• Le Louvre - Peinture espagnole du XVè au XVIIè siècle

    Entamons maintenant le troisième billet que je consacre aux trésors du Musée du Louvre. Après la peinture italienne et la peinture française, intéressons nous à la peinture espagnole. Celle-ci peut être contemplée sur place au premier étage de l'Aile Denon, plus précisément dans les salles 26 à 30 !

    La salle 26 - ou salle Murillo - abrite des tableaux de l'école espagnole du XVIIème siècle, considéré comme le "siècle d'or" de la peinture espagnole. On y admire des œuvres du Greco, de Murillo, Ribera, Velasquez et Zurbaran.

    Le-Greco-Le-Christ-en-croix-ador--par-deux-donateurs--2-.jpgLe Christ en croix adoré par deux donateurs est un tableau du Greco (1541 - 1614) peint vers 1590. La toile était à l'origine destinée à un couvent de Tolède. Le Christ a le corps étiré et tordu suivant les canons du maniérisme. La peinture donne une impression de verticalité. Les mots "Tout est accompli" sont inscrits en trois langues sur un cartouche au dessus de la tête du Christ et son regard est tourné vers le ciel. La toile est dominé par des couleurs sombres, plombées, tirant vers le noir et le bleu et le corps du Christ et les nuages en blanc se détachent sur le fond.

    Pas de Vierge, ni d'apôtres au pied du Christ mais seulement les bustes de deux donateurs, habillés de vêtements modernes : un ecclésiastique et un laïc. On ignore leurs identités. Les jeux d'ombres et de lumières accentuent l'effet dramatique de la toile et le fond sombre représente l'obscurité qui s'abat sur le Monde après la mort du Sauveur.

    On trouve également exposé dans ces salles Le Pied-Bot De Jusepe de Ribera (1591 - 1652), peint en 1642. La toile a faite à Naples où Ribera était exilé et mourut. Ce tableau expose un personnage atteint de difformité physique. Un jeune mendiant est décrit avec la même dignité qu'un personnage important. Le réalisme est marqué et rappelle Le Caravage.

    Le mendiant arbore un visage souriant qu'il tourne vers le spectateur. Le personnage tient à la main un papier qui est un permis de mendier avec une inscription très lisible. Le blanc-gris du ciel contraste avec le marron du mendiant et le fait ressortir.

    Enfin, penchons nous sur le tableau  de Bartolomé Esteban Murillo (1618 - 1682), Le jeune mendiant, crée  vers 1645 - 1650. C'est une peinture de genre, très éloigné de la peinture religieuse de Murillo qui situe le maître dans la tradition du ténèbrisme espagnol. La lumière provient d'une fenêtre sur la gauche et révèle la misère du mendiant à travers l'obscurité. Le mendiant est occupé à la recherche de ses puces à travers ses vêtements déchirés. Il y a a ses pieds une jarre d'argile et un panier renversé qui complète ce tableau de la misère du peuple espagnol au "siècle d'or". Les bruns et les gris dominent.

    On le voit cette peinture espagnole du "siècle d'or", exposée au Louvre, est caractérisée par des scènes religieuses ou des tableaux de genre décrivant la pauvreté. Les teintes sombres dominent.

    A bientôt !

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