• L'été 1978 s'annoncaît déprimant avec des températures glaciales qui obligeaient les vacanciers à rester à la maison, bref à déserter les plages. Mais un événement culturel se produisit cet été là alors que la chaîne de télévision Antenne 2 remplissait sa gamme de programmes de productions achetées à bas prix dont elle pensait qu'elles seraient aussi vite oubliées ! En effet, un dessin animé, issue de la japanimation, branche alors inconnue en France, hormis Tezuka, allait faire un carton chez nos "chères têtes blondes", du fait des conditions climatiques mais aussi de la qualité et de l'aspect novateur du programme, la troisième série d'un jeune mangaka, otaku dans sa jeunesse, boulimique de lectures et de cinéma, un certain Go Nagai et sa réalisation Grendizer rebaptisée par chez nous Goldorak  - et qui succède donc à Mazinger Z (1972) et Great Mazinger (1974).

    Les séries de Go Nagai mettent en avant des robots géants avec un pilote dans leur tête qui va inaugurer le genre mécha (qui donnera aussi plus tard l'anime de guerre avec la franchise Robotech !). Etrangement, si les deux premières séries mentionnées - qui mettaient le personnage d'Alcor au premier plan qui pilotait Mazinger contre  le docteur Hell puis l'empire de Myken venu du centre de la Terre -, la série Grendizer/Goldorak ne connut pas le même succès au Japon mais cartonna en France, inaugurant la vague des animes dans l'émission Récré A2 que du coup, je retrouvais avec plaisir en septembre 1978 et qui verra par la suite débarquer Candy - un shojo pour jeunes filles - puis Albator - et lancera l'animatrice Dorothée ! Historiquement, la mode de l'anime japonais a débarqué en France avant le phénomène manga et il faudra attendre Akira et la prise de risques mesurée des Editions Glénat dans les années 1990 pour découvrir le support papier !

    Goldorak se distingue par une nouvelle façon, innovante, de présenter la narration, avec des génériques dynamiques  - chantés par Noam ou Enrique ("Accours vers nous, Prince de l'Espaaaaaace !", "Goldorak Go, rétrolasers en action" !), une animation pêchue, un zeste de violence qui provoquera l'ire des adultes et le divorce des générations, des personnages à la psychologie plus fouillée et des intrigues complexes et au long cours qui font sentir au jeune spectateur qu'on ne le prends plus pour un idiot !

    Goldorak - et ses 74 épisodes de 26 minutes produits par le géant dans le domaine, la TOEI -, commence avec la fuite du Prince d'Euphor, Actarus, héros taciturne et tourmenté, après la destruction de sa planète par les forces de Véga, du Grand Stratéguerre et de ses généraux, Hydargos, Minos et consorts ! Celui-ci vole une machine de guerre à l'envahisseur et se réfugie sur Terre où il sera adopté par les figures paternelles du Professeur Procyon et du vieux fermier bourru mais au grand coeur, Rigel, fana d'OVNI par ailleurs ! Avec ce robot, baptisé Goldorak, il n'aura de cesse de protéger son monde adoptif, des attaques successives des Golgoths et des Antéraks à chaque pleine lune rouge, à coup de Fulguropoings, Rétrolasers, Cornofulgur, Astérohache, et autres Planitron afin que la Terre ne subisse pas le même sort qu'Euphor !

    Actarus sera bientôt épaulé dans sa lutte par ses nouveaux amis de la "Patrouille des Aigles", à savoir Alcor, Vénusia et sa propre soeur, Phénicia, Princesse d'Euphor qui a aussi survécu ! Ceux-ci pilotent leurs propres appareils de combat qui complémentent Goldorak lorsque celui-ci provoque "le Transfert et l'Autolargue" depuis sa soucoupe !

    La série parvient à ne pas être trop répétitive - à contrario d'un X-Or ou d'un Bioman (dans le genre live-action !) ! Hélas, la diffusion française connut la censure et les épisodes ne furent pas toujours diffusés dans le bon ordre mais furent multidiffusés par contre ! En 1979, on eut même droit au film Goldorak au cinéma - auquel m'emmena mon paternel malgré ses fatigantes journées de chef de chantier ! Il y eut aussi un fort merchandising autour du robot et je possédais plusieurs produits dérivés : figurines en métal, en plastique, effigie géante, peluche, albums de stickers, magnets, albums et magazines de bandes-dessinées,etc,...

    Goldorak a bercé l'enfance de la plupart des hommes de ma génération et ca reste de bons souvenirs ! Je dédie ce billet à François O. qui est aussi un grand fan de cet anime ! Par la suite, dans les années 2000, le manga original de Go Nagai arriva en France et ne l'ai pas lu, juste feuilleté chez un autre ami et avais noté que le propos était écologiste avant l'heure mais la fin particulièrement pessimiste qui si je me souviens bien se terminait par la destruction de la Terre de la main de l'Homme et de la pollution ! On est donc assez éloigné de l'anime !

    A bientôt !


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  • On y est ! Robert Kirkman mets un point final à sa série phare qui trouve sa conclusion avec l'issue #193 ! En France, Delcourt a choisi de regrouper la conclusion dans le Tome 32 intitulé "La fin du voyage" et dans un Tome 33 à paraître en janvier 2020 et nommé "Épilogue" qui regroupe la seule issue #193 qui est un épisode spécial d'environs 70 pages ! Pour ma part je suis très satisfait de cette fin !

    Kirkman avait un temps envisagé une fin pessimiste et très sombre où les derniers humains auraient succombé ! Il s'est ravisé et l'Apocalypse a été surmontée et a donné lieu à un monde restauré ambiance "Conquête de l'Ouest" !

    Attention, maintenant je vais révéler un Spoiler majeur, ne continuez de lire que si vous avez lu le Tome 32 (ou si vous vous en fichez !). L'auteur de Walking Dead a toujours dit que Rick Grimes, que l'on suit depuis le début et sa sortie du coma suite à une altercation, était le héros principal de l'histoire ! Force est de constater que c'est un personnage fort et volontaire qui aura regroupé plusieurs communautés autour de lui et contribué à un mieux-vivre dans ce monde de cauchemar envahi par les "Rôdeurs" !

    Au fil des 32 Tomes, on aura suivi son parcours et son évolution, de la survie pure à la reconstruction méthodique du monde. Dans ce Tome 32, Rick fait face à la Gouverneure Milton qui a bâti la Communauté (ou Commonwealth en VO !), une société de taille conséquente - ce qui est un exploit en soi ! - mais qui repose sur un système de classes et des inégalités. La révolte gronde et la venue de Rick et ses amis mets le feu aux poudres. Pourtant Rick ne veut pas souffler sur les braises et tente de calmer le jeu !

    Ces revendications sociales dans le Commonwealth me font par ailleurs penser à la révolte qui gronde un peu partout en ce moment sur la planète concernant les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, que ce soit avec les Gilets jaunes, à Hong Kong, au Chili, en Irak, en Équateur, en Algérie ou où sais-je encore ? Kirkman est donc bien dans l'air du temps et Rick Grimes et ses compagnons ont la possibilité, après la tabula rasa que fut l'Apocalypse zombie, de bâtir une société plus juste et égalitaire, avec "à chacun selon ses moyens et ses besoins" !

