• Je vais maintenant vous parler d'un réalisateur pour qui j'ai la plus grande admiration, Baz Luhrmann, à travers son film de 2002, Moulin Rouge qui appartient à la catégorie des comédies musicales mais qui est à Moulin Rouge - Baz Luhrmannmon avis bien plus que cela !

    C'est bien simple à chaque fois que je visionne ce chef-d'oeuvre, j'en suis tout remué ! Si on ne se laisse pas décontenancé par le style de narration baroque et atypique et par les pitreries de la première demi-heure de film, on découvre un petit bijou.

    Le film se déroule en 1900, à Montmartre, au célèbre Cabaret tenu par Harold Zidler. Dans ce monde de la Bohême débarque Christian un jeune poète anglais sans le sou (joué par Ewann Mc Gregor) qui va faire rapidement la connaissance du nain Toulouse-Lautrec, d'Erik Satie et consorts. La fine équipe va s'atteler à la conception du "spectacle révolutionnaire bohême" pour le Moulin Rouge. Mais la naissance de ce spectacle est entre les mains de Zidler et plus encore de Satine, LA Courtisane du Moulin Rouge (jouée divinement par Nicole Kidman) et de sa capacité à s'attirer les faveurs du Duc, un financier jaloux.

    Seulement voilà, la situation s'enlise dans un quiproquo initial. Satine prend Christian pour le Duc et pire que cela en tombe amoureuse : "Tu vas ruiner mon commerce ! "dit-elle au poète. Le Duc se retrouve alors le Dindon de la farce, amené tant bien que mal, par l'entremise de Zidler, à financer "Spectaculaire, spectaculaire", spectacle écrit par Christian dans lequel Satine doit réaliser son rêve de devenir l'égal de Sarah Bernard !

    Moulin Rouge est un film épatant -je ne le dirais jamais assez - ou encore pourrait-on dire GENEREUX ! C'est un peu un délire visuel et musical, une orgie de spectacle. Tout y est superbe, les décors (volontairement un peu kitsch !), les costumes, les chorégraphies... Le film a aussi - et c'est essentiel à sa réussite -une Bande Originale fort sympathique ! Jugez plutôt : Nirvana, Queen, Madonna, Elton John, U2, Jimmy Sommerville réarrangés à la sauce Moulin Rouge ! Anachronisme me direz-vous ? Certes mais c'est bien là que réside le coup de force !

    Le film ne manque pas non plus d'humour et de cocasserie ! Le spectacle écrit par Christian est une mise en abyme dans le film puisque les mésaventures du Maharadjah, de sa courtisane et de son joueur de cithare ne sont que le reflet de celles du Duc, de Satine et de Christian dans la "vraie vie". C'est aussi un hommage à Méliès !

    Le film parle enfin de l'amour qu'il met en chansons et en spectacle ! Qu'on ne s'y trompe pas, sous l'aspect bouffon du début puis festif tout du long du film, Moulin Rouge raconte bel et bien un drame de l'amour !

    Bref, Baz Luhrmann nous avait éblouit avec Roméo + Juliette (révélant au passage Léonardo DiCaprio), il récidive avec Moulin Rouge. Ce type est un authentique génie et j'attends avec impatience Gatsby le Magnifique (d'après Fitzgerald) !

    Bonne séance et à bientôt !


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  • Je vais vous parler d'un roman, Avancer, d'une jeune auteure, Maria Pourchet que j'ai trouvé excellent sur la forme mais un peu convenu sur le fond ! Pourtant, je réalise bien que dans ce cas les deux sont liés !

    Sur la forme, Maria Pourchet use sans vergogne d'une écriture incisive, ironique, fondue dans un registre de langage familier et une "méthode" qui s'inscrit dans la lignée ouverte par Jacques le Fataliste de Diderot.

    Le fond est , je disais précédemment, un peu convenu : c'est l'histoire d'une bourgeoise bohême, une bobo, qui se noie dans des problèmes qui, selon moi, sont un peu superficiels (mais peut-être est-ce voulu ?).

    Les situations dans lesquelles avance notre Marie-Laure/Victoria/Agathe relèvent en effet beaucoup du pathétique, de l'absurde et du ridicule peut-être pour souligner la vanité et -précisément - l'absurde de nos existences d'occidentaux aisés du début du XXIème siècle. Et là - j'avance une hypothèse de lecture - le style, le ton employé, volontairement ironique, serait là pour souligner ce caractère vain !

    La narratrice - qui interpelle le lecteur et use de la troisième personne du singulier - s'affuble de différents prénoms comme autant de masques - ou signes d'une détérioration névrotique ? - tour-à-tour, Marie-Laure, la brave fille naïve débarqué de province, Victoria, la tête brulée un peu pied -nickelée ou Agathe la coincée. Il y a aussi deux personnages attachants qui sont deux enfants jumeaux : le Petit et sa soeur, le premier semblant avoir accaparé toute l'intelligence disponible à la naissance pour le duo !

    L""héroine" se cherche, vit avec Marc-Ange un sociologue raté, fait des enquêtes sur les Vellenville, cherche son chat, se fait "virer" pour infidélité et joue la cartomancienne sur un chantier du métro près de l'Hôtel de Ville de Paris. La référence à la sociologie sous-entend que la "vie" ne serait pas dans les manuels de sociologie mais dans des romans comme Avancer qui se montreraient plus lucides.

    Bref un roman que j'ai globalement apprécié et que j'ai trouvé plus réussi dans sa conclusion.

    A bientôt !


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  • Star Wars : The Clone Wars - Gambit : Infiltré - Karen MillerJe vais maintenant revenir sur les romans Star Wars de la série The Clone Wars en relation avec la série d'animation commencé en 2008. Il y eu en tout cinq romans, deux écrits par Karen Traviss (qui officia par ailleurs sur la série Republic Commando) et trois signés par Karen Miller... un duo de Karen donc !

    Il s'agit ici plus précisément du diptyque Gambit dont les deux tomes se nomment respectivement Infiltré pour le tome 1 et Siège pour le tome 2, tous deux signé de Karen Miller. Je ne parlerais ici que de Gambit : infiltré !

    Dans le précédent roman de Miller sur la Guerre des Clones, En territoire inconnu, Obi-Wan Kenobi se rendait, avec Bail Organa sur Zigoola, une planète Sith et en était profondément marqué. Pendant ce temps, se déroulait pour Anakin Skywaker la campagne de Bothawui, relatée dans des épisodes de la Saison 1 de la série d'animation.

    Ici, dans le roman présent, le général Grievous poursuit sa campagne contre les Bothans et s'attaque à leur colonie de Kothlis qui est le siège de leur réseau d'espionnage (rappelez vous Le retour du Jedi : "Beaucoup d'espions Bothans sont morts pour nous fournir cette information !"). Anakin, Obi-Wan et Ashoka vont une fois de plus stopper l'armée de droides Séparatistes.

    Nos héros sont marqués et blessés une fois de plus et récupère sur Coruscant. Là, le sénateur Organa, très lié avec Kenobi depuis les évènements de Zigoola attire l'attention des Jedi sur la planète Lanteeb qui est tombée sous le joug du Comte Dooku !

    Anakin et Obi-Wan vont s'y rendre et devoir stopper la mise au point d'une arme biologique. Mais ils agiront comme des espions et seront donc seuls. Les choses vont mal tourner !

    Ce roman a reçu des critiques plus que mitigées de la part de certains sites de fans. Il est vrai que ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il présente néanmoins des aspects intéressants comme d'approfondir la psychologie d'Anakin, l'"Elu" qui explique rétrospectivement sa transformation en Dark Vador. Mais certes, on pourra trouver cela très convenu ! On a aussi un aperçu des relations entre Anakin et Obi-Wan.

    A vrai dire, j'ai même trouver un petit côté oppressant durant la lecture de ce roman. il y a un ignoble Séparatiste qui bat une scientifique pour arriver à ses fins et menace sa famille - neveux et nièces en bas âges compris. Le résultat des travaux de la scientifique consiste en un  poison qui liquéfie littéralement ses victimes !

    Mais bon, ce n'est pas nouveau ! L'univers de Star Wars -contrairement à ce que l'on pourrait croire - n'est pas tout rose ! Citons par exemple le génocide d'Alderande dans l'Episode IV, la Purge des Jedi. Il n'est pas facile d'être un simple citoyen dans cette galaxie lointaine !

    Un roman -quoi qu'il ait été dit - qui est plus intéressant qu'il n'y parait mais dont la lecture peut réserver quelques longueurs ! Le final de ce tome 1 du diptyque mets nos deux héros dans une situation encore plus délicate et je m'attèle rapidement à la lecture du tome 2, Siège, pour vous dire bientôt si mes impressions sont confirmées !

    A bientôt !


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  • Tout d'abord, je souhaite à tous mes lecteurs (trices) une bonne année 2013 qui sera riche en nouveaux Rain Manbillets.

    Nous allons commencer par un film célébrissime de Barry Levinson, film sorti en 1988 qui n'est autre que Rain Man.

    Rain Man est l'histoire de la rencontre de deux frères dont l'un est un autiste, l'ainé,et dont le plus jeune ignorait jusqu'alors l'existence. Or à la mort de son père - avec lequel il était en conflit - Charlie Babbitt, revendeur de voiture de luxe de Los Angeles, criblé de dettes, voit son héritage lui passer sous le nez, comme une ultime pirouette du père tant détesté !

    En réalité, Charlie a un frère, qui vit dans une institution depuis des décennies car il est autiste. il s'agit de Raymond Babbitt. Je n'ai pas précisé que Charlie était interprété par Tom Cruise et Raymond par le bluffant Dustin Hoffman.

    On a tant dit de la performance de Dustin Hoffman dans ce film. Il a reçu l'oscar du meilleur acteur pour ce film cette année là. Hoffman semble avoir un dos pour endosser des masques très variés, du vieillard de Little Big Man au travesti de Tootsie. On devine que le rôle a du lui demander un travail conséquent de documentation ! Mais à vrai dire, de manière général, jouer des autistes ou des malades psychiques exige toujours une bonne performance des acteurs : je citerais par exemple dans cette catégorie, Jack Nicholson dans Vol au dessus d'un nid de coucous ou Tom Hanks dans Forrest Gump ! Ce sont ce que l'on appelle un peu cyniquement des films à Oscars !

