• L'univers de Star Wars est propice à la rêverie et au développement de l'imagination . L'Ordre Jedi en est un élément essentiel à tel point qu'un des amis proches de Lucas a un jour dit au réalisateur que si il l'avait voulu, il aurait pu "créer une religion."

    1258704141.jpgDaniel Wallace est un expert de cet univers. il a déja collaboré à de multiples ouvrages sur le sujet qui font référence. On lui doit notamment "The Star Wars Essential Chronology" (chez Del Rey, en VO) et plus récemment une collaboration à un luxueux ouvrage sur trois décennies du mythe ! En vérité, ses informations sont toujours très pertinentes car il travaille en étroite relation avec les gens de Lucasfilm et notamment Leland Chee, Gardien des Holocrons et responsable de la continuité de l'Univers Étendu.

    Star Wars : Le Manuel du Jedi se veut un guide rédigé par un Jedi, 1000 ans avant la Bataille de Yavin, à destination des Novices de l'Ordre. Le gros plus est que l'ouvrage est annoté dans les marges par Maitre Tholme, Yoda, Dooku, Qui-Gon Jinn, Kenobi, Anakin, Ahsoka, Luke et Dark Sidious. Ces notes sont des petits bijoux d'humour ! Le document fait donc partie intégrante de l'Univers Étendu et a été récupéré par Luke Skywalker auprès de récupérateurs Squibs.

    Le passionné de Star Wars, comme moi,y découvrira en plus quantités phénoménales d'allusions à des romans, des comics, des jeux vidéos, les jeux de rôles, les séries télé de la franchise.

    L'ouvrage se découpe en quatre parties :  introduction, Initié, Padawan et Chevalier. Il détaille donc l'histoire de l'Ordre, entrecoupée par quatre Grands Schismes, le recrutement (à partir de tests sanguins), les sept formes de combat au sabre-laser, les pouvoirs de la Force ( pouvoirs de Contrôle, Sens, Altération), l'entrainement des Padawans, les missions des Jedi, l'organisation du Temple, les créatures sensibles -ou résistantes - à la Force, les Corps assujettis, les épreuves de passage etc... Bref , ce livre est une vraie mine d'or sur ce sujet bien précis !

    La traduction et la mise en forme en VF sont impeccables. La VO - et c'est une différence de taille - était vendue dans une boite électronique. On ne se plaindra pas du choix de Larousse car le prix diminue d'autant.

    Enfin, pour terminer, je signale qu'il existe également un Star Wars : Path of the Sith, le pendant indispensable du côté obscur mais pas encore traduit !


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  • Je vous propose une nouvelle excursion dans le monde merveilleux des jeux de rôles et plus particulièrement dans l'univers -plus sombre que merveilleux - de Lovecraft et de L'Appel de Cthulhu !

    Le Malleus Monstrorum est le sixième livre de cette collection chez l'éditeur Sans-Détour. C'est un compendium de monstres (un manuel des monstres quoi !) mais avec un réel intérêt tant les descriptions des entités sont soignées, mettent dans l'ambiance et génèrent l'effroi ! De plus, j'apprécie particulièrement l'iconographie du texte : photos de statuettes polynésiennes, tableaux de la Renaissance, publicités du XIXème siècle etc... La grande diversité de ces images permet de faire comme si le Mythe de Cthulhu était réel ! Qui s'étonnera de reconnaitre un tentacule dans cette estampe chinoise ou ces écritures babyloniennes !?

    Le livre est essentiellement divisé en deux parties principales (auxquelles il faut adjoindre une section sur les monstres du folklore : fantômes, vampires etc et une autre section sur les animaux) : il y a les races indépendantes et les dieux.

    Parmi les races indépendantes les plus connues du Mythe, on pourrait citer les Mi-Go, les Tcho- tcho, les Dholes, les couv_malleus.jpgHabitants des Sables,  les Maigres Bêtes de la Nuit, les Lloigors, les Chiens de Tindalos mais le livre évoque aussi des êtres moins connus (et dont on doit l'existence aux continuateurs du Maitre de Providence). Je citerais deux exemples : les Tunneliers Souterrains ou les Pêcheurs de l'Extérieur (au hasard !).