    Au bout du compte, avec la contribution de Mercer, le chef de la sécurité, Pamela sera destituée sans violence et des élections organisées bientôt ! De plus, tous s'unissent pour repousser une Horde - ce qui montre que les morts-vivants ne sont plus vraiment un problème ! Rick fait un discours éloquent déclarant que l'Humanité s'est désormais relevée et prends acte de ce fait !

    Mais cela ne plaît pas à tout le monde et Sebastian Milton,  le fils de Pamela, lequel déçu de perdre ses "privilèges", s'introduit de nuit dans la chambre de Rick et l'abats de plusieurs balles à bout portant, ne lui laissant aucune chance !

    Et oui ! Rick est mort ! Celui qui était devenu une quasi légende pour beaucoup, aimé et respecté, voire adulé, n'est plus et ne verras donc pas le monde meilleur qu'il a tant contribué à construire ! Son fils Carl le trouve déambulant en Rôdeur au petit matin et lui donne le coup de grâce d'une balle dans la tête !

    L'Histoire de Walking Dead étant perçue du point de vue de Rick Grimes, la série en comics peut donc s'arrêter ! Encore un épilogue conclusif quelques décennies plus tard et rideau ! Par contre, la série télé elle, AMC tenant un trop bon filon qui a fait ses plus belles audiences par le passé même si désormais elles baissent constamment, n'est pas près de renoncer à la franchise The Walking Dead et aura bientôt trois séries de front à l'antenne ! Du Walking Dead à longueur d'année ! Pour combien de temps encore ? Comme pour Game of Thrones, les auteurs de l'adaptation télévisée sont désormais en roue libre ! Rappelons qu'on note de grosses différences entre les deux médias, comics et série-télé !

    C'est toujours illustré par Charlie Adlard !

    Voilà, je vous donne rendez-vous dans quelques mois, en 2020, pour l'"Epilogue" !

    A bientôt !


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  • Force est de constater que les films d'animation de ces dernières années sont très bons ! Qu'est-ce qui fait un bonTous en scène - Garth Jennings film d'animation, me direz-vous ? Et bien je pense que c'est, outre évidemment une bonne animation (et dans ce domaine, on a fait bien des progrès avec les perfectionnements de l'informatique !), un scénario intelligent et des films à plusieurs niveaux de lecture pour plaire aussi bien aux enfants qu'aux adultes (ça s'applique aussi aux intemporels de la bande-dessinée !) !

    Or le scénario de Tous en scène (Sing en VO !) est suffisamment étoffé - avec son lot à foison de rebondissements et de péripéties (de "complications" !) pour garantir un bon moment de divertissement ! C'est un certain Garth Jennings qui signe en 2016 cette comédie musicale avec toute une troupe d'animaux anthropomorphes et pleins de talents !

    Buster Moon est un koala qui a réalisé son rêve, diriger un théâtre et donner des spectacles musicaux, grâce au labeur d'une vie de son père, laveur de voitures ! Le rejeton veut donc se montrer à la hauteur mais hélas ses représentations ne rencontrent pas le succès et les finances sont au plus bas ! Il va donc tenter son va-tout : un radio-crochet censé dénicher les nouveaux talents et attirer le public !

    Le film nous présente toute une ribambelle d'animaux attachants, interprétants les standards modernes de la chanson US et plus largement anglo-saxonne avec notamment des titres de Elton John et Frank Sinatra ou encore Lady Gaga pour les plus marquants !

    On a ainsi Rosita, une truie mère d'une famille nombreuse qui a jadis abandonné son rêve de devenir chanteuse pour les tâches ménagères et qui fera un duo avec Gunther un cochon allemand survolté et excellent danseur.

    On a ensuite Ash une porc-épic rockeuse qui se fait rabaisser par son petit ami égocentrique et qui finira par s'émanciper et écrire ses propres chansons !

    Il faut aussi compter avec Johnny, un jeune gorille à la voix d'or dont le père est un gangster qui ne reconnaît pas le talent de son fils et pire essaie de l'entraîner dans ses combines !

    Puis il y a Mike, une souris blanche à la voix de crooner mais imbue d'elle-même et sûre de remporter le radio-crochet !

    Et pour terminer, on a Meena, une éléphante timide qui parviendra à surmonter sa peur d'être sur scène pour donner le meilleur d'elle-même !

    Tous ce petit monde va se préparer pour un spectacle qui du radio-crochet initial se transformera en concert bénévole afin d'aider Buster à rebondir après la destruction de son théâtre au milieu du film !

    Au casting, donnent de la voix, Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Seth MacFarlane, Scarlett Johansson, Joh C. Reilly, Taron Egerton ou encore Tori Kelly, dans la Version Originale s'entend !

    On se surprends à rire et sourire en regardant ce film assez réussi mais un brin moralisateur ! Et on ne s'attend pas à certains rebondissements comme la destruction catastrophique du théâtre ! En clair, j'ai passé un très bon moment au visionnage de ce Tous en scène !

    Une histoire chaleureuse qui a reçu un bon accueil à la fois critique et public  - et mérités !

    A bientôt !


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  • Les jeux de rôles dans leur version ludique et sur table sont apparus au milieu  des années 1970 aux USA sous la tutelle d'un certain Gary Gigax, j'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici ! Mais leur application en France se fait surtout par les milieux estudiantins, qui manipulent alors des produits non traduits. On peut voir ces premiers pratiquants comme des pionniers dont beaucoup créeront leur propres jeux de rôles, ouvriront des maisons d'édition ou des boutiques spécialisées ou encore créeront une presse dédiée à ce loisir. Je ne mentionnerais ici que le noyau autour de l'Université Paris 5 - Jussieu - et la boutique emblématique L'œuf cube, où je me rendais avec mon grand-père dans les années 1990 pour acheter les suppléments du jeu de rôles Star Wars !

    Il faudra attendre le milieu des années 1980 avec l'initiative des Éditions Gallimard qui sentent un marché porteur - avant la diabolisation médiatique des années 1990 et des Dumas/Pradel ! - et lancent la gamme des LDVELH - les "Livres dont vous êtes le Héros". Bientôt, dans la foulée, il adapte en traduisant la gamme Das Schwartze Auge - un véritable phénomène outre-Rhin - qui donne chez nous L"Oeil Noir !

    Je suis aussi venu au jeu de rôles par L'Œil Noir ! J'avais les trois boites de base : "Initiation au jeu d'aventure", "Les Accessoires du Maître" et "Extension au jeu d'aventure ! J'avais aussi les 18 tomes présentés au format Folio Jeunesse des aventures en groupe et en solo de ce jeu.

