• Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. - Episode pilote - Joss WhedonLes films du Marvel Cinematic Universe cartonnent au cinéma. J'ai eu l'occasion de commenter pas mal d'entre eux déjà et depuis Avengers, le phénomène s'amplifie en même temps que Joss Whedon, le papa de Buffy et de Firefly prend les rênes de la Phase 2.

    En 2015, Whedon devrait encore nous épater avec Avengers 2 : Age of Ultron. En attendant tout est bon pour étendre cet univers partagé y compris le support télévisuel !

    La série Agents of S.H.I.E.L.D. est un autre bébé de Whedon qui s'attarde sur les seconds rôles, les humains, en marge d'Iron Man, de Thor, de Captain America ou de Hulk. Mais pas n'importe quels humains ! Les Agents du SHIELD ! Des sortes de superespions aux ordres de Nick Fury. Les figures des films n'apparaissent pas - pour l'instant - hormis sous forme de jouets dans l'épisode pilote !

    La problématique est comment l'agence extragouvernementale qu'est le SHIELD parvient à gérer les retombées des actes des super-héros. En quelque sorte à faire le ménage derrière eux ! La série va donc puiser dans les éléments narratifs des films. Elle est diffusée sur ABC, chaine du groupe Disney (qui diffusa Lost) et donc on peut regretter qu'elle soit un peu consensuelle et "bien-pensante".

    Parlons maintenant du pilote proprement dit ! L'agent Coulson n'est pas mort lors de la bataille de New York - il l'a été pendant 40 secondes et Fury a laissé croire ce mensonge pour unir les Avengers ! Mais là encore, il semble subsister un mystère !

    Il y a ensuite l'agent Ward qui est le playboy du groupe alliant charme et efficacité, un James Bond quoi !

    Dans les rôles féminin, il y a Skye du groupe Marée Montante qui va bientôt intégrer le SHIELD. C'est une hacker de génie et son charme ne laisse pas indifférent l'agent Ward.

    Il y a ensuite Melinda May (jouée par l'actrice expérimentée, lancée dans Urgences Ming Na-Wen). Elle sert officiellement de "chauffeur" mais démontre des capacités exceptionnelles de combat au corps-à-corps et ce personnage demeure pour l'instant assez mystérieuse. Qu'est-ce qui a bien pu la pousser une première fois à se retirer du travail de terrain ?

    Et puis, il y a le duo de génies scientifiques : la biologiste Jemma Simmons et l'ingénieur Leo Fitz. Ils semblent inséparables et là encore on attend d'en savoir plus sur leurs liens !

    Sans oublier Lola, la voiture volante de Coulson !

    L'intrigue du pilote, outre introduire l'équipe du SHIELD tourne autour d'un afro-américain qui a chopé des super-pouvoirs (comment, je ne vous le dirais pas !). Joué par August J. Richards (Gunn dans Angel), il est devenu un danger pour lui-même et les autres. En arrière plan, il y a une mystérieuse organisation antagoniste qui tire les ficelles - l'Hydra ? - et que l'on est appelé à revoir ! Le scénario est assez classique mais recèle quelques petites surprises et révélations ou retournements de situation caractéristiques du style whedonesque !

    Bref, un coup d'essai que pour ma part je trouve plutôt réussi, pas totalement concluant mais prometteur ! Il ne faut évidemment pas s'attendre à voir un film cinéma car cela reste une série-télé - ABC de surcroit !

    A bientôt ! - pour un billet sur la Saison 1 ?


    votre commentaire
  • Ichigo et ses amis sont de retour sur Terre - le monde réel - après avoir sauvé Rukia à la Soul Society. Notre héros a reçu par ailleurs une licence de Shinigami suppléant. Mais lui et sa petite équipe doivent encore perfectionner leurs pouvoirs !

    Bleach - Saison 4La saison 4 de Bleach court des épisodes 64 à 91 et fait entrer dans le jeu les Bounts, des immortels qui se nourrissent d'âmes, à la manière de vampires psychiques et qui combattent par l'intermédiaire de Dolls.

    Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, il y a quelques épisodes où Kisuke Urahara mets nos héros à l'épreuve. Ces épisodes introduisent de nouveaux personnages, des âmes artificielles : Lilin, Nova et Claude qui ressortent du pendant comique déjà constitué par Kon.

    Puis viennent les Bounts menés par Jin Kariya. Ils sont une petite demi-douzaine (leur nombre ne cessant de diminuer). Leurs buts et leurs origines ne sont pas clairs à ce stade de la série mais la saison 5 éclaircira ces mystères. Ils ont besoin pour parvenir à leur fin d'un Quincy, en l’occurrence Ishida mais celui-ci a perdu ses pouvoirs et ne les retrouvera qu'à la fin de la présente saison.

    Les épisodes développent les relations entre les nombreux personnages. Il s'agit d'un arc-filler qui n'est pas dans le manga original mais qui s'intègre parfaitement à la trame générale. Il est fait par moment allusion à des évènements des saisons précédentes, même Aizen - qui prépare ses propres plans dans l'ombre pour la suite de la série- est évoqué !

    Les Dolls qui combattent pour les Bounts sont l'occasion de décrire des personnages possédant des capacités originales. Il y a de nombreux rebondissements dans cette saison : multiples combats, personnages blessés et même une Bounts qui se sacrifie pour les héros !

    Voilà, on en saura plus dans la saison 5 - qui, si j'en crois ce que j'ai aperçu, devrait nous ramener dans la Soul Society !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • L'éditeur de jeu de rôles Sans-Détour, qui s'est lancé sur le marché en 2008, continue une politique de publication éclectique alliant nouveautés, nouvelles traductions de l'anglais et de l'allemand, créations françaises, éditions collectors et rééditions de vieux suppléments dans la gamme L'Appel de Cthulhu.

    Le livre N°18 de la série est en effet une réédition d'un des tout premiers suppléments pour ce jeu, paru en Les Ombres de Yog-Sothoth - L'Appel de Cthulhu1982 chez feu Jeux Descartes: Les Ombres de Yog-Sothoth. Cette campagne a pas mal vieillie et pas forcément en bien, c'est linéaire, cela manque de la subtilité des productions actuelles et certains épisodes de la campagne font presque penser à du porte-monstre-trésor.

    Les adorateurs des Grands Anciens ne sont pas forcément des sorciers fous isolés qui invoquent Azathoth au fond de la toundra ! Il existe aussi des organisations de cultistes qui œuvrent au retour du Mal. Le Crépuscule d'Argent fait partie de ces groupes auquel va se confronter les investigateurs au cours de spet scénarios qui les emmèneront à Boston, dans le Maine, en Écosse, dans le désert de Mojave et dans le Pacifique Sud.

    Mené par des sorciers puissants, le Crépuscule d'Argent ne veut ni plus ni moins que faire remonter une île sinistre des profondeurs de l'océan. Des artefacts magiques sont pour cela nécessaire et ce sera une course entre les bons et les méchants pour mettre la main les premiers sur ces objets ! Sans compter que le culte puissant tentera d'éliminer nos héros !

    Bref une campagne assez mortelle et très manichéenne mais que tout historien du jeu de rôles se doit de posséder ! C'était une production de Sandy Petersen au lancement du jeu, très courue à l'époque mais supplanté depuis par des campagnes comme Les Masques de Nyarlathothep pour ne citer que ce monument !

    Méfiez-vous car les étoiles sont propices !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le Siècle des Lumières et celui de la Révolution industrielle voient s’accélérer les progrès scientifiques. Histoire de la Cosmologie - Un Univers infiniL'astronomie ne fait pas exception !

    Denis Diderot, en 1746, déiste puis matérialiste, développe l'hypothèse, en se basant sur le calcul des probabilités d'un Univers émergeant des mouvements fortuits de la matière.

    En effet, les lois de la mécanique suffisent désormais à expliquer la formation et l'évolution de l'univers - Dieu s'efface peu à peu - mais l'homme, décentré, perd ses repères ! Dieu s'efface mais ne disparaît pas encore complètement.

    Emmanuel Kant, en 1755, dans son Histoire générale de la nature et de la théorie du ciel, veut rendre compte de la naissance de l'Univers par les lois du mouvement. Cette mécanique céleste finit par dévoiler la marque de Dieu.

