• Le vent Paraclet - Michel Tournier

    Le vent Paraclet est un essai de Michel Tournier, paru chez Gallimard en 1977.

    Qu'est que le Paraclet? L'étymologie de ce mot est grecque et signifie avocat, intercesseur. Le Paraclet fait référence au Saint-Esprit de la Trinité.

    Petite présentation rapide de Michel Tournier (reprise du site de l'Académie Goncourt dont il fait partie depuis 1972 !).

    Né à Paris en 1924, il fait ses classes à Saint-Germain en Laye et au lycée Pasteur de Neuilly. Suit les cours de philosophie de la Sorbonne et de l'université de Tübingen. Un échec à l'agrégation de philosophie en 1950 lui ferme les portes de l'université. Il gagne alors sa vie à la Radiodiffusion Française puis à Europe 1.

    Michel Tournier est un tenant de l'école traditionnelle du récit, dans une époque marquée par le Nouveau Roman. Plus imprégné du sens que de la forme, il a néanmoins côtoyé l'un des fondateurs du Structuralisme, l'anthropologue Claude-Lévi-Strauss, dont il a suivi les cours en 1948 - 1949.

    Le mythe permit à Tournier de passer de la métaphysique au roman.

    Sa bibliographie comprend Vendredi ou les limbes du Pacifique, Le roi des aulnes, Les météores. Michel Tournier est un exemple d'auto-hypertextualité, puisqu'il a composé une version pour la jeunesse de son roman sur Robinson : Vendredi ou la vie sauvage.

    Pour information, on parle d'hypertexte et d'hypotexte, au sens du critique Gérard Genette, quand un texte y reprend le propos d'un texte x, une réécriture, en d'autre termes. Ainsi, Robinson Crusoé de Daniel Defoe, rédigé en 1719, d'après un fait divers qui marqua l'époque, est l'hypertexte de Vendredi ou les limbes du Pacifique.

    Dans Le vent Paraclet, l'auteur a un propos en large partie autobiographique agrémenté de réflexions assez pertinentes sur la société contemporaine (celle des années 70 mais cela reste, de manière assez étonnante, d'actualité en 2010 !), des interrogations philosophiques, sa conception de la littérature...

    Il parle de Leibniz, de L’Éthique de Spinoza, du Discours de la Méthode de Descartes. Il regrette l'aspect froid de nos sociétés occidentales où la liberté accrue, la disponibilité des biens se payent par une solitude renforcée de même.

    Dans le troisième chapitre, il aborde la question des mythologies à proprement parler. Le rôle de l'auteur est de vivifier les mythes, selon lui.

    Il avoue aussi son attachement à l'Allemagne, raconte son expérience de la guerre, son amour pour un pays détruit pas la folie nazie.

    Bref, il y a beaucoup trop de choses dans cet essai pour que je puisse tout rapporter ici et encore je le fais de manière désordonnée. Je ne saurais que vous conseiller de lire ce livre qui est disponible chez Folio.

    Voila, bientôt, vous trouverez sur inlibroveritas une analyse sur la question des mythes vue par Tournier rédigé dans le cadre de mes études de Lettres et peut-être dans les prochains mois un billet sur Vendredi ou les limbes du Pacifique.

    A bientôt !

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