• La tradition des albums de BD de Noel remonte au début du XXème siècle mais lorsqu'en 1990 Les Humanoïdes associés publient leur album "Noëls fripons", c'est bien un recueil pour adultes pas sages qu'ils ont en tête ! Cet album est le premier d'une série de cinq qui comprend aussi "Eté fripon" et "Dessous fripons" et ca a été maintes fois réédités et encore récemment chez Hachette-Collection pour "les Grands Classiques de la BD érotique" dans la série "Fripons" ! Il va être question ici de "Fripons" - Tome 1 qui correspond aux "Noëls fripons" et est une oeuvre collective de 13 récits.

    Allons directement dans le vif du sujet ! Petit inventaire !

    Qui dit "Noël fripon" dit Mère Noel et on commence avec une Mère Noel pourvue de splendides atours, en l'occurrence une poitrine de 95 de TP qui va rendre fou Amalio un pauvre client de grande surface ! Dans un supermarché, lors des achats de Noel, ce monsieur  très digne parti faire les courses avec son épouse tombe sur le stand  "Body Master" qui propose des kits de gymnastique pour affermir les seins ! Amalio va littéralement s'enticher de la belle pin-up qui est sur le stand,  ça tournera à l'émeute et on ne pourra plus les séparer !  Récit de Miguelanxo Prado ! On commence donc par une touche d'humour !

    "Le Dindon de Noel" nous est servi par Boro Pavlovic et Patrick Galliano ! C'est l'histoire durant le Moyen-âge d'un couple d'entourloupeurs qui prend plaisir à copuler devant le bourgeois pour lui vendre ensuite des herbes supposées aphrodisiaques ! Wolfgang et Bernadette s'enrichissent par ce moyen mais Wolvy sera le dindon de la farce car l'exhibitionnisme va manquer à Bernadette !

    Horacio Altuna est un cador de la BD érotique et ses histoires paraissaient dans les années 90 dans le Playboy France ! Dans "Otages de Noël", un personnage tiré d'"un film porno tournée par Spike Lee"  oblige une  star de cinéma solitaire et un pauvre type à la Woody Allen à faire l'amour  entre eux sous la contrainte dans une ruelle le soir de Noël !  Mais ça se retournera contre lui car les deux "otages" vont y prendre plaisir !

    Dans "Spartacus" d'Alex Varenne, un mari trompé donne une leçon de sado-masochisme à sa femme avant qu'on ne s'apercoive que tout ceci était un rêve du mari et que  c'est en réalité lui le soumis !

    On appréciera le style graphique très coloré et précis de Fred Beltran (qui signe aussi la couverture originale du recueil)  qui nous raconte comment le soir de Noël une superbe concierge demande à un jeune homme de se déguiser en père Noël avant finalement de lui faire l'amour puis de devoir disparaitre. Tout comme cette concierge, qui n'est pas celle qu'il pensait, par la suite !

    "Smuty" de Philippe Bertrand, avec son style très cartoon, est comment dire ? Une expérience que l'on pourrait qualifier de loufoque ou délirante (et très courte) !

    Dans "Les Noels de Finette" d'Annie Goetzinger, un directeur d'import-export et une maitresse domina se livrent  à des jeux sado-masochistes le soir de Noël en endossant les rôles du Père et de la Mère Noel !

    Autre jeu de rôles du même acabit dans "La Divine Enfant" de Paul Gillon où une vagabonde trouve refuge dans une étable le soir de Noël et entre l'âne et le boeuf et goûte au gros gourdin du Père Noel !

    Dans "Cordes raides", de Mezzo et Pirus, récit très bizarre et un brin violent, le Père Noël apporte des cadeaux aux petits enfants mais n'oublie pas d'honorer la maman ! Provoquant la jalousie de Lisa qui va tendre un guet-apens homicide au gros bonhomme !

    On assiste à un Noël chez les  Bourgeois dans "Le coup du Père Noel" de Daniel Ceppi ou la bourgeoise Marion rejoint une bande de mauvais garçons durant une soirée tandis que son vieux mari candauliste se réjouit  d'assister à la scène et à ses ébats au balcon avec une paire de jumelles ! Un brin pervers !

    Dans "Noël au Balcon" de Jean-Pierre Gibrat, la belle Madame Jaubert du service contentieux, bien fournie côté mammaire convoque le technicien de service de la boite pour réparer les ordinateurs ! Pour le remercier, elle le laisse embrasser ses seins et il la finit sur le bureau...avant d'être réveillé de son songe érotique par la sonnerie du téléphone  ! C'est Madame Jaubert qui a un problème d'ordi ! Rêve ou réalité ! Ce récit était déjà paru dans les années 90 dans la revue de BD pour adultes Yéti lancée par feu le Professeur Choron et c'est là que je l'avais vu à l'époque !

    Un peu de Mythologie d'Outre-Mer dans "Noël Créole" de Michel Faure, récit au style graphique très assuré et recherché, le Père Noël se fait voler sa hotte et est victime de Gran'Mère Kal et de sa ménagerie, une sorcière  locale, qui lui fait subir les pires outrages ! En quelque sorte le cadeau de cette démone !

    On termine l'album avec un récit un brin psychédélique et métaphysique avec "Coeur de Pierre" de Philippe Marcelé et Thierry Smolderen où un trio de baiseurs a un accident d'hélicoptère en haute montagne et où la femme est sauvée par le Père Noël qui va lui faire goûter à son gros gourdin ! Celle qui dit avoir un coeur de pierre verra ses ébats gravés dans la roche ! Un brin surnaturel aussi !

    Voilà pour ce "Noëls fripons", la diversité des auteurs fait que ces 13 récits sont très variés ! L'exercice se reproduira dans les albums suivants de la série dont je vous parlerai en temps voulu !

    A bientôt et sortez couverts !

     


    votre commentaire
  • Chaque sortie d'un nouveau Pixar est toujours un évènement - tant le studio ne se départ pas de sa réputation de qualité - et un grand moment de divertissement mais bien plus que cela le gage d'emotions et d'une dose de réflexion philosophique pour des films plus profonds qu'il n'y parait !

    Le dernier film de mars 2022, réalisé par Domee Shi dont c'est le premier long-métrage pour cette femme, s'intitule Alerte rouge et mets à la fois en avant la communauté asiatique et est aussi un hommage aux femmes, mères, grand-mères et tantes.

    Meilin - "Mei" - Lee est une adolescente canadienne qui vit à Toronto en 2002. Elève modèle , elle fait tout pour plaire à sa mère Ming et aide ses parents à tenir un petit temple local dédié aux ancêtres et à une sorte de dieu-panda roux. La gamine a aussi un trio de copines en les personnes de Miriam, Abby et Priya. Cette petite bande voue par ailleurs un "culte" au Boys-band 4*Town qui doit se produire bientôt au Skydome de la ville.

    Mais voilà, la famille a un secret et Alerte rouge est aussi un film métaphorique sur le passage à l'âge adulte car à la puberté toutes les jeunes filles de la famille se transforment en panda roux à la moindre émotion ! Imaginez la surprise et la panique de Mei lorsque ceci se produit un matin ! Tout cela parce qu'une ancêtre a fait un voeu pour protéger les siens en temps de guerre !

    Mei va d'abord s'efforcer de cacher sa transformation puis va en tirer parti et ses copines puis tout le collège seront vite au courant et le panda roux va devenir une star ! Ceci va même permettre aux 4 adolescentes de pouvoir s'acheter les tickets pour les 4*Town !

    Mais tout cela n'est pas du goût de Ming, la maman qui est passée par là aussi et cette mère est un peu trop "collante"  ! Elle interdit à sa fille d'aller au concert ! D'autant que l'évènement doit avoir lieu à la prochaine lune rousse quand doit se dérouler aussi le rituel pour débarrasser Mei de son panda roux !

    Le film ménage bien ses effets ! Le style est cartoon, assez exubérant et "Girl Power" et le scénario est brillant comme toujours avec Pixar ! Les péripéties vont crescendo pour finir par un déferlement d'émotions jamais guimauve ou larmoyant ! Tout cela est d'une grande finesse et fait mouche ! Je suis une fois encore épaté !

    La question est Mei va-t'elle réussir à s'affirmer et va-t'elle garder son panda roux ? La fin est surprenante et enjoué !

    Bref encore un 18/20 pour Pixar ! Des films comme ça on en redemande ! C'est disponible directement sur Disney + dans les pays où la plateforme est dispo, c'est à dire la plupart des pays et en salles ailleurs. On peut toujours regretter que ces chefs-d'oeuvres ne sortent plus au cinéma, c'est le cas depuis Soul  et Luca  mais dans le canapé, c'est bien aussi et moi perso, ne supporte plus mes semblables et les salles de cinéma !

    La musique est de Ludwig Goransson, vous savez le compositeur de The Mandalorian, très en vue en ce moment !

    Et concernant la réalisatrice Domee Shi, c'est une sino-canadienne comme son héroïne et qui a été oscarisée pour le court-métrage Bao chez Pixar qui parlait déjà de relations familiales. Son Alerte rouge  contient par ailleurs des éléments autobiographiques ! Elle a aussi puisé dans le style très expressif de l'animation japonaise.

    A bientôt !

     


    votre commentaire
  • Les Eternels sont des personnages plutôt méconnus du panthéon Marvel. Ils n'en sont pas moins une création de Jack Kirby qui exprime à travers eux toute sa grandiloquence, sa démesure et sa générosité. Il s'agit d'une race de dieux, créée par des êtres encore plus puissants, les Célestes, pour mener les évolutions des peuples des planètes dans une certaine direction !

    Marvel Studios en lancant sur les écrans le film Les Eternels en novembre 2021 reprenait donc le même pari qu'avec les Gardiens de la Galaxie, faire passer des personnages de second ordre au premier plan. Pour cela, Kevin Feige a confié les rênes du projet à la réalisatrice asiatique  oscarisée Chloé Zhao, la réalisatrice chinoise qui impose ici sa marque sur le film à travers la photographie, les costumes, les couleurs, les paysages et toute sa réalisation.

    Les Eternels sont une dizaine chargés du destin de l'Humanité - ils sont les dieux de nos légendes, remontant à la Préhistoire, connaissant une apogée sous Babylone puis se retirant des affaires. Leurs ennemis sont les Déviants, les monstres des légendes, dragons, minotaures, etc,...

    Les Eternels sont menés par Ajak - jouée par Salma Hayek - la seule qui connait le véritable plan des Célestes notamment de celui nommé Arishem, le Premier Céleste, en charge de la Terre. Sous les ordres d'Ajak, on a Ikaris, - joué par Richard Madden (Robb Stark dans Game of Thrones), qui a connu une histoire amoureuse avec une autre Eternelle, Sersi - jouée par Gemma Chan. Ikaris est une sorte de Superman de l'Univers Marvel et Sersi transmute la matière inerte. Parmi les plus puissants des Eternels, on a aussi Thena - interprétée par Angelina Jolie - et qui souffre de trouble de personnalité - mais Gilgamesh - joué par Don Lee veille sur elle !

    Au début du film, Sersi vit sous une identité humaine à Londres en tant qu'employée de musée avec Sprite une Eternelle qui garde une allure d'enfant et manipule des illusions et qui est jouée par  Lia McHugh, une toute jeune actrice. Sersi a une romance avec Dane Whitman interprété par un autre acteur de GoT, à savoir Kit Harington, notre Jon Snow et qui est dans les comics Marvel et dans le MCU le Chevalier Noir (Harington ne quitte donc pas les rôles médiévaux !). La tranquillité de ce trio est mise à mal par le retour des Déviants que les Eternels pensaient avoir exterminé. Ceci est dû à l'imminence d'un évènement majeur : "l'Emergence" précipitée par les évènements d'Avengers : Endgame et le retour de la moitié de la population.

    "L'Emergence" n'est rien de moins que la fin du monde avec la naissance d'un nouveau Céleste, Tiamut au centre de l'écorce terrestre, qui pourra par la suite ensemencer de nouvelles planètes  - tel est le cycle de la vie dans l'Univers via les Célestes ! Mais Sersi qui succède à Ajak qui a trouvé la mort entre temps n'est pas prête à sacrifier l'Humanité à laquelle elle s'est attachée !

    Elle sonne donc le Rassemblement des Eternels et retrouve encore Kingo - joué par Kumail Nanjiani - Eternel devenu star de Bollywood, qui lance des rafales d'énergie (des sortes de Kaméhaméha que n'aurait pas renié Son Goku),  Druig - joué par le Youtubeur Sardoche, pardon, par Barry Keoghan - qui manipule les esprits, Phastos, - joué par Brian Tyree Henry - génial inventeur du groupe et homosexuel avec une famille (prouvant une fois de plus que Disney a cédé aux caprices du wokisme !) et Makkari - rôle tenu par  Lauren Ridloff - un bolide, personnage qui est aussi sourde-muette comme l'actrice que l'on a par ailleurs déjà vue dans The Walking Dead.

    Nos héros vont décider d'aller contre leur mission initiale, de défier les Célestes et de protéger les humains jusqu'au bout ! Mais il y a un félon dans l'équipe qui va trahir ses comparses pour suivre les ordres d'Arishem quoi qu'il en coute !

    Un nouveau film du MCU sans les Avengers - la discrétion et le retrait des Eternels pendant la Saga de l'Infini est expliqué dans le film. Marvel Studios a-t'il réussit son pari, eux qui ont lancé le MCU sans les X-Men ou Spider-Man en capitalisant sur Iron Man, Hulk, Thor et Captain America !?

    La Phase 4 semble vraiment ouvrir pleins de nouvelles voies pour le MCU - un peu trop peut-être. On me susurre à l'oreille que les deux prochains films : Spider-Man : No Way Home et surtout Doctor Strange in the Multiverse of Madness - vont "déverrouiller" le Multivers ! Le Marvel Cinematic Multiverse - Le MCM ?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Les Coréens ont du talent qu'on se le dise ! All of Us are Dead est mon gros coup de coeur du moment pour cette série de 12 épisodes sur des lycéen(ne)s coincé(e)s au coeur de leur établissement pendant une apocalypse zombie. Pour moi, c'est bien simple, cette série de Cheon Seong-il réalise un parcours sans faute ! Je vous la recommande vivement sauf si vous êtes allergique aux zombies car c'est aussi très violent et l'hémoglobine coule à flot jusqu'à repeindre littéralement les murs du lycée de Hyosan. C'est la série numéro 1 de Netflix en ce moment !

    Cette série sud-coréenne puise son inspiration dans un webtoon intitulé Now at Our School. En fait tout part d'une expérience scientifique qui a dérapé lorsque que Lee Byeong-chan (joué par Kim Byeong-cheol), génial professeur de chimie et de biologie dans le lycée concocte un sérum censé fortifier son fils victime de harcèlement scolaire. Le drame se produit lorsque le sérum qui contient un virus transforme le gosse en zombie ! Par la suite, une élève est aussi contaminée par le virus et à partir de là il va se propager à partir du lycée et de l'hôpital de la ville.

    C'est très rapidement un carnage dans le lycée de Hyosan et tout l'effectif y passe ! Nos zombies ont la particularité d'être très vifs, ce qui est le cas aussi dans Dernier Train pour Busan (qui est une référence incontournable de la série au point d'être mentionnée), dans 28 jours plus tard, dans World War Z,  le film et dans Army of the Dead de Zack Snyder - mais pas dans The Walking Dead. Les zombies sont décidément très à la mode en ces temps de coronavirus et de pandémie de Covid !

    C'est dans ce contexte qu'une dizaine de lycéen(ne)s vont tenter de survivre en passant d'une salle de cours à une autre, du toit à un gymnase, devant trouver moultes ruses à chaque fois pour ne pas se faire dévorer et se transformer à leur tour ! On peut aussi dire qu'on à la une série très corporelle, à l'ambiance pesante à laquelle contribue la musique et la lumière de la photographie et où le vert des uniformes lycéens contraste avec le rouge sang !

    Parmi les héros, on a Lee Cheong-san (joué par Yoon Chan-young) et Nam On-jo (interprétée par Park Ji-hoo, une actrice lumineuse) et ces deux-là sont amis et voisins depuis la petite enfance et le garçon aime en secret la fille ! Il y a aussi Lee Soo-hyuk (joué par Solomon Park) et  Choi Nam-ra, la déléguée (jouée par Cho Yi-hyun) qui va connaitre un destin étrange.

    Je ne détaille pas les acteurs et actrices secondaires et les noms de ces personnalités de Corée ne vous diront sans doute rien comme à moi mais ces interprètes sont brillants ! Un second groupe constitué de deux archers tout juste rentrés au mauvais moment d'une compétition et de deux autres Terminales est coincé dans un autre endroit du lycée ! Sur la fin, ces deux groupes de survivants finiront par se rejoindre mais il y aura pas mal de morts ! Des personnages qui ont un côté archétypal et très manga !