    En 1796, Pierre Simon de Laplace suggère, en se basant sur Kant, qu'une nébuleuse primitive est à l'origine du système solaire.

    Des progrès techniques et instrumentaux ont aussi cours ! En 1815, l'astronome Joseph von Fraunhofer invente le spectroscope. De nouvelles formulations et théories de même : en 1823, Heinrich Olbers reformule le paradoxe de la nuit noire.

    Les littéraires apportent de même leur contribution au grand mouvement de la pensée. En 1848, Edgar Allan Poe rédige Eureka où, dans ce poème en prose dédicacé à Humboldt, il soutient que le temps et l'espace ne font qu'un, tout comme la matière et l'esprit (Einstein avant la lettre !).

    On invente, on reformule et dans ces temps d'effervescence, on classe ! En 1863, Angelo Secchi établit le premier classement d'étoiles par température.

    Enfin, à la fin du XIXème siècle, un penseur, et non des moindres, qui marque une rupture (en clamant notamment "Dieu est mort"), Friedrich Nietzsche pose que l'Univers est l'une des idoles qu'il ausculte de son marteau. Brisant le cosmos fait à l'image de l'homme, selon lui l'Univers est un retour perpétuel de choses semblables. Il rompt ainsi avec la conception occidentale linéaire du temps, s'inspirant de philosophies asiatiques.

    L'Univers est désormais infini mais ce n'est pas sa seule caractéristique ! Au XXème siècle, on postulera qu'il est aussi en expansion.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La série Star Wars - Le Destin des Jedi continue avec ce tome 4 : Revers que pour ma part je considère Star Wars - Le Destin des Jedi - Tome 4 : Revers - Aaron Allstoncomme une parenthèse, Luke et Ben Skywalker ayant quitté la Gueule pour se mêler de politique dathomirienne !

    Dathomir est la planète des Sorcières, des utilisatrices de la Force dont le penchant obscur est le clan des Sœurs de la Nuit. Vestara Khai, membre de la Tribu Perdu des Sith, jeune femme pleine de ressources qui a affronté le père et le fils Skywalker sur la Station Sinkhole à la fin du tome 3, s'est réfugiée sur Dathomir et s'est fondue parmi les locaux !

    Luke, Ben, bientôt rejoints par Han, Leia et la petite Allana, vont devoir se mêler de "politique dathomirienne" donc, à savoir la fusion d'un clan composé de femmes utilisatrices de la Force, les Feuilles pleureuses et un autre clan composé d'anciens esclaves mâles, les Colonnes rompues. Il faudra aux Jedi faire preuve de talents de conciliation et Ben montrera ses aptitudes diplomatiques. Mais les Sœurs de la Nuit dans l'ombre veulent faire capoter cette alliance ! Et que trame Vestara, assise là bien sagement au milieu des Feuilles pleureuses ?

    On pourrait - et c'est mon cas - trouver étonnant que dans ce roman Luke et Ben ne cherchent pas à en savoir plus sur l'enseignement que les Sorcières de Dathomir ont pu prodiguer jadis à Jacen ! Leur "magie" est pourtant radicalement différente de celle des Jedi !

    Han et Leia ont tôt fait de rentrer à Coruscant - après qu'Alliana eut pour le coup vécu quelques aventures en solitaire (assez cocasses) ! - d'autant que Jagged Fel va subir deux tentatives d'assassinat ourdies par un Moff ambitieux qui ne s'est pas encore trahi !

    Un 4ème opus un peu en deça - je trouve - avec toutefois quelques belles et ultra-détaillées descriptions de batailles rangées -un tome signée cette fois par Aaron Allston !

    Je viens d'en finir tout juste la lecture tandis que le tome 5 : Alliés sort dans quelques jours en ce mois d’octobre 2013 !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Né en 1959, Michel Onfray est un philosophe contemporain qui a placé l'hédonisme, l'athéisme et l'anarchisme individualiste au coeur de son œuvre qui comporte à ce jour une cinquantaine d'opus. Il est titulaire d'un doctorat dans sa discipline et est originaire de l'Orne. Son centre de gravité géographique est Caen, loin des diktats parisiens.

    Manifeste hédoniste - Michel OnfrayEn 2002, suite à l'arrivée au second tour des présidentielles de Jean-Marie Le Pen, il décide d'abandonner son poste de professeur de lycée car une prise de conscience citoyenne générale est alors nécessaire dans le pays. Il fonde la même année, l’Université Populaire de Caen qui dispense à tous un savoir de qualité et gratuit sans prérequis de diplôme et n'en délivrant d'ailleurs pas. Dans ce cadre, il expose depuis 12 ans sa "Contre-Histoire de la philosophie".

    Le Manifeste hédoniste s'inscrit dans ce mouvement. Michel Onfray s'oppose à la philosophie officielle, celle qu'a retenue l'Histoire et qui est enseignée à l'Université, une doctrine qui repose sur et fonde le christianisme, selon Onfray, sur le déni du corps et la pratique des passions tristes. Onfray est un gros travailleur. Il fournit toujours d'abondantes bibliographies à l'appui de ses travaux, s'attachant toujours au contexte dans lequel nait une pensée. Ainsi, pour Freud, il a retracé le parcours de l'homme, pas seulement sa théorie ! Ce qui lui a valu de vives critiques pas toujours justifiées !

    Le Manifeste hédoniste s'organise en deux temps : d'abord la présentation de l'esprit "hédoniste" selon six approches : Psychologie, Éthique, Esthétique, Érotique, Bioéthique et Politique. Ensuite, une série de textes de contributeurs qui illustrent le propos précédent. Le tout est très éclairant !

    Onfray pense la philosophie dans l'action. Selon lui, les multiples petites initiatives individuelles peuvent générer de puissantes forces de contestation : la microrésistance face à notre "crise" actuelle. Les contributions de la seconde partie en donnent des exemples.

    Onfray y fait parler ses "coups de coeur" dans divers domaines : l'art contemporain (Titouan Lamazou), la cuisine, la musique (Juliette), le Rire (Guy Bedos) ou la photographie (Bettina Rheims). On voit à chaque fois que l'on affaire à des artistes à contrecourant de la doxa, de l'académisme.

    Il laisse aussi à d'autres le soin de présenter ses propres initiatives : l'Université Populaire de Caen, l'Université Populaire du goût d'Argentan, deux projets dont le succès ne se dément pas, les participants venant en nombre et souvent de loin ! D'autres projets, ces petits riens qui forment de grands tout sont mis en éclairage : La Source pour initier les enfants en difficulté à l'art ou slow-food pour une alimentation réfléchie basée sur le plaisir!

    Bref, ce livre vous montrera que dans nos temps très sombres, des alternatives existent, encore faut-il avoir le courage d’adapter nos modes de vie à nos idées !

    Merci Monsieur Onfray !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • "L'Espace, frontière de l'infini, vers laquelle voyage le vaisseau spatial Enterprise.

    Sa mission : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations et au mépris du danger, avancer vers l'inconnu."

    Star Trek (2009) - J.J. AbramsTelle est l'accroche des épisodes de la série originelle de Star Trek de 1966 à 1969, oeuvre du génial Gene Roddenberry.

    Star Trek, c'est cinq séries, une série d'animation, douze films, des centaines de romans, des jeux vidéo, des jeux de rôles, des conventions depuis plus de 40 ans ! Ne comptez pas sur moi pour me lancer dans un débat pour savoir qui a le plus gros (univers) : Star Trek ou Star Wars ! Je suis évidemment un fan de la création de George Lucas mais je ne méprise pas l'équipage de l'Enterprise pour autant dont le public français n'a en tête que les tenues assimilées à des pyjamas et le côté kitch. Certes, je suis moins connaisseur de ce dernier mais j'ai tout de même quelques bases !

    D'autre part, on a J.J. Abrams, petit prodige Hollywood, vu par certains comme le nouveau Spielberg, à l’œuvre sur des séries comme Alias, Lost ou Fringe, chef d'orchestre de Mission Impossible III, de Cloverfield, de Super 8 et ayant la lourde charge de livrer en 2015 l'opus VII de Star Wars. C'est vous dire si j'aime le bonhomme !

