• Les Wachowski, Lana et Andy, sont de retour en 2015 avec une grosse production 3D Jupiter Ascending ou Jupiter : Le Destin de l'Univers, sorte de Space Opéra à grand spectacle !

    Jupiter Jones est une émigrée russe qui gagne sa vie en nettoyant des toilettes ! Mais un jour sa vie bascule. Un ancien chasseur militaire interplanétaire, croisement entre humain et loup, lui sauve la vie alors qu'elle se retrouve menacée par des aliens improbables ! Jupiter bascule alors dans un "autre univers", découvre qu'elle est la réincarnation d'une Reine, dirigeante de la Corporation Galactique Abrasax qui a ensemencé la Terre il y a 100000 ans !

    Eh oui ! Les Wachowski renouent ici avec leurs thèmes phares déjà abordés dans Matrix ! Tout d'abord, il y a la thématique de l"Élu - ici une Élue en l’occurrence - que rien ne prédisposait - et qui doit sauver l'Humanité ! Ensuite l'idée de cycles ou réincarnations dans Jupiter Ascending comme il y eut plusieurs Matrices dans l'autre œuvre des Wachowski ! Puis l'idée de "Moisson" où les humains utilisés comme Matière Première ! Enfin, le concept d'une autre réalité derrière la réalité, d'un niveau "supérieur" d'où l'"Ascension" de Jupiter - au propre - dans les Étoiles - comme au figuré - son statut social !

    Jupiter Ascending - Les Wachowski

    Les méchants du film sont les Abrasax : deux frères et une soeur ! Il y a Balem (Eddie Redmayne), Kalique (Tuppence Middleton) et Titus (Douglas Booth). Ils sont quasi tous malveillants et se régénèrent grâce aux "Moissons" ! La Corporation gère les planètes - dont la Terre - comme des ressources en "Nectar" et Balem résume sa politique par "vivre pour consommer" et "générer du profit" ! L'ultralibéralisme galactique en quelque sorte !

    Il faut évidement compléter cette mention du casting en citant les acteurs principaux ! Mila Kunis (Le Livre d'Eli, Black Swan - Elle est décidément magnifique de beauté cette fille !) est Jupiter Jones. Channing Tatum est Caine Wise, le soldat lupus... Il y a aussi James D'Arcy qui joue le père de Mila et que l'on peut voir en ce moment dans la série Agent Carter et l'acteur de Game of Thrones, Sean Bean, qui interprète un policier galactique.

    Un film spectaculaire, fastueux et éblouissant ! Qui a pourtant reçu de nombreuses critiques négatives !? Le problème est que le public est de plus en plus blasé des effets spéciaux numériques ou autres - ce qui est soupçonné désormais de cacher une absence de scénario - et la surabondance d'explosions peut vite devenir fatigante ! Moi, en tout cas, j'ai apprécié ce spectacle, une bonne après-midi dans le cinéma de ma commune, et je le classe en "Coup de Cœur" !

    Le film possède sa propre mythologie, sa propre signature esthétique et visuelle - c'est indéniable ! Haute technologie façon cyberpunk, sauriens belliqueux, vaisseaux antiques, villes et planètes qui font passer Coruscant de Star Wars pour un petit hameau, et plein d'autres choses !

    A voir pour tous les férus de SF qui trouveront là un bon divertissement à défaut du film SF de l'année !

    A bientôt !


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  • The Affair est une série télé américaine diffusée depuis octobre 2014 sur la chaine Showtime et encore inédite en VF. Elle est l’œuvre de Sarah Treem et Hagai Levi. La première saison compte 10 épisodes et nous allons nous intéresser ici à l'épisode pilote intitulé "Au commencement" !

    The Affair - Episode piloteLa série raconte la relation extraconjugale entre Noah Solloway, un professeur et Alison Lockhart, une serveuse. C'est une série d'une grande profondeur psychologique et avec des acteurs et actrices à l'interprétation remarquable - voire bluffante pour Ruth Wilson qui interprète Alison d'ailleurs récompensée pour cela du Golden Globe 2015 de la meilleure actrice dans une série dramatique !

    Noah Solloway est donc un professeur (joué par Dominic West), marié à Helen (jouée par Maura Tierney - Abby Lockhart dans la série Urgences) et père de 4 enfants. Il a un beau-père richissime et qui est un écrivain célèbre, Bruce Butler, alors que lui-même vient d'écrire difficilement son premier roman.

    Alison Lockhart est une serveuse sur le lieu de vacances des Solloway, là où se trouve la résidence du beau-père. Elle est âgée de 31 ans et mariée à Cole Lockhart (Joshua Jackson), un surfeur. Elle vit un drame et ne se remets pas de la mort de son fils de 6 ans deux ans plus tôt !

    Le premier épisode est encore auréolé de mystère. Apparemment, Noah et Alison sont interrogés séparément  par ce qui semble être un policier - quelques années plus tard ? Mais à ce stade, rien n'est sûr ! Est-ce cela l'Affaire du titre ? Une affaire judiciaire ou simplement une affaire extraconjugale ? Ils sont de plus interrogés à tour de rôle et là surprise, la narration est subjective. On revit les évènements mais ceux-ci diffèrent selon celui qui les raconte. Dans la version de Noah, Alison parait beaucoup plus entreprenante et son drame personnel est totalement occulté alors que dans la version d'Alison, c'est Noah qui semble prendre davantage l'initiative ! La vérité est sans doute à mi-chemin !

    Cette série m'a été recommandée par Jean-Philippe, un bibliothécaire de ma connaissance qui a des goûts sûrs. Étant moi-même très ouvert d'esprit et même si à priori, The Affair "ne fait pas parti du genre de séries que je regarde" - préférant Buffy, Stargate, Game of Thrones et autres Walking Dead, découvrir ce petit bijou de série dramatique fut pour moi une bonne surprise ! Très bonne même ! Les critiques ne s'y sont pas trompés qui lui ont décerné un autre Golden Globe en dehors de celui mentionné plus haut, celui de la Meilleure série dramatique en 2015 !

    The Affair passe en France depuis peu sur Canal + Séries en VO sous-titrée. C'est une série pour adultes pas seulement à cause des scènes de sexe - il faudrait être vraiment pudibond pour s'offenser de cela de nos jours ! - mais plutôt par la profondeur de son analyse de l'âme humaine !

    A voir absolument !

    A bientôt !


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  • Pablo Picasso nait en 1881 à Malaga - En Espagne - et décède - à 91 ans - en 1973 à Mougins, en France. Il passe sa jeunesse en Espagne d'un père artiste-peintre néanmoins il demeurera la majeure partie de sa vie en France.

    Le petit Pablo n'est pas un enfant particulièrement précoce.... En effet, il savait à peine lire à 10 ans. Mais il s'exerce au dessin, et, dans ce domaine, il se révèle être un prodige !

    A Barcelone, en 1896, il est reçu à l'école de la Llotja - où enseigne son père - ayant réalisé en un jour lePicasso ou la Révolution Picturale - Généralités projet d'admission qui prend généralement trois mois aux élèves ! Cette même année, il peint L'Enfant de chœur et Science et Charité. Il partage alors un atelier qu'il loue Rue de la Plata avec son ami Manuel Pallarès.

    En septembre 1897, Pablo Picasso intègre l'académie royale de San Fernando à Madrid mais la quitte vite, ne s'y plaisant pas. Il retourne alors à Barcelone - en 1900 - et y expose pour la première fois à 19 ans - à Els Quatre Gats, un cabaret de la bohème - et par la suite part pour Paris où il s'installe dans le quartier Montmartre, là aussi quartier de la bohème et des artistes.

    Picasso va alors traverser différentes "périodes" : "période bleue" de 1901 à 1904 puis "période rose" de 1904 à 1906.

    Puis c'est la création du cubisme en 1907 - avec son comparse Georges Braque. Picasso a - entre 1907 et 1909 - subit des influences africaines qu'on retrouvera notamment dans Les Demoiselles d'Avignon.

    Dans le cubisme, tous les objets sont une recherche sur la géométrie et les formes - où les objets se retrouvent fractionnés, réduits en petits carrés.

    Durant l'année 1912, l'artiste espagnol réalise ses premiers collages et assemblages.

    La Guerre 14-18 met fin à sa vie de bohème parisienne ! Il trouve un nouveau souffle grâce à sa rencontre avec Jean Cocteau qui le conduit en Italie. C'est la fin du cubisme pour Picasso. A la fin de la Grande Guerre, il expose avec Matisse, se marie avec la danseuse russe Olga Khokhlova avec comme témoins Cocteau, Max Jacob et Apollinaire.

    Picasso aborde sa période surréaliste en 1925. On le voit le peintre évolue en fonction de sa vie et de ses drames. La période surréaliste mériterait un billet à elle seule !

    A la suite du bombardement de Guernica lors de la Guerre Civile Espagnole, le 26 avril 1937, Picasso peint son célèbre tableau éponyme, torturé, et dénonce la guerre et ses horreurs !

    On ne s'appesantira pas sur la fin de la vie de Picasso - l'artiste fera l'objet d'autres articles plus détaillés ! On peut toutefois dire qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale sa peinture se fait plus optimiste comme l'atteste le tableau La Joie de vivre. Le 5 octobre 1944, Picasso adhère au parti communiste et demeure un artiste engagé !

    Cet article est le fruit de la collaboration entre Yves et Syric dans le cadre d'un échange entre leurs blogs respectifs !

    Pour Yves : http://milletableaux.eklablog.com/ (où vous pourrez voir un "futur Picasso en herbe" !)

    et

    Pour Syric : http://biblio-drizztversion2.overblog.com/

    et

    http://bibliotheque-eclectique.eklablog.com/

    A bientôt !


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  • Kill Bill - Volume 1 est un film américain de Quentin Tarantino, sorti en 2003, qui fait partie d'une duologie avec Kill Bill - Volume 2.

    L'histoire est celle d'une escadre de tueurs professionnels redoutables - The Deadly Viper AssassinationKill Bill - Volume 1 - Quentin Tarantino Squad ! Or voilà qu'un jour, l'un des assassins décide de quitter le groupe et de convoler en justes noces ! Seulement voilà, le reste de l'équipe débarque au mariage et assassine tout le monde laissant la Mariée (Uma Thurman) - The Bride en VO - pour morte !

    Le film alterne règlements de compte et flash-backs et raconte la vengeance de The Bride bien décidée à venger son enfant à naître et qui va éliminer un à un le reste du squad ! C'est violent, volontairement outrancier et plein de références à la pop-culture, au western spaghetti, au cinéma japonais et au film de samouraïs !

    La scène d'ouverture montre The Bride dans un quartier pavillonnaire, prête à en découdre avec Vernita Green (Vivica A. Fox). C'est une entreprise de démontage en règle de la "petite vie rangée" de la classe moyenne américaine où les apparences sont trompeuses !

