• Docteur Folamour - Stanley Kubrick

    Stanley Kubrick n'a pas attendu de réaliser Full metal jacket pour tourner en dérision les militaires ! Le registre Docteur Folamour - Stanley Kubricksatirique est de mise dans son film en N&B de 1964, Docteur Folamour - sous titré : "ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe".

    La Guerre Froide nous parait loin désormais mais durant un demi-siècle, la menace nucléaire a plané sur la planète ! C'est de cela que parle Docteur Folamour, d'un général américain devenu paranoïaque, qui décide de sa propre initiative de court-circuiter sa hiérarchie et le Président et de lancer sa flotte de bombardier B-52 sur l'URSS !

    Dès lors, le Président des Etats-Unis réunit une salle de guerre !

    De ce pitch, on ferait de nos jours un thriller ou un film catastrophe, Kubrick nous lâche ici, à contrario, une grosse farce qui tient aussi du cauchemar ! Il y a une certaine ironie dans la marche des événements décrits par le film où personne, surtout pas les responsables, ne contrôle rien. La balourdise des militaires est mise en avant - tel ce pilote du bombardier qui s'en va en guerre coiffé d'un chapeau de cow-boy et finit perché sur la bombe lors du largage de celle-ci !

    Le film de Kubrick est en réalité basé sur le roman  de Peter George - sous le pseudonyme de Peter Bryant, 120 minutes pour sauver le monde.

    La présence notable de Peter Sellers dans ce film ! L'acteur britannique de La Panthère rose, tient pas moins de trois rôles ici :  le colonel Mandrake, le Président Muffley et le déjanté docteur Folamour !

    Au casting, on retrouve également George C. Scott, Slim Pickens, James Earl Jones ou Tracy Reed.

    La "Machine infernale" décrite dans le film avait été un temps envisagée par les Soviétiques comme un grand bassin de substances radiologiques ! Le Docteur Folamour, lui, incarne ces savants nazis utilisés après guerre par les USA et l'URSS.

    On remarquera le thème musical lié au folklore américain de When Johnny Comes Marching Home lors du vol du B-52.

    Le film a été nommé aux Oscars en 1964 dans quatre catégories : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario et Meilleur acteur pour Peter Sellers.

    Un journaliste du New York Times a écrit à propos de  Docteur Folamour  qu'il s'agissait de« la plaisanterie macabre la plus choquante que [il] ait jamais rencontrée, et en même temps l'une des pointes les plus ingénieuses et les plus acérées, dirigée contre la balourdise et la folie de l'armée, encore jamais montrée à l'écran ».

    C'est au final une comédie décapante - à message - même si on rit jaune !

    A bientôt !

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