• Le Discours d'un roi  - Tom HooperLe Discours d'un roi est un film britannique de Tom Hooper, drame historique de 2010 qui raconte le calvaire dans les années 1930 d'Albert, duc d'York et fils cadet du roi George V, accablé par un fort bégaiement persistant qui le handicape chaque fois qu'il doit faire un discours !

    C'est d'autant plus ennuyeux que la famille royale britannique est présente dans une ère des médias qui s'annonce avec le développement de la TSF.

    Albert -"Bertie" -  est sobrement et efficacement interprété par Colin Firth dans un jeu d'acteur tout en nuance. Son épouse, Elisabeth Bowes-Lyon (interprétée par Helena Bonham-Carter) le conduit devant un "docteur" orthophoniste un peu spécial - aux méthodes atypiques - qui a soigné des combattants traumatisés après la Grande Guerre et qui va parvenir au bout du compte à "libérer la parole" du roi notamment en révélant ses traumatismes et ses peurs par rapport à sa famille. Ces séances vont se transformer en amitié durable entre "Bertie" et Lionel Logue (interprété par Geoffrey Rush), l'orthophoniste féru de Shakespeare et acteur manqué !

    Tout ceci est indissociable du contexte historique : décès de George V, abdication d’Édouard VIII pour raisons sentimentales, arrivée au pouvoir d'Albert - en 1936 - sous le nom de George V, déclaration de Guerre !

    Ce film, c'est l'histoire de la figure diminuée d'un homme handicapé qui se réalise et devient un Grand Homme !

    Il est inévitable de mettre le discours de George V - affublé d'un bégaiement - en parallèle avec les discours d'Adolf Hitler. Le Führer était un orateur redoutable qui rassembla l'Allemagne derrière sa verve mais dont la parole n'était que porteuse de haine ! Qui se dressera face à cette parole de mort ? De manière inattendue, ce sera le bon George V pour le Royaume-Uni et ses dominions !

    Car le discours d'entrée en guerre - et de fin de film - du nouveau roi sera un modèle de diction qui va rassembler les Britanniques derrière lui, leur donner l'élan pour résister et finalement sauver le monde libre de l'abime !

    Enfin, plus anecdotique, on aperçoit dans ce film de très jeunes filles qui ne sont autres que la future Reine Elizabeth II - qui prendra la succession en 1952 - et sa soeur Margaret.

    Un superbe film - j'ai beaucoup aimé - et d'ailleurs le film a remporté de nombreux prix dont 4 Oscars en 2011 : meilleur acteur pour Colin Firth, meilleur scénario original, meilleur réalisateur, et meilleur film !

    A bientôt !


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  • Anne Wiazemsky est une écrivain, actrice et réalisatrice française dont j'ai déjà eu l'occasion de vous entretenir. C'était pour son roman autobiographique qui retraçait le parcours de sa mère, Claire Mauriac, fille de l'écrivain, au service de la Croix Rouge dans Mon enfant de Berlin qui se termine par la naissance d'Anne.

    Cet autre roman, une année studieuse, est aussi autobiographique puisqu'ici, l'auteure relate sa rencontre,Une année studieuse - Anne Wiazemsky ses amours et son mariage avec Jean-Luc Godard sur une période entre juillet 1966 et juillet 1967 - donc au passage dans une ambiance pré-mai 68 !

    On peut dire qu'ils se sont aimés ces deux là, la fille du prince Wiazemsky et le cinéaste en vue. J'ai particulièrement aimé dans ce roman le parcours d'une jeune fille de la bourgeoisie sous Pompidou et la petite histoire qui croise la grande Histoire !

    Car en effet, on croise nombres de personnages éminents dans ce roman, au moment de la construction de leurs légendes. Il y a évidemment le grand-père Mauriac et Godard, mais aussi Francis Jeanson, Daniel Cohn-Bendit, Jeanne Moreau, Maurice Béjard, Jean Vilar, Jean-Claude Brialy, Omar Diop, Robert Bresson, François Truffaut, Bertolucci, Jean-Pierre Léaud ou Juliet Berto.

    Anne Wiazemsky se marie avec Jean-Luc Godard en juillet 1967. Elle se prend d'une passion totale pour lui et le cinéma et participe durant cette "année studieuse" au tournage de La Chinoise, le trajet de jeunes maoïstes, tourné dans l'appartement de Godard.

    Bref un livre autobiographique, intéressant ne serait-ce que comme témoignage sur le monde du cinéma mais aussi très vivant et relique d'une époque !

    Anne Wiazemsky continue à creuser le passé ! Pour notre plus grand bonheur !

    A bientôt !


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  • Slumdog Millionaire - Danny BoyleAu programme cette fois-ci la comédie dramatique britannique de 2008 de Danny Boyle, Slumdog Millionaire -qui est mon dernier coup de coeur !

    Un film qui débute au coeur des bidonvilles d'Inde et se termine sur le quai d'une gare où les héros partent vers de meilleurs lendemains ! Un film plein d'exotisme et plein d'espoir donc, qui plus est à la progression dramatique bien dosée et efficace.

    Jamal Malik est sur le plateau de l'équivalent indien de "Qui veut gagner des Millions ?", lui le petit porteur de thé aux amours malheureuses. Contre toutes attentes, il va jusqu'au stade des dernières questions mais est vite soupçonné de tricherie par le présentateur -interprété par la star Anil Kapoor -et il se retrouve au commissariat.

    Là, devant un inspecteur qui lui sera de plus en plus acquis, il raconte son parcours et comment à chaque question du jeu surgissait la réminiscence d'un évènement de sa vie. On peut certes s'étonner que les questions suivent le fil chronologique de son destin mais bon "c'était écrit".

    On découvre donc ce magnifique pays/continent qu'est l'Inde. La présence d'une coréalisatrice indienne, Loveleen Tandan, et d'une grande partie du casting d'origine indienne devrait nous garantir de l'authenticité et éviter les images d’Épinal et les clichés.

    On aperçoit durant le film une grande partie de l'inépuisable culture indienne : cuisine, mode, musique, arts, architecture, poésie, danse. Dès les premières minutes, le film est placé sous l'égide du cinéma Bollywood - l'un des plus importants du monde si méconnu chez nous !

    On y voit aussi la face sombre du pays : les rivalités de castes, les enfants livrés à eux dans les bidonvilles, les maffieux qui les instrumentalisent, les pièges à touristes, les centres d'appels délocalisés, les conflits religieux - entre Sikhs et Musulmans...

    Le tenace Jamal est interprété par le lumineux Dev Patel et c'est Freida Pinto - qui incarne à elle-seule toute la beauté des femmes indiennes qui fournit une interprétation sobre et efficace de Latika, l'amie et amour d'enfance de Jamal pour qui il tente cette aventure télévisuelle.

    Et comme dans tout bon film de Bollywood, tout s'achève sur des rires, des chorégraphies sur la musique des Pussycat Dolls.

    Pour être vraiment complet, il faut ajouter que Slumdog Millionaire a eu de nombreuses récompenses dont plusieurs Oscar dont l'Oscar 2009 du meilleur film !

    A voir absolument si ce n'est déjà fait ! Vous passeriez à côté de quelque chose !

    A bientôt !


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  • Le quatrième mur est l'histoire d'une tentative vouée à l'échec d'une promesse à un "frère" déjouée par la guerre. Le quatrième mur, c'est aussi cette cloison virtuelle que les acteurs imaginent pour occulter la présence des spectateurs. c'est donc la frontière entre le théâtre et la réalité !

    Georges est étudiant en Histoire, metteur en scène et militant d’extrême-gauche durant les années 1970. Il fait la connaissance de Samuel Akounis, un autre metteur en scène, son ainé, juif et grec, ayant fui la dictature des colonels avant qu'elle ne s’effondre en juillet 1974. Les deux hommes deviennent vite des "frères". Samuel est un pacifiste et un médiateur tandis que Georges cache, depuis l’enfance, une violence en lui.

    Par ailleurs, Georges épouse Aurore, une militante MLF, et le couple a une fille, Louise.

    Mais Sam tombe malade et fait promettre à son ami de monter pour lui et pour la paix, l'Antigone d'Anouilh en plein Beyrouth en guerre en prenant des acteurs de chaque communauté de belligérants - une sorte de trêve.

    L'Antigone, non celle de Sophocle, mais celle de Jean Anouilh, est la pièce que choisit Sam. Antigone, fille d'Oedipe, s'oppose jusqu'à la mort à son oncle pour rendre les honneurs funéraires à son frère. La pièce fut jouée en 1944, à Paris sous l'occupation nazi, comme signe de résistance. C'est donc une pièce emblématique !

    Georges s'envole pour le Liban et réunit sa petite troupe au bout de maintes péripéties et négociations. Il y a Ismane la Palestinienne, Charbel le maronite, Nakad le Druze, des Chiites, une Arménienne, bref un groupe disparate, avec des tensions internes, qui se retrouve uni par le théâtre !

    Mais cette épiphanie avorte lors de l'entrée en scène d’Israël en juin 1982 puis c'est le massacre de Sabra et Chatila. Le beau projet capote et Georges expérimente un stress post-traumatique de retour en France.

    Il retournera finalement au Liban en octobre 1983 pour honorer une autre promesse !