    Tom Cruise qui donne la réplique à Dustin Hoffman n'est pas mal non plus dans son rôle de frère au départ cynique qui finit par s'attacher à son ainé ! Soyons clair, je n'aime pas Tom Cruise, pas tant pour son jeu que pour son image à la ville -oui je sais c'est très subjectif ! - mais là, dans ce film, il est très bon !

    Bref, Rain Man est une histoire d'amour fraternel plus fort que les aléas du sort - et aussi un improbable road-movie. Il y a évidemment des scènes cultes : la boite d'allumette, le coup de l'annuaire téléphonique, les scènes au casino !

    Toutefois, si le film a fait connaitre l'autisme dans le monde, le cas de Raymond Babbitt n'est pas représentatif de cette maladie. Il y a certes des constantes, en particulier l'incapacité à nouer des liens avec autrui, le repli sur soi et l'impossibilité d'analyser ses sentiments. Mais le Rain Man n'en reste pas moins un autiste surdoué ! Dans d'autres cas, on trouve les autistes Asperger dont Daniel Tammet -dont je vous recommande la lecture du livre Embrasser le ciel immense - est un exemple.

    Bref, au delà du divertissement, il ne faut pas attendre de Rain Man qu'il vous apporte toutes les réponses sur l'autisme. Ce n'est pas un documentaire et cette maladie -dont je connais moi-même très peu de choses - est éminemment compliquée et diverse !

    Il n'en reste pas moins un film qui pourra peut-être vous arracher quelques larmes ! Sait-on jamais !

    A bientôt !


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  • James Bond 007 - GoldfingerNous retournons dans le monde des espions avec le troisième volet des aventures de James Bond, c'est-à-dire le film Goldfinger, réalisé par Guy Hamilton et sorti en 1964.

    L'agent britannique commence alors à véritablement prendre son essor au cinéma. Par ailleurs, à cette époque, c'est Sean Connery qui tient le rôle. Hamilton (qui réalisera 4 James Bond) est aux commandes, en alternance avec Terence Young.

    Vous connaissez sans doute déja la formule des James Bond : espions, belles pépés, gadgets, méchants machiavéliques... Cette combinaison est déja appliquée ici, mais certes pas de façon aussi spectaculaire que dans les années 1980 avec des films tels Moonraker ou Dangereusement vôtre qui mettront plus en avant les cascades et les effets pyrotechniques que l'histoire !

    James Bond est ici opposé -une fois n'est pas coutume - à un industriel mégalomaniaque, Auric Goldfinger, qui comme son nom l'indique, est obsédé par le métal jaune. Selon lui, le XXème siècle se doit de voir son génie du crime... et il ne projette rien que moins que de mettre la main sur la réserve d'or de Fort Knox !

    Le méchant a bien évidemment son bras droit, ou plutôt Goldfinger est le cerveau et Oddjob, un serviteur coréen qui a une curieuse façon -mortelle - de manier le chapeau melon. Il est un des tueurs à gage emblématiques de la franchise au même titre que Requin ! On peut dire, pour être complet, que le "courant passe" entre lui et 007 !

    Les gadgets sont aussi là.. et la voiture ! Cette fois-ci, c'est l'Aston Martin DB5, servie par Q et donc bien évidemment doté de mitraillettes à l'avant, de dissipateur de brouillard et de flaques d'huile et de siège éjectable passager !

    Passons maintenant aux James Bond Girls ! Vous avez peut-être en mémoire l'image choc du film : la belle  Jill Masterson, punie par Goldfinger pour sa trahison et recouverte de peinture d'or : l'allusion au mythe de Midas et à son toucher est ici évidente ! Sa soeur, Tilly Masterson, connaitra le même destin funeste en voulantla venger. Enfin, il y a Pussy Galore et son Flying Circus, complice du méchant mais qui va sauver la mise à James Bond !

    Un film - un James Bond - de l'Age d'Or ! C'est un de mes préférés et une valeur sûre ! On alterne entre séquences spectaculaires (poursuite en voitures, bataille dans Fort Knox) et séquences plus "intimistes" (partie de golf où la duperie et la roublardise de Goldfinger apparaissent au grand jour)...  Il faut signaler aussi qu'avec ce troisième opus, les génériques de la franchise entre dans une nouvelle dimension : on connait tous la chanson du générique, "Goldfinger" interprétée par ShirleyBassey. La Bande-Originale du film est signé par un grand du genre, John Barry !

    Je vous dis à bientôt et vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année 2012 !


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  • Le Neveu de Rameau - Denis Diderot Ce n'est pas si souvent, sur ce blog, que nous avons l'occasion de voyager au Siècle des Lumières ! C'est pourtant ce que nous allons faire ce matin avec un billet sur un roman philosophique de Diderot : Le Neveu de Rameau !

    Diderot emprunte en effet à la veine du roman pour faire passer son message de philosophe. Il adopte plus précisément le registre du dialogue (en vogue depuis Socrate et Platon) pour nous mettre en lumière certaines idées.

    Qui dit dialogue dit deux individualités ! Ici il s'agit de "Moi" que l'on peut considérer sans trop d'ambiguité comme étant Diderot et "Lui" qui est le neveu de Rameau du titre. Rameau est en effet un compositeur de l'époque, auteur de six opéras-ballets dont les Indes galantes et de pièces pour clavecins. Il a véritablement eu un neveu !

    Cette oeuvre de Diderot, le Neveu de Rameau, a longtemps été perdue, fut d'abord envoyé en Russie après la mort de son auteur puis traduite en allemand par Goethe en 1805 avant d'être repérée dans cette langue par un bibliophile averti et publiée en français - enfin - à la fin du XIXème siècle ! Hegel et Michel Foucault s'y sont intéressé, respectivement dans la phénoménologie de l'esprit et l'Histoire de la Folie à l'âge classique !

    Le dialogue s'ouvre sur un questionnement : vaut-il mieux être vertueux ou doté de génie ? L'un et l'autre s'excluent-ils ou sont-il au contraire liés entre eux ?

    En effet, le neveu apparait bien vite comme un personnage assez fort peu recommandable et tantôt génial, tantôt médiocre... Ne vit-il pas dans l'ombre de son célèbre oncle ?

    La conversation va ensuite de digression en digression avec notamment des propos successifs sur l'art, la peinture, le théâtre et - évidemment - la musique et la danse. Diderot fut en effet célèbré pour ses critiques de Salons, les premières du genre - j'entends par "Salons", les expositions de peinture de l'Académie des Beaux-arts qui allaient être ensuite popularisés par la critique de Baudelaire, Zola, Huysmans -entre autres - au siècle suivant , le XIXème siècle !

    Enfin, ce roman se termine sur une critique de la société où le neveu affirme que chacun - même le Roi - agit en fonction de l'opinion des autres. Diderot réplique alors que seul le philosophe est libre !

    Le dialogue - uniquement ponctué par les descriptions des pantomimes du Neveu, se termine lorsque ce dernier prend congés pour les Vêpres !

    J'ai aussi particulièrement apprécié les petites piques à l'égard de Voltaire qui ne manquent pas de saveurs !

    A bientôt !


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  • Star Wars - La Guerre des Etoiles - Episode IV - Un Nouvel EspoirLe phénomène Star Wars, qui perdure depuis 35 ans, voit le jour dans l'esprit de son créateur, George Lucas, en réalité dès 1972. Mais il explose sur grand écran lors de sa sortie américaine le 25 mai 1977.

    Il y aurait beaucoup à dire sur ce seul film, tant au niveau de sa conception, des scripts, des dessins conceptuels de Ralph Mac Quarrie, au tournage difficile, de la naissance d'ILM à l'apparition du merchandising, des personnages emblématiques aux fondements mythologiques et historiques. Tous les aspects de ce film qui a lancé le cinéma dans l'ère du pur divertissement et des effets spéciaux pourraient faire l’objet de dizaines de futurs billets.

    Ici, je me contenterais de brosser à grands traits la trame générale de l'intrigue et parlerais de mon expérience de cinéphile !

    Donc, pour ma part, j'ai vu ce film en famille, à l'âge de 6 ans : c'était à l'été 1978 lors d'une reprise estivale sur la Côte de Nacre. L'image obsédante de ces deux croiseurs, le petit Tantive IV et l'immense Star Destroyer Devastator, qui traversent l'écran au dessus de Tatooïne, sous les tirs de lasers, les impressions de dépaysement devant l'amas de droïdes du Char des Sables Jawa où l'étrange bigarrure des aliens de la Cantina de Mos Eisley me sont longtemps restés en mémoire et ont forgé mon imaginaire d'enfant.

    Les Rebelles ont remporté leur première victoire sur le maléfique Empire Galactique, en subtilisant les plans d'une arme secrète redoutable (comme l'indique le générique du début avec son célèbre et typique menu déroulant). Mais la Princesse Leia, modèle pour toutes les petites filles, est capturée dans sa fuite, par Dark Vador, l'âme damnée du tyran.

    Leia ne correspond pas tout à fait à la traditionnelle "damoiselle en détresse" : elle est un leader née et manie le blaster !

    Par un jeu de dominos, Lucas introduit ses personnages. Les plans de l’Étoile de la Mort, superarme impériale, dérobés par les Rebelles transitent entre les circuits de deux droïdes pour finir entre les mains de Luke Skywalker ("Court-le-ciel"), par un coup du destin (ou guidés par la Force !). Luke est un jeune fermier en quête d'idéal et d'aventures spatiales mais il est bloqué au sol par le pragmatisme de son oncle.

    Luke va alors entamer une quête initiatique -qui courra sur toute la Trilogie de 1977 à 1983 - où il découvrira son héritage de Jedi, les anciens protecteurs de la République disparue. La route du jeune homme va croiser celle se son mentor Ben - Obi-Wan Kenobi - héros de la Guerre des Clones, qui dit avoir connu le père du garçon.