    Le méchant est Yoon Gwi-nam (joué par Yoo In-soo), le voyou du lycée qui pour le plus grand malheur de nos héros va être affecté par une forme mutée et plus évoluée du virus Jonas qui en feront un être redoutable, mi-humain (avec l'intelligence d'un humain), mi-zombie (avec l'immortalité et la soif de sang du monstre) !

    A côté de cela, là où on a eu les origines du virus, on suit la progression globale de l'épidémie et la réaction des autorités qui mettent la ville de Hyosan en quarantaine et décrètent la loi martiale coupant aussi l'internet et le téléphone aux alentours ce qui mets nos héros dans la merde  -  de pipi et de caca, il est aussi question lorsque nos survivants se posent les questions élémentaires de survie comme boire ou manger ! A l'occasion, on suit aussi le parcours d'un flic en ville, d'une jeune fille qui vient d'accoucher ou du père de On-jo qui est sauveteur et vole au secours de sa progéniture !

    On pourra trouver la série cruelle par moments ! Elle prend en effet le temps de nous faire nous attacher aux personnages en leur donnant un développement très correct avant de les faire passer du statut de vivant à celui de trépassé. Une critique que j'ai lu aussi par-ci par-là est que les épisodes étaient trop longs... Jusqu'à 1 heure et quart ! Perso moi, ne les ai pas vu passer et ça a été un vrai plaisir à visionner !

    Le message de la série est apporté par Byeong-chan qui est que l'Homme est un animal violent que la société s'efforce de cadrer sans y parvenir ! Pas très optimiste tout ça ! Moi j'y vois aussi une métaphore de la compétition à laquelle sont soumis les jeunes qui vivent dans le modèle capitaliste à l'occidental. Bouffer/écraser les autres ou être bouffé !

    La situation semble revenir à la normale à la fin de la Saison 1 mais ce dénouement reste très ouvert avec le patient zéro aux mains d'Hommes en Noir du gouvernement ou l'apparition des "humbies", mi-humains, mi-zombies qui moi me font plus penser à des vampires à l'image de Gwi-nam ou de l'une de nos héroines ! La suite va être passionnante !

    Une Masterclass indéniablement !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Hawkeye est la cinquième et dernière série Marvel Studios, dans le MCU, pour l'année 2021, sortie pour les Fêtes et qui se présente comme une comédie de Noel. Certes il y a de la légèreté dans ces six épisodes supervisés par Jonathan Igla mais aussi une bonne part de drame - et c'est pour ça que j'aime tant le MCU !

    La série met en avant Clint Barton - joué par Jeremy Renner, alias Hawkeye, un Avenger qui est dépourvu de force herculéenne et qui ne lance pas de rayons laser mais n'en demeure pas moins un héros - au point d'inspirer une voie d'excellence à la jeune Kate Bishop lors de la Bataille de New York contre Loki et les Chitauris en 2012.

    Car cette série est le récit d'un passage de flambeau - ouvrant potentiellement la voie à l'apparition des Young Avengers  ! Passage de flambeau de Clint Barton à Kate Bishop, interprétée par l'excellente et sympathique Hailee Steinfield. La jeune femme est une multi-championne olympique et se rêve en super-héroïne, ayant perdu son père en 2012. Issue d'une famille très aisée, elle ne voit pas d'un bon oeil la relation entre sa mère Eleanor Bishop - jouée par Vera Farmiga - et  Jack Duquesne (qui n'est autre que l'équivalent MCU du Swordman des comics, épéiste hors-pair) - joué par Tony Dalton - qui cache des choses mais est en fait clean et une fausse piste du scénario. En effet, on se demande longtemps qui est le méchant de la série !?

    Lors d'une vente aux enchères illégale, Kate mets fortuitement la main sur le costume de Ronin - l'identité secrète de Clint Barton entre Avengers  : Infinity  War et Avengers : Endgame qui a décimé les rangs des malfrats ! Endossant ce costume et ayant affaire au Gang des Survêts venu récupérer une montre à la vente, Kate se met en fâcheuse situation, ce qui pousse Clint Barton qui espérait passer un Noel tranquille en famille et qui a vu la scène à la télé à intervenir et à tirer la jeune femme d'affaires. Mais dès lors les problèmes vont s'accumuler, de mal en pis !

    Un de ces problèmes, c'est la cheffe directe du Gang des Survêts qui n'est autre que Maya Lopez jouée par Alaqua Cox, une super-héroïne sourde-muette surnommée Echo, capable comme Taskmaster de copier tous les styles de combat rien qu'en les observant ! Elle sera au centre de la future série Echo. Son père a été tué par le Ronin et elle ne désire rien tant que se venger en découvrant l'identité secrète du justicier des rues puis en le faisant passer de vie à trépas, aidée en cela par Kazi, son second, joué par Fra Fee.

    Et comme si nos héros n'étaient pas assez dans la merde, la Veuve Yelena Belova - jouée par Florence Pugh - vient à New York dans le but d'exécuter un contrat sur la tête de Barton qu'elle pense responsable de la mort de sa soeur, Natasha Romanoff.

    Kate et Clint s'associent pour contrer le Gang des Survêts, enquêter sur Jack Duquesne, échapper à Yelena. Le final s'annonce spectaculaire et voit rien moins que le retour du Caïd, Wilson Fisk qui tire les ficelles, le Big Boss "qu'on veut éviter depuis le début" et qui est toujours joué par l'excellent Vincent D'Onofrio qui fait sien le personnage dans une sorte de "soft reboot". Et comme Matt Murdock réapparait aussi, toujours sous les traits de Charlie Cox, dans Spider-Man : No Way Home, c'est comme si les séries Netflix, Daredevil en tête, étaient recanonisées !

    Une très bonne série, à la construction scénaristique impeccable, des moments cocasses, de l'action et des scènes d'émotion (mention à la confrontation finale entre Clint et Yelena autour de la mémoire de Natasha !). Bref j'ai adoré cette série qui fait bien terminer l'année pour le volet séries du MCU de Disney +. Grosse incertitude toutefois sur le sort final du Caïd mais qu'on reverra probablement dans la série Echo. Mais avant, en 2022, on aura les séries Moon Knight, She-Hulk et Mrs. Marvel !

    En vous souhaitant un joyeux Noel ! A bientôt !


    votre commentaire
  • Dan Slott est un auteur phare de la Maison des Idées mais qui fait souvent controverses - comme notamment lorsqu'il officiait sur Amazing Spider-Man - en annulant le mariage de Peter Parker avec Mary-Jane ou en tuant carrément le héros ! Il a aussi travaillé sur les Avengers et sur Iron Man. Mais depuis 2018, c'est sur Fantastic Four qu'il exerce ses talents et son imagination débridée.

    En 2015, avec l'event d'envergure Secret Wars, les 4 Fantastiques avaient été mis sur la touche, sortis du planning éditorial de Marvel, la famille fantastique étant partie réinstaurer le Multivers ! Les voici de retour en 2018 avec une nouvelle série par la plume de Dan Slott et les crayons de R.B. Silva, dessinateur dont je trouve le style vraiment très sympa et qui me plait beaucoup !

    Le tome 7 des Fantastic Four  de Dan Slott se nomme "Le Portail Omniversel" - je n'ai pas lu les 6 tomes précédents et le tome 7 contient les issues 25 à 30 d'une histoire en cours - même si j'ai récupéré certains de ces comics sur le site ComicsCodes US ! Je comblerai plus tard les trous car je prévois sur les prochaines années des centaines d'articles sur les Comics Marvel en partant des origines - dont bientôt d'ailleurs un article sur les Strange Tales #101 à 106 avec la Torche humaine !

    Prenons donc alors l'histoire en cours avec l'issue 25 de Reed Richards, l'Invisible, la Torche humaine et la Chose ! Et aussi de leurs enfants Franklin et Valeria ! Parmi les changements récents d'envergure, Ben Grimm s'est enfin marié avec sa dulcinée de toujours, Alicia Masters et ils ont adopté deux enfants extraterrestres, un petit Kree, Jo-Venn et une jeune gamine Skrull, N'Kalla dans l'event Empyre (que j'ai lu partiellement au regard de la nouvelle politique éditoriale foireuse de Panini Comics boudant l'offre Kiosques !). Johnny Storm lui s'est lié à une certaine Aeris, une autre alien qui est son âme soeur !

    Au début de ce tome 7, un être cosmique nommé le Cormoran envoie un messager surpuissant un peu partout dans le cosmos et notamment sur Terre récupérer les contenus de coffres très spéciaux ! Il va ainsi libérer la Force Zéro, datant des débuts de l'Univers et capable de le réinitialiser. Mais Valeria, la fille prodigue, va réussir à canaliser cette Force Zéro en l'incluant comme source d'alimentation du Portail Omniversel, un artefact incroyable qui a la faculté de conduire les gens en tout point et tout temps de l'Omnivers !

    Dans un Interlude, on assiste ensuite au retour du Watcher, qui était mort dans l'event  Original Sin,  et qui annonce la "Reckoning War", la "Guerre du Jugement", un évènement d'ampleur cosmique que Dan Slott tease discrètement par-ci par-là depuis bien une décennie !

    La présence du Portail Omniversel va bien sûr avoir des conséquences et la première est le retour de l'Elégie, une entité concept de la Fin des Temps et de l'Entropie qui arrive dans le sillage d'une foule de réfugiés aliens venus des mondes créés par l'Omnipotent Franklin Richard et qu'ils voient comme leur messie ! Le nouveau QG des Fantastic Four sur Yancy Street semble même détruit durant l'opération !

    Ce tome 7 se "conclut" avec les issues 29 et 30 qui sont des ties-in à l'autre event King in Black lié au dieu des Symbiotes, Knull (idem, event que je n'ai pas lu mais suis au courant des grandes lignes !). Durant ces dernières pages, Johnny, Ben et Aeris sont retournés contre leurs amis par Knull et les Symbiotes ! Mais tout se termine bien mais dans d'autres pages !

    Un autre fait nous est teasé : que Ben Grimm tuera Mister Fantastic dans le futur suite à un "truc impardonnable" que celui-ci va faire ! Et accessoirement, Franklin perd ses pouvoir et on apprend de la bouche du  Professeur X qu'il n'est finalement pas un mutant.

    C'est une bonne série si on aime le côté "explorateurs de l'Inconnu" et cosmique de cette famille ! Ca se lit bien mais je ne pense toutefois pas acheter les autres tomes, précédents et suivants - pas dans l'immédiat en tout cas - mais peut-être un jour si l'ensemble sort en Omnibus ! Dan Slott tente des choses et a de bonnes idées ! Il est très imaginatif je vous ai dit ! Et le dessin de R.B. Silva est un de mes coups de coeur ! Très convaincant  ! Ca fait largement le taff !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Pour fêter le 3000ème article de ce blog, il va être question à nouveau de Star Wars et de la conception de son univers ! Parlons donc de Tout l'Art de Star Wars - The Mandalorian - Saison 2. Le livre a été conçu par Phil Szostak dont j'ai déjà présenté ici l'autre ouvrage, Tout l'Art de Star Wars - Le Réveil de la Force  - mais il a sans doute conçu d'autres recueils du même acabit tant la tradition des "Art Of" est ancrée chez Lucasfilm, boite qui  a révolutionné la façon de faire du cinéma par ailleurs !

    Dans cet épais et volumineux livre, on va donc nous présenter pléthores de concept-arts crées pour prévisualiser la Saison 2 de The Mandalorian, la série à succès de Disney +, saison que Jon Favreau et Dave Filoni ont souhaité plus ambitieuse que la première ! On monte en puissance !

    Evidemment nulle voix discordante dans ce livre ! On nous raconte à quel point ça a été une expérience formidable, qu'on s'est bien amusé et que Lucasfilm est une grande famille - même si j'imagine qu'on a dû mettre la pression aux équipes pour finir dans les délais ! Au fil de l'ouvrage, on nous présente les divers croquis pour les huit épisodes de cette Saison 2 - chapitres 9 à 16 - épisode par épisode.

    La parole est laissée aux concept-artistes avec à leur tête Doug Chiang, le vice-président de Lucasfilm, entré dans l'aventure Star Wars à l'occasion de La Menace Fantôme. Mentionnons quelques noms : Christian Alzmann, Eric Tiemens, Ryan Church, Tony McVey, Richard Bluff ou Bryan Matyas. Qu'il s'agisse de rendre concret un dragon Krayt, une planète de glace, un avant-poste routier, un ancien temple Jedi ou des bases impériales, ces hommes talentueux sont mis à contribution !

    La gageure est de respecter l'identité visuelle de Star Wars et la plupart de ces artistes ont déjà travaillé auparavant sur cet univers, mélangent des éléments des trois Trilogies et des spin-offs et séries d'animation ! Il s'agit de donner corps à la vision de Favreau et Filoni comme faire passer Ahsoka Tano de l'animation aux prises de vues réelles !

    Un très bel ouvrage donc qui trouvera sa place dans toutes les bibliothèques d'art et qui nous fait d'autant plus apprécié la série The Mandalorian et sa Saison 2 au vue du travail et des efforts déployés en en retraçant le processus et les conditions.

    "Défi Lecture N°21".

    A bientôt !


    votre commentaire
  • L'Arrowerse est un projet ambitieux qui se bâtit au fil des séries et des saisons (ayant déjà visionné des dizaines d'épisodes, je n'en vois pas le bout !). Les personnages et le décor se sont mis en place dans Arrow  et Flash  et la série suivante, Legends of Tomorrow profite d'éléments qui lui préexistent. En effet, on rassemble dans cette nouvelle série lancée en 2016 les héros introduits dans les autres séries et même le vilain !

    La série Legends of Tomorrow traite essentiellement de voyages dans le temps - et il vaut mieux laisser son cerveau au vestiaire pour éviter de se prendre la tête sur les paradoxes temporels et considérer cette oeuvre comme un divertissement.

    C'est le Capitaine Rip Hunter - joué par Arthur Darvill - qui dans les 16 épisodes de la Saison 1 - commande le Waverider, un vaisseau temporel ! Ce capitaine est un Maitre du Temps et vit un drame personnel, le cruel Vandal Savage - joué par Casper Crump - un immortel introduit précédemment dans un crossover entre la Saison 4 d'Arrow et la Saison 2 de Flash (on dit The Flash  en VO mais je continuerai de dire Flash car c'est l'appellation sur Netflix), cet immortel a tué sa femme et son jeune fils au XXIIème siècle où il a pris le contrôle du monde !

    Hunter va donc réunir une équipe de héros - et d'anti-héros - en 2016 pour essayer d'assassiner Savage et empêcher qu'il ne domine le monde ! Le seul soucis est que les autres Maitres du Temps s'opposent à ce projet (et vont même être les complices de Savage).

    On retrouve donc Sara Lance - fraichement ressuscitée par le Puit de Lazare - toujours jouée par  Cathy Lotz en white Canary, Raymond - "Ray" - Palmer aka The Atom joué par Brandon Routh (qui n'aura donc pas joué que Superman dans l'univers DC Comics). On a aussi le professeur Martin Stein - joué par Victor Garber - qui avec  le jeune afro-américain Jefferson Jackson - joué par Franz Drameh - fusionne pour former le héros atomique Firestorm. Il faut aussi compter avec le duo de voleurs venus de la série Flash : Leonard Snart aka Captain Cold - joué par Wentworth Miller - et Mike Rory aka Heat Wave (qui endosse aussi l'armure du chasseur de primes Chronos) - joué par Dominic Purcell (qui jouait déjà les repris de justice avec le précédent acteur dans la série Prison Break). Et enfin, pour compléter l'équipe, on a Kendra Sanders aka Hawkgirl - jouée par Clara Renée - et son amant Carter Hall aka Hawkman joué par Falk Hentschel (et introduits dans le même crossover que Savage) !

    Un casting très étoffé et un voyage qui nous emmènera en 2016, dans l'Egypte antique, en 1975, en 1958, dans le Far West vers 1880 (occasion de rencontrer le héros de Western DC Comics méconnu, Jonah Hex), en 2168 ou par-là, en 1944, etc... Les parcours des personnages - qui jusque-là étaient des persos secondaires dans les premières séries du Arrowverse, ont l'occasion d'être nettement plus étoffés et on s'amusera à croiser les séries, à noter les références !

    La course pour arrêter Savage s'avèrera compliquée ! Il y aura des morts et des trahisons ! Et on a aussi une réflexion sur le destin, le déterminisme, et notre libre-arbitre dans tout cela mais c'est assez classique dans ce genre de récits !