    Puis The Bride s'envole pour Okinawa, pour récupérer un sabre légendaire du non-moins légendaire Hattori Hanzo (Sonny Chiba) qui doit lui permettre d'accomplir la suite de sa vendetta personnelle ! Elle part ensuite pour Tokyo, se rends dans un restaurant et élimine une armée de Yakuza au service d'O'Ren Ishii (Lucy Liu), sa deuxième cible. Elle combat donc les Crazy 88 et l'écolière garde du corps d'O'Ren, la cruelle et perfide Gogo Yubari (Chiaki Kuriyama, vue précédemment dans Battle Royale). Un duel a ensuite lieu dans un jardin japonais ! Ces scène sont anthologiques et à la limite du gore mais désamorcé justement par le caractère exagéré et parodique ! Ca tranche les membres, les bras et les jambes !

    Mais la vengeance de The Bride - dans sa tenue jaune emblématique - ne s’arrêtera pas là et continuera dans le Volume 2 ou notre héroïne affrontera Bill - le fameux Bill qu'il faut tuer du titre - le chef du groupe, joué par la légende de Kung-Fu, David Carradine !

    Ce film n'est certes pas tendre, mais constitue un bon défouloir dans l'esprit des autres films de Tarantino ! Avec une BO détonante ! A voir pour sa culture générale !

    A bientôt !


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  • Les quatre premiers albums de la série Trolls de Troy - par Arleston et Mourier - constituent une tétralogie où trois héros trolls, Tétram, Waha et Pröfy doivent réunir des ingrédients - le Scalp du Vénérable et le feu du volcan Salaston pour qu'un vieux sorcier troll puisse concocter un remède à un enchantement qui contraint des milliers de leurs semblables à construire un canal dans les Monts de Confluence !

    Trolls de Troy - Tome 4 : Le Feu occulte - Arleston & MourierDans ce tome 4 - " Le Feu Occulte", nos trolls récupèrent les flammes du volcan et retournent voir le vieil ermite. Ce sont encore quelques péripéties - avec des dragons - tandis que le peuple troll endure le pire sur le chantier !

    Mais bien vite, l'enchantement est rompu et les trolls se livrent au carnage ! Rysta Fuquatou, le Vénérable s'en tire de justesse et tout se termine pour le mieux.

    Le ton de la série donne toujours dans l'humour. Par ailleurs, on ne peut qu'être ébahi par les nombreuses références qui émaillent le récit ! Références évidentes à Astérix - séance de baffes et de coups de poings - mais aussi au conte du XVIIIème siècle - adapté par Disney en 1933 - Les Trois Petits Cochons - qui ici finit différemment avec la maison de pierre soufflée comme le reste, signifiant qu'on peut s'attendre à tout dans Trolls de Troy. Référence aussi à Gulliver et les lilliputiens de Jonathan Swift - lorsque Pröfy éteint un feu en urinant dessus, référence aux Schtroumpfs de Peyo, référence enfin au film de Luc Besson - Le Cinquième Elément - avec les hôtesses de l'air habillées court et tout de bleu !

    C'est toujours aussi réjouissant et jubilatoire ! Les récits suivants - pour ce que j'en sais - sont des one-shots, des histoires en un album - dont je vous parlerais dans le futur !

    A bientôt !


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  • Le Vietnam a été un véritable traumatisme, en pleine Guerre Froide, pour toute une génération d'Américains. Les artistes - et en particulier les réalisateurs - n'en finissent pas d'exorciser cette période - même si depuis le 11 septembre a relégué ces évènements en arrière plan !

    Parmi les œuvres cinématographiques qui traitent de ce conflit des années 1960 et 1970, il y a Oliver Stone, qui traite la chose de manière éminemment politique - et puis, il y a toute une série de films, disons plus "musclés" qui abordent aussi le sujet ! On pense évidemment aux premiers Rambo - dont l'opus initial est signé Ted Kotcheff, le même qui donne Retour vers l'enfer - Uncommon Valor, sorti en 1983.

    Retour vers l'enfer - Ted KotcheffL'incipit du film parle de 25000 Américains "portés disparus " (ou MIA - "Missing in Action") après le retrait des USA en 1973, les Accords de Paix de Paris et la fin de la guerre en 1975 qui se solde par l'unification du Vietnam sous l'égide du Nord.

    Retour vers l'enfer parle de la mission que s'est assignée le Colonel Jason Rhodes (interprété par Gene Hackman) pour retrouver des soldats disparus, prisonniers au Laos, dont son fils Frank. Il recrute cinq vétérans du conflit qui ont tous la particularité d'être traumatisés, trouvant refuge dans le repli sur soi et autour de passions qu'ils pratiquent de manière obsessionnelle (la sculpture sur métal, le bike-cross, l'astronomie, la drogue...)

    Ce film traîne un goût de revanche ! On a perdu en 1973 mais on va leur mettre la pâté ! Le combat n'étant plus justifié trouve une nouvelle légitimité : "sauver nos petits gars" !

    On verse un peu dans "l'Agence tout risque" au niveau du déroulement du récit : recrutement (convaincre les réticents), entrainement et mission sur le terrain. Esprit de corps de rigueur !

    Parmi les cinq soldats réquisitionnés, il y a le pilote, le médecin, le radio, l'expert en explosifs ! Tout ce beau monde a pour nom : "Plastique", "Cirrhose", "Major Johnson", "Wilkes" et "Charts". Au casting, on retrouve Fred Ward et un jeune Patrick Swayze !

    L'action se déroule en 1983. Après leur entrainement dans une réplique du camp ennemi financée par un homme d'affaire qui recherche aussi son fils, les héros embarquent pour leur base arrière en Thaïlande et font les derniers préparatifs de leur opération Commando ! Mais cela déplait aux gouvernements et la CIA leur mets des bâtons dans les roues ! Mais le Colonel Rhodes, issu d'une famille de militaires depuis Gettysburg, ne s'en laisse pas compter et l'attaque a bien lieu !

    Hélas, les choses ne se déroulent pas comme planifiées et tous n'en reviendront pas ! Certains feront le sacrifice héroïque de leur vie pour sauver leurs infortunés camarades !

    Je trouve au final un film daté, très moyen et plein de clichés éculés, du cinéma "m'as-tu-vu" à regarder au second degré !

    Point positif, la musique est signée James Horner, responsable de nombres de BO renommées !

    Garde à vous !

    A bientôt !


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  • Michel Onfray, après plus d'une soixantaine d'ouvrages, signe un nouveau livre, Le magnétisme des solstices, qui est en quelque sorte son journal de bord, le journal d'un philosophe, contenant comptes-rendus de lectures, de rencontres et souvenirs. C'est en fait le volume 5 du "Journal Hédoniste" !

    Le Magnétisme des Solstices - Michel OnfrayOnfray est issu d'un milieu modeste, fils d'un ouvrier agricole, natif d'Argentan dans l'Orne, il veut mettre la philosophie à la portée de tous - contre la caste autoreproductrice des universitaires pédants -pour générer autant de microrésistances face aux microfascismes de notre époque, caractérisée par le nihilisme, le capitalisme, l'ultralibéralisme et l'abrutissement par les médias de masse. Ce philosophe veut réellement provoquer des prises de conscience avec son Université Populaire - crée en 2002, à Caen - où il enseigne une Contre-Histoire de la Philosophie.

    Selon lui, la philosophie officielle et dominante est celle de l'idéalisme et du spiritualisme, sur ce point, je lui donne raison ! - depuis le monde des Idées de Platon jusqu'à la Phénoménologie, la Psychanalyse, Sartre et le Structuralisme en passant par les Pères de l’Église, Augustin, la scolastique du Moyen-Âge, Descartes, Kant, Hegel et Heidegger. C'est un corpus qui prône la haine de soi et du corps, invente des fables et des "arrières-mondes" (selon l'expression de Nietzsche) et la promesse - factice ?! - d'une vie après la mort !

    A l'opposée, il y a une philosophie escamotée par les vainqueurs du combat idéologique qui va de Démocrite, Épicure, Lucrèce à Nietzsche en passant par les gnostiques, Montaigne, les libertins baroques, le curé Meslier, les Ultras des Lumière, jusqu'à Kierkegaard et Camus. Une philosophie matérialiste qui promeut l'hédonisme, l'"ici et maintenant" et la sculpture de soi.

    Michel Onfray se rallie davantage au corpus des perdants de cette lutte d'influence et regrette le formatage idéologique des esprits par la religion et en particulier le Christianisme.

    Dans Le magnétisme des solstices, il retrace notamment le parcours qui mène de l'animisme au paganisme, au panthéisme, au monothéisme, au fidéisme, au déisme et enfin à l'athéisme. Il mets aussi en avant quelques figures de l'hédonisme et de la voie matérialiste (Démocrite, D'Alembert...) et milite pour certains artistes contemporains porteurs de sens (depuis les Impressionnistes, Kandinsky, Alphonse Allais, Bartabas, Bettina Rheims, Win Delvoye, Holbein, Philippe Ramette), présente les conséquences des deux voies philosophiques précitées par exemple dans deux modes d'architecture, critique Freud et Marx, évoque la condition animale et la nature...

    Il y a en tout 38 articles dans cet essai et je ne m'attarderais pas sur chacun d'entre eux. C'est un livre très dense et riche en matériaux, rédigé dans le style virulent de Michel Onfray, livre que je vous recommande fortement !

    Philosophiquement votre !

    A bientôt !


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  • Durant la pause hivernale de la série Marvel's Agents of Shield - et sa Saison 2 - la chaine ABC et la filiale télévision de Marvel Studios nous proposent la première Saison de l'autre série Agent Carter - qui compte 8 épisodes !

    Peggy Carter, interprétée par Hayley Atwell, est un personnage introduit dans le film Captain America - First Marvel's Agent Carter - Saison 1Avenger. Elle vient de perdre son unique amour Steve Rogers et, après la guerre - la Seconde Guerre mondiale - travaille pour le SSR (Strategic Scientific Reserve), une agence secrète de Renseignements américaines, précurseur du SHIELD. Mais, seule femme parmi les agents en service, elle est vite reléguée à des tâches subalternes comme servir le café ou taper à la machine. Une affaire va se présenter qui va lui permettre de montrer son talent d'espionne de choc !

    Howard Stark (Dominic Cooper) est accusé de trahison. En réalité, on a percé son coffre et volé ses inventions - des armes redoutables ! Le SSR est lancé sur sa trace. L'inventeur milliardaire contacte alors Peggy et lui demande de prouver son innocence. Elle sera dès lors secondée par Edwin Jarvis (James D'Arcy), le majordome zélé !

