• Epicure et les philosophes du bonheur

    Epicure est l'un des philosophes qui a été le plus calomnié de tout temps. Cependant, à notre époque, sa "côte" est à la hausse, dans un temps dominé par l'utilitarisme et la quête du bien-être. Un disciple du sceptique Pyrrhon d'Elis fut le premier à baptiser Epicure et ses disciples du nom de "pourceaux".

    Epicure serait, selon les sources, né à Samos ou à Athènes (en 342/341 avant JC) et aurait vécu son enfance à Samos.Quoi qu'il en soit en 323, av. JC  il séjourne à Athènes puis un court temps à Mytilène (312 av. JC?) avant de s'établir à Lampsaque. A ce stade, il écrit beaucoup  et commence à professer sa doctrine et à réunir amis et disciples (Métrodore, Timocrate, Idoménée, Léontios, Thémista, Polyène ou Colotès...).

    En 306 av. JC, il revient à Athènes, fait l'acquisition du "Jardin" et ouvre une école. Il meurt en 270 av. JC de la Maladie de la Pierre.Quatorze scolarques vont lui succéder.

    La source principale par laquelle la doctrine d'Epicure nous est parvenue sont les Vies et doctrines des philosophes illustres, dixième livre, de Diogène Laerce ainsi que dans divers témoignages antiques glanés par des érudits. Le texte le plus lu du philosophe est la Lettre à Ménécée.

    La doctrine d'Epicure fonde le bonheur sur la recherche de l'ataraxie ou état de tranquillité de l'âme, c'est à dire absence de douleurs de l'âme. Pour cela, il ne faut rechercher que les plaisirs simples. En effet, le philosophe épicurien classe les plaisirs, les besoins et surtout les désirs en plusieurs catégories. Il y a les désirs naturels dont la satisfaction est nécessaire, les désirs naturels mais non nécessaires que l'on peut contenter occasionnellement et les désirs vains qui au bout du compte vont causer plus de désagréments. Parmi ces désirs vains, il y a la recherche de la gloire et de la richesse et l'engagement dans la carrière politique. C'est en raison du rejet des épicuriens de la vie politique qu’apparaîtront des méfiances de la part des élites romaines lorsque Lucrèce (de 99 à 44 av. JC), auteur de De la nature,  se fera le relais d'Epicure dans le monde latin. Dans ces désirs vains et illimités, Epicure range aussi la passion voluptueuse.

    Parmi les vertus enseignées au Jardin, il y a aussi la philia, c'est à dire l'amitié, montée en grande estime. On évoquera aussi le tetrapharmakos ou Quadruple remède qui enseigne qu'il ne faut craindre ni les dieux, ni la mort et "le bien est facile à contenir, la mal est facile à supporter."

                     (Billet réalisé d'après le dossier "Epicure" du magazine Lire numéro 390 de novembre 2010)

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  • Commentaires

    1
    songs
    Lundi 9 Juillet 2012 à 22:12
    Coucou , t'a oublier d'écrire : A bientôt !
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