    Pour les Saisons suivantes, la série prend un tour résolument plus loufoque voire délirant avec des épisodes "expérimentaux", ce qui en fait une curiosité et une série à part, mais ce n'est pas pour me déplaire ! A voir comme un bon divertissement inspiré !

    Pas de crossovers pour l'instant avec les deux autres séries ! Trois car Supergirl  a été lancée la même année je crois !?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La Phase 4 de Marvel Studios continue de s'étendre avec une quatrième série sur Disney + mais cette fois, il s'agit d'une série d'animation et entièrement Canon.

    Dans Loki - Saison 1, à la fin du récit, on assistait littéralement à la naissance du Multivers. C'est ce que se propose d'explorer cette série d'animation intitulée What If...?  qui nous montre les alternatives aux histoires que nous connaissons, à travers les yeux d'un observateur neutre, le Gardien (The Watcher en VO).

    A l'origine, il y a une série de comics qui a connu un bon succès avec des histoires comme "Et si... Spider-Man avait rejoint les 4 Fantastiques ?", "Et si... Daredevil n'avait pas perdu la vue ?", etc... Le show sur Disney + reprend cette plus grande liberté offerte par ce concept, décliné en 9 épisodes (10 épisodes était prévus à l'origine mais un a été zappé à cause du Covid !). Une Saison 2 est déjà annoncée !

    Parlons des aspects techniques ! L'animation est vraiment nickel ! Elle fait très bande-dessinée ! Le doublage des personnages est assuré en VO par les acteurs d'origine des films (on retrouve donc une dernière fois Chadwick Boseman avant son décès prématuré !). J'ai beaucoup apprécié cette série qui offre une trame cohérente et multiplie les références à la plus de vingtaine de films du MCU. On découvre dans le dernier épisode de la Saison que tout est lié !

    On commence avec une version alternative et féminine de Captain America dans un monde ou c'est Peggy Carter qui est devenue Captain Carter et combat pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui autorise une réflexion sur la condition féminine et le machisme ordinaire.

    Puis, on découvre un T'Challa qui endosse le rôle de Star-Lord à la place de Peter Quill et force est de constater que l'Héritier du Wakanda s'en sort mieux que l'original !

    Dans le troisième Episode, un super-héros tombé du Côté Obscur va littéralement décimer les Avengers permettant à Loki de régner sur Midgard !

    L'Episode sur le "Suprême Docteur Strange" est peut-être le plus réussi, met en scène un Sorcier Suprême encore plus puissant qui détruit par erreur son univers pour l'amour d'une femme !

    On a aussi droit à un Episode à la sauce "Marvel Zombies" qui respectent les codes du genre et se termine assez mal ! Avec une bonne dose d'humour macabre aussi !

    On retourne au Wakanda dans l'Episode 6 où un Killmonger machiavélique manipule Tony Stark pour parvenir à ses fins, provoquant de nombreux décès qui vont mener à une guerre.

    L'Episode 7 est un épisode un peu burlesque - la "Party Thor" - où un détenteur de Molljnir immature a décidé d'organiser une fiesta sur Terre mettant tout sens dessus-dessous !

    Les Episodes 8 et 9 finaux mettent en avant Ultron qui dans un autre univers a récupéré pour lui le corps de Vision et les Gemmes d'Infinité. Il gagne la partie et détruit toute vie dans son univers, sur Terre, sur Sakaar, sur Asgard, détruit Ego,etc... La grosse surprise est qu'il prend conscience de la présence  du Gardien et se lance à la conquête du Multivers !

    Dans l'Episode conclusif, le Gardien rompt son voeu de ne pas intervenir et rassemble les Gardiens du Multivers qui font le lien avec tous les épisodes précedents ! On retrouve donc Captain Carter, le T'Challa Star-Lord, Killmonger, le "Suprême Docteur Strange", le Thor fêtard et Gamora de l'Episode zappé sur Sakaar (qu'on nous montrera peut-être en Saison 2 ?) que le Gardien rassemble pour former l'équipe de la dernière chance. Une Natacha Romanoff alternative se joint au groupe en cours de mission... On voit aussi débarquer un paquet de zombies et ça finit sur le monde dépourvu d'Avengers conquis par Loki ! Une conclusion véritablement épique !

    Bref, c'est du tout bon ! Une très bonne surprise dont on n'attendait pas tant et à voir absolument ! Le fait pour le Gardien de rompre son voeu aura-t'il des conséquences dans la Saison 2 ?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Voici un film multi-nominé et multi-récompensé, Le Scaphandre et le Papillon, film de 2007 de Julian Schnabel qui relate le "chemin de croix" de Jean-Dominique Baudy, rédacteur en chef de Elle et victime d'un AVC le 8 décembre 1995 qui toucha son tronc cérébral et le laissa entièrement paralysé ! Il contracta ce qu'on appelle un "Locked-In Syndrome", une affection très rare !

    Dès lors, Jean-Do n'est plus capable de bouger que son seul oeil droit ! Il survit car la médecine a fait de "gros progrès" ! Paralysé, mais avec l'aide d'une orthophoniste dévouée, Henriette Durand, très impliquée et très professionnelle, ils vont mettre au point une manière de communiquer en récitant une à une et en validant par clignements de la paupière les lettres de l'alphabet. Dès lors, Baudy va raconter ce qu'il vit dans son livre autobiographique Le Scaphandre et le Papillon paru en 1997 et vendu à 300.000 exemplaires, traduit dans 30 pays dont est tiré le film de Schnabel.

    Un film très émouvant dont le traitement délicat évite tout pathos inutile ! Les acteurs et actrices sont tous et toutes très justes dans leur jeu. Mathieu Amalric incarne Jean-Dominique Baudy, Emmanuel Seigner est Céline, la mère de ses enfants, Patrick Chesnay le docteur Lepage, et Marie-Josée Croze est l'orthophoniste Henriette Durand ! L'équipe de l'hôpital maritime de Berck où a été tourné le film ! Anne Consigny est Claude qui l'aide à écrire son livre, Isaach de Bankolé est Laurent, un ami et Max von Sydow est Papinou, le père du héros très fier de son fils !

    Différents procédés narratifs sont utilisés : vues subjectives, dialogues intérieurs, flash-backs,...

    Le drame de Jean-Do est que bien que paralysé, ses fonctions cognitives, son raisonnement, sa lucidité, son imagination, sa mémoire mais aussi sa capacité à ressentir des émotions, sont intactes ! Il ressent évidemment le désir de mourir face à son malheur puis se reprends. Il décédera en 1997, à l'hôpital, de mort naturelle à priori. Fallait-il l'euthanasier ? Oui si on souhaite faire de la place dans l'hôpital de Macron (où on assassine les vieux, inutiles, au Rivotril) et dégager un lit ! Bien sûr, je provoque en disait ça car en réalité, ce ne sont évidemment pas les arguments des partisans de l'euthanasie, juste les dérives que craignent les anti ! Ce débat est éminemment plus complexe et la dignité humaine doit primer !

    Le film n'a jamais aussi bien montré que "le corps était la prison de l'âme" (selon Platon) -  Le scaphandre représente la lourdeur et l'emprisonnement (le corps) et la papillon est la liberté et la légèreté (l'esprit).

    J'ai beaucoup aimé ce film et le classe dans mes coups de coeur ! De manière amplement méritée !

    Le Scaphandre et la Papillon a eu, entre autres prix, le Prix de la mise en scène pour Julien Schnabel au Festival de Cannes 2007, le Golden Globe du meilleur réalisateur pour le même réalisateur, le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, et le César 2008 du meilleur acteur pour Mathieu Amalric,...

    Une réussite !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Alors que Marvel Studios enchaine les films et les séries dans son MCU, on pouvait craindre un certain essoufflement et des films de super-héros qui "se ressemblent tous", là-dessus arrive Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux, en septembre 2021, réalisé par Destin Daniel Cretton et c'est une véritable claque !

    Allons droit au but, avant de spoiler, ce film est une franche réussite tant point de vue du scénario, de l'écriture des personnages, avec des acteurs tous épatants... Visuellement c'est aussi très beau et le film est un mélange entre les genres super-héroïques, films de karaté et héroic-fantasy ! Et parlons-en des combats d'arts martiaux ! C'est magnifique, superbement chorégraphié et ça ressemble à de la danse ! Ce film marque un vrai renouveau dans le MCU.

    Shang-Chi, le héros, joué par Simu Liu, est très charismatique dans ce film. L'acteur est autant à l'aise dans les moments de légéreté que lorsqu'il doit révèler la vulnérabilité du personnage. Au début du récit, il fuit son passé à San Francisco sous un faux nom et exercant la profession peu reluisante de voiturier mais qui lui convient très bien. Il a pour sidekick la pétillante Katy - jouée par Awkwafina (qui doublait Raya dans Raya et le dernier dragon) dont on craignait qu'elle ne soit qu'un ressort comique mais le personnage est bien plus que ça et connait même une évolution.

    Wenwu, le père de Shaun/Shang-Chi est celui qui porte de nombreux alias dont le Mandarin et qui dirige depuis des millénaires la société des Dix Anneaux et qui doit sa puissance à des artefacts magiques, les fameux Dix Anneaux. Il est interprété par la légende Tony Leung dans le rôle d'un méchant Marvel très nuancé, évoluant comme jadis Killmonger dans une "zone grise", qui abandonne un temps ses projets machiavéliques pour l'amour et le bonheur avec une femme puis est rattrapé par son passé !

    Notre Mandarin rencontre son épouse en cherchant la dimension de Ta-Lo, un royaume de magie et de légendes où l'on trouve des oiseaux de feu et des cochons ailés ! Il est stoppé par Jian Li, jouée par Fala Chen et les deux tombent amoureux, ce qui fait renoncer le Mandarin à ses projets de conquête. Naissent alors Shang-Chi et Xialing, sa soeur qui une fois adulte est interprétée par Meng'er Zhang, une autre bonne surprise du film pour un personnage très intéressant qui dirige une arène de combat.

    Suite au décès de Jian Li,  le Mandarin entraine son fils à devenir un tueur puis perd ses enfants qui quittent le Foyer et reprend sa quête de Ta-Lo pensant que sa femme l'y attend et y est enfermée. En réalité, c'est une créature maléfique qui s'insinue dans sa tête pour le tromper en se faisant passer pour son épouse et inciter le méchant à la délivrer. Shang-Chi, Katy, Xialing vont s'y opposer et organiser la résistance sur Ta-Lo aux côtés de leur tante Jiang Nan, jouée par la star Michelle Yeoh.

    Vous l'aurez compris, ce film a surtout un casting asiatique et est le pendant pour l'Asie à Black Panther pour l'Afrique. Marvel a toujours été de toutes les luttes sociales et pour la diversité, particulièrement ces dernières années dans ses comics.

    Nos héros vont affronter leur père épaulé de ses hommes de main dont Razor Fist - joué par Florian Munteanu et à la tête de son armée de ninjas. Le final est une dinguerie avec un combat entre deux créatures titanesques qui auraient leurs places dans le MonsterVerse !

    Bref j'ai adoré ce film et je lui mets 16/20 (11/20 à Black Widow en comparaison, 18/20 à Avengers : Infinity War).

    Ben Kingsley fait son grand retour et le lien avec les films Iron Man en concluant ce point de l'histoire de fort belle façon.

    Il se dégage une certaine poésie de ce film. Cette fois-ci plus de doute, le MCU est bel et bien de retour en force !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Donner une suite à la série d'animation culte des années 1980 - par Filmation - des Maitres de l'Univers - est un défi considérable ! Défi qui a été relevé par Kevin Smith, geek notoire qui s'y colle ! Et bien le résultat est plutôt pas mal !

    Les Maitres de l'Univers : Révélation est une série d'animation (un dessin animé !) de 2021 diffusée sur Netflix dont cinq épisodes d'environ 25 - 30 minutes chacun sont sortis dans une première fournée de la Saison 1 - ou plutôt Partie 1. Bien entendu, cette suite est différente de l'oeuvre originale et terme de dessins, d'animations et d'écriture - le récit s'étend sur plusieurs épisodes, sur toute la Saison et on n'a plus le schéma : 1 épisode = 1 histoire ! On ne peut raconter de nos jours une histoire - dans une série-télé - de la même façon que dans les années 80 - et c'est pourtant dans la continuité !

    Ces épisodes reprennent de nombreux personnages et véhicules jadis déclinés en jouets (je vous renvoie au billet que j'ai rédigé début 2021 sur les jouets  He-Man - Masters of The Universe). Cette nouvelle série a le mérite d'approfondir les backgrounds - les "Révélations"  - des protagonistes, donne de nouvelles perspectives, développe le lore et la mythologie, apporte des éclaircissements, ouvre des portes pour étendre les intrigues et la franchise dans de nouvelles directions et oeuvres (on a d'ailleurs un comics chez Dark Horse qui est un préquel  à cette nouvelle série !), bref ça renouvelle cette franchise assez efficacement j'ai trouvé !

    On est un peu dans la même logique et le même esprit que la série Cobra Kaï avec les films Karaté Kid ! Sur Netflix aussi !

    Une fois que l'on s'est habitué au nouveau graphisme, on rentre dans l'histoire ! Skeletor lance un nouvel assaut sur le Château des Ombres et accède à une source de connaissance et de pouvoir infini. Ce faisant, il menace de détruire l'Univers dont Eternia est le centre, le foyer de la magie. Mais Musclor contrecarre ses projets et le paie de sa vie ! Développements assez inattendus ! Adam est absent le plus long des épisodes et on suit Teela et ses compagnons qui se lancent dans une quête pour rassembler les deux morceaux de l'Epée du Pouvoir et la reconstituer. Opposition aussi entre magie et technologie !

    On traverse de nouveaux lieux, on rencontre des figures légendaires, des personnages meurent - mais sans une goutte de sang ! Le graphisme est en 2D avec un petit coup de pouce par ordinateur ! C'est divertissant et rafraichissant mais le trop peu d'épisodes livrés laisse un peu sur sa faim ! On a aussi des alliances inattendues et cette première fournée se termine sur un cliffhanger haletant !

    Le casting des doubleurs en VO est alléchant avec notamment Mark Hamill, Lena Headey et Sarah Michelle Gellar.

    C'est prometteur et suis agréablement surpris. Ai hâte de mater la suite ! Combien d'épisodes ? Combien de Saisons ? De Parties ?

    Une série qui vaut le détour !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Commençons pour être original par décortiquer le titre du film franco-tunisien d'Abdellatif Kechiche de 2007, ce titre est La Graine et le La Graine et le Mulet  - Abdellatif KechicheMulet. C'est très simple en réalité ! La "Graine", c'est la graine de couscous, ce qui n'étonnera pas dans un long-métrage d'un réalisateur issu du Maghreb et le "Mulet", non, perdu !, ce n'est pas le croisement de l'âne et de la jument mais c'est un poisson ! Il va donc s'agir de cuisine traditionnelle typique et pour votre information, le film est aussi appelé dans certains pays, Couscous mit Fish.

    Il y a eu à l'époque un vrai plébiscite autour de ce film, excellente surprise qui a raflé plein de récompenses (j'y reviendrai) et qui mets en scène des acteurs non-professionnels mais "pas pour autant dénoués de sérieux et de talent" dixit le réalisateur enthousiaste à propos de son casting et La Graine et le Mulet  a aussi permis de révéler la jeune actrice Hafsia Herzi, née en 1987 - et donc alors âgée de 20 ans. Avec une bonne direction d'acteurs on peut faire des miracles et ma collègue de travail Brigitte C. qui joue aussi dans des films d'auteurs ne me démentira pas (j'en parlerai aussi un jour prochain), mon autre collègue et voisin, Didier A. qui veut toujours réaliser des films amateurs devrait en prendre de la graine (et du mulet ?).

    Le récit se déroule à Sète où monsieur Beiji, 61 ans, Slimane de son prénom, père de famille divorcée - joué par Habib Boufares, qui travaille sur un chantier naval, est mis à la porte. Avec ses maigres indemnités de licenciement et espérant obtenir un prêt de la banque, il va vouloir réaliser un vieux rêve : ouvrir un restaurant installé sur un bateau racheté aux clous ! Il est surtout soutenu par sa famille et ses amis et pas tant par les décisionnaires locaux, opportunistes et pour certains racistes ! Au premier chef, il est porté et soutenu par sa belle-fille, Rym, - jouée par Hafsia Herzi donc  - qui est un personnage dans le film très énergique, volontaire et qui n'a pas froid aux yeux, ni peur de donner de sa personne (comme en atteste surtout la fin du film !). Dans le récit, la jeune femme de 20 Printemps tient un hôtel avec sa mère, la maitresse du "héros". Rym a trouvé une figure paternelle de substitution.