    Un très bon roman - que je classe dans mes coups de coeur - avec un regret toutefois, que le beau projet de pièce de théâtre en commun n'ait pas aboutit et que l'on sorte aux deux tiers du roman du propos théâtrale pour entrer dans le réquisitoire politique ! Certaines choses doivent êtres dites mais du coup, on retombe dans des problématiques insolubles qui dépassent un peu les lecteurs et sur lesquelles on n'a pas prise : le destin individuel et les petites initiatives face à la marche implacable de l'Histoire !

    Des dix derniers romans que j'ai lus, je vous recommande celui-ci en priorité !

    A bientôt !


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  • Le dos crawlé d'Eric Fottorino est un roman qui revient sur le monde de l'enfance, avec Marin, 13 ans et son Le dos crawlé - Eric Fottorinoamie Lisa, 10 ans, qui passent l'été 1976 (l'été de Duteurtre par ailleurs, été caniculaire !) à Pontaillac dans le Sud-Ouest.

    Le narrateur est Marin, donc un enfant de 13 ans et l’auteur, Eric Fottorino, s'est attaché à retranscrire l'écriture d'un gamin, ce qui nous vaut des jeux de mots savoureux et des expressions imagées.

    C'est donc le temps des promenades sur la plage, des moments gourmands, de la découverte de la faune du littoral, de l'amitié, des leçons de choses des adultes.

    Présentons les personnages qui entourent Marin et Lisa. Il y a l'oncle Abel, veuf depuis que la Tante Louise a fait une "rupture" (d'anévrisme) et qui est brocanteur. Il y a Madame Contini, mère de Lisa et qui délaisse sa fille et, ancienne Miss Pontaillac, va éveiller les sens du narrateur. Il y a aussi le docteur Malik, un Français d'"Adjérie" qui lit Camus, Monsieur Maxence, Gladys, Cyrille et son père etc... Sans oublier le chien Plouff et Grizzli et Dina les deux chats !

    C'est donc un roman plaisant, nostalgique mais qui annonce déjà la fin de l'enfance et le désarroi d'une petite fille mal-aimée que notre jeune Marin n'a de cesse de réconforter... en lui apprenant le dos crawlé notamment !

    Je classe cette lecture parmi mes coups de coeurs tant sur le fond que sur la forme !

    A bientôt !


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  • Attention chef d’œuvre ! Je ne vous le cacherais pas plus longtemps, j'ai adoré ce livre du Japonais Haruki Murakami : 1Q84 - Livre 1 en l’occurrence (sur trois livres). Une oeuvre ambitieuse à la construction élaborée et complexe avec un riche intertexte : 1984, Dickens, Tchekhov...

    Le récit suit en parallèle deux personnages. Tout d'abord, il y a Aomamé que l'on prend d'abord pour une femme d'affaire alors qu'elle est en réalité prof de gym et tueuse à gage à ses heures perdues. Aomamé est sous la protection du vieille femme qui dirige un safe-house pour femmes battues. La jeune trentenaire va donc venger ces pauvres victimes. Le livre retrace par fragments son parcours personnel depuis son enfance au sein de la secte des Témoins jusqu'à son présent.

    L'autre personnage est Tengo, un prof de mathématiques dans une institution et écrivain qui cherche à percer. Or son éditeur a mis la main sur un chef d’œuvre potentiel, La chrysalide de l'air, de la jeune Fukaéri, 17 ans, histoire prometteuse mais nécessitant une réécriture. C'est Tengo qui va se charger de cette imposture !

    Quel est donc le point commun entre ces deux destins ? Les choses se précisent au bout de 300 pages - il faut être patient ! - avec l'entrée en scène de la secte des Précurseurs et des parents de Fukaéri. Cette secte mystérieuse et inquiétante fait aussi irruption dans la vie d'Aomamé car son leader aurait commis des sévices sur des enfants.

    Et puis, je ne peux passer sous silence les éléments fantastiques : les deux Lunes, les Little People... Pour le moment, à la fin du Livre I, on n'en sait pas plus ! Et cela donne envie de lire la suite !

    Mon hypothèse : l'histoire d'Aomamé ne se situe pas sur le même plan et est en fait une mise en abyme, une histoire écrite par Tengo. On verra si la suite me donne raison !?

    Bref, j'ai adoré ce roman de Murakami, un auteur que je ne connaissais pas et qui est aussi connu pour Kafka sur le rivage.

    A bientôt !


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  • La série Game of Thrones ne cesse de me réjouir ! Attention chef d’œuvre en perspective !

    Je ne dévoilerais que peu de détail sur cette saison 3 pour ne pas vous spoiler ! Disons que chaque personnage continue son petit bout de chemin !

    Au delà du Mur, la Garde de Nuit connaît un gros revers, la menace des Marcheurs Blancs se précise. Ailleurs, d'autres personnages continuent leurs errances à travers les Sept Couronnes : Arya "rejoint" un temps la Fraternité puis retrouve le Limier, Jon et Sam tentent de rejoindre Château Noir, Bran et sa petite troupe sont sur la piste de la Corneille à Trois Yeux et Jaime regagne Port-Réal !

    Les méchants semblent gagner pour un temps : la famille Stark subit trahisons et revers, Theon Greyjoy est torturé sans fin tout du long de la saison. Et Joffrey est toujours aussi tyrannique, pervers, "qualités" que n'égalent que sa stupidité et son impulsivité.

    Pendant ce temps, Daenerys du Typhon, mère des Dragons, libère une à une les cités-esclaves du continent d'Essos !

    Game of Thrones - Saison 3

    Tyrion, Arya, Jon, Daenerys sont mes personnages préférés. Ayant à peine commencé la lecture des romans, je en suis pas plus avancer. C'est de cela dont je voudrais parler maintenant : éléments narratifs et lien avec les romans de G.R.R. Martin !

    Chaque saison correspond grosso- modo à une intégrale de l’œuvre romanesque, ce qui signifie aussi que chaque saison - comme chaque Intégrale - rassemble trois romans "normaux" de l'édition française ! Car ces intégrales sont des pavés : entre 800 et 1200 pages à chaque fois. Moi gros lecteur, ce n'est pas moi qui m'en plaindrais !

    Je ne sais plus si j'ai déjà dit que chaque personnage pouvait mourir dans cette saga épique. Chaque second rôle a également droit à son traitement. De plus, les personnages, hormis des gars comme Joffrey, sont "gris" et ce n'est pas manichéen ! Un vaste fil géopolitique et de destins entrecroisés.

    Enfin, je voulais pousser un "coup de gueule" sur ceux qui condamnent le téléchargement dit "illégal". Quelle hypocrisie ! Pour ma part, j'ai regardé ces trois saisons d'abord en streaming et j'ai la conscience tranquille car devant la qualité de la série, j'en ai aussitôt fait l'acquisition en DVD (Saisons 1 et 2) ainsi que de toutes les Intégrales parues à ce jour !

    Tout cela pour dire que quand on propose au public des séries de cette qualité, le téléchargement ne nuit pas et procède d'un bouche à oreille - on constate que le phénomène Game of Thrones prend de l'ampleur et possède un fandom fidèle et qui s'élargit ! Évidemment si on nous propose des séries de daube, le téléchargement ne peut que nuire !

    Je l'ai aussi mauvaise concernant les lois anti-copie ayant acheté en 2012 le Blu-ray Avengers et espérant le lire sur le lecteur Blu-ray de mon nouveau PC acheté exprès pour cela ! Et bien, non ! Non content de m'avoir fait acheter un Blu-ray à 30 euros, on veut que j'achète une clé pour pouvoir lire les Blu-ray sur le PC, j'appelle vraiment cela se foutre des gens et c'est pas comme cela qu'on va endiguer le piratage !

    Pour en revenir à Game of Thrones, c'est vraiment une excellente série - qui détrône Lost dans mon palmarès personnel. Il faut attendre mars 2014 pour la Saison 4 !

    Je parlerais plus tard des Intégrales des romans et à cette occasion ferais des fiches sur les personnages, les Maisons et les régions de Westeros !

    L'Hiver vient !

    A bientôt !

     


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  • Le Trône de Fer est à l'origine une série de romans de fantasy de George R.R. Martin. Puis c'est devenu une Game of Thrones - Saison 1série télévisée - qui a débuté en 2011 - sous la houlette de David Benioff et D.B. Weiss. Au casting -sur lequel je m’appesantirai une prochaine fois, on compte notamment Sean Bean (interprète de Boromir dans le Seigneur des Anneaux, donc habitué à la fantasy).

    L'intrigue se déroule sur les continents fictifs de Westeros et Essos. Des familles de nobles nourrissent des intrigues pour le pouvoir au sein des Sept Royaumes.

    La Saison 1 débute à Winterfell, dans le Nord. C'est le siège de la Maison du Loup, celle des Stark, dirigé par Eddard - "Ned" - Stark (Sean Bean). Celui-ci, avec la Garde de Nuit, veille sur le Mur qui retient des horreurs de l'extrémité du monde. Il a quatre fils - dont un batard - et deux filles. Ce sont clairement les héros de l'histoire.

    Puis il y a le Roi Robert de la Maison du Cerf, les Baratheon. Il a été installé au pouvoir par Ned Stark en remplacement du "Roi Fou". C'est un ivrogne marié à une fille de la Maison Lannister.

    La Maison du Lion est la plus riche de Westeros, celle des Lannister. Ils ne cessent de comploter et abritent des amours incestueux. Ils n'hésitent pas à tuer pour conserver leurs secrets ! Une des intrigues de la série tourne autour de la rivalité entres Stark et Lannister ! Les Lannister comptent dans leurs rangs Cersei, la Reine, Jaime et Tyrion le gnome.

