• Ce roman est un véritable coup de coeur pour moi ! J'ai vraiment passé un très bon moment durant sa lecture !

    Tonino Benacquista a d'abord servi plusieurs intrigues policières : La maldonne des sleepings et La commedia des ratés. Il écrit aussi Saga qui obtient le Grand Prix des Lectrices de Elle en 1998. L'auteur a d'abord exercé plusieurs métiers qui ont servi de cadre à ses premiers romans.

    Scénariste pour la Bande-dessinée, il a aussi écrit pour le cinéma avec Sur mes lèvres et De battre mon coeur s'est arrêté, qui lui valurent à lui et Jacques Audiard, un César en 2002 et 2006.

    Malavita encore est la suite de Malavita (premier roman du diptyque que je n'ai pas lu) et est une histoire de maffieux repentis caché par le programme de protection des témoins du FBI. Ce roman lorgne du côté de la comédie mais tout en restant réaliste. Il ne s'agit pas d'une bouffonnade même si je me suis pris très souvent à rire en le lisant.

    Gianni Manzoni est donc un ancien capo qui est passé à table. Depuis lors, il est protégé avec sa famille par les autorités américaines. Sa "cavale" dure depuis douze ans et la Cosa nostra le croit mort. il change plusieurs fois d'identité et se fait désormais appelé Fred Wayne et vit en Provence. Sur le tard, il se sent monter une vocation d'écrivain et décrit ses exactions passées au service du crime avec moult détails sanglants dans ses deux romans : Du sang et des dollars et L"empire e la nuit. Mais son entourage le décrit plutôi comme un "graphomane analphabète". Là encore pour brouiller les pistes, il écrit sous pseudo.

    On suit aussi les péripéties quotidiennes de sa petite famille et ce sont quatre ou cinq histoires qui s’entrecroisent dans ce roman. Il y a Maggie, sa femme, qui monte à Paris une petite affaire de restauration, La Parmesane, et doit bientôt faire face à un gros requin de la distribution rapide. Il y a Belle, la fille, au physique de rêve qui s'entiche d'un nerd, François Largillière, lequel ne croit pas au bonheur. Il y a aussi Warren, le fils, amoureux de Léna, issue d"une famille de bourgeois qui croient en un monde sans violence. Warren se voit donc mal leur dire que son père est un ancien capo...

    A côté de cela, il y a aussi les personnages des représentants de l'ordre, Peter Bowles, le garde-chiourme, auquel Fred Wayne (Gianni Manzoni) fait les pires misères. Et le capitaine Tom Quint, responsable de la sécurité de la famille Wayne.

    Même si le roman a trait au crime organisé et que par moment, on redoute que tout ne vire à la catastrophe, le ton et l'issue sont résolument optimistes.

    Bref une très bonne surprise!

    A bientôt pour la rentrée littéraire !


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  • Ce soir, je vais consacrer un billet à une oeuvre de littérature jeunesse. Lorsque j'étais en classe de quatrième, notre professeur nous avait fait lire Bug-Jargal, Vendredi ou la vie sauvage, les Peanuts et aussi le prince de Central Park, un roman publié en 1975. Pour ma part, je lisais en extrascolaire essentiellement des "livres dont vous êtes le héros" (lancés précisément cette année là, c'était en 1986 !) et des livres de SF. Mais j'avais aussi apprécié les livres de Hugo, de Tournier et d'E.H. Rhodes!

    Le jeune lecteur pourra facilement s'identifier au héros du Prince de Central Park. Jay-Jay est un enfant de 11 ans, orphelin, qui vit chez sa mère adoptive, Ardis, qui le bat et l'élève davantage pour les primes qu'elle peut toucher. On le voit les personnages évoluent dans la misère.

    50978-0Jay-Jay va donc en avoir assez de sa vie et décide de fuguer. il se réfugie dans Central Park, le célèbre ilôt de verdure de New-York et choisit de s'y installer. Ce projet pourrait sembler irréaliste et déraisonnable à un adulte mais Jay-Jay est un enfant et il rêve de liberté, joue à des jeux d'enfants. Il va découvrir un grand chêne dans la zone sauvage au nord-ouest du parc et y installer des planches et une bâche pour se construire une sorte de cabane.

    La nourriture est son principal souci. Dans le récit, il est constamment affamé. Mais là encore, il va faire preuve d'ingéniosité et résoudre ce problème.