    Chaque saison d'Agent Carter - si la série est reconduite - se focalisera sur une seule affaire. Qui a volé les armes de Stark ? Il semble que les Russes soient dans le coup où plus précisément une organisation subversive, le Léviathan.

    La série est bien sympathique, pleine d'action, de rebondissements et d'humour. Peggy Carter tourne en quelque sorte avec brio la gente masculine ! Elle va mener son enquête de son côté tandis que le SSR essuie des pertes !

    On découvre des éléments des comics comme les Howling Commandos - avec Dum Dum Dugan - lors d'une escapade en URSS où on découvre aussi la Chambre Rouge, l'"école" où les Veuves Noires telle Natacha Romanov sont formées, soient des tueuses surentrainées ! Il y a aussi le terrible Docteur Ivchenko, un redoutable psychiatre hypnotiseur qui joue un double jeu. Au casting aussi, Chad Michael Murray dans le rôle de l'agent Thomson.

    Si cette série n'est pas LA série qui change le paysage audiovisuel, c'est néanmoins une bonne petite surprise, une série pleine de charme comme son actrice principale !

    Les séries Marvel se diversifient et le MCU s'en trouve complexifié ! Je ne peux qu'acquiescer !

    A bientôt !


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  • Gauntlet II - suite de Gauntlet - est un jeu vidéo sorti en 1986, dans un univers d'héroic-fantasy, réalisé parGauntlet II - Atari Games Atari Games, disponible sous forme de borne d'arcade et de logiciel pour les ordinateurs de l'époque, Atari et Amiga en tête. C'est en quelque sorte l'ancêtre des jeux de type "Hack 'n slash" type Diablo mais avec une vue de dessus en 2D.

    Vous pouvez jouer à ce jeu avec 4 joueurs en simultanée. Vous avez le choix entre 4 classes : Guerrier, Mage, Elfe et Walkyrie. Chaque joueur se différencie aussi par une couleur : Bleu, Rouge, Vert ou Jaune. Chaque classe a ses aptitudes : plus de force et de puissance de frappe pour le Guerrier, tirs plus rapide pour l'Elfe, magie plus dévastatrice pour le mage mais moins de résistance et classe assez équilibrée pour la Walkyrie.

    Les héros se promènent dans des labyrinthes vues de dessus, affrontent des hordes de monstres sortant de générateurs qu'il faut détruire : orques, barbares, crapauds, fantômes etc... Ils ont un capital de points de vie à gérer et doivent trouver la sortie de chaque niveau. Ils ramassent des objets magiques - et maudits parfois ! - des potions de vie et autres.

    Les murs sont indestructibles mais pas toujours ! Il y a des murs mobiles, des téléporteurs, des champs de force qui immobilisent les joueurs quelques secondes ! Les tirs des héros peuvent ricocher sur les murs voire détruire les potions par accident !

    Parmi les ennemis les redoutables, il y a le chevalier de la mort qui est quasi indestructible et ne peut être détruit que par magie ou qui disparait après vous avoir "pompé" un quota de points de vie. Autre ennemi, une espèce d'amibe qui lorsqu'elle vous touche attire tous les monstres sur vous en priorité, inconvénient que vous pouvez refiler aux autres joueurs en les touchant ! Ennemi le plus féroce - mais rare ! - le Dragon, très endurant et crachant du feu mais fournissant de belles récompenses une fois occis !

    Autre point fort du jeu, la musique et les voix ! La musique est lancinante et un peu répétitive. La synthèse vocale était une curiosité à l'époque et une rareté ! Vous aurez droit à des "Red Warrior is hit !" et autres "Blue Wizard is about to die !", un tantinet stressant !

    A ce jeu, on ne peut pas gagner et le but est de coopérer pour aller le plus loin possible dans les niveaux générés aléatoirement ! Ca reste addictif mais un peu dépassé à l'heure actuelle !

    A bientôt !


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  • J'avais déjà réalisé un billet général sur Morris - Maurice de Bévère - et son héros emblématique, Lucky Luke. Je vais désormais revenir sur chacun de la presque centaine d'albums et en profiter pour détailler la vie de ce grand monsieur ! En quelque sorte, comme je procède pour Franquin...

    La Mine d'or de Dick Digger est l'aventure inaugurale des périples du "Lonesome Cow-boy". Elle est parueLucky Luke : La Mine d'or de Dick Digger - Morris d'abord dans le Journal de Spirou de 1947 puis en album Dupuis en 1949. L'album regroupe deux histoires : La Mine d'or de Dick Digger et Le Sosie de Lucky Luke.

    Le dessin est encore à se chercher et évoluera - personnages plus ronds qui deviendront plus effilés, Morris ne s'étant pas affranchi d'un style à l'américaine façon Disney. Côté scénario, comme pour les premiers albums de Tintin, de Spirou ou des Schtroumpfs, le récit est encore prétexte à une succession de gags - essentiellement visuels comme en témoigne la rareté des bulles.

    Dans La Mine d'or de Dick Digger, deux canailles spolient un vieux chercheur d'or qui vient de découvrir un filon. Lucky Luke s'en mêle et rétablit les droits du bonhomme !

    Dans Le Sosie de Lucky Luke, le héros affronte son sosie, Mad Jim, qui est maléfique et finit par le tuer au cours d'un duel dans un saloon.

    La publication des premières aventures de Lucky Luke en albums ne se fait pas dans un ordre chronologique car ces deux histoires sont respectivement les deuxième et troisième récits. Morris donne naissance à un mythe en réalisant Arizona 1880 dans les pages de L'Almanach Spirou 1947, paru fin 1946. Notre auteur est en effet passionné de western et de films américains. Vient ensuite La Mine d'or de Dick Digger en 24 planches avec un décalage dans la numérotation des planches.

    Morris est né en 1923 et est entré à l'âge de 24 ans à la CBA, la compagnie belge d'actualités où il a réalisé quelques courts dessins animés en qualité de traçeur. Là,il rencontre d'autres débutants prometteurs : André Franquin, Eddy Paape et Pierre Culliford alias Peyo.

    Morris subit les influences américaines dans ses premiers travaux. Ainsi, le découpage de ses cases ressemble fort à celui des strips, et la page est souvent construite en gaufrier.

    Les personnages secondaires - hormis Jolly Jumper fort peu dissert à ce stade - n'apparaissent pas encore ! Donc pas de Dalton, de Rantanplan ou autres Calamity Jane !

    Enfin, dernière anecdote, Morris était aussi un caricaturiste doué et Eddy Paape, André Franquin et Will apparaissent dans ces premiers récits. Le papa de Lucky Luke partira d'ailleurs aux USA avec ces deux derniers en 1948 mais de cela on reparlera une autre fois !

    A bientôt !


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  • Matrix est un film australo-américain de SF, des Frères/ Sœurs Wachowski, sorti sur les écrans en 1999, aboutissement de la vague du cyberpunk, un "cyberfilm" en quelque sorte !

    Ce fut un véritable évènement dans le petit monde de la pop-culture, le premier d'une trilogie avec Matrix Matrix - Larry & Andy WachowskyReloaded et Matrix Revolution , diffusés quant à eux en 2003. A l'époque, on voyait ceci comme une nouvelle franchise prometteuse - devant égaler des franchises comme Star Wars - et développer son propre "Univers partagé". En réalité, à part les animes Animatrix, le jeu vidéo Enter the Matrix (ainsi qu'un MMO) et quelques comics signés par des pointures, le phénomène Matrix ne devait pas se pérenniser, les opus 2 et 3 ayant un peu déçu !

    Thomas A. Anderson est un programmeur informatique le jour et un hacker réputé, Néo, la nuit ! Son petit monde va basculer dans un univers plus grand le jour où l'Agent Smith se lance sur sa traque ! Dès lors, un mystérieux individu, nommé Morpheus, et son acolyte Trinity, le contactent et lui proposent de descendre "dans le terrier du lapin", un choix entre la pilule rouge et la pilule bleue. Néo fait son choix...

    Il apprends dès lors que le monde dans lequel il a toujours vécu est un monde virtuel généré pour maintenir les humains en esclavage - ceux-ci faisant office de simples batteries électriques - par des machines qui contrôlent la Terre depuis des décennies ! Passé le premier choc, Thomas disparait et ne subsiste que Néo qui va entamer le combat dans ce monde virtuel, la Matrice. Celle-ci possède ses propres règles !

    Néo va apprendre à utiliser ces règles à son avantage, devenant au fil des trois films, peu à peu, une sorte de surhomme ! Car il est l'Elu en lequel croit Morphéus, suivant une prédiction de l'Oracle. Celui qui doit libérer l'humanité !

    Le film abonde de référence : à la mythologie grec, hébraïque, à la littérature du XIXème et à la pop culture du XXème. Je ne tenterais pas ici de les énumérer ! Ambiance cuir et latex dans un cadre d'hyper-technologie (placement de produits Microsoft notamment) ! Des combats et des séquences d'action d'anthologie en slow-motion !

    Au casting, on a Keanu Reeves qui interprète Néo, Laurence Fishburne dans le rôle de Morpheus, Carrie-Anne Moss dans celui de Trinity et Hugo Weaving en Agent Smith !

    Le film suscita une série d'interrogations philosophiques. Il soulève en effet la question "qu'est-ce que le réel ?" . Dit autrement, nos sens sont-ils abusés par un "malin génie" ? Ceci aurait plu à Descartes ! On pense aussi à Platon et au Mythe de la Caverne ! Toutes ces réflexions ont même généré un livre, Matrix, machine philosophique (Éditions Ellipses, 2003).

    J'en resterais là pour ce billet - même si il y aurait davantage à dire - et me réserve pour de futurs billets sur les autres opus de la trilogie ! Je vous renvoie aussi à mon billet sur Cloud Atlas des mêmes réalisateurs !

    A bientôt !


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  • Albert Einstein est considéré, avec raison, comme le plus grand génie du XXème siècle. Pourtant, il était aussi un mari et un père défaillant ! Si il avait résolu des "mystères de l"Univers", et posé la Relativité, son fils était "le seul problème sans solution". Ce fils, Eduard, souffrait en effet de schizophrénie !

    Le cas Eduard Einstein - Laurent SeksikLe roman de Laurent Seksik, - Prix du Meilleur Roman Français 2013 pour Le Parisien - Le cas Eduard Seksik, donne tour à tour la parole à Eduard, à son père Albert et à sa mère Milena, ce qui permet de multiplier les points de vue sur ce drame familial. La maladie mentale est toujours "un coup de tonnerre dans un ciel serein". Le récit est écrit de manière assez conventionnelle mais est assez intéressant et informatif sur cette pathologie, loin des clichés que colporte l'opinion publique.