    Il y a en effet tout un passé antérieur à la Saison 1, des évènements évoqués en continue par les protagonistes. La Saison 1 commence par la nomination de Ned Stark en tant que Main du Roi par Robert pour remplacer le précédent qui a en réalité été assassiné ! Devinez par qui ?

    La seconde intrigue se déroule sur l'autre continent, Essos, où les Targaryen, des descendants d'un Roi déchu, ayant du sang de dragon, négocient une alliance avec les nomades à chevaux, les Dothraki et leur chef Khal Drogo. Daenerys, la soeur Targaryen épouse Drogo et échappe à son frère Viserys qui voulait regagner son trône.

    La troisième et dernière intrigue tourne autour des dangers qui attendent derrière le Mur.

    La Saison 1 s'oriente progressivement vers une bataille rangée entre Stark et Lannister !

    Une série qui connait un vif succès et les romans de George R. R. Martin génèrent un bon nombre de produits dérivés.

    c'est une série de la chaine HBO (qui a produit notamment Rome et Deadwood) et en tant que tel elle comporte des scènes de violence et de sexe. Elle a par ailleurs été accusée de sexisme. Quoi qu'il en soit c'est une bonne série qui est parfaitement à mon goût et que je vous recommande !

    A bientôt !


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  • Invictus - Clint EastwoodClint Eastwood est pour moi l'un des plus grands réalisateurs américain du circuit. Je vais vous parler d'Invictus, son film de 2009, qui raconte comment la nation sud-africaine, longtemps fracturée par l'Apartheid s'est retrouvée derrière un sport, le rugby et son équipe des Springboks.

    Nelson Mandela sort de prison le 11 février 1990, après quasiment 30 ans d'incarcération pour "terrorisme" et pour son militantisme au sein de l'ANC pour la fin des violences contre les noirs.

    Dès lors, tout change, les noirs acquièrent enfin le droit de vote et Mandela est élu président le 27 avril 1994. Bien évidemment, ne faisant pas ici un article sur Mandela, je simplifie, il y eu encore des émeutes, des massacres et des assassinats entre 1990 et 1994 !

    Le Rugby est alors le sport des blancs, "un sport de voyou pratiqué par des gentlemens" tandis que les noirs s'adonnent plus volontiers au soccer. Or les Springboks sont en pleine déroute ! Il est question de supprimer l'équipe mais Mandela, fin analyste, sent bien que ce serait là conforter les blancs dans leurs peurs que de leur ôter leur équipe fétiche.

    Au contraire, Madiba sent bien qu'il doit fédérer toute la nation, blancs et noirs, derrière un symbole et le rugby est tout indiqué. Il va rencontrer le capitaine de l'équipe et les deux communautés vont faire chacune un pas vers l'autre !

    Qui d'autre que Morgan Freeman -dont la ressemblance physique est évidente - pouvait jouer Mandela !? Il est impeccable de sobriété et de sagesse -la sagesse d'un homme qui a su pardonner à des hommes qui l'ont enfermés la moitié de sa vie dans une cellule où un adulte peut à peine étendre les bras ! Le capitaine des verts et or, François Pienaar, est interprété avec force et conviction par Matt Damon. Même les seconds rôles -comme les gardes du corps - sont épatants ! C'est à travers notamment les gardes du corps - blancs et noirs - que l'on constate le rapprochement fraternel !

    Et pour fédérer derrière le rugby, le défi qui est relevé est de gagner la coupe du monde de Rugby à XV organisée en 1995 en Afrique du Sud. Contre toute attente, et avec une montée en puissance, les Boks s'imposeront et pas contre n'importe qui, la Nouvelle-Zélande excusez du peu !

    Et oui, Clint Eastwood est vraiment un maitre du 7ème art ! J'ai passé un très bon moment en visionnant ce film qui porte un message plein d'espoir !

    Je vous dis à bientôt !


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  • Que donnerait le personnage de James Bond dans l'univers de Star Wars ? Il se réincarnerait probablement en Jahan Cross, le héros de cette série de comics, qui se déroule trois ans avant un Nouvel Espoir.

    Un personnage qui sous couvert de diplomate effectue des missions pour l'Empire, Jahan Cross n'est pas Star Wars Agent de l'Empire - Tomes 1 & 2 - Ostrander & Fabbrivraiment un personnage mauvais mais cependant il n'hésite pas à franchir la ligne rouge. Son allégeance à l'Empire repose pourtant sur un mensonge et comme il est Aldéranien, on se demande déjà comment il réagira à la destruction de sa planète dans l’Épisode IV !

    Il y a tous les ingrédients du genre espionnage : combats, courses-poursuites, personnages haut-en-couleurs, belles filles aventureuses, et même gadgets !

    Dans le Tome 1 - Projet Eclipse, Jahan est sur la trace d'un ancien pirate qui a fait parler de lui avant la Guerre des Clones, qui est aussi concepteur informatique et qui menace de retourner tous les droids de la Galaxie contre celle-ci ! Jahan peut compter sur son assistante droïd humain/Réplicant IN-GA dans des aventures qui le mènent dans le Secteur Corporatif avec en guest stars, Han Solo et son copilote Wookie !

    Des apparitions de marque, il y en a aussi dans le Tome 2 - Nouvelles Cibles : Bail Organa et sa fille adoptive Leia, Dark Vador dans un flash-back, Ysanne Isard et Boba Fett ! L'enjeu est cette fois le titre de dirigeant de Serenno, un titre porté autrefois par le Comte Dooku.

    Dans ce second opus, Jahan Cross outrepasse les limites de la moralité, assassine des gens biens mais néanmoins commence à s'interroger sur l'Empire !

    Les dessins sont de Davide Fabbri, artiste italien à la ligne claire, au dessin précis, rond et lisible, plein de détails. J'ai une préférence pour ce dessinateur parmi tous les dessinateurs Star Wars et il a déjà œuvré sur d'autres série de la gamme : Rebellion, Aurra Sing etc...

    Avec le récent rachat, en 2013, par Disney, il n'est pas sûr que Dark Horse conserve la franchise. J'espère néanmoins qu'il y aura une suite à cette série prometteuse qui est l'une des meilleures de cette Galaxie en ce moment et qui explore de nouvelles possibilités : le sous-genre dans le genre Star Wars !

    A bientôt !

     


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  • Man of Steel - Zack SnyderMan of Steel s'annonçait déja comme un mégablockbuster - et le contrat est rempli !

    Pour ma part, n'étant pas retourné au cinéma depuis 2008, ce fut mon premier film en 3D... Expérience fascinante !

    Henry Cavill interprète Kal-El, dans ce film de Zack Snyder, produit par Christopher Nolan. L'hsistoire est connue : la planète Krypton se meurt, ayant pratiqué la selection des naissances et épuisé ses ressources. Le coeur de la planète menace de s'effondrer. Le Général Zod - un méchant empathique - chef des armées tente un coup d'état, est contrecarré puis envoyé dans la Zone Fantôme. Le plus grand scientifique de la planète, Jor de la famille El, envoie son très jeune fils, dans un vaisseau spatial sur la Terre où l'enfant est recueilli par des fermiers du Kansas, les Kent.

    La jeunesse de Clark Kent est abordé de manière astucieuse, non de manière chronologique mais sous forme de flash-backs à des moments opportuns qui sont autant de moment d'émotions et de réflexions entre les scènes d'action.

    Kal-El mène d'abord une vie de reclus, son "secret" pouvant changer la face du monde. Il n'en reste pas moins altruiste et toujours prêt à sauver son prochain. Superman a toujours incarné des valeurs positives tels que le sacrifice ou l'accomplissement de soi.

    Mais le Général Zod atteint la Terre et lance un ultimatum : les Terriens n'ont que quelques heures pour livrer le dernier fils de Krypton. Le combat s'engage et sera spectaculaire ! L'influence de manga tel DragonBall se fait sentir dans ces batailles épiques !

    En effet, la réalisation use - et abuse ? - des effets spéciaux ! Combat chorégraphiés à la manière de Zack Snyder (mais sans slow-motion ou si peu) - je vous renvoie à mes billets sur 300 et Sucker Punch ! C'est là l'un des petits défauts du film : la surenchère visuelle et dans la destruction véritablement apocalyptique (pour public blasé ?) -post 11-septembre. Cela conduit peut-être à quelques longueurs !

    La BO de Hans Zimmer est magnifique mais mal mise en valeur - comme simple accompagnement musical. Le jeu des comédiens est à saluer, Henry Cavill en tête puis Michael Shannon qui campe un Général Zod qui fut autrefois un grand héros mais qui a sombré du côté obscur, au fond pour sauver son peuple. Les rôles féminins aussi sont a saluer et la prestation d'Amy Adams dans le rôle de Lois Lane en parfaite osmose avec le héros du film pour le couple de l'année !

    Henry Cavill est très convaincant. Le fait aussi de retrouver Kevin Costner, Russel Crow et Laurence Fishburne est plaisant. Bref, j'ai beaucoup aimé ce film ! Christopher Reeve - qu'on n'oublie pas - trouve ici un digne successeur !

    A voir séance tenante - et si possible en 3D !

    A bientôt !


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  • "Waouh ! Epoustouflant ! Bluffant ! Quelle claque !" Ce sont ces quelques mots qui me sont venus à l'esprit Le confident - Hélène Grémillonlorsque j'eut refermé la dernière page de Le confident, le premier roman d'Hélène Grémillon, par ailleurs passionnée -comme moi - de littérature et d'Histoire !

