers de Spirou qu'il va enrichir, Franquin est le créateur du Marsupilami !

    Une série moins connue de l'artiste est Modeste et Pompon. Il y a alors au début des années 1950 une rivalité entre le journal Spirou de Dupuis et le journal Tintin  de Raymond Leblanc. On ne débauche pas les auteurs d'en face. En 1955, Franquin franchit le pas ! En effet, Franquin et Dupuis se brouillent pour une question de droits d'auteurs. André va alors s'essayer au gag en une page chez la concurrence et va faire évoluer un couple non marié au coeur du modernisme des années 1950.

    Puis Franquin et Dupuis se réconcilient en 1957. André crée alors un nouveau pesonnage pour le journal de Dupuis : le gaffeur Gaston Lagaffe.  Il mène alors plusieurs séries de front mais laisse bientôt  en 1959 Modeste et Pompon aux mains de Dino Attanasio.

    Cependant, Gaston Lagaffe restera le chef d'oeuvre, en tout cas l'oeuvre la plus personnelle d'André Franquin. Les premiers albums sont au format à l'italienne. Le tout premier opus est même confondu avec une offre promotionnelle et à été distribué gratuitement par les libraires. Il côte aujourd'hui près de 3000 euros sur le marché de la BD !

    L'univers de Gaston, c'est évidemment Prunelle, Mademoiselle Jeanne, le gaffophone, la voiture de Gaston, le Chat, la mouette, De Maesmeker, l'agent Longtarin. A partir de 1968, Franquin se consacre exlusivement à son personnage fétiche, Gaston, bien entendu !

    En 1977, Franquin a 53 ans et lance avec son complice Delporte un supplément dans le journal Spirou nommé Le Trombone illustré. C'est sur ce support qu'il lance Les Idées noires qui trouveront ensuite refuge dans Fluide Glacial.

    Franquin s'éteint le 5 janvier 1997. Il aura marqué durablement la bande-dessinée de son temps et pour les générations futures.


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  • Comme promis, voici maintenant, dans le cadre des "Chroniques BéDéphiliques" un billet critique sur The last days of American crime de Rick Remender (scénario) et Greg Tocchini (dessins).

    Je connaissais déja Rick Remender par ses travaux chez Marvel. On lui doit des épisodes du Punisher (toujours donc dans le registre polar / flingues / voyous) et aussi des histoires Uncanny X-Force, la série ultra-violente des titres X-Men.

    Greg Tocchini, le dessinateur, a lui oeuvré sur Star Wars, X-Men et Spiderman. Alex Maleev a signé les couvertures dans son style inimitable !

    Last_Days1.jpgL'action de ce comics qui s'étend sur trois tomes en VF se déroule aux USA au début du XXIème siècle. On pourrait qualifier ce titre de BD post 11 septembre. En effet, le gouvernement américain semble avoir trouvé la parade au terrorisme et au crime en procédant à l'émission d'une onde hertzienne qui doit supprimer toute véléité de violence hors-la-loi chez les individus. Parallèlement, tout l'argent des Etats-Unis doit être converti sous forme numérique exclusivement. C'est donc la fin du papier monnaie.

    Dans ce contexte, une bande de marginaux vont tenter un ultime coup de bluff, un ultime crime, en détournant des fonds. Ce groupe est mené par Graham / Rory qui s'associe à la très sexy et trouble Shelby et son sociopathe de copain Kevin.

    Voila une BD qui verse dans l'ultra-violence servie par le trait nerveux et précis de Tocchini. On est davantage dans la ligne sombre à la Frank Miller que dans la ligne claire. Les personnages ont des personnalités complexes et bien "dessinées". On ne compte plus les trahisons et retournements de situations.

    La BD compte également un certains nombres de seconds rôles de la pêgre, occasions de scènes hallucinantes et horrifiques telles les exécutions en masse auxquelles se livre ce caid dans son hacienda (et dont les cadavres s'empilent dans sa cour, qui rappelle les heures les plus sombre du XXème siècle) ou ce voyou qui meurt la mâchoire ouverte contre une rampe de balcon.

    Un scénario bien ficelé, un dessin approprié, dynamique, voir cinématographique au service de l'histoire et dans la VF des bonus en fin des tomes (interviews, couvertures, croquis...).

    A déconseiller toutefois aux âmes sensibles !

    A bientôt !