    Le père de Luke était en effet un héros de guerre dont Obi-Wan prétend qu'il a été tué par Dark Vador, Seigneur des Sith, lorsque ce dernier a trahi l'Ordre Jedi et se tourna vers le côté Obscur de la Force, sorte de fluide unifiant la Galaxie et donnant des aspects religieux à la Saga.

    Plus tard, le groupe de Luke, Ben et des deux droïdes finira, par un autre coup du destin, par se lancer dans l'aventure. Leur chemin rencontre alors celui de Han Solo, mauvais garçon, Corellien, porte-flingue et contrebandier au grand cœur et de son copilote poilu, le Wookiee Chewbacca (qui est aussi la conscience du pilote).

    D'aventures en aventures, de périls en périls, Luke accomplit la première étape de son destin, délivre la Princesse et détruit l’Étoile Noire contre toute attente !

    Un film très spectaculaire pour l'époque, novateur et inventif qui propulse le jeune Lucas, au terme d'un tournage épuisant, lui qui est scénariste, producteur et réalisateur du projet, au rang de personnage majeur du cinéma indépendant - et de toute l'industrie hollywoodienne qu'il va changer. Lucas avait réalisé auparavant le bizarre THX-1138, sorte de récit d'anticipation à la Fahrenheit 451 et avait connu un petit succès commercial et critique déjà avec American Graffiti, virée nostalgique dans l'Amérique des sixties.

    Star Wars, titre auquel à été accolé quelques années plus tard, au moment d'une ressortie la mention "Episode IV - A New Hope" (signe d'un plus vaste ensemble allant jusqu'à compter à un moment 12 films, soit 4 trilogies), sort  à une époque marquée par le pessimisme dans la société occidentale, à l'image du Watergate, de la Guerre du Viet-Nam qui s'enlise, des deux Krachs pétroliers, de la Guerre Froide en général et de la peur du péril atomique qui s'exprime dans les films catastrophes alors très en vogue !

    La Guerre des Étoiles va profiter d'un faisceau de conjonctures et arriver dans les salles au moment opportun ! Toutefois, le phénomène Star Wars, qui va aller en s'amplifiant, ne doit pas tout au hasard... ¨Même si personne à Hollywood n'a encore trouvé la recette du succès garanti !

    Signalons que le film a aussi permis de lancer la carrière d'Harrison Ford !

    J'aurais l'occasion de vous parler de nouveau de la Trilogie classique et de l’Épisode IV dans quelques temps, avec une longue série de billets sur la vie de George Lucas, la mise en place de Lucasfilm et la genèse de ces films mythiques auxquels je voue une passion non démentie depuis tout ce temps !

    Il sera par ailleurs temps plus tard de vous parler de la Prélogie et des futurs Épisodes VII à IX depuis le rachat récent par Disney. Pour patienter, vous pouvez toujours aller consulter la Rubrique "Star Wars" sur ce même blog, qui parle des romans, comics, jeux vidéo, séries télé, jeux de rôles etc... Tout cela va encore s'étoffer au fil du temps !

    A bientôt !


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  • Une histoire familiale sur fond de folklore breton, c'est ce que propose Nelly Alard dans Le crieur de nuit. Une histoire brillamment racontée mais somme toute assez banale : celle d'un tyran domestique, un chef de famille qui a terrorisé ses enfants, un être d'une espèce fort répandue dont j'ai personnellement, moi auteur de ce billet, eu le malheur de connaitre un des représentants !

    Le début du roman s'ouvre sur le décès du paternel despotique. On assiste à tout le rite des obséques. La narratrice, Sophie, tout au long des chapitres, va revenir sur une enfance et une adolescence de vexations qui ont formé son caractère adulte. Elle a une soeur, Isa, et un frère, Eric qui ont subis les mêmes traitements dans une relation ambivalente, faite d'amour et de haine. Car, comble du paradoxe, il y a parfois une place pour l'amour dans ce genre de relation malsaine. C'est quelque part un drame de l'incommunicabilité qui s'exprime dans ces pages.

    Maintenant, me direz-vous, pourquoi Nelly Alard recours-t-elle au folklore breton des morts ? C'est là toute l'habileté de cette écrivaine qui tire des citations d'un ouvrage d'Anatole Le Braz de 1928 et qu'elle explicite dans les dernières pages.

    Le crieur de nuit est une sorte de spectre, d'âme torturée et inaccomplie qui vient tourmenter les vivants et doit être exorcisé. C'est donc la figure, ici, du paternel tyrannique, touché à la fin de sa vie par la maladie de Parkinson, qui vient tourmenter la narratrice et qu'elle exorcise dans son récit. A la fin, elle est libérée et tourne les yeux vers le ciel !

    A bientôt !


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  • L'Arbre des possibles - Bernard WerberIl est assez étrange que jusqu'à présent je ne vous ai jamais parlé de Bernard Werber. Je l'ai en effet lu abondamment et très tôt. De lui, j'ai lu la trilogie des fourmis, le cycle des anges et des dieux, le cycle de la science, le Papillon des Etoiles, Nos amis les terriens, le miroir de Cassandre et ses recueils de nouvelles.

    c'est d'un de ses recueils de nouvelles, l'Arbre des possibles et autres histoires, ouvrage de 2002, dont je vais vous entretenir aujourd'hui !

    En parallèle à ses cycles et à ses romans, Werber a l'habitude de s'adonner à l'art de la nouvelle. De même, il tient une Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. Ces nouvelles et cette encyclopédie sont l'occasion pour lui de tester des idées qui pourront peut-être être transformées en roman plus amples.

    On voit ainsi que dans L'Arbre des possibles la première nouvelle des vingt que compte le recueil, qui s'intitule "Apprenons à les aimer" donnera lieu à un petit roman et à une pièce de théâtre : Nos amis les humains/ Nos amis les Terriens.

    Bernard Werber, auteur à succés, a été très attaqué par une critique élitiste qui lui reproche un style trop facile. Je souscrit à cette observation. Werber n'est pas Flaubert ! Cependant là n'est pas son point fort. A contrario, son mérite repose dans sa capacité à mettre en scène -peu importe comment - des histoires originales et inventives, des univers qui donneront aux lecteurs occasionnels l'envie d'ouvrir un livre !

    De quoi est-il question dans l'Arbre des possibles ? D'autant de nouvelles originales et distrayantes ! Par exemple, un homme se découvre la capacité de voir les noms des choses à la place des choses (jusqu'au jour où il se regarde dans un miroir !). Des touristes du futur font un voyage dans le temps au Moyen-âge, touché par la Peste. Des extraterrestres déposent une gigantesque météorite au coeur de Paris... mais dans quel but, sinon cosmétique !? Découvrez aussi la petite annonce que dépose la déesse Nout, d'une beauté inégalable !

    Ce sont donc au total vingt nouvelles diverses et variées que vous trouverez dans ce recueil ! Il existe une édition illustrée par Moebius.

    Pour terminer, je signale que "l'Arbre des possibles" est aussi un site internet de l'auteur où il tente d'imaginer et de recenser tous les futurs possibles de l'humanité !

    Je vous souhaite une bonne lecture et vous dis...

    ... A bientôt !


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  • Un petit interlude touristique pour changer un peu ! Découvrons les trésors de la Normandie !L'Île de Tatihou - Saint-Vaast-la-Hougue

    J'ai eu l'occasion de visiter Saint-Vaast-la-Hougue, sur la côte est du Cotentin (Manche) à au moins trois reprises dans ma vie : les premières fois à la fin des années 1990 pour observer la faune et la flore locales dans le cadre de mes études de biologie et plus récemment, en 2012, je me suis "aventuré" sur Tatihou !

    Bien entendu, rien ne remplacera la visite que vous pourriez faire un jour en ces lieux !

    L'île de Tatihou est à la fois un jardin naturel, un site ornithologique, un lieu calme et reposant. Le lieu recèle aussi des témoignages d'Histoire : musée maritime, fortification de Vauban

    On accède à l'île grâce à une navette de bateaux qui part du port de Saint-Vaast. Les horaires varient selon la saison. Le mieux est encore de vous renseigner à la Billeterie Tatihou Quai Vauban 50550 Saint-Vaast-la-Hougue (02-33-23-19-92). Il y a possibilité de se restaurer à Saint-Vaast ou, là encore selon les saisons sur l'île elle-même à l'ombre du fort Vauban.

    Tatihou témoigne de 300 ans d'évènements militaires et de vocations commerciales, scientifiques et éducatives.

    Le musée de Tatihou comprends plusieurs expositions. Lorsque j'y suis allé en 2012, il y avait une histoire du yachting, un panorama des techniques de pêche et de conservation du poisson et une présentation des vestiges archéologiques de La Hougue, les restes d 'un navire de La flotte du Roi-Soleil (1692) retrouvé il y a quelques décennies.

    Aux alentours du musée, vous trouverez des jardins floraux agrémentés de plantations d'ici et d'ailleurs. Un lieu propice à la sérennité !

    A une extrémité, il y a la tour Vauban, construction du célèbre architecte de Louis XIV (je vous renvoie par ailleurs à mes billets sur "les guerres de Louis XIV !).

    Il y a aussi alentours des colonies de goélands et d'aigrettes !

    Enfin, signalons qu'à la mi-août, il y a un festival des musiques du large, les "Traversées Tatihou" !

    Bonne promenade et à bientôt !


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  • Vie de Sigmund Freud - I - Les années de formationJe vais maintenant commencer une série biographique, qui devrait compter entre 2 et 4 billets sur Freud, le père de la psychanalyse. Je m'appuie pour se faire sur le hors-série du Monde "Une vie, une oeuvre" qui lui a été consacré en 2010 à l'occasion de son entrée dans le domaine public.

    Sigismund Schlomo Freud est né à Freiberg, en Moravie (ancien Empire austro-hongrois, aujourd'hui République tchèque) le 6 mai 1856. Il est l'ainé des enfants issus du troisième mariage de Jacob, négociant en laine et textiles.  Quatre ans plus tard, la famille connait des difficultés financières et s'installe à Vienne.