    Mais il y a plus grave ! Jay-Jay a une némésis, en la personne d'Elmo un adolescent drogué qui commence par l'agresser au début du roman. Plus tard, dans le parc, Elmo agresse Mme Miller, une vieille dame avec qui Jay-Jay s'est lié de sympathie. Cette fois, l'enfant va tenir tête au jeune délinquant. Elmo passe par la case prison et à sa sortie n'aura qu'une obsession : éliminer Jay-Jay pour qu'il ne puisse pas témoigner contre lui.

    L'hiver approche à la fin du roman. Cette fin reste ouverte et on pourrait très bien imaginer une suite. il n'en existe pas à ma connaissance par contre on peut trouver deux adaptations cinématographiques de ce livre, datées de 1977 et 2000.

    En conclusion, c'est un roman au propos écologique. Jay-Jay s'approprie le parc, visite les Musées que celui-ci contient, ce qui montre qu'il est un enfant éveillé et débrouillard. En un mot, on peut classer Le prince de Central Park dans le "genre" littéraire des robinsonnades (d'ailleurs, il est explicitement fait allusion au célèbre naufragé au deux tiers du roman).

    Bien que n'ayant plus 12 ans, j"ai pris du plaisir à la relecture de ce livre.

    A bientôt !


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  • Hubert Reeves est un astrophysicien contemporain, très médiatisé et qui a un point commun avec Albert Jacquard et Michel Onfray (deux figures dont j'ai déja parlé sur ce blog, respectivement à propos de Petite philosophie à l'usage des non philosophes et du Traité d'athéologie. Ce point commun, c'est d'être un intervenant régulier de la radio France Culture (radio à laquelle je consacrerais un jour un billet) dans une série de chroniques ou d'une série d'émissions.

    Dans Chroniques du ciel et de la vie, Hubert Reeves rassemble et synthétise ses interventions radiophoniques de 2003 à 2005.

    C'est un livre qui aborde de long en large un propos écologique : "la Terre n'est pas infinie" dit Reeves. Il nous rappellephoto Reeves en commençant son propos par une histoire de pigeon migrateur qu'il y a déja eu cinq grandes extinction depuis l'apparition de la vie sur notre planète et que nous sommes à l'aube de la sixième du fait de l'Homme, de l'industrialisation croissante depuis deux siècle. Mais l'humanité pourrait bien être cause et victime et disparaitre à son tour du fait de ses actes. Mais il y a une lueur d'espoir car nous avons aussi, si nous en prenons conscience, la possibilité d'inverser les choses.

    "La Terre n'est pas infinie". Il y a une déforestation croissante, les zones de pêches se raréfient. Les réserves de pétroles sur lesquelles reposent nos économies vont décroissante. Les chroniques d'Hubert Reeves reviennent sur les différentes agressions que l'Homme porte à la planète.

    Parmi ces agressions, il y a le problème du gaz carbonique, rejetté par les automobiles, les usines et l'agriculture. Il y a la déforestation, la diminution de la couche d'ozone (qui nous protège des ultra-violets) et la fonte des glaciers qui a pour effet d'augmenter le niveau des mers. On l'a bien vu ces dernières années, les inondations se multiplient, le climat se dérègle.

    En bon astrophysicien, Hubert Reeves incorpore des données cosmologiques à son exposé. Il parle ainsi de l'effet de serre sur la planète Vénus où les températures avoisinent 480 degrés celsius. Il évoque également les cycles de rotations de la Terre et du Soleil, les périodes de glaciation, la menace des astéroïdes et des supernovas. Enfin, il s'interroge sur la possibilité d'une vie ailleurs dans l'univers au moyen de la théorie des trois fenêtres.

    Si l'Homme venait à disparaitre, ce serait toute sa Culture qui disparaitrait avec lui, les oeuvres d'arts, la littérature, la peinture, la musique et cela est ce qui est le plus dommageable aux yeux du scientifique canadien.

    Je vous renvoie évidemment au livre pour en savoir plus. Il est édité en Points Seuil "Sciences S191".

    Reeves est très didactique, très pédagogue et clair. Son livre se lit agréablement et n'est pas pompeux. Il utilise des métaphores faciles à assimiler telle celle du radeau.

    Le débat sur l'écologie est loin d'être terminé !

    A ce propos, j'ai ouvert depuis peu un troisième blog "Les Voyageurs de la Science" qui aborde la vulgarisation scientifique. Il y a à ce jour un article d'astronomie et un autre sur la cellule vivante.

    Je vous donne le lien : http://les-voyageurs-de-la-science.over-blog.com/

    A bientôt !


