• Histoire de mes idées philosophiques - Bertrand Russell

    Je vais maintenant vous faire un compte-rendu du livre de Bertrand Russell, Histoire de mes idées philosophiques  où il retrace son parcours intellectuel. Mais en réalité, j'y renonce par avance car j'ai trouvé l'ouvrage et de manière générale ce qu'on appelle la philosophie des mathématiques, de la logique et du langage dont la Philosophie analytique anglo-saxonne fait son lit depuis le XXème siècle, très ardus ! On prétend que la prose de Russell s'adapte au lectorat pour être compréhensible de tous, je ne trouve pas ou alors c'est moi qui suis devenu subitement débile ? Et je trouve aussi par moment qu'il se perd dans des arguties ou enfonce des portes ouvertes.

    Néanmoins, le livre et la pensée de Russell sont très intéressants et ce n'est pas pour rien qu'il est considéré comme un des plus grands philosophes du XXème siècle, de la trempe d'un Heidegger, d'un Wittgenstein ou d'un Sartre. Je vais donc poser ici quelques principes de sa philosophie logique telle qu'il l'a exposé dans son autre livre très célèbre, les Principia Mathematica  - qu'on peut traduire par les "principes des mathématiques" - coécrit avec l'autre grand logicien et mathématicien Whitehead qui réédifient la Logique avec la même ampleur que l'a fait Frege.

    Cette Histoire de mes idées philosophiques, si vous êtes un peu versé dans la discipline, concerne surtout la Logique et la démarche scientifique - et le rapport à la "Vérité" et à une certaine vision du monde qui existe en lui-même et pas que dans notre esprit (contre Kant donc !) plus qu'il ne détaille la pensée politique de Russell, par ailleurs très engagé sur ces points, contre les Guerres, que ce soit la Grande Guerre ou la Guerre du Viet-Nam et pour le désarmement !

    Russell est partisan d'une philosophie scientifique à une époque où certaines de ses branches - comme la psychologie - se détachent de la philosophie sous l'action des progrès des sciences. Russell a donc bien flairé l'air de son époque. Il propose d'appliquer cette doctrine scientifique à des phénomènes relevant jusque-là de la métaphysique comme la connaissance de l'esprit, de la matière et des relations entre les deux, de la connaissance en général et de l'existence du monde extérieur.

    En Logique, on doit à Bertrand Russell le développement du calcul des prédicats de premier ordre, la défense du logicisme, le paradoxe de Russell et la théorie des types. Il mène aussi une longue réflexion dans ce cadre et y revient, dans le livre qui nous intéresse ici, sur les Universaux et les Particuliers, rendus célèbres par la scolastique au Moyen-âge. Au moment où la Logique est devenue une science à part entière sous l'impulsion de Frege, Russell construit lui-même un calcul des propositions, un calcul des classes et un calcul des relations d'après une analyse des propositions qui révelèra quelques paradoxes.

    La Logique est composée depuis Aristote et reprise par Descartes et Port-Royal de jugements et de jugements d'idées que l'on énonce en propositions, propositions que l'on combine ensuite.

    Parmi les paradoxes révélés par les analyses de Russell, je n'en citerai qu'un histoire de vous faire cogiter - loin de moi l'intention de vous retourner le cerveau avec "le paradoxe du barbier" : on considère un barbier « qui rase tous ceux et uniquement ceux, qui ne se rasent pas eux-mêmes ? » — situation qui engendre la question insoluble : ce barbier se rase-t-il ?

    Voilà je vais m'arrêter là même si j'aurais pu encore vous entretenir de philosophie du langage. Ce qu'il faut retenir, c'est que Russell a fait date car il est le fondateur de la Philosophie analytique !

    A bientôt ! A une prochaine fois !

     

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