    La spécialité du restaurant de monsieur Beiji sera donc le "couscous au poisson" dont l'ex-femme de Slimane, Souad - jouée par Bouraouia Marzouk (qui a aussi une belle carrière depuis) - est la grande spécialiste. Ce rôle que reprend Souad dans la vie devenu triste de Slimane, va contrarier et rendre jalouse Latifa - jouée par Haitka Karaoui, la mère de Rym.

    Le film parle aussi avant tout de transmission, de l'héritage qu'on veut laisser à ses enfants. Slimane ne fait pas de différence entre sa famille et sa belle-famille même si certains ne sont pas irréprochables, comme son fils ainé, Majid - joué par Sami Zitouni -  qui "fait le con" en trompant sa jeune compagne en allant voir des prostituées (j'en connais d'autres !) et des maitresses ! "On ne juge pas ses enfants" (et réciproquement ses parents qui font de leur mieux) est une des leçons du film.

    Un film très réaliste, presque un documentaire, tournée au plus proche des "vraies gens", pas ces familles idéalisées à 6000 euros de revenus mensuels qu'on nous montre à longueur de journée à la télévision dans les fictions ! Réaliste car pas idéalisé, loin de là, bien au contraire ! J'ai beaucoup aimé ce film pour tout vous dire car il est très "rafraichissant" ! C'est du cinéma "honnête" dans son propos et ça fait du bien.

    Il est bien évidemment question de la communauté des expatriés du Maghreb, à une période où on dénonce les communautarismes et où on n'en montre que les mauvais côtés ! Un film avec des vraies gens donc, des musulmans et sans l'ombre d'un terroriste, d'un intégriste et même pas une "racaille" (à peine trois gamins farceurs qui chipent une mobylette à la fin). BFMerde nous aurait donc menti sur cette communauté ? La communauté, avec ses solidarités, comme l'a montré le sociologue Georg Simmel, au passage entre les XIXème et XXème siècles, est toujours préférable à la société de contractants rongés par l'individualiste (quand la Sociologique se veut normative ?). Le présent film illustre parfaitement cette thèse ! Là où la banque refuse le prêt et la mairie le permis d'accoster, la famille et les amis viennent à la rescousse !

    Revenons sur les acteurs ! Tous très bon ! J'ai particulièrement été marqué par la sobriété et la justesse de leur jeux, des acteurs et actrices mentionné(e)s plus haut mais mention spéciale à l'actrice "non-professionnelle" (?) qui joue la compagne bafouée de Majid qui est bouleversante de vérité - mais dont malheureusement je n'ai pas noté le nom ni celui de son personnage (il y a beaucoup de personnages, joués tous par des inconnu(e)s et n'ai pas été assez attentif à mon unique visionnage ! Et Wikipédia et Allociné ne sont pas clairs sur cette information). Ah si, recherches et rectifications faites pendant la rédaction de cet article, c'est la talentueuse Alice Houri et elle joue "Julia, la femme de Majid". Le critique Cédric Mal vante dans un livre la "conviction" et la "subtilité" de son jeu ainsi que sa délicatesse ! Elle, à contrario, est bien une actrice professionnelle !

    Un film sur la "solidarité familiale"  et donc aussi un film humaniste et humain. Rien n'est surjoué ! Kechiche filme la joie, la peine, l'entraide mais aussi l'hypocrisie...

    Je ne vais pas m'étaler sur les récompenses innombrables que le film a raflées : Grand Prix du Jury de la Mostra de Venise 2007, Prix Louis-Delluc 2007, Prix Méliès 2007, Prix Lumières 2008, classé 6ème parmi les meilleurs films des années 2000 et meilleur film français de la décennie par les "Cahiers du Cinéma" qui l'ont littéralement encensé (on peut penser à juste titre qu'il s'agit là d'une "revue de snobinards" mais pour une fois ils ont vu juste et il y a consensus). Le long-métrage ("long" car presque 2 heures et demie qu'on ne voit pas passer - ce qui tient du "miracle" et est généralement bon signe !) a été financé par Claude Berri et comparé au cinéma de Maurice Pialat, de Claude Sautet, de Jean Renoir, des néo-réalistes italiens, de John Cassavetes et de Ken Loach.

    Pour parler des Césars 2008, le film a décroché ceux de "Meilleur film", "Meilleur réalisateur", "Meilleure révélation féminine" (pour Hafsia Herzi donc, passé en 2019 à la réalisation avec Tu mérites un amour) et "Meilleur scénario" (il a aussi été écrit par Kechiche qui s'est inspiré de son propre père pour le personnage principal). Une razzia donc !

    Un film qui commence à la façon d'une comédie douce-amère et qui finit en tragédie grecque ! Alors que Slimane est sur le point de concrétiser son rêve, il est en quelque sorte trahi par un des siens qui fait défaut ! Je vous laisse deviner qui ? Rym donne alors de sa personne et exécute une danse orientale, une "danse du ventre" quoi, pour faire patienter des convives fascinés par la jeune femme dans un moment de grande "tension érotique" ! La séquence a demandé un entrainement physique de folie, intense quoi !, à Hafsia Herzi, ici fascinante et dont la plastique pas tout à fait parfaite (un petit bidon !) la rend d'autant plus humaine et réelle quoi qu'inaccessible !

    Ironiquement, seul le SDF du quartier aura son couscous et on peut donc dire que si  monsieur Beiji et sa famille risquent d'échouer sur le plan social,  par leurs actes de charité, ils trouveront  sans doute le salut devant l'Eternel et on sait que le religieux compte beaucoup pour ces gens-là !

    je recommande vivement ! Vous devriez passer un bon moment ! C'est visible notamment sur Disney + qui après The Artist semble collectionner les films français primés !?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Si vous suivez régulièrement ce blog, vous savez tout le bien que je pense des productions Pixar ! Luca est leur dernier petit "bijou", sorti directement et exclusivement en streaming, (pandémie oblige !) sur Disney + par chez nous, le 18 juin 2021. C'est une réalisation d'Enrico Casarosa d'après une histoire originale de lui-même, Jesse Andrews, Mike Jones et Simon Stephenson.

    C'est l'histoire de Luca Paguro, un jeune monstre marin adolescent qui vit caché des humains avec les siens au large du petit village de pêcheurs de Portorosso, quelque part dans une Italie de cartes postales ! Un récit qui fleure les vacances d'été riches en possibilités ! Luca finit par s'ennuyer à garder ses poissons-moutons et décide de s'aventurer à la surface car son peuple à la capacité de se transformer en humains dès qu'ils ne sont plus en contact avec l'eau !

    Là il fait la rencontre d'un autre jeune monstre marin, nommé Alberto Scorfano, qui vit seul dans une tour abandonnée sur une petite île déserte et qui est fasciné par la surface, le monde des humains, collectionne leurs objets et rêve d'avoir un jour une Vespa pour faire le tour du monde ! Ces deux-là finiront par se mélanger incognito à la population de Portorosso - même si Daniela et Lorenzo, les parents de Luca vont chercher activement leur fils pour le protéger !

    Nos deux jeunes héros vont faire la connaissance de la pétillante Giulia Marcovaldo, une adolescente qui passe les vacances d'été avec son père manchot et pêcheur, Massimo, et le chat de la famille très méfiant.

    Une course pluridisciplinaire, la Portorosso Cup  - comportant natation, dégustation de pâtes et course à vélo, est organisé tous les étés et a été remportée cinq fois de suite par  Ercole Visconti, petit "tyran" local du haut de ses 16 ans et propriétaire d'une Vespa qui va être l'antagoniste du groupe formé de nos trois "Rebelles" : Luca, Alberto et Giulia.

    L'entente est parfaite entre les trois amis qui s'entrainent pour l'épreuve, les deux garçons tentant de protéger leur secret sur leur nature de monstres marins, secret qui sera finalement éventé. Luca est particulièrement en accord avec Giulia qui lui apprend plein de trucs sur le monde et lui ouvre son horizon, provoquant même le désir chez l'adolescent d'aller avec elle à l'école des humains à la rentrée ! Mais cette complicité déclenche la jalousie d'Alberto et conduit Giulia à découvrir la vérité sur le duo !

    La course a finalement lieu après d'autres rebondissements amusants ! Le village va-t'il chasser Luca et Alberto une fois que tout le monde a découvert qui ils sont ? En réalité non et ils finiront par être acceptés et Luca pourra aller à l'école, ce que raconte le générique de fin au moyen de quelques dessins fixes.

    Un bon Pixar mais un Pixar mineur par rapport aux questions existentielles que pouvaient soulever un Vice-versa un Coco ou un Soul ! Ca reste toutefois très plaisant, très innocent et optimiste car ça parle de liberté, de l'acceptation de soi-même et du respect des différences ! Et comme toujours, c'est techniquement irréprochable avec tous ces effets d'eau et de réverbérations ! Et j'ai particulièrement adoré la bande son, la musique de Dan Romer qui est très réussie !

    Une réussite et un succès de plus pour le studio à la loupiotte ! A voir sans hésitations !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Parlons maintenant et parlons bien du dernier film d'animation de Disney, Raja et le dernier Dragon, sorti en 2021, dans lequel, par sa Raya et le dernier Dragon - Disneythématique orientale, on voudra bien voir plus qu'une énième tentative de séduction de l'immense marché chinois et tellement plus que deux ou trois "polémiques à la con" dont la "cancel-culture", ce fléau et cette imposture intellectuelle des temps modernes nous impose !

    Disons-le tout de suite, j'ai bien aimé ce film ! On n'atteint certes pas la qualité des derniers Pixar comme Coco, Vice-Versa ou Soul mais le scénario est intéressant ! C'est un bon récit d'aventures mettant en avant, selon la mode du moment, une héroïne forte mais en proie par instants au doute et dont le schéma narratif suit la "Quête du Héros/de l'Héroïne" théorisée par Joseph Campbell dont on nous a tant rabâché les oreilles à propos de Luke Skywalker dans Star Wars. Et bien sûr, l'animation est superbe et j'aime particulièrement les expressions de visages des personnages ! comme toujours, c'est une "claque visuelle" !

    Il y a 500 ans, le Royaume de Kumandra était unifié et prospère et Humains et Dragons vivaient en harmonie et en paix ! Mais survint le "Druun", une entité maléfique incorporelle qui change les êtres en statues de pierre et qui sema le désespoir dans le pays ! Mais il fut au bout du compte vaincu par l'alliance des cinq derniers dragons qui créèrent une sorte de "boule magique" qui repoussa le Mal.

    500 ans plus tard, le Royaume est morcelé, divisé en cinq souverainetés portant les noms des parties du corps d'un dragon (certains abrutis dignes de l'asile psychiatrique ont voulu voir dans ce film un plaidoyer pour l'Europe et le Gouvernement mondial, rigolez pas, j'ai vu un crétin affirmer ça le plus sérieusement du monde sur Allociné ! Sérieux, fais-toi soigner mec !). Je vous passe aussi les polémiques évoquées plus haut sur le melting-pot de toutes les cultures asiatiques car je ne vois pas en quoi ce serait dérangeant, Kumandra étant une terre fictive et une synthèse de cultures !

    C'est dans "Coeur du Dragon" que le chef Benja et sa jeune fille Raya protègent l'orbe appelé "Pierre du Dragon", en rêvant de réunifier le pays ! Mais lors d'une cérémonie festive de Réconciliation, Raya est trahie par la jeune Namaari, fille de la cheffe Virana de la tribu de "Croc du Dragon. L'orbe est brisé dans l'escarmouche et le "Druun" réapparait semant de nouveau le chaos et la misère !

    Six ans ont passé et Raya finit par retrouver Sisi, la dragonne qui contrôle l'eau et qui a créé l'orbe, seule survivante de son espèce ! Le duo va alors se lancer dans une quête visant à réassembler les cinq fragments de la "Pierre du Dragon".

    Cela va amener nos héroïnes dans toutes les souverainetés où elles vont à chaque fois  rencontrer de nouveaux compagnons : un gamin capitaine de bateau nommé Boun, Noi, un "bébé-pickpocket" avec son trio de compagnons simiens et Tong, une grande brute au grand coeur (cliché ?), dernier survivant de son village ! Tous ont perdu au moins un proche lors du retour du "Druun" !

    Le film est avant tout un récit sur la confiance que les humains s'accordent entre eux ! Raya pourra-t'elle accorder la sienne à Namaari qui l'a trahi par le passé ? Il va bien le falloir car c'est la clé pour triompher du monstre qui ravage ces contrées !

    Mention spéciale au dénouement du film, qui est épique, enchaine les rebondissements et sait véritablement ménager son suspense, faisant faire le yo-yo à nos émotions ! Bien sûr à la fin, la Concorde est rétablie car n'oublions pas qu'on est chez Disney !

    N'en déplaise à quelques esprits chagrins et cyniques qui ont perdu leurs âmes d'enfants, souhaiteraient voir "un film avec une héroïne solitaire et badass faisant dans l'ultra-violence en découpant ses adversaires à l'épée" (Pfff ! Qu'est-ce qu'on peut pas lire comme âneries sur Allociné encore ! N'importe quoi !), et malgré les critiques globalement tièdes de gens qui ne paient même pas leurs places de ciné (ou en l'occurrence pour ce "Raya" leurs abonnements à Disney + - car pour cause de pandémie et de salles de spectacle fermées, il est sorti direct par chez nous le 4 juin 2021 sur la plateforme de SVOD !), ce 59ème "classique d'animation" de Disney qui verse dans la fantasy exotique, réalisé par Don Hall, Carlos Lopez Estrada, Paul Briggs et John Ripa, scénarisé par les mêmes avec en plus Adele Lim et quelques autres à l'écriture - et doublé en VO par Kelly Marie Tran, est une excellente surprise sans atteindre non plus les sommets mais ne mérite cartainement pas un bashing à moins d'être un crétin de mauvaise foi !

    Et avec ce film, Disney vise aussi "à combattre le racisme qui vise les communautés asiatiques" !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • On ne présente plus David Fincher, un des réalisateurs les plus influents d'Hollywood à qui on doit Alien 3, Se7en, Fight Club, Panic Room -Love, Death + Robots - Saison 1 et plus récemment la série Mindhunter (pour en rester aux oeuvres chroniquées sur mes blogs !). Il s'est associé dernièrement à Tim Miller, l'homme qui possède le cerveau dont les films déjantés Deadpool  - opus 1 et 2 - sont sortis ! On pouvait donc s'attendre à du frisson et du bizarre dans leur "bébé commun, la série d'animation pour adultes, Love, Death + Robots - pour adultes car il y a de la violence et du sexe très explicite dans les 18 épisodes que compte le premier Volume. On parle en effet de Volume ici et pas de Saison !

    Ce Volume 1 est un chef d'oeuvre ! Dispo sur Netflix, elle procure des émotions fortes et se consomme comme une drogue, on est vite "addict" à ces 18 "Trips" sans redescente ! Les scénarios sont des trésors d'inventivité, les messages véhiculés sont profonds, la réalisation et l'animation nickels et les récits empruntent à de nombreuses sources ! Ca grouille de références et il me serait impossible de toutes les mentionner : le cyberpunk, le steampunk, Lovecraft, la Hard Science (le film Gravity en particulier), les pulps, les comics, les jeux vidéo, Metal Hurlant, Pacific Rim, Buffy contre les Vampires, etc,...

    Différents studios d'animation sont mis à contribution et tous les styles possibles alternent depuis le cartoon, l'animation traditionnelle jusqu'à la Motion-Capture, la CGI Effect -3D photo-réaliste,  un peu de live-action et de la japanimation ! Les épisodes ne sont pas très longs - entre 5 et 20 minutes - concentrés pour être efficace. Tim Miller a par ailleurs fondé la société Blur. Vous aurez compris qu'on est face là à une anthologie (ça me fait aussi penser à une version "sous acide" de La Quatrième Dimension - pour les twists finaux à chaque épisode).

    "L'Avantage de Sonnie" est un récit sur ce que seraient des Pokémons dans un contexte cyberpunk adulte. Des combats de monstres, des humains avec des prothèses, un univers de la nuit et un des deux récits de l'anthologie où l'héroïne, violée, a en quelque sorte perdu son corps et se le réapproprie en le transformant ! Un peu comme font les acteurs pornos friands de tatouages !

    "Les Trois Robots" est un récit dans lequel trois robots font du tourisme sur une Terre dont les Humains ont tous disparu ! C'est humoristique façon humour noir et ça porte un message sur la bêtise humaine qui a détruit la nature. On vous laisse découvrir à la fin qui sont les nouveaux maitres de la planète.