    Les aventures de L'Œil Noir se déroulent en Aventurie et c'est, vous l'aurez compris, du Médiéval-Fantastique ! On lorgne sur les terres d'AD&D dont le produit allemand se veut une alternative ! C'est aussi plein des clichés propres au genre. A l'époque, toutefois, j'étais assez frustré car je n'avais pas trouvé de structures tel un club de pratiquants où j'aurais pu faire des parties de ce jeu ! Alors je me rabattais sur les aventures en solo telle le légendaire "La Fille du Calife" ! J'essayais aussi d'initier ma petite sœur mais elle était assez rétive !

    Ce jeu se veut une version simplifiée du vénérable modèle et concurrent de Gigax. Le personnage est défini par cinq caractéristiques nommées courage, intelligence, charisme, adresse et force.  Par la suite, on a voulu complexifier le système en introduisant des compétences. Ce jeu était parfait pour l'initiation mais pas adapté pour des vieux briscards de ce loisir.

    C'est ainsi que furent publiées d'autres boites par la suite, les "Règles avancées" avec les deux boites "Maître d'armes" 1 & 2 - qui présentent un système de magie basée sur des runes ! - et la boite de cadre de campagne sur la ville Havena. Ce n'était plus Gallimard qui éditait mais Schmidt France et on était à la fin des années 80 ! N'ai jamais testé cette variante car je commençais à m'intéresser plus à un autre loisir, le jeu vidéo.

    Je rejoignais alors un petit groupe de joueurs et dans le lot, il y avait Hervé L. qui découvrait le jeu de rôles avec L'Œil Noir. Il mêlait dans ses inspirations des éléments des Chevaliers du Zodiaque (avais eu l'idée saugrenue de nous équiper d'armures de cette série dont il était fan !) et de Ulysse 31. On reste dans la mythologie de la Grèce antique me direz-vous ! Mais ce "camarade" était un filou car je lui prêtait ma boite "Extension au jeu d'aventure" dont il me perdit le petit livre "L'Aventurie" qui présentait le continent où se déroule le jeu - avec tous ses aspects (dieu, politique, histoire, culture,...) osant me dire que je ne lui avait jamais remis alors que je le soupçonne de me l'avoir volé tant ce guide était central dans le jeu !

    Il y avait une communauté fervente de joueurs de L'Œil Noir - dont faisait partie Pierre T., un libraire de ma génération chez qui j'ai fait un stage en 2019. Pour ma part, ai vendu les trois boites de base, mauvaise expérience car je suis tombé sur un acheteur pointilleux, un commerçant, qui voulait que je lui fasse une remise de 50% car une des boite avait un accroc ! Alors que le mec allait la revendre et se faire un max de blé ! Un véritable passionné n'aurait pas été aussi regardant !

    Voila ! Peut-être à l'avenir vous détaillerais-je le contenu des boites et des aventures ? Faites le moi savoir si vous êtes demandeur, en commentaires !

    A bientôt !


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  • Au vu de la qualité de la série de BD Les Passagers du vent,  et quand on sait que François Bourgeon, né en 1945 etLes Passagers du vent - Tome 1 : La Fille sous la dunette - François Bourgeon formé à l'Ecole des métiers d'art (qui plus est dyslexique !), est le seul à la tâche sur cette œuvre, à la fois scénariste, dessinateur et coloriste, on réalise à quel point cet artiste est doué !

    Bourgeon s'est spécialisé dans les récits historiques ultradocumentés et on lui doit aussi notamment Les Compagnons du crépuscule - saga qui se déroule au Moyen Âge (et dont j'avais acheté par erreur deux fois le tome 1 au début des années 1990 !). Il a tendance à mettre en avant principalement des héroïnes et ajoute à cette occasion une touche d'érotisme très classe à ses récits !

    Dans Les Passagers du vent, son plus grand succès et qui l'a fait connaître (et dont j'avais le jeu vidéo, réalisé par Infogrames qui en avait été adapté !), l'auteur nous dépeint une grande fresque historique au XVIIIème siècle qui ont pour cadre la mer et nous raconte les aventures à la fois pleines de péripéties et de tragique d'une jeune fille nommée Isabeau de Marnaye dite Isa, une noble dont on a volé l'identité !

    On retrouve Isa dans le premier tome, paru en 1979, et intitulé "La Fille sous la dunette". Il y a du Alexandre Dumas dans cette histoire ! On est quelques années après la Révolution française, période agitée si il en est et Isa se cache sur un navire  de la Marine Royale avec son amante Agnès de Roselande dont Benoît de Roselande, le frère, est le commandant du navire. Elle va sauver la vie d'un jeune  membre d'équipage, Hoel Tragan, qui a cru apercevoir deux filles sous la dunette (Isa et Mary) et va être fusillé pour s'etre rendu dans une zone interdite du navire.

    Isa rends visite à Hoel déguisée en garçon et lui raconte son histoire où comment à la suite d'un stupide jeu dans l'enfance, elle a échangé son identité avec une amie et s'est ainsi faite duper ! Entre Isa et Hoel une idylle va bientôt naître !

    Mais les mers sont des lieux de dangers et un affrontement a bientôt  cours avec la Royal Navy et Hoel est capturé tandis que Isa parvient à rester libre en usant d'un stratagème ! Le tome 2 au titre de Le Ponton verra la jeune femme s'évertuer à faire évader son jeune compagnon et amant !

    Isa est une figure de femme et d’héroïne forte, volontaire, séductrice, un brin manipulatrice, possédant d'exceptionnelles aptitudes au tir et aux mœurs libérées.  C'est véritablement elle qui mène le récit et tout tourne autour d'elle ! Une héroïne dont on pourrait s'éprendre, tomber amoureux à l'instar de ses compagnons, Agnès et Hoel ! Qui plus est, elle fait front dans un monde dominé par les hommes !

    Les Passagers du vent - Tome 1 : La Fille sous la dunette - François BourgeonNiveau scénario, c'est du solide - bien documenté donc, et au niveau du dessin, c'est du grand art avec notamment des rendus de navires ultradétaillés et précis ! Pas d'approximation ici et on imagine le travail de titan et d'orfèvre que ça a du demander ! Possédant un diplôme de maître-verrier, Bourgeon livre ici une BD qui est un chef-d'oeuvre d'artisanat ! Le public et la critique ne s'y trompèrent pas, qui céèbrent Les Passagers du vent dès sa sortie ! C'est aussi un récit très dur et donc réaliste et des personnages connaissent des sorts funestes dès ce tome 1 comme la pauvre Agnès - qui si ma mémoire est bonne finie écrasée par un lourd canon, baignant dans son sang ! Les scènes érotiques  qu'elle contient risquèrent aussi d'attirer un temps les foudres de la censure sur cette oeuvre dont un responsable politique débile et ignare osa demandé - heureusement sans suite ! - qu'elle soit vendue uniquement en sex-shop !

    Un classique à lire - et relire ! - absolument ! C'est à l'origine publié chez Glénat, qui s'est fait une spécialité des récits historiques ! Puis Casterman a pris le relais par la suite ! l

    Ca sent bon le sel et les embruns à chaque page ! Par la suite, Bourgeon nous emmènera en Afrique, au Dahomey, au cours des 8 tomes qui composent ce monument du 9ème art qu'est la BD ! C'est un récit pareil qui élève précisément la BD au rang d'art/artisanat dans son étymologie première !