    En 1873, Sigismund s'inscrit à la Faculté de médecine sans "prédilection particulière" et fait ses premières publications dans le bulletin de l'Académie des sciences en 1876. Il se fait désormais appeler Sigmund et s'inscrit - et travaillera pendant six ans - à l'institut de physiologie d'Ernst Brücke.

    En 1882, il est docteur en médecine et devient praticien à l'hôpital général de Vienne. La même année, le médecin Josef Breuer lui fait découvrir la méthode "cathartique", mélant hypnose et parole pour soigner l'hystérie.

    En 1885, Freud est chargé de recherche en neurologie. Il obtient une bourse et part pour Paris. L'épisode des séances du Professeur Charcot à la Salpétrière est bien connu.

    L'année suivante, il est de retour à Vienne et il ouvre son propre cabinet. Dans le même temps, il épouse Martha Bernays qu'il a rencontré en 1882. Six enfants naitront : Mathilde, Martin, Olivier, Ernst, Sophie et Anna.

    C'est en 1887 qu'il rencontre Wilhelm Fliess, rhino-laryngologiste berlinois passionné par divers théories sur la sexualité. Leur correspondance durera jusqu'à la rupture de 1904.

    Freud publie, en 1891, une Contribution à la conception de l'aphasie, un essai ou il insiste sur les causes psychologiques -et non plus seulement neuro-physiologiques - des troubles du langage. Il dédie ce livre à Josef Breuer avec qui il publiera une série d'Etudes sur l'hystérie en 1895.

    En mars 1896, Freud utilise pour la première fois le terme "psycho-analyse" inventé par Breuer.

    Il débute en 1897 une analyse de soi dite "auto-analyse" puis "analyse originelle". En analysant ses propres rêves, il explore sa relation à sa mère et met le doigt sur le complexe d'Oedipe. Il abandonne la théorie dite "de la séduction".

    1899 est l'année de la parution de L'interprétation du rêve (en novembre) mais le livre est daté de 1900 pour l'inscrire dans le nouveau siècle.

    A ce stade, Freud est sur le point de poser les premières pièces de la psychanalyse et va rencontrer beaucoup d'opposition. Mais pour le moment, ce sont des années de recherche solitaire, isolement dont il n'aura de cesse de se plaindre.

    Je vous dis à un prochain billet !

    A bientôt !


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  • Le 4ème Pouvoir ! Le pouvoir des Médias !James Bond 007 - Demain ne meurt jamais

    Pierce Brosnan, la cinquième incarnation de James Bond, reprends, dans Tomorrow never dies, le rôle du célèbre agent britannique, 007, pour la seconde fois.

    La menace est cette fois représentée par un magnat des médias, mélange d'un William Randolph Hearst démoniaque et d'un Bill Gates diabolique, le psychopathe ambulant, Eliott Carver, interprété par Jonathan Pryce qui en fait des tonnes ! Cet odieux et néanmoins puissant personnage se prend pour le Jules César de l'info, le Napoléon des Bouquets Numériques et est davantage adepte de la manipulation et de la désinformation que de la révélation de la Vérité !

    Son plan machiavélique consiste à dresser l'Empire Britannique et la Chine l'un contre l'autre afin d'"avoir l'exclusivité des droits de diffusion pour cinquante ans". Seulement voila ! James Bond, définitivement débarassé des menaces soviétiques, va contrecarrer ses plans.

    Le célèbre espion va, pour cela, remuer le passé en la présence d'un amour de jeunesse, la belle Pâris, aujourd'hui épouse Carver. La belle, interprétée par la délicieuse Teri Hatcher (Lois et Clark, les nouvelles aventures de Superman) va le payer de sa vie des mains d'un terrible "Doktor".

    Mais, cette fois-ci, Bond ne va pas être entouré que de femmes comme autant de potentielles victimes. Sa route croise celle d'une espionne chinoise pleine de ressources, la dynamique Wai Lin, jouée par la magnifique Michelle Yeoh.

    Les lieux où se déroulent l'action sont cette fois, dans un premier temps, l'Allemagne (et plus précisément la ville de Hambourg) où a lieu une scène de poursuite en voiture dans un parking exigu où 007 n'est "même pas au volant" ! (Regardez la scène et vous comprendrez !)

    On se rend évidemment en Asie, dans la Mer de Chine, au Viet-Nam (pour un tournage en Thaïlande), pour cette fois une scène de chute en parachute, de la plongée, une poursuite entre une moto et un hélicoptère et le final sur un "navire furtif".

    Un James Bond au final assez classique, si ce n'est que l'acteur Pierce Brosnan prend véritablement ses marques après Goldeneye.

    Comme je l'ai signalé, les James Bond girls prennent aussi une nouvelle ampleur !

    Un bon film pour des soirées glamour !

    A bientôt !


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  • La Colonie de Roanoke (2ème partie)Nous avions laissé le gouverneur White de la Colonie de Roanoké au moment où il repartait pour l'Angleterre chercher des vivres !

    Le voyage de White va prendre plus longtemps que les 6 mois habituels. En effet, il va rester bloqué en Europe. Une guerre fait rage entre l'Espagne et l'Angleterre et 1588 est l'année de la Grande Armada.

    Sir Richard Grenville doit rendre ses bateaux disponibles à la marine anglaise contre la Grande Armada Espagnole. En conséquence, Raleigh et Grenville sont assignés à la flotte et ne peuvent plus se rendre en Virginie. Cependant, la Reine donne la permission d'utiliser deux petits bateaux non réquisitionnés, en avril 1588. Ils sont très peu approvisionnés. De plus, une tempête a lieu. Les deux bateaux reviennent vers les côtes anglaises et les Espagnols font barrage. La Colonie de Roanoké semble condamnée !

    Enfin, en août 1588, c'est la défaite de l'Invincible Armada. La bataille anglo-espagnole sur l'Océan Atlantique dure encore quelques années.

    En juin 1588, le gouverneur espagnol de Saint-Augustine envoie un bateau régulier au nord pour chercher la colonie anglaise. Les Espagnols vont à Chesapeake Bay, retournent à San Fernando (pour découvrir qu'elle a été prise par les Anglais) et retournent à Saint-Augustine.

    Les Espagnoles projettent puis remettent une attaque. La résistance du fort est extrémement faible.

    Les historiens ne sont pas sûr que le fort ait été attaqué. Il existe des témoignages oraux mais pas écrits. Cela n 'aura pas d'incidence sur les évènements à venir le 16 mars 1589.

    Raleigh transfère l'entreprise virginienne à des négociants londoniens et à White et neuf Lords, mais il garde 1/5ème du minérai, or et argent. Les négociants ne réussisent pas à approvisionner la colonie.

    C'est le retour de Raleigh en 1590 qui aide White en intervenant auprès de la Reine.

    Le 20 mars 1590, White embarque pour l'Amérique seul et sans vivre sur un des bateaux de Grenville. Il est déposé en août au nord-est de l'Ile de Croatoane. Il rembarque et rédébarque le 15 août à Atturusk. Personne n'a entendu parler de la colonie. Un marin voit de la fumée venant de Roanoké !

    White, le matin du 16 août 1590, sur deux esquifs, va sur l'ïle. On aperçoit une nouvelle colonne de fumée. Aujourd'hui, on sait qu'aucun être humain n'était à l'origine de ces feux.

    White, le capitaine Spicer et d'autres hommes, vont sur un esquif vers Roanoké. La barque chavire et les marins se noient !

    White retourne vers Roanoké, fait le tout de l'île. Il n'y a aucune empreinte hormis celles des indigènes. White trouve trois lettres C R O sur un tronc d'arbre (ce qui ne correspond pas aux instructions). il trouve des maison effondrées et l'emplacement est entouré d'une pallisade de troncs d'arbres en guise de fortifications.

    Sur un autre arbre, il est écrit CROATAN mais pas de croix maltaise ou de signes de détresses.

    White trouve du fer et des objets lourds recouverts d'herbes. L'endroit a été abandonné depuis plusieurs mois. Les effets personnels que White avait entérrés (lui seul savait où) ont été volés. Livres et cartes déchirés, l'argent et les habits ont disparus.

    On pense que le mot CROATAN aurait été gravé par une petite fille. On ne retrouve pas d'ossements (la pratique des scalps viendra plus tard, "cadeau" des Français)

    On voit que du fait de la longue absence de White, les choses ont évolué à la Colonie. Plusieurs hypothèses sont possibles : soit toute la population a été massacré par les indiens qui ont fait disparaitre les corps, soit seulement les hommes ont été massacrés et les femmes assimilées, ou bien encore, à court de vivre, les colons se sont mélés aux indiens et ont migré avec eux !

    Vers la fin du XVIIIème siècle, Mac Millan découvre les indiens Pembroke qui parlent couramment l'anglais et portent les noms de colons disparus et se prétendent les descendants des colons de Roanoké !

    Puis la véritable colonisation va commencer !

    A bientôt !


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  • Si vous êtes un habitué de ce blog, vous êtes désormais familiarisé avec le jeu de rôles L'Appel de Cthulhu !

    Vous savez donc que le jeu à pour cadre l'Amérique du Nord des Années Folles ! Pourtant, ce n'est pas toujours la règle ! En effet, l'éditeur US Chaosium a développé d'autres décors de campagnes ! Passons les rapidement en revue avant de s'attarder sur Etranges Epoques I & II.

    Il y a le cadre Cthulhu by Gaslight qui se situe durant l'Angleterre Victorienne. On est dans le monde de Sherlock Holmes et de Jack l'Eventreur. Les forces Cthulhuesques sont en pleine réémergeance et mettent en place les complots du cadre des Années Folles.

    Il y a aussi le décor Cthulhu Now ! Là, on est dans les années 1990, date de sortie du supplément. On peut considérer que Delta Green en est le prolongement, théorie du complot, technologies informatiques. Mais si les moyens des investigateurs ont orogressé, l'horreur est toujours tapie dans les coins de la réalité !