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  • Bon... je sais...j'avais promis un article sur Darwin. Mais désolé, cela attendra un peu car je n'ai pas fini de lire L'origine des espèces. ^^

    En attendant, voici un billet regroupant quelques notions générales de présentation de l'unité de base de la vie qu'est la cellule. J'aurais par la suite l'occasion de produire d'innombrables billets pour revenir sur certains détails.

    schema celluleL'apparition des premières cellules date de -3,5 milliards d'années dans ce que l'on appelle alors la soupe primordiale. il s'agit alors d'organismes très simples de type procaryotes (cellules sans noyau), ancêtres de nos bactéries actuelles dont les représentants de nos jours sont les archéobactéries.

    La science qui étudie les bactéries s'appelle la microbiologie. En fait la microbiologie étudie les organismes unicellulaires et les virus (virologie),comprend donc aussi la bactériologie et une branche de la mycologie.

    Plus tard, dans l'évolution, vont apparaitre les cellules eucaryotes (avec un noyau). Le noyau renferme la chromatine, les chromosomes (en nombre variable selon les espèces, constitués d'Acide DésoxyriboNucléique -ADN) qui porte les gènes (génome).

    L'ADN des bactéries comme la plus manipulée par les généticiens, Escherishia coli, est constitué d'un seul filament circulaire et nu.

    Très tôt, les savants ont eu l'intuition de l'existence des cellules par exemple en observant des coupes de tissus végétaux morts comme le liège. L'invention d'un microscope rudimentaire par Antoine Van Leuwenhoeuk lui permet d'observer ce qu'il nomme des "animalcules".

    Parmi les eucaryotes, on établi deux distinctions

                         - bipartition protozoaires (amibes,paramécies)

                                                     organismes constitués d'une seule cellule qui remplit toutes les fonctions

                                               / métazoaires où les cellules se regroupent en tissus (science : histologie)

                                    et se spécialisent plus ou moins (cellules hépatiques, cellules sanguines, neurones..)

                          - bipartition règne animal/ règne végétal

    Les cellules possèdent une membrane dite plasmique constituée de lipides majoritairement, de sucres (récepteurs) et de protéines (enzymes, canaux). Les cellules végétales ont en plus une paroi formée de cellulose.

    Les cellules expriment leur patrimoine génétique via le biais de la transcription./ traduction qui a lieu au niveau des ribosomes, libres ou dans le réticulum endoplasmique granuleux, mettant en jeu différentes sortes d'ARN et des acides aminés pour fabriquer les protéines.

    Le métabolisme énergétique de la cellule eucaryote a lieu au sein des mitochondries. Une théorie postule que ces organites sont d'anciennes bactéries assimilées par d'autres bactéries pour former une cellule plus complexe.

    La respiration cellulaire a lieu dans ces mitochondries.

    Les cellules végétales possèdent en plus des chloroplastes où a lieu la photosynthèse.

    Il existe d'autres constituants que je ne détaillerais pas ici : réseaux de tubules qui permettent la mitose (division cellulaire), flagelles permettant de se mouvoir, cils, vacuoles (chez les cellules végétales pour stocker l'eau et les produits de la photosynthèse, les sucres)

    La mitose est très importante. Elle permet la prolifération cellulaire en réponse à une agression. Son dérèglement provoque les cancers. Un autre phénomène de division cellulaire est la méiose qui permet la création des cellules reproductrices (spermatozoïdes et ovules).

    Voila un sujet fort complexe qui mériterait des centaines de billets (au minimum !) Pardonnez moi certaines approximations mais il s'agit ici d'une première approche vulgarisatrice.

    Je rédige ce billet de mémoire et je vois que  douze ans après, j'ai encore de beaux restes - quelques réminiscences -  de ma maitrise de biologie ! ^^


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  • Il est des figures qui émergent de la masse dans le monde des intellectuels du XXème siècle et Jean-Paul Sartre (1905 - 1980) est sans conteste l'un des penseurs les plus importants qui a profondément marqué son temps.

    Mais, je ne vais pas me lancer dans une apologie du personnage. Je rappellerais juste qu'il a été romancier, essayiste, dramaturge, militant pour une littérature engagée, philosophe de l'Existentialisme, maître d’œuvre de la revue Les Temps modernes, compagnon de Simone de Beauvoir (qu'il surnommait le castor) et ami de Camus avant de se brouiller avec lui suite à la publication de L'Homme révolté en 1952.

    Sartre est l''auteur de La Nausée, Les Mots, Les Mains sales, Les Mouches et L’Être et le Néant entre autres.

    Je viens d'achever aujourd'hui la lecture de son passionnant essai Qu'est-ce que la littérature ?  publié en 1947, donc au sortir de la Guerre quand les blocs se mettent en place et où les intellectuels doivent se positionner entre les USA et l'URSS.