    A bientôt !


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  • Keanu Reeves est resté associé à la Trilogie Matrix et souvent ce genre de succès vous colle à la peau au point que John Wick - Leitch & Stahelskiles carrières des acteurs ne rebondissent plus ensuite ! Pourtant, en 2014, avec le film d'action John Wick, l'acteur qui incarnait Neo est de nouveau au sommet, cette fois dans la peau d'un tueur de légende !

    John Wick est l'oeuvre du duo David Leitch et  et Chad Stahelski et le film verse dans l'ultraviolence - mais désamorcée par le caractère un peu cartoon de l'ensemble ! - à travers un grand nombre de gun-fights !

    Pourtant au début du film, Wick est devenu un honnête citoyen qui a raccroché pour une femme, Helen et qui sera bien vite dévasté après la mort de celle qu'il aimait emportée par le destin et une maladie foudroyante. Celle-ci, comme cadeau d'adieu lui fait livrer Daisy, une jeune chienne beagle !

    Mais un certain Josef  Tarasov - interprété par Alfie Allen (surtout connu pour son rôle de Théon Greyjoy dans Game of Thrones) - lorgne sur sa Mustang, sa voiture de sport et comme Wick refuse de la vendre, il s'introduit chez lui avec ses comparses, bat à tabac le tueur retiré et tue sa petite chienne ! Evidemment, John Wick va voir rouge et se lancer sur le chemin de la guerre !

    Mais Josef n'est autre que le film de  Viggo Tarasov, le parrain de la mafia russe de New York  - joué par Michael Nyqvist - et le chef mafieux se rends vite compte de la bévue de son rejeton et lance un contrat ouvert de plusieurs millions de dollars sur la tête du héros.

    On va découvrir le milieu fantasmé de la Pègre à New York avec ses Cercles comme l'hôtel Continental, établissement réservé aux assassins où l'exécution des contrats est interdite, le Cercle Rouge (Red Circle), boite de nuit des gangsters ou encore une église qui sert de couverture au blanchiment d'argent et à la comptabilité de la mafia russe.

    Dans la distribution, on retrouve Willem Dafoe qui joue Marcus, un autre tueur à gages, ami de Wick, qui va couvrir ses arrières, la vénéneuse Melle Perkins, jouée par Adrianne Palicki (vue dans la série Z Légion et dans la série télé Marvel's Agents of Shield dans le rôle de Mockingbird) et qui est prête à enfeindre les règles du Continental ! Apparition rapide aussi de John Leguizamo en garagiste qui refourgue les voitures volées !

    John Wick atteint sa cible, élimine Josef mais doit faire ensuite face à Viggo lui-même tandis que les règlements de compte se succèdent entre les assassins, Marcus et Melle Perkins ! Le crédit de ces deux là est soldé ! Les Nettoyeurs entrent en scène et Winston, le patron du Continental, résilie aussi des cartes de membres !

    Il s'agit ici du premier film des deux réalisateurs qui ont auparavant travaillé avec Keanu Reeves sur la Trilogie Matrix dans le domaine des cascades ! Ca s'en ressent dans John Wick. On assiste à des "chorégraphies funèbres" !

    Baba Yaga, comme on surnomme John Wick, laisse une traînée de morts derrière lui ! Ambiance comics pour ce film et règlements de comptes ! Le film a obtenu un bon succès en salles et deux suites ont rapidement été réalisées, en 2017 et 2019.

    Certains fans de John Wick et de Matrix ont été jusqu'à élaborer une théorie selon laquelle le tueur sans pitié serait en fait Neo dans une nouvelle incarnation de la Matrice ! Il fallait oser !

    Et à la fin du récit, on s'aperçoit que tout le film n'était qu'un long flash-back car il s'est ouvert avec un John Wick blessé suite à son affrontement avec Viggo !

    A bientôt !


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  • La série Fear the Walking Dead aborde sa cinquième Saison sous une optique largement différente par rapports aux Saisons précédentes ! Déjà le casting a été renouvelé et désormais les Survivants, menés par Morgan Jones - joué par Lennie James, transfuge de The Walking Dead, ont décidé de venir en aide à leurs prochains en organisant des convois qui distribuent des vivres !

    La Saison 5 s'organise en deux moments - pour chaque demi-saison ! Dans la première moitié, nos héros se rendent en avion à un rendez-vous avec un dénommé Logan pour le mettre en sécurité ! Hélas c'est un leurre et ce Logan va les duper, s'arranger pour les éloigner de la fabrique dont ils ont fait leur QG pour la récupérer.

    Que sont devenues les centrales nucléaires après l'Apocalypse zombie ? Une réponse nous est apporté ici puisque Morgan, Alicia, Luciana, John, Althea et June atterrissent en catastrophe dans une région isolée et dévastée suite à l'entrée en fusion d'un réacteur. Dès lors, la problématique va être de réparer l'avion et redécoller pour repartir !

    Le défaut de cette première moitié de Saison est qu'elle se disperse en multiples sous-intrigues qui semblent ne mener à rien mais convergent pourtant à la "fin", vers l'épisode 8 ! Il y a l'intrigue de la Centrale qui introduit le personnage de Grace, jouée par Karen David, qui s'évertue à occire les Rôdeurs doublement dangereux, contaminés par les radiations ! Il y a aussi l'intrigue de la communauté d'enfants qui s'est réfugiée dans un abri protégé par des "barrières" de Trépassés qu'ils ont attachés (on se demande comment ?).

    On découvre aussi dans ces épisodes un mystérieux groupe, disposant de moyens conséquents comme des hélicoptères, et prêts à tout pour mettre la main sur plus de ressources et qui pourrait être le groupe aperçu dans The Walking Dead, ceux qui ont emmené Rick Grimes ! Nous verrons bien à l'avenir ce qui relève des "plans à long terme" de la série ?

    Plein de nouveaux personnages dans cette Saison 5 (particulièrement dans la seconde moitié de la Saison !) mais déjà dans les huit premiers épisodes ! Daniel Salazar - toujours joué par Ruben Blades - fait son grand retour et Fear the Walking Dead accueille un second transfuge de la série-mère en la personne de Dwight - joué par Austin Amelio, toujours à la recherche de sa femme  Cherry ! A la mi-Saison, le groupe regagne ses pénates ! C'est alors que Logan leur parle de puits de pétrole !

    La seconde partie de Saison tourne autour de nos héros qui sillonne les routes en déposant des cartons et en secourant des rescapés, agrandissant ainsi leur groupe jusqu'à une quarantaine de membres ! Se joignent en effet au groupe un Afro-Américain qui peint sur les arbres, un rabbin qui a perdu la foi et un frère et une sœur qui ont fuit une autre communauté ! Pendant tout ce temps, nos amis sont pourchassés par Logan qui veut mettre la main sur les puits de pétrole et l'essence pour le remettre à quelqu'un d'autre !