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  • Morris est un auteur de bande-dessinées qui pouvait se targuer d'avoir connu le succès pendant 60 ans avec un seul personnage, Lucky Luke, le "poor lonesome cowboy".

    Maurice De Bevere, alias Morris, est né le 1er décembre 1923 en Belgique. Il apprend le dessin très jeune au moyen des cours par correspondance de Jean Image. A 20 ans à peine, il est engagé, en 1942, en qualité de traceur à la Compagnie belge d'actualité qui réalise de courts dessins animés. Son style graphique est à ses débuts très inspiré par les oeuvres de Walt Disney avec des personnages très ronds.

    A la CBA, le jeune artiste fait la connaissance d'André Franquin, d'Eddy Paape et de Pierre Culliford alias Peyo. A la fermeture du studio, Maurice De Bévère s'installe chez Joseph Gillain alias Jijé qui est le principal instigateur du journal Spirou. Franquin  vient alors d'y reprendre la série Spirou et Fantasio et Will, Tif et Tondu. Jijé, Franquin, Morris et Will seront bientôt surnommés la "bande des quatre".

    Morris commence à publier en 1945 dans Le Moustique des mêmes Éditions Dupuis. Il y conçoit énormément de couvertures. Il adopte son pseudonyme en 1946, lors de la première  aventure de Lucky Luke à la fin de l'année dans l'Almanach Spirou 1947 et qui se nomme Arizona 1880. Puis, après ce coup d'essai réussi, parait La Mine d'or de Dick Digger dans Le journal de Spirou numéros 478 à 502.

    Encouragé par Charles Dupuis, Morris poursuit l'aventure Lucky Luke. S'enchainent entre 1949 et 1956, sous forme d'albums, Rodéo, Arizona, Sous le ciel de l'Ouest, Lucky Luke contre Pat Poker, Hors-la-loi, L'Elixir du Docteur Doxey, Lucky Luke contre Phil Defer... Morris va placer les aventures de son cow-boy sous le signe de l'humour et de la parodie, très influencé en cela par le journal américain MAD.

    En 1948, en effet, Morris et Franquin suivent Jijé aux Etats-Unis. Morris continue d’œuvrer sur Lucky Luke et se documente dans les bibliothèques américaines et y découvre notamment l'existence des Dalton. Par l'intermédiaire de Jijé, Morris se lie d'amitié avec René Goscinny. Le futur papa d'Astérix lui propose alors de lui écrire des scénarios pour son cow-boy. Dès 1955, parait Des rails sur la prairie, scénario de Goscinny et dessins de Morris. Une collaboration qui ne se démentira pas et donnera d'excellents albums comme La Diligence, Canyon Apache, Dalton City, Ma Dalton parmi tant d'autres. Une collaboration et une amitié qui se clôt en 1977 lorsque Goscinny décède d'une crise cardiaque durant un test d'effort. Le dernier album de ce duo sera Le fil qui chante.

    LuckyLuke.jpgEn 1968, Morris quitte les Editions Dupuis pour rejoindre le magazine Pilote ou travaille Goscinny. Les Editions Dargaud vont publier désormais les albums de Lucky Luke au format cartonné cette fois. Le départ de Lucky Luke de Dupuis va permettre la création des Tuniques bleues, conçue comme série remplacante sur l'Ouest américain.

    Les aventures de Lucky Luke, ce sont une galerie de personnages emblématiques : les Dalton, les cousins Dalton (Joe, Jack, William, Averell), Jesse James, Billy The Kid, Calamity Jane, le fidèle cheval Jolly Jumper et le stupide chien Rantanplan (qui aura droit dès 1987 à sa propre série). C'est également le prospecteur, l'indien, le croque-mort, le desperado, le tricheur au poker etc...

    A la mort de Goscinny, Morris marque une pause puis sollicite de nombreux scénaristes : Vicq, Bob de Groot, Xavier Fauche et Jean Léturgie etc... L'homme à l'eternel noeud pap s'entoure de nombreux assistants, livrant souvent plus d'un album par an au cours des années 80 et 90 ! Au total, près de 90 albums !

    Lucky Luke se verra adapté deux fois au cinéma (avec Terence Hill puis Jean Dujardin) et sera aussi visible sous forme de plusieurs  séries animées.