    Puis, il y a des cadres plus anecdotiques : Cthulhu An Mil, au Moyen-Âge ou Cthulhu Invictus chez les Romains !

    Les suppléments Strange Eons ressortent de la même logique de dépaysement. Le Mythe est transposé à diverses époques pour des scénarii qui demeureront des coups d'essais isolés. Le premier de ces Strange Eons a été publié du temps de Descartes Editeur - fin des années 1990 - début du XXIème siècle. Cette fois, Sans-Détour récidive et publie son treizième volume qui regroupe Etranges Epoques I & II.

    Il y a dans cet intéressant volume une douzaine de scénarii avec, vous l'aurez compris, des cadres et des époques différentes. Vous "voyagerez" de la Préhistoire au XXVème siècle. Vous irez tantôt en Orient (Japon et Chine médiévales) ou au Nouveau-Monde (Guerre de Sécession, Festival de Woodstock). Vous croiserez des personnages illustres (Philippe II d'Espagne ou William Shakespeare)... !

    Et si vous êtes courageux (et Gardien des Arcanes), rien ne vous empêche de concevoir vos propres histoires dans ces nouveaux cadres de jeu. Je signale au passage qu'on peut trouver de même sur internet (sur tentacules.net notamment) des scénarii se déroulant, par exemple, dans le pays de Babylone ou dans le lointain futur !

    Les seules limites sont votre imagination !

    A bientôt !


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  • Les enfants de la veuve - Paula FoxVoici un roman contemporain, Les enfants de la veuve, qui, comme son titre peut le laisser supposer aborde le thème de la famille.

    J'ai déja eu l'occasion de vous parler de Paula Fox à l'occasion d'un billet sur Le dieu des cauchemars, roman se déroulant à la Nouvelle-Orléans et abordant, si ma mémoire est bonne, les relations entre une nièce et sa tante à la dérive.

    Cela semble être des thématiques récurrentes chez cette auteure : la famille, la déliquescence des individus et les regrets qu'ils expriment. L'écrivaine déploie aussi un certain art de la psychologie !

    Dans Les enfants de la veuve, l'"action" tourne autour d'un dîner au restaurant, réunissant Laura la mère, Desmond le beau-père, Carlos le frère, Clara la fille et Peter l'ami puis de l'annonce du décès de la doyenne, la vieille Alma.

    La famille dont il est question possède son lot de non-dits, de rancunes, bref tout n'est pas pour le mieux... comme dans toutes les familles.

    Alma est l'ancêtre, celle qui, à 16 ans, a quitté son Espagne natale pour venir à Cuba épouser lors d'un mariage arrangé un riche homme de 22 ans son ainé. Elle eut trois enfants, Carlos, Eugénio et Laura et fut une mère absente. Aujourd'hui elle meurt dans une maison de retraite.

    Laura est une mère autoritaire, manipulatrice qui étouffe sa fille Clara qu'elle eut d'une première union avec Ed Hansen. Elle s'est remariée avec Desmond, un homme obnubilé par la boisson et la hantise de vieillir.

    Carlos est le frère de Laura et le bon oncle de Clara. Il est homosexuel. Son frère Eugénio lui souffre de troubles psychiques.

    Il y a Clara, la fille, qui tente de faire bonne figure face à Laura. Elle a été élevée par sa grand-mère Alma et semble regretter cette période de sa vie qui lui a été très pénible.

    Enfin, il y a Peter Rice, ami de Laura dans une relation complexe pas vraiment amoureuse mais teinté de rapports de domination et de soumission.

    Tout est en place pour cette tragédie familiale. L'auteure nous fait apercevoir lors de brefs instants de lucidité des protagonistes ce qu'ils cachent derrière leurs masques.

    A recommander à tous les amateurs de récits mettant en avant les relations humaines !

    A bientôt !


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  • Oscar Wilde, auteur anglais de la fin du XIXème siècle, est avant tout un écrivain de théâtre. Cependant, il a, au cours de sa carrière littéraire, composé un roman virtuose, un unique roman, le Portrait de Dorian Gray.

    Ce roman présente des similitudes avec des oeuvres plus précoces dans le siécle, d'autres auteurs, notamment La peau de chagrin de Balzac. Dans les deux cas, les personnages doivent une forme d'immortalité -et de déchéance morale - à un talisman, là une peinture, là un morçeau de peau animale.

    Mais les ressemblances s'arrêtent là car chacune de ces deux oeuvres s'inscrit dans un contexte particulier. Dans le cas du roman de Wilde, on est au coeur de la société britannique victorienne. Les dandy sont à la mode !

    Résumons l'intrigue (mais rien ne remplacera votre lecture) : le jeune Dorian Gray est une beauté de la nature. Le peintre Basil Hallward va éxecuter son portrait, qui sera le summum de son art. Durant la séance, Dorian emet un voeu sans même s'en rendre compte : que le portrait vieillisse à sa place. Dès lors, en effet, à chaque fois que le jeune apollon recevra un coup du destin et à fortiori chaque fois qu'il commettra un forfait moral, ce sera le tableau, devenu receptacle de son âme, qui en portera les stigmates.

    On ne peut qu'admirer dans ce roman le style élégant et raffiné d'Oscar Wilde - servi par une excellente traduction - qui reflète une société huppée où les personnages ne sont pas avares de maximes révélatrices d'un certain cynisme face à la fin de siècle. On retrouve un peu l'ambiance des romans de Huysmans par moments (et Gray a parfois quelques manies communes à lui et Des Esseintes) !

    Ce qu'il est important de souligner c'est que tout au long de l'ouvrage court une réflexion poussée sur les rapports entre réalité (vérité ?) et art, entre intériorité et apparence (la psychanalyse verra bientôt le jour à peine un à deux décennies plus tard !). Tout se passe comme si l'art s'emparait du réel, comme si il y avait substitution de l'un par l'autre ! L'un traduit l'autre (dans le cas de l'apparence et de l'intériorité).

    Dorian Gray est influencé par le personnage de Lord Henry. Il va mener une vie d'hédoniste -qui basculera dans la débauche - en butte à une société anglaise où règne le puritanisme. Mais, notamment grâce au Portrait, les apparences sont sauves (pour un temps !).

    Si l'on exagère un peu, on pourrait presque établir une mise en abyme, un lien entre Lord Henry corrupteur du jeune Dorian et Oscar Wilde accusé - et incarcéré - pour avoir "détourné" le fils du Marquis de Queensbury !

    Enfin, on pourrait tout aussi bien dire que ce roman est un peu une promenade de Platon chez les dandy, une réflexion sur l'incarnation et la représentation des choses.

    Bonne lecture et à bientôt !


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  • Tandis que Zola terminait sa grande saga des Rougon-Macquart, l'époque, le XIXème siècle finissant est marqué par l'incertitude sociale, le nationalisme, le renouveau mystique et le malaise des foules ! Se succèdent mouvements sociaux partout en Europe, scandales financiers (Panama) et attentats anarchistes...

    Zola décide de commencer un nouveau cycle en reprenant la formule de sa fresque précédente, à savoir suivre une même famille de roman en roman. Cette formule sera toutefois ici simplifiée (moins de ramifications).

    Pierre Froment, prêtre de son état,est successivement le héros de Lourdes (1894), de Rome (1896) et de Paris (1898). Zola a par ailleurs effectué une visite à Rome en 1894, la ville lui ayant fait forte impression notamment par son aspect baroque et ses survivances du monde antique !

    En 1895 - 1896, Zola reprend son activité de journaliste dans le Figaro, dix-huit articles traitant d'art moderne et de politique (dont un article sur l'antisémitisme qui gagne du terrain).

    Le cycle de la Cité se clôt par Paris qui interroge sur les défauts de la République parlementaire, les vices de la Cité moderne et la montée de l'anarchisme.

    Je vous donne rendez-vous au prochain billet sur la vie de Zola, le dixième , qui concluera cette biographie avec la retentissante affaire Dreyfus et le cèlèbre J'accuse !

    A bientôt !


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  • IStar Wars : The Clone Wars - Saison 4l est temps pour moi d'aborder de nouveau une galaxie lointaine, très lointaine, avec ce billet sur la série d'animation Star Wars The Clone Wars et sa saison 4 !

    Il arrive, pour certaines séries télé avec des acteurs live qu'au fil des saisons la recette s'émousse. On pourrait citer X-Files et sa saison 9 de trop ou Stargate SG-1, série pour laquelle j'ai tendance à trouver les acteurs un peu cabots à partir de la saison 6 !

    Mais pour la série de Dave Filoni, The Clone Wars, c'est tout l'inverse qui se produit ! La série se bonifie au fil du temps, tant bien du côté scénaristique que du point de vue de la réalisation.

    Du point de vue scénaristique, la série a mis en place un certain nombre de choses, de personnages et de situation au cours des trois saisons précédentes : Asajj Ventress, les Death Watch, le Sénat Séparatiste, Savage Opress, Cad Bane, Mère Talzin. La saison 4 réutilise ces motifs et les combine pour créer des situations inédites. Ce qui est plaisant, c'est qu'habituellement, le cadre de Star Wars impose ses propres règles mais ici les scénaristes ont tendance à vouloir éviter la sécurité d'un parcours balisé et osent des trucs inédits : la renaissance de Dark Maul par exemple, Ventress qui devient chasseuse de prime ou Obi-Wan qui change - provisoirement - de visage !

    Toujours du point de vue de l'histoire, il y a nombre de références à d'autres oeuvres culturelles, des films en particulier : citons les Dents de la Mer, Les Voyages de Gulliver, Apocalypse Now, Cube, Usual Suspects, Sucker Punch, Predator et aussi les moments les plus noirs de notre histoire. Les scénaristes ont à disposition, il faut dire, la large bibliothèque d'ouvrages culturels du Skywalker Ranch. Ces allusions sont parfois appuyées, parfois juste un plan ou quelques notes !

    L'audace est également présente au niveau de la réalisation. Les ingénieurs de Lucasfilm Animation, à Singapour, réalisent des prouesses techniques qui rejettent Toy Story au rang des antiquités, et cela pour une série télé !