    Ce "quelqu'un d'autre" est une certaine Virginia qui a fondé un réseau de communautés de presque 900 âmes mais qui ne sauvent que les gens pouvant se montrer utiles là où nos héros ne font pas de distinctions et aident tout le monde ! Attention, il s'agit là encore d'un autre groupe que celui avec les hélicos, prouvant que le monde est décidément très vaste !

    A la fin de la Saison, nos Survivants, acculés, doivent se résoudre à contrecœur à rejoindre les groupes de Virginia ! Mais un des personnages, Morgan, se fait tirer dessus par Virginia et est laissé en proie aux Rôdeurs qui approchent, faisant se terminer cette Saison 5 sur un cliffhanger !

    J'ai bien apprécié cette Saison 5 qui mets en avant l'entraide et laisse apercevoir un espoir dans ce monde apocalyptique dévasté ! Hâte de voir la Saison 6 ! Mais déjà la Saison 10 de The Walking Dead a commencé !

    Scott Gimple, le coordinateur de la Franchise à la télévision, a déclaré, malgré la fin du comics de Kirkman, que The Walking Dead allait à l'avenir être décliné jusqu'à "plus soif" et à l'overdose ! On attends une troisième série - avec des adolescents - en 2020, trois films avec Rick Grimes, une Saison 11 pour la série-mère est d'ores et déjà sur les rails mais aussi plein de mini-séries de formats et de tons différents ! Je ne suis pas hostile à ces projets à priori, tout dépends de la manière et l'on verra bien !

    A bientôt !


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  • Les années 1990 ont vu la multiplication de films racontant les démêlés d'un héros solitaire au prise avec des bandes de terroristes généralement dans des lieux-clos. On pense bien sûr à l'étalon du genre, Die Hard - Piège de cristal - avec Bruce Willis mais aussi les films avec Jean-Claude Van Damme ou Steven Seagal (ai commis des articles sur plusieurs de ces films !). En 1997, c'est Harrison Ford qui joue les redresseur de torts dans une coproduction germano-américaine de Wolfgang Petersen, surtout connu pour Das Boat !

    Ford interprète ici James Marshall, président des Etats-Unis, dans un film à la gloire des USA ! Marshall est, à l'instar du président du film Indépendance Day, un de ces surhommes capables de jouer des muscles et de sauver le monde civilisé ! Bref, c'est bien caricatural et on pouvait espérer mieux de Wolgang Petersen que ce film visiblement de commande.

    L'intrigue se déroule donc à huit-clos dans le "mythique" Air Force One, l'avion présidentiel. Les méchants sont ici les Républiques de l'ex-URSS et le dictateur fictif, le général Ivan Radek et son homme de main, Ivan Korshunov (ils s'appellent tous Ivan dans ce film ?), joué par Gary Oldman, très à la mode dans les rôles de méchants dans les années 1990 (Dracula, Léon, le Cinquième Elément,...). On ne peut évidemment pas ne pas penser à la Tchétchénie !

    Car au début du film, les services secrets et les forces spéciales russes et américaines capturent Radek et tandis que Marshall se rends à un diner à Moscou pour fêter cette collaboration fructueuse, Korshunov et un groupe d'une demi-douzaine de terroristes, se faisant passer pour des journalistes, montent à bord d'Air Force One et vont tenter d'en prendre le contrôle afin de faire du président américain et de sa famille leurs otages pour négocier la libération de Radek.

    Donc le scénario est au final assez classique voire basique !

    Au casting, on retrouve aussi Glenn Close (à l'aise dans le rôle qui lui va très bien de vice-présidente), Dean Stockwell et Xander Berkeley (avant 24 heures chrono,  série pleine de terroristes !) qui joue un traitre !

    Harrison Ford, bien que vieillissant, est à l'aise dans les scènes d'action ! L'acteur qui prête ses traits à Indiana Jones et Han Solo, est un vrai aventurier dans la vraie vie, posant même des avions en atterrissage catastrophe ! Dans ce film, il n'aura de cesse de faire mettre les otages et sa famille à l'abri pour ne pas céder à l'odieux chantage du régime terroriste !

    En conclusion, un film assez "formaté" mais efficace et qui se regarde bien et avec plaisir !

    Dans les années 1990, alors que je séjournais chez ma grand-mère, ma chère Mémé, j'empruntais de nombreuses VHS à mon Tonton Dédé (techniquement le frère de ma grand-mère, mon grand-oncle !), qui avait un abonnement Canal + et y enregistrait pas mal de films, principalement des films d'action (avec Jean-Claude Van Damme !) dont il était fan mais aussi ce Air Force One !

    A bientôt !


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  • Norbert Elias est un écrivain et sociologue allemand, né en 1897 et mort en 1990. Il a révolutionné la sociologie en y introduisant de nouveaux objets de recherche et en travaillant sur l'interdépendance. Mais il s'est aussi penché sur le processus de civilisation, en étudiant notamment le phénomène des courtisans en France du temps de Versailles !

    Son livre La civilisation des mœurs s'attarde sur ces questions civilisationnelles. En introduction, Elias rappelle la distinction qui existe en le concept de "Civilisation" propre aux Français et aux Anglais et la "Culture"/ "Kultur" si cher aux Allemands ! En effet, la "Civilisation" s'attache plus aux êtres et aux relations qui se tissent entre eux, la "courtoisie" et englobe des aspects économiques et politiques là où la "Culture" se porte plus sur les réalisations des individus et se pense surtout dans le domaine intellectuel. On peut comprendre ce retranchements des Teutons autour d'un "Noyau dur", laissant de côté l'aspect politique, par le fait que l'Allemagne n'a réalisé qu'en 1870, tardivement, son unité comme Nation.

    Selon Norbert Elias, à partir de la Renaissance, on assiste en Europe à une modification des règles de la convenance, les agissements entre les hommes, par-delà les règles juridiques et les lois politiques ! Jusque là, c'étaient des normes morales et des interdits religieux qui régissaient la société et le domaine de la sensibilité. Parti des cours princières, ces changements dans les règles finiront au fil des siècles par atteindre aussi les couches roturières ! C'est ceci qui finira pas s'entendre comme "civilisation".

    La "civilisation" inclut aussi bien le vêtement que la gestuelle, les manières de table, façons de parler, interactions quotidiennes entre les individus. Il s'agir de circonscrire, refouler, réprimer ou sublimer les composantes pulsionnelles et maîtriser les convenances, c'est aussi ainsi faire preuve d'autonomie !

    La civilisation se définit donc négativement par l'exclusion de toute forme de violence ! Dans le rapport à soi, il s'agira de maîtriser ses émotions par l'autocontrainte notamment !

    C'est à cette intériorisation de nouvelles règles que se constitue, selon Elias, l'intégrité psychique de l'homme moderne et contemporain. Je vous renvoie à Freud qui a très bien montré ce qui se passait lorsque la "digue craque", avec les névroses ! Je mentionnerai aussi les contraintes de la société victorienne anglaise ou puritaine américaine.