    Pour un coup d'essai c'est un coup de maître ! Un roman profond,humain, et d'une extrème cohérence, à la construction maitrisée que je ne vais pas oublier avant longtemps !

    Je vous passe la biographie d'Hélène Grémillon, compagne à la ville de Julien Clerc, diplômée donc d'Histoire et de Littérature pour vous parler longuement de son roman "récompensé de cinq prix littéraires" (mérités) et "traduit en dix-huit langues".

    Le confident, c'est l'eternel histoire du triangle amoureux (carré en l'occurence) ou plus exactement la rivalité de deux femmes pour un homme, rivalité qui se déplace sur un enfant qui va naître, l'ensemble de l'histoire étant racontée à cette enfant, beaucoup plus tard par le quatrième "coin" de ce "carré" !

    Bon, je ne sais pas si je suis clair avec mes métaphores géométriques ! Entrons dans le détail mais pas trop pour ne pas dévoiler la surprise à la lecture !

    Camille est une jeune femme qui vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Elle reçoit son lot de lettres de condoléances et un mystérieux courrier -bientôt suivi par d'autres -qui va reformuler son roman familial et dévoiler tous les secrets de famille !

    J'ai beaucoup apprécié l'alternance des narrateurs -qu'il s'agisse du narrateur principal, Camille - ou de ceux qui s'expriment par le biais des lettres ou de journaux intimes (d'où le titre du roman). Ce roman pose aussi la question du narrateur non-fiable, multiplie les points de vues et le "récits insérés". il use de nombreuses techniques narratives.

    Cerise sur le gâteau : l'aspect historique de ce roman qui se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'Occupation et se paye même le luxe de l'exactitude en raison d'une bonne documentaiton (fourni par ailleurs en annexe bibliographique).

    Bref, il faut vous jeter de toute urgence - toute affaire cessante - sur ce roman surtout que les vacances d'été approchent -en tout cas c'est toujours mieux qu'un Marc Lévy dont je n'ai jamais pu dépasser la vingtième page d'un roman (et oui, ca balance aussi sur ce blog généralement élogieux !).

    A bientôt !


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  • Voila vraiment un très joli roman - lumineux - que Du domaine des Murmures de Carole Martinez que je pourrais qualifier de roman féministe si ce n'était pas réducteur ! Un livre qui a d'ailleurs reçu de nombreux prix dont le Goncourt des Lycéens 2011 !

    Du domaine des Murmures - Carole MartinezParce qu'elle est éprise d'absolu et de liberté, la jeune Esclarmonde refuse de dire "oui" lors de ses épousailles avec Lothaire et choisit de devenir une recluse en se faisant emmurée dans la chapelle Sainte Agnès du domaine de son père, les Murmures. Elle devient dès lors une sorte de sainte, conseillant les pélerins et inspirant les croisés.

    Mais la jeune fille cache un lourd secret. La veille de se retirer du monde, un mystérieux personnage lui vole sa virginité et neuf mois plus tard, nait un petit garçon, qui passe alors pour une figure christique.

    Le père d'Esclarmonde porte aussi alors un lourd fardeau et à la demande de sa fille, et pour racheter son âme, part à la croisade, celle de Barberousse, de Richard Coeur de Lion et de Phillippe Auguste. Le récit se déroule en effet en 1187. La recluse acquiert alors des dons de voyante et "vit" la fin de son géniteur en Terre Sainte.

    Lothaire, le futur époux rejeté, subit aussi une transformation radicale et de rustre devient un adepte de la fine'amor.

    Il y a aussi une galerie de personnages tout droit sortis de contes médiévaux : la Dame Verte, l'archevêque batisseur de machines de sièges, la chatelaine en responsabilité , la doyenne du village, le marchand de reliques, la jeune fille simplette...

    Mais, Esclarmonde sent bientôt le poids que va représenter la séparation d'avec son fils et cela va précipiter son destin. Sainte, elle n'en demeure pas moins une mère et c'est un roman sur la condition de mère et l'amour filial.

    Un très beau roman, aux thèmes universels, très bien servi par une écriture légère et poétique - voire lyrique... Bref mon dernier coup de coeur !


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  • Delphine de Vigan m'avait enthousiasmé avec son merveilleux roman No et moi, l'amitié de deux adolescentes et bien elle récidive avec Rien ne s'oppose à la nuit qui est pour moi ma claque de ce début d'année ! Les lectrices de Elle ne s'y sont pas trompés qui lui ont decerné leur Grand Prix.

    Delphine de Vigan dresse un portrait de sa mère tout en pudeur, en finesse et en intelligence à l'occasion du décès de celle-ci. Or Lucile souffrait de maniaco-depression, une maladie où on alterne bouffées délirantes et moments de profond désespoir.

    Je vous ai déja parlé de la bipolarité lors du billet sur le livre de Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit. Il se dit tellement de bétises sur les maladies psychiques dans notre société qui recherche des bouc-emissaires pour soulager son mal-être. Ici, on a un témoignage poignant et juste d'une proche d'une malade et c'est à lire absolument au lieu de porter des jugements fallacieux !

    Mais la maladie n'occupe pas tout le roman - mais peut-on parler de roman ? (j'y reviendrais).

    La famille Poirier est une famille nombreuse autour de Georges et Liane, les grands-parents de l'auteure. Il y a les enfants : Lisbeth, Barthélémy, Lucile, Antonin, Milo, Jean-Marc, Justine, Violette, Tom. Il y a des réunions de famille animées et joyeuses mais aussi sa part d'ombre. Et que faire contre la nuit et le silence sinon parler et/ou écrire ?

    Delphine de Vigan est sans concession. Elle ne cherche pas à enjoliver les choses et on doit saluer son courage. Elle a procédé à un énorme travail de documentation: correspondances, témoignages de la fratrie, journaux intimes, VHS de vacances etc... C'est donc une (auto) biographie mais ce travail comporte aussi sa part de fiction car " la conjonction est aux mots ce que le montage est à l'image". C'est la version de l'auteur sur sa famille, dit-elle !

    L'auteure expose notamment ses doutes tout au long du récit sur son entreprise de reconstruction, elle perd le sommeil, procrastine... Le passé résiste !

    Bref chapeau Delphine de Vigan pour ce témoignage qui nous laisse K.O. !

    A bientôt !


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  • World War Z - Max BrooksDans le cadre de mes billets sur les oeuvres mettant en scène des zombies, série qui inclut déja une critique de Walking Dead (le comic, pas la série télé dérivée !) et un jour quelques mots sur le jeu de rôle Z-Corps, je vais vous parler maintenant d'un roman qui m'a enthousiasmé, qui m'a passionné de bout en bout, à savoir World War Z de Max Brooks (qui est disons le au passage le fils de Mel Brooks).

    Si, dans la culture zombie, La nuit des morts-vivants de George A. Romero constitue la référence indétronable sur le support cinématographique, World War Z est sans conteste son équivalent sur le support roman ! Par ailleurs, un film avec Brad Pitt en héros va en être tiré qui sort à l'été 2013 ! J'ai du mal d'ores et déja à imaginer comment un film pourrait retranscrire - transposer - tous les moments d'anthologie du roman qui a pour cadre le monde entier !

    World War Z se présente comme un recueil de témoignages des survivants - et acteurs - de la Guerre des Zombies qui a éradiqué des milliards d'individus mais dont l'humanité est tout de même sortie victorieuse !

    Le livre contient donc des dizaines et des dizaines d'interviews - qui sont autant de mini-nouvelles dont beaucoup sont excellentes ! Elles se passent dans le monde entier - USA, Europe, Chine, Japon, Amérique du Sud, Espace orbitale, Océan Atlantique, Antarctique etc... et durant les différentes phases de la crise : dénégations initiales des gouvernements, Grande Panique, Plan Redecker, Reconquête. Contrairement à la BD de Robert Kirkman, on ne suit pas ici un petit groupe de survivants - ou plutôt si on en suit plusieurs - mais on a une vue d'ensemble du conflit et certains événements évoqués se font échos d'un témoignage à l'autre pour former une sorte de toile des évènements : Bataille de Yonkers, conception Phalanx, rupture d'un barrage et guerre civile en Chine, conflit nucléaire en Asie, organisation de l'économie de guerre....

    Max Brooks signe là un grand roman du genre qui trouve son pendant dans le Guide de survie en territoire zombie qui développe et enrichit les clichés du genre : frapper les zombies à la tête, ne pas s'enfermer dans un batiment, rouler à vélo plutôt qu'en voiture, se réfugier dans les étages etc...

    C'est pour toutes ces raisons que je classe World War Z dans ma catégorie "Coup de Coeur" !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant vous parler d'un réalisateur pour qui j'ai la plus grande admiration, Baz Luhrmann, à travers son film de 2002, Moulin Rouge qui appartient à la catégorie des comédies musicales mais qui est à Moulin Rouge - Baz Luhrmannmon avis bien plus que cela !

    C'est bien simple à chaque fois que je visionne ce chef-d'oeuvre, j'en suis tout remué ! Si on ne se laisse pas décontenancé par le style de narration baroque et atypique et par les pitreries de la première demi-heure de film, on découvre un petit bijou.