    Morris décède le 17 juillet 2001 à l'âge de 77 ans. Aujourd'hui, le dessinateur Achdé poursuit son oeuvre dans Les nouvelles aventures de Lucky Luke d'après Morris. Les scénarios sont signés de l'humoriste Laurent Gerra puis Daniel Pennac et Tonino Benacquista.

    Lucky Luke poursuit donc une carrière débutée sous les meilleurs auspices !

    A bientôt !


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  • J'ai déja eu l'occasion ici de parler de la série Buffy contre les vampires. Je vais maintenant vous toucher un mot de l'adaptation en bande-dessinée de la série en présentant les trois premiers tomes des "Buffy Classics" parus chez Fusion comics, une filiale de Panini comics.

    Dès la diffusion de la saison 2, une série BD sur Buffy a été réalisée mais il faut attendre les derniers numéros du comics (du numéro 51 au numéro 63) pour que le récit illustré s'interesse aux évenements de la saison 1.

    En fait, il y avait bien eu au départ une adaptation en comics du téléfilm originel baptisé justement "L'origine" et scénarisé par Dan Brereton et Christopher Golden (à qui on doit par ailleurs de nombreux romans Buffy). Mais à partir du numéro 51 du comics (et des scénaris de Scott Lobdell et Fabian Nicieza), on revient en quelque sorte sur les évènements entre le téléfilm et la saison 1 de la série, une sorte de saison 0 pour ainsi dire!

    Il a donc tout d'abord "Buffy : l'origine" ou comment Buffy Summers, alors pom-pom girl un peu cruche à Los Angeles, se voit dévoiler son héritage par l'Observateur Merrick. Elle affrontera un premier vampire puissant, Lothos, et aura un premier petit ami, Pike. A la fin de cette BD -et du téléfilm - elle met le feu à un gymnase et part  fuguer à Las Vegas avec Pike.

    La BD suivante se nomme Viva Las Vegas. Buffy et Pike affronte un couple de vampires siamois. Comic---Buffy-Saison-1---Tome-1Angel le vampire avec une âme agit déjà en coulisses mais ne croise pas encore la route de Buffy. A la fin de l'histoire, Pike abandonne miss Summers.

    Le tome 2 chez Fusion comics, intitulé Une vie volée (Slayer interrupted en VO) qui est une référence au film Girl interrupted avec Wimona Ryder, s'ouvre avec Dawn et Hoppy l'ourson. Dawn est la petite soeur de Buffy, introduite dans la saison 5 et rétrospectivement dans les saisons précédentes et donc dans ce récit. La fillette affronte un ours maléfique.

    Dans le récit Une vie volée proprement dit, Dawn découvre le journal intime de sa grande soeur et ses histoires de vampires.Elle alerte ses parents, Hank et Joyce (en passe de se séparer) qui décident d'interner Buffy en hôpital psychiatrique (il est fait référence à ces évènements dans le dérangeant épisode 17 de la saison 6, A la dérive). a l'intérieur de l'asile, Buffy va affronter des démons  au sens propre comme au figuré. Pendant ce temps, en Angleterre, Giles passe un rite initiatique d'Observateur.

    Le tome 3 se nomme Un pieu dans le coeur. Hank et Joyce Summer se séparent et Buffy, sa mère et sa sœur partent vivre à Sunnydale. Giles arrive au lycée de Sunnydale par la même occasion et est engagé par le proviseur Flutie comme bibliothécaire. Angel et le démon Whistler procèdent à un rituel qui doit soulager la peine de Buffy mais lui attire en réalité plus de problèmes. Dans cet épisode, le cabinet d'avocats maléfiques Wolfram et Hart (de la série Angel) fait également une très brève apparition.

    Voila, des récits qui ont l'intérêt d'apporter des éclaircissements sur des pans entiers du passé de Buffy, de combler les brèches chronologiques, certes pas transcendants, mais qui se laissent lire. Fusion comics a réalisé un beau travail éditorial en regroupant tous ces récits et en y adjoignant aussi des histoires sur Spike et Drusilla. A terme, tous les comics Buffy devraient être édités en français (et les comics Angel ?).

    Je vous renvoie également à mon billet sur le comics Buffy saison 8 tome 1.

    A bientôt et bonnes lectures !


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  • Le Tombeau d'Alexandre le Grand constitue une énigme archéologique car de nos jours, l'on n'a toujours pas déterminé où le célèbre conquérant avait été inhumé.