    Tout ceci suppose évidemment des rituels et une surveillance des individus les uns par les autres, il faut se conformer aux règles et ceci génère de l'exclusion, la structuration des sociétés en milieux d'appartenance spécifiques ! Ceci génère aussi dans les cas extrêmes un malaise qui peut aller de l'embarras au dégoût en passant par la honte et la culpabilité, la peur et l'angoisse !

    Le livre de Norbert Elias, La civilisation des mœurs,  est très éclairant et intéressant et particulièrement pour moi qui ai ajouté la Sociologie à mes champs d'intérêts et aurais à retravailler sur ce livre en 2020 - 2021 en Sociologie de la Consommation, comme je repasserai, achèverai et validerai ma Licence L3 dans cette matière la Sociologie !

    A bientôt !


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  • La pérennité d'une émission ou d'une série-télé est largement tributaire de l'audimat ! La série américaine de 2002/2003, John Doe, en a fait l'amère expérience, annulée pour faute d'audience au terme d'une unique saison ! Une série laissée sans conclusion ce qui a frustré grandement les fans comme moi !

    Pourtant ce show avait de quoi séduire et possédait son aura de mystères et de lot d'énigmes ! Un individu se réveille nu comme un ver et sans aucun souvenir de qui il est sur une île déserte ! Il est donc en proie au plus grand désarroi !

    Mais plus surprenant, celui qui prendra le nom de John Doe - qui est le nom que l'on donne aux cadavres qui finissent à la morgue sans qu'on connaisse leurs identités - celui-ci donc a un talent unique - outre qu'il voit en N&B : il possède l'ensemble des connaissances sur tous les sujets possibles et imaginables. Au long des 21 épisodes de la série, John Doe - joué par Dominic Purcell (que l'on retrouvera par la suite dans Prison Break) - va se servir de son aptitude pour se tirer de diverses situations, résoudre des problèmes, mettre ses antagonistes en déroute !

    Une mystérieuse organisation nommée Phoenix va se mettre en travers des efforts de John Doe pour reconstituer son passé, groupe qui semble détenir des réponses ! Mais hélas, la série s'arrête en nous laissant avec nos interrogations et avec un beau cliffhanger : Digger, l'ami de John Doe, se révèle être en fait un leader de Phoenix !

    John Doe était diffusé dans "La Trilogie du Samedi" sur M6 en France et a connu un assez bon succès dans l'Hexagone, laissant miroiter un téléfilm conclusif qui ne verra là non plus jamais le jour ! Des pétitions de fans furent signées en vain ! Des théories allèrent bon train ! On murmura que John Doe était la réincarnation du Christ...

    En fait, un des producteurs a fini par révéler le pot-aux-roses ! L'organisation Phoenix avait mené des expériences de "mort imminente" sur John Doe qui a franchit la frontière entre la vie et la mort et en est revenu avec "toute la connaissance de l'univers" ! Cette série aurait, en réalité, du compter trois Saisons !

    Voilà ! Il ressort une certaine amertume à l'évocation de cette série morte dans l’œuf ! Mais c'est cela aussi la télévision, toutes les séries n'ont pas un destin à la The Walking Dead ou Game of Thrones avec un succès éclatant à l'arrivée ! Ce sont les aléas du sort !

    A bientôt !


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  • En passant des pages de Spirou  à celles de Pilote, les récits de Lucky Luke sont devenus plus matures, en tout cas plus ambitieux et les albums des années 1970 sont parmi les meilleurs de la série ! Dans le trente-huitième album intitulé "Ma Dalton", Morris et Goscinny mettent de nouveau en avant un personnage féminin qui donne son titre au volume - après l'album "Calamity Jane" et avant "Sarah Bernhardt" et "Belle Starr".

    Par le plus grand des hasards, Lucky Luke, se rendant à Cactus Junction, découvre que les quatre Frères Dalton ont une mère (on avait déjà aperçu un portrait d'elle au mur dans un récit précédent !). Or pour le quatuor de despérados, la famille, c'est important et on s'aperçoit bien vite qu'ils ont de qui tenir !

    Un des ressorts comiques de l'histoire est que l'on est partagé dans nos sentiments envers Ma Dalton car même si c'est une canaille comme sa descendance, c'est aussi une vieille dame "à qui on doit le respect" et ce sera toujours l'attitude de notre cow-boy solitaire au long de ces pages de ne jamais considérer Ma Dalton comme une vraie criminelle, détournant même le regard à la fin pour qu'elle puisse mettre les voiles !

    Evidemment, Joe, Jack, William et Averell vont de nouveau s'évader du pénitencier - suivis par Rantanplan une fois de plus ! Averell s'avère être le "chouchou" de Ma Dalton, à la façon du grand benêt qu'il est, ce qui suscite la jalousie des trois autres ! Ma Dalton n'est pas contre un bon braquage de banque mais n'hésite pas à laver la bouche de ses fils au savon dès qu'ils profèrent des jurons ! Et elle a aussi une certaine autorité sur Rantanplan, lequel ne cesse de cavaler après le pauvre Sweetie, le chat de la vieille dame !

    Les Dalton vont avoir recours à un stratagème : se faire passer pour leur mère en s'habillant comme elle, pour dévaliser les banques de la région ! Ma Dalton découvrira la supercherie mais loin d'être en colère, s'associera à sa progéniture, allant même jusqu'à les diriger, ne dressant par exemple le planning des braquages !

    Comme d'habitude, c'est très drôle et il y a encore pleins de trouvailles scénaristiques et visuelles dans cet album !

    Pour la petite histoire, Goscinny s'est probablement inspiré de l'histoire véridique de Kate "Ma" Baker, une vieille dame qui braquait les banques avec ses quatre fils au début du XXème siècle ! Elle a finit mal, abattue par le FBI en janvier 1935 avec son fils Fred ! Ca a aussi donné un film au cinéma, en  1970, intitulé Bloody Mama avec Robert De Niro dans le rôle de Lloyd Baker, sorte d'alter-ego de Joe Dalton !

    Voilà, je vous donne rendez-vous une prochaine fois pour la suite de la série et un autre album !

    A bientôt !


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  • Sylvester Stallone repasse devant et derrière la caméra en 1982 en ajoutant un opus de plus à la saga de son boxeur opiniâtre, à savoir Rocky III : L'œil du tigre. Cette fois, Rocky Balboa, devenu au terme du film précédent Champion du monde des poids lourds en battant Apollo Creed, doit remettre son titre en jeu, va le perdre et tout faire pour le reconquérir !

    On peut voir ces films comme des métaphores de nos existences ! Rocky doit lutter âprement contre les épreuves et les coups du sort, et faire preuve d'une indéfectible volonté. Sa route va croiser celle de Clubber Lang, un boxeur de Chicago, élevé dans la rue, et joué par le fameux Mister T (Laurence Tureaud de son vrai nom !) de L'Agence tout risques au look si unique. Ce nouveau venu sur le circuit va défier le champion !