    Le film se déroule en 1900, à Montmartre, au célèbre Cabaret tenu par Harold Zidler. Dans ce monde de la Bohême débarque Christian un jeune poète anglais sans le sou (joué par Ewann Mc Gregor) qui va faire rapidement la connaissance du nain Toulouse-Lautrec, d'Erik Satie et consorts. La fine équipe va s'atteler à la conception du "spectacle révolutionnaire bohême" pour le Moulin Rouge. Mais la naissance de ce spectacle est entre les mains de Zidler et plus encore de Satine, LA Courtisane du Moulin Rouge (jouée divinement par Nicole Kidman) et de sa capacité à s'attirer les faveurs du Duc, un financier jaloux.

    Seulement voilà, la situation s'enlise dans un quiproquo initial. Satine prend Christian pour le Duc et pire que cela en tombe amoureuse : "Tu vas ruiner mon commerce ! "dit-elle au poète. Le Duc se retrouve alors le Dindon de la farce, amené tant bien que mal, par l'entremise de Zidler, à financer "Spectaculaire, spectaculaire", spectacle écrit par Christian dans lequel Satine doit réaliser son rêve de devenir l'égal de Sarah Bernard !

    Moulin Rouge est un film épatant -je ne le dirais jamais assez - ou encore pourrait-on dire GENEREUX ! C'est un peu un délire visuel et musical, une orgie de spectacle. Tout y est superbe, les décors (volontairement un peu kitsch !), les costumes, les chorégraphies... Le film a aussi - et c'est essentiel à sa réussite -une Bande Originale fort sympathique ! Jugez plutôt : Nirvana, Queen, Madonna, Elton John, U2, Jimmy Sommerville réarrangés à la sauce Moulin Rouge ! Anachronisme me direz-vous ? Certes mais c'est bien là que réside le coup de force !

    Le film ne manque pas non plus d'humour et de cocasserie ! Le spectacle écrit par Christian est une mise en abyme dans le film puisque les mésaventures du Maharadjah, de sa courtisane et de son joueur de cithare ne sont que le reflet de celles du Duc, de Satine et de Christian dans la "vraie vie". C'est aussi un hommage à Méliès !

    Le film parle enfin de l'amour qu'il met en chansons et en spectacle ! Qu'on ne s'y trompe pas, sous l'aspect bouffon du début puis festif tout du long du film, Moulin Rouge raconte bel et bien un drame de l'amour !

    Bref, Baz Luhrmann nous avait éblouit avec Roméo + Juliette (révélant au passage Léonardo DiCaprio), il récidive avec Moulin Rouge. Ce type est un authentique génie et j'attends avec impatience Gatsby le Magnifique (d'après Fitzgerald) !

    Bonne séance et à bientôt !


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  • IStar Wars : The Clone Wars - Saison 4l est temps pour moi d'aborder de nouveau une galaxie lointaine, très lointaine, avec ce billet sur la série d'animation Star Wars The Clone Wars et sa saison 4 !

    Il arrive, pour certaines séries télé avec des acteurs live qu'au fil des saisons la recette s'émousse. On pourrait citer X-Files et sa saison 9 de trop ou Stargate SG-1, série pour laquelle j'ai tendance à trouver les acteurs un peu cabots à partir de la saison 6 !

    Mais pour la série de Dave Filoni, The Clone Wars, c'est tout l'inverse qui se produit ! La série se bonifie au fil du temps, tant bien du côté scénaristique que du point de vue de la réalisation.

    Du point de vue scénaristique, la série a mis en place un certain nombre de choses, de personnages et de situation au cours des trois saisons précédentes : Asajj Ventress, les Death Watch, le Sénat Séparatiste, Savage Opress, Cad Bane, Mère Talzin. La saison 4 réutilise ces motifs et les combine pour créer des situations inédites. Ce qui est plaisant, c'est qu'habituellement, le cadre de Star Wars impose ses propres règles mais ici les scénaristes ont tendance à vouloir éviter la sécurité d'un parcours balisé et osent des trucs inédits : la renaissance de Dark Maul par exemple, Ventress qui devient chasseuse de prime ou Obi-Wan qui change - provisoirement - de visage !

    Toujours du point de vue de l'histoire, il y a nombre de références à d'autres oeuvres culturelles, des films en particulier : citons les Dents de la Mer, Les Voyages de Gulliver, Apocalypse Now, Cube, Usual Suspects, Sucker Punch, Predator et aussi les moments les plus noirs de notre histoire. Les scénaristes ont à disposition, il faut dire, la large bibliothèque d'ouvrages culturels du Skywalker Ranch. Ces allusions sont parfois appuyées, parfois juste un plan ou quelques notes !

    L'audace est également présente au niveau de la réalisation. Les ingénieurs de Lucasfilm Animation, à Singapour, réalisent des prouesses techniques qui rejettent Toy Story au rang des antiquités, et cela pour une série télé !

    Cette saison 4 s'organisent en arcs de 3 ou 4 épisodes. Il y a d'abord la Bataille de Mon Calamari, puis celle d'Umbara (et son général fou !), ensuite une confrontation avec des esclavagistes (qui reprend une BD de Henry Gilroy) puis l'infiltration d'Obi-Wan et enfin, le retour de Dark Maul ! Il y a aussi quelques histoires isolées, des stand-alones, autour des droides par exemple !

    Bref, j'adore cette série - et cette saison en particulier ! C'est pourquoi je la classe parmi mes coups de coeur et vous la recommande fortement ! Et puis diable si la série ne respecte pas certaines données de l'Univers Etendu. Si la lettre n'y est pas toujours, l'esprit est respecté. C'est toute une galaxie très lointaine qui prend vie sous nos yeux, avec une foule de petits détails !

    A bientôt !


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  • Je vais maintenant vous parler d'un roman que j'ai beaucoup apprécié qui est signé Jean Teulé, non sans vous présenter auparavant son auteur.

    Mais, en fait, la carrière de Jean Teulé - et son oeuvre - sont si eclectiques que je n'évoquerais cette fois-ci que son influence dans la BD. Je reviendrais notamment sur sa carrière à la télévision, son parcours de cinéaste ou ses premiers romans, précisément dans d'autres billets sur d'autres de ses romans (je pense à Le Montespan)

    Jean Teulé a été qualifié de touche-à-tout de génie et Patrick Gaumer le nomme le "Andy Warhol de la BD". En effet, il ne dessine pas mais compose ses BD à partir de montages photographiques qu'il retouche. Parmi ses BD, depuis ses premières collaborations à L'Echo des Savanes, Circus et (A Suivre), ont pour titres Virus(1980), Banlieue sud (1981), Morsures (1982) ou Filles de nuit (1985). Plus que la mise en scène de héros récurrents, ce sont plus des compilations de courtes histoires ou de chroniques.

    Mais le sujet de ce billet est le roman Charly 9. Il a pour cadre Paris et la Saint Barthélémy, le 24 août 1572, journée tragique début d'un processus d'élimination des protestants fomenté par la reine Catherine de Médicis et sa cour.

    Charles IX apparait comme un roi faible et très influençable. Le drame le poursuit tout le long du roman comme une malédiction. Il sombre peu à peu dans la folie, le ridicule, la pulsion meurtrière, le remord...

    La folie quand il se met à chasser le cerf dans les couloirs du Louvre ou encore à jouer du cor en permanence...

    Le ridicule lorsqu'il se met en tête de fabriquer de la fausse monnaie ou à recours aux services d'un escroc qui se prétend alchimiste...

    La pulsion meurtrière lorsqu'il tord le cou d'étourneaux ou massacre tous les animaux d'une ferme...

    Le remord sur son lit de mort... Il finira par trépasser en suant littéralement du sang par tous les pores de la peau.

    Mais attention, il ne s'agit pas vraiment d'un roman historique au sens strict (bien que documenté !), ni d'un drame antique mais plutôt d'une bouffonnerie tragique. En effet, si le sujet est grave, le traitement, le style de Jean Teulé est -comment dire ? - "rock'n roll" ! On est dans la cocasserie, la gaudriole pour au final montrer que les tensions religieuses sont absurdes et de grosses farces !

    Bref, je classe ce roman dans mes "Coups de coeur" et j'aurais certainement l'occasion de vous reparler de Teulé (Normand par ailleurs) prochainement !

    A bientôt !

    COMPTE A REBOURS : 8


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  • Walking Dead est une série de comics publiée en France sous forme d'albums par Delcourt. Le tome 15 vient d'ailleurs de paraitre il y a  peu !

    L'histoire est menée de main de maitre par le scénariste Robert Kirkman et le dessinateur attitré est Charles Adlard.

    Pour ma part, avec cet article sur Walking Dead, je commence une série de billets sur les univers de zombies. Je vous parlerais plus tard de World War Z, un roman et de Z-Corps, un jeu de rôles !

    Walking Dead est donc une série dans la lignée de films du grand Romero, un récit apocalyptique de zombies. Mais, à la différence de La Nuit des morts-vivants ou de Zombies, Walking Dead n'a pas pour but de faire dans la surenchère de l'épouvante mais plutôt de s'attarder sur les personnalités des survivants et les relations qui se tissent entre eux. Le contexte n'est ici que prétexte à une série de portraits remarquables.

    Pourtant, la série n'est pas exempte de scènes qui vous donneront le frisson, servies par un dessin en noir et blanc qui met bien en avant la noirceur (sans mauvais jeu de mots !) de cet univers dévasté.

    BD de Mango Walking dead 1Je parlerais dans ce billet des tomes 1 - "Passé décomposé" - et 2 "Cette vie derrière nous". Je ferais plus tard un autre texte sur les tomes 3 à 8 qui constituent ce que j'appelle la "période de la prison".

