• Le Salaire de la peur - Henri-George Clouzot

    J'ai déjà parlé du Salaire de la peur sur ce blog mais dans un article sur le roman de Georges Arnaud et j'avais brièvement mentionné le film d'Henri-George Clouzot. Je vais cette fois m'attarder plus sur le film Le Salaire de la peur, qui est un classique du cinéma français, en N&B, sorti en 1953 et qui a alors réussi l'exploit de décrocher la même année, en la Palme d'Or au Festival de Cannes (et en plus le Prix d'interprétation masculine pour Charles Vanel) et le Lion d'Or au Festival de Berlin !

    On a ici un film sombre qui commence dans la crasse et finit dans le drame ! Des mauvais garçons sont piégés, desoeuvrés et sans le sou à Las Piedras une bourgade désolée et pauvre d'Amérique Centrale. Ils souhaitent tous gagner assez d'argent pour prendre l'avion et partir de là mais sont tous au chômage ! Parmi ces hommes, il y a Mario, un Corse joué par Yves Montand qui va se lier avec Jo - joué par Charles Vanel - qui se présente comme un mafieux mais la baudruche va vite se dégonfler !

    Une opportunité d'empocher le pactole va finir par se présenter car un pipeline de la S.O.C. - Southern Oil  Company, l'exploitant de pétrole du coin, va exploser et se transformer en puissant geyser de flammes. Le responsable, Bill O'Brien, interprété par Williams Tubbs - qui est une ancienne connaissance et compère de combines de Jo est bien embêté pour éteindre l'incendie puis va opter pour la solution de souffler le feu avec de la nitroglycérine. Mais pour se faire, il veut véhiculer les jerricans de liquide explosif sur des routes cahoteuses et donc peu sur, la nitro pouvant exploser avec les conducteurs des deux camions qui vont la transporter au moindre choc !

    Finalement, quatre chauffeurs sont sélectionnés : Mario, Jo, Luigi - joué par Folco Lulli et Bimba - joué par Peter van Eyck. Et Linda, la serveuse du coin, rôle tenu par Vera Clouzot, l'épouse brésilienne du réalisateur depuis 1950, disparu très tôt en 1960, ne parviendra pas à convaincre Mario qu'elle aime de ne pas se lancer dans cette mission suicide !

    Abordons maintenant les différences avec le roman, bien que ma lecture du livre date un peu ! La grande partie du récit en roman ou en film raconte les divers obstacles sur le chemin des deux camions ! Dans le roman, le chauffeur remplacant, Smerloff, sabote les freins d'un des camions. Si Smerloff est bien présent et évincé dans le film, nul mention d'un sabotage éventuel. De plus je ne me rappelais pas que dans le livre, le quotidien de tous ses hommes à Las Piedras était aussi détaillé ! On a ici presque 1 heure de film avant l'explosion du puit de pétrole. Et autre détail important dans le roman Mario s'appelle Gérard et Jo est Johnny.

    Un des quatre conducteurs va parvenir au bout du voyage en livrant la nitro puis être rattrapé par le destin à la toute fin du film, à cause d'une imprudence particulièrement stupide ! On nous a fait miroité un happy end mais même si je n'avais pas lui le roman, vue l'ambiance générale du film je savais pertinemment que ça se terminerait très mal !

    A bientôt !

     

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