• Introduction à la méthode de Léonard de Vinci - Paul Valéry

    Paul Valéry est un personnage fascinant ! J'ai déja eu la possibilité de vous parler de lui à l'occasion de Variété I et II.

    Cette fois-ci, je vais revenir sur sa méthode.

    Valéry fut d'abord poète, émule de Mallarmé et des symbolistes. Mais il prend ensuite ses distances par rapport à la poésie car il recherchait un tel niveau de perfection qu'il jugeait qu'il était difficile d'atteindre cet idéal. De plus, Valéry avait un profond mépris pour le roman qu'il jugeait arbitraire.

    Ses œuvres poétiques les plus connues sont Le Cimetière marin et La jeune Parque (qu'il publie en 1917 à la demande d'André Gide).

    Le grand dessein de Paul Valéry était de se débarrasser de la sentimentalité dans l'écriture. il ne croyait pas à l'inspiration et aux muses mais visait plutôt une poésie qui serait réfléchie, un vrai travail de l'esprit.

    Mais il faut pointer à ce stade les contradictions du personnage : à la fois perçu comme un penseur reclus (qui rédigeait chaque matin ses Cahiers) et un mondain qui fréquentait les plus hautes sommités philosophiques,littéraires et scientifiques de son époque, le penseur adepte de la cérébralité totale et l'amoureux transi qui écrivait des lettres pleines de passions à la fin de sa vie.

    Valéry a donc consacré la majeure partie de sa vie dans l'investigation de l'esprit, de son esprit dans une longuedevinci.jpg introspection. L'essai dont il est question ici repose sur une comparaison entre la méthode de notre penseur et celle de celui de la Renaissance, le génial Léonard de Vinci, touche à tout et visionnaire dans de nombreux domaines.

    Je ne parlerais pas longtemps de Léonard (je vous renvoie à un autre billet sur le Musée du Louvre où il est notamment question de la célèbre Joconde dont le sourire énigmatique a fait couler tant d'encre).

    L'essai comporte trois parties, trois textes qui se prolongent écrits respectivement en 1894, 1919, 1929. Inutile de vous le cacher, l'approche de cet ouvrage n'est as facile et demande de l'érudition. Mais cela permet d'entrer dans les questionnements d'un esprit brillant. Je ne tenterais pas vainement de paraphraser les propos de Valéry dans le cadre exigu de ce billet - dire avec des mots moins pertinents une pensée élaborée -cependant dans le cadre de mes études universitaires,je travaille cette année sur les Cahiers et j'aurais donc dans les mois à venir l'occasion d'en reparler de manière plus rigoureuse et exhaustive.

    Je voudrais cependant revenir sur un point. Valéry établit à la fin de l'essai que Léonard n'était pas un philosophe. En effet, contrairement aux philosophes, De Vinci n'a pas laissé de doctrine écrite mais des peintures, des schémas, des notes. C'est là la doctrine du savant de la Renaissance, partir de l'observation du vivant, du monde puis retranscrire tout ceci dans des dessins. Valéry n'était pas en reste concernant le crayon et le dessin : c'était aussi un dessinateur hors-pair.

    Sur ces mots, je vous dis à bientôt !

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 17 Février 2012 à 15:28
    Je compare la lecture d’un bon roman à celle de l’expérience d’un voyage agréable.
    Au début, on est fébrile, on se prépare à la découverte. Ensuite, on est dans l’action, on savoure. Puis arrive la fin, souvent bien trop rapidement.

    Tout comme un séjour agréable dans un endroit idyllique, la lecture d’un bon roman se savoure un instant à la fois.

    Je suis heureuse de constater que je ne suis pas seule à partager cette passion.

    Bonne lecture à tous.
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