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'ajoute enfin que Robert Kirkman est aussi célèbre pour sa série de super-héros : "Invincible" - le Spider-man du XXIème siècle ! il existe par ailleurs une série télé Walking Dead, adaptée de la BD et en cours de diffusion à l'heure actuelle dont je ne pourrais rien vous dire car je ne l'ai pas encore vu !

    Rick est un policier qui est tombé dans le coma suite à une altercation. Il se réveille un jour à l’hôpital d'Atlanta, dans un monde qui a basculé dans l'horreur ! Il échappe aux zombies et retrouve un petit groupe de rescapés à l'extérieur de la ville, par l'intermédiaire du jeune Glenn. Il retrouve, dans ce groupe, sa femme Lori, son jeune fils Carl et son collègue Shane. Le petit groupe va entamer sa lutte pour la survie. Certains personnages mourront, d'autres les remplaceront et les interactions vont se densifier ! L'équipe, sous l'égide de Rick, va prendre la route dans un camping-car, s'installer un temps dans un lotissement, découvrir un fermier qui cache un lourd secret dans sa grange, puis finalement découvrir une prison abandonnée mais infestée de zombies !

    J'adore cette série passionnante ! Les dialogues sonnent toujours très justes, la traduction est excellente et il y a des situations chocs, des personnages attachants. Bref, c'est un incontournable qui est en train de s'imposer comme la nouvelle référence du récit de zombies !

    A bientôt !


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  • Le Chat, personnage crée par Philippe Geluck à l'origine dans les pages d'un supplément du quotidien belge Le Soir, est un drôle de phénomène !

    Imaginez un chat porté au dessus de sa condition, vétu d'un costume cravate, et proferant paroles tantôt philosophiques, tantôt absurdes !

    chat-Geluck.jpgJ'ai découvert Le Chat par le biais de Ma langue au Chat, qui est le sixième tome d'une série qui en compte à ce jour seize. Je le connaissais déja par les interventions de Geluck dans les émissions de Michel Drucker mais l'album m'en a donné un plus vaste florilège.

    Le Chat, ce sont des strips en trois cases d'une part et des caricatures en une seule image d'autre part. Le Chat est partisan du calembour, pratique l'ironie et l'autodérision. Il nous renseigne sur la condition humaine. Je l'ai trouvé désopilant ! Il a un penchant pour les souris (normal, il reste un chat !), et a aussi son ami Roger, le cafetier du coin.

     

    Quelques morceaux choisis !

     

    "La mort, c'est un peu comme la connerie.

    Le mort, lui, il ne sait pas qu'il est mort.

    ... ce sont les autres qui sont tristes.

    Les cons c'est pareil."

     

    ou encore

     

    "Dans ce monde égoïste qui est le nôtre

    On se demande parfois si on ne devrait pas se déguiser en miroir

    pour que les autres nous accordent un regard."

     

    Un comique sous lequel se cache une certaine gravité ! Profond, je vous dis !

    Et une lecture recommandée car le rire est signe de bonne santé !

    A bientôt !


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  • C'est la rentrée littéraire 2011 ! J'ai fait mon stock de livres pour l'occasion. A la librairie, j'ai fait l'acquisition de Limonov d'Emmanuel Carrère, Les souvenirs de David Foenkinos et enfin Le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin.

    C'est de ce dernier roman que je voulais vous parler aujourd'hui. J'ai bien accroché ! Acheté hier soir, j'avais terminé de le lire ce midi et je le classe donc dans mes "coups de coeur".

    Pas de malentendu ! Il ne s'agit pas d'une biographie de la star de la pop ! C'est plutôt un roman pratiquant l'ironie, à l'humour sous-jacent (mais aucunement méchant envers la chanteuse) sur fond d'histoire de barbouzes.

    En effet, un groupe islamiste s’intéresserait à la star et projetterait de l'enlever ou de l'assassiner pour frapper l'Occident.

    Les services secrets français - "les meilleurs du monde" - envoient un de leurs agents, le narrateur pour surveiller Britney et la protéger le cas échéant. Cependant, disons le aussi ce n'est pas non plus un thriller !Britneey.jpg

    L'agent en question est passablement inadapté pour cette mission -qui ressemble à un poisson d'avril (et on le découvrira à la fin à un autre objectif) - : il n'a pas son permis de conduire, se déplace uniquement en bus (occasion de décrire Los Angeles), fume dans les lieux publics, manifeste de la mélancolie et aussi une légère paranoia, inhérente à son métier. C'est un personnage touchant au final.

    Le roman présente les affres de la vie de Britney Spears et aussi de Lindsey Lohan, aux prises avec les paparrazis. On y croise également Katy Perry, Rihanna, Lady Gaga... En fond, il est également question de la marée noire du Golfe du Mexique de 2010 (l'action se déroule d'avril à juillet 2010).

    L'agent va devenir un spécialiste de la vie de Britney sans toutefois jamais lui parler. On découvre longuement Los Angeles, ses lieux à la mode, ses écureuils, ses lignes de bus. L'auteur nous livre quelques belles descriptions lyriques du décor (soleils couchants, collines verdoyantes etc.). C'est certes un roman amusant, jubilatoire même, mais aussi écrit d'une belle plume.

    Voila un roman bien alléchant utilisant comme personnage secondaire la star découverte en 1999 avec Baby one more time, une chanteuse que pour ma part j'apprécie, plus humaine que Rihanna ou Lady Gaga.

    A bientôt !


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  • - Il faut absolument que tu lises cette BD, c'est une bombe !

    C'est sur les conseils d'un féru de BD que j'entamais la lecture du tome 1, Ce qui est écrit,  de la trilogie Jason Brice.  Le récit tourne autour de l'enquête d'un détective privé sur la découverte d'un carnet, dans les années 1920, par une jeune anglaise et qui annonce la mort de celle-ci. Des signes annonciateurs doivent précéder le drame et il manque une page au carnet.

    9782800140636-G.JPGLe héros va donc se lancer sur la piste d'un écrivain disparu dans la nature, Morgan Fatoy,  l'auteur du carnet et qui semble disposer de dons prophétiques puisqu'il avait prévu le naufrage du Titanic, dix ans auparavant.

    J'ai trouvé que ce tome 1 se rapprochait des récits de Conan Doyle sur Sherlock Holmes, une intrigue assez classique en fin de compte, même si le twist (rebondissement) final est assez bien pensé.

    Donc, j'ai dit à mon ami que je n'étais pas convaincu !

    Mais, en fait, je m'étais trompé car le récit prend véritablement son envol, à mon avis, avec le tome 2, Ce qui est caché et le tome3, Ce qui est révélé. L'intrigue se poursuit et se complexifie. Nombres de questions se posent et les réponses sont amenées lentement avec parcimonie. On peut dire que le scénariste; Alcante, sait doser son suspens. Les scènes s'enchainent parfaitement. On se pose une question et un flash-back commence aussitôt à amener des éléments de réponse.

    Bref, je ne veux rien révéler de plus de l'intrigue de cette trilogie et préfère vous laisser la surprise. Je dirais juste que Jason Brice va être très profondément impliqué dans cette histoire et qu'il est lié à Morgan Fatoy. Il y a, vous l'aurez compris des éléments fantastiques dans ce récit, que n'aurait pas renié un Lovecraft. Et qui est ce mystérieux personnage dans l'ombre qui semble tiré les ficelles ? Pourquoi fait-on une excursion en Égypte ?

    Bref à lire d'urgence !

    A bientôt !


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  • Aujourd'hui, nous allons parler d'une BD qui m'a tapé dans l'oeil : Hauteville House.

    Cette série compte à ce jour sept tomes, divisés en deux cycles. Je m'intéresse uniquement au cycle I qui inclus les tomes I à IV.

    hh2Le monde de Hauteville House est le nôtre mais plus dans la tendance Steampunk (pour savoir ce qu'est le steampunk, je vous renvoie à mon billet sur Chateau Falkenstein, le jeu de rôles). il y a donc des machines à vapeur, des dirigeables et même un brin de paranormal avec le spiritisme.

    L'intrigue se passe en 1864 sous le règne de Napoléon III. Hauteville House est la maison d'un Victor Hugo en exil sur l'île de Guernesey (c'est là un fait historique). Cette maison est aussi, dans ce monde imaginaire, le quartier général des Républicains qui s'opposent à l'Empereur.

    Le héros principal de cette série est l'espion républicain Gavroche. Il est appuyé par Zelda, belle espionne américaine et par Eglantine, jeune veuve de la Guerre de Sécession.

    Le cycle I conte les efforts de l'Empire pour mettre la main sur une arme secrète aztèque et appuyer les forces sudistes avec ladite arme. Il s'agit en fait d'une sorte de monstre qui génère des ectoplasmes. Cette aventure amènera Gavroche au Mexique dans une course contre la montre.

    Hauteville House est une série divertissante, servie par un dessin regorgeant de détails et avec de belles couleurs. Reste à savoir combien de cycles la série comptera à terme ?

    A bientôt !


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  • Qu'est-ce qu'un "truisme" ? C'est un cliché, une idée toute faite.

    Dans le cas qui nous intéresse, le premier roman publié de l'agrégée de lettres Marie Darrieussecq, c'est aussi un jeu de mots sur le nom "truie". L’héroïne de cette fable, de ce conte licencieux aux allures d'anticipation et de cette satire sociale qui en est aussi la narratrice se transforme par intermittence en truie.