    Sartre y exprime ce que doit-être pour lui le rôle de la littérature et du littérateur. Autant le dire tout de suite, il est pour une littérature de la praxis, c'est à dire de l'action, une littérature qui ne se contente pas de décrire ou d'expliquer mais qui modifie les comportements.

    jean-paul-sartreOn connaît l'engagement politique de Sartre, tourné à Gauche. Pourtant, il est critique vis-à-vis du Parti Communiste qui est devenu un écran entre les écrivains et les prolétaires. L'écrivain communiste se retrouve dans la même position que l'écrivain bourgeois au XIXème siècle. Au fond, l'écrivain communiste maintient une idéologie et ne parvient pas à toucher son vrai public, le prolétariat, tandis qu'au siècle précédent, l'écrivain bourgeois vivait en parasitaire des puissants et les rassuraient sur leurs valeurs.

    Le XXème siècle doit inscrire la littérature dans l'Historicité. L'écrivain doit penser au présent. Il est emporté par les événements et seul l'avenir jugera. L'écrivain du XIXème faisait des récits sur des choses déjà terminées, déjà survenues et en cela ne pouvait changer l'ordre des événements.

    Cet essai est intéressant car si il s'attarde sur la situation de l'écrivain en 1947, il dresse aussi un panorama du littérateur depuis le scribe du Moyen-âge, à l'Homme de Lettres des XVIème et XVIIIème siècles.

    Bien entendu, ce billet raccourcit le propos de Sartre et en ce sens est un peu sommaire et caricatural. Je vous renvois à l'édition Folio Essais numéro 19 pour vous faire une meilleure idée !

    Bonne lecture!  A bientôt !


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  • Nous autres, Européens, avons tendance à croire que la philosophie est née en Grèce. En effet, notre pensée se modèle sur la philosophie grecque mais on trouve également des systèmes conceptuels en Inde, en Chine ou en Iran.

    Je me pencherais, de manière synthétique, dans ce billet sur l'Inde. Je reviendrais plus tard sur le Confucianisme, le TaoÏsme et le Zoroastrisme. En attendant, pour ce qui concerne la philosophie grecque, ej vous renvoie aux billets que j'ai déja consacrés aux présocratiques, à Socrate et Aristote (et un jour prochain Platon) dans la rubrique "Philosophie".

    On trouve les débuts de la philosophie en Inde dans les Vedas (savoir). Ce sont des écrits volumineux, réservés au culte, donc à l'usage des prêtres.

    Les Vedas rassemblent le savoir mythologique et religieux des premiers temps de la civilisation. Les parties les plus anciennes pourraient remonter à 1500 ans avant J.C.

    Les Vedas comprennent quatre divisions

            Rigveda (hymnes de louanges)

            Sâmaveda (chants)

            Ayurveda (formules sacrificielles)

            Atharvaveda (formules magiques)

    auxquelles sont joints des textes explicatifs :

            Les Brahmana qui expliquent le sens et la finalité des sacrifices ainsi que le bon emploi des formules.

            Les Upanishad, philosophiquement les plus importants et qui contiennent les thèmes fondamentaux.

    La doctrine du Karma et de la réincarnation, la pensée unifiante de l'identification d'Atman et Brahmane sont dans les Upanishad.

    L'époque des systèmes philosophiques classiques commence à partir de 500 avant J.C.

    La philosophie commence alors à déborder le cercle des prêtres (Brahmanes).

    Il existe des systèmes orthodoxes, qui reconnaissent l'autorité des Vedas comme révélations et aussi des systèmes non -orthodoxes

    Il y a classiquement six systèmes orthodoxes :

             Sâmkhya et Yoga

             Nyâya et Vaiseshika

             Vedânta et Mîmâmsâ

    Et  dans les systèmes non-orthodoxes, on recense

              Le bouddhisme, le jaïnisme

    A partir de 1000 après J.C. la philosophie indienne entre dans sa période postclassique et à partir du début du XIXème siècle, dans sa période moderne qui se caractérise par la rencontre avec la pensée occidentale.

    Il est toujours bon de mentionner ses sources : Atlas de la philosophie - La Pochothèque

    A bientôt !


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  • Avant de parler du bouquin formidable de Jean-Louis Fournier, je voudrais signaler que c'est le 150ème billet que je poste sur ce blog et cela en l'espace de presque deux ans. Je remercie tous ceux et toutes celles qui passent régulièrement ou occasionnellement sur ces pages et me consacre un peu de leur temps.

    Si je leur ai donné envie de lire tel ou tel livre alors l'objectif est atteint !

    J'espère que ce blog perdurera encore de nombreuses années...