    La partie suivante traite des entités uniques qui ont souvent pour adorateurs et serviteurs les races de la partie précédente. Il y a les Grands Anciens, les Dieux Extérieurs et les Dieux très Anciens.

    Les Grands Anciens ont pour représentant le plus connu Cthulhu (qui dort sous Rl'yeh) mais il y a aussi bien évidemment Hastur, Cthugha, Abhoth, Tsathoggua et beaucoup d'autres. Ce sont des entités malveillantes, présentes sur de nombreuses planètes, qui ont dominé, dominent ou domineront les mondes.

    Ensuite, il y a les Dieux Extérieurs, des aberrations cosmiques qui dansent à la Cour d'Azathoth, le Chaos Primordial, au centre de l'univers. Leur messager est Nyarlathotep qui possède mille visages, avatars ou masques et œuvre sur le long terme à la perte de l'Humanité ! Pauvres investigateurs des tables de jeu de rôles !

    Enfin, un des développements tardifs du Mythe, essentiellement par Brian Lumley (si je ne me trompe pas) est l'idée d'une guerre entre d'une part Grands Anciens et Dieux Extérieurs d'une part et Dieux Très Anciens de l'autre. Ce sont ces derniers qui ont emprisonné un grand nombre de Grands Anciens. Mais il ne faut pas se leurrer, ces Dieux Très Anciens n'en ont pas davantage à faire des hommes. Le plus connu des êtres de ce groupe est sans conteste Nodens.

    Bref, voila un gros ouvrage, à la présentation et au contenu impeccable, de près de 300 pages qui présente 380 créatures. C'est un véritable ouvrage de savoir impi à ne pas mettre dans toutes les mains !

    Un remarquable travail de compilation a été réalisé à partir des textes de Lovecraft et de ses nombreux continuateurs. Les monstres crées pour les divers scénarii du commerce du jeu l'Appel de Cthulhu ont même été recensés de manière exhaustive. Les contributeurs sont, à ce titre, nombreux !

    A bientôt !


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  • Hier soir, je me suis fait une petite séance DVD en visionnant un James Bond choisi au hasard (j'ai l'intégrale !) et je suis tombé sur Moonraker avec Roger Moore.

    Autant le dire tout de suite, ce film n'est pas le meilleur de la franchise, mais il est distrayant pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant ! Bien entendu, il y a les puristes, pour qui le James Bond légitime est Sean Connery et Daniel Craig, qui donne une touche plus réaliste au personnage, a aussi ses adeptes !

    Avant de vous parler du film, je vais vous relater une anecdote personnelle, un souvenir d'enfance, car si ma mémoire ne me joue pas de tour, il doit s'agir du premier "James Bond" que j'ai vu au cinéma, accompagné par mon papa !

    Je me souviens donc de la profusion d'affiches qui m'accueillirent un jour, il y a plus de 30 ans, de retour d'un voyage en moonraker-affiche_227955_8833.jpgNormandie avec ma famille, mises ostensiblement en valeur à la Gare Saint-Lazare : un 007 en tenue de cosmonaute, pistolet-laser au poing, entouré de pin-up flottant en apesanteur dans une station spatiale. Évidemment, cela joue sur l'imaginaire d'un enfant de 7 ans !

    Contextualisons ce film sorti en 1979, et qui semble être un remake du précédent opus, L'espion qui m'aimait, la cité sous-marine du méchant étant cette fois transposé dans l'espace !

    On est en pleine renaissance de la SF et en particulier du sous-genre space-opéra, au cinéma à la fin des années 1970. Je vous laisse deviner pourquoi...Et oui, la sortie en 1977 de La Guerre des Etoiles ! Le film de Lucas s'est vu plagié par des Italiens (Le Choc des planètes) et des Japonais (San ku kai).

    Moonraker, dans ce contexte, peut donc être percu, à juste titre, comme une opportunité de surfer sur la vague d'aventures spatiale de ce temps, d'autant qu'on n'est pas encore en 1986 qui verra exploser une navette spatiale !

