• L'aleph - Jorge Luis Borge

    Jorge Luis Borges est un écrivain argentin du XXème siècle mais il est plus que cela, presque une légende, un L'aleph - Jorge Luis Borgemaitre d'érudition, un modèle pour de nombreux écrivains qui lui ont succédé dans le temps et un clairvoyant lui qui était aveugle - et peut-être pour cette raison !

    C'est aussi un des piliers du genre fantastique, un bibliophile, lui qui occupa les fonctions de bibliothécaire.

    Mais il ne s'agit pas ici de présenter une biographie du maitre. Je vais plutôt vous parler - sans l'épuiser - de son recueil de 17 nouvelles, l'aleph - publié en 1962 (en 1967 pour la version française) et des thèmes qui s'en dégagent.

    Qu'est-ce qu'un aleph (première lettre de l'alphabet selon la cabale)? C'est un point, un lieu ou peuvent être vus simultanément tous les lieux de tous les angles ! A partir de là, Borges essaie de faire de cette vision divine de la littérature. C'est donc le point de vue de l'écrivain qui se voudrait omniscient !

    Or c'est une illusion ! Ne serait-ce que parce que l'oubli entre en ligne de compte ! Je note au passage qu'on retrouve là des éléments du Phèdre de Platon (mais cela n'engage que moi !). De plus, la littérature est impuissante à retranscrire, à énumérer tout l'Univers. Il faudrait pour cela une bibliothèque - Babel - infinie !

    De plus, l'Univers est un labyrinthe et il est aisé de se perdre dans sa vision ! Il n'en reste pas moins que l’œuvre de Borges, à l'image de ce petit recueil de 220 pages en édition L'imaginaire Gallimard est très dense en contenu et très cosmopolite et éclectique.

    Nous avons sous-entendu que la bibliothèque et le labyrinthe étaient deux des thèmes de prédilection de Borges. Il y en a bien d'autres. Ses récits mettent en scène des Rois, Borges lui-même, des immortels, des dieux, des prêtres, des érudits...On croise à maintes reprises la figure de Dante et de sa Divine Comédie qui veut décrire les autres mondes.

    De même que l'aleph est tous les lieux, les "héros" de Borges sont souvent des hommes qui sont tous les hommes et cela va bien au- delà d'une idée de réincarnation, d'éternel retour (la Roue chère à l'auteur) ou de solidarité des êtres. C'est plus difficile à analyser et je ne m'y risquerais pas. Il y a un peu de tout cela à la fois !

    Bref, Borges tente de décrypter le monde, de déceler une écriture de Dieu (le Dieu des chrétiens, des musulmans ou encore des mayas...) que ce soit dans le Zahir, un des noms de Dieu, dans l'image obsédante ou dans les motifs de la peau d'un jaguar.

    Vous l'aurez compris, il y a dans ce recueil - et dans l’œuvre de Borges - un crédo fantastique et un registre qui va au-delà, jusque dans le mystique !

    A lire ne serait-ce que pour cela !

    A bientôt !

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