    Cette saison 4 s'organisent en arcs de 3 ou 4 épisodes. Il y a d'abord la Bataille de Mon Calamari, puis celle d'Umbara (et son général fou !), ensuite une confrontation avec des esclavagistes (qui reprend une BD de Henry Gilroy) puis l'infiltration d'Obi-Wan et enfin, le retour de Dark Maul ! Il y a aussi quelques histoires isolées, des stand-alones, autour des droides par exemple !

    Bref, j'adore cette série - et cette saison en particulier ! C'est pourquoi je la classe parmi mes coups de coeur et vous la recommande fortement ! Et puis diable si la série ne respecte pas certaines données de l'Univers Etendu. Si la lettre n'y est pas toujours, l'esprit est respecté. C'est toute une galaxie très lointaine qui prend vie sous nos yeux, avec une foule de petits détails !

    A bientôt !


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  • Star Wars : Dark Plagueis - James LucenoJames Luceno est un auteur prolifique de l'Univers Etendu de Star Wars doublé d'un expert en la matière ! Il le prouve avec ce roman qualifié par nombre de fans de la saga comme "le meilleur de la série".

    Dans La Revanche des Sith, lors de la scène de l'Opéra Galactique, le Chancelier Palpatine/ Dark Sidious, afin d'attirer le jeune Anakin Skywalker dans ses griffes, lui mentionne la légende de Dark Plagueis qui "avait réussi à éviter la mort pour ceux qui comptaient pour lui".

    Et bien, le roman dont il est question dans le présent billet revient sur le parcours de Plagueis, qui est le maître Sith de Sidious, depuis le jour où il renversa Dark Tenebrous, jusqu'à celui, contemporain de l'Episode I, La Menace fantôme, où il fût lui même vaincu par son apprenti !

    Ce roman fait parfaitement la transition entre la trilogie romanesque de Drew Karpyshyn, sur Dark Bane, qui établit la Régle des Deux Sith et la prélogie cinématographique. Il montre qu'en réalité, il y avait un autre acteur dans l'ombre, Plagueis, et change radicalement le regard que l'on peut avoir sur la Chute de l'Ancienne République. Dans le même temps, il révèle sur la jeunesse de Palpatine et apporte des éclaircissements sur la conception d'Anakin.

    Et puis, il y a pléthore de références à d'autres romans, comics, jeux vidéos de la période et ce livre permet de tous les relier. Je citerais pêle-mêle : Dark Bane, The Old Republic, Vent de Trahison, Dark Maul, Actes de guerre, Saboteur, l'ombre du chasseur, Bounty Hunters, Starfighter etc...

    C'est vraiment le roman qu'on ne peut laisser de côté si on est fan de Star Wars !

    A bientôt !


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  • Le Sous-marin de l'Apocalypse - Michael DiMercurioVoici un roman de guerre, signé par un ancien officier de l'US Navy, Michael DiMercurio, à classer dans la catégorie des thrillers technologiques à la Tom Clancy.

    Le roman débute par le naufrage du sous-marin US Stingray, commandé par "Patch" Pacino du fait d'un officier russe, en pleine Guerre Froide. L'incident est étouffé et 30 ans plus tard, son fils, Michael Pacino, va se retrouver confronté à un amiral russe, rebelle et nostalgique de l'URSS et prêt à déclencher l'apocalypse nucléaire. L'amiral Novskoy est celui-là même qui a envoyé le Stingray par le fond.

    Vous l'aurez compris, on a ici tous les éléments d'une tragédie à l'antique, le fils voulant venger le père.

    Et l'amiral Novskoy a les moyens de son projet dément. Il usurpe le commandement du Kaliningrad, un sous-marin à double coques, à la propulsion révolutionnaire et armé de torpilles Magnum nucléaires et intelligentes.

    Le récit est construit à la manière cinématographique, alternant les scènes d'un lieu à l'autre et ménageant efficacement le suspense.

    L'équipage du Devilfish, le submersible de Michael Pacino devra payer le prix fort dans cet engagement. Le capitaine menera l'affrontement en compensant son désavantage technologique par l'usage de manoeuvres non-conventionnelles.

    Je concluerais ce billet en précisant que l'auteur connait bien son sujet. Il y a de nombreuses descriptions techniques sur le fonctionnement d'un sous-marin, de sa navigation, de ses missiles et torpilles, de la chaine et des procédures de commandement. En plus, on trouvera dans le livre des plans des navires et un glossaire.

    A bientôt !

    PS : En cherchant une photo pour illustrer ce billet, je découvre qu'il existe un film de 1961 intitulé "Le Sous-Marin de l'Apocalypse" mais qui est sans rapport avec notre roman ^^.


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  • Les premiers textes de la littérature française sont des épopées. Il y a dans cette catégorie un texte fondateur, mythique, La Chanson de Roland.

    Mais au XIIème siècle, les choses évoluent ! La langue vernaculaire va peu à peu remplacer un latin devenu incompréhensible par les masses et cette période voit l'apparition des premiers romans.

    Mettre en roman signifie "mettre en langue vernaculaire". Le temps est alors à la poésie des troubadours dans le sud et de leurs équivalents trouvère dans le nord. S'il est une cour qui est très influente à ce moment dans le domaine culturel, c'est la cour de Marie de Champagne, la fille d'Aliénor d'Aquitaine, épouse d'un roi de France puis d'un roi d'Angleterre.

    C'est dans cette cour que Chrétien de Troyes -dont on sait peu de choses - va composer ses romans. On retrouve dans son oeuvre des influences évidentes de la fin'amor, l'amour courtois des troubadours.

    Avec l'amour courtois, le chevalier met sa force et son courage au service de la Dame. Il y a ici reproduction du serment de vassalité féodal. Peut-être une façon de domestiquer les manières un peu rustres de certains seigneurs ?

    Chrétien compose son oeuvre entre 1165 et 1180. Il faut citer ses romans : Erec et Enéide, Cligès ou la fausse morte, Yvain ou le Chevalier au Lion, Lancelot ou la Charette et Perceval ou le conte du Graal. Le dernier roman est inachevé du vivant de Chrétiens et aura plusieurs continuateurs. il marque une inflexion du domaine courtois vers le domaine mystique et religieux. De plus, il aurait existé d'autres oeuvres de Chrétien qui ont été perdues (c'est le temps des manuscrits et des versions avec variantes) notamment un Tristan et des poèmes.

    Yvain, texte en vers, raconte les exploits d'un chevalier qui part en quête de prouesse à la suite du récit de Calogrénant. Il va être découvrir la Fontaine au Pin (un motif récurrent dans la matière celtique lié à la Fée Mélusine) et affronter un chevalier. Puis, il va conquérir le coeur de Laudine avec l'aide de sa servante Lunete. La première partie du récit s'arrête lorsqu'Yvain promet à Laudine de demeurer avec elle.

    Ce roman est le récit d'une ascension héroique puis d'une chute et d'une reconquête. La chute procède en plusieurs temps. Yvain manque à sa promesse à la Dame et part pour un tournoi à la Cour d'Arthur. Il oublie sa Belle qui va le renier. Ceci le conduit dans la folie. Yvain vit alors comme une bête dans une forêt sombre. Il semble avoir perdu toute humanité.

    Yvain va recouvrir sa dignité en portant secours à un lion . Le lion affronte un serpent (symbole du Diable) et devient ensuite le compagnon d'Yvain. Revenu en grâce, le chevalier va multiplier à nouveau les exploits, affronter monstres et géants, secourir Lunete et reconquérir sa Dame ! Pour cela, il ira au Chateau de Pesne-amour (sorte de manufacture diabolique avant le capitalisme)  et affrontera même Gauvain.

    Puis Chrétien achève son récit car "en conter plus serait mentir".

    Une lecture que l'on peut faire à tout âge. Lorsque j'étais au collège, j'avais eu accès à une version expurgée Folio Junior. Il est vrai que la matière celtique et l'imaginaire arthurien font toujours réver !

    A bientôt !


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  • Lost - Saison 5Nous avions quitté la série Lost, dans cette série de billets avec la Saison 4 !

    Petit rappel : les naufragés du Vol Oceanic sont toujours sur l'île lorsqu'un cargo rempli de scientifiques et de mercenaires, envoyés par Charles Widmore, pointe son nez. Au terme de rebondissements palpitants, le danger occasionné par cette menace est écarté mais pas pour autant tout péril.

    Six naufragés vont parvenir à quitter l'ile : Jack, Kate, Hugo, Sayid, Sun et le bébé de Claire. Benjamin Linus, Frank Lapidus et Desmond Hume mettent également les voiles mais restent en retrait car ils ne sont pas connus du grand public. Pour expliquer leur périple, le groupe invente un mensonge car tous ne s'en sont pas sortis !

    Pendant ce temps, l'île a été déplacée du fait de Benjamin Linus. Sawyer, Juliette, Faraday, Charlotte, Miles, Locke et Jin sont restés sur l'île avec tous les autres passagers. Ils sont victimes d'un phénomène de déplacement dans le temps.

    On assiste donc dans la première partie de la saison 5 à deux intrigues : les péripéties du groupe de Jack pour garder leur secret, moment de l'histoire qui voit s'affronter deux clans : celui de Benjamin Linus et celui de Charles Widmore, guerre qui reste pour le moment assez obscure mais qui montre qu'il y a des dissensions parmi les Autres. L'île en est clairement l'enjeu par contre ! Au final, Jack et ses amis sont rejoints sur le continent par Locke qui vient leur demander de retourner sur l'île. La mort du baroudeur finira par les en persuader !

    L'autre intrigue tourne autour du groupe de Sawyer. On découvre plusieurs périodes de la vie sur l¨île. C'est pour les scénaristes une alternative ingénieuse aux flash-backs des saisons précédentes. Le problème d'éventuels paradoxes temporels est par ailleurs bien géré : "ce qui est arrivé est arrivé."

    Enfin, à la mi-saison, lorsque Locke quitte l'île à son tour, que les sauts temporels s'arrêtent et qu'enfin les deux groupes, celui de Jack et celui de Sawyer, sont réunis, l'intrigue évolue autour de l'Initiative Dharma.

