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Yie Ar Kung-Fu - Konami
Les jeux vidéo sur les arts martiaux n'ont pas commencé avec Street Fighter ! Auparavant, on a eu des softs - et des perles ! - comme Kung-Fu Master, Karateka ou International Karate + - dont il est question ailleurs sur ce blog ! Par la suite, avec Tekken, la 3D s'est imposée !
Parlons aujourd'hui de Yie Ar Kung-Fu, à l'origine une borne d'arcade de Konami, sur laquelle on pouvait jouer dès 1985 ! Le titre signifie, en chinois, "Un-Deux Kung-Fu" littéralement (même si pour moi, cela résonne comme "We Are Kung-Fu" !). Ce jeu avec l'autre titre, Karate Champ, sorti en 1984, a posé les bases du jeu de baston moderne (avant la 3D !).
Vous contrôlez un petit personnage, Oolong - à ne pas confondre avec le cochon métamorphe de Dragon Ball ( qui est peut-être un hommage ? Ou bien est-ce un prénom chinois répandu ? Bref...), dans un décor en 2D représente - en fond - une cascade ou un temps chinois. Vous devez battre un certain nombre d'adversaires pour obtenir le titre de "Grand Maître" ! Ce nombre d'adversaires - qui ont chacun leurs techniques et armes de prédilection - varie selon les versions : 11 pour borne d'arcade, entre cinq et 13 pour les machines de salon, là encore selon la machine !
Parlons de la portabilité avant de présenter les adversaires ! Yie Ar Kung-Fu a été adapté sur Famicon/NES, MSX, Commodore 64, ZX Spectrum, Amstrad CPC (ma machine), BBC Micro et Acorn Electron ! Pour tout vous dire, certaines de ces machines - de niches ! - ne m'évoquent rien !
Les adversaires maintenant ! Dans ma version CPC, celle que je connais, vous aviez Buchu, un gros sumo, Star, une femme qui utilisait des shurikens - ces petites étoiles pointues si chers au jeu Shinobi, Nuncha - dont la tenue jaune est clairement un hommage au Jeu de la La Mort et à Bruce Lee, utilise un nunchaku, Pole a lui pour arme un Bo, autrement dit une espèce de bâton qu'il manie mortellement; ensuite Club, un autre colosse a un bâton pointu et un bouclier; Sword porte une épée comme son nom l'indique, de même Tonfun manie des Tonfa et est assez rapide ! Le dernier adversaire, avant le titre recherché, est Blues qui n'est autre que votre double - et dispose des mêmes coups que vous !
Dans la version MSX et NES, le héros s'appelle Lee et affronte en outre : Wang, armé d'un bâton, Tao qui envoie des boules de feu (mais pas encore des Kamehameha !), Chen, Lain, Wu/Mu ou Shwan qui sont des versions spécifiques à ces consoles d'ennemis que je vous ai détaillés pour la version CPC !
Enfin, dans une version collector des "Hits de Konami", on avait droit à deux ennemis cachés : Bishoo - une femme qui attaque avec des dagues ! - et Clayman - une statue vivante qui vous attaque avec une épée démesurée !
Sur Amstrad CPC, du moins, la musique, comme souvent pour les jeux de cette époque glorieuse, est simple, marrante, mais obsédante !
Dans ce jeu, tout est question de positionnement, d'allonge et de qui tape le premier !
La difficulté est moyenne a pas négligeable selon que vous êtes doué - ou pas ! Moi, je ne l'étais pas car si ma mémoire ne me trahi pas, je crois que je n'ai jamais réussi à finir ce jeu même avec l'aide du "Mirage Imager" !
Qu'est-ce que le "Mirage Imager", me direz-vous ? En fait, c'est un périphérique qui se branche derrière l'Amstrad CPC - que j'avais commandé en Angleterre - et qui sert officieusement à pirater des jeux ! En effet lorsque vous appuyez sur un petit bouton rouge sur l'appareil, vous gelez le jeu et pouvez copier le contenu de la RAM du CPC sur une cassette ou une disquette ! Officiellement, cela servait à sauvegarder les parties ! Vous pouvez ainsi, pour notre présent jeu de combat, sauvegarder chaque fois que vous battiez un adversaire et ainsi progressez lentement mais sûrement vers la fin - pour peu que les temps de chargement dne vous rebutent pas si comme moi vous n'aviez qu'un magnéto-cassette !
Il faudra que je vous parle un jour du piratage par cassette sur le CPC avec la joie de l'utilisation d'un micro-tournevis pour régler l'azimutage des petites vis du magnéto ! C'était tout une épopée - qui a la fin, pour moi, a fini par péter l'appareil d'enregistrement !
Voilà, pour Yie Ar Kung-Fu, un jeu dont je garde d'excellents souvenirs !
A bientôt !
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