    C'est donc sur cette énigme qu'Isabelle Dethan, diplomée d'une Maitrise de Lettres Modernes et férue d'Histoire bâtit ce qui s'annonce comme une trilogie historique. Deux tomes sont parus à ce jour : Le Manuscrit de Cyrène et La Porte de Alexandre.jpgPtolémée. L'ensemble est dessiné et colorisé par Julien Maffre.

    L'histoire n'est pas révolutionnaire mais se lit avec plaisir. Le récit se déroule à Alexandrie en 1858 et, comme vous devez vous en douter, l'on suit les recherches d'une bande de chasseurs de trésors (l'archéologie se constitue à cette période) qui recherchent la fameuse tombe. Deux d'entre eux périront dans un incendie à la fin du tome I et au début du tome II, on retrouve Charles, Eleonore, Maxime, Louise et Lazare sur piste d'Alexandre.

    L'un des principaux intérêts de cette BD est le soin apporté à la description des personnages et aux relations qui s'établissent entre eux. Par exemple, Louise va nouer une idylle avec Lazare qui est à moitié égyptien. Les décors, dans les teintes de bruns, sont aussi un point fort de cette BD et restituent bien l'exotisme de l’Égypte et le cadre du XIXème siècle.

    Cependant, la course au trésor n'est pas, nous l'avons vu, sans danger. Il s'agit de rassembler trois morceaux de parchemins pour retrouver la tombe tant convoitée et un archéologue anglais va concurrencer nos héros et il ne s'embarrasse pas de scrupules !

    Bref, si vous voulez passer un bon moment de divertissement , retrouver le cadre de l’Égypte et vous instruire sur l'Histoire, je vous conseille cette BD dont j'attends la conclusion !

    A bientôt !


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  • Lors d’un précédent billet, je vous avais présenté la série La Geste des Chevaliers Dragons ainsi que les quatre premiers tomes. Pour rappel, cette bande-dessinée est scénarisée par le duo Ange, pseudonyme commun d’Anne et Gérard Guéro. Entre temps, j’ai appris que le duo utilisait aussi le pseudonyme Gaby pour signer une série qui court depuis 2005, à savoir Les Blondes. Rien de commun à priori entre ces deux œuvres, si ce n’est qu’elles mettent en scène des personnages féminins, stupides dans le cas des Blondes et volontaires dans le cas des Chevaliers dragons.

    Je vais maintenant vous parler des tomes 5 à 7 !

    Tout d’abord le tome 5, Les jardins du  palais, qui est dessiné par Paty. Vingt ans se sont écoulés depuis qu’un dragon a propagé le Veill sur le palais du Doge. Aujourd’hui la nature a repris ses droits et la végétation a tout envahit et les monstres rôdent. Or, au cou du Doge, dans le palais, on peut trouver un joyau qui désignera le descendant de la lignée. Un groupe de chevaliers dragons va s’aventurer en ces lieux pour récupérer le bijou pour l’héritier, groupe accompagné d’une apprentie. Mais les motivations des différents membres divergent et seront source de conflits. Les Chevaliers parviendront-ils à accomplir leur mission où seront-il victimes de la corruption des hommes ?

    Couverture_bd_9782849468531.jpgDans le tome 6, dessiné par Sieurac, Par-delà les montagnes, on suit les péripéties dans le nord de la chevalier Raiad qui va devoir affronter un cas de conscience, un véritable dilemme moral, dans une époque reculée alors que toutes « les régions n’étaient pas civilisées et tous les codes de la chevalerie pas fixée ».

    En effet, le volume commence par un combat contre un dragon. Rien de plus classique dans cette série et Raiad est séparée de son groupe de combattantes et recueillie et soignée par la tribu des Nauris.

    Or l’on sait par les précédents tomes, que là où il y a un dragon, la corruption des corps et des esprits, par le biais du Veill, s’étend. Or les Nauris présente déjà des anomalies physiques dû au Veill, mais cependant, ils ne présentent aucune trace de corruption morale. Or la doctrine de la Geste en ces temps reculés est de « nettoyer toute zone infestée par la déchéance et d’occire les créatures malfaisantes engendrées par la présence des dragons ». Mais dans le cas des Nauris que faire ? C’est le dilemme qui se présente à Raiad. Elle prendra la défense de cette tribu. Des siècles plus tard, suite à cette affaire, il sera décidé de ne plus se préoccuper des zones envahies par le Veill, de laisser les choses suivre leur cours et revenir à l’état initial de façon naturelle (les mutants étant stériles).