    "Le Témoin" est un vrai roman graphique, unanimement salué et dont le style fait un peu penser à Spider-Man : New Generatio n - et pour cause car Mielgo qui a travaillé sur le film de Sony Pictures est ici aussi le réalisateur. On est dans une ambiance Ghost in the Shell. Avec Peep-show et Club SM ! Des idées de Fincher ? Et une boucle temporelle à la clé ! 

    "Des Fermiers équipés" voient des Mechas affronter des aliens façon Starcraft - ça m'évoque donc bien sûr les jeux Blizzard Entertainment et leurs cinématiques mais aussi les productions LucasArts ! C'est fun, avec beaucoup d'action, du suspens, de l'émotion et un retournement final/révélation finale à base de zoom arrière qui montre que les envahisseurs ne sont pas forcément ceux qu'on croit.

    Dans "Un Vieux Démon", on est plus dans La Momie ou Predator ou encore dans une relecture du Mythe de Dracula - avec la séquence de la mort du jeune assistant particulièrement gore ! Ca fait plus penser à de la BD Franco-Belge, à ce que ferait un Arleston par exemple.

    "La Revanche du Yaourt" est une histoire absurde et tordante qui ne vous fera plus regarder le contenu de votre frigo de la même façon. C'est totalement perché et l'Humanité est une fois de plus tournée en dérision de façon salutaire et jouissive . On est dans l'animation volumétrique ici.

    "Derrière la Faille" est un des meilleurs épisodes ! C'est de la SF et un vaisseau se retrouve perdu loin de toute civilisation. On voit ici le progrès accompli depuis Final Fantasy - Les Créatures de l'Esprit. La fin est ambigüe mais parfaitement Lovecraftienne et donc très horrifique. "Ces horreurs qu'il ne faudrait pas voir sous peine de perdre l'esprit !". On est aussi dans la veine de Titan A.E.  et Event Horizon. Conclusion terrible !

    "Bonne Chasse" commence comme Tigre et Dragon et finit comme Gunnm. On commence dans un univers médiéval de type orientale avec des créatures de types féérique et vient ensuite l'Ere industrielle et l'avénement du steampunk du colonisateur. L'héroïne, à l'origine une changeline féline métamorphe se transforme, par le biais de son ami ingénieur, en justicière de la cause féministe ! Son sort est assez terrible et ce récit très poignant  On est proche de la 2D - un peu Disney - et le mélange des genres unique est très réussi ! Un discours sur le racisme et la misogynie.

    "La Décharge" est un peu en-deçà et sa morale et sa finalité pas hyper-claires ! Une sorte d'huissier-agent immobilier veut déloger une espèce de vieux clodo de sa décharge mais celui-ci a pour ami un Blob ! L'importun aura donc un sort à la fois funeste et drôle ! Ambiance Métal Hurlant !

    "Métamorphes" est aussi un de mes trois épisodes préférés (avec "Derrière la Faille" et "Une Guerre Secrète"). Cette histoire mêle fantastique, film de guerre dans le contexte actuel au Moyen-Orient et super-héros. On y suit une sorte de compagnonnage ou d'"amitié virile" entre deux loups-garous enrôlés dans l'armée US ! Le scénario établit un parallèle entre la manière dont on traite les lupins et les Gays - le droit à la différence ! L'homosexualité est abordée ici de manière infiniment plus subtile et intelligente que dans les derniers romans et comics de l'Univers Canon Star Wars de Disney ("Eh les homos, vous avez-vu on a mis des gays et des lesbiennes dans nos histoires, achetez notre "came" !). Photoréaliste et ultra-violent.

    "Les Esprits de la Nuit' est une sorte d'envolée poétique nocturne en plein désert vers un monde fantastique. Un père et un fils dont la voiture les a laissés en rade au milieu de nulle part voient ressurgir les esprits des habitants d'un océan disparu qui recèle des dangers mortels comme le fils qui va se prendre au jeu va le subir à ses dépens. On est entre Le Voyage de Chihiro  et L'Odyssée de Pi. Magnifique, somptueux et inventif visuellement.

    "Le Coup de main" est prenant et stressant, rappelle évidemment Gravity et que l'Espace Proche est devenu une poubelle ! Une astronaute qui part à la dérive lutte pour sa survie, prête à tout pour s'en sortir, y compris, comme elle dit à la fin, à faire une offrande aux "Dieux du Vide"  - mais pas d'éléments fantastiques là-dedans, c'est bien évidemment métaphorique ! Une subtile référence à Alien avec le nom du satellite qui est LV-426.

    Star Citizen aurait pu voir l'épisode "Lucky 13 " se dérouler dans son univers. Une pilote bizut reçoit en pleine guerre futuriste un aéronef qui a déjà vu ses deux précédents équipages périr de manière horrible. Pourtant, l'appareil supposé "maudit" va prendre bien soin de sa nouvelle propriétaire et la chance va tourner ! Des scènes de vol impecs ! Photoréaliste aussi !

    "L'oeuvre de Zima" est peut-être objectivement le meilleur épisode du lot - avec un style qui me rappelle l'art graphique des années 1930 (même si je ne suis pas assez calé en Art pour l'identifier, le nommer. Nesha, un coup de main si tu me lis ?). Zima est le plus grand artiste de tous les temps et il a créé le "Bleu de Zima" commençant par de tout petits carrés de bleu perdus au sein d'immenses tableaux de factures classiques pour finalement réaliser des toiles de la taille d'une lune ! A la fin de sa vie, il convie son public à son ultime représentation tandis qu'il s'élance dans une piscine et révèle le sens de son oeuvre  (les carreaux bleus de la piscine) et sa propre origine en tant qu'être animé (et pour quel tâche ?) - mais bon je ne vous spoile pas ! C'est tout bonnement génial !

    "Angle Mort" est un peu moins réussi à mon avis. On suit une Agence tous Risques de cyborgs qui braquent un convoi avec pertes et fracas - et on retrouve à plein l'ambiance Métal Hurlant.

    J'avais entendu parler par le biais d'une étudiante de mon Master M2 MLE de "L'Âge de Glace", récit insolite et très ludique, mêlant film live-action avec deux acteurs et animation. Sur le papier, c'est simple : un couple découvre une civilisation microscopique qui vit dans un vieux frigo et qui va de la Préhistoire à l'Age des Etoiles de manière hyper-accélérée ! Intéressant mais le film eut gagné à se concentrer sur le frio et à zapper les deux locataires !

    On découvre Multiversity, une application qui permet de réécrire l'Histoire dans "Histoires Parallèles" qui est encore un récit totalement dingo et hilarant ! Et si Hitler était mort avant la Première Guerre mondiale des manières les plus loufoques ? Le destin du monde aurait pris des tournures délirantes : les Autrichiens ou Vladimir Poutine, premiers hommes sur la Lune, , guerrières du sexe extra-dimensionnelles, civilisation de calamars et autres joyeusetés improbables ! Inventif comme jamais et on aimerait avoir d'autres épisodes de Multiversity comme celui avec Abraham Lincoln qu'on s'amuse à nous teaser à la fin ! Il faut d'ailleurs noter que pas mal de ces 18 épisodes pourraient donner matière à leurs propres séries à eux seuls !

    Baroud d'honneur de ce Volume 1 avec "Une Guerre Secrète" où durant le Siège de Stalingrad, en pleine Sibérie, des soldats de l'Armée Rouge affronte des hordes de démon qu'un agent de la police politique, la Tcheka, avait alors tenté d'invoquer en renfort pour sa nation, tentative soldée par un fiasco sans nom ! On se croirait entre Dante, Mike Mignola  et son HellBoy, Il faut sauver le Soldat Ryan  et Band of Brothers.

    C'est du tout bon et j'ai conseillé cette série à pas mal de mes connaissances et vous la conseille donc aussi ! Il parait que le Volume 2 de seulement 8 épisodes est moins bien - mais la barre était placée haute par le Volume 1 - et un Volume 3 est d'ores et déjà dans les cartons - sur Netflix donc !

    Des récits qui associent l'amour, la mort et les robots et n'en sont que meilleur quand il y a les trois éléments réunis !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Waouh, la dernière Saison de Breaking Bad, la Saison 5, est tout bonnement époustouflante ! Je n'hésite pas à crier au génie car j'ai rarement vu une série avec une telle intensité dramatique ! Conclure une série est toujours un exercice délicat et Game of Thrones s'y était cassé les dents. Mais ici, aucune fausse note, dénouement parfait !

    On peut voir Breaking Bad à travers ses effets d'humour et d'ironie mais les aspects "folkloriques" de la série de Vince Gilligan ne doivent pas nous tromper ! Par-delà les junkies azimutés ou les cadavres dissous dans l'acide de manière grand-guignolesque, Breaking Bad demeure avant tout une série dramatique, le drame de la vie de Walter White, confronté à ses choix.

    Dans cette Saison 5, le roi de la "méthamphétamine bleue" va franchir plusieurs fois la ligne rouge. Après avoir dézingué Gustavo Fring, notre anti-héros va avoir les yeux plus gros que le ventre et vouloir développer son propre empire de la drogue. Bryan Cranston est magistral dans son interprétation, toute en finesse et en nuances et on est pris pas moment de sympathie envers son personnage mais aussi à d'autres moments on en vient à le prendre en pitié voire même à le haïr - quand je disais que les scénaristes de cette série sont des génies !

    Tous les interprètes sont brillants !  Même le jeune RJ Mitte qui joue Walter White Jr. le fils handicapé de notre chimiste virtuose ! Mention spéciale aussi à Anna Gunn, dans le rôle de Skyler White, qui a parfaitement compris comment interpréter la dépression que traverse son personnage, quand vous êtes totalement déconnectée du monde - on se demande où elle est allée puiser pour jouer ça  - et je suis à même de bien juger ayant traversé moi-même des épisodes dépressifs dans ma jeunesse !

    Bref comme je l'ai dit Walt "déconne" dans cette Saison - tout en continuant à se montrer un véritable génie, évitant de se faire coincer (un temps !) et ayant toujours deux ou trois coups d'avance. Mais il manipule Jesse Pinkman - joué par Aaron Paul - et lui ment. Pire, il a du sang sur les mains, tue Mike dans un moment de panique ainsi que ses neuf associés. Il a le malheur de s'associer à une belle bande d'ordures, des gros "connards" de Suprémacistes Blancs, menés par Jack et son neveu Todd - qui vont provoquer la mort d'un gamin et de plusieurs personnages importants de la série auxquels on s'était attaché (et c'est un brise-coeur !).

    Du côté de la famille, Walt va pratiquement provoquer la ruine de la sienne ! Il exerce un chantage sur son beau-frère Hank  - joué par Dean Norris - bref détruit sa famille ! Il est séparé de ses enfants. Et il faut dire que le beau-frère, promu à la direction des stups, va finir par découvrir le pot-aux-roses et dès lors ressentir une grande colère contre Walt. Il n'aura alors de cesse de le coincer. Notre flic va se révéler très malin et apparemment, c'est de famille !

    Avec Jesse Pinkman, c'est compliqué aussi car le jeune homme est rongé par la culpabilité, surtout depuis la mort d'un gamin et les soupçons qu'il a envers Walt concernant l'empoisonnement du fils d'Andrea. Pinkman file donc un mauvais coton dans cette Saison 5 néanmoins, Walt lui est vraiment attaché et ressent même une forme d'amour paternel pour lui. Il lui sauve d'ailleurs la vie à la fin de la série.

    Walter White est-il le méchant de Breaking Bad ? Comme chaque élément du scénario est justifié, on comprend qu'il ne s'est jamais remis d'avoir vendu ses actions pour 5000 dollars dans la société qu'il a créée étant jeune et qui vaut aujourd'hui plus de 2 milliards de dollars ! Avec la meth, il va accumuler les millions et surtout "se sentir vivre", lui condamné par le cancer ! La série reste morale et tous les méchants sont punis à la fin, Walt trouvant sa rédemption ! Le rôle des méchants est assumé à la fin de la Saison par les Suprémacistes Blancs, vraiment des salauds de la pire espèce - et par l'arriviste Lydia Rodarte-Quayle, une espèce de "salope" dénuée de scrupules, jouée par Laura Fraser.

    Breaking Bad, une série multirécompensée (je ne donne pas la liste de tous ses prix et vous renvoie à Wikipédia), "meilleure série de tous les temps" pour beaucoup de critiques (ai déjà dû le mentionner ?). Un chef-d'oeuvre sans une fausse note qu'il faut voir absolument ! Remarquablement écrit, interprété, filmé, un mélange de drame, d'humour amer, d'action, de suspens et d'émotion ! Si je devais mettre des notes comme à l'école, je lui mettrais 20/20. Une des meilleures séries que j'ai vu ces dix dernières années (et d'ailleurs, tous mes ami(e)s qui l'ont vu ont adoré !). Je me dis que si vous ne l'avez pas encore vu, vous êtes chanceux car vous allez vous éclater !

    Pour ma part, il me reste à voir El Camino, un film "Breaking Bad" sur la rédemption de Jesse Pinkman et la série Better Call Saul  sur le personnage de l'avocat véreux Saul Goodman - joué par Bob Odenkirk et ses contacts dans le Milieu, série dérivée, spin-off qui est un préquel je crois !?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Marvel Studios, en entamant sa Phase 4, après la "Saga de l'Infini", a décidé de passer à la vitesse supérieure en ajoutant des séries aux films déjà programmés. En théorie, il est possible de voir les unes sans avoir vu les autres mais c'est mieux si vous n'en perdez pas une miette ! Avec la pandémie de Covid, la sortie des films a été grandement perturbée et le planning cinéma sans cesse décalé  - surtout concernant Black Widow et Les Eternels. Kevin Feige le maître d'oeuvre du MCU se rabat donc sur les séries dont les premières sont WandaVision (9 épisodes), Falcon & Le Soldat de l'Hiver et Loki (chacune 6 épisodes - des formats courts et concentrés donc !). Tout ceci passe évidemment sur Disney +.

    Nous allons parler ici de WandaVision  dont vous avez peut-être remarqué à son lancement la campagne publicitaire dans les abri-bus ! Les trailers étaient aussi intriguants voire même déroutants ! Jac Shaeffer est créditée comme créatrice et elle a fait du bon travail ! Matt Shakman est à la réalisation. Cette série vous permet de passer d'excellents moments ! Le scénario est bien ficelé, tous les éléments sont bien amenés et s'imbriquent parfaitement dans ce qui est l'"origin-story" véritable de la Sorcière Rouge (je vais spoiler modérément !) et on sent que les acteurs et actrices prennent leur pied à l'image de la parfaite alchimie entre Elizabeth Olsen (grande comédienne !) et Paul Bettany dans les rôles respectifs de Wanda Maximoff et Vision.

    La destinée de Wanda aura été marquée par des deuils à répétition ! Ses parents sont morts du fait d'une bombe Stark Industries, son frère Pietro des mains d'Ultron puis Vision dans Avengers : Infinity War du fait de Wanda puis de Thanos. Sa santé mentale est alors vacillante ! Wanda va finir par se réfugier dans un monde à elle qu'elle a modelé de toutes pièces !

    La série se veut un hommage à 70 ans de sitcoms de l'Histoire de la télé américaine à partir des années 1950 et I Love Lucy. On reconnait aussi Ma Sorcière bien-aimée !, et plus près de nous Malcom et The Office. Il y a une géniale mise en abyme, une fiction dans la fiction, et une Wanda surpuissante manipule les habitants de Westview, une petite ville du New Jersey, telles des marionnettes, leur faisant rejouer les sitcoms sécurisantes de son enfance en Sokovie et allant aussi jusqu'à recréer Vision et à donner existence à deux enfants, Tommy et Billy, deux futurs Young Avengers !

    C'est aussi là qu'est le génie des réalisateurs, d'avoir su capter et s'approprier à la perfection les codes de chaque décennie de fictions dans les moindres détails et pour notre plus grand plaisir ! Alors certes, la série peut dérouter, surtout dans les premiers épisodes.

    Mais bien vite, on nous montre ce qu'il se passe à l'extérieur du HEX, la "bulle" de Westview. Le S.W.O.R.D, l'organisation chargée dans les comics Marvel de la défense contre les infiltrations extraterrestres et interdimensionnelles, se rend sur place et essaie de percer les mystères du HEX. On découvre ainsi le personnage de Monica Rambeau adulte, la fille de l'amie de Captain Marvel vue dans le film du même nom et jouée ici par Teyonah Parris qui acquiert dans la série les pouvoirs de Spectrum/Photon et qu'on sera appelé à revoir dans Captain Marvel 2 et sans doute aussi avec les Skrulls dans Secret Invasion. Au casting aussi, on a Josh Stamberg qui joue Tyler Hayward, directeur du S.W.O.R.D, le "connard" de service que Rambeau découvre à la tête de l'organisation  créée par sa mère lorsque Monica revient du Blip de Thanos !

