• Le Banquet - Platon

    La philosophie a sa place à part entière dans biblio-drizzt. Pourtant, je suis davantage de formation littéraire (où on s’attache au style) que de formation philosophique (où on s’attache aux idées). Néanmoins, j’ai entamé une série de billets avec « Philosophies de l’Inde » et « Philosophies chinoises » et quelques penseurs grecs.

    Je m’attarderais cette fois-ci sur une des plus grandes figures de la philosophie occidentale, à savoir Platon et à son texte célèbre Le Banquet où Socrate est mis en scène.

    A l’origine, il y a un jeune aristocrate athénien, Aristoclès, qui prend vite comme surnom Platon (427 av. JC/347 av. JC). « Platon » signifie en grec ancien « large ». Est-ce un adjectif pour qualifier sa pensée ? Peut-être…mais il est plus probable que cela qualifie sa carrure. Le jeune Aristoclès est en effet large d’épaules. Grand et solide, habile à la lutte.

    Platon fut l’élève de Socrate pour lequel il vouait une admiration sans bornes. Socrate fut condamné à boire la ciguë car on l’accusait de corrompre la jeunesse. De son vivant, Socrate ne laissa aucun écrit mais Platon se chargea de diffuser sa pensée mêlée à la sienne propre. Il le met en scène dans des textes dont l’intérêt est autant philosophique que littéraire et qui sont aussi de vraies pièces de théâtre. Le Banquet fait partie de ce corpus.

    Je n’ai pas la prétention de faire une analyse savante du Banquet. Ce n’est pas dans mes compétences mais je me propose de souligner certaines caractéristiques et certains concepts très célèbres dont on a peut-être perdu de vue qu’ils provenaient de ce texte.

    Le texte que j’ai lu est donné dans la traduction d’Emile Chambry (1922).

    Le Banquet  est un texte qui parle de l’Amour. Il y a un récit cadre qui est le fait d’Apollodore. L’autre récit met en scène Socrate, Agathon, Phèdre, Pausanias, Eryximaque, Aristophane et Alcibiade. Au cours d’un banquet, les protagonistes se proposent de disserter sur l’Amour.

    Phèdre, se basant sur La Théogonie d’Hésiode, entame une apologie d’Eros. Puis Pausanias ajoute que « c’est mal poser la question que de nous faire ainsi simplement louer Eros. » En effet, pour ce dernier, il n’y a pas un Eros mais deux comme il y a deux Aphrodites.

    Ensuite, Eryximaque va encore développer le propos de son prédécesseur. Lui est médecin et va donc s’attacher à sa science. Puis c’est au tour d’Aristophane de souligner la puissance d’Eros.

    Mais c’est Socrate comme toujours qui aura le dernier mot en pointant les contradictions des intervenants précédents !

    Je voudrais surtout insister ici sur la Théorie des Androgynes. C’est en effet dans Le Banquet que l’on trouve ce passage. Cette théorie postule qu’au départ les êtres possédaient quatre bras, quatre jambes et qu’ils ont été coupés en deux. Ceci explique qu’aujourd’hui, chacun recherche sa « moitié ».

    Voila un texte fondateur, d’un abord difficile. Pour en savoir plus, je vous renvoie aux éditions du texte qui comportent pratiquement toujours une bibliographie savante.

     

    A bientôt !

     

    COMPTE A REBOURS : 4

     

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