    Ce roman a connu un grand succès à sa sortie en 1995, traduit en 34 langues, il montre le goût de son auteur pour la science-fiction.

    A sa lecture les références qui me sont venues en tête sont La métamorphose de Kafka, 1984 d'Orwell (pour le côté parodie et dénonciation de régime totalitaire) et Voltaire pour le côté satire.

    La narratrice travaille dans un institut de beauté-salon de massage mais qui fait des massages d'un type particulier - je ne m'étend pas là-dessus, vous aurez compris. Ce qui rajoute du sel à la narration, c'est le caractère naïf de celle qui raconte. C'est donc aussi une dénonciation de la marchandisation du corps et une défense du statut de la femme.

    Le récit se présente sous la forme d'un long monologue. il y a une certaine trivialité dans le propos mais qui est à leurre qui n'est là que pour renforcer le caractère ironique de l'histoire.

    On notera également une certaine oralité du discours par le biais d'interpellation du lecteur.

    Les personnages sont le plus souvent des archétypes : le politicien, le marabout, le fanatique religieux. Il y a cependant un pendant masculin de l’héroïne, le directeur des cosmétiques Loup Y-es-Tu qui n'est autre qu'un loup-garou.

    Bref un bon moment de détente ! Par moment, j'ai trouvé que le récit partait un peu dans des délires mais c'est ce qui fait le charme de ce livre : c'est une fable qui semble ne pas se prendre au sérieux mais dont le fond du propos est beaucoup plus sérieux qu'il n'y parait !

    A bientôt !


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  • Voici un récit, D'autres vies que la mienne, qui a été unanimement salué par la critique. Un récit entièrement autobiographique dans ces temps où règne l'autofiction, au titre lumineux, "une méditation intense sur l'ouverture aux autres" dixit Télérama !

    59948967Emmanuel Carrère est réputé, à tort, pour être un auteur narcissique. En 2000, il signe la biographie de Jean-Claude Romand, le mythomane assassin, récit intitulé L'Adversaire. Mais cette fois-ci il s’intéresse à des gens frappés par le malheur et profondément humains, tout le contraire du criminel.

    Deux récits, autour de deux Juliette. La première est une petite fille de quatre ans, victime du tsunami au Sri-Lanka en décembre 2004. des parents accablés dont Philippe le grand-père qui confiera à notre écrivain, Emmanuel Carrère : "Toi qui es écrivain, tu vas écrire un livre sur tout ça ? [...] Tu devrais. Si je savais écrire, moi, je le ferais. ".

    L'autre Juliette est la belle-sœur d'Emmanuel Carrère. Handicapée suite à un cancer, elle va connaitre une récidive qui lui sera fatale. Au passage, on découvre Estienne, lui aussi rescapé du cancer et soutien de Juliette. C'est le récit de l'amitié entre un homme et une femme.

    Dans le malheur, on découvre les forces et les faiblesses de tous ces êtres mais aussi les faiblesses de l'auteur-témoin, l'angoisse existentielle remontant à l'enfance, le "renard qui vous dévore le ventre".

    D'autres vies que la mienne, c'est aussi le récit d'une évolution, d'une transformation. En effet, par l'ouverture aux autres, Emmanuel Carrère réussit à vaincre ses craintes. Un récit témoignage pour le survivants, sans mélo, à la fin résolument optimiste.

    Bref, je le classe dans mes "Coups de coeur" !

    A bientôt !


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  • La peau de chagrin. Voici un classique que j'ai lu il y a quelques années et qui m'avait marqué ! Je pensais en avoir rédigé un billet et bien non ! Chose réparée désormais !

    Pour ceux qui s'interessent à Balzac (Honoré de Balzac et non Guez de Balzac !), je renvoie à mes précédents billets sur Le père Goriot, Le colonel Chabert, Ferragus et Les chouans.

    Par ailleurs, dès que j'aurais achevé ma série de billets "vie de Zola", je commencerais une série " Vie de Balzac" et il y a beaucoup à dire !

    Enfin, ne cherchez pas ce billet dans la catégorie "littérature XIXème" sur biblio-drizzt , je l'ai en effet classé dans "coups de coeur" !

    La peau de chagrin est un récit fantastique de Balzac, faisant partie du sous-ensemble de la Comédie Humaine intitulé "Études philosophiques" à coté de  Melmoth réconcilié ou Jésus Christ en Flandre entre autres.

    Le roman débute par la description d'un milieu - un sociotope dirait-on savamment - celui d'une salle de jeu. Le protagoniste principal du récit, qui a ce stade n'est pas nommé, va perdre ses derniers sous et en désespoir de cause se décidera en bout de course à se jeter dans la Seine (l'intrigue se passe en partie à Paris).

    Enfin, nous découvrons l'identité du personnage lorsque celui-ci est interpelé par ses amis : il se prénomme Raphael et renonce du même coup à son suicide.

    Très rapidement, par la suite, il va errer dans les rues et plus sombres de Paris et découvrir la boutique d'un antiquaire aussi mystérieux qu'inquiétant dont la description que nous donne  l'auteur est un morceau d'anthologie à lui seul. Balzac pratique la description comme un maître , passant du vêtement, au physique puis au mental. L'apparence est pour ce romancier une manifestation de l'intériorité.

    Raphael va passer avec cet homme - mais est-ce un homme ou un diable? - une sorte de pacte qui n'est pas sans rappeler Faust. Il acquiert une peau de chagrin (le chagrin est une espèce d'âne). Dès lors tous ses souhaits vont se réaliser. Mais cela a un coût ! A chaque vœu réalisé, la peau de chagrin se rétréci et malheureusement pour Raphael, elle représente sa durée de vie.

    On retrouve là une des théories émises par Balzac. Chaque homme possède un capital  de vie ou d'énergie et plus il fait d'efforts, plus il donne cours à ses désirs, plus il entame ce capital. Donc l'alternative est la suivante : soit l'on consume la chandelle en ayant une vie intense et riche mais qui sera courte, soit on mène une vie longue mais morne. On sait par ailleurs que Balzac mourut à 51 ans et était un bourreau de travail. Quel meilleure illustration de ses idées !

    Finalement, Raphael en viendra à essayer de ne plus rien désirer mais c'est impossible, nul ne peut faire taire sa volonté et il connaitra le trépas dans les bras de la brave Pauline !

    Deux choses me restent encore à dire. D'une part la peau de chagrin fut publié en 1831 et, encore plus que les chouans, marquent la reconnaissance de Balzac comme romancier. D'autre part, l'édition Folio (numéro 555) comporte une préface d'André Pieyre de Mandiargue !

    Voila ! Rideau !

     


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  • J'ai la chance, de temps en temps, de tomber sur un roman contemporain particulièrement prenant et réussi. Entrent dans cette catégorie : "L'élégance du hérisson", "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" ou "Malavita encore" !

    C'est pourquoi, je décide ce jour de créer une nouvelle rubrique sur biblio-drizzt nommée "coups de coeur". Je viens en effet de découvrir un autre roman digne de figurer dans cette catégorie.

    Mais avant de vous parler de "la tête en friche", je veux aussi signaler la naissance prochaine de deux autres catégories dans un très proche avenir.

    D'abord, la rubrique "sciences" qui accueillera les écrits de Darwin, Claude Bernard ou Pasteur.

    Ensuite une rubrique "Érotisme" qui verra un billet sur "la vie sexuelle de Catherine M." (de Catherine Millet) et "les Bijoux indiscrets" de Diderot !

    Revenons à nos moutons ! "La tête en friche" est un récit du point de vue d'un personnage que l'on pourrait qualifier de simplet voir d'idiot du village. Germain est né par accident et grandit en absence de père, élevée par une mère peu aimante en apparence. De même, à l'école, il est le souffre-douleur de l'instituteur monsieur Bayle qui ne va pas contribuer à l'élever intellectuellement, bien au contraire.

    De fait, Germain a des difficultés de compréhension. A quarante-cinq ans, il lit comme un enfant de sept ans. Mais comme il le dit lui-même avec d'autres mots: l'enfant est un terrain à cultiver et si les adultes n'ont pas le doigté, il ne poussera rien dans son esprit! On voit qu'entre sa mère et monsieur Bayle, Germain n'a guère eu de chance.

    Marie-Sabine Roger nous campe des personnages bien définis et attachants. il y a Germain, il y a Margueritte (j'y reviendrais), il y a Annette la petite amie de Germain, sa mère Jacqueline, ses amis Julien, Marco, Jojo, Landremont, Francine et Youssef que le personnage principal retrouve au café.

    La grande histoire de ce roman, c'est la rencontre entre Germain et Margueritte, une octogénaire d'une grande gentillesse qui va témoigner de l'affection pour le héros, sentiment bientôt partagé. Dès lors, une conversation s'engage sur un banc public et elle va lui faire la lecture (de Camus, de Romain Gary...) et un nouvel univers va être à portée de Germain qui va se mettre à "gamberger".

    Je l'ai dit le récit est raconté par Germain, de son point de vue. En conséquence le style est donc assez familier (rappelant de très loin Céline). C'est une histoire d'amitié intergénérationnelle. il apparaît bien vite à travers ces propos que "l'idiot du village" possède une certaine forme de bon sens.

    Voila, je ne saurais que vous recommander ce roman dont j'ai dévoré les 218 pages en une journée!

    A bientôt !


