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Dune - David Lynch
Début des années 1980, David Lynch, réalisateur sur le chemin du succès, cinéaste atypique et novateur, refuse la proposition de George Lucas de réaliser ce qui deviendra le Retour du Jedi. Mais Lynch ne rejette pas la Science-Fiction tendance Space-Opéra et va se jeter dans une entreprise qui semble titanesque et intenable, l'adaptation de l’œuvre culte de Frank Herbert, le monumental Dune.
Sorti en 1984, le Dune de David Lynch - qui transpose sur écran le premier volume du Cycle de Dune - est un échec commercial et essuie de sévères critiques ! Je l'avais vu à l'époque et lui avait trouvé un côté suranné et bricolé - et même un peu "prétentieux" et grandiloquent ! Bref je n'avais pas trop accroché !
Pourtant, avec le temps, on trouve des qualités au film qui a finalement trouvé son public et accédé au rang d’œuvre culte, au même titre que le roman - tant parmi les fans du roman de Frank Herbert que parmi les fans de David Lynch ! Pour ma part, mon œuvre préférée de Lynch est la série Twin Peaks qui passait fin des années 1980 sur la Cinq - mais c'est une autre histoire !
David Lynch se défendit des mauvaises critiques du film en expliquant qu'il n'avait pas pu avoir le "Final Cut" et de fait, au moins trois versions différentes du film existent avec sur certains le nom d'Alan Smithee crédité comme réalisateur, pseudonyme utilisé par les professionnels du 7ème Art quand ils ne reconnaissent pas leur œuvre et refusent de figurer au générique ! Bonjour l'ambiance !
Au casting, on retrouve le comédien fétiche de Lynch, à savoir bien sûr Kyle MacLachlan dans le rôle du jeune Paul Atréîdes dont on suit le parcours initiatique en tant que Messie de la planète Dune, centre galactique de l’Épice, cette substance tant convoité qui permet les voyages spatiaux. Il deviendra Muad-Dib sorte de dieu vivant qui mènera les mystérieux Fremen, après la chute de sa maison, contre les terribles et malveillants Harkonnens, et chevauchera même les vers géants !
La présence du chanteur Sting est aussi au casting dans le rôle de Feyd-Rautha Harkonnen, le sanguinaire jeune héritier de sa maison - mais en réalité, il faut plutôt voir la présence de Sting comme un argument marketing tant sa présence à l'écran est limitée ! Et sûrement un élément pour convaincre les financiers du film !
Mentionnons encore la présence de Francesca Annis en Dame Jessica Atréïdes, de Kenneth McMillan en repoussant Baron Vladimir Harkonnen (qui me fait penser à Jabba le Hutt !), de Leonardo Cimini, de Brad Dourif, de Linda Hunt, de Freddie Jones ! Il n'y a selon moi, pas de véritable tête d'affiche dans ce film !
Il y a dans l’œuvre d'Herbert un côté résolument mystique, façon New Age, un argument écologique aussi, et une tendance à l'épique à la façon d'Homère ! Il y aurait aussi du complot et manigances à tout va, bref du Game of Thrones avant l'heure, avec les différentes maisons ! A vrai dire, je préfère le roman car un univers si riche est impossible à transposer en seulement un peu plus de 2 heures du film (presque 3 heures en version longue) !
Et le côté sale et suranné, de technologie et de mondes usés marchent parfaitement dans le Star Wars de 1977 - ici ça prend un peu l'eau !
La musique est signée du groupe Toto et mérite d'être remarquée ! Le producteur de ce projet est le très connu Dino de Laurentiis ! Enfin, signalons, que malgré l'accueil négatif des critiques et le désamour du public, ce Dune obtint tout de même le Saturn Award 1985 des meilleurs costumes.
A voir au moins par curiosité !
A bientôt !
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