    La question qui se pose tout d'abord dans le nouveau film Star Trek de 2009, réalisé par J.J. Abrams qui doit relancer la franchise est - capitale pour les Trekkies - est-t'on fidèle à l’œuvre original, au "background" ?

    Et bien, en fait oui - et non ! Oui, l'univers est respecté dans ses moindres détails : on retrouve James Tiberius Kirk, Spock, Uhura, Scotty, Sulu, Tchekhov, McCoy et même le capitaine Pike. certains "détails" sont respectés comme la prédisposition de Sulu pour l'escrime, la famille de Spock et d'autres que je n'ai pas recensé. Mais le film introduit un renouveau car il réécrit l'histoire à base de voyage temporel et de réalités parallèles. C'est comme-ci on reprenait le récit au point de départ et qu'on le réécrivait tout en respectant les éléments de l'univers !

    Dans le futur, la planète Romulus est détruit et un capitaine Romulien revanchard (joué par Eric Bana) remonte le temps pour changer le cours des choses. Le père de Kirk meurt avec son vaisseau, la planète Vulcain est détruite et Amanda Grayson, la mère humaine de Spock (jouée par Winona Ryder) périt lors d'un cataclysme (et là on se dit que quelque chose a été réécrit par rapport au canon !). L'équipage nouvellement formé de l'Enterprise devra empêcher que la Terre, siège de la Fédération, ne subisse le même sort que Vulcain !

    Un des points intéressants du film -outre le traitement entre respect et réécriture - est la naissance de l'amitié entre Kirk et Spock qui commence par une opposition : d'un côté le caractère fougueux de Kirk et de l'autre la logique froide de Spock (joué par Zachary Quinto, révélé par la série Heroes). Les personnages sont véritablement héroïques.

    Star Trek est une œuvre qui se veut à l'origine optimiste, ayant foi dans un avenir d'une humanité unifiée après une troisième guerre mondiale. Rappelons que Roddenberry en eut l'idée en pleine Guerre Froide. Ce point de vue est un peu atténué par les versions modernes de la franchise mais le récit se termine néanmoins par la victoire des gentils !

    En 2013 est sortie une suite à cet opus 2009 : Star Trek - Into Darkness !

    Paix et prospérité !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La pensée d'Edgar Morin est une pensée complexe, non totalisante et ce grand homme revient sur les philosophes qui l'ont aidé a forger ces idées dans Mes philosophes.Mes philosophes - Edgar Morin

    Mais ce livre n'inclut pas que des philosophes à proprement parler ! Certes, il y a Héraclite, Descartes, Hegel, Heidegger mais aussi des littéraires (Proust, Dostoïevski) et un compositeur (Beethoven).

    On commence avec Héraclite, que Morin a découvert très tôt et qui est venu féconder ses lectures ultérieures. Avec ce présocratique, "tout coule" à l'instar du fleuve et le monde est impermanence où les contradictions sont signes de vérité. Morin note des similitudes avec le Tao, à la même époque, dans l'antiquité. Il y a aussi la plus fondamentale des contradictions, les liens entre vie et mort, s'incluant réciproquement !

    Ensuite, deux chapitres, un sur le bouddhisme où le monde est aussi impermanence, un sur Jésus qui promet une victoire sur la mort.

    Abordons ensuite Montaigne et deux de ses traits : le scepticisme et la tolérance. Morin souligne que Montaigne est, comme Spinoza, comme Marx, comme Freud, un post-marrane. Montaigne nous apprend, dans sa connaissance de lui-même que chaque homme porte en lui l’humaine condition de toute l'humanité.

    Je ne m’appesantirait pas sur Descartes qui introduit le sujet comme transcendance où le moi objectivé se resubjective en moi-je. Morin analyse à son tour le cogito.

    Spinoza nous livre l'idée d'une nature autocréatrice.

    Vient ensuite Pascal qui pose l'incertitude et le doute et est connu pour son pari sur l'existence de Dieu et ses angoisses face à l'infiniment petit et l'infiniment grand !

    Morin apprécie tout particulièrement Rousseau qui réfléchit sur la nature et veut une régénération éthique de l'humain ou encore réconcilier raison et sentiments, Lumières et Romantisme. Dans son Premier discours pour l'académie de Dijon en 1750, Rousseau établit un lien entre morale et progrès qui mènera à nos considérations actuelles notamment sur l'écologie. Rousseau se fait aussi pédagogue. Morin aussi en déclarant vouloir " intégrer l'énergie critique des Lumières mais dépasser leur rationalité abstraite".

    C'est ensuite au tour d'Hegel d'entrer en scène dans le livre de Morin car Hegel est le penseur de la "contradiction et du devenir" qui pose et veut la vérité dans la totalité dans un mouvement "encyclopédant" et à coups de dialectique. On est face à la quête du savoir total et absolu qui est en fait une illusion car la totalité se fait et se défait dans le devenir. Il faut se nourrir des contradictions : le "Vernunft". Ces contradictions sont irréductibles et c'est la grande découverte que fait Morin pour lui-même à cette lecture. Il existe des "ruses de la raison" qui produisent des scories de l'Histoire que l'on ne peut décider. Le concret équivaut à la complexité et Morin fait évoluer la dialectique hégélienne en dialogisme, avec des contradictions indépassables et complémentaires.

    La lecture de Hegel se complète généralement avec celle de Marx et sa praxis révolutionnaire et la notion d'"homme générique". Marx a voulu relier sciences humaines et sciences biologiques et développer les potentialités de l'être humain. Morin a été résistant durant la Seconde Guerre Mondiale et en même temps un communiste stalinien mais il procédera à des révisions personnelles à la fin des années 1950. En un certain sens, pour lui, Marx dépasse Hegel mais il y a nécessité aujourd'hui d’élargir le marxisme - de le dépasser à son tour - avec le pouvoir de l'imagination.

    Arrive ensuite le premier écrivain de mes philosophes, Dostoïevski suivi de toute l'humanisme russe et sa compassion pour la souffrance. Ce génie littéraire a mis l'accent sur le délire humain et les incertitudes de l'homme qui peut être possédé par des idées aussi bien que par des démons.

    Dostoïevski est suivi par Proust qui a su comme lui montrer la multiplicité et la complexité humaine - jusque dans sa phrase ! Ce sont les boucles rétroactives du style proustien et la mise en valeur de la vie subjective dans un élan impressionniste !

    On ne pouvait éviter de parler des psychanalystes : Freud et derrière lui Rank, Jung et Ferenczi. Il est question du rapport à la mort et de la nature semi-imaginative de l'homme qui conduit au névrose qui sont des compromis avec la réalité au moment où le roman commence à explorer la multiplicité de nos identités comme on l'a vu avec Proust mais aussi Joyce et Faulkner !

    Morin aborde ensuite l'Ecole de Francfort avec Adorno, Horkheimer et Marcuse qui ont livré une critique de la raison instrumentale qui conduit au totalitarisme. Ces penseurs ont sur revisiter le marxisme de l'intérieur dans une perspective plus fructueuse que celle d'un Althusser. Concernant la raison, ils ont montré qu'en son coeur naissait la rationalisation. Il y a aussi, place Morin, de la vérité dans les contradictions et non dans la totalité ! Et de préciser que les révolutionnaires sont des marginaux éloignés de la pensée générale.

    Un chapitre est ensuite consacré à Heidegger qui pose le progrès technique comme ressaisissement du monde. Morin souligne à cette occasion qu'il y a deux barbaries : une du fond de l'Histoire et une de progrès glacé et remarque cette nouvelle contradiction dévoilée par Heidegger : le foisonnement des connaissances sur l'homme rend l'homme inaccessible ! D’après Morin, ceci est du à une compartimentations des savoirs, un flou artistique général !

    Un long chapitre séquencé ensuite sur les penseurs de la science : Bergson et la créativité naturelle, l'"élan vital" et le rapport ordre/désordre, Bachelard et sa complexité du réel, complexité qui est non réductible ou Piaget qui analyse les rapports entre les sciences et pose la connaissance inscrite dans la vie. Il y en a d'autres, des penseurs de la science qui sont mentionnés : Von Neumann, Popper ou Husserl !