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  • On va aborder maintenant un grand classique du film noir des années 1950 avec l'adaptation du premier volet de la trilogie romanesque de Max le Menteur, succès de la Série Noire d'Albert Simonin, porté à l'écran par Jacques Becker en  1954, Touchez pas au grisbi. On aura par la suite deux autres succès qui complète le triptyque avec des dialogues de Jacques Audiard, Le cave se rebiffe  en 1961 et Les Tontons flingueurs en 1963.

    Mais dans le film, en N&B, de 1954, Jean Gabin incarne le charismatique truand Max le menteur, homme très malin, d'une grande élégance et qui plait aux femmes  Notre gars vient de réaliser un gros coup en dérobant à Orly 96 kilos d'or sous la forme de 8 lingots qu'il entreprend de refourguer à son oncle Oscar, receleur et de surcroit son oncle, joué par Paul Oettly.

    Max est assisté de son ami Riton, joué par René Dary et s'associe aussi au jeune Marco, truand débutant joué par Michel Jourdan. Entre deux gros coups, il passe son temps libre entre restaurant à la bonne franquette et cabarets accompagné de Josy, jouée par une jeune Jeanne Moreau, la petite amie de Riton et Lola, jouée par Dora Doll, sa petite amie à lui. Il a de plus une maitresse en la personne de Betty, jouée par Marilyn Bufferd et ne laisse pas insensible Huguette, la secrétaire d'Oscar jouée par Delia Scala ! La légende qui veut que les femmes soient attirées par les mauvais garçons n'est donc pas usurpée !

    Max a caché le magot, le grisbi mais ça suscite les convoitises d'Angelo et sa bande qui veulent mettre la main dessus, en cuisinant puis en enlevant Riton ! Angelo est interprété par un nouveau venu sur les écrans appelé à une grande carrière et qui n'est autre que Lino Ventura, acteur au grand coeur qui n'était pas de la profession à l'origine mais catcheur de métier puis organisateur de paris de catch ! Lino Ventura a une gueule et de la présence à l'écran, on ne peut pas lui voler ça et il fera bien vite sa place dans le 7ème Art et on peut voir ici comme une passation de flambeau entre lui et Gabin !

    Gabin qui a ramené son autre pote,  Pierrot, le propriétaire du cabaret, joué par Paul Frankeur, va aussi sortir les sulfateuses et ça va se régler dans la campagne à grand coup de mitraillages et de lancers de grenade ! Des truands dont certains de la bande à Max resteront sur le carreau et ironie du sort, le précieux grisbi va échapper à Max !

    Ce film est aussi connu pour avoir relancer la carrière de Gabin qui depuis la fin de la Guerre faisait moins d'entrées avec ses derniers films. Et donc Ventura crève l'écran et sa carrière est lancée ! Le film, interdit à l'origine aux moins de 16 ans, rencontra un accueil critique enthousiaste et fit le plein d'entrées en salles !

    Un film haletant et prenant ponctuée par une musique restée célèbre avec son air reconnaissable à l'harmonica ! Ca me donne envie de voir la suite sans plus tarder !

    A bientôt !

     


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  • Introduction à la psychologie de Jung - Frieda FordhamCarl Gustav Jung, psychiatre suisse a fait la rencontre de Sigmund Freud en 1907, le considérant comme une figure paternel puis quelques années plus tard, ce fut la rupture. En effet, les théories de Jung diffèrent sensiblement de celles du médecin viennois notamment sur la question de l'origine sexuelle des névroses.

    Frieda Fordham a publié dans les années 1960 un livre sur Carl Jung dont il va être question ici, Introduction à la psychologique de Jung  qui donc date un peu mais qui a le mérite de bien poser les choses. On survole vite fait les théories de ce médecin.

    Jung est surtout connu pour son concept d'"Inconscient collectif". C'est une part de notre inconscient qui est commun à tous les individus d'une même civilisation et qui comprends notamment les mythes et ce que Jung appelle les archétypes. L'Homme ne parviendra à une pleine connaissance de lui-même, et aussi à maitriser ses pulsions violentes qu'en parvenant à "rendre conscient sa part inconsciente". Jung parle de la sauvagerie de la civilisation dans le contexte très parlant prè-Seconde Guerre mondiale On a donc différents archétypes dans l'inconscient que je vais rapidement vous présenter ! On a la persona qui est le masque que l'on présente en société pour s'adapter aux moeurs des autres. On a en face l'ombre qui est notre part sombre que l'on réprime. On a aussi l'anima chez les hommes et l'animus chez les femmes qui sont respectivement les représentations que l'on se fait du sexe opposé, la part féminine et la part masculine. On a enfin deux autre archétypes qui sont la Grande-Mère et le Vieux Sage. La problématique est de ne pas se laisser dominer par ses archétypes mais de les équilibrer !

    Jung dresse aussi un tableau des différents types psychologiques à travers le type extraverti et le type introverti. Je ne détaille pas plus car ces deux termes sont assez explicites ! En plus de cela, on a des sous-types qu'il classe en types pensée, sentiment, sensation et intuition. Là aussi ça mériterait ici un développement mais je vous laisse plutôt vous tourner vers les sources originales, les textes du Jung.

    On a aussi dans ce livre un chapitre sur l'interprétation des rêves - avec un parallèle à établir avec Freud - où on recense les types et fonctions de rêves. L'accent est mis sur le fait que pendant plusieurs décennies Carl Jung a consigné et classé ses rêves afin d'approcher l'inconscient collectif en étudiant en parallèle l'Histoire et l'alchimie. Jung réalisa quantité de dessins et de sculptures à partir de ses rêves et je trouve ce point très intéressant.

    Enfin le livre de Frieda Fordham se conclut en abordant des aspects biographiques du parcours de Jung, notamment sa famille et ses origines.

    Voilà une lecture très intéressante et enrichissante pour quiconque s'intéresse à la psyché humaine !

    A bientôt !

     


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  • Dans les années 1970 et 1980, Jean-Paul Belmondo est une star au sommet de sa renommée. Il enchaîne les rôles de flics incorruptibles et de baroudeurs musclés. Dans cette filmographie, le film Le Magnifique, tourné par Philippe de Broca et sorti en 1973 est un peu particulier !

    En effet, dans ce film, Belmondo y est un peu utilisé à contre-emploi et s'autoparodie lui-même dans un film à mi-chemin entre le film d'aventure et la comédie. L'acteur y incarne à la fois François Merlin, un écrivain besogneux et sans cesse collé à sa machine à écrire et Bob Saint-Clar, le personnage de fiction dont le romancier narre les aventures, sorte de playboy improbable à la San Antonio qui se sort de tous les mauvais coups avec une sens insolente !

    On suit donc les aventures de Bob Saint-Clar, somme des fantasmes de François Merlin et de ses lectrices dans des espèces de séquences oniriques. L'aventurier a bien sur les traits de l'écrivain dont il est une espèce d'alter-égo.

    Il y  a du méta-récit dans ce film   - une sorte de critique du roman et par ricochet du cinéma populaires - et on voit bien que Merlin s'inspire de la banalité de son quotidien pour trouver ses situations romanesque ! C'est ce que font la plupart des écrivains mais ici, c'est poussé à l'extrême ! Ainsi les plombiers qui se moquent de lui se fait trucider par les balles de Saint-Clar à la manière d'un défouloir à grand renfort d'effets grand-guignolesques ! Son éditeur, Georges Charron - joué par Vittorio Caprioli -, lui donne l'inspiration pour le Colonel Karpov, la némésis de notre agent secret à la 007 !

    Mais une femme va entrer dans la vie de François Merlin, la belle et intelligente Christine,sa voisine d'immeuble, jouée par Jacqueline Bisset, dont l'auteur est secrètement tombé amoureux et à qui il donne les traits de la belle Tatiana dans son intrigue ! Notre écrivain a-t'il trouvé sa muse ?

    François va finir par se rapprocher de Christine par ailleurs étudiante qui s'intéresse alors de très près au personnage de Bob Saint-Clar car elle fait une étude sociologique sur la réception de ce genre de littérature dans les classes populaires. Mais quand François tente de sortir le grand jeu, elle le remets à sa place et lui fait savoir qu"il n'est pas Bob Saint-Clar", début du divorce entre l'auteur et son  héros !

    Sans compter que Charron, l'éditeur va mettre son bazar dans l'affaire, en tentant aussi de séduire Christine, et même en débarquant chez elle avec sa bande de parasites et de courtisans, sorte d'Harvey Weinstein avant l'heure ! Très déçu et se fourvoyant, Merlin décide de tuer Saint-Clar de la facile la plus ridicule qui soit pour le héros ! La femme de ménage de Merlin - jouée par l'inénarrable Monique Tarbès - découvre le sort du playboy de papier et averti Christine qui convainc l'écrivain de revenir à de meilleurs sentiments ! C'est la réconciliation finale entre les deux tourtereaux et Saint-Clar connait des aventures plus conventionnels... jusqu'à ce que Merlin balance les feuillets par la fenêtre au vu de son éditeur, qui repart déconfit !

    La morale est donc sauve !

    Un excellent film dans le domaine de la comédie ! Je me rappelle des franches parties de rigolade avec ma soeur Sophie en visionnant ce long-métrage, particulièrement la fin quand les aventures de Saint-Clar partent en vrille totale !

    Et ceci montre aussi le grand talent pas démérité de Jean-Paul Belmondo qui sait donc varier les registres !

    Le personnage de Bob Saint-Clar me fait aussi penser à feu mon oncle René, grand séducteur devant l'Eternel ! Ce billet lui est dédié !

    A bientôt !


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