• Cataclysme - Episode 1

    Bonsoir à mes fidèles lecteurs ! Et lectrices !

    Entre 2005 et 2010, je me lançais de manière assidue dans la rédaction de nouvelles - presque une centaine à ce jour ! - qui sont pour la quasi-totalité publiées sur le site Inlibroveritas - et bientôt j'espère dans deux ou trois recueils EdiLivres !

    Mais afin d'en faire profiter tout mon public - et ceux qui me suivent de façon suivie, j'ai décidé de les publier une par une en étalant cette entreprise de "visibilité" - et en découpant le texte à chaque fois en entre 3 et 6 billets en moyenne !

    On commence aujourd'hui avec une nouvelle de SF qui raconte le conflit entre une race de Sauriens et les traditionnels Petits Gris lors de la Préhistoire de la Terre ! A l'époque, ce texte fut aussi publié sur le site Anice-Fiction !

    Commençons donc avec :

    Cataclysme - Épisode 1Cataclysme - Episode 1

    Les colonnes de vaisseaux de l’Imperium Draconis s’étendaient au delà de Saturne. Les retardataires venaient à peine de sortir de l’hyperespace et de s’aligner dans le système. Les aléas étaient des événements inévitables. Malgré les rigueurs qu’impliquait la discipline militaire, les personnels de bord ne pouvaient s’affranchir de certains paramètres inhérents aux protocoles de navigation et qu’on ne pouvait jamais complètement maîtriser. Pour le cycle présent, les navires spatiaux s’alignaient comme à la parade et sur les diverses passerelles de commandement, on procédait aux routines de check-up. Les longues silhouettes effilées, bardées d’antennes de communication et de batteries de lasers, les structures argentées reflétaient les rayons lumineux de l’astre Sol.

     

    Sur le pont de son destroyer, l’amiral Tss’enk méditait sur les turpitudes du passé, l’agitation du présent et les incertitudes de l’avenir. Il se frottait de sa main griffue la peau cornée qu’il arborait au menton.

     

    Aucun militaire ne pouvait ignorer les faits : la civilisation des Sauriens traversait une grave crise. L’empereur Rex désireux d’étendre ses domaines par delà les lointaines colonies, notamment dans l’Amas d’Andromède, dans le Bras d’Hercule et dans des galaxies voisines.

     

    Tss’enk se rappelait encore avec frémissement et excitation le discours du suzerain devant l’Assemblée des Grandes Familles. A la suite de ce discours, les usines tournèrent à plein rendement pour produire des armes. Les chantiers orbitaux ne désemplissaient pas : de nouvelles frégates venaient régulièrement agrandir la flotte et il n’y avait même plus de place en rade pour les navires marchands. Il était évident que les Sauriens, amalgame de races belliqueuses entraient en guerre.

     

    Les hostilités furent une succession de conflits armées localisés et éparpillés avec les peuplades indigènes des territoires tant convoités. . Ces êtres étaient étranges. Ils n’avaient pas la robustesse ou l’agilité des physionomies Sauriennes. Excepté quelques raretés comme les Méduses chromatiques d’Hélicon III où les Arbres Chanteurs de Pacoma, la majorité des espèces rencontrées avait une morphologie humanoïde. L’Imperium avait commencé par accumuler les réussites militaires et annexé des territoires sur des centaines d’années lumières. Puis, un jour, les flottes bombardèrent un monde aux larges steppes herbeuses occupées par de pacifiques rongeurs intelligents et ne possédant d’autre technologie que des chariots à voile. Les bombes à plasma avaient soulevé et retourné le sol dans un maelström de violence, Des colonnes de feu nucléaire avait carbonisé les frêles rongeurs. Purification nécessaire avant la terraformation.

     

    Malheureusement, les Rongeurs semblaient disposer de protecteurs. Une race très énigmatique, nommé la race des Anciens, surveillait de près le peuple des Rongeurs intelligents. Cette race très mystérieuse avait ensemencé quantité de planètes avec les germes de la vie des éons auparavant. On prétendait qu’elle était presque aussi vieille que cet univers. Les Anciens ne tardèrent pas à répliquer. Ils étaient par nature non violents mais agissaient via le biais de races vassales qui leur servaient de bras armé. Parmi ces races dévouées à la cause, il y avait les Gris, assemblés en République en plusieurs endroits de l’univers. Les Gris, création des Anciens, étaient eux-mêmes des généticiens et avaient engendré d’autres espèces. Les nefs des Gris fondirent un jour sur les flottes des Sauriens qui étaient éparpillés dans la Voie Lactée, la Galaxie d’Andromède et la Galaxie du Cygne. Les Gris semblaient avoir des intérêts particuliers, des expériences en cours dans ces zones de l’espace. Les Sauriens subirent de cuisantes défaites. Les flottes des deux protagonistes étaient de puissances similaires mais les Gris semblaient plus doués en matière de stratégie. Leur esprit mathématique dominait l’esprit reptilien et impulsif des Sauriens. Un général Gris qui voyait qu’il perdait la bataille avait tendance à ne pas s’entêter et à se retirer avant l’irréparable alors que les chefs de flottes de l’Imperium étaient orgueilleux et jusqu’au-boutistes.

     

    Aujourd’hui, le monde de Sol III était menacé. Il s’agissait d’une paisible colonie de l’Imperium, un peu à l’écart des voies fréquentées. Jadis, l’Imperium avait conquis ce monde, l’arrachant aux Valusians et forçant le Peuple-Serpent à se replier sous terre. L’empereur y avait établis sa race et maintenant y vivait un peuple de Sauriens ailés tourné vers la méditation. C’étaient des mystiques éclairés qui cherchaient à percer les voies d’un art nommé Magie et dont certaines implications intéressaient l’Empereur. Sur Sol III, on pouvait rencontrer d’autres espèces de Sauriens mais qui étaient elle dénuées d’intelligence.

     

    L’amiral Tss’enk ouvrit son persocom depuis la passerelle de son navire. Il souhaitait vivement s’entretenir avec le consul de Sol III un personnage éminemment érudit et tourné vers la méditation qui s’appelait Tiss’harl La liaison mettait un peu de temps à s’établir car l’ennemi tentait de brouiller les communications. De plus, il fallait mettre en place un cryptage. L’heure était critique.

     

    Tiss’harl se tenait sur un perchoir somptueux d’or massif et de rubis au dernier étage de sa tour d’agrément. Il tenait son communicateur persocom miniaturisé dans son aile droite. Il scrutait l’horizon et les plaines herbeuses des vallées environnantes en attendant d’avoir son correspondant en ligne. Un troupeau d’herbivores broutait la végétation qui se faisait de plus en plus rare dans les plaines en contre bas. Il s’agissait d’un troupeau de diplodocus. Les Sauriens ailés et intelligent de Sol III se servait de ses placides animaux comme bêtes de somme pour cultiver les champs de Fleurs à Nectar onirique dont il était friand. Du nectar, on extrayait des vapeurs volubiles en suivant un procédé artisanal de distillation. Les prêtres Sauriens et les érudits de Sol III s’immergeait dans ces vapeurs pour mieux entrer dans les sphères de la méditation. Souvent, il en sortait une nouvelle théorie mathématique, architecturale, une idée politique ou littéraire mais le plus souvent un bon mal de tête. Depuis quelques années, le peuple saurien de Sol III était entré dans une phase de déclin, trop poussé vers la rêverie, coupé des réalités. Ils n’arrivaient même plus à résoudre le problème des ressources alimentaires que les reptiles primitifs consommaient en grande quantité.

     

    Je vous dit à bientôt pour la suite (Épisode 2) !

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