    Seulement voilà, parce qu'il s'est "embourgeoisé", Balboa va perdre son combat et son titre ! Il n'a plus cette étincelle de combativité acharnée dans le regard, ni cet esprit de ténacité, bref il n'a plus "l'œil du tigre" - que Clubber, individu violent et cruel, a par contre !

    Un malheur n'arrivant jamais seul, Mickey, l'entraineur adulé, le père d'adoption du héros, meurt de vieillesse (ou de tristesse ?) dans cet opus et c'est Apollo Creed, l'adversaire d'hier, devenu l'ami du champion déchu, qui va entraîner Rocky et le remettre sur les rails, un Rocky en proie au doute et à la peur !  

    Comme pour les opus précédents, les combats sont filmés de manière très réaliste, en caméra portée, et ça cogne dur ! Stallone a subit une intense préparation physique, comme précédemment là encore, pour ce rôle et il se donne à fond !

    C'est un film sur les bouleversements apportés par la célébrité et ses effets destructeurs sur la personnalité, un thème que Stallone connaît bien et a expérimenté en tant qu'acteur "bankable".

    On retrouve le casting habituel : Talia Shire (Adrian), Burt Young (Paulie), Carl Weathers (Apollo Creed) et Burgess Meredith (Mickey Goldmill).

     

    Le film est aussi connu pour sa bande-thème : "Eye of the Tiger" du groupe Survivor. J'aime beaucoup de film qui est le "petit bébé" du réalisateur. D'autres films vont suivre même si le succès va s'atténuer mais au moment de ce Rocky III, le succès de la franchise est au plus haut.

    On pourrait aussi dresser une liste de parallèles avec les thématiques du salut, de l'engagement ou de la rédemption du dogme chrétien… C'est un film très religieux en un sens, sur le sacrifice de soi et assez édifiant.

    A moins que l'on voit la saga Rocky comme un hymne au culte du corps et au développement personnel si typiques  des années 1980, ère de l'individualisme, du self-made man, de al compétition généralisée et du néolibéralisme ?

    A bientôt !


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  • J'ai (re)découvert François Bégaudeau que je connaissais déjà par la lecture de son livre Entre les murs, qui a donné un film ayant reçu la Palme d'or à Cannes. Le type est brillant, puise ses références dans la pensée marxiste et remets au goût du jour le concept de "lutte des classes" qu'on a eu trop vite tort de délaisser !

    Je vais vous parler de Histoire de ta bêtise où Bégaudeau, le "je" du discours s'adresse à un "tu" qui représente le bourgeois ou encore son affidé, Emmanuel Macron, porté au pouvoir par manipulation médiatique et qui défends les intérêts de cette bourgeoisie ! La bêtise est donc celle du bourgeois. L'essayiste s'inscrit donc dans la lignée d'un Bouvard et Pécuchet de Flaubert.

    Le bourgeois est celui dont la seule préoccupation est de préserver ce qu'il possède, sa fortune, son argent. Sa motivation est la peur. A ce titre, le bourgeois ne pense pas ! il a porté au pouvoir Macron qui veut transformer notre système socio-libéral en seul système libéral, évacuant le social, ou encore qui veut marchandiser la société pour encore plus de profits !

    Le bourgeois a un habitus (pour reprendre le terme de Bourdieu) très spécifique ! Minoritaire en nombre, il impose son idéologie qui est l'idéologie dominante. N'y a-t'il donc pas d'alternative au néolibéralisme ? C'est ce que Emmanuel Macron et sa caste voudraient nous faire croire ! Mais cette idéologie mène le monde à sa perte, détruit la planète et les individus !

    François Bégaudeau est un de ces derniers intellectuels qui travaillent encore à fond sur le réel ! Bien que faisant lui-même partie de cette bourgeoisie, notre auteur n'en partage pas l'idéologie, ni l'habitus. Il défends à contrario les Gilets Jaunes ! Selon lui aussi, il faut penser le réel tel qu'il est et non pas agir en fonction de ce qu'il y aurait à craindre car pour l'instant, ce n'est pas le fascisme d'une Marine Le Pen qui détruit la société et nos vies mais l'ultralibéralisme.

    Bégaudeau montre aussi qu'il y a une démission des intellectuels en France ! Quand ce ne sont pas des penseurs qui défendent l'ordre établi ! Notre essayiste dérange le confort intellectuel de son lecteur et n'appartient pas à cette catégorie de "corrompus". Lui -même est un artiste qui fait partie d'un milieu occupé essentiellement par la bourgeoisie qui possède aussi le capital culturel mais ne le pense pas forcément selon des critères artistiques mais là encore de valeurs marchandes.

    Ce livre est une bulle d'oxygène et je le classe sur la même étagère que l'excellent livre de François Ruffin sur Macron ! C'est caustique, écrit avec fluidité et ça interpelle ! Il y aurait bien plus à dire sur ce livre mais je vous invite plutôt à le lire et à regarder les interventions de Bégaudeau sur France Culture ou à l'ENS - visibles sur Youtube ! - qui complètent l'ouvrage.

    A bientôt !


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  • Il y a toujours un décalage entre la date de parution des comics Star Wars par Marvel aux USA et leur traduction et diffusion en France, par Panini Comics, délais d'un minimum de 6 mois en général ! Et il aura fallu attendre le magazine kiosque Star Wars Comics Mag N°7 de ce mois d'octobre 2019 pour enfin pouvoir lire dans la langue de Molière le récit intitulé Star Wars : Beckett centré sur le personnage introduit dans Solo : A Star Wars Story en mai 2018, Tobias Beckett, interprété à l'écran par le très charismatique Woody Harrelson.

    Tobias Beckett peut être vu comme le mentor du jeune contrebandier corellien, qui finira par trahir Han Solo mais qui avant cela menait une bande de ruffians impliqués dans nombres de magouilles et de combines ! On suit dans ce récit de  36 pages - en trois chapitres - son quotidien avant sa rencontre avec Solo, le tout scénarisé par Gerry Duggan à qui ont doit déjà la mini-série Chewbacca et plus largement chez Marvel : du Deadpool, Infinity Wars, Gardiens de la Galaxie, Uncanny Avengers et Savage Avengers (cette dernière série avec Conan et les Avengers bientôt en France !) !

    Aux dessins, on a trois artistes différents, chacun en charge d'un chapitre :  Edgar Salazar, Marc Laming  et Will Sliney, aux styles très différents, qui se complètent mais n'ont rien de transcendant (enfin on préférera ça à l'horrible et paresseux Salvador Larroca !) !

    Dans le récit lui-même, on suit Beckett, accompagné de sa compagne Val - jouée au cinéma par Thandie Newton - l'experte en armes du gang, et Rio Durant - alien de la race des Ardenniens, dont la voix est celle de Jon Favreau (dont on pourra bientôt juger sur pièces la très attendue série télé The Mandalorian !) et qui lui est le pilote du gang de Beckett. Le trio est sur Hovun IV - un de ces lieux exotiques, trous à rats aquatique que nous fait découvrir le support comics - et monte des arnaques, travaille déjà pour le terrible Dryden Vos et a pour but de voler des puces d'identification vierges et éventuellement un vaisseau spatial !