    Les Moonraker sont en effet des navettes spatiales comme les navettes américaines. Le vilain du film, un certain Drax, veut construire une arche de Noé dans l'espace et éradiquer l'Humanité. Le film nous mène successivement à Venise, à Rio de Janeiro puis en orbite.

    On retrouve le schéma typique d'un James Bond, gadgets, pin-up et méchants emblématiques, tel que l'a par ailleurs démonté Umberto Eco dans l'un de ses articles. Le sous-fifre du méchant c'est ici l'inoubliable Requin, "un tueur à la petite semaine", interprété par Richard Kiel. Ce personnage, qui apparait déja dans le film précédent a une taille impressionnante, une petite cervelle et surtout une dentition en acier trempée capable de couper des cables de téléphérique !

    Et puis côté gadget, Q s'est encore dépassé en offrant à l'agent secret, un bracelet lanceur de fléchettes, une gondole motorisée, un hors-bord dispensateur de mines et de torpilles. On le voit 007 est bien équipé !

    Bref, je le répète en conclusion, pas un grand James Bond, un propos mercantile et un scénario calqué sur le précédent mais ,quelques bonnes choses, particulièrement Requin !

    A bientôt !


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  • Je profite de mon nouveau PC pour reprendre des séries d'articles sur ce blog !

    Cette fois-ci, je vous parlerais de l'aventure océanographique car j'ai eu l'occasion le week-end dernier de visiter la cité de la Mer à Cherbourg.

    Je commence par ailleurs à bien connaitre la Manche : Tatihou, Granville... Je vous renvoie également à mon billet sur le Mont Saint-Michel sur historia-drizzt.

    L'exposition permanente de la Cité de la Mer s'organise autour de trois parcours : la visite du Redoutable, l'exposition proprement dite sur le monde marin autour de l'aquarium géant et enfin l'attraction interactive "On a marché sous la mer" qui ravira petits et grands !

    A ceci, il faut ajouter l'ouverture d'un quatrième pavillon au printemps 2012 sur "l'Histoire du Titanic et de l'émigration". Je rappelle que le célèbre paquebot transatlantique a effectué son unique voyage au départ de Cherbourg en 1912.

    Parlons d'abord du sous-marin de la force de dissuasion nucléaire, j'ai nommé le Redoutable ! Il a été construit à l'arsenal de Cherbourg, nécessitant 12 millions d'heures de travail, et a été mis à l'eau en 1967, admis en service actif en 1971. A la Cité de la Mer, où il a été placé le 4 juillet 2000, après son retrait du service actif en 1991, on peut le visiter de la poupe à la proue.

    La Cité de la Mer de CherbourgSa mission consiste d'une part à la dissuasion nucléaire au moyen de ses 16 missiles balistiques (qui s'ils avaient du être lancés - avec une charge atomique et pas à vide lors de manœuvres d'essais -l'auraient été tous en même temps !). D'autre part, ce sous-marin remplit des missions de surveillance stratégiques des fonds marins et des océans. Pour cela, la discrétion est nécessaire et tout a été étudié pour que le sous-marin fasse le moins de bruit possible. Les opérateurs qui écoutent les bruits sous-marins sont appelés des "oreilles d'or". Chaque engin marin laisse en effet une signature audio unique ! Le commandant se trouve au P.C.N.O (poste central navigation opération), tout proche de ce local vital, il y a les quartiers des officiers, très spartiates. L'équipage comporte deux équipes (désignées par Bleu et Rouge pour ne pas établir de hiérarchie), chacune de 114 personnes qui se relaient à bord par tiers temps. Il y a une salle de mess, une cuisine et même un bloc opératoire. Les missions sont longues pour les naviguants qui durant ce temps ne peuvent communiquer avec leurs familles. La moyenne d'âge est de 24 ans ! Des règles de bord sont nécessaires.

    Enfin, j'ajouterais que la propulsion est aussi générée par un réacteur nucléaire !