    En effet, nos héros sont restés bloqués en 1974 - 1977 et ont intégré le projet scientifique. Le problème qui se pose à eux est alors comment regagnrer le présent. On découvre un Benjamin Linus jeune à cette occasion.

    Le final ne met pas moins en jeu une bombe nucléaire !

    Voilà, les éléments se mettent en place pour le grand final ! J'avouerais qu'il y a de ces éléments que l'on comprend mieux lorsque l'on visionne cette série pour la deuxième fois dans sa totalité comme ce fut mon cas !

    Namasté et à bientôt !


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  • Star Wars - Le Guide de l'Alliance RebelleLe jeu de rôles Star Wars est sorti en 1988, utilisait des dés 6 et permettait d'interpréter des Rebelles en lutte contre l'Empire.

    Souvenez-vous ! Dans l'épisode IV, "Un Nouvel Espoir", l'Alliance Rebelle remportait sa première grosse victoire contre l'Empire en détruisant l'Etoile Noire, tandis qu'un jeune fermier de Tatooïne, appelé à devenir un Jedi, rejoignait ses rangs.

    En 2005, le public découvrait comment l'Empereur parvenait à ses fins et instaurait son règne de terreur dans l'épisode III, "La Revanche des Sith".

    Mais on est encore loin de cette révélation lorsqu'en 1991, West End Games, éditeur du jeu de rôles Star Wars, sort le Guide de l'Alliance Rebelle, complément d'un précédent Guide de l'Empire !

    Tout au long des dix chapitres de l'ouvrage, le lecteur/joueur/fan va découvrir les objectifs, motivations et moyens de l'Alliance Rebelle. Menée par Mon Mothma, l'Alliance s'est fixé comme mission de renverser le règne de l'Empire.

    Les premiers chapitres nous expliquent la formation de l'Alliance, née de l'union de groupes épars d'opposants à Palpatine, lors du Traité de Corellia. En s'unissant, ces groupes mettent en commun leurs faibles ressources -leurs réseaux d'informateurs - et obligent les forces impériales à s'éparpiller dans toute la Galaxie pour débusquer un ennemi qui se cache.

    Le renseignement est crucial, c'est le thème du chapitre deux.

    Les chapitres trois à six reviennent sur les Forces armées de l'Alliance, ses tactiques et aussi les vaisseaux et la Flotte autour de Mon Calamari. En marge du texte, on a la présentation des groupes de résistants de Fest et Mantooïne, dans le secteur Atrivis... l'explication par l'exemple !

    Les derniers chapitres s'appuient sur la logistique : l'Alliance n'a certes pas les moyens illimités de l'Empire mais ses techniciens compensent par une plus grande inventivité -avec les moyens du bord -, les soldats rebelles, par ailleurs, sont plus motivés que les troupes de choc impériales, plus prompts à improviser. Bref, l'Alliance compense le désavantage quantitatif par un avantage qualitatif !

    Vous l'aurez compris, un guide aussi bien pour le rôliste que pour le fan de Star Wars mais un livre rendu un peu obsolète par des publications plus récentes.

    A bientôt et que la Force soit avec vous !


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  • Mystery Men - MarvelMais qui sont les Hommes-Mystère ?

    Durant la Grande Depression des années 1930, la société américaine est rongée par la corruption. En effet, le Général et son Conseil, au service de la déesse de la Peur, Nox, détruisent tout ce qu'il touchent dans un seul but de faire du profit. Ils sont à l'origine de la Crise et bientôt de la Guerre puisqu'ils nouent même des alliances avec le Baron Zémo !

    Mais cinq justiciers vont se dresser et s'associer en ces temps troublés. Il y à l'Ombre, sorte d'Arsène Lupin et de Robin des Bois (le propre fils du Général par ailleurs !). Il y a aussi le Revenant, un Noir américain, maitre de l'illusionisme et de la magie qui lui s'inspire de - et combine à la fois - Mandrake et son fidèle Lothar. Vient ensuite une femme, Sarah, dotée d'ailes volantes qui tient du Rocketteer. Le Chirurgien tient son origine, lui, dans Darkman, un héros qui connut son heure de gloire au cinéma dans les années 1990. Pour compléter le tout, il faut ajouter Achille, un professeur doté de pouvoirs grâce à une amulette exhumée dans les ruines de Troie (dont l'influence est le Captain Marvel de DC) !

    Voila donc cinq héros des années 1930, écrits rétrospectivement dans la continuité Marvel qui ont leurs origines dans les conceptions héroiques des pulps et des sérials de cette époque !

    Le scénariste est aussi romancier, il s'agit de David Liss. Le récit est mis en images par Patrick Zircher.

    L'histoire est assez haletante, avec son lot de rebondissements. Les vilains sont vraiment vilains et les héros vraiment héroïques. Quelques allusions à l'Univers Marvel qui viendra plus tard sont bienvenues : notamment -on l' a dit - le Baron Zémo, mais aussi Nox qui est un personnage apparu dans les années 1990 dans un comics de Docteur Strange. Il y a aussi l'inébranlable Daily Bugle (mais sans Jonah J. Jameson !).

    Peut -être aura t'on la chance de revoir ces héros dans d'autres aventures et savoir si ils ont été confrontés à Captain America ou aux Invaders ? C'est tout ce que je souhaite !

    Dans le même genre d'aventure pré-univers Marvel des 4 Fantatisque en 1961, je vous conseille aussi les deux tomes de la saga The Twelve. La différence est que les héros de ces deux derniers volumes cités existaient déja du temps de Timely Comics l'ancêtre de Marvel alors que les héros de Mystery Men sont des réecritures actuelles de David Liss !

    A bientôt !


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  • Abordons maintenant un genre de récits mythiques : le western !

    Je vais pour vous parler de ce sujet me servir du compte-rendu d'une émission de France Culture (de 2012) et d'un article de France Culture Papiers N°3 (Automne 2012). Il s'agit d'une interview avec Yves Pédrono, auteur de Et Dieu créa l'Amérique ! De la Bible au Western : l'histoire de la naissance des USA.

    Le Western est en effet un Mythe Fondateur de la nation américaine, comme  l'Iliade et l'Odysée le sont à la Grèce antique et La Chanson de Roland à la France.

    Ce genre cinématographique (qui a attiré les plus grands, acteurs ou réalisateurs) est brillant entre 1946 et 1964. La première date correspond à l'Après-Guerre. Les USA sont alors quasi-hégémoniques et revendiquent un besoin de justifier leurs origines. Les Etats-Unis sont - et ont toujours été - un vaste melting-pot de vagues d'immigrations : Protestants d'Europe, Italiens, Irlandais, Chinois, Esclaves d'Afrique, Latinos... Un mythe se doit d'être partagé par tous et a donc fonction d'unification !

    Certes, il y a eu des westerns avant 1946 ! Notamment La Chevauchée fantastique du maître du genre, John Ford ! Mais si on y regarde de plus près, on s'aperçoit que ce film n'est autre qu'une transposition de Boule de Suif de Guy de Maupassant ! Un récit européen donc ! Et si on remonte plus loin, on trouve aussi en 1903, Le Vol du grand rapide.

    Parmi les grands réalisateurs du genre, on compte avec John Ford et Anthony Mann pour n'en citer que deux.

    Les pélèrins du Mayfloyer et leurs descendants considèrent les territoires d'Amérique du Nord comme la Terre Promise. On retrouve cette idée dans les western où l'homme blanc se retrouve confronté aux incertitudes, aux indiens récalcitrants, aux bêtes sauvages, aux rigueurs du climat, avec seulement une Winchester dans une main et une Bible dans l'autre. L'homme de l'Ouest est un fermier, un cultivateur, bref un entreprenuer. En un sens, c'est Abel !

    Mais le western est l'évolution d'une société et le genre va reculer dès 1964 au moment où les premiers cercueils reviennent de la Guerre du VietNam ! Le Western devient cynique. Il revêt aussi un aspect moins consensuel et commence à dénoncer les violences faites à l'indien (dans Little Big Man d'Arthur Penn en 1970 notamment !). On est alors entré dans la déconstruction de l'épopée !

    A bientôt !


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  • L'Epopée de Gilgamesh est la première oeuvre littéraire de l'histoire de l'humanité. Elle remonte à la gloire de Babylone et les tablettes, lui servant de support,les plus anciennes retrouvées sont datées des XVIII et XVII ème siècles avant notre ère.

    Gilgamesh serait un personnage réel ayant vécu vers 2650 avant J.C., roi de la ville d'Uruk. Ces fragments sont écrits en écriture - cunéiforme - sumérienne.

    L'Epopée se déroule en quatre temps et contient un message de portée philosophique, une reflexion sur la mort.

    Dans le texte, Gilgamesh est une force de la nature, un parangon de force et de beauté, au tiers divin. Mais il mets sous sa coupe les jeunes gens de sa cité comme conrtisanes et esclaves.

    Les dieux vont lui modeler un alter-égo afin de s'opposer à lui. Il s'agit du sauvage et bestial Enkidu. Gilgamesh envoie une courtisane, Lajoyeuse, afin de civiliser l'homme-bête.

    L'affrontement entre Gilgamesh et Enkidu est inévitable. Mais étant de forces égales, aucun des deux héros n'a le dessus. Au terme de la lutte, ils tombent dans les bras l'un de l'autre, et c'est le début de leur amitié.

    Dans la seconde partie, Gilgamesh et Enkidu affrontent ensemble (à la manière d'Héraklès) des monstres envoyés par les dieux. Ils combattent Humbaba qui garde une forêt de cêdres et le taureau divin envoyé par Ishtar.

    Les dieux sont mécontents, et, dans la troisième partie, ils frappent Enkidu d'une maladie. Celui-ci en meurt et Gilgamesh est profondément marqué. il pense alors  à son propre destin et se met en quête de l'immortalité.