    Mais qu’advient-il des Nauris et de Raiad ? Ca je vous laisse le découvrir ! A signaler, une superbe scène qui évoque le face à face entre Gandalf et le Balrog dans le Seigneur des anneaux, c'est-à-dire une confrontation au dessus d’un précipice !

    Enfin, sur ce tome 6, je voudrais ajouter que la conduite de l’intrigue est exemplaire ! Chaque élément, chaque personnage joue un rôle dans la progression de celle-ci et il n’y a pas d’éléments inexploités. Bref, du grand art !

    Le tome 7 s’intitule Revoir le soleil et est dessiné par Thierry Démarez. Cette fois-ci l’histoire se déroule dans une cité au pied d’un volcan où quatre chevaliers dragon sont dépêchés afin de prévenir ses dirigeants de la présence d’un dragon et de la menace du Veill. Or cette cité pratique l’esclavage et d’une certaine façon son aristocratie est déjà corrompue de longue date. Les chevaliers vont donc être en butte à ces leaders avec un dilemme moral –une fois de plus – faut-il libérer les esclaves ? Pour une fois, une histoire qui finit bien !

    Voila ! Comme les précédents tomes, le scénario adopte des tonalités assez sombres et pessimistes. Les intrigues se situent à différentes époques et l’ensemble forme un puzzle. Les différents dessinateurs, enfin, permettent à la série de toujours se renouveler !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant m'intéresser à la bande-dessinée Carmen Mc Callum, dont l'action se situe au milieu du XXIème siècle et se déroule en Australie, sur la Lune et enfin en Indonésie.

    C'est un récit palpitant que nous livre là Fred Duval, que l'on pourrait classer dans le genre cyberpunk ou encore techno-thriller futuriste. Le dessin de Gess rappelle un peu le style d'Olivier Vatine sur la série Aquablue, Vatine qui a d'ailleurs collaboré de loin à cette série.

    Carmen mc Callum est une ex-activiste de l'IRA, qui fait profession de mercenaire. Mais c'est une mercenaire avec une éthique et qui n'aime pas se faire doubler. Adroite aux flingues et aguerris aux méthodes d'infiltration, elle se retrouve aux prises avec des Yakusas. carmen mc callum 022

    Elle doit récupérer une japonaise cryogénisée depuis quinze ans en attente de son procès mais son commanditaire va tenter de la doubler. Carmen se rend vite compte qu'il y a plus que la simple histoire de trafic de drogue auquel est mélée Naoko Sonoda; Elle recevra l'aide d'un ex-agent secret devenu surfer, des aborigènes, d'un hacker de top niveau mais aura dans les pattes une journaliste-présentatrice un peu encombrante.

    Dans les trois premiers tomes qui couvrent une histoire à eux seuls (le premier cycle), on retrouve beaucoup de technologie. La Lune a été privatisée et on exploite son minérai. L'Intelligence artificielle s'est développé de façon spectaculaire et est d'ailleurs au coeur de l'intrigue à partir du troisième tome.

    Un petit mot pour terminer sur le genre cyberpunk. C'est un genre littéraire puis cinématographique qui vit le jour en 1984 sous la plume de William Gibson. Influencé par la beat generation, l'écrivain publie cette année le roman Neuromancer puis dans les années qui suivent Comte Zéro, Mona Lisa s'éclate ou encore Gravé sur chrome. Il y décrit un réseau informatique virtuel, sorte de deuxième monde dans lequel se promènent des hackers. Le livre préfigure l'interner et remporte un tel succès chez les férus d'informatique à tel point que l'on raconte que lorsqu'une agence fédérale américaine fait une perquisition chez un individu soupçonné d'être un pirate informatique la découverte de Neuromancer chez le suspect contribue comme preuve à charge car ce roman est leur bible !

    Enfin, dans le genre cinématographique, quand on parle cyberpunk, on pense d'abord à la trilogie Matrix (1999 - 2003) des frères Wachowsky ! Cependant, l'espace virtuel de Carmen mc Callum est bien plus coloré que celui de ces films !

    A bientôt !


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  • Qui aurait été imaginer la rencontre improbable entre Mickey et le Seigneur des anneaux ? Ou quand le talent d'un auteur atypique opère la jonction improbable entre un univers à la Disney et les Terres du Milieu.

