• Les derniers jours de Stefan Zweig - Sorel & Seksik

    Les derniers jours de Stefan Zweig - Sorel & SeksikLa BD Les derniers jours de Stefan Zweig, dessinée par Guillaume Sorel va me permettre de revenir sur la biographie de l'écrivain Autrichien de la première moitié du XXème siècle dont j'ai précédemment critiqué Le Joueur d'échecs. La vie de l'homme illustre est adaptée par Laurent Seksik.

    Les dessins sont superbes de type aquarelles, les dialogues sobres et efficaces. Je décerne une mention spéciale aux trois dernières pages où le couple de Stefan et Lotte disparait dans un halo de clarté plutôt qu'engloutis par les ténèbres.

    Pour rédiger ce billet, je m'appuie aussi sur le travail d'Isabelle Hauser à la fin de l'édition Le Livre de Poche de la nouvelle de 1943 - posthume - de Zweig.

    Stefan Zweig met donc fin à ses jours le 22 février 1942. On a beaucoup écrit sur le sujet et les interprétations de son geste varient : peur de la vieillesse, bipolarité, sans doute mais aussi effondrement morale - horizons bouchés - suite à la défaite des Anglais face aux Japonais à Singapour, échos du génocide des Juifs en Europe par les nazis,maladie - asthme - de Charlotte sa deuxième épouse, sentiment d'être un déraciné... Thomas Mann dira cruellement qu'une fois encore Zweig, qui avait tout, " avait fui"

    Dans la BD, on suit Zweig depuis son départ de New-York le 15 août 1941 avec Lotte. Zweig n'aimait pas la Grosse Pomme car la nombreuse communauté des réfugiés l'empéchait de travailler comme il voulait. Les mondanités et le travailleur acharné qu'il était ne s'accordaient guère ! Zweig avait quitté l'Autriche pour Londres en février 1934 auparavant. Ses livres avaient été brûlés par les barbares incultes qu'étaient les nazis l'année précedente lors de leurs tristement célèbres autodafés. D'autres viennois finirent par fuir comme lui , tel fut le cas de Freud.

    Au Brésil, Zweig et Lotte s'établissent à Pétropolis dont les fondateurs étaient des allemands. iul vit là tranquillement avec une bonne qui ne parle que le portugais. L'écrivain, nouvelliste et biographe réputé, travaille à son Balzac, mais sa documentation, restée à Londres, ne lui parviendra jamais à cause des sous-marins allemands !

    Malgré ce calme apparent, Zweig, qui a fait l'apologie du suicide dans son Kleist, est un homme de plus en plus miné moralement.

    Il fint donc par ce suicidé avec son épouse au Véronal (procédé aussi utilisé par Walter Benjamin à la même époque et pour les mêmes raison !).

    La BD revient sur tous ces aspects et sur d'autres. Pour ma part, cela ma donné envie de m'intéresser de plus près à Zweig !

    A bientôt !

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