    Signalons aussi la présence de Kat Dennings qui reprend son rôle de Darcy Lewis, vue dans les premiers films de Thor  et de James - "Jimmy" - Wong - un agent du FBI plein de ressources déjà vu dans Ant-Man et la Guêpe interprêté de nouveau par Randall Park.

    Dans les habitants de Westview, on retiendra surtout la présence de Agnès qui se révèlera être (Attention Spoiler !) la puissante sorcière Agatha Harkness, détentrice du Darkhold, (grimoire entraperçu dans Marvel's Les Agents du Shield  et dans Runaways  - mais est-ce toujours canon ?) qui est la mentor de Scarlet Witch dans les comics mais ici la principale antagoniste  - et qui est jouée par la brillantissime  Kathryn Han (qui surjoue à dessein par moments car le personnage est grandiloquant !). Enfin, il y a la présence d'Emma Caufield qui jouait la démone Anyanka dans la série Buffy contre les vampires et qui a ici un rôle mineur en tant qu'habitante sous contrôle de Westview !

    Ah et si, j'allais oublier ! Pour semer le trouble dans nos esprits, Marvel Studios emploie Evan Peters pour jouer Pietro Maximoff alors qu'il endossait le rôle dans les films X-Men de la Fox et pas dans le MCU ou c'était Aaron Taylor-Johnson ! On est perdu et on échafaude toutes sortes de théories à propos de cette série ! Ce "Pietro" n'est pas ce qu'il semble être et les théories sur lui - et toutes les autres théories qui vont faire le buzz sur le net durant 2 mois, trouveront pour la plupart des réfutations dans la série, les choses s'avérant en réalité bien plus simples !

    Wanda va devoir gérer le mensonge dans lequel elle s'enferme et avec elle les innocents habitants de la petite ville ! L'enjeu est la maitrise de son pouvoir qui parait sans limites ! Sera-t'elle l'antagoniste principal de cette Phase 4 et suivantes - ou tout du moins tiendra-t'elle un rôle sans doute majeur dans Doctor Strange and the Multiverse of Madness ?

    Superbe série que je recommande - avec des moments brillants comme cette phrase proférée par Vision, le plus humain des Synthézoïdes, vers la fin de la série (fin douce-amère en suite logique de ce qui a précédé !) : "qu'est-ce que le deuil, sinon de l'amour qui refuse de s'éteindre." Phrase qui résonne en chacune de nous ! Et aussi la mention du Bateau de Thésée en plein combat !

    Avec cette série, Marvel Studios ne repose pas sur ses lauriers et opte pour une vraie prise de risques qui s'avèrera payante ! La série fait la quasi-unanimité pour elle ! Espérons que les autres séries à venir seront du même acabit mais la barre est d'ores et déjà placée très haute ! Vous l'aurez compris, j'ai adoré (mias j'adore tout le MCU à la base et les comics Marvel !).

    Je vous recommande aussi les vidéos d'analyses particulièrement pertinentes des Youtubeurs, Captain Popcorn, Iro Sef, Cult'N'Click ou landri. 

    A voir séance tenante en Binge-watching maintenant que tous les épisodes sont dispos ! Avec les séries Star Wars, comme  The Mandalorian et les séries du MCU comme WandaVision, et dans 15 jours, mi-mars 2021,  Falcon & le Soldat de l'Hiver puis Loki en mai, Disney + diffuse des pépites qui font ses succès d'audiences ! Avec l'arrivée du panel "Star", il faut absolument vous abonner !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • "Mille fois merci" à Pixar et à Lee Unkrich et Adrian Molina qui ont sorti en 2017 peut-être le plus grand Disney de tous les temps avec Coco. Ces gars-là sont de vrais artistes et tentent des paris créatifs audacieux ! Le film a eu un succès largement mérité, qui s'est fait sans promo tapageuse, par un excellent bouche-à-oreille ! La conclusion du film vous submergera dans un torrent d'émotions ! C'est bien simple : j'étais en larmes !

    Premier parti pris risqué : prendre le sujet de la Fête des Morts et qui plus est dans une culture qui n'est pas dominante, la culture mexicaine ! Ca me faisait penser au départ au vieux jeu de LucasArts, Grim Fandango ! Le film bénéficie d'un excellent scénario, très bien construit et qui amène avec subtilité des rebondissements scénaristiques ! On s'attache aux personnages !

    Et évidemment, côté réalisation, on est au top ! On sera frappé par l'aspect très coloré - et donc généreux - de ce long-métrage d'animation !

    Il est question du deuil, de l'oubli et de la transmission ! Ca parle de réaliser ses rêves mais plus encore de la famille -  tout en évitant de le faire de façon réac' !

    Un jour un homme qui aimait sa famille, son épouse et sa fille Coco décida de partir pour vivre sa passion pour la musique ! Suite à son départ, sa femme interdit la musique dans son foyer et se lança dans la cordonnerie de génération en génération. Aujourd'hui, cinq générations plus tard, le petit Miguel ressent l'amour pour la musique de son arrière-arrière-grand-père et a pris pour modèle Ernesto de la Cruz, le "plus grand chanteur de tous les temps" ! Reconnaissant la guitare de son ancêtre, le jeune garçon qui a un don est persuadé d'être le descendant de son idole !

    Désireux de se produire à un concours de talent, Miguel va voler la guitare d'Ernesto dans son mausolée, prenant ainsi à un mort le jour de la Fête des Morts, il se retrouve maudit et entre le monde des vivants et le Monde des Ancêtres ! Il retrouve son arrière-arrière-grand-mère et a besoin de sa bénédiction pour retourner dans notre monde - mais il refuse la condition de renonçer à la musique ! Il va alors essayer de voir Ernesto de la Cruz pour obtenir sa bénédiction à lui !

    Se faisant Miguel croise, parmi les morts, Hector, un autre musicien un peu filou dont tout le monde est sur le point de perdre le souvenir sur notre Terre, le menaçant de disparition définitive ! Avec Hector, le jeune garçon va découvrir les secrets de sa famille et que son idole est en réalité un imposteur !

    Voilà, je ne veux pas vous en révéler plus car l'impact et la surprise seront d'autant plus grandes moins vous en saurez ! C'est remarquablement construit au niveau du scénario ! L'aspect coloré donne un ton gai à un propos plutôt triste et donc à la fin du film, je pleurais comme un bébé !

    En un mot : sublime ! Franchement, je ne m'attendais pas à prendre une telle claque. Visuellement il est magnifique.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Les oeuvres littéraires donnent parfois de grandes adaptations et c'est le cas de la série Anne with an E que je savoure en ce moment sur Netflix "comme une pâtisserie" (comme dirait ma copine Amélie à qui je dédie ce billet !).Ill s'agit là d'une série télévisée canadienne de 2017 inspirée du roman Anne... la maison aux pignons verts, un classique de la littérature canadienne, écrit par Lucy Maud Montgomery au début du XXème siècle et plutôt classé en littérature jeunesse ! On est un peu dans l'esprit "Petite Maison dans la Prairie" mais en plus moderne dans la réalisation de la série !

    Ce roman que je viens de citer s'inscrit dans un vaste ensemble qui suit l'héroïne, l'orpheline Anne Shirley sur la majeure partie de sa vie (au moins jusqu'à ses 40 ans pour ce que j'ai cru voir) mais les trois saisons de la série diffusée sur Netflix la suivent jusqu'à son entrée à l'Université (il me semble là aussi !).

    Qui est donc Anne (avec un "E") Shirley ? C'est une gamine très intelligente, inventive, à l'imagination débordante, qui se passionne pour la littérature romanesque de son temps ! Elle est incarnée à l'image par l'époustouflante Amybeth McNulty, une actrice  très expressive et au talent indéniable qui fait des merveilles avec ce personnage ! Ma révélation dans la catégorie des jeunes actrices de cette année avec Aan Taylor-Joy du Jeu de la Dame (une autre série Netflix, décidément - ne regrette pas mon abonnement qui me permet d'abreuver mon blog de productions de qualité).

    Amybeth McNulty, âgée de 16 ans, au moment de la Saison 1, incarne dans cette Saison un personnage qui a entre 11 et 13 ans. Mais ça passe très bien car elle fait partie de ces actrices à qui on ne donne pas d'âge !

    Anne est orpheline et a traversé de dures épreuves jusque-là mais sa chance tourne lorsqu'elle rencontre le frère et la soeur Cuthbert, Matthew et Marilla, qui tiennent la ferme "Green Gables"/"les pignons verts" à la périphérie de la ville d'Avonlea sur l'Île-du-Prince-Edouard. A l'origine, les deux fermiers espéraient adopter un garçon et il y a eu erreur ! Marilla est intransigeante et veut à tout prix congédier Anne mais le brave Matthew s'est déjà pris d'affection pour la gamine et finalement par une suite d'évènements le "couple" adoptera la petite !

    Marilla est jouée par Géraldine James et Matthew par R. H. Thomson.

    La Saison 1 montre surtout les efforts d'Anne pour se faire adopter par la petite communauté d'Avonlea, surtout par les enfants de son âge qui peuvent se montrer cruels !

    Si Anne se fait aussitôt une "meilleure amie" avec Diana Barry - jouée par Dalila Bela - une jeune fille empathique et soutien indéfectible de notre petite héroïne ! Mais avec les autres jeunes gens, ça se passe beaucoup moins bien ! Certains sont carrément odieux !  D'autres relations sont plus ambigües comme avec le jeune Gilbert Blythe, joué par Lucas Jade Zumann, le meilleur élève de la classe, un garçon très intelligent à tout point de vue, sociable mais qui perd son père malade au cours de la Saison !

    Anne finit quand même par se faire accepter quand, par son intelligence, elle empêche un incendie de se propager et qu'elle sauve la vie de la petite soeur de Diana ! Evidemment, elle n'évite pas non plus les gaffes et les maladresses car nombres de situations sont inédites pour elle dans ce qui est désormais sa nouvelle famille ! Elle devient aussi amie avec Ruby Gillis - jouée par Kyla Matthews - une autre gamine, avec le garçon de ferme des Cuthbert (dont j'ai oublié le nom, désolé !) et avec la tante de Diana (dont j'ai aussi oublié le nom !).

    A la fin de cette Saison 1, les Cuthbert ont de grosses difficultés financières suite au naufrage d'un navire dans lequel Matthew avait investi toutes les économies de la maisonnée ! Mais on peut compter sur ses membres, Anne en tête, pour faire preuve de ressources et sortir ce cette mauvaise passe !

    Une série très sympathique avec des personnages attachants et des acteurs/actrices tous au TOP ! J'aime beaucoup, vous l'aurez compris !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le Jeu de la Dame est une mini-série de Scott Frank et Allan Scott diffusée depuis peu sur Netflix et qui a elle seule justifie l'abonnement à Netflix ! Adaptée du roman de 1983 de Walter Tevis, intitulée en VO The Queen's Gambit, c'est une vraie réussite, une merveille, un pur bijou ! Je serais vite à court de superlatif pour vous parler de cette mini-série que j'ai visionnée en une seule journée ! On ne s'ennuie pas un seul instant et c'est très bien rythmé ! Bref, je suis tombé amoureux de cette série et de sa splendide et si talentueuse jeune actrice, Anya-Taylor jeune, une argentino-américano-britannique qu'on a déjà aperçue dans le rôle d'Illyana Rapustin (Magik) dans le film Les Nouveaux Mutants et dans la série Peaky Blinders. Son jeu est époustouflant, plein de justesse, de charme et de grâce ! Je lui prédis une grande carrière !

    Le récit tourne autour de la vie d'Elizabeth - "Beth" - Harmon (qui est un personnage imaginaire) - depuis le suicide de sa mère, son placement dans un orphelinat et son titre de championne du monde des échecs ! Et oui ! Une série sur les échecs (avec Garry Kasparov en consultant !) ! Je n'aurais jamais cru qu'on puisse réussir à nous tenir en haleine de bout en bout sur un thème aussi cérébral ! Ca m'a donné envie de me remettre à ce jeu !

    La pauvre orpheline semblait bien mal partie dans la vie mais dans son institution, elle va croiser la route d'un humble gardien, Monsieur Shaibel - interprété par Bill Camp, héros anonyme, qui va l'initier au jeu d'échecs ! Dès lors, Beth se révèle un talent hors du commun pour ce sport ! Femme dans un milieu d'homme, elle va progressivement s'imposer ! On jubile en voyant cette joueuse trucider ses adversaires avec le regard perçant et incisif d'Anya Taylor-Joy lorsqu'elle les met "échecs et mat" !

    Un jeu d'échecs, comme le dit si bien l'héroïne, c'est "le monde dans 64 cases" et en contrôlant les parties, elle a l'impression de contrôler sa vie ! Beth est aussi une "survivante" qui ne peut se permettre de perdre. Mais "chaque don a un prix" et pour Beth, ce sera celui d'une addiction aux médicaments et à l'alcool.

    Au-delà d'un discours féministe, c'est surtout le récit d'une surdouée qui se bat avec ses propres démons !

    La série est très technique mais reste compréhensible pour le profane des échecs ! L'immersion dans ce jeu est totale ! On voit aussi que ce qui est bien plus qu'un loisir peut-être totalement addictif ! Chez notre Beth, la créativité frise la psychose et le génie la folie !

    Un autre coup de chapeau de cette série est la reconstitution ultra-fidèle des années 1950 et 1960 ! Un soin extrême a été apporté aux décors, aux costumes et aux coiffures d'époque ! Sept épisodes qui portent comme titre des termes du jeu d'échecs ! On est aussi en pleine Guerre Froide et l'adversaire ultime de Beth est le champion du monde russe, Vasily Borgov - joué par Marcin Borocinski, -  redoutable et qui semble inébranlable !

    Il parait qu'on a là la série numéro 1 du moment, applaudie par la communauté des joueurs d'échecs ! Et c'est mérité ! Les parties d'échecs sont d'une grande intensité et le suspense est à son comble ! Le scénario est bien ficelé, le récit bien mené, la réalisation au top, le jeu des acteurs irréprochable,... C'est rare d'atteindre un tel niveau de qualité au cinéma alors à la télé !

    Dans la distribution, on a Moses Ingram (Jolene, une orpheline amie de Beth), Isla Jonhston (Beth jeune), Chloe Pirrie (Alice Harmon, la mère biologique de Beth), Marielle Heller (Alma Wheatley, sa mère adoptive), Jacob Fortune-Loyld (Townes, un amour platonique de l'héroïne), Thomas Brodie-Sangster (Benny Watts, adversaire puis ami de Beth) et Harry Melling (Harry Beltik, autre adversaire puis aussi ami de Beth).

    On suit l'ascension de l'héroïne jusqu'à son titre de championne du monde et plus important encore sa victoire sur ses démons et sa réconciliation avec elle-même !

    Et le mot de la fin est "Jouons !" !

    Je vous recommande absolument cette série ! Si vous ne deviez en voir qu'une seule en 2020, ça doit absolument être celle-ci ! Je lui mets la note de 20/20 ! La perfection ! Une série qui fera date assurément !

    Puissant ! Poétique ! Fascinant !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • L'animation a fait d'énormes progrès et nous réserves de très bonnes surprises ! J'ai ainsi découvert le magnifique film Zootopie, un des derniers "Classiques" des Studios Disney, sorti en 2016 et fruit du travail des équipes de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush ! Un petit bijou d'humour et de sensibilité !

    Alors certes l'animation de ce long métrage est nickel et a été salué par la critique mais ce que les professionnels ont encore plus acclamé - avec une certaine unanimité, c'est l'intelligence du scénario, les expressions des personnages et le jeu si juste des acteurs de doublage ! Car disons le, et insistons là dessus, vous pouvez bien réaliser toutes les plus belles prouesses techniques avec vos crayons ou vos palettes graphiques, si vous n'avez pas une bonne histoire, la "sauce" ne prendra pas !

    Les personnages de ce film sont tous très attachants et on suit Judy Hopps, une intrépide petite lapine, qui rêve depuis toute petite de devenir policière. Seulement voilà, dans ce monde d'animaux anthropomorphisés, chacun a sa place ! Il y a les proies et les prédateurs et un gentil petit lapin ne pourra jamais devenir flic ! Mais Judy a de la volonté et finit major de promo à l'Académie de Police ! Elle quitte alors sa campagne et se rend à Zootopie, la ville de tous les possibles !