    Un chapitre court sur le surréalisme et le lien entre prose/poésie qui équivaut à utilitarisme/émerveillement où le rôle de l'imaginaire qui vient compléter la raison pour connaitre le réel !

    Un mot ensuite d'Ivan Illich, ce penseur de 1970 qui dévoile le mal-être psychique comme enjeu de civilisation.

    Enfin, est évoqué la "pensée sublime" de Beethoven !

    On voit donc que toutes les lectures qui ont fait le parcours de Morin se complètent les une les autres dans un rapport dialogique.Morin ajoute que plus nous nous connaissons nous-même, plus nous connaissons le monde et réciproquement.

    L'idée maitresse à retenir est qu'il vaut avoir recours à la Reliance - confronter dialogiquement les idées - pour espérer quelques brides de connaissance d'un savoir total inatteignable à jamais !

    Comme vous le voyez, il y avait beaucoup à dire ! Un livre peu épais mais très dense !

    A bientôt !

     


    votre commentaire
  • Tintin est un monument de la BD internationale, avec 230 millions d'albums vendus en 98 langues. Il est devenu un personnage littéraire au même titre qu'Ulysse, que Don Quichotte ou que l'Avare.

    Revenons sur ses origines, en 1929, du crayon d'Hergé. Le Petit Vingtième est le supplément pour la jeunesse, lancé en novembre 1928, du journal Le Vingtième Siècle. Ce complément a pour rédacteur en chef Hergé qui est en réalité son seul collaborateur permanent. Pendant deux mois, le créateur de BD illustre à la va-vite L'Extraordinaire Aventure de Flup, Nénesse, Poussette et Cochonnet, une niaiserie concoctée par le chroniqueur sportif du quotidien. Ce n'est guère gratifiant pour Hergé qui fort heureusement réalise d'autres histoires comme Totor dans Le Boy-Scout belge ou des cartoons politiques dans Le Sifflet, toujours du même groupe de presse.

    Tintin au Pays des Soviets - HergéPour le dernier numéro de 1928 du Sifflet, Hergé a commis deux planches humoristiques où pour la première fois il a placé les dialogues dans des bulles, La Noël du petit enfant sage. L'abbé Wallez, son employeur, repère ses deux planches et sachant combien Hergé s'ennuie sur Flup et Nénesse, décide de le lancer seul. L'idée d'un jeune reporter parcourant le monde est lancée.

    Or comme Wallez déteste les bolchevik, il demande à Hergé d'envoyer ce petit reporter en URSS enquêter sur les méfaits de ce régime. Wallez a certes eu l'idée du reporter mais c'est bien Hergé qui invente le personnage de Tintin auquel il adjoint Milou, un fox-terrier, nommé ainsi d'après un de ses anciens amours perdus. Le personnage de Tintin est rapidement et rondement dessiné !

    Tintin est formé sur le diminutif de Célestin ou Augustin, noms très en vogue à l'époque, et suit les pas d'Albert Londres et de Joseph Kessel qu'Hergé admire. Tintin est au début de ses aventures âgé de 14 ans, ce qui n'est pas très différent du héros de Gaston Leroux, Rouletabille.

    Tintin au Pays des Soviets est publié dans le Petit Vingtième puis en 1930 en album, vite épuisé et qui ne sera republié qu'en 1981 ! Hergé y montre les bolcheviks plus bêtes que méchants. C'est une suite de gags, courses-poursuites, démystifications, qui s'enchainent avec un très vague fil conducteur. Il s'agit d'édifier les jeunes lecteurs. Pour la conception du récit, Wallez prête à Hergé le bréviaire Moscou sans voiles de l'ancien consul Joseph Douillet anti-bolcheviks, un best -seller paru en 1928.

    Les usines sont en toc, les koulaks (les paysans riches) sont réquisitionnés, les arrestations arbitraires sont nombreuses, l'opposition est interdite. Des visites organisées - qui sont des mascarades -sont mises en places pour des communistes étrangers et dans la réalité, les intellectuels français se feront bernés !

    Pour la publicité de l'album, un faux retour à la Gare du Nord de Bruxelles d'un faux Tintin joué par un comédien est même organisé.

    Hergé ne croit alors pas à la pérennité de son personnage. La preuve, il n'hésite pas à pasticher Benjamin Rabier pour représenter les animaux, dans cet album qu'il considère comme une farce.

    Mais Wallez décide qu'il serait bon d'envoyer Tintin dans d'autres voyages... pourquoi pas au Congo ?

    Mais c'est une autre histoire !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Elyraswann, l'elfe de sang mage, poursuit ses efforts pour ramener un peu d'ordre au royaume de son peuple et complète son initiation.

    Parmi les problèmes, certains touchent la Flèche, un lieu magique que le magistère Temesar a dû abandonner. L’endroit est en effet infesté de Fielethers et de Serpents de mana. Il y a comme qui dirait une perturbation dans la Force et couper l’alimentation magique de la Flèche rétablirait les choses.

    Ensuite, mon elfe de sang mage se dirige vers le sud, les Terres Fantômes et le lac Erendar. L'endroit est le domaine des trolls qui lancent des expéditions vers les Sanctuaires des Pérégrins. Ils ne sont pas les seuls éléments perturbateurs et Geranis Blackwater envoie collecter des médaillons dans le lac afin d'invoquer pour le vaincre Aquantion, un élémentaire d'eau rebelle. Dans le même temps, la lutte contre les trolls Ombrepins continue.

    Chroniques de World of Warcraft II - Les Terres Fantômes

    Mais déjà une autre menace se profile, celle du Fléau qui a renversé les elfes de Quel'Thalas.

    Dur'Khan Drathir, un elfe, s'est rallié au Fléau. Il s'agit de rassembler des informations sur lui !

    Elyraswann arrive à Tranquillien où elle rencontre la leader du lieu, Dame Auriférias, qui lui confie diverses nouvelles missions. Il s'agit pour les elfes de sang de reprendre les Terres fantômes au fléau, à Dur'Khan Drathir son agent et aux trolls. Pour cela, il faudra combattre des trolls momifiés (les trolls ne sont pas non plus à l'abri du Fléau !).

    Heureusement,des Réprouvés qui ont quittés les rangs du Roi-Liche, sont venus s'allier à la Dame de Tranquillien afin de lutter contre Dar'Khan qui a sa forteresse encore plus au sud, à Deatholme. Déjà de nouvelles aventures se précisent : affronter les Nérubiens,des araignées centaures, ou les gnolls qui ont pris des ressources aux mines de Terradiance. Les potentialités magiques des Sanctums ne seront pas de trop !

    En route vers les Terres Fantômes !


    votre commentaire
  • On retrouve l'équipe de jeunes super-héros atypiques, les Fugitifs - The Runaways en VO - que nous avions Les Fugitifs - Tout Faux - Terry Moore et Humberto Ramoslaissés à la fin de l'album précédent, Génération perdue. Leur histoire se poursuit dans la saison 3 de leurs aventures.

    Les Fugitifs - Tout faux mets en scène Karolina Dean,la fille extra-terreste, Victor Mancha, le cyborg, Chase Stein, le bricoleur de génie, le Skrull Xavin, Nico Minoru, la sorcière du groupe,Molly Hayes, la gamine à la superforce, Klara Prast, la mutante de 1907 et Dentelle la raptor !

    Cette fois-ci, le groupe est de retour à L.A. et est pourchassé par des Majesdaniens le peuple de Karolina qui veulent traduire la jeune fille en justice. En effet, le père de celle-ci a donné les coordonnées de la planète Majesdane aux Skrull qui l'ont fait exploser - les Skrulls eux-même mis récemment en déroute par la vague d'Annihilation et les évènements de Secret Invasion !

    Certes, cela est injuste car la jeune Karolina n'est pas responsable des actes de ses parents, membres du Cercle, ce qui révolte Xavin, l'amour de sa vie. Pourtant la jeune fille prendra une décision courageuse !

    Une BD assez amusante - épatante même par moments ! Le scénario est cette fois de Terry Moore, qui succède à Joss Whedon. On doit à Moore la série en autoédition Strangers in paradise (que pour ma part je ne connais pas !). Il place ici une intrigue où s'affrontent l'intérêt individuel et l'intérêt du groupe. Or les Fugitifs forment un groupe très lié même si ici, un sortilège de Nico a des effets secondaires et mets à mal leur solidarité !