    Pour cela, dans la dernière partie, Gilgamesh rencontre Utanapishti, un survivant du Déluge, un homme que les dieux ont rendu immortel. Mais Utanapishti ne peut rien pour Gilgamesh. La femme de l'immortel donne toutefois au héros une herbe sacrée censée lui redonner la jeunesse. Malheureusement, Gilgamesh perd cette herbe !

    L'Epopée est en quelque sorte inachevée. Gilgamesh comprend qu'il va devoir accpeter la mort et ainsi vivre comme un humain.

    Le message philosophie a donc trait à la mort. Elle est la chose nécessaire à la condition humaine. Si Enkidu n'avait pas été civilisé par Lajoyeuse, il n'aurait pas eu conscience de la mort et aurait vécu comme une bête. Tel est le message !

    A bientôt !


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  • Nous allons nous intéresser aujourd'hui au célèbre dramaturge du XVIIème siècle, Pierre Corneille (dit "le Grand Corneille" ou "Corneille l'ainé" par rapport à son frère, Thomas Corneille, lui aussi écrivain de théatre).

    Pierre Corneille est né à Rouen en 1606 et décédé en 1684 à Paris. Comme bon nombre d'étudiants en Droit de son époque, Pierre Corneille se tourna vers la littérature de théatre et composa d'abord des comédies, puis des tragi-comédies avant de finalement laisser sa marque dans le domaine de la tragédie.

    Le "Grand Corneille" commença sa carrière d'écrivain de théatre durant la première moitié du XVIIème siècle puis sur la deuxième partie du siècle fut peu à peu évincer par le jeune Racine. A noter, fait important, qu'en 1660, Pierre Corneille publie une luxueuse édition in-folio (grand format donc !) de ses oeuvres complètes, chose étonnante pour un auteur de son vivant. A cette occasion, il livre des analyses de ses pièces sous la forme de trois examens. Corneille, dont les premières oeuvres conservent encore une trace de la période théatrale précédente dite baroque, veut faire rentrer ses oeuvres dans les canons du goût classique. Il avait été au coeur de la querelle littéraire avec sa pièce Le Cid en 1637, sur la question de la vraisemblance.

    En effet, avant le Grand Siècle de Louis XIV, le théatre offrait une multitude de point de vue - les spectateurs étant placés partout autour de la scène - puis avec le temps et le théatre à l'italien, le théatre adopte un point de vue unique. De plus, il ne veut plus représenter l'essence des choses, le micrcocosme/macrocosme mais un point de vue "vraisemblable", le point de vue de l'homme ou encore l'apparence.

    Cinna ou la Clémence d'Auguste est une tragédie de Corneille crée au Théatre du Marais en 1639. C'est une pièce en cinq actes qui met en jeu de nombreux retournements ou "coups de théatre" au début de chacun de ces actes.

    Cinna, un descendant de Pompée, secondé par Maxime conspire contre l'Empereur Auguste. Or celui-ci les tient en haute-estime. Mais voilà, Cinna aime Emilie et celle-ci lui réclame la mort de l'Empereur qui a tué son père. Emilie est aussi comme une fille pour Auguste.

    Celui-ci sera donc très surpris lorsqu'il aura vent du complot. Toutefois, il accorde sa clémence d'où le sous-titre de la pièce.

    La pièce repose donc sur des dilemmes moraux, ce que l'on appelle des "choix cornelliens".

    Une pièce à la lecture agréable ! Comme toujours chez Corneille, l'alexandrin est resplendissant et enchante les oreilles !

    Faites donc un détour par la Rome antique !

    A bientôt !


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  • Nous arrivons déja au volume 12 de la collection de suppléments de jeu de rôles L'Appel de Cthulhu par Sans-Détour !

    Précédemment, je vous ai livré un billet sur l'Université Miskatonic la célèbre - et sulfureuse ? - institution d'Arkham. Cette fois-ci nous allons aborder un livre qui traite du cadre plus général d'Arkham, petite ville puritaine de la Nouvelle-Angleterre ! Cette ville imaginaire, qui a pour contrepartie Salem dans le monde réel, a pour voisines Boston, Dunwich, Innsmouth et Kingsport.

    "Arkham vit les colons s'installer dans sa région à la fin du XVIIème siècle." De fait, la ville conserve un aspect intemporel sinon un peu décrépit. Ses rues voient se succéder les façades des maisons de style géorgien qui abritent encore de vieilles familles.

    L'Université est à nouveau décrite mais aussi les autres quartiers -un par un -, les commerces, l'industrie qui s'est installée peu à peu. Des institutions sont aussi détaillées La Société Historique d'Arkham, les bureaux des quotidiens locaux, la Gazette et Les Terres de Lovecraft : Arkham - L'Appel de Cthulhul'Annonceur...

    L'ombre des chasses aux sorcières d'antan s'étend encore subrepticement sur la ville (je vous renvoie à la nouvelle La maison de la sorcière de Lovecraft). Keziah Mason commet encore quelques forfaits et l'étudiant Walter Gilman sera sa victime. Mais d'autres sorciers et sorcières sont actifs et organisés en culte sous les auspices de Keziah.

    D'autres gens peu fréquentables "règnent" sur Arkham, en particuliers les gangs irlandais et italiens en rivalités !

    Les contrées alentours sont de même abordées, par exemple, l'ancienne lande autour de la ferme des Gardner où dort encore un morceau de Couleur tombée du ciel. Il est question d'y construire un réservoir d'eau pour la ville malgré les protestations du botaniste Angley !

    Enfin, pour conclure l'ouvrage, quatre scénarii plutôt du style "on affronte un sorcier, ses créatures et/ou un tueur psychopathe". La magie et le Mythe sont puissants à Arkham !

    Une lecture conseillée pour ceux qui veulent explorer la ville imaginée par Lovecraft et sur laquelle les auteurs du jeu ont brodé à partir des zones laissées dans l'ombre par l'écrivain et sur lesquelles  les Gardiens (les maitres du jeu) viendront encore ajouter leurs propres inventions débridées !

    A bientôt !


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  • La Geste des Chevaliers Dragons - tome 13 - AngeSalmyre est le nom de la ville souveraine où se déroule ce tome 13 de la saga de la Geste des Chevaliers Dragons, toujours scénarisée par Ange et dessiné cette fois par Vax.

    On a bien compris à la lecture des douze tomes précédents que l'ordre des chevaliers-dragons était un redoutable et puissant ordre militaire. Il a donc potentiellement le pouvoir de renverser les empereurs et les rois. C'est ce qui est en jeu dans ce tome et les conséquences de tels actes prohibés par le règlement de l'ordre.

    Alène est un chevalier de légende. Au début du récit, elle terrasse un redoutable dragon ! Pendant ce temps, Lancelas, le neveu du roi de Salmyre croupit en prison. Le roi est en effet mal conseillé par une famille corrompue, les Pergia !

    On a d'un côté un tyran, de l'autre une héroïne aimée du peuple...Vous devinez la suite ! Lancelas et Alène vont s'unir pour prendre le pouvoir. Il s'ensuit un mariage symbolique, mariage blanc pour préserver la virginité du chevalier. La paix et la quiétude semblent revenues jusqu'au jour où les armées de Messara et les matriarches assiègent la ville !

    Je ne vous raconte pas la suite et la fin ! Le dilemme qui va se poser à Lancelas va être de choisir entre sa ville et sa femme ! Que choisira-t-il ? La lecture de ce tome s'impose d'urgence !

    Enfin, je ferais un petit aparté en ajoutant qu'il y a une intrigue secondaire qui aura peut-être des suites dans les tomes futurs. Le chevalier qui accompagne Alène va avoir accès aux archives de Salmyre et faire une découverte capitale : les apparitions de dragons dans le monde semblent suivre une certaine logique ! A suivre donc...

    A bientôt !


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  • Thor - Marvel StudiosJe me suis fait une petite séance DVD cet après-midi et mon choix s'est porté sur le film Thor. Il s'agit d'une adaptation de comics réalisée en 2011 par le britannique Kenneth Branagh, adaptation au demeurant fort réussie et fort prenante.

    Thor fait partie du patrimoine mondial. c'est d'abord un dieu de la mythologie nordique avant d'être une icone de la pop- (certains diront geek-) culture. Thor est le dieu du Tonnerre, est le seul à pouvoir manier le marteau divin Mjollnir. Il a pour père Odin, pour frère Loki le dieu du mensonge et pour compagne Dame Sif .

    Le scénario du film est bien mené, sans être révolutionnaire. On doit ce scénario à un artiste qui a oeuvré assez récemment chez Marvel sur le comics Thor (et aussi sur Spider-Man), à savoir J.M. Straczynski. Parmi les stars du films, on retrouve dans le rôle de Jane Foster la brillante Nathalie Portman (tout auréolée de son oscar de la meilleure actrice pour Black Swan). Il y a aussi Anthony Hopkins qui campe un Odin inoubliable dans un rôle sur mesure ! Enfin, n'oublions pas de dire que Thor est joué par le charismatique Chris Hemsworth.

    Les débuts de Thor en comics datent d'août 1962 dans Journey into Mystery où il repousse une attaque extraterrestre d'hommes-rocher. Il aura bien vite sa propre série The Mighty Thor. Comme les 4 Fantastiques, Spider-Man, Hulk ou les X-men, le Thor des comics est sorti du cerveau prolifique de Stan Lee qui voulait inclure un élément de mythe dans son univers de héros. Enfin, signalons que Thor est un des membres fondateur des Vengeurs !

    Le film est l'histoire de la rivalité entre deux frères, Thor et Loki qui brûlent tout deux de reconnaissance paternelle. Loki va fomenter un complot, moins pour s'emparer du trône d'Asgard que pour gagner la préférence d'Odin. Asgard est la demeure des dieux, reliés aux huit autres mondes ou royaumes par le pont Bifrost gardé en permanence par Heimdall. Le film nous gratifie de magnifiques panoramas de la cité des dieux !

    Le film est aussi marqué par l'évolution de Thor qui va gagner en sagesse ! Bref un bon film spectaculaire qui s'inscrit dans un univers plus vaste, le Marvel Cinematic Universe !

    A vos bols de pop-corns !


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