• L'éthique dans les entreprises - Samuel Mercier

    Je suis très dubitatif vis-à-vis du sujet de petit manuel de Samuel Mercier, L'éthique dans les entreprises, publié en Repères La Découverte. J'ai publié l'année dernière un certain nombre de billet sur des ouvrages de sociologues qui montraient que le capitalisme était une impasse alors l'éthique pour moi, c'est un peu le cache-sexe des entreprises tant le système détruit la planète et les hommes ! L'écart des richesses n'a jamais été aussi grand entre les riches et les pauvres et la catastrophe climatique est inévitable ! Bien joué les gars !

    La vérité, c'est qu'avec l'éthique les entreprises essaient de se racheter une bonne image aussitôt entachée par les scandales financiers et sanitaires, ou encore par les délocalisations. le but d'une entreprise est avant tout de faire du profit !

    L'ouvrage s'articule en six chapitres. Ca parle de morale, d'éthique, de lois, de culture et de responsabilité.

    L'éthique dans les entreprises - Samuel Mercier

    Historiquement, morale et éthique sont deux choses différentes, la morale consistant à poser ce qui est bien et mal et l'éthique venant après comme un système de normes. Il y a aussi la déontologie. Ces notions d'éthique sont ancrées dans les cultures, influencé par le Christianisme en Occident, l'Ethique Protestante aux Etats-Unis, l'utilitarisme en Grande-Bretagne, le Confucianisme, le Bouddhisme et le Shintoîsme au Japon et le Confucianisme et le Taoïsme, en Chine ! Dès lors on voit les difficultés pour les multinationales d'adapter leurs "Chartes éthiques" à toutes leurs filiales étrangères, au-delà des simples problèmes de traduction.

    Car évidemment, l'éthique - ce qu'il convient de faire dans une entreprise (vis-à-vis des clients, des actionnaires, des salariés, des fournisseurs, des concurrents, de l'Etat,...) doit être formalisée et mise par écrit dans un document, qui trop général, sera inapplicable, une Charte !

    L'intérêt de cette ouvrage, ce sont tous les petits encarts insérés qui rappellent des notions philosophiques et des théories économiques : le care, Milton Friedman, le modèle de développement moral de Kohlberg, la loi relative aux Nouvelles Réalité Economique (NRE). Bien évidemment, on ne nous épargne pas l'Impératif catégorique de Kant et on parle aussi de Husserl (il me semble ?), de Derrida et Foucault, Morin et Lipovetsky !

    La responsabilité morale se situe-t'elle au niveau des entreprises ou des organisations ? Comte-Sponville, dans un ouvrage que j'ai chroniqué ici en 2019 semble penser que les entreprises ne sont pas concernées par la morale, sont amorales, la morale relevant des seuls individus. Je suis en désaccord avec ceci car les firmes ont bien des objectifs, poussent à des actions en vue de ces objectifs, actions qui sont teintées de moralité ou pas ! On peut agir moralement ou pas au nom d'une entreprise ! Donc oui les entreprises sont des êtres de morale par le biais des individus ! Mais l'opinion de Comte-Sponville est immergée dans la culture chrétienne qui pose la responsabilité des individus par rapport au Pêché Originel, ceci expliquant cela !

    J'avais prévu initialement de vous résumer en détails chacun des six chapitres mais finalement je jette ici mes idées pêle-mêle tant je suis blasé et cynique par rapport à ce livre qui au fond ne sert à rien ! C'est de la théorie et la pratique est bien moins rose, il suffit d'ouvrir le journal tous les jours pour s'en rendre compte aisément !

    Après, il y a toujours, à un autre niveau, les lois pour "calmer" un peu les entreprises mais là encore, quand on voit l'incurie de nos hommes politiques de tous bords !

    A bientôt !

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