    Telle est l’œuvre de Jeff Smith ! Pourtant, au départ, ce n'était pas gagné ! Aux USA, le marché de la BD est dominé par les comics (Marvel, DC...), le strip (Peanuts, Calvin et Hobbes...) et les cartoons de Funnies Animals (Mickey et Donald), comment Jeff Smith va-t'il imposer la famille Bone, trois individus amusants au look qui évoque un peu Casper le Fantôme et évoluent dans un univers médiéval-fantatique avec des dragons, des auberges, des rats-garous...

    Jeff Smith a choisi de s'autoéditer ! Il est donc un auteur indépendant, s'inspirant dans cette démarche d'autonomie des frères Hernandez et de Dave Smith. Le premier numéro de Bone sort en 1991. Cette BD s'adresse aux 7 à 77 ans. Bone.jpg

    En effet, les héros de cet univers sont trois cousins auxquels tout lecteur peut s'attacher. Il y a dans ces comics à la fois le souffle de la grande aventure et une sorte de second degré parodique. Les trois héros sont le courageux et réveur Fone Bone, Il y a aussi Phoncible P. Bone qui est son antithèse, manipulateur et peureux et dont toutes les arnaques finissent par mal tourner (ce qui vaut aux trois cousins d'être exilés de Boneville au début du tome 1).Enfin, il y a Smiley Bone, le naîf au grand coeur. Nos héros vont croiser d'autres personnages : un dragon qui fume le cigare, la jolie Thorn, une humaine (dont Fone Bone va s'éprendre) et sa grand-mère Rose qui fait des courses de vaches.

    Toute bonne série se doit d'avoir un méchant !: La némésis des Bone sont les rats-garous, dirigés par le Sans-Visage (qui rappelle Sauron par certains aspects). Une lutte va s'engager.

    La série compte 55 albums aux USA, divisés en trois cycles : The Valley, Solstice ou Phoney Strikes Back et Friends & Ennemies. Il existe également deux mini-séries dérivées : Big Johnson Bone contre les rats-garous et Rose.

    En France, c'est Delcourt qui traduit la série. Il existe deux versions, l'une en noir et blanc et l'autre en couleurs.

    A bientôt !


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  • Jour J est une récente collection de BD chez Delcourt qui a la particularité de présenter à chaque album une uchronie particulière. Les uchronies sont des "temps qui n'existent pas", ce qui se serait passé si un événement de notre histoire avait tourné différemment. Pour l'instant, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau sont les scénaristes attitrés de la série (pour les cinq premiers albums en tout cas), assistés de Fred Blanchard.

    Que serait-il advenu si les Russes avaient marché les premiers sur la Lune?  Si Kennedy n'avait pas été assassiné en 1963 ? Si la France avait été envahie par les Soviétiques durant la Guerre Froide ?

    L'album qui nous intéresse aujourd'hui est le tome 3 - "Septembre Rouge"- qui forme un diptyque avec le tome suivant "Octobre Noir".

    9782756018645Dans ce monte, la Bataille de la Marne a été remportée par les Allemands qui ont gagné la Guerre de 1914 contre la France. L'Hexagone est envahi et Clémenceau a crée un gouvernement de résistance à Alger. Il résiste vaillamment mais le tsar est sur le point de signer l'armistice. Pour empêcher cela, le Tigre décide d'assassiner le monarque et engage le commissaire Blondin et l'anarchiste Bonnot (gardé au secret au château d'If après sa fausse mort en 1912) pour effectuer cette mission.

    Nos deux "aventuriers" vont traverser l'Europe pour rejoindre la Russie mais ils seront trahis ! Très vite, ils sont pourchassés... par le Baron Rouge, puis par les polices serbe et suisse. A la fin du tome, ils se dirigent vers Zurich pour rencontrer un certain Vladimir Illitch dit Lénine !

    La suite dans le tome 4 :  "Octobre Noir" !

    Une BD agréable qui se lit trop vite. Le dessin est soigné et riche en détail tout comme le scénario qui regorge d'allusions historiques : le plan Schlieffen, l'aviateur Fonck, la "Vénus Rouge"...

    Une lecture a conseiller !

    A bientôt !