    Car Tobias Beckett est un voleur et ne s'embarrasse pas de scrupules ! On peut se demander dans quelle mesure Val et Rio sont sa conscience - un peu comme Chewbacca le sera pour Solo !? - et on remarque qu'une fois ces deux-là décédés brutalement dans le film de mai 2018, notre Tobias s'engage sur une longue et triste voie qui l'amènera à trahir Han Solo et à y perdre la vie !

    Cette présentation du personnage dans ce comics est assez sommaire ! Ce n'est pas fondamentalement une mauvaise histoire mais ça reste assez anecdotique et prévisible ! Du déjà-vu ! On lira pour les nouvelles planètes, lieux, designs, créatures, pour "l'emballage" mais pas pour le fond !

    A bientôt !


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  • En ce moment - automne 2019, se tient aux Archives Départementales de Seine-Maritime, à Rouen, une exposition très intéressante et bien documentée sur les ancêtres des actuelles Princes de Monaco dont la souche remonte aux vikings et trouve son origine en Normandie/ Pays de Caux. J'ai eu droit à une présentation de l'expo, avec un groupe d'universitaires, par l'entremise du directeur de ces Archives du Département 76.

    Je me contenterais de vous décrire ici certains lieux, châteaux, abbayes, rues, liés à cette lignée et ne retracerait par le trajet de cette famille et de ces branches... Il faut bien qu'il vous reste quelque chose à voir durant cette exposition. De plus, la présentation ici vous orientera vers quelques destinations à voir et à entrer dans votre GPS !

    Il faut remonter aux Estouteville dont la résidence était le Manoir d'Estouteville à compter du XIIème siècle. Ce bâtiment austère possède des allures de forteresse défensive. Une galerie en bois sera aménagée ensuite à la Renaissance. Au XVIIIème siècle, les Princes de Monaco posséderont la terre des Loges aux alentours. Ces Estouteville étaient, en tant que nobles, des combattants mais aussi des religieux.

    Ainsi l'abbaye bénédictine de Valmont est fondée  en 1169 par Nicolas d'Estouteville et sert de nécropole de la famille. Il y a un duché d'Estouteville dont fait notamment partie l'église Note Dame de la Nativité. Sur le domaine des Loges, on a aussi l'église Notre Dame ou église des Loges. Mentionnons aussi  l'église Saint-Léger à Cleuville. Au XVème siècle, le Cardinal d'Estouteville fut Archevêque de Rouen. Les nobles fondaient ou "parrainaient" des établissements religieux pour œuvrer au salut de leurs âmes !

    Sur les traces des Princes de Monaco en Pays de Caux

    La seigneurie de Varengeville rejoint les possessions de Estouteville au XIVème siècle lors du mariage de Robert d'Estouteville et de Marguerite de Hautot. Il existait, depuis le XIème siècle une première église Saint-Valéry dont il ne reste plus grand chose aujourd'hui ! La famille Hautot possédait un château-fort, édifié au XIème ou XIIème siècles, remanié à la fin du Moyen Âge et donc entré par alliance dans la famille Estouteville. Assiégé par les Anglais durant la Guerre de Cent Ans, il est en ruines dès le XVIème siècle !

    La route est encore longue jusqu'aux Grimaldi et je vous ai cité les noms des familles Estouteville et de Hautot mais il y a aussi les Valmont ! La Révolution toucha aussi cette famille et ses différentes branches, qui possédaient beaucoup de terres en Haute- et Basse-Normandie ! On y croise des personnages illustres comme le Naturaliste Cuvier ou le peintre Delacroix !

    Voila, je ne vous en dirais pas plus car cela dépasse mes compétences ! L'expo présente maints documents tirés des archives ou prêtés : documents officiels, chartes, lettres, tableaux, cartes, statuettes ! ... C'est très bien pensé !

    A bientôt !


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  • Quand on regarde un film de John Carpenter, on est à peu près sûr que ça va dépoter !  Et le réalisateur donne dans le film d'action dès 1981 avec New York 1997 qui est aussi un film de Science-fiction dans un futur dystopique !

    On est dans un avenir proche et le crime est devenu endémique à tel point que l'Île de Manhattan, à New York, a été transformée en prison de haute sécurité mais où les prisonniers sont en fait livrés à eux-même et font régner leurs lois !

    Mais voilà qu'Air Force One vient, suite à un attentat, à se crasher pile sur Manhattan avec le Président des Etats-Unis, joué par Donald Pleasance, à son bord ! Il faut alors recourir aux services d'un homme à la hauteur de la situation, un gars qui ne fait pas dans la délicatesse, le dénommé Snake Plissken, joué par Kurt Russell, légendaire fugitif et ancien soldat, le parfait "bad boy" !

    Suite au succès de La Nuit des Masques, John Carpenter gagne en visibilité et se lance, avec l'aide de Nick Castle, dans l'écriture de New York 1997 et en s'inspirant au passage du scandale du Watergate.

    Snake Plissken a moins de 24 heures pour sauver le Président en échange du pardon de ses crimes ! Les commanditaires de notre héros lui injectent des micro-capsules explosives pour être sûr qu'il ne s'enfuira pas d'où le délai pour sauver sa cible et neutraliser les mini-bombes !

    C'est assez cocasse de revoir le World Trade Center, dont on connaît le sort, dans ce film ! Dans Manhattan, Snake va découvrir  toute une faune interlope, Cabbie, Brain, Maggie et le caïd du secteur, le "Duc" ! Le film ne fait pas dans la dentelle car la plupart des alliés de circonstances que se fait notre héros meurent de manières tragiques et brutales !

    Evidemment, les plus pourris ne sont pas les prisonniers de Manhattan mais bel et bien les commanditaires de Snake et en particulier le Président. Notre héros parvient à être plus malin que les méchants et les dupe à leur propre jeu, en intervertissant une certaine cassette censée contenir des secrets nucléaires avec une cassette de jazz à la fin !

    Au casting, on notera le présence aussi de Lee Van Cleef, d'Ernest Borgnine, d'Harry Dean Stanton ou encore Jamie Lee Curtis prêtant sa voix à certains moments du film.

    En tout cas, c'est un film culte qui fit de Kurt Russell une star ! Le thème musical principal du film est aussi célèbre avec ses quelques notes au synthétiseur !

    Une ambiance crépusculaire pour ce métrage dont aucun studio ne voulait au départ, le jugeant "trop sombre et trop bizarre", puisant aussi son inspiration dans Un justicier dans la ville, film emblématique et très populaire à l'époque, avec Charles Bronson ! Alors oui, ce film de Carpenter est très violent ! Mais dans la même période, on a eu les Mad Max ! Deux styles de cinéma populaires s'opposent à la fin des années 1970 aux USA, d'un côté des films très sombres, dans le contexte Watergate/Guerre du Viet-Nam, et d'autres part des films plus faits pour rêver comme Star Wars (même si les vaisseaux spatiaux et équipements y font "usés" !) et tous les films "pop-corns" qui ont suivi !

    A bientôt !


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