    Le dessin, qualifié de style manga américain est d'Humberto Ramos que j'avais déjà vu à l’œuvre sur Wolverine et plus récemment sur Spider-Man en ce qui concerne uniquement Marvel. Je trouve certaines expressions de visage des personnages - façon manga - et notamment celles de Molly et Klara - trop "mimi" !

    A noter, un début d'intrigue avec un curieux animateur radio !

    Bref, la suite des Fugitifs est disponible en VF ce mois-ci dans toutes les bonnes librairies comics !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Nous allons parcourir l'histoire de la folie - certes pas dans une perspective Foucaldienne - puis l'histoire de la psychiatrie dans une nouvelle série de billets !

    Je commencerais par vous exposer des données relatives à la préhistoire puis à l'antiquité avec la naissance de la médecine grecque avant d'aborder prochainement la conception de la folie au Moyen-âge chrétien avec possessions et démons à la clé !

    Certains refusent une origine lointaine du concept de Folie. Pourtant, dès la préhistoire, 3000 ans avant JC et déjà à l'âge de Pierre, on trouve des traces de ce que l'on peut considérer comme des traitements de la maladie mentale - la trépanation, d'abord avec de simples cailloux - qui consiste à faire un trou dans le crâne du "patient" - ce qui diminue la pression crânienne - pour en faire sortir les mauvais esprits !

    Histoire de la Folie - I - La Préhistoire et l'AntiquitéA l'Antiquité, Hippocrate (460 - 377 avant JC),chez les Grecs anciens, va poser les bases de la médecine, un savoir qui se perdra au Moyen-âge, et développe la théorie du tempérament (qui deviendra celle des quatre humeurs que l'on retrouve encore chez les médecins de Molière !) : le mélancolique (passif), le colérique (irritable), le sanguin (actif) et le flegmatique (passif). Les quatre humeurs sont par ailleurs : la sang, le flegme, la bile et l'atrabile.

    Pour avoir la bonne santé, il faut que ces quatre humeurs soient en équilibre (d'où les saignées par exemple). C'est une évolution car la maladie n'est plus le fait des mauvais esprits, de forces magiques, mais a une origine dans le corps.

    L'âme occupe une grande place dans la philosophie grecque : bien évidemment chez Platon mais aussi chez Aristote avec son traité De l'Âme. Le corps et l'âme sont liés.

    Chez les latins, en 129 - 199 après JC, il faut signaler l’œuvre du Grec Galien qui exerça à Rome. C'est véritablement lui qui prolongea les théories d'Hippocrate et formula les quatre humeurs.

    Il faut aussi compter avec les apports de la médecine d'Alexandrie et l'étude des différentes parties du corps. En effet, les Égyptiens avaient de grandes connaissances anatomiques comme en témoignent les processus de momification.

    Évidemment, il n'y avait pas d'hospices d'aliénés dans l'Antiquité. Le traitement des fous restait une affaire privée dans le cadre de la famille. Il fallait avoir les moyens de s'offrir un médecin et la guérison dépendait fortement du médecin. Le traitement consistait à prescrire au malade un mode de vie opposé au comportement qui résultait de sa pathologie.

    Au Moyen-âge, avec l’avènement en Occident du Christianisme, les choses vont évoluer - en régressant d'une certaine façon. Le Christianisme, élaboré entre le IIème et le Xème siècle, exerce son action et les savoirs antiques sont perdus un temps et ne seront redécouvert que par le biais des savants arabes.

    A bientôt pour la suite de ce "voyage" !


    votre commentaire
  • Quand j'étais drôle - Karine Tuil Fini de rire ! Quand j'étais drôle, roman de Karine Tuil (auteur qui est sur la liste du Goncourt de cette année pour un autre roman il me semble), pourrait faire penser à une farce burlesque, car c'est l'histoire d'un humoriste mais c'est en réalité du ressort du drame et de la chute personnelle puisqu'on a affaire à un comique déchu. Si il y a de l'humour, c'est donc davantage de l'ironie !

    Jérémy Sandre tente, en 2003, une carrière d'amuseur au États-Unis. Très mauvaise idée car dans le même temps, Jacques Chirac mets son véto à la Guerre de Bush en Irak et du coup, "Jérémy Sanders", tout comme les French fries, sont ostracisés par les américains. C'est le fiasco total pour notre "héros". Au bout de l'échec, son père le ramène en France !

    Mais Quand j'étais drôle est aussi le récit à la première personne d'une affaire judiciaire ! Jérémy Sandre formait le trio des Affreux avec Alain Venet et Thomas Vidal. Or, Sandre a tué Venet, le blessant mortellement avec la statue qui récompensa jadis le trio. Pourquoi donc ?

    On découvrira que Venet avait des pulsions pédophiles sur la propre fille de Jérémy, Eve !

    Car, et c'est là le point essentiel que je retiens sur cette histoire de clown triste, plus qu'un récit de la perte du rire et la réussite (ou la non réussite), c'est un récit sur la paternité qui est en jeu : rapport entre Jérémy et son père tyrannique mais déjà lui-même amuseur public, rapports entre Alain, le clown et son père éminence grise qui le désavoue, actes que Jérémy est prêt à commettre pour sa fille (aller au États-Unis, commettre un crime).

    Et puis il se rajoute une critique sociale : les émigrées de l'Est, les rapports hommes/femmes, la médiatisation, la vie en prison, les luttes de classe.

    Bref un roman bien moins léger qu'il n'y parait !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Pour cette rentrée littéraire 2013, Yannick Haenel, qui avait suscité la polémique autour de l'emploi de la fiction dans son Jan Karski, nous revient avec un nouveau roman : Les Renards pâles.

    Avant de vous dire, ce que sont les Renards pâles, je vais brièvement vous décrire la structure du livre qui est en deux parties. Le propos est politique - à l'heure où le politique se désengage - et c'est un propos subtil qui mériterait une deuxième lecture, crayon en main - j'espère toutefois ne pas faire de contresens ici !

    La première partie est le récit d'un narrateur quadragénaire, qui vit en marge, touche les Assedics, et est expulsé de chez lui ! Il vit désormais dans sa voiture, las d'être exploité par le monde des patrons et il découvre l'univers des exclus - de ceux que la société a rejeté à l'issue de la sélection qu'elle pratique insidieusement, ceux-là même qui sont montrés du doigt par les "braves gens". Notre personnage demeure désormais dans l'"intervalle" où l'envers des choses, cette vitre que traversent par exemple les salariés qui se suicident ou ce vide qu'occupent les sans-papiers. A la fin du récit, il brûle ses papiers d'identité et le "je" devient désormais le "nous" en forme de manifeste de la seconde partie, la parole des Renards pâles !

    Car, avec ce roman - qui va plus loin qu'un simple "roman de distraction",- c'est une diatribe en règle contre la société du XXIème siècle, celle qui est en crise et se fissure de partout, qui est livrée, contre ses méthodes de coercition, contre son culte illusoire du travail - à l'opposé de la futilité - et sur les boucs-émissaires.

    Dans ce chaos, cet envers du décor, se place la figure Dogon du Dieu Renard, le dieu du chaos - qui occupe le vide et nous vient du peuple des falaises, d'Afrique comme celle de Belleville. Par lui pourrait bien advenir la révolution, par l'emploi du masque et le refus d'être identifié, fiché et contrôlé ! Masques rituels africains se confondent alors avec celui que portent les Anonymous !

    Un livre qui va bien au delà de la vision simpliste que nous donne les médias des sans-papiers, car ce sont en quelques sorte eux, les Renards pâles !

    De plus, l'ombre de la Commune de Paris, révolution du peuple réprimée par les bourgeois, cette ombre plane sur ce roman !

    J'ai failli placer ce roman dans mes "coups de coeur" mais je le trouve un peu bref, bien que dense !

    Et si vous parcourez les rues de Paris, dans le XXème arrondissement, vous croiserez peut-être la figure de "Godot" sous quelques graffitis !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Un récit ayant pour centre une femme... Où plutôt trois récits, trois époques, trois femmes, c'est ce que nous offre Eric-Emmanuel Schmitt, auteur prolixe notamment consacré pour son œuvre théatrale par un Molière, dans La Femme au miroir... récits se faisant reflets l'un de l'autre !