    Deux remarques:

    Tout d'abord, je commence à avoir des abonnés, très peu certes. Mais dès que j'en aurais 20 ou 30, je publierais une newsletter qui se présentera comme un petit journal et contiendra des infos sur l'actualité littéraire brûlante, des billets inédits et des approfondissements... Alors inscrivez-vous SVP ! ^^

    Enfin, je déplore que le temps fasse en sorte que mes billets ne soient pas plus poussés. Je regrette quelque fois le style trop oral et pas assez littéraire dans lequel certains peuvent parfois être écris. Je tenterais aussi de donner davantage mes impressions de lecteur.

    A signaler aussi que je publie -mais cela beaucoup d'entre vous le savent déja - que je rassemble les billets littéraires dans un recueil appelé "chroniques littéraires" sur le site inlibroveritas.net (auteur : Sylvain RICHARD) dont le présent article constitue la 52 ème et dernière entrée qui clôt le volume 2 !

    Ah oui j'allais oublier... la grande nouveauté de l'année 2011 sera la critique de films et de musique ! Enfin,j'espère tenir cette résolution. A l'origine ce blog se voulait plus éclectique !

    Bon, maintenant que cela est dit - rendez-vous au 200ème billet - revenons à Où on va papa?

    Ce texte constitue un témoignage, un récit autobiographique. Jean-Louis Fournier, homme de documentaire, écrivain, est le père de deux enfants lourdement handicapés (mentalement et physiquement), Matthieu et Thomas. Le thème est donc grave et pourtant l'auteur évite le style mélo et le pathos. Je ne parlerai d’ailleurs pas de ce livre en termes de caractéristiques littéraires mais plutôt dans une approche de ressenti de lecteur.

    C'est malgré tout un texte léger et je me suis surpris plusieurs fois à sourire. En effet, devant le dramatique de la situation, Fournier s'est taillé une sorte d'armure faite d'autodérision, mais sous laquelle perce l'amertume et la souffrance. L'auteur explique ceci très bien : "Quand un enfant normal se barbouille de chocolat, on rit mais quand c'est un enfant handicapé qui fait de même, on ne rit pas; on devrait pouvoir le faire aussi. "

    Il ne s'agit évidemment pas de se moquer, cela c'est le domaine réservé des cons !

    Dans notre "beau pays", il faut aussi savoir que le handicap est la deuxième cause de discrimination après l'origine raciale: handicap moteur, auditif, visuel, mental ou psychique. La grande majorité des entreprises -pas toutes - préfèrent payer des amendes que d'embaucher des handicapés! C'est proprement scandaleux !

    Toutefois, je m'égare car dans le cas de Matthieu et Thomas, il n'est même pas question de travailler.

    Au final, il se dégage de ce livre un grand sentiment de tendresse et d'amour.

    Enfin,je dirais que ce livre a obtenu le prix Fémina et le Prix des Lecteurs du Livre de Poche sélection 2010.

    Voila, à bientôt !


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  • Eliette Abécassis - à ne pas confondre avec Agnès Abécassis - est une romancière contemporaine, agrégée de philosophie, enseignante à Caen et très marquée par la judéité, elle même pratiquante.

    La répudiée est le troisième roman de cette auteure que j'ai l'occasion de lire, après Clandestin  et Mon père, mais le premier sur lequel je fais un billet.

    Eliette Abécassis explore les relations homme-femme à travers ses romans. Ainsi, dans Clandestin, elle fait le récit d'une rencontre et d'un amour impossible, dans Mon père, relate les relations père-fille, son propre père étant Armand Abécassis, philosophe et historien de la question juive.

    Mais dans La répudiée, elle s'attarde sur le milieu juif très orthodoxe des Hassidims, les habitants de Méa Sharim, quartier de Jérusalem ou l'écrivain s'est immergé six mois pour bien s'imprégner de cette culture.

    Rachel est unie à Nathan par le Rav. Le mariage est consommé dans l'amour. Le roman décrit avec précision les rituels juifs. Mais dans la communauté des Hassidim, les règles sont particulièrement strictes : pas de radio, pas de magazines, l'homme se doit d'étudier et la femme d'élever les enfants.

    Or voila, au bout de dix ans, le couple n'a toujours pas d'enfant. On pense Rachel stérile (alors qu'en fait, elle découvrira en transgressant les interdits que c'est son époux qui est stérile). Finalement, celui-ci va la répudier.

    Un beau roman, un peu court, mais avec de belles envolées lyriques sur le sentiment amoureux et une description quasi ethnographique d'une certaine frange de la société juive. Un roman féministe ?

    A bientôt pour le 150ème billet avec des surprises !


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