    Je signale aussi que pour des raisons de sécurité, la visite du sous-marin n'est pas permise aux enfants de moins de cinq ans.

    Passons maintenant à l'Aquarium abyssal sur trois niveaux. On apprend dans cet espace de nombreuses La Cité de la Mer de Cherbourgchoses et on en a vraiment pour son argent ! Des panneaux explicatifs, nombreux, sont disposés un peu partout, des objets dans des vitrines, des films vidéos. L'exposition part des légendes antiques sur les fonds marins (kraken, Léviathan du Livre de Job, sirènes...) et va jusqu'à aborder l'exploitation de la mer par les compagnies pétrolières, en passant par toute l'histoire de l'exploration océanographique ! On croise évidemment Cousteau mais pas que lui... Il y a aussi évocation de l'aquarium de Monaco.

    La mer est vraiment détaillée sous tous les angles : caractéristiques physico-chimiques, faune et flore (essentiellement faune d'ailleurs en particulier les animaux improbables et terrifiants des abysses !).

    En vérité, on comprend que les océans, qui représente 70 % de la surface de la Terre, sont en très large partie inexplorés et constituent un défi aussi attractif que la conquête spatiale !

    Je termine enfin sur "On a marché sous la mer" en restant volontairement laconique pour préserver la surprise ! Disons juste que c'est une expérience ludique qui se présente sous la forme d'une simulation. Et pour la modique somme de 5 euros, vous pourrez immortaliser cette instant magique !

    Pour se restaurer, la Cité de la Mer dispose également d'un restaurant avec un menu de base de 13 euros 50 qui comprend entrée, plat et dessert au choix. Moi, j'ai choisi un velouté de potiron en entrée, une joue de bœuf au cidre en plat de résistance et une poire en sauce aux épices pour terminer.

    Bref une très bonne journée et un des musées à thématique scientifique les plus complets que j'ai visité cette année !

    A bientôt !


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  • Milan Kundera est un auteur tchèque d'origine tchécolosvaque. Il est né le 1er avril 1929 à Brno et a obtenu la nationalité française le 1er juillet 1981.

     A l'origine, il écrit en tchèque mais utilise désormais le français. Il veille lui-même à la bonne traduction de ses premières oeuvres en français. C'est un exilé qui a fuit le régime communiste. J'ai, par ailleurs, déja eu l'occasion de parler de lui.

     Et cette fois-ci, j'ai eu la possibilité de lire son roman L'ignorance qui tourne autour de deux -ou disons trois - personnages principaux, tous des réfugiés tchèques qui vivent leur exil pour des raisons politiques puis au début des années 1990, avec la chute du Mur et de l'URSS vont retourner dans leur patrie d'origine. C'est ce périple - allusions à L'Odyssée d'Homère dans le texte - que raconte ce récit.

    Le récit s'ouvre sur le personnage d'Irena, première figure d'exilée du roman dont l'amie Sylvie s'étonne du peu d'empressement de celle-là à vouloir retourner dans son pays d'origine. Le narrateur remarque que lorsque le Bloc de l'Est était debout, les réfugiés étaient vus comme des héros tragiques, maintenant, ils sont suspects. Mais finalement Irena va effectuer ce voyage qui va s'avérer déceptif.

    Puis il y a son contrepoint masculin, en la personne de Josef. Les deux se sont connus dans le passé mais si Irena se souvient de lui, Josef ne se rappelle plus d'elle d'où le titre L'ignorance !

    Sur cette base va se construire une relation qui semble bien mal partie en réalité.

    C'est aussi là un livre sur la capacité de l'individu à pronostiquer l'avenir. Celui-ci étant insaisissable.

     La fin de l'histoire reste ouverte... et on ne peut prédire comment cela finira... comme je l'explique la ligne précédente !

     Voila un roman très lisible, "psychologique" et qui moi m'a accompagné le temps d'un voyage. Ce qui est aussi le cas du précédent livre de Kundera que j'ai lu comme si cet auteur qui parle de l'exil devait m'accompagner dans tous mes déplacements !

     A bientôt !


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