    La Femme au miroir - Eric-Emmanuel SchmittLe miroir, aussi nommé psyché, est clairement un élément d'introspection. c'est donc ici la quête de soi de trois femmes, trois incarnations de la même personne : Anne, Hannah, Anny, trois femmes qui ne trouvent pas tout de suite leur place, leur destin face à la société, à la tyrannie du corps et aux enjeux de l'amour. Elles se confrontent toutes les trois à la réalité de leur temps. Pourtant, à leur manière, ce sont trois Elues !

    Il y a Anne de Bruges qui vécu au XVIème siècle en plein conflit religieux. Elle repousse un mariage et s'enfuit dans la forêt - passage de la traversée du "désert" qui rappelle les Ecritures (ou encore Yvain le chevalier au Lion). Par la suite, un moine tente de l'attirer dans la voie de Dieu et Anne entre dans un béguinage : un temps sainte puis hérétique !

    Ensuite, il y a Hannah, une jeune femme de la société bourgeoise viennoise, qui épouse Franz et se retrouve aux prise avec le carcan des conventions de son milieu... comédie humaine du début du XXème siècle à Vienne. Elle s'échappe dans la collection puis en découvrant la psychanalyse d'un certain "mage" Freud !

    Enfin, il y a Anny, une star montante d'Hollywood de nos jours, véritablement talentueuse mais dont la vie n'est que vacuité ! Elle, elle s'évade dans le superficiel, les paradis artificiels, sexe, alcool, drogue, vitesse. Elle est pourtant, comme ses deux autres incarnations, à la recherche d'une vie plus profonde !

    Un texte assez brillant - bon pas révolutionnaire - mais le tout est bien mené et suscite une réflexion sur le sens à donner à nos vies. Des destins de femmes captés par un homme - tour de force !

    Des points communs entre ces trois êtres : des tuteurs qui les guident (Braindor, Tante Vivi, "Sac-Vuitton"), la présence de différentes médecine - de chaque époque - censées les soigner. Aussi une réflexion sur le pouvoir des mots - thème bateau en littérature ! - sont-ils le reflet exact de la réalité - le "miroir que l'on promène le long d'un chemin" ou demeurent-ils imprécis. Dieu et la rhétorique religieuse, la psychanalyse, les scénarios Hollywood font chacun un emploi des mots, une mise en scène de la réalité ! Ici le mystère du réel, son fondement : Dieu, l'inconscient, les substances chimiques... Placebos ?

    Une lecture que je vous recommande si vous avez un peu de temps. Pour découvrir Eric-Emmanuel Schmitt, auteur qui a su susciter mon intérêt !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Décidément, nous restons dans le monde de World of Warcraft ! Le monde d'Azeroth a suscité son propre World of Warcraft : Le Cycle de la Haine - Keith R. A. Candidomerchandising : romans, comics, manga, figurines, JDR, JCC...

    Je vais vous parler aujourd'hui d'un roman World of Warcraft : Le Cycle de la Haine qui se passe en Kalimdor, un an avant le MMORPG (et donc trois ans après Warcraft III - The Frozen Throne). Il est signé par Keith R. A. DeCandido qui rejoint donc Christie Golden, Jeff Grub et Richard A. Knaak parmi les auteurs de cet univers - et ce sont tous des spécialistes de novelisations.

    Après la défaite de la Légion Ardente par la coalition de l'Alliance et de la Horde, les humains ont établis une enclave en Kalimdor : Theramore et les orcs se sont établis à Orgrimmar en Durotar, non loin de là. Theramore est idéal pour la pêche tandis que Durotar possède de bonnes terres pour l'agriculture. Des échanges commerciaux entre humains et orcs ont donc lieu. La paix retrouvée est le fait de Jaina Portvaillant et de Thrall mais dans chaque camps, des agents de la Lame Ardente, un groupe de mage dirigé par un démon mineur œuvre pour saper cette paix fragile !

    Les concepteurs du monde de Warcraft ont fait un gros travail d'imagination pour concevoir cet univers - on ne peut que s'en émerveiller mais ce roman-ci reste trop anecdotique. De plus, cela sent le travail de tâcheron - il n'y a pas les envolés lyriques d'un George R. R. Martin ! De plus, bizarrement, les huit derniers chapitres sont plus courts comme si l'écrivain avait voulu expédier sa conclusion !

    Reste que l'on découvre le destin d'un des derniers Gardiens de Tirisfal, cet ordre secret qui lutte contre les démons et dont le tout dernier représentant a permis à la Horde d'entrer en Azeroth, manipulé par Sargeras, le Titan déchu.

    A ne réserver qu'aux lecteurs qui ont du temps et se focalisent sur l'univers de Wow ! On se rabattra plutôt sur du Tolkien, du Moorcock, du Howard, du Leiber (etc..) où des auteurs de fantasy plus contemporains !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Après un billet sur les bibliothèques municipales et, plus récemment un article sur la BMVR de Caen, je vais maintenant vous introduire à une bibliothèque du début du XXème siècle, assez atypique, la Bibliothèque Warburg.

    La Bibliothèque WarburgAby Warburg est né en 1866 à Hambourg au sein d'une dynastie de banquiers juifs. Mais la finance n'intéresse pas le jeune Aby. Sa passion, ce sont les livres. Dans cette optique, assouvir sa fièvre pour les livres, il aurait vendu son droit d'ainesse à un de ses frères en échange à ce qu'on lui fournisse toujours tous les livres qu'il désirait ! Il s'inscrit ensuite en Histoire de l'Art à l'Université de Bonn où il rencontre Mary, une jeune fille protestante qu'il épouse.

    Aby Warburg pratique, dans ses études, la transdisciplinarité (qui est actuellement, en ce début de XXIème siècle le dada de nombreux universitaires sans qu'ils aient réellement le bagage intellectuel pour la pratiquer !). Aby Warburg se passionne ainsi pour les cours de philologie d'Hermann Usener à Bonn, professeur qui rêve d'une "morphologie des idées religieuses" et mélange mythes antiques, psychologie et anthropologie.

    Parmi les autres cours appréciés par Warburg, il y a celui de Jacob Burckhardt, historien de l'art, auteur en 1860 de La Civilisation de la Renaissance en Italie, ainsi que les théories de l'évolutionniste Charles Darwin (1809 - 1882) et l'anthropologie naissante avec Edward Burnett Tylor.

    En 1893, Aby Warburg publie une thèse sur le peintre florentin Botticelli et prépare ainsi sa méthode de travail. Puis ce sont des essais sur la Renaissance florentine et flamande. Warburg s'intéresse au caractère anthropologique de l'image qui doit être étudiée selon le contexte social, spirituel et symbolique (croisement de disciplines donc !). Son approche de l'art ne se préoccupe donc pas de la seule beauté des œuvres ! Il baptisera cette méthode"iconologie".

    Aby Warburg se caractérise par son esprit encyclopédique. En 1895 - 1896, il se rends dans les pueblos, les villages indiens du sud-ouest des États-Unis où vivent les Hopi pour étudier leurs croyances ancestrales. Il en rapporte nombre de notes, de photos et d'objets qu'il donne au musée ethnographique de Hambourg

    C'est à son retour en Allemagne qu'il décide de transformer sa bibliothèque qui compte alors près de 20000 volumes ! Il va l'ouvrir aux chercheurs et la finance par la banque familiale. La Bibliothèque Warburg ouvre à Hambourg en 1919. Il voit dans cette institution un résultat positif de l'emploi de l'argent et du capitalisme.

    Mais cette bibliothèque est atypique. Les livres ne sont ni classés chronologiquement, ni par auteur mais selon un rapport de "proximité de sujet". Il y a donc une organisation thématique des étagères qui est censée procurer au chercheur ce qu'il recherche. Les livres sont à cette fin rangés par catégories : Image, Langage, Action... Warburg est fidèle à sa théorie de l'interdisciplinarité. On note aussi la présence de disciplines "méprisées" comme l'alchimie ou la divination !