    C'est donc un film sur l'identité, sur le fait qu'on peut devenir ce que l'on veut, sans s'arrêter aux déterminismes quels qu'il soient ! Une logique assez libérale donc parfaitement en vogue avec le rêve américain !

    Judy, la lapine va croiser la route du renard escroc Nick Wilde, un duo improbable dans cette comédie policière aux accents de buddy-movie !  Le thème des animaux qui parlent - ici uniquement des mammifères, est intelligemment modernisé. Nos deux héros vont enquêter sur la disparition de prédateurs dont on va vite comprendre qu'ils sont retournés à l'état sauvage !

    Un film gentiment subversif, qui porte des thèmes forts et d'actualité, qui questionne l'indentité. On y parle de préjugés, en utilisant brillamment les archétypes animaux, d'une société qui aime bien catégoriser, de déterminismes, de racisme, de discriminations (qu'elles soient négative ou positive !). Dans le monde de Zootopie, il est possible de ne pas être ce que l'on est, la place que la Nature - et la société - nous assignent !

    On rit beaucoup dans ce film avec un humour très fin ! Intelligemment, le film fait des clins d'oeil à d'autres films d'animation emblématiques comme L'Âge de Glace, Tous en Scène !, La Reine des Neiges, Big Hero 6 ou Les Lapins Crétins ! Tout un patrimoine culturel de ces dernières années !

    Zootopie a remporté l'Oscar du Meilleur Film d'animation en 2017.  des critiques élogieuses et un immense succès public avec plus d'1 milliard de recettes, score qu'une poignée de films d'animation ont atteint jusqu'à présent !

    La chanson titre du film "Try me everything" est interprétée par Gazelle, pardon Shakira !

    Un chef d'oeuvre pour un appel à la tolérance ! Un film optimiste et plein d'espoir !

    On parle déjà de deux autres films dans les cartons pour faire une trilogie.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Lorsque je pratiquais encore le loisir jeu de rôles, au début des années 2000, au sein du Club Pentacle, j'avais entendu parler de loin en loin du feuilleton audio Le Donjon de Naheulbeuk. Ce qui devint très vite un succès commercial était à l'origine une série sous forme de Podcasts, entièrement gratuits, diffusés par épisodes et regroupés en Saisons sur internet ! C'est une des premières expériences du genre ! On doit la chose à un certain John Lang !

    Disons le tout de suite, le monde des "Private Jokes" des pratiquants de jeux de rôles quand ça se limite à des blagues lourdingues et souvent sexistes de jeunes adultes immatures, ça me laisse froid voire ça m'agace un peu ! Mais bon, il y a des initiatives d'auto-parodies qui sont pas mal pensées ! Dans le milieu du jeu de rôles, on connaît les BD en 1 page de la série Kroc le Bô qui paraissait dans Casus Belli, qui critiquait les gros-bills, puis vint Le Donjon de Naheulbeuk.

    Il me semble que c'est le philosophe Bergson qui a dit que le Rire survenait lorsque les actions humaines prenaient un caractère automatique ! Donc l’œuvre de John Lang se moque un peu des automatismes des joueurs, de Donjons & Dragons et autres jeux med-fans dans notre cas, quand ils détournent les règles et que l'absurde devient la norme, quand on ne parle plus d'"épée de belle facture" et de "blessure mortelle" mais d'"épée +2 " et de "la perte de tous ses points de vie" !

    J'ai découvert Le Donjon de Naheulbeuk par le biais d'un roman, sous-titré "La Couette de l'Oubli" qui est en fait la Saison 3 des aventures de notre groupe d'anti-héros maladroits de bas niveaux ! Avant, pour les Saison 1 et 2, il faut se reporter au feuilleton audio !

    J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, que je prenais donc en route, mais passé un temps d'adaptation, cette lecture est très plaisante, et l'humour est assez fin et souvent cruel et un peu "sale gosse" ! john Lang aime bien jouer avec les clichés et se moquer des bons sentiments ! Notre équipe d'aventuriers comprend un Ranger ou Rôdeur, une Magicienne, un Nain, une Elfe, un Barbare et un Ogre ! Tout ce beau monde a ses petits travers et incarne un archétype mais l'auteur nous surprend en sortant parfois des limites de chaque archétype, tout en en jouant ! Le récit à la troisième personne est entrecoupé par les "Bulletin Cérébraux" des personnages qui nous montrent ce qu'ils pensent à la première personne !

    Précédemment, notre bande de héros maladroits a dérobé la douzième statue de Gladeurlfeurha dans le fameux Donjon de Naheulbeuk pour la rapporter à leur commanditaire, le sorcier Gontran Théogal qui peut et veut alors exécuter un rituel qui fera revenir le dieu du sommeil Dlul en ce monde, ce qui engloutira les Terres de Fhang dans la Grande Couette de l'Oubli Éternel, une nouvelle forme de fin du monde !

    Nos aventuriers vont croiser toutes sortes d'autres aventuriers, des cultistes en pagailles, des auberges, des villageois et des bateliers ! Les Oracles et la Caisse des Donjons qui gère les Points d'Expérience ! Ils réalisent qu'ils ont fait une grosse boulette en ramenant la douzième statuette mais par chance, quelqu'un a dérobé la onzième du lot et le rituel est donc retardé ! D'autant que d'autres équipes d'aventuriers se pressent en bas de la redoutable tour de Gontran Théogal, Arghalion, pour empêcher l'Apocalypse, ignorant que le sorcier a mis les voiles et qu'il lui manque toujours une statuette ! Nos troupe, elle, fait profil bas et accumule toujours les maladresses, source du comique de l'histoire !

    Voilà, une lecture qui détend, que les rôlistes apprécieront et qui seront les seuls à savourer pleinement certaines situation ! Mais les néophytes y trouveront leur compte car si on met de côté l'aspect burlesque, on a une sympathique petit histoire de fantasy, un peu dans la tradition de ce qu'on fait les Monthy Python dans le genre avec Sacré Graal ! Il y a eu d'autres Saisons et d'autres aventures par la suite, en audio, romans et BD et je compte me les procurer et vous en parlerai en temps et en heure !

    L'été commence et je tiens désormais une P.A.L. - autrement dit une Pile A Lire - qui contient en permanence entre 8 et 12 livres ! Mon "anti-bibliothèque" me rappelle aussi constamment que j'ai encore plein de lectures à faire devant moi et que mon ignorance est grande !

    A bientôt en Terres de de Fhang !


    votre commentaire
  • Parlons maintenant de Joker, film de Todd Phillips, sorti en 2019 et qui a connu un véritable triomphe au Box-Office mondial et pléthores de critiques élogieuses et de nominations et récompenses à de nombreux festivals (Mostra de Venise, Oscars, Golden Globes, Césars, etc,...). On ne peut que saluer l'extraordinaire performance de l'acteur Joaquim Phoenix qui, dans ce film de super-héros (d'après les personnages de DC Comics) qui n'en est pas un, campe  Arthur Fleck qui va se transformer en dangereux tueur psychopathe, le Joker, le pire ennemi de Batman !

    Alors certes à première vue, le propos semble se résumer à "Joker est devenu Joker parce que la société a été méchante envers lui" et on a reprocher au film son apologie de la violence - objectif que dément Todd Phillips le réalisateur ! Le film fait en réalité effet de catharsis et d'exutoire dans le climat de contestations sociales actuel un peu partout dans le monde auquel il fait écho ! Il ne s'agit pas d'un simple défoulement pour bourgeois en manque de frissons mais il y a bien un propos politique sous-jacent !

    Après, on est en droit de penser qu'"une société qui célèbre un tueur en série est une société qui va mal". C'est un peu plus subtil que ça ! Joker est violent mais en réaction à la violence de la société ! Il se fait justice et punit les méchants. Il sombre dans la folie une fois qu'il a tout perdu et qu'on a rejeté tous ses appels à l'aide. Apologie de Richard Durn ?

    La construction du film est remarquable et il appellerai plusieurs visionnages ! La famille Wayne apparait dans ce film mais Thomas Wayne est particulièrement odieux et manifeste le mépris des oligarques pour des gens comme Arthur Fleck. Arthur pense être un moment le fils du milliardaire mais il s'avérera que sa mère Penny Fleck est folle, affabulatrice et une mère abusive ! A moins que ce soit Thomas qui soit dans le déni, un léger doute subsiste même si la famille Fleck est folle à lier de mère en fils, fils adopté par ailleurs.

    Arthur va basculer et commettre, alors qu'il est en tenu de clown (sa profession) son premier meurtre quasiment en état de légitime défense contre trois abrutis de traders ! Mais la société n'en a cure et c'est la société qui va fabriquer le Joker qui dès lors accumulera les meurtres contre toutes les personnes qui se sont moquées de lui. Murray Franklin, un sale animateur télé qui fait des shows dans le style de Jimmy Kimmel et joué par Robert de Niro, va en faire les frais, pensant profiter de sa position en haut de cette société pourrie, dans une ville sale, pour se moquer d'un jeune humoriste débutant, le pauvre Arthur ! Murray va se faire flinguer en direct apothéose du film et c'est jouissif tant le présentateur est pourri et antipathique !

    A la fin du film, l'émeute gronde et Gotham est en feu, le Joker est devenu un symbole et la "tragédie (de sa vie) a viré à la comédie" selon ses dires. On sait que dans la réalité, ce ne sont pas les méchants en position de pouvoir, les oligarques, qui sont punis mais toujours les pauvres gens - attention donc à ne pas mélanger réalité et fiction. Joker détruit cette société gangrenée mais que construit-il derrière ? Rien à vrai dire !

    Le crime que combat Batman, ce "fasciste", n'est que le résultat du mépris des oligarques. D'ailleurs dans le film, tous ses évènements conduisent au fameux meurtre du couple Wayne devant les yeux de leur fils Bruce et on peut donc dire que le Joker et Batman sont nés la même nuit !

    Il y a quelques clins d'oeil bien sympas dans le film : Charlie Chaplin, autre amuseur public et son film Les Temps modernes dans lequel il se livrait déjà à un critique de la société capitaliste, qui exige la performance des individus, Zorro autre vengeur masqué et évidemment la présence de De Niro fait penser à Taxi Driver, autre film où le "héros" pête les plombs ! Tout un métatexte donc !

    La folie d'Arthur va jusqu'à lui faire s'inventer une petite amie et il y a donc une part de responsabilité individuelle par la suite ! Vraiment ? Arthur est-il responsable de son état ou la société ? Ce film permet de lancer une intéressante réflexion sur la liberté et les déterminismes (génétique, sociétale,...). Débat complexe donc ! il est vrai qu'il lui arrive un peu trop de malheur dans sa vie !

    Alors, le Joker porte-étendard de la contestation montante ? Je n'espère pas même si je soutient à fond les Gilets Jaunes car en optant pour la violence, Arthur se décrédibilise d'une certaine façon et Batman le rattrapera ! Il ne faut pas oublier qu'il est fou ! Il ne s'agit pas que d'un propos "peuple contre élites" même si c'est une deuxième grille de lecture qui s'ajoute à la première sur la liberté et la responsabilité ! C'est en tout cas plus intéressant que "c'est la société qui a rendu méchant Arthur Fleck" !

    Tous les gens dans la misère ne deviennent pas des criminels ! Encore qu'il faut se poser la question de qui définit les lois ? Dans le film, Arthur n'est en tout cas pas aidé par sa psychiatre - qu'il finit par tuer aussi à la fin !

    Joaquim Phoenix, répétons-le, ici excellent surtout quand il fait le fou rire de son personnage affublé de ce handicap nerveux !

    En aucun cas un film prétentieux mais un chef-d'oeuvre ! Un drame de référence ! Peut-être le film le plus important de ces dix dernières années ? Le cas du Joker ne rélève pas du fait divers.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Vous le savez sans doute, je suis un amoureux de littérature(s) ! Les livres, c'est ma vie ! Je ne pouvais donc pas ne pas repérer dans les rayonnages de ma bibliothèque municipale et passer à côté du livre d'Elise Costa, Mystères d'écrivains - 50 histoires secrètes et insolites où l'auteure nous livre avec un vrai sens de la narration, et avec humour, cinquante anecdotes croustillantes sur ces pourvoyeurs d'évasion !

    Dans autant de  chapitres thématiques, on aura donc des récits sur les genèses des œuvres, sur l'identité (ou la fausse-identité) d'un écrivain, sur les aléas pour le moins rocambolesques de plusieurs auteur(e)s connu(e)s, sur leurs compagnons de route (qu'il s'agisse d'humains ou d'animaux !), bref tous leurs secrets !

    On remarque toutefois que ce sont préférentiellement des auteurs du XXème siècle et contemporains, d'Agatha Christie, à Michael Crichton, de Virginia Woolf à Stephen King, en passant par Roald Dahl,  Edgar Allan Poe (XIXème siècle il est vrai !), Anaïs Nin, Romain Gary/Émile Ajar, Franz Kafka ou encore Brett Easton Ellis, John Steinbeck, James Joyce ou William Faulkner !... A côté de ces auteurs très connus, il y en a d'autres qui le sont moins, comme Tim O'Brien ou Anne Perry, et que je vous laisse découvrir !

    C'est donc à un voyage littéraire auquel nous sommes conviés. Recenser toutes ces histoires a du demander pas mal de travail à Élise Costa même si pour ma part je connaissais certaines de ces histoires (pour ne citer qu'un seul exemple, celle de l'exécuteur testamentaire de Kafka qui est très connue !).

    On se rends compte que souvent la réalité dépasse la fiction comme cette écrivaine rattrapée par ses personnages, cette autre, criminologue, qui écrivait des polars et qui côtoya sans le savoir Ted Bundy le tueur en série d'étudiantes ou encore cet écrivain qui commit un meurtre et fut trahi par le roman qu'il signa de sa plume !

    Bref un livre qui permet de se cultiver à peu de frais tout en s'amusant et qui se lit très vite ! Le genre de lecture qui font bien passer le temps !

    Amoureux de livres, il ne reste plus qu'à vous le faire offrir !

     A bientôt !


    votre commentaire
  • Si vous êtes fan de World of Warcraft et si, comme moi, vous aimez les beaux livres, vous ne devez pas passer à côté de cette série des Chroniques de World of Warcraft dont je vais vous parler maintenant du Volume 2 ! Du bel ouvrage, une belle mise en page pour un contenu exhaustif !

    Après Azeroth dans le Volume 1, ce Volume 2 s'attarde sur le monde de Draenor, le monde originaire des orcs et de leur Horde ! On remonte à la préhistoire et on évoque les Titans et le conflit entre le Lacis, une sorte d'entité végétale géant et Grond, une espèce de géant de pierre qui s'affrontèrent pour ce monde.

    A cette période succéderont des colosses qui d'âges en âges, dégénéreront vers des formes plus petites jusqu'aux orgres et aux orcs ! Les orcs affronteront à leur tour ensuite les orcs qui les auront maintenus un temps en esclavage. Il est aussi question des Arrakoas, des hommes-oiseaux !

    Dans le même temps, Sargeras et son nouveau lieutenant Kil'Jaeden avait poussé le Prophète Vélen et les siens à quitter leur monde à bord d'un vaisseau spatial pour échapper à la corruption de la Légion Ardente. Velen et ceux qui se ferait bientôt appelés les Draeneï trouvèrent refuge sur Draenor et y bâtir une prestigieuse civilisation.

    Mais Sargeras et Kil'jaeden retrouvèrent la trace de Velen et par le biais du chaman Ner'zhul et surtout de son élève Gul'dan, ils allaient pousser à la création de la Horde, conduisant les orcs à s'assembler et à détruire les Draeneï au cours d'immenses  génocides.

    Par la suite, les orcs furent  corrompus par du sang de démon et développèrent une rage guerrière. Il fut décidé, par le biais aussi du lien que Sargeras avait maintenu avec le Gardien Medivh, d'ouvrir la Porte des Ténèbres, un portail vers Azeroh, qui restait le but ultime de la Légion Ardente qui téléguidait la Horde via Gul'dan ! Seul le clan des Loups-de-Givre sembla s'y opposer !

    Les événements concernant Medivh et sa corruption sont relatés dans le Volume 1 de ces Chroniques et la Chute des Draeneï et la corruption des orcs font eux l'objet du roman World of Warcraft - L'Ascension de la Horde,  chroniqué ici par ailleurs !

    Les orcs vont donc envahir Azeroth ! Ce seront alors les deux Premières Guerres contre la Horde, qui sont aux coeurs des RTS Warcraft : Orc Vs Humans  et Warcraft II. Je vous renvoie également au film de 2015, Warcraft : Le commencement,  qui raconte entre autres la Chute de Medivh !

