• Les Ailes du désir - Wim Wenders

    On revient maintenant sur un film franco-allemand de 1987,  Les Ailes du désir, de Wim Wenders, écrit avec Peter Handke. Il est certain qu'on n'est pas là dans la veine d'un Avengers : Endgame mais plus dans le genre merveilleux et politique puisqu'on y suit des anges descendus sur Terre, purs esprits, pour écouter les pensées de nous pauvres humains ! Ca confère à ce film un certain charme même si certains pourront le trouver chiant, bavard et prétentieux. Ce n'est pas mon cas même si j'ai trouvé des longueurs !

    Le récit se passe à Berlin, deux ans avant la Chute du Mur de Berlin. Les deux anges qu'on suit sont Damiel et Cassiel joués respectivement par Bruno Ganz et Otto Sander, contemplatifs. Cela nous permet d'observer des brides de l'existence humaine, des "tranches de vies" et Damiel finit par regretter de ne pouvoir s'incarner.

    Damiel tombe amoureux de Marion, une jolie trapéziste dans un cirque jouée par Solveig Dommartin et prend forme humaine pour elle ! Les passages du film du point de vue des anges sont en N&B puis on passe en couleurs quand on passe du point de vue des humains.

    On a aussi la présence de Peter Falk notre Columbo qui joue son propre rôle d'acteur américain venu tourner un film sur la Seconde Guerre mondiale, occasion de mentionner l'Histoire tragique de Berlin. Falk perçoit la présence des anges et se fait leur complice et on le voit aussi dessiner, faire quelques croquis de figurants tandis qu'il improvise ses répliques là où celles des anges sont écrites par Peter Handke.

    Le film insiste beaucoup sur la dualité : le ciel et la terre, le spirituel et le matériel, l'adulte et l'enfant,... Ce n'est pas pour rien que Wim Wenders s'était lancé dans des études de philosophie.

    Ca reste un bon film, sur la diversité des expériences humaines, croquées à la manière des crayonnés de Falk. J'ai bien aimé. il existe une suite en 1993, Si loin, si proche.

    Le film a eu le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1987 et nommé pour le César du meilleur film étranger en 1988 parmi de nombreuses autres récompenses.

    A bientôt !

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