    Mais l'esprit - brillant - d'Aby Warburg va s'égarer dans ces labyrinthes : il devient paranoïaque, voit des bolcheviks et des antisémites partout, se croit responsable de la défaite de l'Allemagne en 1918. Après une crise de folie, il est interné dans un hôpital psychiatrique et est transféré en 1921 à Bellevue, la clinique de Ludwig Binswanger, un des premiers à avoir introduit la méthode psychanalytique en clinique. Aby Warburg vit son internement comme un enfer !

    Pourtant Binswanger encourage les travaux intellectuels de Warburg et fait établir un journal de son évolution mentale. Le 21 avril 1923, le patient Aby Warburg présente même une conférence sur les indiens Hopi à l'intérieur de l’hôpital, conférence ou il analyse le rôle de l'irrationnel dans les croyances de ce peuple, au moment où lui-même lutte contre ses démons intérieurs ! Cette communication est une victoire mais il ne sortira toutefois de Bellevue que quelques mois plus tard.

    Par la suite, Warburg continuera à écrire malgré sa fragilité, multipliant les pistes de recherches. Il meurt en 1929 en laissant de nombreux projet inachevés comme une Histoire des religions.

    Sa postérité se fait jour chez Ernst Cassirer, Erwin Panofsky ou encore Ernst Gombrich qui reprennent sa méthode "iconologique". Sa bibliothèque est toujours ouverte aux chercheurs à Londres, après son transfert en 1930, à Woburn, au coeur de Bloomsbury où elle compte actuellement près de 400000 volumes !

    A bientôt !

    Source : Article de Sophie Pujas dans "Le Point Références" N°35 - Septembre/Octobre 2011


    votre commentaire
  • Comme je le précisais récemment, j'ai commencé - mieux vaut tard que jamais ! - à jouer à World of Chroniques de World of Warcraft I - Les Elfes de SangWarcraft, le célébrissime MMORPG !

    Je rédigerais dans ces chroniques des comptes-rendus de parties, des impressions, des tips and hints et des éléments de background sur le jeu à travers ma propre expérience.

    Je compte aussi me lancer prochainement dans la rédaction de nouvelles de type fan-fic dans le monde d'Azeroth - qui seront publiées à part sur inlibroveritas - et dont ces chroniques constitueront des points d'entrée et un index !

    Mon premier personnage fut donc un mâle humain - chasseur - qui débute donc son périple dans un Royaume Humain, près de la cité de Hurlevent. Je l'ai fait progresser jusqu'à présent jusqu'au niveau 10 où il a pris la spécialisation (au niveau 10 donc) de "dresseur de bêtes". Il est d'ores et déjà - comme les personnages de sa classe - accompagné d'un loup et utilise des mascottes dans des combats façon Pokémon !

    Ses premières missions, dans ce qui reste un des seuls royaumes humains du continent de l'est, continent jadis dévasté par le Fléau, après la chute de Lordaeron,consistèrent à repousser une prolifération de worgs (loups géants), des éclaireurs orcs ayant incendié une partie de la forêt d'Elwynn, à explorer des mines tenues par des kobolds, à régler des litiges amoureux entre familles de paysans, à combattre des Murlocs à rechercher des criminels et des vides goussets. après une brève excursion en griffon vers Hurlevent,Tarlab - c'est le nom de ce personnage - s'apprête à voguer vers d'autres terres !

    Mon autre personnage est une elfe de sang, nommée ElyraSwann, qui est mage de niveau 10 et spécialisée en "Magie du Givre". Les elfes de sang sont des descendants déchus et corrompus des Hauts-Elfes du royaume de Quel'Thalas. Ils sombrent pour la plupart dans une sorte d'addiction à la magie et au mana. ils apparaissent dans Wow dans la première extension "The Burning Crusade", côté Horde, sans lui être vraiment affiliés. Les elfes de sang addicts à la magie sont nommés "déshérités".

    Au départ du parcours d'Elyraswann, il s'agissait de débarrasser des points chauds de magie de l'infestation de wyrms de mana et de perfectionner ses dons de mage - et aussi d'affronter un déshérité plus puissant de l'Académie de Falthrien, de débarrasser la communauté de Lune-d'Argent d'un agent espion nain de SombreFer, de visiter Brise Clémente et les Septums Occidental et Oriental avant d'étudier les émanations maléfiques de la MaleBrèche !

    En effet, jadis, le Royaume de Lune-d'Argent fut attaqué par le Fléau du Roi-Liche Arthas. La MaleBrèche en reste comme un cicatrice de magie nécromantique. A la fin de son initiation ma mage elfe de sang se rapproche des Terres fantômes. Les résidents ont par ailleurs du se résigner à bruler les bois qui bordent les Terres fantômes pour éviter que le Mal se répande. Dans les Bois des Chants Eternels, se dressent des pierres runiques qui constituent des barrières magiques contre la corruption. Il revient aux héros de les régénérer ! Il faut aussi trouver un sérum contre la peste propagée par cette corruption !

    On le voit les deux ennemis à ce stade sont les déshérités (la corruption par l'addiction à ,la magie) qui ont même pris le Mouillage des Voiles du Soleil et les vestiges du passage du Fléau (corruption nécromantique).

    Mais déja Tarlab accompagné de son loup et Elyraswann accompagnée de son élémentaire d'eau partent pour de plus amples explorations ! Un grand destin les attend !

    Dès ces premières aventures, on voit que le monde de Wow est riche en possibilités !

    A bientôt !


    1 commentaire
  • Les aventures de Bragon, Pélisse et de l'inconnu se poursuivent dans le tome 2 de La Quête de l'Oiseau du temps, tome un peu plus long de quelques pages que le précédent.

    La Quête de l'Oiseau du Temps - Tome 2 : Le temple de l'oubliLe trio a réussi à récupérer la Conque où est enfermer l'esprit et l'essence de Ramor et au début du récit du tome 2, les héros ramènent l'objet à la Sorcière Mara, la mère de Pélisse et Reine de la cité de Thâ et des Palfangeux au coeur de marécages du Pays des Sept Marches. Mais l'Oiseau du Temps est toujours nécessaire pour pratiquer le rituel qui enfermera définitivement le dieu maléfique Ramor !

    L'équipe va ensuite s'étoffer avec l'adjonction de Bodias un rival de Bragon auprès de Mara. Contre toute attente, Bulrog, le mercenaire ancien apprenti et ennemi de Bragon se joint aussi au groupe (pour mieux les trahir par la suite ?).

    La quête se poursuit et cette fois, il s'agit de se rendre au pays des Jaisirs, la Marche des Lèvres de Sable pour découvrir sur une stèle la localisation de l'Oiseau du Temps. L'énigmatique trublion aux énigmes, Fol de dol, fait à cette occasion sa réapparition. Mais la stèle en question se trouve au Temple de l'Oubli et il y a une raison à ce nom. Les héros, maintenant au nombre de cinq vont-il se perdre ?

    Le récit est toujours aussi palpitant, ponctué d'humour. Le dessin est assez minutieux - pas fouillis loin de là -mais extrêmement pointu et fouillé au point qu'il faudrait presque une loupe pour lire les détails. Cela confère à cette BD un style unique mais moi, bigleux comme je suis, cela me fatigue un peu les yeux. Ce que je veux dire, c'est qu'on est loin de la Ligne Claire !

    Je vous donne rendez-vous pour le Tome 3 !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Cette année - 2013 - un nouveau chantier a été lancé sur la presqu'ile de Caen, entre le centre commercial Une Bibliothèque Multimédia pour Caende la ville et la Gare SNCF. Il s'agit de construire une nouvelle Bibliothèque Multimédia à Vocation Régionale (BMVR). L'ancienne bibliothèque, non loin de l'Abbaye aux Hommes et de la mairie est en effet devenue trop vétuste !

    Les bibliothèques de Caen-La-Mer forment un réseau entre une vingtaine de communes. La BMVR va être le nouveau poumon de l'activité bibliophile de la région bas-normande. Cette bibliothèque devrait ouvrir ses porte en 2016 (initialement 2015 !)

    On pourra y consulter des livres mais aussi des CD, des DVD, des cédéroms, des livres électroniques et accéder à de nombreux accès internet pour des recherches documentaires. Caen étant aussi ville universitaire, ce dernier point devrait être un atout pour les 30000 étudiants du coin.