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  • Léo, de son vrai nom Luis Edouardo de Oliveira est un scénariste et dessinateur de bande-dessinées d'orgine brésilienne. Il est surtout connu pour sa série de Sf humaniste : les Mondes d'Aldébaran qui comporte trois saison à ce jour : Aldébaran, Beltégeuse et Antarès et une série dérivée : les Survivants.

    En 2001, il lance, secondé par Rodolphe, la série Kenya qui compte cinq tomes et se prolonge avec une saison 2 : Namibia.

    L'intrigue de Kenya se déroule dans ce pays d'Afrique, en 1947, au début de la Guerre Froide. C'est à la fois un récitkenya_t3.jpg d'espionnage et de SF. D'étranges événements se produisent en territoire Masai, près du Lac Victoria. Des animaux préhistoriques improbables surgissent de nul part. On dénombre des observations d'OVNI dans le ciel et on excave d'étranges boites métalliques dans une mine et dans le lac.

    en fait, tous ces événements sont liés.  Miss Austin, une espionne britannique sous couverture d'institutrice à Mombasa, principal port du pays, va enquêter. Sa route croisera celle de John Remington, un écrivain chasseur au caractère bien trempé inspiré par la figure d''Hemingway. Léo et Rodolphe ont mis dans leur BD toute une galerie de personnages intéressant dont le moindre n'est pas ce baron italien qui a fait bâtir un château de la Renaissance en pleine brousse;

    Que dire du dessin ? Sinon qu'il est agréable à l’œil, pas surchargé, bref aisément lisible... Pas de tracè brouillon !

    J'ai lu les cinq tomes du début à la fin. Située à la même période que Roswell, le récit se révèle au bout du compte d'une facture assez classique dans le registre de l'ufologie mais il aura su me tenir en haleine jusqu'au bout.

    De plus, la narration est inscrite dans le réel avec des allusions à des personnages et des lieux réels : le commandant Cousteau évoqué brièvement au détour d'un phylactère, Mussolini, la Palestine etc...

    D'ici quelque temps, je compte me pencher sur Namibia. Je vous en parlerais peut-être à l'occasion mais pas avant longtemps car cette seconde saison n'est pas terminée !

    A bientôt  et bonnes lectures !


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  • Tardi est un dessinateur apparu au début des années 1970 dont l’œuvre tourne autour de trois axes : le roman feuilleton genre Belle-Epoque, le polar et la Grande Guerre.

    Dans le genre roman feuilleton, on lui doit la série des Adèle Blanc-Sec, récemment porté à l'écran par Luc Besson. C'est un univers baroque où l'on croise momie, ptérodactyle et savant fou !

    Dans le registre polar, Tardi a signé plusieurs collaborations avec des auteurs de ce genre tels Daniel Pennac ou Didier Daeninckx.

    Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est son intérêt pour la Grande Guerre dont il ne cesse de dénoncer l'horreur et l'absurdité tout au long de ses planches et de ses albums. On lui doit en 2008, les deux tomes de Putain de Guerre mais déja avant cela en 1994, l'album C'était la Guerre des Tranchées.

    Tardi dénonce le patriotisme béat qui sert d'alibi pour envoyer des hommes à la boucherie, la cruauté des généraux, lestardi conditions de (sur)vie inimaginables aujourd'hui du quotidien des Poilus. Le grand-père de l'auteur a été lui-même une victime de cette guerre et s'était muré dans un mutisme à ce sujet.

    Les albums de Tardi sur la Grande Guerre ne sont pas vraiment des ouvrages d'histoire au sens où l'entendrait un historien car la narration n'est pas linéaire, ni chronologique. Toutefois, chaque détail de chaque dessin a fait l'objet de méticuleuses recherches. Tardi a demandé l'aide de l'historien, spécialiste à fond du sujet, Jean-Pierre Verney.

    Dans C'était la Guerre des Tranchées, vous aurez un aperçu du destin funeste de Poilus aux noms de Binet, Faucheux, Sufour, Carpentier, Lecerf, Lafont, "Gaspard", Desbois, Soufflot, Grumeau, Huet, Akermann, Mazure, Bouvreuil, Prunier, Fourneau et les soldats des colonies.

    L'édition Casterman comporte en fin de volume une filmographie et une bibliographie fort bien faites !

    Parce que l'on ne doit pas cacher aux générations présentes et futures ce qu'est l'horreur de la guerre afin qu'ils ne la connaissent pas, je vous recommande cette lecture et tous les albums de Tardi de manière générale !

    A bientôt !


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