    A l'issue de la Première Guerre, la ville de Hurlevent est tombée et Lothar prends la fuite avec les survivants. L'Alliance des sept Nations, qui englobera aussi les Hauts-Elfes et les Nains et Gnomes et formé et la Horde échoue au terme de la Deuxième Guerre face à cette coalition, malgré la trahison d'Alterac et les machination d'aile-de-Mort. La victoire est pour Lordaeron et la Porte des Ténèbres est détruite, Gul'dan trouve la mort dans la Tombe de Sargeras et les orcs se retrouvent dans des camps !

    Mais cela ne se termine pas là car un chef orc convainc Ner'zhul de rouvrir la faille ! Mais cette fois les orcs se contentent de faire main basse sur de puissantes reliques cachées en Azeroth pour ouvrir d'autres portails vers d'autres mondes plus faibles depuis Draenor !

    Les humains, menés par le mage Khadgar, vont se rendre dans le monde ravagé de Draenor, avec une petite troupe et y mené la guerre ! Ca se terminera par le fiasco des autres et de Ner'zhul qui fissure ce monde de toutes parts en ouvrant ses portails ! La troupe humaine et les héros de l'Alliance sont alors présumés morts avec ce monde !

    Voilà pour ce rapide survol ! C'est évidemment beaucoup plus détaillé dans ce Volume 2 mais la place me manque ici ! Je vous renvoie donc à ce très beau livre, très précieux !

    La Troisième Guerre - avec l'arrivée du Fléau et le périple du Prince Arthas -, font l'objet du Volume 3 ! Combien y aura-t'il de Volumes au final ? Le maximum j'espère !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Je suis presque de la génération des cinquantenaires et quand je repense à toutes ces années parcourues, une certaine nostalgie m'étreint ! Cinq décennies, ca en fait des expériences de vie ! Le secteur culturel l'a bien compris qui surfe sur cette nostalgie. On sait que la mode des "Journaux de votre jour de naissance" ne date pas d'hier mais dans cette lignée, les Editions Dupuis lancent une série de BD intitulée "Mes Souvenirs en BD". Je vais ici vous parler du tome consacré à mon année de naissance, soit 1972 !

    Les choses ont bien changé en un demi-siècle, le monde semble aller plus vite - vers sa fin ? Si on reste optimiste, on peut voir des promesses dans l'avenir que nous réserve le XXIème siècle en espérant que l'Homme saura, par sa technologie, surmonter les défis qui s'annoncent.

    Pour ce tome 1972, les auteurs, Samuel Otrey et Gabriele Bagnoli, nous ont concocté une petite BD sympathique et pleine d'humour - mais dont le dessin n'est certes pas d'une très grande facture et ce n'est pas le but - au fil des cases agrémentées de photos de produits et d'objets culturels de ces années-là ! Je suis frappé à ce stade de constater que la nostalgie se résume à des marques ! C'est un peu triste mais en même temps, c'est plus visuel.

    J'ignore si les autres tomes reprennent certaines des planches de cet album. Y a t-il des cases communes par exemple, entre les années 1972, 1973 et 1974 ou s'agit-il à chaque fois d'une histoire différente à chaque fois ? Ici, un certain Stéphane, né en 1972, se rends chez "Papi et Mamie" avec sa femme et ses deux enfants (le fils ainé et la fille plus jeune, bonjour le cliché de la "famille modèle", pauvre de moi, moi le célibataire endurcit qui selon ces critères a raté sa vie ! C'est conformiste au possible !) afin de faire un peu de rangement et se débarrasser de ce qu'ils pensaient être des "vieilleries" sans importance et qui vont être en réalité l'occasion d'un voyage vers le passé (de l'enfance !).

    En tournant ces pages, on se rends compte que chaque génération a grandit sur les mêmes objets. En 1972, naissaient Vanessa Paradis,  Candeloro, Sébastien Cauet, Geri Halliwell, Alyssa Milano, Cameron Diaz; Titoff (le comique, pas l'acteur porno !), Jennifer Garner ou encore Gwyneth Paltrow et disparaissaîent Dino Buzzati et Maurice Chevalier. On décidait aussi de l'agrandissement de la Communauté Européenne.

    Le Tome contient son lot de madeleines de Proust et je ne vais pas vous en faire l'inventaire exhaustif. Sont couvertes toutes les années d'un jeune qui serait né en 1972 jusqu'à ses 18 ans, en 1990 !

    On retrouve  les Playmobils, les Barbie, les Big Jim les albums de stickers (on disait alors "images autocollantes" Panini,  les jeux LCD, la console Atari 2600 et l'Amstrad CPC 6128, les oeufs en chocolat Kinder Surprise, le chocolat en poudre Nesquik (bizarrement la poudre Tang n'est évoquée nul part ?), les Stylos BIC, les Cahiers de Vacances Passerelle, les calculatrices scientifiques Casio (utilisée pour mon Bac en 1990 !), les Bibliothèques Rose et Verte, les Livres dont vous êtes le héros,, les jeans troués, les walk-man ou baladeurs et leurs cassettes audio (là encore pas un mot sur les VHS !), les films pop-corn et blockbusters apparues dans ces années-là (Ghostbusters, E.T. l'Extraterrestre, Retour vers le Futur et bien sûr Star Wars alors encore appelée La Guerre des Etoiles !).

    Côté musique, les incontournables sont Michael Jackson à l'international et Jean-Jacques Goldman par chez nous ! Le Top 50 est lancé avec son magazine papier où on retrouve des interviews et les paroles des chansons de Mylène Farmer, Julie Piétri, Jeanne Mas,ou encore les très sexy Sabrina et Samantha Fox qui provoquent des "cartes de France" !

    Le paysage urbain se modifie avec l'apparition des premiers grands centres commerciaux lancés dans les années 1950 (après-guerre) et 1960. On entre dans l'Ere de la (sur)consommation et du paraître avec des marques comme Levi's, Lee Cooper ou Benetton. Dans cette société de l'artifice et du superficiel, des hommes comme Coluche appellent à réveiller le sens de la solidarité de tout un chacun.

    Côté Sport, l'album nous rappelle les grandes Coupes du Monde de Foot de ces années-là (1982, 1966, 1990 et 1994 - je vous laisse essayer de vous remémorer où elles se déroulaient !), les Jeux Olympiques d'Eté (en 1980 à Moscou et en 1984 à Los Angeles, chaque fois avec un boycott d'un camp de la Guerre Froide ou de l'autre !) et d'Hiver (Alberville en 1992, en sortant un peu du cadre !) et les victoire du "Blaireau", Bernard Hinault sur le Tour de France cycliste, en  1978, 1979, 1981 et 1982 (Hinault que je n'appréciais pas trop jusqu'à ce qu'il soit battu par Laurent Fignon quelques années plus tard !) et enfin la victoire historique d'un Français, jamais égalé depuis, en Tennis à Roland Garros avec Yannick Noah en 1983.

    Je passe sur la politique ! Elections et années Mitterrand, Thatcher et Reagan, Chute du Mur de Berlin en 1989 - dont on fête ces jours-ci, le 9 novembre 2019, les 30 ans, et qui clôt la période historique commencée en 1914 pour les Historiens.

    Je passe aussi sur le Minitel (qui me valut dans les années 1990 une facture de 12.000 francs en deux mois !), les émissions sur les chaînes de télé, Récré A2 et ses animés, Goldorak, Albator, Candy, Rémi sans Famille et la Cinq avec ses séries importées à bas coût, K-2000 et Supercopter !

    La presse enfantine est marquée par Pif Gadget, Le Journal de Mickey, Tintin ou Spirou  qui font découvrir des classiques de la BD, Astérix, Lucky Luke ou Rahan. La relève est assurée avec Largo Winch, Valérian ou XIII  tandis que du côté de l'Asie nous arrive Akira (pas un mot sur Dragon Ball hors période !). Pour ceux qui n'aiment pas les images, il y a évidemment J'aime Lire !

    Finalement, je vous l'aurais fait cette liste presque exhaustive, emporté par mon enthousiasme à l'évocation de cette période fabuleuse ! La plupart de ces "objets culturels" a ou aura un jour un article et des analyses sur mes différents blogs !

    Pour ce que j'en ai vu les années 1950, 1960 et 1970 sont les seules disponibles dans cette collection pour l'instant, ce qui représente tout de même 30 ans !

    Il y aurait encore bien d'autres choses à dire mais vais m'arrêter là et vous dire "à bientôt" !


    votre commentaire
  • Les Editions Lieux Dits publient toute une série de petits guides, qui se lisent très aisément, autour de plusieurs métiers, à même de susciter des vocations ! On a ainsi, dans cette collection "être" : "Etre Sage-Femme', "Être Artiste de cirque", "Être militaire dans l'armée de terre", "Être Libraire" ou encore "Être Vétérinaire", la liste est encore plus longue ! Mais ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est "Être Bibliothécaire", métier auquel je me destine - car il me permettra de partager ma culture à l'instar de ce que je fais sur ce blog et de continuer à me former et apprendre tout au long de ma vie ! Je prépare une formation dans ce sens et entends passer les concours !

    Le métier de Bibliothécaire est un métier en mutation constante ! Je veux parler bien sûr de l'irruption du numérique dans nos sociétés et dans tous les domaines ! Le Bibliothécaire a un rôle de passeur, voire de prescripteur en matière de culture et il doit se tenir constamment informé dans tous les domaines : littératures, musiques, cinéma, géopolitique, économie, sciences sociales, j'en passe et des meilleures !

    On peut avoir une vision du Bibliothécaire assis derrière un bureau et qui n'en bouge pas de la journée ! Quoi de plus faux ! C'est un métier extrêmement varié ! Ses deux missions principales peuvent paraître antagonistes, d'une part conserver le Patrimoine et d'autre part, communiquer ces ouvrages aux publics. Dans les faits, le Bibliothécaire accueille le public, prête des livres, conseille en matière de culture, fait des animations (expositions, ateliers d'écritures, Heure du Conte,...), dispense des formations, fait du catalogage (une de ces activités invisibles !), commande de nouveaux livres, gère un budget, gère du personnel, discute avec les élus et que sais-je encore ! Les compétences sont tout aussi variées : d'une connaissance de la culture et de l'actualité, à un sens du relationnel en passant par la maîtrise des outils informatiques. Vous vous doutez bien que moi, grand amoureux des livres et de l'érudition et aimant partager, j'ai décidé de ne pas moisir un an de plus dans un ESAT (le traitement des handicapés en France est un véritable scandale, soit dit en passant mais cela j'en parlerais une autre fois !).

    Ce petit livre propose des rappels historiques mais très brefs et présente les différents établissements et métiers. On doit compter avec la BNF, la BPI, les Bibliothèques Universitaires (BU) (où j'ai fait un stage par le passé !), ça c'est pour la Fonction Publique d’État ! Mais on a aussi la Fonction Publique Territoriale, avec les Bibliothèques Départementales (de prêts - qui alimentent les Bibliobus) et les Bibliothèques Municipales ! Ensuite on a bien évidemment les CDI dans les collèges et lycées (mais qui là dépendent d'un autre ministère, celui de l’Éducation Nationale et plus de la Culture) et aussi des bibliothèques dans les prisons et les hôpitaux, des bibliothèques associatives ou privées et d'entreprises.

    Au niveau des métiers et plus spécifiquement de ce que l'on appelle les grades, le livre a le mérite de nous présenter les portraits d'une demi-douzaine de Bibliothécaires, qui occupent différentes fonctions, dans différents types d'établissements et c'est très instructif car ils nous parlent de leur semaine type ! La passion ressort mais aussi un certain nombre de contraintes !

    L'ouvrage se clôt par un topos sur les avantages et les inconvénients du métier car il ne faut pas se voiler la face, tout n'est pas rose - par exemple, le métier manque un peu de reconnaissance et les salaires ne sont pas extraordinaires. Et surtout, les concours en rendent l'accès difficile ! Mais je me prépare pour !

    Voilà, si ça vous intéresse davantage, n'hésitez pas à me contacter et à me poser des questions dans les commentaires !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Dans le domaine de la BD érotique, il y a de petites perles et Esmera de Zep (dont l'oeuvre la plus connue est Titeuf Esmera - Zep & Vinceet qui a aussi commis Happy sex !) et Vince fait partie de ces choses précieuses ! Un dessin superbe, très affriolant mais jamais vulgaire et un scénario intéressant qui nous livre une réflexion sur la différence homme/femme et le rapport des uns et des autres à la sexualité en fonction des genres.

    Esmera est une jeune fille coincée/cloitrée dans un pensionnat pour jeunes filles où les anges veillent sur leur conduite ! On est en Italie, à Gênes, en 1965. La pauvre jeune fille aimerait bien goûter au fruit défendu mais elle ne le peut guère ! Mais elle a un petit espace de liberté que lui octroie sa meilleure amie qui partage sa chambre et qui reçoit des garçons en cachette. C'est dans les bras de celle-ci qu'Esmera va connaître son premier orgasme !

    Et à partir de ce premier moment de plaisir, notre héroïne découvre sa particularité ! A chaque orgasme, elle change de sexe et est donc tantôt l'Esmera que l'on connaît, tantôt son alter-ego Marcello. Ca va la mettre dans un certain nombre de situations tantôt cocasses et drôles tantôt dramatiques - le récit oscille entre la farce et la tragédie !

    Autre conséquence de vivre deux vies, Esmera/Marcello vieillit deux fois moins vite que la normale et à 70 ans, en parait 35 ! Ca permet aux deux auteurs de nous retracer l'évolution des moeurs et de la sexualité des années 1960 à nos jours  - avec passage obligé par Mai 68 et les années SIDA !

    Zep et Vince avait auparavant collaboré sur une série jeunesse à partir de 2008,  avec également Stan au dessin, Les Chronokids. A partir de 2015, Zep scénarise les aventures d'Esmera et Vince dessine !

    Esmera - Zep & Vince

    J'ai adoré ce récit Esmera qui lorgne aussi du côté du fantastique ! Esmera a des traits à la Audrey Hepburn, ce qui l'assagit un peu ! C'est le Tome 87 de la collection Hachette "Les Grands Classiques de la BD érotique" qui se poursuivra jusqu'au Tome 108 avec notamment la publication de la série très célèbre La Survivante de Gillon que je vous commenterais aussi dans ces blogs !

    Esmera - Zep & Vince

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Marvel et DC Comics sont historiquement les deux plus grosses sociétés américaines éditrices de comics et inondent littéralement le marché avec un avantage flagrant pour Marvel ! Dans ces univers, les Vengeurs sont un peu l'équivalent de la Justice League.

    Par le passé, les deux éditeurs, toujours à la recherche d'une recette pour faire plus de ventes, nous ont livré d'improbables mais épiques rencontres entre leur super-héros. On eut ainsi plusieurs crossovers entre Spider-Man et Superman ou entre les X-Men et les Jeunes Titans ! Et dès les années 1980 commence à germer l'idée d'un crossover entre les Avengers/Vengeurs et la Justice League/Ligue de Justice !

    Il faudra attendre près de 20 ans pour voir ce projet se réaliser, en 2003, à cause de désaccords entre les deux maisons. Ce seront finalement Kurt Busiek au scénario et George Perez au dessin qui nous donnent JLA/Avengers cette année là, publié en 4 tomes par Semic en France en 2004.

    C'est épique à souhait ! Nos deux équipes se croisent dans ces pages et on accentue les différences entre les deux mondes ! Qui n'a pas rêvé d'une confrontation entre Superman et Thor !? Ici, l'Homme d'Acier se révèle même "digne" de porter Mjolnir !

    Des méchants, en l'occurrence Metron et le Grand Maître, menacent les Multivers dans un événement à la hauteur d'un "Crisis on Infinite Earths". Ces deux-là vont manipuler tous les héros car le Grand Maître et Krona ont fait un pari dangereux. Il va s'agir pour les deux équipes de super-héros de retrouver des artefacts dans leurs univers respectifs !

    Comme dans tout crossover où des super-héros se rencontrent, les deux groupes sont d'abord dans l'antagonisme et la méfiance, histoire de savoir qui est le plus fort, puis à la fin, ils s'allient dans une bataille épique contre Krona qui veut annihiler les Multivers afin de connaître l'origine de ceux-ci ! On a alors droit à un affrontement qui fait figurer tous les membres qui ont jamais fait partie des deux groupes !

    Un scénario efficace, bien servi par un graphisme tout aussi réussi ! Pas mal d'idées intéressantes ! Aucun des deux groupes n'est mis plus en avant que l'autre et c'est assez équilibré, bref c'est du tout bon à dévorer !

    C'est notamment par cette BD que j'ai repris les comics en 2004 après une ellipse personnelle de 20 ans !

    A bientôt !


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique