• Qu'est-ce que la fantasy ? - Les Indés de l'ImaginaireSi la SF, le Fantastique et la fantasy ont bonne presse dans les pays anglo-saxons, force est de constater que le traitement qu'on leur fait subir est plus violent, leur lisibilité plus faible en France ! Concernant la fantasy, qu'on aurait tort de limiter à l'héroic-fantasy ! - les Éditions Mnémos, les Moutons Électriques et le site web Actu SF ont décidé de fonder un collectif, "Les Indés de l'Imaginaire" et ont publié une petite brochure d'un peu plus d'une vingtaine de pages - "Qu'est-ce que la fantasy" - à titre gratuit et que j'ai eu l'occasion de lire en format numérique sur mon Smartphone ! Cette initiative, la fondation du collectif, remonte à fin 2012 !

    La brochure dresse une présentation très rapide du paysage de la fantasy qu'on pourrait résumer en raccourci à tous ce qui relève du merveilleux ! Conan le Cimmérien n'en est qu'un des aspects et ne se réduit pas à un tas de muscles muni d'une épée, l’œuvre de Howard étant en réalité bien plus fine et profonde - mais un certain film avec Schwarzy en a laissé une fausse image ! On a aussi l’œuvre de Tolkien qui est bien évidemment fondatrice du genre, connu un grand succès dès la sortie du Seigneur des Anneaux - les livres avant les films - et pose les bases. Le philologue britannique, créateur de la langue elfique, a créer un monde complet, ce qui lui prit des décennies de gestation ! Par la suite, cette méthode de travail inspirera George Lucas ou George R. R. Martin mais cet aspect de l'histoire est très connu !

    La fantasy ne se limite toutefois pas à une vague retranscription du Moyen âge avec des elfes, des nains et des dragons ! La saga Harry Potter relève du même genre ! Il y a aussi une fantasy russe, japonais, etc... Aujourd'hui tout le monde sait ce qu'est un elfe ou un nain mais qu'en est-il des Onis, ces démons japonais ?

    A côté d'une fantasy de consommation qui développe toujours les mêmes poncifs, on a des œuvres vraiment originales pour un genre qui ne cesse de se renouveler !

    La fantasy française s'est développée depuis une vingtaine d'années avec des auteurs comme Mathieu Gaborit, Pierre Grimbert, Pierre Pevel, Ange,  Michel Pagel, Jérôme Noirez, Jean-Philippe Jaworski et quelques femmes comme Estelle Faye, Léa Silhol ou Nathalie Dau. Les auteurs de l'Hexagone créent aussi des univers détaillés mais attache aussi une grande importante à écrire des histoires intéressantes et prenantes (et pas seulement du matériel pour des jeux de rôles !), travaillent aussi la forme et le style dans la plus pure tradition littéraire française !

    En France, la fantasy reste boudée par le cinéma et la télévision - même si cela risque de changer avec le succès international de Game of Thrones ! C'est surtout, par chez nous, dans les jeux vidéo, les dessins animés et surtout les jeux de rôles qu'il faut rechercher son influence ! Nos auteurs français ont baigné dans Donjons & Dragons et pour mentionner un jeu français dans  Légendes celtiques !

    Le paysage de la fantasy est un terrain propice à développer l'imaginaire des nouvelles générations - contre la logique marchande de la société ! En effet, le retour au Merveilleux peut être aussi perçu historiquement comme une réaction au Culte du Progrès hérité des Lumières, à la Révolution industrielle, en prônant un retour à la Nature notamment ! L’École de Francfort a montré comment la Philosophie des Lumières avait été dévoyé ! Elle nous a conduit à la Grande Guerre, à Auschwitz et à Hiroshima !

    Voilà ! J'aurais l'occasion de revenir sur ces thématiques à l'avenir, notamment en vous présentant des auteurs de fantasy et leurs œuvres !

    A bientôt !


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  • Je ne connaissais pas Selah Sue et son album de 2015, Reason, est passé totalement invisible pour moi ! Mais je la découvre là dans la CéDéthèque de mon voisin et ami Rico !

    Ma première impression est que cela ressemble beaucoup à du Amy Winehouse ou du Duffy (deux chanteuses que Rico apprécie par ailleurs !). La voix de cette chanteuse est claire et puissante et c'est assez soul ! La musique qui l'accompagne fait résonner les mélodies au piano, et les cuivres !

    Surprise ! Si cette artiste, née en 1989, chante en anglais, elle est en réalité une auteure-compositrice interprête belge et cela son registre ne me le laissait pas deviner mais sa page Wikipédia me l'apprends (merci le net !). Elle est en effet née à Louvain dans un milieu où rien de la prédisposait à la musique (père comptable et mère infirmière). Son vrai patronyme est Sanne Putseys.

    Artiste aux multiples talents donc complète, qui apprends à jouer de la guitare acoustique et écrit ses premiers chansons à 15 ans. Elle participe ensuite à des concours de chants et fait les premiers parties des concerts du chanteur Millow.

    Sanne Putseys ne mise d'abord pas tout sur la musique et fait des études de psychologie mais là encore dans la perspective de sa relation au public, pour mieux comprendre les émotions humaines et utiliser ces connaissances là dans ses compositions !

    Elle continue de faire des première parties, avec Jamie Lidell ou avec le groupe belge Novastar ! Elle reprends des titres d'Erykah Badu et de The Zutons, se dit influencés par Lauryn Hill, M.I.A. et donc Erykah Badu. Enfin, elle se produit sur scène avec le collectif de Louvain, AKS.

    Un début de carrière déjà bien remplit et au début des années 2010, elle enchaine toujours les premières parties et les concerts, fait même la première partie du regretté Prince en novembre 2010 à Anvers.

    La célébrité et la consécration commencent alors à venir : disque de platine pour son premier album éponyme, Selah Sue,  sorti en mars 2011, Prix Constantin en octobre 2011, prénomination en tant que Révélation internationale aux NRJ Music Awards 2012,  première partie de Charlie Winston au Printemps de Bourges cette même année...

    Comment ai-je pu passer à côté d'une telle artiste ?

    A ce jour, elle a sorti trois albums et Reason est le dernier en date, de 2015 donc et comporte treize titres ! Mentionnnons "Alone", "I Won' t Go For More", "Reason", "Together" (avec Childish Gambino), "Alive", "The Light", "Fear Nothing", "Daddy", "Sadness", "Feel","Right Where I Want U", "Always Home" et "Falling Out" ! Des titres qui jouent sur le registre de l'émotion !

    Certes côté réalisation, c'est nickel mais bon, je ne connaissais pas ces chansons et je me dit que je les aurais vite oubliées !

    C'est toutefois soul et pop - plus artificiel donc ? - et dense ! Sur le moment, la jolie Belge vous accroche avec sa voix suave et sa guitare acoustique ! Mais justement, c'est peut-être un peu surchargé ?

    Le principal atout de Selah Sue est donc sa voix et ce que je remarque c'est que les critiques regrettent le côté plus intimiste de ses débuts qui selon eux lui  convenait mieux ! Ne me prononcerais pas car je n'ai pas de point de comparaison ! Mais il arrive parfois que vouloir vendre des disques à tout prix, l'aspect commercial, bride la créativité et la vraie personnalité des artistes !

    En tout cas, j'ai apprécié l'accompagnement musical - même si il est surchargé par moments : le piano, la guitare, les synthés, les chœurs ! Selah Sue a évolué et doit trouver le bon équilibre entre tubes et passages plus intimes et acoustiques !

    Bref, en conclusion, je suis assez partagé !

    A bientôt !

    P.S. : Voila ! C'était mon 2600ème billet !


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  • On retrouve la deuxième saison - ou "Deuxième Cycle" - des aventures de Jason Mac Lane alias XIII, toujours aux prises avec la Fondation aux ramifications tentaculaires et qui a décidé de se réfugier en France chez le Marquis du Préseau et sa chère compagne, l'ancienne SPAD Betty ! Ce Tome 21, intitulé "L'Appât" s'annonce riche en surprises comme à l'habitude !

    Les héros de cette série, on le sait, on d'indéfectibles liens entre eux et viennent aux secours les uns des autres ! C'est ainsi que la Fondation décide de pièger le Colonel Jones à la frontière de l'Afghanistan, dans les montagnes du Banichistan, une zone de non-droit contrôlée par les Talibans et les brigands ! Avec l'aide des agents de sécurité de USafe, la jeune militaire afro-américaine est kidnappée avec un Sénateur américain, quelques soldats et des civils par ces barbares dont les décapitations scénarisées d'Occidentaux sont encore dans toutes les mémoires !

    A côté de cela, on assiste aux obsèques de Big Joe et Steve, deux pécheurs de homards d'une petite ville côtière assassinés dans le tome précédent par Julianne, la dangereuse albinos qui voue une haine féroce à XIII depuis qu'il l'a défigurée ! Sur ces entrefaits, un nouvel acteur entre en scène, un "gangster" du nom de Little Joe, réfugié et revenu du Canada, frère cadet de Big Joe ! Ce type va interférer dans l'enquête du FBI et de la Fondation en se mettant lui aussi sur la piste de Mac Lane et ses amis !

    Betty va fournir une grande aide à XIII dans ce tome en allant récupérer un journal intime du père de celui-ci ainsi qu'une puce mémoriel sur le collier du chat de Jim Drake, l'ami d'enfance lui aussi assassiné au cours du Tome 20, qui cache un secret sur le Mayflower, les Pères Pèlerins et les origines de la Fondation ! Betty, la rousse vénéneuse, n'a pas oublié sa formation de SPAD et enverra ad patres quelques tueurs à gages et autres exécutants !

    De son côté Jason rejoint le général Ben Carrington pour tenter de délivrer Jones et les otages ! Ils tombent en réalité tous dans un piège tendu par Julianne et la Fondation avec Jones comme appât ! Un dernier retournement de situation - qui montre que les méchants de cette histoire sont décidément infiltrés partout ! - et nos trois héros, Jason Mac Lane, Carrington et Jones se retrouvent tous prisonniers !

    La Fondation est vraiment un adversaire redoutable pour nos personnages, encore plus que ne l'était Sheridan, pourtant déjà Président des Etats-Unis ! Quels projets nourrit cette organisation pour XIII ? Nous le découvrirons dans les prochains tomes !

    Le scénario est toujours aussi prenant malgré quelques temps morts - toute la partie avec Little Joe est un peu inutile à mon avis, à voir ce que cela va donner, comment cela va être utilisé par la suite ? On a en effet très envie de connaître la suite car Yves Sente laisse encore trop de question en suspens ! Mais la série XIII a toujours su ménager ses effets et ses révélations, les distillant toujours petit à petit avec les coups de théâtre et autres twists et retournements de situation !

    Au niveau de l'illustration, Jigounov fournit un dessin très soigné, très détaillé, très précis autant dans les personnages les décors ou les véhicules ! On peut aussi saluer le travail de la coloriste, Bérengère Marquebreucq !

    Bref, toujours une excellente série !

    A bientôt !


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  • Les Voyageurs du temps - sous-titrés "La Menace" - est un jeu vidéo d'aventures en Point & Click (pointer et cliquer), sorti en 1989 sur les machines 16 bits Amiga et Atari ST puis en 1990 porté sur MS-Dos ! C'est une réalisation du studio Delphine Software et l'un de leurs premiers produits avec Castle Warrior et Bio Challenge (des jeux d'arcades !). Je me souviens que ces Voyageurs du temps bénéficièrent d'une grosse publicité dans la presse vidéoludique d'alors, en particulier dans les revues Gen 4 et Joystick - avec sa jaquette du laveur de carreaux happé par l'aventure !

    Pour aborder l'origine des jeux Point & Click, il faut remonter aux productions du studio LucasArts notamment Maniac Mansion et Day of the Tentacle ! Ici, Delphine Software marque les débuts d'une société française dans ce domaine ! Le jeu se pratique donc uniquement à la souris !

    La réalisation de ce Voyageurs du temps est somptueuse ! Les décors, très travaillés, sont confiés à Eric Chahi, qui marquera l'Histoire du jeu vidéo par la suite avec l'intriguant Another World à l'ambiance unique et si particulière !

    Ici, vous êtes un simple laveur de carreaux qui franchit un jour la fenêtre du bureau de son chef et découvre... une machine à voyager dans le temps ! Excursions programmées pour le Moyen Âge, le Futur et même la Préhistoire ! Le destin de l'espèce humaine est en jeu, rien que ça !

    Le jeu se résume en actions à résoudre - avec plusieurs possibilités de tentatives mais par contre pas question de revenir en arrière donc c'est problématique si vous avez oublié d'emporter un objet indispensable !

    Enfin, Les Voyageurs du temps  est un des premiers jeux de l'Histoire du jeu vidéo à introduire des cinématiques de qualités telles qu'on peut les trouver (en mieux bien sûr !) dans les jeux actuels ! Les compositions musicales méritent aussi le détour !

    Pourtant ce jeu, que j'avais acheté et pas piraté, ne m'a pas laissé un sourire impérissable à tel point que je suis incapable de me rappeler si je l'ai terminé à l'époque ! J'ai beaucoup plus apprécié Operation Stealth, autre jeu en Point & Click inspiré des James Bond par le même studio ! Delphine Software poursuivra son aventure pendant un peu plus d'une dizaine d'années et fermera ses portes vers l'année 2002 mais aura apporté quelques belles innovations et un certain savoir-faire dans le domaine !

    A bientôt !


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  • L'héritage d'Alix se poursuit et de nouvelles histoires paraissent régulièrement après le décès de son créateur, le très érudit Jacques Martin ! Ainsi, de nouveaux albums viennent grossir la série principale Les Aventures d'Alix - mais on sait que Valérie Mangin s'est par ailleurs lancée dans le récit de la vie d'un Alix vieillissant et devenu sénateur romain !

    La famille Martin a donné toute sa confiance au scénariste Marc Bourgne et au dessinateur Laurent Libessart pour partir dans une direction opposée et cette fois-ci nous narrer les événements de l'enfance du jeune Gaulois dans la nouvelle série Alix Origines dont le tome 1 vient de paraitre en ce début 2019 ! Notre héros est cette fois âgé de 7 ans - et cela ne nous laisse pas une fenêtre très large car Alix doit avoir dans les 14 ans dans l'album "Alix l'Intrépide" qui inaugure la série historique en 1948.

    Pour tout vous dire, j'avais quelques inquiétudes avec cette nouvelle série, craignant de tomber sur des histoires par trop enfantines voire un peu "gnan-gnan" ! Mes doutes se sont vite dissipés à la lecture du tome 1 : "L'enfance d'un Gaulois" - avec un récit qui appelle un tome 2 qui s'intitulera "Le Peuple du Feu".

    On est au début de la Guerre des Gaules ! Les peuples gaulois, dont les Eduens, le peuple d'Alix, sont menacés par l'invasion des Helvètes (qui ont brûlé leurs propres maisons pour ne pas reculer !). Les dignitaires du pays, réunis en assemblée, hésitent à demander l'aide des Romains - aide que ceux-ci leur avaient refusée trois ans auparavant lors d'une invasion des Germains ! Ils craignent, comme Astorix, le père de notre jeune héros, que Rome - et Jules César - ne s'installent définitivement en Gaule en contrepartie ! A raison, comme l'Histoire le prouvera ! On est en 58 avant J.-C.

    Ca c'est pour la Grande Histoire et le contexte ! On suit évidemment le jeune Alix qu'on envoie se former chez son oncle ! On découvre sa famille, Astorix son père donc et aussi sa mère Myrdinna et sa sœur Alexia qui ne sont apparues dans la série mère que tardivement, dans les années 2000 - en particulier dans l'album "C'était à Khorsabad" !

    Le plus de cet album, outre le dessin modernisé, est le grand respect des réalités historiques, tout en tenant compte au plus près des dernières découvertes archéologiques ! Il s'agit de "montrer les prémices de la Guerre des Gaules, de révéler des informations sur la famille d'Alix et ses premières années (conformément aux notes parcellaires de Martin sur le sujet) tout en restant distrayant afin/et de toucher autant le jeune public que le vieil afficionados de l’œuvre originelle de Martin" !

    On sait, dès les premiers albums de la série d'origine qu'Astorix a été trahi par son second Aldéric et que sa famille a été vendue comme esclave ! Ici, cette partie de l'intrigue commence à se mettre en place !

    En conclusion, je dirais que ce premier tome est une bonne surprise et annonce une série de qualité, mais plutôt destinée aux adolescents ! Les aventures du jeune Alix n'auront jamais eu autant le vent en poupe et sut se renouveler avec brio ! J'ai hâte de lire la suite !

    Pour infos, en 2018, on a fêté les 70 ans d'Alix !

    A bientôt !


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  • Deapool est un peu à part parmi les super-héros Marvel ! En effet, parcequ'il brise régulièrement la loi du Quatrième Mur (la barrière entre la fiction et le lecteur), il permets une interrogation métatextuelle sur ce qu'est le genre super-héroïque dans les comics. Il est de plus dans l'ultraviolence - ce qui tranche avec l'humour du propos (mais l'humour désamorce la violence) !

    Hachette-Collection lance une nouvelle série de BD Deadpool qui se veut une Intégrale ! J'ai eu eu plaisir de lire les  deux mini-séries Deadpool massacre Marvel et Deadpool massacre les Classiques ! Des récits qui dépotent !

    Dans Deadpool massacre Marvel, notre héros bascule du Côté Obscur ! On sait que Wade Wilson est un peu dérangé dans son ciboulot mais dans ce récit, il vire carrément totalement cinglé ! En effet, Psycho-Man, un méchant du Microvers qui manipule les esprits, grille les neurones à notre mercenaire. Il en résulte que celui-ci se mets en devoir de dessouder tous les super-héros et super-vilains de l'Univers Marvel !

    On a là une interrogation sur le genre ! On part du constat que les super-héros ne meurent jamais et quand ils meurent, il finissent, à l'image de Christs modernes, par ressusciter ! Deadpool s'en est rendu-compte et décide de briser la chaine de la Continuité ! Les 4 Fantastiques y passent, les Avengers, Spider-Man, Hulk etc,... Seul le Maître de Corvée va tenter de stopper Wade, ses services loués par les veuves et les parentes des super-héros derrière Tante May !

    C'est tragique et drôle à la fois ! Le mythe des super-héros est ecorné et cette fois-ci, ceux-ci ne sont plus invincibles ! Deadpool fait preuve d'une inventivité folle pour annihiler nos héros ! C'est assez grand-guignol ! Mais ceci ne résouds pas le problème !

    Car l'Univers Marvel est un Multivers et tout ceci ne se passe pas sur la Terre- 616, la Terre principale où se déroulent les aventures mensuelles de nos héros ! Deadpool passe alors d'une Dimension à une autre mais la tâche semble infini ! Il est alors décidé que la source du problème vient des Classiques, ces personnages du patrimoine littéraire dont Stan Lee se serait inspiré pour créer ses héros !

    Dans Deadpool massacre les Classiques,  Wade Wilson se rends dans le Monde Des Idées, l'IdéaVerse, cher à Platon pour buter les Classiques ! Cette fois, vont y passer Moby Dick, Tom Sawyer, Don Quichotte, Pinocchio, les Quatre Filles du Docteur March, Gregor Samsa, les Trois Mousquetaires, Dorian Gray, le Capitaine Némo, le Docteur Frankenstein, le Cavalier Sans-Tête, Mowgli... Pauvre littérature !

    Seul Sherlock Holmes a conscience de la menace et rassemble de fines lames - parmi lesquelles Mulan ou Beowulf - pour contrer Deadpool !

    Vous aurez compris que c'est hautement sarcastique, assez cruel, mais jouissif ! Deadpool  déploie tous ses efforts pour atteindre les Créateurs et la fin du premier récit nous donne une superbe mise en abyme ! La morale serait que tous ces hérosn sont immortels et que l'écurie Marvel est logée à la même enseigne que nos Classiques ! Les héros et archétypes modernes !

    Les deux histoires sont scénarisées par Cullen Bunn, la première dessinée par Dalibor Talajic et la seconde par Matteo Lolli !

    Ces deux récits seront complétés par une troisième histoire, Deadpool massacre Deadpool où il s'attaquera à ses propres multiples incarnations dans le Multivers !

    A bientôt !


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  • On revient sur la très louable initiative qu'est "Faciles à lire" avec le second petit roman que mes collègues de boulot ont lu lors des Ateliers Lectures et que j'ai moi acquis et dévoré via Google Play ! "Faciles à lire" rappelons le doit permettre à des publics qui ne sont pas familiarisés avec la lecture de découvrir des livres aisés d'accès mais sans sacrifier à la qualité, voire des publics analphabètes ou illettrés ! Ou encore de jeunes adolescents !

    Ce deuxième texte, c'est Les mains dans la terre de Cathy Ytak dans la collection "Rester vivant" qui regroupe des livres aux préoccupations altermondialistes et écologiques, sensibilise les jeunes à la pensée autonome en dehors du système néolibéral ! J'ai beaucoup plus apprécié ce second récit que Le cheval qui galopait sous la terre car même si cet autre texte avait ses qualités, il était un peu trop prévisible ! On pourra cependant reprocher au texte de Cathy Ytak son côté démonstratif un peu bobo et édifiant !

    Le récit nous est raconté par Mathias, un jeune homme dont les parents, d'un milieu aisé et possédant une entreprise florissante, décide de partir au Brésil avec leur fils, au passage homosexuel. Mais ils se retrouvent dans un luxueux hôtel, le Nôvostal, dans l'opulence tandis que la ville d'à-côté n'a même pas de trottoir, ni l'électricité ! Notre narrateur comprends alors vite que ce "piège à touriste" est une imposture et décide de quitter ce petit confort, guidé par un serveur de l'hôtel et de découvrir la vraie façon - pauvre ! - de vivre des locaux ! Ceci va provoquer une prise de conscience chez lui qui va se révolter contre nos sociétés occidentales superficielles qui ne pensent qu'au profil et à l'ostentation !

    Du Brésil, Mathias rapportera une petite figurine de terre cuite - dotée d'une âme - un Caruara - crée par un vieux potier local. En France, le jeune homme doute et à l'occasion du mariage d'une cousine dans le Midi, lui et ses parents entrent dans la boutique d'un autre potier nommé Frédéric.

    Mathias est tout de suite séduit par le mode de vie simple et l'authenticité de Frédéric et se mets en voie d'étudier la poterie mais il n'est pas doué au début ! Mais Frédéric l'encourage et lui donne des leçons de vie !

    Je me rappelle, moi-même, lorsque j'étais en classe de CM1, nous avions visité l'atelier d'un potier lors d'une Classe de Nature en Corrèze ! La poterie, c'est le corps qui s'exprime à travers les mains et les pieds, depuis l'esprit en passant par le cœur ! C'est un contact avec la terre - d'où le titre du récit ici !

    Finalement, Mathias renoncera aux grands projets qu'avait sa famille pour lui pour retourner vers un mode de vie vrai et espérer être enfin heureux ! Voici la morale de cette histoire ! Il n'est pas rare, en effet de nos jours, que des cadres, des managers ou des traders laissent tout tomber du jour au lendemain pour devenir boulanger, berger ou autre métiers plus en rapport avec l'humain qu'avec l'argent et tout le stress et le mal-être que cela génère ! Mon refuge à moi, c'est la lecture et plus largement la culture !

    Je voulais enfin précisé - et ai failli oublier ! - que tous les textes - une dizaine - dans le cadre de "Faciles à lire" de Cane-la-Mer feront l'objet d'un vote des lecteurs pour élire l'auteur(e) préféré(e) de ces petites séances de découverte lecture ! C'est très louable !

    A bientôt !


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  • Pas d'Atelier Cuisine en février 2019 - Claire l'encadrante étant tombée malade ! -  mais partie remise en mars 2019 ! Un jeudi soir de la semaine, nous sommes donc retournés dans notre local cuisine pour un nouveau délicieux repas ! Je voulais tester la Couronne au Chaource et avais proposé cette recette pour cette nouvelle séance ! En fait, nous avons fait une quiche au Chaource et tout le monde a adoré !

    En route pour cuisiner ce jour, avec Claire donc, moi, Damien, François, Chrystelle et Sylvie ! Au menu, trois recettes assez faciles à faire que vous pouvez tester vous-même ! Voici les recettes tirées du site Marmiton.org !

    En entrée, on a eu des oeufs mimosa - recette que nous avions déjà faite une précédente saison !

    Oeufs mimosa

    Ingrédients :

        4 oeufs (suivant l'appétit)
        1 petit bol de mayonnaise
        feuille de laitue
        Persil haché
        Olives noires pour décorer les oeufs (facultatif)
        1 jaune d'oeuf
        1 cuillère à café de moutarde
        1/4 l d'huile
        Jus de citron (facultatif)

    Pour la mayonnaise :

        Poivre

    Préparation :

    Temps total : 35 minutes
    Préparation : 25 minutes
    Cuisson : 10 minutes

    Etape 1
    Faire cuire les oeufs 10 mn dans l'eau bouillante, puis les mettre dans l'eau froide pour arrêter la cuisson.
        
    Etape 2
    Monter une mayonnaise avec 1 jaune d'oeuf, 1 cuillère à café de moutarde, 1/4 l d'huile et du jus de citron (facultatif), ou utiliser une mayonnaise prête vendue dans le commerce. Le jus de citron s'ajoute au dernier moment.

    Etape 3
    Ecaler les oeufs, les couper dans le sens de la longueur, puis Séparer les blancs des jaunes.

    Etape 4
    Dans une assiette creuse, émietter les jaunes à la fourchette, mélanger la moitié de ces jaunes émiettés avec la mayonnaise et réserver le reste.

    Etape 5
    Remplir les demi-blancs de cette préparation, puis saupoudrer chaque demi-oeuf du reste de jaunes émiettés (ce qui fait le mimosa !!).

    Etape 6
    Disposer les oeufs sur des feuilles de laitue, mettre sur chaque oeuf un peu de persil et une olive noire.
    Servir frais.

    L'anecdote : cette recette se fait en Provence, pour Pâques.

    Puis passons à la recette suivante, le plat principal, avec du Chaource, fromage de la région de Troie !

    Quiche au Chaource

    Ingrédients :

        1 pâte brisée
        1 chaource
        3 oeufs
        40 cl de lait
        1/2 botte de ciboulette
        Poivre

    Préparation :

    temps total : 35 minutes
    Préparation : 15 minutes
    Cuisson : 20 minutes

    Etape 1
    Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6).

    Etape 2
    Etaler la pâte dans un moule à tarte, recouvrir d'une feuille de papier sulfurisé et de haricots secs.

    Etape 3
    Enfourner pour 15 minutes de cuisson.

    Etape 4
    Sortir la pâte du four, ôter les haricots et le papier sulfurisé.
        
    Etape 5
    Couper le chaource en tranches fines et les disposer sur le fond de tarte.
        
    Etape 6
    Fouetter les oeufs avec le lait, ajouter la ciboulette ciselée et verser sur le fromage.
        
    Etape 7
    Poivrer et enfourner pour 20 minutes de cuisson.

    Et enfin, pour terminer une délicieuse compote de pommes !

    Compote de pommes

    Ingrédients :

        800 g de pomme
        2 gousses de vanille
        10 cl d'eau
        150 g de sucre

    Préparation :

    temps total : 25 minutes
    Préparation : 10 minutes
    Cuisson : 15 minutes

    Etape 1
    Peler vos pommes, les couper en huitième et les épépiner.
       
    Etape 2
    Dans une casserole porter à ébullition l'eau, le sucre et les gousses de vanille fendues et grattées.
        
    Etape 3
    Quand l'eau est portée à ébullition y ajouter les pommes.
        
    Etape 4
    Faire cuire à feu doux en remuant de temps en temps.

    Sylvie, Chrystelle et Claire se sont chargées des oeufs mimosa, moi et Damien de la quiche au Chaource et François était seul aux commandes de la compote de pommes !

    Il reste trois séances pour cette "Saison 3"  - mais ne devrait pouvoir assister qu'à deux d'entre elle - loupant celle de mai 2019 car j'effectuerais un stage dans une librairie qui se terminera chaque jour à 19 heures !

    A bientôt !


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  • L'ouvrage très dense de Bernard Stiegler, De la misère symbolique, regroupe en fait deux volumes datant de 2004 De la misère symbolique - Volume 1 : L'Epoque Hyperindustrielle - Bernard Stiegleret 2005 ! Nous allons nous intéresser ici au Volume 1 : "L'Epoque Hyperindustrielle".

    La pensée de Stiegler est très complexe et très développée. Ce philosophe réputé creuse les même sillons depuis des décennies, de livre en livre et approfondit à chaque fois son analyse et ouvre de nouvelles pistes. Il a la profondeur que n'a pas un Michel Onfray qui n'est après tout qu'un Historien de la Philosophie et un vulgarisateur ! Pour ceux  qui seraient intéressés à découvrir la pensée de Stiegler, je vous renvoie à son site Pharmakon.fr où il expose largement ses travaux.

    Stiegler puise chez Platon, chez Simondon, chez Derrida, chez Freud, chez Jean-Pierre Vernant et bien d'autres.

    Pour notre penseur, nous vivons une époque de grande misère - symbolique - qui exige de raisonner dans les champs de la politique et de l'esthétique. Le neuromarketing et le capitalisme ont "canalisé la libido", tué le désir pour le remplacer par la pulsion dans le même temps où producteurs et consommateurs étaient prolétarisés - perdant ainsi leur savoirs-faire et savoirs-vivre.

    Stiegler emprunte à Deleuze lorsqu'il pense le marketing comme "élément de contrôle social" ou les "sociétés de contrôle". C'est en effet notre perception, notre sensibilité, qui en nous permettant de nous individuer, permet aussi aux êtres humains de faire société.

    L'homme est un animal noétique qui a une tendance à s'élever mais aussi à régresser ! De Simondon, Stiegler reprends largement les concepts d'individuation psychique et collective, puissant aussi chez Husserl pour les notions de Protention et Rétention.

    Notre philosophe, dans ce premier volume de ce qui constitue l'essai De la misère symbolique, volume 1 trois à quatre fois plus bref que le volume 2 sur lequel je reviendrais une autre fois, se livre à une brillante analyse du film d'Alain Resnais, On connait la chanson, pour montrer en quelque sorte que c'est bien la culture, les rétentions tertiaires collectives, qui tissent du lien entre nous ! Chacun des spectateurs de ce film constitué de dialogues qui sont en réalité des play-backs de chansons célèbres, connaît les morceaux que l'on entends durant la séance, preuve si il en est d'un patrimoine commun !

    Le cinéma constitue ainsi un moyen de compréhension de la misère symbolique. Incapable de s'individuer, parce que le désir est parti, l'homme régresse vers la barbarie.  On est entré dans l'ère des médias de masse qui mettent tous les esprits en synchronisation. Paradoxalement, le collectif n'est possible parce qu'il y a du singulier. La pensée uniforme détruit le lien.

    Les relations humaines sont hantées par des rituels, des règlements, des lois, des routines, des mélodies... La perte des savoirs-vivre tends à détruire tout cela et donc à nous désunir. On ne s'individue jamais qu'à partir du patrimoine commun et quand celui-ci est riche et diversifié !

    Stiegler a donc un projet philosophique vaste et ambitieux : changer les relations humaines et la production des oeuvres de l'homme en particulier dans le domaine de l'art, porteur de sens. Il s'agit de penser de nouveaux symboles pour éviter toute misère "symbolique".

    Le Contemporain n'est pas Post-Moderne (avec la French Theory) mais "hypermoderne" en ce sens qu'il est industrialisé - la prolétarisation ! Le numérique constitue à cet égard un défi et Stiegler a dirigé l'Institut National de l'Audiovisuel -  l'I.N.A. (il s'intéresse aussi à l'analogique : cinéma, radio, télé...) et a contribué à l'Institut de Recherche et d'Innovation - l'I.R.I.

    Parce que l'omniprésence de la technique prise l'individu de son propre savoir-faire, celui-ci ne peut plus s'individuer de manière autonome ! Il devient esclave de la machine, n'a plus la vision d'ensemble de la tâche !

    L'enjeu est de se réapproprier soi-même dans une époque qui nous déshumanise !

    J'y reviendrais et j'en dirais davantage à l'occasion du Volume 2 : "La Catastrophé  du Sensible" !

    A bientôt !


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  • En presque 60 ans de carrière, le background de la plupart des super-héros de la Maison des Idées, Marvel, a largement eut le temps de s'étoffer ! Mais ces dernières année, le très controversé scénariste Dan Slott a apporté par mal de concepts ébouriffants à la mythologie du Tisseur de Toiles ! Spider-Man a ainsi vécu les événements de Spider-Island, de Superior Spider-Man ou encore de Spider-Verse !

    Plus étonnant encore, notre héros s'est vu décliné en de multiples incarnations ! Si on comptait déjà deux clones de Spidey et une Spider-Woman, on eut le Spider-Man 2099, le jeune afro-américain/latino Miles Morales, Spider-Man Noir, Spider-Man India, Silk, Spider-Gwen, May Parker et tant d'autres ! Il faut rappeler qu'en fait d'Univers Marvel, on est davantage devant un Multivers qui permet de raconter autant de récits alternatifs !

    Au cinéma, le Tisseur reste sous la propriété de Sony Pictures et en 2015, les responsables de la firme décident de rajeunir Spider-Man ! Le projet et le film Spider-Man : Into the Spider-Verse - qui deviendra en France Spider-Man : New Generation est lancé !

    Je viens de regarder ce film d'animation, sorti à Noêl 2018, cet après-midi et je dois dire que je n'en reviens pas ! Ce film est une pure merveille ! On est pas loin de la perfection ! L'équipe du film comprends Phil Lord et Rodney Rothman au scénario à qui viennent s'ajouter Peter Ramsey et Bob Persichetti.

    Visuellement, on se prends une grosse claque avec ce film ! C'est extrêmement bien réalisé, animé, découpé, monté, avec des tonnes et des tonnes d'inventions et des styles graphiques mélangés ! La bande sonore, composée du meilleur du rap américain actuel "tue sa race" !

    Au niveau de l'intrigue, le film a aussi tout pour lui et atteint des sommets aussi bien dans l'humour que dans l'émotion et la tragédie ! C'est extrêmement dense aussi mais jamais confus. Avec plein de références à l'Univers du Tisseur !

    Stan Lee et Steve Ditko auraient été fiers du résultat si ils avaient été encore de ce monde au moment de la sortie de ce Spider-Man : New Generation ! Un hommage leur est d'ailleurs rendu !

    On suit le jeune Miles Morales qui acquiert, comme jadis Peter Parker, les pouvoirs d'une araignée radioactive ! Il rencontre d'ailleurs l'original mais très brièvement car le héros vétéran succombe aux machinations du Caïd qui a conçu un appareillage pour voyager entre les dimensions pour poursuivre un but personnel !

    D'autres versions de Spider-Man vont donc traverser vers la dimension de Miles ! On a Peter B. Parker, une espèce de "vieux" Spider-Man qui a pris pas mal de coups du sort, Spider-Gwen, Spider-Man Noir (une version des années 1930 façon polar et roman noir !), Spider-Ham (une version Toon !) et Peni Parket (une fillette dans un Meca façon animation japonaise !). Ces cinq-là et Morales vont donc s'allier pour contrer Wilson Fisk et ses hommes de main et renvoyer tout le monde chez soi !

    Voilà, je n'en dirais pas plus car je ne veux pas vous déflorer la surprise de ce métrage ! La critique ne s'y est pas trompée qui lui a décerné l'Oscar 2019 du Meilleur Film d'Animation.

    Du même coup, puisqu'on est dans un Multivers, on peut imaginer que les versions du Tisseur de Tobey McGuire, Richard Garfield et Tom Holland existent quelque part dans un recoin de ce film ! C'était en projet mais cela n'a pas été retenu dans la version finale ! Avengers : Endgame pourrait fort bien nous ramener encore dans ce Multivers !

    Dans les scènes post-génériques, on a aussi droit au Spider-Man 2099 et au Spidey/l'Homme-Araignée du dessin animé de 1967 !

    On attends avec impatience la suite - en l'occurrence un second film d'animation ! - qui sera apportée à ce film !

    Courez voir ce film dès qu'il sera sorti en DVD ! Sinon, il y évidemment le streaming...

    A bientôt !


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  • Quelquefois, les destinées musicales nous révèlent quelques belles pépites et quelquefois la "sauce" ne prends pas ! C'est le cas pour le groupe The Blessing, un quintet de rockers qui n'a guère survécu aux années 1990 ! Deux petits albums, un best-of et puis s'en vont !

    Cette formation avait pourtant vu le jour dans le pays du rock à savoir l'Angleterre et semblait donc partie sous de bonnes augures ! Leur premier album se nomme "Prince of the Deep Water" ("Le Prince de l'Eau Profonde") et est sorti en 1991 ! Ca semblait bien démarrer car le titre "Highway 5" se classa très vite parmi les Hits du TOP 40 UK !

    "The Blessing" s'est formé à Londres en 1987. La voix grave du chanteur William Topley est aisément reconnaissable ! Les autres membres sont Luke Brighty à la guitare, Kevin Hime-Knowles à la basse, Mike Westergaard aux claviers et enfin Simon Hanson aux percussions/batterie. Le son de ce groupe rassemble des éléments  de blues, de gospel, de soul mais reste principalement rock.

    Nos cinq artistes avaient signé avec le label RCA Records mais la boite jugea la formation pas assez rentable commercialement et les lâcha ! Par la suite, Topley devait mener une carrière solo - qui resta très confidentielle  ! - durant quelques années.

    L'album "Prince of the Deep Water" - avec ses 11 titres - offre par ailleurs, en outre, son lot de musiciens invités, preuve que "The Blessing" avait ses entrées dans le "milieu" ! On retrouve ainsi Nicky Hopkins, Richard Tee, Jeff Porcaro, Rickie Lee Jones et Bruce Hornsby ! Pour être tout à fait honnête avec vous, ces noms ne m'évoquent rien du tout et ne parlerons qu'aux spécialistes du rock britannique, auxquels ce billet ne servira pas à grand chose d'ailleurs ! Je suis davantage câlé sur la littérature que sur la musique, j'ai du déjà vous dire par le passé !

    Parmi les 11 titres de l'album, outre le succès mentionné plus haut : "Flames", "Baby", "Let's Make Love", "Back From Managua", "Delta Rain", "Birdhouse" ou "Prince of the Deep Water" qui donne son titre à l'opus !

    J'adorais écouter cet album lorsqu'il est sorti en 1991 ! Evidemment, c'était "Highway 5" avec son son qui "dépote" qui m'avait attiré mais les autres morceaux de la galette s'écoutent aussi avec plaisir ! Pour les thématiques, on est dans le registre habituel du rock, je ne détaille pas plus, l'Amour en tête bien évidemment !

    Pour une fois, je vous chronique un album qui vient de mon stock personnel et pas de la collection de mon voisin Rico !

    A bientôt !


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  • Fin avril 2019, sort le film très attendu Avengers : Endgame mais je vais vous parler ici d'une autre "Fin de Partie", pas celle de Beckett mais de la franchise Highlander, à savoir le long-métrage Highlander : Endgame, de Douglas Aamiokoski, sorti sur les écrans en 2000 (et je vous reparlerais du MCU en temps voulu !).

    La gestion de la franchise et de l'Univers partagé Highlander est l'exemple même de ce qu'il ne faut pas faire en terme artistique et de marketing ! Déjà, en 1991, le catastrophique Highlander 2 : Le retour avait bien plombé l'univers des Immortels ainsi que la carrière de Christophe Lambert ! Le troisième opus tentait lui de renouer avec la formule du premier - avec un scénario très similaire ! Puis, il y eu la série-télé, coproduction des deux côtés de l'Atlantique, et même un dessin-animé !

    Highlander : Endgame tente d'une certaine façon de transmettre le flambeau ! Lambert n'étant plus très fan de la Saga et Adrian Paul récoltant des scores d'audiences honorables avec sa série-télé dérivée, il est décidé que nos deux Immortels vont se rencontrer sur grand écran ! Après tout, ce sont tous les deux des membres du Clan MacLeod !

    Pourtant la licence avait du potentiel avec ses possibilités de situer ses récits tout du long de l'Histoire humaine. Un problème te taille cependant : comment incarner des Immortels avec des acteurs qui comme tout un chacun vieillissent? En transmettant directement le flambeau !

    Mais à vrai dire, la Saga Highlander connaît, avec ce quatrième opus, son chant du cygne ! Il y aura bien un cinquième opus, Highlander : Le Gardien de l'Immortalité (mais sorti directement en DVD et après un gouffre de 7 ans !) puis plus rien depuis !

    Le méchant de ce film est l'Immortel Jacob Kell - joué par Bruce Payne ! C'est une histoire de vengeance familiale. En effet, en 1555, Kell fait exécuter la mère de Connor MacLeod pour sorcellerie puis Connor se venge en tuant Kell et son père adoptif, le Père Rainey. Kell renait alors en temps qu'Immortel et va assassiner tous les êtres chers à Connor au cours des siècles suivants ! En même temps, c'est Kell qui a commencé les hostilités !

    Connor n'aura pas trop de l'aide de son cousin Duncan ! En effet, au fil du temps, Kell a tué plus de six cent Immortels et a donc accumulé un grand pouvoir !

    Kell s'entoure de plus d'une petite armée d'autres Immortels alors que nos héros ne peuvent compter que sur le soutien de Mathos - joué par Peter Wingfield, comme dans la série-télé où on nous a introduit cet individu comme l'un des plus vieux Immortels !

    La passage de flambeau se fait effectivement en ce sens que c'est Duncan qui donnera le coup de grâce au méchant ! Mais pour cela - ATTENTION SPOILER ! - Connor offrira volontairement sa propre tête à son cousin afin que ce dernier ait suffisamment de puissance devant Kell ! Exit Connor MacLeod donc !

    Un film besogneux, tourné à la manière d'un clip et très prévisible ! Les deux acteurs, Lambert et Paul, s'étaient déjà croisés à l'occasion du pilote de la série-télé spin-off !

    Dans les anecdotes, Juliet Landau (Drusilla dans Buffy contre les Vampires) et Lucy Lawless (Xena la Guerrière) ont été un temps envisagé pour le rôle de Rachel Ellenstein et Billy Idol, David Bowie et Jean-Claude Van Damme dans celui de Jacob Kell !

    L'essentiel de l'action a été tournée en Roumanie, près de Bucarest, locations connues pour brader leurs tarifs en matière de productions cinéma - avec leur main d'œuvre pas chère !

    Ce film se fit "démonter" par la critique ! Il enregistra cependant le meilleur démarrage de la franchise mais le nombre de ses entrées chuta en réalité très rapidement par la suite ! Les fans n'ont pas manqué de noter les nombreuses incohérences scénaristique !

    Bref un beau gâchis pour un univers qui avait pourtant du potentiel !

    A bientôt !


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  • Suite aux événements des tomes précédents, Valérian et Laureline sont orphelins de Galaxity qui a été effacée de l'espace-temps lorsque nos deux héros ont modifié la temporalité en évitant le cataclysme nucléaire ! Le treizième Tome des aventures des deux agents spatio-temporels, nommé "Sur les Frontières", exprime bien cette idée d'errance à travers son titre ! Dans les faits, ça se balade beaucoup dans ce nouveau récit  : cosmos, URSS, Tunisie, Libye, Chine, Ecosse et à nouveau cosmos !

    L'entrée en matière est un peu différentes d'à l'habitude puisque l'on suit deux extra-terrestres, Jal et Kistna, qui mènent une croisière touristique interplanétaire au milieu d'une extraordinaire galerie de voyageurs du cosmos de toutes races, sur un paquebot spatial de luxe ! Mais Jal est en réalité un terrien, sous son armure, et il violente Kistna, dans ce prélude, pour lui voler ses pouvoirs ! Il mets ensuite le cap dans une chaloupe vers la Terre ! Quels sont donc ses buts ?

    Sur Terre, Valérian et Laureline mènent des missions pour de mystérieux commanditaire appartenant aux deux blocs politiques de la Guerre froide pour éviter une catastrophe nucléaire ! Des centrales atomiques sont en effet sabotées - mention est faire de Tchernobyl - l'album date en effet de 1988 ! - des ogives nucléaires ainsi que des déchets radioactifs sont détournés ! Une fois de plus, le scénariste Christin est visionnaire puisqu'il évoque le terrorisme islamiste dans cet opus !

    Derrière ces manoeuvres visant à provoquer un Hiroshima généralisé, il y a en réalité, le mystérieux Jal ! Celui-ci n'est rien d'autres qu'un agent spatio-temporel qui, comme nos deux héros, a survécu à l'"effacement" ! Il ne souhaite rien d'autre - c'est son obsession ! - que provoquer la pluie atomique car dans la précédente boucle temporel, c'est ce désastre qui a conduit à la création de Galaxity à Point Central !

    Valérien et Laureline parviennent à ramener Jal à la raison, le déposent à Point Central - où la présence terrienne a complétement disparu ! Puis, nos deux aventuriers de l'espace partent vers de nouveaux horizons, de nouvelles "frontières" !

    A chaque Tome, Pierre Christin  parvient habilement a renouveler ses récits - aucun album ne ressemble à un autre dans la série et c'est la grande force de celle-ci ! Ici, l'intrigue oscille entre la tragédie et la comédie selon les moments ! Et Jean-Claude Mézières est évidemment toujours à la hauteur de son collègue !

    Vivement le Tome 14 !

    A bientôt !


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  • On retrouve Robert Kirkman et Charlie Adlard pour le tome 31 de Walking Dead avec une action plus calme qu'à l'habitude mais qui prépare peut-être de futures tempête ! Ce tome s'intitule "Pourri jusqu'à l'os" !

    La Civilisation semble regagner du terrain avec ce "Nouvel Ordre Mondial" ! Rick Grimes et les communautés qu'il dirige avec ses partenaires - sur un pied d'égalité - ont été récemment mises en contact, par le biais du génial Eugène, avec la Communauté, dirigée par Pamela Milton ! Comme des alliances sont en jeu, Rick fait faire le tour des villages à la Gouverneuse qui visite donc Alexandria, puis dans ce tome le Sanctuaire, le Royaume et la Colline. Mais nos deux leaders ont un désaccord de fond !

    En effet, Rick pense qu'après l'Apocalypse, tous doivent être considérés sur un pied d'égalité ! Or la Communauté de Milton est loin d'être égalitaire et reproduit les iniquités et les injustices de l'Ancien Monde ! Rick aura aussi un désaccord avec Dwight. Ce dernier pense qu'il faut recourir à l'insurrection pour mettre fin à cette société de privilèges, Rick lui opte plutôt pour une solution réfléchie mais forcément plus lente ! Prise entre les deux, Michonne, toute heureuse d'avoir retrouvé sa fille, réendosse sa robe d'avocate pour défendre les intérêts de Pamela Milton !

    La situation se tends lorsqu'une rixe de rue oppose des "policiers" de la Communauté à des civils autour d'une histoire de tromperie de couple ! Un homme meurt puis d'autres sont plongés dans le coma ! Michonne doit alors faire preuve de talent oratoire pour faire baisser les tensions ! Elle fait cependant de mauvais choix !

    Mercer, le chef de la milice, un ancien marine, pourrait bien constituer un allié inattendu pour Grimes en se retournant contre sa patronne Milton !

    Le tome mènent évidemment son lot d'intrigues secondaires : reconversion du Sanctuaire, reconstruction de la Colline, histoire d'amour entre Mercer et Princesse, projet d'Eugène de remettre en état une locomotive, relation entre Michonne et sa fille Elodie, esseulement amoureux de Sophia, etc,... Il y en a pour tous les goûts !

    A la fin de ce tome 31, Rick commets un geste fatidique et fatal qui risque d'être lourd de conséquences ! Un nouveau conflit est-il inévitable ? Dans ce tome, cela semble en effet mal engagé !

    Nos héros ne risquent-ils pas de perdre gros, tout ce pour quoi ils ont bataillé dur jusqu'à présent ?

    Le succès du comics Walking Dead - en parallèle avec la série télé The Walking Dead - ne se déments pas, et - exploit pour une série indépendante (le comics toujours !) - approche des 200 numéros !

    A bientôt !


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  • De nos jours, la Science-Fiction, de même que les séries-télé, ont bonne presse ! Mais il n'en a pas toujours été ainsi ! Concernant la SF, elle fut longtemps cantonnée aux magazines pulps, ces productions sur mauvais papier, sitôt lues, sitôt jetées. Mais dans les années 1950, de Grands Noms du genre allaient apparaître et lui donner ses lettres de noblesse : Isaac Asimov, Robert A. Heinlein ou encore Arthur C. Clarke.

    Mais c'est véritablement Rod Serling qui va faire exploser le genre dans les tubes cathodiques alors abreuvés uniquement de soap opera et de fictions se déroulant dans des hôpitaux (des procedurals !). Rod Serling, au sortir de la Seconde Guerre mondiale est un homme profondément marqué par le malheur du monde ! Il a en effet doublement souffert de sa mobilisation dans l'armée contre l'ennemi nippon et par la mort de son paternel alors que le fils était  dans le Pacifique. Il se mets à l'écriture, fermement décidé à exposer les injustices du monde mais l'heure est plutôt aux fictions optimistes. De plus, montrer des thématiques comme le racisme - en dénonçant par exemple le Ku Klux Klan, c'est s'exposer aux foudres de la censure dans l"Amérique Maccarthyste !

    Mais Serling est malin et il va contourner ce problème de censure. Il va en effet traiter les questions sensibles, les faits de société brulants - tout en apportant un fond philosophique, en enrobant ses histoire d'un vernis de science-fiction. Il a alors réussi à faire produire à la télévision, deux ou trois récits, à la fin des années 1950 tels Patterns, Noon on Doomsday ou The Time Element. Se montrant très persévérant, notre  homme se voit finalement donné le feu vert par CBS pour une série télé - dont il a conçu le premier épisode "Solitude" !

    Cette série, ce sera la désormais légendaire série The Twilight Zone - lancée le 2 octobre 1959 et qui comptera  5 Saisons pour un total de 156 épisodes  - connue chez nous sous le titre La Quatrième Dimension et diffusée, toujours par chez nous, d'abord dans Temps X des Frères Bogdanov puis durant les samedis de TF1 dans le cadre des programmes "à la carte" !

    The Twilight Zone - sous un format de 25 minutes, puis 50 minutes à partir de la Saison 4 - est une série qui alterne des épisodes très différents, alliant la surprise générée par des twists efficaces, l'émerveillement et souvent l'effroi ! Rod Serling continue d'écrire pas mal de scénarios pour la série et s'improvise avec succès Showrunner de celle-ci, qui présente les histoires au début de chaque épisode ! Il recrute aussi, dès la première Saison, un auteur de SF au succès qui ne cesse d'augmenter, un certain Richard Matheson à qui on devra les romans ayant donné lieux à des films : L'Homme qui rétrécit et Je suis une Légende et plus tard le scénario de Duel qui lanca la carrière d'un certain Steven Spielberg !

    Rod Serling s'investit dans toutes les étapes du processus créatif de son show, visionne les rushs, s'attèle au montage mais laisse la réalisation à d'autres personnes. Le show a révélé nombres de talents notamment parmi les acteurs : Robert Duvall, Charles Bronson, Peter Falk, Dennis Hopper, Ron Howard, Martin Landau, Leonard Nimoy, Burt Reynolds, Elizabeth Montgomery, Dean Stockwell, George Takei, Robert Redford, William Shatner mais remettra aussi sur le devant de la scène de "vieux" acteurs comme Buster Keaton !

    Cette série, ce sont vraiment des récits marquants pour toute une vie de téléspectateur ! Je me souviens notamment de "L’œil de l'Admirateur" sur la société conformiste et la beauté - avec un renversement de point de vue intéressant ! "Souvenir d'Enfance" sur la nostalgie, "La Nuit du Jugement" sur le poids du destin ! Je me rappelle aussi d'un épisode (mais n'en ai pas recherché le titre !) où le dernier survivant de l'Apocalypse, un bibliophile averti, avait à sa disposition tous les livres de toutes les bibliothèques mais cassait sa seule paire de lunettes (VDM !) !

    La Quatrième Dimension  fut la grande œuvre de Rod Serling, qui connu par la suite des problèmes de santé et qui ne savait pas, lorsque la série se termina, en juin 1964, qu'il ne lui restait plus qu'une dizaine d'années à vivre !

    Personnellement, j'adore revoir cette série - avec son générique emblématique ! -  et les séries qui lui ont succédé ! J'en possède même l'intégrale en DVD et aurais l'occasion de vous détailler chaque Saison à l'avenir !

    A bientôt !


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  • Mine de rien, cela fait huit ans que je lis Philosophie Magazine, dès 2011 et bien avant mes études de Philo ! Dans le numéro 127 - de mars 2019 - la rédaction consacre un dossier à la mémoire - aussi bien ses mécanismes physiologique que son rôle dans nos parcours de vie et dans la société. Mais le numéro ne contient pas que cela et a aussi toutes les rubriques habituelles !

    Philosophie Magazine  surfe sur l'actualité et tente de l'éclairer à partir des écrits des grands philosophes. Or l'actualité, en cette année 2019 mouvementée, ce sont les Gilets Jaunes qui se lèvent avec raison contre un pouvoir aux mains d'un président-voyou, Macron, élu par les oligarques, pour dépouiller la France à leur profit ! Évidemment, ça, ce n'est que mon avis personnel et Philosophie Magazine n'osera jamais tenir ce genre de propos à l'instar de la panoplie de journalopes des merdias qui attendent que le Prince leur jette ses restes ! Le magazine préfère organiser sa propre session du Grand Débat National, vaste fumisterie de Macron ! Ils appellent cela "En direct de la Démocratie" !

    C'est en effet à Lille, avec les philosophes Fabienne Brugère, Pierre-Henri Tavoillot et Denis Maillard que la parole à été donnée aux citoyens autour de trois thèmes imposés : la réforme des institutions démocratiques, l’Écologie et la lutte contre les inégalités ! Un protocole est suivi à chaque fois : retours d'expérience, conceptualisation, argumentation et propositions et vote.

    Je ne rentre pas dans le détail de ce débat ! On connaît les propositions si on suit l'actualité ! Représentation contre participation des citoyens, nouvelles assemblées, ferroutage,  recyclage, limiter sa consommation en écologie et restauration de l'ISF, création d'un revenu universel, taxation de l'héritage... On sait tous bien que rien ne sortira de ce genre de consultation car le brigand qui nous dirige n'en fait qu'à sa tête !

    Dans les pages suivantes, on a une interview d'Aubrey de Grey, un type qui pourrait passer pour un illuminé car il  se propose de nous faire vivre mille ans en investissant massivement dans la recherche ! Le gars ne se revendique pourtant pas transhumaniste ! On hallucine !

    Vient ensuite le coeur de ce numéro : "L'étrange logique de la mémoire". Au menu, on commence par le constat qu'aujourd'hui, le commun des mortels a l'impression de perdre la mémoire  - et ce serait du au fait que l'on imagine notre futur bouché ! Car il existe aussi une "mémoire du futur" ! Paradoxe !

    Denis Peschanski, historien et Francis Eustache, neuroscientifique nous présentent ensuite leurs recherches en cours, selon de multiples axes sur la mémoire d'un événement traumatique, le 13 novembre 2015 au Bataclan et alentours. ils étudient les syndromes post-traumatiques et notamment comment évolue la perception de ce drame contemporain au fil du temps ! C'est très instructif !

    Puis, on a un panorama de la pensée de plusieurs philosophes célébres, de Raymond Lulle, René Descartes à Sigmund Freud, Henri Bergson et Paul Ricoeur sur la mémoire et l'importance de nos souvenirs en appuyant sur ce qui rapproche et sépare ces penseurs sur ce sujet !

     Le grand spécialiste de la mémoire, Larry R. Squire, nous introduit ensuite aux concepts de mémoire non-déclarative et mémoire déclarative avec la subdivision dans cette dernière entre mémoire épisodique et mémoire sémantique.

    Le dossier central se conclut avec Raphael Enthoven - que je n'apprécie pas trop pour ces récentes prises de positions outrancières contre les Gilets Jaunes ! - qui nous commente des extraits de Proust sur la mémoire là encore ! On connait évidemment le passage de la madeleine ou des pavés déchaussés !

    J'ai trouvé passionnante l'interview de la sociologue Eva Illouz qui suit où elle nous montre que l'amour est un processus en déclin dans nos sociétés, et lié au capitalisme et à la marchandisation des objets ! Pessimisme ? En tout cas, je suis d'accord avec elle quand elle dit que le mal-être des gens dépends autant d'une faiblesse de notre psychisme individuel que de la pression que fait peser une société devenue folle sur chacun - et aux psychiatres de prescrire du chimique pour faire rentrer les gens "dans les cases" !

    Je ne connaissais pas le penseur perse Sohrawardi condamné à mort pour hérésie envers l'Islam, dans la seconde moitié du XIIème siècle ! Ce philosophe s'inspire de Platon mais modifie le dualisme de celui-ci en ajoutant au monde des idées et au monde sensible un troisième monde, celui de l'âme que nourrissent les rêves et la poésie ! Intéressant là aussi !

    Le magazine se termine comme à l'habitude par quelques rubriques à visée pédagogique - comme un exemple de rédaction pour bacheliers et étudiants en philo sur "liberté et égalité" - point de désaccord traditionnel entre la Droite et la Gauche ! Puis la "revue de presse" et présentation des derniers ouvrages importants parus dans le domaine de la philosophie !

    En conclusion, un numéro un peu faible pour ce qui a trait à l'actualité ! Je n'aime pas leur prise de position plus ou moins avouée anti-Gilets Jaunes (mais qui transparait dans un quizz un peu moqueur à la fin du numéro !). Ce Philosophie Magazine  est plus convaincant lorsqu'il revient sur les classiques et l'Histoire de la Philo ! Manque de recul ?

    Et j'allais oublier le carnet central sur des extraits de Essai sur l'entendement humain de John Locke.

    Ce billet est le 1600ème de mes Skyblogs, le 2535ème d'Overblog et eklablog et je crois le 2717ème au total que j'ai écris dans ma carrière de bloggeur !

    A bientôt !


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  • Comme promis, je vais maintenant vous parler de l'initiative "Facile à lire" ! Comme vous vous en êtes probablement déjà rendu compte, je suis un "gros lecteur" (jusqu'à 60 romans pas an certaines années, moins maintenant avec les études et le taff !). La lecture enrichit l'individu et ce n'est pas Alberto Manguel qui me contredira ! Mais ce n'est pas le lot de tout le monde ! Lis-t'on de moins en moins ? Je n'en suis pas sur car les eBooks et autres ePub renouvellent les pratiques et de plus, on écrit beaucoup désormais grâce au Web 2.0, ses blogs et ses réseaux sociaux (même si le style SMS est à bannir !).

    Cependant, beaucoup de gens ne lisent pas et parmi ceux qui lisent, il y en a qui lisent de la grosse merde (les Lévy, les Musso, les Bussi, les Legardinier !) - vous me direz, c'est mieux que rien et vous aurez raison ! Il convient aussi d'amener les jeunes à la lecture, quitte à délaisser un peu leur PS4 ou leur XboX !

    C'est pour cela que les bibliothèques municipales - et notamment par chez moi, celle du réseau Caen-la-Mer organisées autour de la Bibliothèque Alexis de Tocqueville, ont sélectionné huit textes - très courts (entre une quarantaine et une centaine de pages en moyenne, écrits très gros !), aux thématiques abordables mais néanmoins dotés d'une certaine valeur littéraire ! On a ainsi New York Melody, Monsieur André, Les  mains dans la terre ou encore Leur séparation - voire même une adaptation de Roméo et Juliette en format court !

    Je vais vous parler présentement du texte d'un certain Dedieu intitulé Le cheval qui galopait sous la terre, titre assez intriguant ! Comme on est un peu au format nouvelle ici - le texte est l'un des plus courts car il ne fait que 40 pages, la gageure était de raconter une histoire - avec un début, un milieu et une conclusion en si peu de pages ! Le défi est réussi même si la fin est assez convenue et prévisible !

    Ce récit nous ramène dans l'univers de la mine, déjà largement dépeint dans Germinal de Zola qui reste la référence en la matière et qui a ancré en nous certains clichés que l'on s’attend à retrouver ici dans ce texte sur l'amitié entre un cheval et un enfant !

    Et on a bien les attendus ! Les enfants qui travaillent dans les puits de forage car ils peuvent se faufiler partout, les cols blancs, le noir/l'obscurité et les  wagonnets, les vêtements civils suspendus à des crochets au plafond, l'ascenseur....

    C'est donc l'histoire entre Petit-Jean, un gamin de 13 ans et le cheval Grand-Gris qu'on a privé de son herbe verte pour l'emmener dans la mine à tirer des chariots en le rebaptisant au passage Gaillard ! Par amour pour l'animal, le gosse le rejoints dans la mine (mais dans une communauté de mineurs aa-t'il le choix ?). Les deux, dans les profondeurs, essaient de s'aménager de petits moments de liberté !

    On a évidemment droit à la métaphore de l'enterrement ! Nos deux protagonistes sont enterrés vivants, surtout le cheval qui n'a pas choisi ! Mais Petit-Jean ruse et parvient à ramener la bête quelques temps dans son champ par un stratagème que je vous laisse découvrir !

    Et donc la fin est prévisible puisque le gamin monte sur l'animal qui part en galopant dans le lointain - et l'auteur de conclure : 'Ils courent toujours". Finalement, on a là un récit qui tisse sur la dichotomie entre la mine et la mort et la nature et la vie. C'est un récit sur la liberté dont on a bien besoin par les temps qui courent, la rébellion de Petit-Jean en quelque sorte !

    C'est assez plaisant mais pas transcendant ! Ca demeure un bon texte, efficace et concis, sur un format aussi court - et une bonne première expérience de lecture !

    Ce texte a été lu par des ami(e)s à moi dans le cadre d'un Atelier Lecture dans le contexte de mon boulot de manutentionnaire - séances auxquelles je ne peux plus assister pour le moment car ai des cours les vendredis matin quand ca a lieu ! Mais bon, ai eu accès au texte que mon voisin Yves m'a aimablement fourni en photocopies ! Ca s'est lu en une seule séance !

    Il me semble que le prochain texte qu'ils aborderont dans quinze jours, toujours avec "Facile à liré" sera Les mains dans la terre - sur la pratique de la poterie (ca risque d'être sensuel !).

    A bientôt !


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  • L'auteur originaire d'Argentine, Alberto Manguel, est une référence pour tout ce qui touche au monde des livres, des bibliothèques et de la bibliophilie. C'est un écrivain, traducteur et critique littéraire auquel j'aime bien me référer et revenir étant sensibilisé au monde des bibliothèques et suivant moi-même actuellement un Master Métiers du Livre. J'ai déjà eu l'occasion ici de parler de deux de ses ouvrages en forme d'essais romancés : La Bibliothèque, la nuit et Une Histoire de la Lecture.

    On comprendra que Manguel accorde une grande importance à sa propre collection de livres ! Mais, pour son malheur (?), il est aussi un grand bourlingueur, de l'Argentine au Canada, d'Israel à New York en passant pas la France. Ceci implique donc de déménager sa bibliothèque fréquemment, ce qui est pour lui un crève-coeur ! Le livre Je remballe ma bibliothèque - Une élégie & quelques digressions raconte à l'occasion de ces voyages diverses considérations en plus par rapport à l'oeuvre précédente sur le monde des livres ! Cela commence par un nouveau déménagement et se termine avec l'auteur nommé directeur de la Bibliothèque de Buenos Aires, poste qu'occupa jadis le grand Borges !

    Manguel commence par nous narrer ses expériences de constitution de ses propres bibliothèques. Aussi loin qu'il remonte dans l'enfance et ses souvenirs, il a toujours possédé et collectionné des livres ! C'est alors un véritable rapport affectif qui se noue entre lui et cet objet ! La littérature nous donne une expérience valable du monde, nous fait éprouver des sensations bien avant qu'on ne les ressentes par nous même en situation. Et encore, "on lit pour poser des questions" - selon la correspondance de Kafka !

    L'auteur intercale entre son propos principal des chapitres plus courts qu'il nomme "digressions" et qui s'insère parfaitement dans la trame principale. il y a ainsi une dizaine de ces digressions ! Par exemple, dans la première, il note que toute lecture appelle d'autres lectures. Les livres forment des réseaux et en être privé peut entrainer la dépression chez certains lecteurs passionnés !

    Se pose ensuite la question de "comment organiser sa/une bibliothèque ?". De plus, ces dépôts de savoir ne sont pas à l'abri des aléas, tels les incendies !

    Comment nait l'oeuvre, le récit, dans l'imagination de l'écrivain ? Ceci est un grand mystère que Manguel illustre par des références à Robert-Louis Stevenson qui eut, parait-il, l'idée de Docteur Jekyll & Mister Hyde suite à des terreurs nocturnes. Edgar Poe, lui, semble livrer une fable écrite pour l'occasion lorsqu'il évoque la genèse du Corbeau !

    Notre essayiste reprends évidemment des thématiques et des problématiques qu'il a déjà abordé dans de précédents ouvrages. Mais ici, il assiste sur le côté emballage/déballage/remballage des livres  - entre vie et mort des ouvrages !

    Une considération intéressante, toujours sur la création d'un roman, est celle de savoir si le poète doit véritablement être malheureux pour être prolifique. C'est en effet un lieu commun dont le critique argento-canadien s'attache ici à montrer qu'il n'est pas forcément vrai !

    Le romancier, l'écrivain, le poète sont évidemment aussi tributaires de la langue avec ses règles et ses codes. Mais ce sont des normes qu'ils se réapproprient allant parfois jusqu'à les réorienter. Evolutions de la langue. Chaque langue est spécifique et produit sa propre littérature.

    Manguel ne peut évidemment pas s'empêcher de mentionner Jorge Luis Borges, son modèle, devenu aveugle à la fin de sa vie, et qui ne conservait, contre toute attente, à peine qu'"une centaine de livres" qu'il n'avait par ailleurs aucun mal à offrir. Notre cher Alberto, dans sa jeunesse, faisait d'ailleurs la lecture au Grand Homme qui connaissait par coeur les contenus des ouvrages malgré sa cécité !

    L'ouvrage ne serait pas complet non plus sans l'évocation de la célèbre Bibliothèque d'Alexandrie dont les multiples destructions nous privèrent d'oeuvres inédites d'Homère, d'Aristote et des grands tragédiens grecs !

    Collectionner des livres est aussi un moyen d'avoir de l'emprise sur les choses, au-delà de l'aspect "Savoir égal Pouvoir". Manguel nous parle alors de sa grand-mère, Juive exilé qui perdait tout le temps ses affaires. Sacré Mamie !

    L'Homme a-t'il le droit de créer ? Ou cette attribution est-elle l'apanage exclusif de Dieu ? Selon la Genèse, Dieu laissa à Adam le soin de nommer les animaux. De les nommer ou de reconnaitre des noms préexistants. Le Décalogue impose aussi de ne pas fabriquer d'idoles. Que devient alors la peinture ? S'agit-il de ne pas concevoir d'images de faux-dieux ou d'images dans l'absolu ? C'est une vieille question qui  n'est pas résolue, divise les théologiens et que Manguel nous rapporte. Une autre illustration nous est fourni par la légende juive du Golem. Et Dieu n'est-il pas le Verbe ?

    Les livres veulent refléter le monde et le réel mais de manière imparfaite - à cause des imperfections du langage. Ce langage est défini dans les dictionnaires dont Manguel nous retrace aussi une brève histoire. La littérature, elle, ne fait jamais que répéter les mêmes motifs en outre.

    Est évoqué aussi le rapport entre littérature et rêves. Pour aller plus loin que le cas de Stevenson, la littérature est parfois transcription de rêves - on pense à La Divine Comédie de Dante ! Mais même ainsi, pointe Manguel, le rêve ne possède jamais la cohérence du récit de rêve qui est une reconstruction.

    Manguel termine enfin en évocation sa nomination à la Bibliothèque de Buenos Aires avec quelques considérations très utiles en politiques de la lecture. Il convient d'encourager les gens à lire car c'est une école de la vie - certes par procuration, j'ajouterais ! - mais une école de la vie et de l'introspection tout de même ! En lisant, on revient et on réfléchit au calme sur nos expériences, on leur trouve un sens !

    Concernant ces initiatives pour la lecture, je vous parlerais bientôt de l'initiative "Facile à lire" lancée notamment par les bibliothèques de mon réseau Caen-la-Mer, projet que je suis de loin !

    Il est possible que j'ai moi-même à effectuer un déménagement dans les prochains mois ! je ressentirais alors la tristesse de devoir emballer les contenus de mes cinq bibliothèque à mon tour ! La encore, le livre de Manguel m'aura fait vivre une expérience par anticipation - conformément au propos - le voyage de mes livres !

    A bientôt !


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  • La série de comics Star Wars,  par Marvel, accuse, pour sa publication en France 3 ou 4 arcs de retard sur la VO ! Mais ce premier trimestre 2019, vient tout de même de paraître le Tome 7 - scénarisé par Kieron Gillen et toujours dessiné par Salvador Larroca (qui quittera la série dans 2 arcs !). Ce Tome 7 a pour titre "Les Cendres de Jedha" et nous propose donc de revenir sur certains des lieux et des événements de Rogue One !

    Force est de constater que par la suite, Gillen semble dresser une certaine cohérence et établir une certaine continuité entre ses arcs, qui vont tourner autour de la constitution d'une flotte, du recrutement d'alliés par l'Alliance Rebelle et aussi autour de la Reine Trios de la planète Shu-Torun ! Ici, on revient sur Jedha car l'Empire a décidé d'envoyer le brutal commandant Kanchar, doté d'un bras cybernétique, sur ce monde que le Superlaser de l'Etoile Noire a fracassé en morceaux ! Il s'agit de récupérer les derniers Cristaux Kyber ! La Reine Trios l'accompagne pour faire bénéficier l'Empire de la compétence de sa planète en matière de minage !

    Mais le "Big Three", Luke, Leia et Han, est aussi de passage sur Jedha afin de contrer les Forces du Mal ! Luke va avoir l'occasion de se confronter à un Nexus du Côté Obscur, comprendre à l'occasion qu'il lui faut un professeur en la Force et rencontrer des adeptes de ce "Champ d'énergie qui maintient la Galaxie en un tout" à travers le Culte de l'Isoptère Central ou des fidèles et adorateurs plus isolés comme un certain Chulco qui paiera le prix fort et servira d'avertissement à l'ex-fermier de Tatooine !

    Mais nos héros sont aussi là pour rencontrer les derniers Partisans de Saw Gerrera qui ont survécu à la mort de leur chef et qui sont désormais menés par Benthic, un alien qui ne fait pas de cadeau à ses ennemis - et parfois aussi à ses alliés ! Mais les compétences diplomatiques de Leia et de Han sauront le convaincre !

    La Reine Trios fait venir sur Jedha différents engins de forages de plus en plus gros que nos Rebelles vont saboter un par un, prenant tous les risques ! On comprends bien vite que la dirigeante de Shu-Torun pratique un double jeu et a décidé de trahir ses engagements pris envers Dark Vador, comprenant que l'Alliance se renforce depuis la victoire de Yavin et que l'Empire est d'autant affaibli ! Mais on verra qu'elle multipliera par la suite les "retournements de veste" !

    Ce Tome 7 place donc des jalons pour la suite - car comme je l'ai dit au début, Gillen pense sur le long terme !  Il évoque aussi le passé et notamment la figure de Jyn Erso, reliant ainsi les films des débuts de Star Wars aux récits plus récents produits par Disney, les "Star Wars Stories" !

    C'est une bonne histoire mais qui fait partie d'un plus grand ensemble qu'il vaudra mieux avoir lu dans sa totalité pour bien l'apprécier ! Pour ma part, ai bien aimé ce Tome et commencerais presque même à m'habituer au style "décalque de photos" de Larroca !

    A bientôt !


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  • L'enjeu était de taille avec le nouveau film du MCU : porter la première Super-Héroine Marvel à l'écran ! DC Comics avait réussi cette opération avec son Wonder Woman de Patty Jenkins, plaçant de ce fait la barre très haute !

    Ce sont Ryan Fleck et Anna Boden qui sont aux commandes ! Les deux réalisateurs tentent de livrer un film féministe et y réussissent à peu près bien ! Carol Danvers veut s'émanciper des hommes qui jusque là l'ont rabaissée tel son père lorsqu'elle était enfant ou ses camarades de l'Académie militaire. On pourra toutefois trouver que sa personnalité n'est pas assez développée et que le jeu de Brie Larson manque de chaleur !

    L'autre problème est la (sur)puissance de Captain Marvel ! Thanos a clairement du soucis à se faire dans Avengers : Endgame et du coup, cela casse un peu les enjeux ! On a aussi un raccord avec la scène post-générique de Nick Fury et son pager à la fin d'Avengers : Infinity War !

    Parlons plus précisément de l'intrigue maintenant ! Vers est une jeune guerrière de l'Empire Kree - jouée donc par Brie Larson, qui a tout oublié de son passé mais à des flashs-backs ! Elle se rends avec son équipe de la Starforce - dirigée par Yon-Rogg à qui Jude Law prête ses traits et son jeu - sur diverses missions durant la Guerre Kree-Skrull ! Les Skrulls, des métamorphes qui infiltrent les sociétés, se lancent en effet à l'assaut des Territoires Kree !

    Une mission va conduire Vers sur C-53 qui est la désignation Kree de notre bonne vieille Terre ! Là, elle va devoir devancer les Skrulls pour mettre la main sur un moteur supraluminique de nouvelle génération ! Mais surtout, elle va enquêter sur son passé et apprendre qui elle était, Carol Dan-Vers/ Danvers, et découvrir qui elle était !

    Le film se déroule hors du cadre habituel du point de vue temporel ! On est en pleines années 1990 - avec ses codes vestimentaires, ses bornes d'arcades Street Fighter et surtout sa musique qui agrémente toute la bande son du film ! R.E.M., Garbage, No Doubt, Nirvana, Des'ree... On retrouve aussi un Nick Fury numériquement rajeuni - joué par Samuel L. Jackson qu'on croirait voir tout juste sorti de Pulp Fiction ! Et il y a aussi la présence de Clark Gregg en Phil Coulson en début de carrière ! On apprends au passage comment Fury a perdu son oeil gauche dans "un acte héroïque" (mais celle-là, on l'a senti venir à 10 kilomètres !).

    Puisqu'on est au casting, on a aussi la présence d'une actrice sénior, de haut renom, Annette Bening en Dr. Wendy Lawson qui devient aussi l'apparence de l'Intelligence Suprême des Kree !  Pour les personnages, on a Maria Rambeau - jouée par Lashana Lynch, une autre personnification de Miss Marvel dans les comics, Ronan l'Accusateur, où Lee Pace reprends son rôle des Gardiens de la Galaxie Volume 1 ! Même chose pour le séide Korath, toujours joué par Djimon Hounsou !

    Au rayon des choses sympathiques de ce film de 2019, le générique entier est un hommage à Stan Lee, ce créateur si inventif, décédé fin 2018 !

    Le film comporte beaucoup de scènes d'action et le tout s'enchaine bien ! Je n'ai pas vu d'incohérences scénaristiques mais à vrai dire n'ai pas passé mon temps à les chercher comme certains "pinailleurs" qui n'ont que cela à foutre ! Je pense à ces Youtubeurs qui ne savent plus prendre de plaisir à un simple visionnage et qui la plupart du temps ne paient même pas leur place de cinéma !

    A peu près au deux tiers du film, on a un revirement de situation et - ATTENTION JE VAIS SPOILER ! - on s'aperçoit que les Skrulls ne sont pas les vrais méchants ! Mais on savait, par la série Marvel's Agents du Shield et les films des Gardiens de la Galaxie que les êtres à la peau bleu (les Kree, pas les Schtroumpfs !) sont très antipathiques et belliqueux ! Jude Law/Yogg-Ron et l'Intelligence Suprême manipulait l'héroïne Carol Danvers depuis le début jouant sur son besoin de s'affirmer ! Dès que celle-ci découvre la vérité, sur elle, sur les Kree et les Skrulls, ses pouvoirs s'en voient décuplés voire centuplés !

    Carol Danvers apprends en effet - et nous avec ! - la leçon qu'elle est certes humaine et faillible mais que la grande qualité de l'homme - et en l'occurrence de la femme ! - est de toujours se relever ! Et aussi de ne pas taire ses sentiments ! Danvers devient plus forte dès qu'elle prends la défense des opprimés, laisse parler son coeur, contre les froids calculs militaires de ses supérieurs !

    Accessoirement, on en apprends un peu plus sur le trajet du Tesseract et on croise Goose, un petit "chat" bien "sympathique" qui est devenu la vraie star du film !

    Vous aurez compris qu'une fois de plus, j'ai adoré ce dernier Marvel en date - le vingt-et-unième si j'ai bien compté du MCU ! Mais je suis un fanatique de la Maison des Idées, déjà au niveau des comics ! J'achetais dans les années 1980 les Strange, Titans, Nova, ai arrêté dans les années 1990 - et depuis 2005, j'achète tous les mois mes comics - ce qui me coûte presque une centaine d'euros en ce moment par mois, Panini l'éditeur français ayant augmenté ses prix de manière drastique !

    Voilà, j'ai à peu près dit le principal je pense !

    A bientôt !


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  • Je ne connaissais pas trop le genre Hentaï - ce type de manga érotique et pornographique - mais me suis mis à en lire et ai commencé avec l'œuvre de Konomi Shikishiro, Filles faciles, datée de 2013 et traduite par Soleil Manga en 2013.
     
    Ce manga connut un vif succès au Japon. Le mangaka était alors un nouveau venu dans le milieu. Filles faciles mets en avant pléthores de jolies filles qui ont la particularité d'avoir des poitrines opulentes que de jeunes hommes prendront un malin plaisir à détailler ! Elles sont aussi très fleurs bleues et un peu timides - mais finissent toutes par succomber à la luxure !
     
    Filles faciles est en fait un recueil de courtes histoires . Le tome contient neuf récits. Chaque histoire commence de la même façon. Shikishiro nous présente le cadre et notamment la "fille facile" au centre du récit qu'il nous croque à chaque fois en pleine plage, encore habillée, nous détaillant sa belle plastique !
     
    Évidemment, dans les Hentai, les parties génitales, et à plus forte raison les pénétrations, sont floutées. Les récits sont assez ambiguës car cela oscille entre le romantisme (les premiers émois de jeunes gens maladroits), un côté fleur bleu qui fait que les filles lisent aussi des Hentai - et un côté un peu pervers voire franchement cru !
     
    Enfin chaque récit se termine par une courte scène "post-coïtale" où les protagonistes sont revenus à la banalité du quotidien après être montés au Septième Ciel !
     
    Dans "Portes ouvertes sur le Campus", un camarade de classe fait découvrir l'Université à son amie Mika qui finit par lui avouer ses sentiments avant de faire l'amour.
     
    "Balancement, course et sentiment" mets en scène un garçon qui déploie tous ses efforts pour être à la hauteur d'une jeune fille sportive, une joggeuse très endurante, Chinatsu (dont le prénom est celui d'un amour de jeunesse de l'auteur !). il parvient finalement  - mais difficilement  ! - à la rattraper et cela finit dans l'herbe !
     
    Dans "Une grotte en été", deux jeunes gens, dont la belle blonde Mina - qui enlèvera vite son bikini !- se retrouvent coincés dans une grotte mais trouve un moyen lubrique de passer le temps !
     
    "Le Médium" montre que le Cosplay peut avoir des conséquences gênantes pour certaines filles ! Ainsi Yuka ne peut s'empêcher d'être excité lorsqu'elle porte ce genre de déguisement ! Son camarade saura en profiter !
     
    Toutes les nanas de ce recueil ne sont pas aussi "faciles" et Kilala se montre assez farouche envers son ami mais finit par lui céder. Il y a dans certains de ces récits un petit côté malsain lorsque le gars semble forcer la fille - du viol ? - tout en clamant que celle-ci à en réalité envie de faire l'amour à certains signes d'excitation corporelle ! C'est assez dérangeant à l'époque de #MeToo !
     
    "Avec ma cousine" contient aussi sa part de perversité, où un cousin jette son dévolu sur sa cousine Naomi ! Celle-ci va bientôt devoir abandonner sa vaisselle pour des jeux plus charnels !
     
    "La mélancolie d'Erika l'Andrologue", le septième récit du recueil est en fait le premier qu'à dessiné notre mangaka ! On assiste aux consultations d'une jeune médecin qui soigne les maladies vénériennes de ces messieurs et qui traverse une phase dépressive ! Un ancien camarade de classe va vite lui remonter le moral en même temps qu'elle lui redresse autre chose !
     
    Dans "Savoir boire à 20 ans", Shikishiro nous fait la démonstration que certaines filles, sérieuses, studieuses auraient en fait l'"alcool lubrique" à l'image de Saori qui "fera des bêtises" avec deux garçons en même temps !
     
    "Le développement express" mets en scène un couple un brin exhibitionniste prêt à tenter de nouvelles expériences sexuelles - ce qui mets mademoiselle mal à l'aise ! Ils n'hésitent pas, à l'initiative de monsieur à copuler dans les transports en commun, prennent tous les risques !
     
    Voilà pour ce premier Hentai ! Je vous en présenterais d'autres à l'avenir en parallèle à mes critiques de BD érotiques franco-belge et à côté de mes billets secrets sur mon Skyblog VIP ! Les récits ici sont assez plaisants, ont un côté ludique et les filles sont bien dessinées, leurs atouts bien mis en valeur !
     
    A bientôt !

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  • La dernière révélation musicale de ce début d'année 2019 fut pour moi la chanteuse Angèle - de son vrai patronyme Angèle Joséphine Aimée Van Laeken - originaire de Belgique et née le 3 décembre 1995 - beaucoup de talents et d'inspiration du haut de ses 23 ans !

    Il est devenu très rare que je fasse l'acquisition par moi-même d'album de musique, préférant investir dans des livres depuis un peu plus d'une douzaine d'années !

    Angèle a grandit dans une famille d'artistes : son père le chanteur Marka et sa mère la comédienne Laurence Bibot - et son frère est le rappeur Roméo Elvis (qu'on retrouve avec sa sœur sur son titre "Tout oublier" qui est beaucoup passé sur les ondes !).

    Formée très jeune au piano, puis rejoignant le groupe de son propre père, Angèle vole ensuite très vite de ses propres ailes, donnant ses premiers concerts dans des cafés de Bruxelles. Elle sait tirer parti des nouveaux médias et des réseaux sociaux (dont elle parle dans plusieurs de ses morceaux, très dans l'air du temps donc !) en livrant de courtes vidéos sur son compte Instagram où elle mèle le chant avec un humeur très présent dans son premier album Brol dont il va être question ici ! Un humour léger mais qui fait mouche et croque bien le réel assénant quelques vérités cinglantes sur nos moeurs !

    Brol - Angèle

    Son premier single, sorti fin 2017, s'intitule "La Loi de Murphy"  qu'on nomme encore la "loi de l'emmerdement maximal", vous savez, la mouise qui semble vous poursuivre certains jours ! Suit rapidement, début 2018,  "Je veux tes yeux" qui pourrait se rapprocher d'une déclaration d'amour ! Ces deux titres bénéficient de clips de bonnes factures signée par la photographe belge Charlotte Abramow. La jeune chanteuse fait alors ses premiers pas vers le succès et obtient une plus large audience !

    En mai 2018, le chanteur MC Solaar, un type éminemment sympathique et cultivé que pour ma part j'ai toujours beaucoup apprécié (possédant plusieurs de ses albums dont je vous parlerais un jour !), lui mets le pieds à l'étrier dans la salle parisienne du Trianon avec la reprise du titre du rappeur, "Victime de la mode" ! Puis ce sont des Festivals d'été en Belgique, France et Suisse ! Angèle est une artiste qui chante en français et un peu en anglais sur certains passages et refrains de chansons ! On l'a croisée notamment au Festival des Vieilles Charrues!

    "La Thune" est son troisième single enchaîné dans la foulée de l'été où elle s'exprime - là encore avec humour- sur ce qui mène le monde, l'argent, et tout ce qui en découle, la recherche de la célébrité, au moment où la jeune artiste est en passe de le devenir, célèbre ! On retrouve dans le clip un gang de braqueuses, entre Thelma et Louise et Ocean's Eight !

    Angèle s'exprime aussi sur le sexisme qui a court dans nos sociétés et en particulier dans le monde de la musique où on mets en avant les duos compositeur et chanteuse égérie - à l'image d'un Michel Berger et d'une France Gall ou d'un Jean-Jacques Goldman et d'une Céline Dion (mais on pourrait multiplier les exemples !). Dans ce milieu artistique, Angèle détonne qui est une artiste complète qui écrit, compose et produit ses chansons elle-même ! Ca donne le titre "Balance ton quoi" qui fait référence bien évidemment sur le mode dédramatisant de la légéreté à #MeToo et "Balance ton porc" sur le harcèlement de rue donc !

    Fin 2018, au mois de décembre, Angèle sort enfin, après plus d'un an de préliminaires son premier album, le très intéressant Brol qui compte 12 titres qui s'écoutent et se réécoutent sans fin ! Moi, j'adore !

    Au niveau des influences musicales, notre artiste dit être fan d'Ella Fitzgerald et d'Hélène Ségara, deux chanteuses aux voix puissantes . Elle est très ouverte musicalement, puisant même dans l'électro et le rap, genre qu'elle boycottait adolescente mais auxquels l'a sensibilisé son frère rappeur, Roméo Elvis ! Pour l'humour, elle s'inspire du chanteur belge James Dean. Elle aime aussi les chanteuses de la jeune génération précédente : Sheryfa Luna, Zaho, Vitaa ou Diam' s qui ont rythmé son adolescence ! Enfin, pour ses textes à elle, sa référence dans l'écriture est l'autre artiste belge du moment, Stromae avec ses textes "simples et forts, sans trop de métaphores" !

    Carton plein fin 2018 enfin avec le single en duo avec son frère intitulé "Tout oublié" au clip décalé (avec son cadre qui rétrécit !), à la mélodie qui se retient et à l'humour là encore présent !

    Le succès public est sans surprise au rendez-vous et la reconnaissance des critiques aussi avec la Victoire de la musique 2019 pour l'album révélation de l'année pour Brol et celle de la création audiovisuelle pour le clip avec Roméo Elvis mentionné plus haut !

    On évoquera aussi les titres "Ta reine" (qui aborde de manière délicate et subtile les amours entre jeunes femmes), "Flemme", "Flou" (sur les réseaux sociaux là encore et l'image qu'on y laisse !), "Nombreux", "Victime des réseaux", "Jalousie" ou "Les matins" (sur la solitude) ! Voilà ! On a terminé ce rapide tour introductif !

    Brol signifie "Le désordre" en argot bruxellois ! Le bordel !

    Longue carrière à cette jeune artiste complète ! A la "voix qui transpire la fragilité" !

    A bientôt !


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