    Eduard Einstein était un jeune homme doué, ayant lu tout Freud, tout Kant et tout Schopenhauer à un âge précoce, il voulait être psychiatre. Il était aussi extrêmement sensible ! Il nourrissait une sorte d'hostilité à l'égard de son père, souffrant de vivre dans l'ombre du grand génie qui avait abandonné sa mère en 1914 alors qu'il n'avait que 4 ans. Des rapports bien compliqués en somme !

    Qu'est-ce que la schizophrénie ? Je déplore qu'on ne retienne à notre époque que la notion de "dangerosité" chaque fois qu'un malade - sur les millions de patients dans le monde - pousse un quidam sous le métro ! Souvent, les personnes atteintes de cette pathologie, montrent une grande sensibilité et une extrême intelligence - pensez à Van Gogh ou John Nash, le prix Nobel d'économie pour vous en convaincre - ce qui fait qu'ils sont difficiles à suivre dans leurs raisonnement ! Génie et folie, la frontière est floue ? C'est un cliché de dire cela mais il y a une part de vrai !

    La schizophrénie, ce n'est pas non plus un dédoublement de personnalité ! Ce genre de "connerie" est colporté par des journalistes ignares et trop fainéants pour réellement s'informer et chaque fois que j'entends un "intellectuel" parler de schizophrénie à propos de tel ou tel organisme étatique - c'est valable aussi pour l'autisme - cela suffit à décrédibiliser aussitôt son discours à mes yeux ! Et il faut arrêter d'utiliser les noms de maladies comme des insultes, c'est proprement nauséabond !

    Je dirais - même si je ne suis pas psychiatre, je suis assez bien placé pour en parler - que la schizophrénie est un rapport faussé au réel - les interprétations, la paranoïa - , et que souvent les limites entre l'intériorité du sujet et le monde extérieur est flou - ce qui donne des pensées propre à la personne qu'il perçoit comme venant de l'extérieur - d'où le phénomène des "voix" - qui n'est d'ailleurs pas systématique ! D'autres disent que c'est une incapacité à traiter des données hétérogènes...

    Eduard Einstein passa la majeure partie de sa vie à la clinique de Bleuler et Jung, à Genève, le Burghölzli. Il subit divers traitements - les neuroleptiques ne seront découverts que dans les années 1950 - dont la cure par chocs insuliniques de Sakel, la camisole, les électrochocs - ce qui selon son frère ainé Hans-Albert abima grandement son état physique sans vraiment améliorer son état psychique. Parmi les théories en vogue dans les années 1930, il y avait la psychanalyse de Freud - plus adaptée aux névroses qu'aux psychoses - et le détestable eugénisme d'Auguste Forel, qui allait servir d'alibi aux nazis pour assassiner des milliers de malades mentaux !

    Le nazisme est aussi en fond de ce roman. Albert Einstein, Juif, doit, s'expatrier aux États-Unis en 1933.. De ce fait, il ne reverra jamais son fils Eduard auquel les autorités de l'Oncle Sam refuseront le droit d'immigrer comme son père.

    Ce roman de Laurent Seksik dresse donc des portraits de trajectoires parallèles, auréolée de gloire pour le père et touchée par le drame pour le fils ! Une lecture envisageable !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant m'attarder sur l'essai de l'éminent historien médiéviste Jacques Le Goff, Les intellectuels au Moyen Âge, pour vous parler de la naissance des universités, de la scolastique, de l'aristotélisme et de l'Humanisme entre le XIIème et le XVème siècles ! C'est un ouvrage paru en 1957, richement illustré de représentations issues de manuscrits médiévaux et avec une abondante bibliographie de référence ainsi qu'une chronologie.

    Le Goff pose la naissance des intellectuels au XIIème siècle - bien avant l'Affaire Dreyfus donc ! Il nait en même temps que les villes. Ce siècle est une époque de croissance - inclue dans des cycles avec des progressions et des régressions (avant :les invasions barbares et la Chute de l'Empire Romain, après : la Peste de 1348 et la Guerre de Cent Ans).

    Auparavant, on était dans la Renaissance Carolingienne, renaissance pour une élite close censée fournir Les intellectuels au Moyen Âge - Jacques Le Goffadministrateurs et politiques. Les moines assuraient la transmission du savoir dans des scriptoria en recopiant des manuscrits. Mais ces livres sont alors encore considérés comme de la "vaisselle précieuse" et non comme des objets de savoir auxquels les moines ne s'intéressaient d'ailleurs que très secondairement. La Renaissance Carolingienne, de fait, thésaurise.

    La culture arabe va servir de "carrefour de circulation" des écrits grecs perdus. On redécouvre ainsi, par les traducteurs arabes, Aristote alors que jusque là, on ne considérait que Platon par le biais de Saint-Augustin, évêque d'Hippone (en Afrique du Nord) et manichéen converti au Christianisme au IVème siècle de notre ère. C'est l'époque du néo-platonisme avec notamment Plotin. Euclide, Ptolémée, Hippocrate, Galien ont suivi en Orient les chrétiens hérétiques - monophysites et nestoriens, ainsi que les Juifs persécutés par Byzance. Les traducteurs du XIIème siècle vont donc jouer un rôle crucial dans l'Histoire de la Pensée !

    Les premières universités vont naitre au XIIème siècle ! Bologne (en 1088), Paris (en 1150) et Oxford (en 1167) notamment. On y enseigne le trivium (grammaire, dialectique et rhétorique) puis le quadrivium (arithmétique, musique, géométrie et astronomie) dans les facultés des arts puis ce sont les facultés de médecine, droit et enfin théologie la plus prestigieuse ! L’Église règne sur ces universités et les enseignants sont des clercs, c'est à dire des religieux qui n'ont pas prononcé leurs vœux.

    Les étudiants sont regroupés en Nations (par pays) : France, Picardie, Normandie et Germanie à Paris par exemple. Il y a également des fraternités d'étudiants tels les Goliards, accusés de mener une vie de débauche ! Il n'est pas non plus rare que les étudiants "vagabondent" d'une université à l'autre, ce serait même plutôt la norme ! Enfin, pour les étudiants pauvres voire indigents, des Collèges sont crées tel celui de Robert de Sorbon qui deviendra la Sorbonne.

    Des querelles opposent assez souvent les universités, telle celle de Paris, aux autorités monarchiques et au Pape. Des compromis sont trouvés et ses statuts évoluent.

    L'enseignement pratiqué est celui de la scolastique qui consiste en lectio de textes, commentaires, quaestio, disputatio ou question disputée, questions quodlibétales et sommes.

    Les élèves notent les cours du maitre sur des feuillets - les pecias - qu'ils font ensuite regrouper par des artisans en livre. L'imprimerie, née en 1452, va changer la donne et diffuser peu à peu plus amplement le savoir et accessoirement la Réforme et l'Humanisme !

    Parmi les figures de maitres célèbres, il y a notamment Pierre Abélard - dont l'histoire tragique avec Héloïse a déjà fait l'objet d'un billet il y a longtemps sur ce blog du temps de biblio-drizzt !

    Dans les universités, se développe aussi une critique de la société. Et au XIIIème siècle, la position de l'intellectuel - du maitre - par rapport au travail se pose, de même que la question de la rémunération des cours. Une conception négative du travail héritée de l'Antiquité - lequel est la prérogative de l'esclave - va donner le principe de dérogation de la noblesse. Par la suite, le statut de l'intellectuel devient plus prestigieux et intéressant matériellement comme dans le cas de François Accurse qui accumule une véritable fortune et n'est d'ailleurs pas le seul.

    La scolastique va peu à peu se scléroser - sera la cible de Rabelais dans son Gargantua. L’aristotélisme de Saint Thomas d'Aquin notamment est attaqué à travers l'averroisme - qui est sa traduction par le philosophe arabe. Une certaine forme d'empirisme va naitre. La question de la Foi et de la Raison - qu'on tentait jusque là de concilier - et celle de la Raison et de l'Expérience se pose aussi de plus en plus et sous une nouvelle optique !

    La savant se détache de l'enseignant, l'Humanisme nait peu à peu et l'Humaniste (Erasme, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole...) se retire à la campagne pour "méditer" sur les classiques grecs encore exhumés depuis la prise de Constantinople par les Turcs. On s'achemine vers la Renaissance qui sera la floraison des Arts (d'abord en Italie) et la Révolution Scientifique - avec Copernic, Kepler et Galilée - jusque là freinée par la Religion.

    Voilà ! Il y aurait encore beaucoup à dire ! Je vous renvoie au livre de Le Goff ! Je m'en tiendrait là pour l'instant !

    A bientôt !


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  • Lorsqu'à la fin des années 1980, l'éditeur américain West End Games sort le jeu de rôles Star Wars - le premier d'une longue famille - c'est le déjà la relance de la franchise, avant même les romans de Timothy Zahn et la Prélogie ! Mais bien évidemment, il faut fournir dans la foulée des scénarios prêts à jouer pour les émules du lancer de dés !

    Traduit en 1989 par Jeux Descartes en France, ce seront les livrets de Chasse à l'homme sur Tatooine et de Commando : Shantipole qui verront le jour en premier ! Il sera question ici du dernier titre cité.

    Star Wars - Commando : Shantipole raconte, durant la Guerre Civile Galactique, la conception du chasseur Star Wars - Commando : Shantipole - West End Games stellaire Aile-B, biplace, le fameux appareil à mouvement gyroscopique que l'on aperçoit se déployant durant la Bataille d'Endor du Retour du Jedi. Il a été mis au point, sous la supervision du commandant Mon Calamari Ackbar - pas encore amiral - entre les Épisodes IV et V, période des scénarios - par les ingénieurs Verpines, une race d’insectoïdes humanoïdes du système d'astéroïdes Roche !

    Les personnages des joueurs sont censés récupérer les prototypes. Hélas, il y a un traitre dans l'équipe d'Ackbar et l'Empire rapplique. La suite se transforme en mission de sauvetage !

    Cette première aventure de la gamme ne recèle pas de grande surprise. Elle est facile à mettre en place pour les MJ débutants avec notamment un "Script" à faire lire par les joueurs pour lancer l'histoire qui s'étend sur six "épisodes" ou chapitres. Comptez une seule session de 4 heures pour jouer tout ! On trouvera une carte du complexe de l'astéroïde principal du projet et des pions cartonnés à découper pour jouer le combat spatial final avec le jeu de plateau associé : "Guerriers des Étoiles", alternative aux règles de simulation du jeu de rôles.

    Petit élément sympa, le scénario - mais aussi, son contemporain Chasse à l'homme sur Tatooïne - introduit des PNJ appelés à devenir récurrents dans la gamme - respectivement l'officier impérial Bane Nothos et la Chasseuse Zardra - ce qui permet de lier - de manière un peu artificielle certes - les aventures du commerce !

    Le livret précise "A partir de 12 ans" ! Dans le passé, j'ai joué en tant que joueur puis MJ cette aventure et j'ai apprécié ! Dernière précision, le scénario est signé Ken Rolston et Steve Gilbert.

    Cette aventure est plaisante mais un peu dépassée par rapport à ce qu'il s'écrit à l'heure actuelle pour d'autres jeux de rôles ou encore en regard des intrigues plus complexe de la série animée The Clone Wars par exemple ! Il est vrai qu'en presque 30 ans depuis la sortie de ce scénario, le premier Univers Étendu de Star Wars s'est bien développé - même si il est maintenant obsolète et "Légende" !

    A bientôt !


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  • Attention SPOILERS !

    Homeland - Saison 2La Saison 2 de la série Homeland s'inscrit dans la continuité de la Saison 1 ! A la fin de cette dernière, Carrie Mathison (jouée par Claire Danes) était limogé de la CIA et traitée comme une affabulatrice ! En réalité, elle avait vu claire sur Nicholas Brody (l'excellent Damian Lewis) et sa petite entreprise terroriste qui était davantage une action de vengeance !

    Quoi qu'il en soit, le pire avait été évité et une nouvelle menace - ou plutôt le prolongement des faits précédents - se fait jour dans ces 12 nouveaux épisodes ! Finalement, Brody est démasqué et contraint, forcé - ou convaincu ? - de devenir un agent double pour l'Agence s'il veut sauver sa peau et celle de sa famille !

    On assiste dans cette série - et en particulier dans cette Saison - à une maestria scénaristique ! Aucun détail n'est gratuit et tout fait sens ! Les intrigues et les sous-intrigues s'emboitent parfaitement et sont toutes liées !

    Du fait qu'il est un agent double, Brody s'enfonce dans le mensonge ! Mais il n'est pas le seul ! Tout le monde ment dans cette série : Carrie, Abu Nazir, la CIA et son chef David Estes... Et quand ils ne mentent pas, les protagonistes cachent des choses ! C'est cela le monde de l'espionnage !

    Parmi les intrigues, il y a celle qui concerne Dana Brody (saluons au passage la performance de la jeune actrice Morgan Saylor !). Elle commet en effet une "grosse bêtise" (euphémisme délibéré de ma part !) en compagnie du fils de William Walden. S'ensuit une série de dissimulation et de nouveaux mensonges ! Le monde de la politique est décidément pourri dans cette série et les terroristes djihadistes ne sont pas les seuls méchants !

    Dana Brody et Carrie Mathison sont de fait les seuls à déceler, à travers l'écheveau de faux-semblants, qu'il y a quelque chose qui cloche avec Nicholas Brody.

    Les choses semblent se diriger vers une conclusion à la fin de cette Saison 2 mais vont repartir de plus belles ! Il faut hélas tenir compte des intentions du patron de la CIA, qui ment aussi, et veut doubler Brody pour protéger Walden puis couvrir ses arrières !

    Au final, c'est une série qui tient la route et la distance - avec de l'action, du suspens, des personnages bien caractérisés et bien campés... Que du tout bon !

    A bientôt !


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  • Dans l'Univers Marvel, on connaissait Carol Danvers, la Miss Marvel apparue en 1968 - qui est récemment devenu Captain Marvel dans Marvel Now !. On a eut aussi Opale et Supremia qui ont usé de ce nom ! Mais la dernière Miss Marvel en date, c'est Kamala Khan qui a bien du mal à concilier sa vie de jeune fille, son éducation musulmane et sa carrière de super-héroïne naissante !

    Miss Marvel - Tome 1 : MétamorphoseLa genèse de cette Miss Marvel est due à un évènement engendré par l'event Infinity - en 2014. Ses pouvoirs sont multiples ! Elle peut changer d'apparence, modifier sa taille, étendre ou agrandir ses membres et cicatriser ! Mais le plus important est que comme Peter Parker jadis elle découvre que "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" ou plutôt - dans le contexte de l'Islam que "tuer un seul homme revient à tuer toute l'Humanité et sauver une seule vie revient à sauver toute l’Humanité." ! Kamala va donc mettre dans la confidence son ami Bruno et combattre son premier super-vilain, l'Inventeur !

    L'intérêt principal de cette BD, outre son ambiance vraiment cool - est l'éclairage qu'elle porte sur l'Islam ou comment une jeune fille pakistanaise de culture musulmane doit concilier ses aspirations - à savoir vivre comme une jeune fille de Boston et non de Karachi - et ne pas se mettre à dos sa famille, des croyants pratiquants sans pour autant leur manquer de respect. C'est très justement et finement traité, avec plein de nuances et loin des clichés et préjugés dans ce scénario de G. Willow Wilson, écrivaine, journaliste et convertie de longue date à la religion de Mahomet. A priori, elle sait donc de quoi elle parle - ayant écrit notamment auparavant Alif l'Invincible , un roman et ses mémoires The Butterfly Mosque.

    Ce récit - Miss Marvel - est donc une quête d'identité, celle d'une jeune fille qui veut concilier sa foi et ses rêves, tant bien que mal, et qui se cherche. Les parents de l'héroïne, fidèles à leurs traditions, sont aussi très bien campés. Bref, j'adore ce comics qui bénéficie du dessin pêchu d'Adrian Alphona (Les Fugitifs).

    Le Tome 1 - Chez Panini comics bien évidemment - regroupe les cinq premiers épisodes de la série régulière plus un hors-série. Précipitez-vous dessus !

    A bientôt !


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  • Soumission, le dernier roman de Michel Houellebecq, - sorti début 2015 - est incontestablement un succès d'édition et aussi au coeur d'une polémique, le romancier ayant été taxé d'"islamophobe". En réalité, c'est un faux-procès monté par des journalistes peu regardants et qui n'ont sans doute pas lu le livre !

    Ce roman est en quelque sorte une politique-fiction sur l'accession à l’Élysée - en 2022 - d'un leader musulman. Houellebecq joue avec les hypothèses et imagine une France prise en étau entre les mouvements identitaires nationalistes et les adeptes du djihadisme en arrière-plan et où s'affrontent, au premier plan, le Front National et la Fraternité Musulmane montante. On est dans la satire ! Cela fait mouche et cela dérange !
    Au milieu de tout cela, le personnage central est un universitaire quadragénaire, spécialiste de Huysmans et éprouvant un profond malaise existentiel, ce mal de vivre caractéristique des anti-héros houellebecquiens. Le livre abonde de références littéraires dix-neuvièmistes, en parallèle à l'actualité contemporaine : Huysmans et le décadentisme, Zola et le naturalisme, Peguy et le patriotisme et le sentiment religieux !

    Houellebecq ne fait évidemment pas l'amalgame entre les djihadistes et l'Islam "modéré" ! Mohammed Ben Abbes s'affiche comme modéré et soucieux de "présenter l'Islam comme la forme achevée d'un humanisme nouveau, réunificateur".

    Son universitaire est un homme solitaire, vivant mal dans son époque, percevant bien les ressorts sociaux - mais ne pouvant s'y couler ! - et les critiquant avec ironie et un comique détaché. Il semble assez peu impliqué en effet ! Avec l'arrivé progressive du nouveau pouvoir politique islamique, il va s'interroger sur la place du sentiment religieux - son parcours spirituel va s'infléchir - et peut-être la religion donnera-t-elle un sens à son existence ! Il va accomplir, à son corps défendant, une sorte de conversion, comme Joris-Karl Huysmans un siècle plus tôt ! Mais pour lui, le Catholicisme ne lui apportera pas de réponses, alors peut-être l'Islam ?

    Michel Houellebecq continue ici sa froide et clinique exploration de l'époque contemporaine - avec lucidité et crudité ! C'est nostalgique et aussi un peu anxiogène mais cela, au fond, reflète bien notre époque !

    Je ne vois donc pas en quoi les accusations d'"islamophobie" seraient fondées ?! Si, peut-être dans le sens où les islamophobes seraient agacés par ce livre - auquel cas Soumission entretiendrait cette tournure d'esprit ?... A part cette hypothèse, je ne vois pas...

    A bientôt !

    PS : Et puis rappelons - principe de base connu des étudiants de Lettres de Première Année - que le point de vue, les pensées, les paroles d'un narrateur ou d'un personnage ne sont pas forcément celle de l'auteur ! On l'oublie un peu vite !


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  • Les aventures de Buffy Summers, l'iconique Tueuse de Vampires qui enchanta nos soirées du samedi soir sur M6 au début des années 2000, revient dans une Saison 10 - en comics - reposant sur l'"existant" - à savoir sept Saisons télé et deux Saisons supplémentaires en comics - sans compter les spin-off !

    A la fin de la Saison 9, un affrontement disputé eut lieu dans le Puit Sépulcral, tombe où sont séquestrés les Buffy contre les Vampires - Saison 10 Tome 1 : Nouvelles règlesGrands Anciens - si chers à Lovecraft ! Il en résultat une chose inattendue : la Magie fut restaurée ! Mais encore plus imprévisible, celle-ci allait désormais être régie par de "nouvelles règles" - d'où le titre du tome 1 de cette Saison 10 !

    Dans les faits, ceci se traduit par de nouveaux évènements : des vampires "inédits" capables de se transformer (en loup, en panthère, en brume, en essaim d'abeilles...) et - pire que tout ! - ne craignant plus la lumière du jour ! Cela va compliquer la tâche de Buffy et de son équipe !

    Autre évènement, l'apparition du "fantôme" d'Anya, l'ex d'Alex Harris,- à moins qu'il ne devienne fou ? Alex est au coeur de ce volume - que ce soit par sa relation compliquée avec Dawn, par celle tout aussi étrange qu'il entretient avec Dracula ou par ses visions d'une défunte ! Il faut dire que Nicholas Brendon, l'acteur qui jouait le personnage d'Harris dans la série est coscénariste de ce récit avec Christos Gage ! Puisqu'on en est à parler de la réalisation de cette BD, Rebekah Isaacs le dessin et l'encrage - qui sont de toute beauté, classiques et précis - j'adore !

    Une surprise de taille - et là je vais éviter de spoiler si vous n'avez pas lu la fin de la série de comics Angel & Faith dont les deux derniers tomes sont encore inédits en VF - c'est le retour d'un personnage importante du Buffyverse, ramené d'entre les morts mais sous une forme différente !

    L'enjeu du récit, à ce stade, est de cosigner les nouvelles règles de la magie dans l'ouvrage mystique "Vampyr" que tous les démons vont sans doute vouloir s'approprier !

    En résumé, je trouve que cette Saison 10 démarre de très belle façon ! Les auteurs ont su se renouveler - même remarque que pour le tome 22 de Walking Dead donc ! Ces séries de comics font bien la leçon aux majors comme Marvel ou DC Comics qui souvent s'enlisent dans la routine et la facilité !

    A bientôt !


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  • Avril 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale est sur le point de se conclure, les nazis font de l'Europe un champ de ruines et pratiquent la politique de la "Terre Brûlée". Les troupes américaines doivent lutter âprement pour chaque kilomètre, parfois pour chaque mètre ! Les Tanks participent en premières lignes à ces affrontements, M4 Sherman d'un côté, Tigre et Panzers de l'autre !

    Fury est une coproduction américano-chinoise de 2014, un film réalisé par David Ayers, dans la trace des films de guerre contemporains à savoir violents, crédibles, réalistes et basés sur des témoignages de vétérans !

    Fury - David AyersOn avait déjà eu des films sur des équipages de bombardiers (Memphis Belle), sur des sous-mariniers (Das Boat), on a maintenant le récit de la campagne d'Allemagne vécue par l'équipage de 5 hommes d'un tank Sherman. Si les Tigres et les Panzers montrent leur supériorité, la détermination, le courage - et la chance insolente - de nos héros vont souvent faire la différence ! Le sergent Don "WarDaddy"Coller est un leader-né, qui a mené - et a survécu - à maintes batailles de tanks - celles du film sont hallucinantes ! - dans des combats en rase campagne, ou en milieu urbain ! Tout cela dans la promiscuité, le stress et la peur !

    Le sergent "WarDaddy", c'est le charismatique Brad Pitt (Fight Club, Troie). Au casting, je signale aussi Shia LaBeouf (Indiana Jones et le Crâne de Cristal, les trois premiers Transformers) et Jon Bernthal (le Shane Walsh de la série Walking Dead). J'ai aussi remarqué la présence pleine de charme et de candeur - en ces temps tragiques- de la belle et jeune actrice allemande, Alicia Von Rittberg qui interprète Emma, une autre victime de la barbarie !

    Ces films sont excellents mais se déclinent toujours un peu sur le même schéma ! Au début de l'histoire - du moins au moment où le récit commence -, la compagnie de tanks US vient de se "prendre la pâté" ! Il ne reste que 4 tanks de la 2ème division blindée américaine et "WarDaddy" vient de perdre son artilleur, "un des meilleurs du conflit". Il est vite remplacé par Norman (Logan Lerman), un "bleu" , jadis dactylographe, qui nous sert un peu de point de vue externe, d'entrée dans ce monde de sang, de sueur et de métal ! "Fury" est par ailleurs le nom du tank Sherman de "WarDaddy".

    Les soldats allemands pratiquent alors la politique de l'escarmouche et de la guérilla, les nazis étant prêts à entrainer le monde dans leur chute inexorable ! Ils commettent notamment des exactions et des représailles sur leurs propres civils, sur ceux qui refusent de défendre l'"espace vital". Au milieu de tout cela, "WarDaddy" a promis de préserver son équipage mais il doit enseigner le prix à payer au jeune Norman !

    Don Coller enseigne à Norman que les choses en temps de guerre ne se posent pas qu'en terme de Bien ou Mal mais en terme de survie ! Sur ce point, Norman est encore idéaliste et sera vite "déniaisé" par les circonstances ! Sa vision de "gratte-papier" sera remplacée par une approche plus pragmatique. Il est bien question de "perdre son innocence" mais cela veut-il dire "s'abaisser au niveau de l'ennemi" ? Qu'est -ce qui compte le plus l'objectif et l'idéologie ou le moyen d'y parvenir ? - je vous renvoie à la morale de Kant ! Cette problématique se pose encore de nos jours quant on parle de Guantanamo et de la torture ! Ethique et Guerre sont un point d'achoppement ! Il est vrai que les circonstances sont exceptionnelles et un Mal peut être nécessaire pour un Bien (ceci dit je ne cautionne pas la torture !).

    Cependant - ou plutôt par conséquent !? - les personnages dépeints par ce film - hormis les nazis qui eux sont le Mal absolu - ne sont pas monolithiques mais complexes ainsi "WarDaddy", même s'il s'est monté une armure de "froideur" (voir la scène de l’exécution d'un troufion allemand) est en réalité "très humain" (voir la scène chez les deux Allemandes) !

    Sans vraiment vouloir spoiler, la fin rappelle celle de Il faut sauver le Soldat Ryan ou encore d'Indigènes : à savoir que cela se finit en apothéose - ou en bain de sang, c'est selon ! C'est une bataille vitale que livrent les 5 héros contre un bataillon de fanatiques SS. L'Appel du Devoir et le Sens du Sacrifice sont les plus forts ! Tous ces soldats du tank Sherman meurent comme pour expier les morts qu'ils ont causé - le groupe fait corps ! - et racheter les "pêchés de la guerre" - selon une logique bien judéo-chrétienne qui sied bien au cinéma américain mais plus étonnante dans une coproduction chinoise où là se serait plus dans une logique d'obéissance à l'autorité et d'acceptation confucéenne de son sort ! Un seul en réchappe et c'est bien évidemment notre "bleu". Hormis ce dénouement qui est devenu un passage obligé dans ce genre de films, cela reste un très bon moment de 7ème Art !

    A bientôt !


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  • Nous restons dans la catégorie BD avec cette fois les petits lutins bleus de Pierre Culliford alias Peyo. Je fais volontairement l'impasse sur le premier album de la série, "Les Schtroumpfs Noirs"- que je n'ai pas sous la main mais dont je vous parlerais probablement aussi un jour - et m'attarde directement sur la "2ème série" à savoir l'album "Le Schtroumpfissime" - publié auparavant de septembre 1964 à mai 1965 dans le journal Spirou puis en album en 1965 avec l'histoire "Schtroumpfonie en ut".

    Le Schtroumpfissime - PeyoLes Schtroumpfs sont des petits personnages bleus qui forment une société idyllique menée par le Grand Schtroumpf, le plus sage et/car le plus vieux de tous ! A partir de cette histoire, Le Schtroupfissime - qui est en réalité la neuvième histoire des ces personnages, par Peyo et Yvan Delporte, les petits lutins sont mieux caractérisés et définis en archétypes : le Schtroumpf à lunettes, le Schtroumpf costaud, le Schtroumpf farceur - dont le gag du paquet explosif apparaît ici pour la première fois -, le Schtroumpf paysan, le Schtroumpf gourmand, le Schtroumpf coquet, le Schtroumpf paresseux, le Schtroumpf grognon etc...

    Tout commence le soir où le Grand Schtroumpf s'aperçoit qu'il n'a plus d'euphorbe pour ses potions ! Il décide donc de s'absenter ! Très vite, les jeunes Schtroumpfs se disputent pour savoir qui va les commander ! Un Schtroumpf plus malin que les autres - à force de promesses - va parvenir à se faire élire !

    Cet album est donc une critique humoristique de la démocratie représentative. Une fois élu, notre Schtroumpf s'octroie le titre de "Schtroumpfissime" et transforme le tranquille petit village de champignons en dictature militaire, se faire construire un palais, monte une garde personnelle et mets les récalcitrants en prison ! Le récit s'organise autour d'une succession de gags et de péripéties dans l'histoire !

    Dès lors, des conspirateurs se regroupent en secret, des rebelles fuient dans la forêt et deux camps s'affrontent - sous l’œil consterné du Grand Schtroumpf de retour à point nommé !

    La leçon pour nos petits Schtroumpfs est qu'il n'est pas bon "de se comporter comme des humains" !

    L'autre récit, "Schtroumpfonie en ut", tourne autour du Schtroumpf musicien - qui veut intégrer la fanfare - mais qui, comble de l'ironie est le seule à jouer systématiquement de fausses notes ! Le méchant sorcier Gargamel se sert alors du malheureux pour ensorceler la population du village ! Mais notre musicien se révélera très courageux et astucieux et sauvera ses comparses ! Entrera-t-il alors dans la fanfare ? Oui ! Et les autres lutins bleus trouveront un compromis !

    C'est de la BD traditionnelle et de référence, un des piliers des Éditions Dupuis. La force des Schtroumpfs est, sous un récit - et un dessin - en apparence enfantin de traiter de sujet moins "innocent" ! Même les adultes y trouveront leur compte ! Et trente ans, après avoir découvert cette BD, au début des années 1980 - au moment ou le dessin animé des Schtroumpfs apparaissait sur le petit écran -, je prends toujours du plaisir à lire et relire ces albums !

    A Schtroumpf !


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  • Voici désormais la chronique des deux derniers tomes parus à ce jour du comics de Robert Kirkman, dessiné par Charlie Adlard, le mythique Walking Dead !

    Je ne m’appesantirais pas trop sur le tome 21 - "Guerre totale" - qui est en fait la conclusion mouvementée de "All Out War", la guerre que Rick et ses amis des autres communautés livrent contre le despotique Negan ! C'est un paroxysme de violence, les survivants s'entretuant entre d'eux - un mal nécessaire pour construire le futur ! - et Negan ne recule devant aucune vilénie !

    Au final, tous s'allient contre le despote et il est défait ! Rick prends alors une décision très humaine à son égard !

    Je vais surtout parler du tome 22 - "Une autre vie" qui marque un "nouveau départ" dans l'histoire ! DesWalking Dead - Tomes 21 & 22 - Kirkman & Adlard années ont passés - deux ans ! - et les communautés s'organisent ! La survie est très au point, que ce soit dans l'organisation de patrouilles pour sécuriser les routes, de tactiques pour éloigner ou combattre les zombies, de la mise en place d'un commerce, d'un moulin à pains, d'une usine à munitions. On fabrique aussi des vêtements, des outils et même des jouets ! Il semble bien que la sérénité soit revenue !

    Comme le dit Rick "tout a tellement changé" ! Cette fois-ci, les gens se rendent compte de leur chance et profitent davantage de la vie - ce qui est un paradoxe dans ce monde post-apocalyptique !

    La communauté va même jusqu'à accueillir de nouveaux survivants, secourus sur les routes. C'est ainsi que le groupe de Magna entre dans le récit !

    Il ne se passe pas grand chose au nouveau de l'action dans les deux premiers tiers de ce tome 22 - ce qui est reposant par rapport à "Guerre totale". Ca discute, ça négocie, ça s'organise. Les relations entre les personnages sont une fois de plus creusées : Eugène se tracasse à propos de Rosita, Rick a peur de voir son fils s'émanciper etc... Michonne est absente et on en apprends très peu sur son sort !

    A la fin, une nouvelle "race" de zombies fait son apparition ! Des murmures se font en effet entendre parmi la horde ! Quoi ? Les zombies parlent ? Il y a en effet une explication bien logique à ce fait qui sera donnée par la suite - et c'est une menace d'un genre inédit qui se profile !

    Le risque de tenir une série de comics - une histoire - sur autant de tomes est de voir l'intérêt - le filon - s'épuiser ! Avec Kirkman et son Walking Dead, cela ne semble pas être le cas mais pour combien de temps encore ! Toutefois, tous les fans ne sont pas d'accord sur ce point et certains pensent déjà qu'il serait temps de conclure ! Avis que je ne partage pas ! Je trouve qu'à ce niveau, la série télé tire bien plus sur la corde avec son intrigue qui n'avance pas !

    Voilà, cette série est toujours aussi réjouissante !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant commencer une série d'une vingtaine de billets sur la série de BD Gaston Lagaffe (édition Hachette-Collection) et sur la biographie d'André Franquin en complément de mon ancien billet "L"œuvre d'André Franquin. Ces billets tenteront d'aborder les faits plus dans le détail !

    Gaston Lagaffe - Tome 1 / Gags N°43 - 122  (1958 - 1960) - FranquinEn 2015, Hachette sort la collection ultime Gaston avec tous les gags du gaffeur insérés dans l'ordre chronologique. Le tome 1 couvre les gags N°43 à 122. A l'origine, ces gags furent publiés dans l'hebdomadaire Spirou N°1070 (1958) au N°1158 (1960) puis furent republiés en album dans Gala de Gaffes (1963), album au format à l'italienne. Enfin, on compte une autre publication dans l'album R5 : Le Lourd Passé de Lagaffe en 1986.

    Petite précision : les albums Gaston furent d'abord des petits formats - à l'italienne - de 1960 à 1967 (albums 1 à 5) puis en 1968, est publié l'album N°6 - Des gaffes et des dégâts - toujours chez Dupuis mais cette fois en grand format ! Ce seront ensuite, de 1969 à 1996, les albums 7 à 15 ! Mais entre temps, on republia les premiers gags dans les albums grand format numérotés R1 - Gala de gaffes à gogo en 1970 à R3 - Gare aux gaffes du gars gonflé en 1973, les cinq albums petit format n'ayant assez de matériel que pour trois albums grand format ! Il y avait donc un trou entre l'album R3 et le tome 6. On publia alors en 1974 le tome R4 avec des articles de Delporte - En direct de la Gaffe. Le tome 5, absent devint alors une sorte de gag "maison" récurrent jusqu'à la publication d'un album R5 en 1986. Il y eu aussi un album 0 en 1985 avec les tout premiers gags ! La boucle était bouclée : albums 0, R1 à R5, puis 6 à 15. En 1996, l'ensemble des albums fut renuméroté en 19 volumes ! On le voit cette collection est un vrai casse-tête !

    Lagaffe est un anti-héros qui vit le jour dans le journal Spirou en 1957. Dans ce tome 1, Gaston a pris ses aises et en fait voir des vertes et des pas mures à Fantasio, son chef de service, dans des gags en une demi-page ! Tous les personnages ne sont pas encore en place mais on note toutefois la première apparition de Mr de Mesmaeker et ses fameux contrats ! Il y a aussi la présence du "Gaston Latex". Gaston se livre à diverses "expériences", bricole etc...

    André Franquin est né à Etterbeek le 3 janvier 1924, là où est né aussi un certain Hergé, dix-sept ans plus Gaston Lagaffe - Tome 1 / Gags N°43 - 122  (1958 - 1960) - Franquintôt ! Son papa est employé de banque et veut que son fils devienne ingénieur-agronome mais le petit a une passion pour le dessin - et accessoirement pour les animaux. A 5 ans, Franquin "croque" un petit chien puis, à 11 ans 1/2, il dessine un perroquet, dessin publié dans La Nation belge. L'enfant dévore les séries comiques mais la BD demeure alors une affaire américaine avec les comics. Ce sont Winnie Winkle (Bicot), Popeye ou Pim, Pam, Poum et encore Flash Gordon d'Alex Raymond ou les œuvres de Milton Caniff. Il regarde aussi avec enthousiasme les dessin-animés de Walt Disney, les bévues et boulettes de Laurel et Hardy, Buster Keaton et Harold Lloyd.

    La carrière de saltimbanque pour son fils n'est pas une possibilité pour le père d'André Franquin mais son épouse parvient à le faire fléchir. Le paternel inscrit finalement son fils à l’École Saint-Luc, une école artistique.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Franquin passe ses journées dans sa chambre à dormir.Puis, un homme, André Nagant, sonne à sa porte, ayant entendu parlé de lui par Eddy Paape, un ancien élève de Saint-Luc. Nagant fait entrer Franquin à la CBA, Compagnie belge d'actualité, comme animateur. Là, André fait la connaissance de Maurice de Bevère (le futur papa de Lucky Luke), d'Eddy Paape puis de Pierre Culliford alias Peyo.

    A la libération Nagant est soupçonné de collaboration et ferme son studio. Franquin et ses amis sont alors recrutés par les Éditions Dupuis - et Charles Dupuis - pour produire des bande-dessinées destiné à remplacer les productions américaines par une production belge dans l'hebdomadaire Spirou, crée en 1938. Morris collaborait déjà au Moustique, autre revue de Dupuis et fait rentrer ses amis dans la boite. A l'exception de Peyo qui rejoindra le groupe plus tard. Une nouvelle vie commence pour Franquin qui va découvrir la richesse de la bande-dessinée !

    On se retrouve plus tard pour la suite de cette histoire !

    A bientôt !


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  • Après Black Widow, intéressons-nous une autre héroïne de BD, la troublante Cixi !

    La série Lanfeust de Troy donne lieu à un nouveau spin-off en décembre 2009 avec la trilogie Cixi de Troy ! Cixi de Troy : Le Secret de Cixi - 1ère partie - Arleston & VatineCette mini-série s'intéresse au sort de la belle brune compagne de Lanfeust entre le moment où elle quitte le jeune héros entre le tome 5 de la série principale et le tome 6 où elle rejoint Thanos, passé maitre d'Eckmul. Elle se fait alors appeler "L'Ombre Ténébreuse" ! Quelle a été son évolution entre temps ?

    Ce récit est toujours scénarisé par Arleston, le maitre d'oeuvre de Troy et est dessiné par une pointure, Olivier Vatine, le créateur d'Aquablue avec Cailleteau - ou encore d'une collaboration à Star Wars avec l'adaptation de L'Héritier de l'Empire. Son dessin s’accommode très bien avec ce qui a été fait précédemment par Tarquin ou Mourier, reste dans le même ton !

    Cixi s'est embarquée sur un navire de retour vers Eckmul lorsque celui-ci est abordé par une jonque pirate, le Lotus de Sel, dont la particularité est d'avoir un équipage entièrement féminin. Ces femmes, pensant que Cixi était une esclave, la recueillent à bord. Notre héroïne découvre alors ces femmes-pirates, Tataki, Strogone, Sukiyaki, Onigiri, partage la couche d'Oyako, la capitaine et s'attire la jalousie de Somen, le "garçon manqué". Il y a une touche de féminisme dans cette histoire. Cixi apprend dès lors à naviguer, à se battre et à manipuler davantage les hommes avec ses charmes !

    La piraterie, les femmes-pirates et les naufrageurs ont déjà été abordé dans maints récits dont des BD ! Songeons à la reine des pirates Bêlit, amour de Conan le Barbare, à Leï pin, la dulcinée de Bob Morane ou aux naufrageurs du Dernier Spartiate, une aventure d'Alix ! Dans la réalité, on eut au XVIIIème siècle, un couple de pirates guerrières et amantes : Mary Read et Anne Bonny !

    L'équipage du Lotus de Sel va s'attaquer à un phare magique et à un galion des Baronnies, après quoi, Cixi reprendra la route !

    C'est un bon album, plein de charmes féminins et d'action - mais certes pas ce que j'ai lu de mieux dans le Monde de Troy car cela reste anecdotique - une parenthèse qui lève certains voiles mais pas indispensable !

    A bientôt !


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  • En octobre 2012, Marvel décide de renouveler sa ligne éditoriale en lançant les séries Marvel Now ! , ce qui se résume essentiellement à un jeu de permutations et de chaises musicales entre ses scénaristes et dessinateurs phares. J'ai déjà eu l'occasion de parler sur ce blog des Avengers de Jonathan Hickman ou des All-New X-Men de Brian Bendis !

    Black Widow : Raison d'être - Edmonson & NotoSi les titres phares sont touchés, certaines séries secondaires comme Punisher ou Moon Knight, bref essentiellement les héros urbains sans super-pouvoirs, subissent peu de changements ! Cela change en septembre 2013, avec le lancement d'une seconde vague intitulée cette fois All-New Marvel Now ! qui fait la part belle aux super-héroines : Captain Marvel, Tornade, Miss Hulk, la nouvelle héroine musulman Miss Marvel, Elektra et Black Widow.

    Né pendant la Guerre Froide, le personnage de Black Widow - incarnée à l'écran par la magnifique - mais un peu inexpressive ! - Scarlett Johansson - est une super-espionne russe ! Dans sa nouvelle série, Natalia - "Natacha" - Romanoff tente seule d'expier ses crimes du passé en pourchassant d'anciens tortionnaires, en protégeant des innocents, aidé par Isaiah, son avocat et comptable et éventuellement Maria Hill du SHIELD, le tout scénarisé par Nathan Edmonson et dessiné par Phil Noto. Ce premier album - Black Widow : Raison d'être - chez Panini Comics, regroupe les six premiers épisodes de la nouvelle série, la dernière en date sur l'héroïne !

    Nathan Edmonson a surtout travaillé auparavant pour Image Comics (Olympus et The Light) puis DC Comics et enfin Marvel ! Phil Noto, lui, a oeuvré sur les derniers dessin-animés en 2D de Disney (Le Roi Lion, Pocahontas ou encore Mulan) puis,lui aussi chez DC Comics et enfin chez Marvel ! Enfin, pour être complet, ces épisodes de Black Widow ont eu des couvertures variantes de Milo Manara, Skottie Young, J. Scott Campbell, Frank Cho et J.G. Jones.

    La série démarre plutôt bien ! C'est une série d'espionnage et d'action avec fusillades, infiltrations et explosions à gogos, trahisons et retournements de situation ! Mais aussi des moments plus intimistes lorsque notre belle espionne rousse regagne son tendre logis.

    Dans ces quelques épisodes, elle effectue plusieurs missions, rencontre des "vilains" tels Iron Scorpion ou encore le colosse Molot Boga alias le "Marteau de Dieu", prêtre orthodoxe cinglé et violent, qui travaille pour un mystérieux patron ou une organisation laquelle s'en tire à la fin et que l'on est donc appelé à revoir !

    Le dessin de Noto - qui a aussi travaillé sur Angel & Faith, chroniqué sur ce blog par ailleurs - est assez réussi. Le scénario jongle entre minimalisme et efficacité. C'est sobre, net et précis et j’attends la suite !

    A bientôt !


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  • Miles Christi est un jeu de rôles historique - avec un brin de fantastique - qui vous plonge dans la peau de Templiers lors des Croisades. Très bien documenté - mais bénéficiant d'une gamme de suppléments assez restreinte, le jeu se veut très réaliste.

    La création de personnages est intéressante et particulièrement bien conçue. Le joueur y détermine les Miles Christi - SPQRantécédents de son Templier en choisissant pour chaque étape de sa vie précédente, page, écuyer, chevalier, ses motivations et son caractère sous forme d'archétypes qui doivent ensuite favoriser le roleplay !

    Les scénarios sont quasi systématiquement des campagnes militaires mais pas seulement puisqu'une dimension politique - diplomatie et espionnage - ressort aussi très fortement. De fait, les désirs des personnages-joueurs vont souvent aller à l'encontre de leurs actions et chaque histoire se termine par un "debriefing" qui prend la forme d'une confession. Il existe d'ailleurs des règles pour gérer les pêchés !

    L'Orient inclus une forme de fantastique ! On pense que la Terre est plate et il existe des prodiges ! Amazones, Cyclopes et Succubes sont réels sans pour autant verser dans un univers héroic-fantasy à la D&D !

    Le système de règle est original et repose sur l'emploi de cartes à jouer - choix qu'avaient opéré d'autres jeux de rôles en cette fin des années 1990, notamment Chateau Falkenstein. Ceci permet de la stratégie et des tactiques nouvelles !

    Cela reste un très bon jeu hélas très peu connu ! Quelques suppléments existent - trop peu nombreux ! - comme La Richesse de l'Emir, Assassins ou le Locus Palmarum. Là encore, vous les trouverez d'occasion via le web.

    J'avais participé pour ma part à une partie où on jouait "Les Roses et l'Olivier", une sombre affaire de vengeance !

    A bientôt !


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  • Sous l’appellation "Trilogie Freeport", on désigne un ensemble de scénarios pour le jeu de rôles Donjons & Dragons 3ème Edition publié en l'an 2000 par l'éditeur Green Ronin Publishing, acquéreur de la licence libre D20.

    La Trilogie Freeport - Green Ronin PublishingCes trois scénarios se nomment respectivement : "Mort à Freeport", "Terreur à Freeport" et "Démence à Freeport" - et forment un ensemble, bref une campagne placée sous de noirs auspices. Parallèlement, Green Ronin a publié un guide de la ville car Freeport signifiant "Port Libre" est en réalité une ville de pirates dans l'Archipel des Dents du Serpent !

    Très peu d'informations contextuelles sont par ailleurs données sur le monde où se trouve cet archipel. On a quelques références à une ancienne civilisation d'hommes-serpents - la Valusie si je ne m'abuse - et c'est tout !

    J'ai fait cette campagne à l'époque avec un Meneur de Jeu qui se débrouillait bien et ai donc confronté mon personnage nommé Luther - de l'espèce des satyres - aux dangers de cette ville maritime !

    Dans "Mort à Freeport", destinée à des aventuriers niveaux 1 à 3, un prêtre local recrute les héros pour retrouver un ami à lui, bibliothécaire, qui a disparu ! C'est donc une mission à la fois d'enquête - les milieux urbains se prêtent généralement bien à ce genre de trame ! - et d'exploration de donjon. L'intrigue reste simple et le livret permet de la mettre bien en place !

    Dans "Terreur à Freeport", Frère Egil, le prêtre du scénario précédent, recrute à nouveau les personnages, un mois plus tard pour enquêter sur l'organisation qu'ils ont découvert lors de leur précédentes investigations ! Cette fois-ci le niveau des personnages requis va du niveau 2 à 5.

    "Démence à Freeport" s'adresse à des héros niveau 4 à 6 où ceux-ci découvrent que la "Confrérie du Signe Jaune" a infiltré les hautes sphères politiques de la ville et que son leader n'est autre que l'influent Milton Drac qui supervise les travaux du nouveau phare de la ville. Ce phare doit permettre d'invoquer Hastur ! Il y a donc bien, dans cette campagne, des influences Cthuliennes/ Lovecraftiennes et Howardiennes avec Hastur, le Signe Jaune, la Valusie et le Peuple-Serpent !

    Une excellente campagne pour l'initiation, traduite en France à l'époque par Asmodée Editions/Siroz (éditeur entre autres d'INS/MV), que l'on doit pouvoir encore trouver d'occasion sur des sites de ventes en ligne genre LeBonCoin ou eBay ! Une campagne qui comporte néanmoins des passages délicats ! Donc pour joueurs débutants mais pour Meneur expérimentés toutefois !

    A bientôt !


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  • Le développement d'internet depuis 20 ans a multiplié les possibilités des jeux vidéo avec notamment l'apparition des jeux multijoueurs en ligne. Il y eu ainsi, les FPS (First-Person Shooter), les RTS (Real-Time Strategy), les MMORPG (Massively Multiplayers Online RolePlaying Games) et enfin les MOBA (Multiplayer Online Battle Arena).

    League of Legends - Riot GamesLeague of Legends fait partie de cette catégorie vidéo ludique des MOBA où deux équipes de 3 ou 5 joueurs s'affrontent sur une carte. Le but est de détruire les tourelles et la base adverse.

    Je vais désormais ici vous parler de ce soft - dont je ne suis pas un joueur actif mais dont mon amie Pauline est une adepte et une spécialiste. Elle a contribué à l'écriture du présent billet - qui marque en quelque sorte ma première collaboration sur "bibliothèque-éclectique". Merci Pauline qui a par ailleurs participé à un concours de dessins autour du jeu en représentant les trop mignons poros, des petites bêtes de l'univers du jeu ! Il n'est pas impossible que dans l'avenir, mon autre ami "Nanard Lhermité" apporte aussi son aide à la rédaction de billets sur des jeux vidéo !

    Revenons à League of Legends ! C'est un free-to-play : le jeu est gratuit : les seuls objets que l'on ne peux qu'acheter avec de l'argent réel sont d'ordre esthétique (skins pour les champions du joueur) et n'ont aucun impact sur le jeu. Par contre dans le jeu, en cours de partie, il existe une échoppe qui vend de meilleures armes, des armures, des sorts etc pour plus de puissance de feu !
    Dans le mode de jeu principal, la carte est composées de 3 lanes (voies) reliant les deux bases ennemies, ainsi que d'une jungle de chaque côté remplie de monstres neutres.

    Au début de la partie, chaque joueur choisit un champion parmi plus de 120 champions proposés.
    Ces champions se répartissent selon cinq rôles principaux : Jungler, Tank, AP mid, Carry AD et support.

    Voici la définition de ces cinq classes de personnages :

    Jungler : il gagne de l'expérience en combattant les monstres présents dans la jungle, pour aller ensuite aider les membres de son équipe présents sur les voies.
    Tank : souvent sur la voie du haut, son rôle est d'encaisser les coups et de protéger ses coéquipiers de l'équipe ennemie.
    AP mid : le plus souvent un mage, celui qui est chargé de porter des dégâts magiques à l'équipe adverse.
    Carry AD : c'est le champion qui inflige des dégâts physiques aux ennemis. Sa puissance est compensée par une faible résistance.
    Support : En duo sur la voie du bas avec le carry AD, son rôle est de protéger et d'aider celui-ci, ainsi que le reste de son équipe pendant les combats.

    Les deux équipes, soutenus par des fantassins contrôlés par l'I.A., doivent donc détruire la base adverseLeague of Legends - Riot Games pour remporter la partie, d'abord en éliminant les tourelles, puis les générateurs de fantassins, les inhibiteurs et enfin le centre de la base !

    Les 120 personnages du jeu ont tous leur personnalité et leurs aptitudes. Il est aussi possible de monter en niveau et il y a des héros pour les joueurs débutants et pour les joueurs confirmés ! Quelques noms de combattants au hasard : Aatrox, Morgana, Fiddlesticks, Sion, Garen, Karthus ou Gnar ! Le choix ne manque pas !

    Mais bon, la spécialiste de la stratégie LOL, c'est Pauline !

    Enfin, comme Starcraft II ou Hearthstone de Blizzard, le jeu de Riot Games est un phénomène e-sport, sans doute même le plus populaire dans ce domaines ! D'ailleurs, Blizzard a lancé son propre concurrent à LOL qui s'appelle Heroes of the Storm qui regroupe les héros de ses autres jeux : Kerrigan, Jaina PortVaillant, Diablo etc...

    Voilà ! En avant pour des combats acharnés avec League of Legends !

    A bientôt !


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  • Bravo les Brothers est une aventure de Spirou et Fantasio - en 22 planches - initialement publiée en 1965 dans le journal Spirou puis à la fin du tome 19 des histoires des deux héros, tome intitulé " Panade à Champignac" et enfin en album solo - avec un supplément éditorial - en 2012. Pour ma part, j'ai découvert cet épisode en février 2015 en tant que 1er cadeau de mon abonnement à la "Collection Gaston" chez Hachette-Collection !

    Ce récit illustré a pour moteur dramatique un trio de singes savants - les chimpanzés "Brothers" - et accueille Bravo les Brothers - Franquinen guet-stars, Spirou, Fantasio, et surtout Gaston Lagaffe - mais aussi toute la rédaction du journal belge pour la jeunesse.

    Notre pauvre Fantasio est bien surmené au moment du bouclage et les "Brothers" vont introduire un peu plus de chaos avec leurs numéros de cirque. Gaston les a en effet achetés à une troupe pour les offrir à son ami et supérieur. Tout le monde panique devant les frasques du trio et seul Gaston en véritable "sage baba-cool" garde son calme !

    Les "Brothers" ont été "éduqués" par Noé, un petit bonhomme qui a une affinité avec les animaux, un des personnages préférés de Franquin - et qui réapparaitra par la suite dans les aventures de Spirou !

    Franquin partage avec Noé une passion pour les animaux. Enfant, il en a recueilli plusieurs et sa famille passait pour des amis des bêtes. Les animaux parsèment ses récits, que ce soit le Marsupilami, Spip l'écureuil, le chat ou la mouette-rieuse de Gaston qui a par ailleurs accueilli dans les bureaux de Dupuis toute une ménagerie au fil de ses gags, allant du homard jusqu'à la vache ! Il faut savoir que dans la réalité, le journal belge a véritablement hébergé une vache dans ses locaux dans le cadre d'un concours !

    Voilà une aventure méconnue mettant en scène le Gaffeur Invétéré - récit que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ! Un récit poétique et burlesque !

    A bientôt !


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