    Le bâtiment en lui-même occupera une superficie de 12000 mètres carrés, sur 4 niveaux, avec des grandes baies vitrées pour laisser entrer la lumière. Vu du ciel, l'ensemble aura la forme d'un X (croix de Saint-André).

    Il y aura 4 pôles thématiques : Arts, Littérature, Sciences humaines et Sciences et techniques. Signalons la présence d'un auditorium de 150 places assises pour rencontres, débats et colloques, d'un espace exposition de 321 mètres carrés, 2 salons de lectures, un café restaurant, un kiosque presse, des places de travail cablé et un espace Enfant.

    Rappelons que le rôle traditionnel de toute bibliothèque est au moins double : favoriser l'accès du public à la lecture et préserver et conserver le patrimoine - diffusion et archivage. C'est notre mémoire qui est en jeu à une époque où le temps ne se conçoit plus de la même façon, sinon dans l'instantanéité !

    Le prix de cet ensemble est estimé à 51 millions d'euros. Il y aura sur place plus d'un million de documents dont 120000 à destination du public en "libre accès".

    Enfin, nommons l'architecte du projet qui est Rem Koolhaas qui a déjà reçu plusieurs prix d'architecture dont le prix Pritzker en 2000 !

    Bonnes lectures en prévision dès 2016 !


    votre commentaire
  • World of WarcraftWorld of Warcraft est au MMORPG ce que D&D est au jeu de rôles sur table, c'est à dire le précurseur ! Sorti en novembre 2004, ayant connu un immense succès, ce jeu - bien que depuis techniquement un peu dépassé - va bientôt fêter ses dix ans alors que l'on en est au patch 5.4 "Le siège d'Orgrimmar".

    Mais en fait, il n'est pas le premier des jeux de ce genre, ni le précurseur - car il y en eut d'autres avant comme EVE Online ou Everquest ! Mais du moins, dans l'esprit du grand public, des néophytes comme moi, ou des nouvelles générations de joueurs, World of Warcraft marque une étape, celle où ces jeux accèdent à un niveau supplémentaire de popularité qui s'inscrit dans l'espace - à l'échelle de la planète - et dans le temps - sur la durée ! Blizzard Entertainement a réussi son coup !

    Le jeu compte quatre extensions à ce jour, sur lesquelles je reviendrais plus tard : The Burning Crusade, Wrath of the Lich King, Cataclysm et Mists of Pandaria !

    Curieusement, je ne me suis mis à y jouer qu'il y a à peine dix jours, étant plus fan de l'univers Star Wars et donc de Star Wars The Old Republic, autre MMORPG. C'est Star Wars TOR qui m'a amené à Wow paradoxalement !

    Je ne commenterais pas les mécanismes du jeu : races, classes, montée en niveau, Donjon, Raid, Joueur contre joueur... Il y a quantité d'articles sur cela sur le web et je ne suis pas un spécialiste de ces aspects et du vocabulaire associé : Tank, DPS, Heal, Wipe, Reroll etc...

    Je vais ici surtout m'attarder sur l'histoire tel qu'elle est au début du jeu. Le récit reprend quatre ans après les évènements de Warcraft III - The Frozen Throne, un RTS (Jeu de stratégie en temps réel).

    Dans ce RTS, les Royaumes de l'Est étaient menacés par le Fléau, une épidémie de mort-vivants tandis que Thrall un jeune orque esclave libérait son peuple emprisonné par les humains depuis la fin de la Deuxième Guerre (qui eu lieu dans Warcraft II). Humains, orcs et Elfes de la Nuit étaient obligés de s'allier et de fuir sur le continent Ouest, Kalimdor, pour affronter la Légion Ardente, une armée de démons qui manipulaient les Peaux-Verte depuis le début !

    Au début de World of Warcraft, la Légion Ardente a été vaincue et humains et orcs se partagent des terres en Kalimdor, Durotar pour les orcs, menés par Thrall et Theramore pour les humains dirigés par Jaina Portvaillant, la fille d'un amiral héros de la Deuxième Guerre. Il y a de nombreux autres peuples qui se sont ralliés soient à l'Alliance, soit à la Horde : trolls, gobelins, nains, taurens, elfes de sang, gnomes etc...

    Bref, un univers riche en possibilités d'aventures, qui va connaître de nombreux bouleversements et qui se décline aussi en romans, BD et bientôt peut-être au cinéma.

    J'ai, pour ma part, à ce jour, deux personnages ! Il y a Tarlab, un humain mâle chasseur - niveau 10 à cette heure - et dresseur de bêtes et Elyraswann une elfe de sang mage qui sévit au nord des Royaumes de l'Est - niveau 7.

    Azeroth nous tend les bras !

    A bientôt !

    PS : Découvrez bientôt les "Chroniques de World of Warcraft" !

     


    votre commentaire
  • Angel et Faith continuent leur collaboration dans ce tome 3 - Réunion de famille - où ils sont rejoints d'abord Angel & Faith - Tome 3 : Réunion de famillepar Willow puis par Gunn et surtout Connor !

    Le but du vampire avec une âme est toujours de ressusciter Giles l'Observateur mais pour cela il a besoin de magie ! Restaurer la magie - avec l'aide de la Faux - est aussi l'objectif de la sorcière Willow. Elle vient donc trouver Angel à Londres.

    L'idée de Willow est d'accéder à Quor'Toth la dimension infernale pour laquelle il n'existe aucun portail magique - donc pas besoin de magie traditionnelle ! - dimension dans laquelle Holtz emmenait le fils d'Angel à la fin de la saison 3 de la série télé du vampire.

    Connor a grandi dans "la pire des dimensions infernales" où le temps s'écoule beaucoup plus vite et il peut au prix de son sang permettre d'y retourner. Willow pratique un rituel et c'est parti pour l'aventure.

    Quor'Toth va mettre nos héros à rudes épreuves : ils vont affronter des hordes de démons basiques, leurs propres penchants sombres et une sorte de Grand Ancien lovecraftesque : Quor'Toth lui-même ! A partir de cette dimension, Willow part ensuite dans un voyage dans les plans pour restaurer la magie sur Terre, notre monde qui dépérit peu à peu sans le Germe !

    En prime, deux histoires courtes : une sur Whistler, le démon des Instances Supérieures qui guida Angel vers Buffy et une autre sur les jumeaux maléfiques de cette saison. Le but de l'un comme des autres étant de restaurer la magie et de créer des êtres supérieurs possédant des facultés extraordinaires !

    Sans compter que Faith risque prochainement d’avoir des ennuis avec une bande de jeunes Tueuses qui lui reprochent de s'être alliée à un vampire !

    Un récit bien mené, par Christos Gage, chapeauté par Joss Whedon. J'apprécie beaucoup les dessins de Rebekah Isaacs, très limpides, un peu moins ceux de Lee Garbett et David Lapham plus sombres mais aussi plus" brouillons" à mon goût !

    Une bonne série ! A suivre...

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Angela DavisDurant l'année 2010, le tube Angela de l'album "Frontières" de Yannick Noah a inondé les ondes. Le chanteur parle notamment d'une "Amérique qui est figée", ce sont les USA ségrégationnistes contre lesquels lutta Angela Davis !

    Qui est donc cette dame ? Elle est une figure de la lutte pour les droits des noirs et des minorités aux États-Unis et ailleurs.

    Angela Davis est née dans une famille afro-américaine de l'Alabama dans les années 1940. Ses parents étaient des gens éduqués qui bénéficièrent d'une tentative de mixité sociale en se voyant allouer un logement dans les quartiers blancs. Mais toute petite, Angela Davis devait souffrir du racisme. Ses parents sont aussi des militants de grande date pour l'égalité des droits entre blancs et noirs.

    La petite fille va par ailleurs fréquenter l'Ecole de Birmingham qui est un lieu d'enseignement réservé aux noirs. Ce qui permet à ses pensionnaires de développer une Identité Noire, autour de personnages historiques noirs, d'hymnes, de lectures et de chansons.

    Après ses études secondaires, optant pour des métiers en rapport avec la pédiatrie, elle choisit d'intégrer l'école de Greenwich Village à New York en vue de développer l’Éducation Nouvelle.

    Ses années new yorkaises sont marquées par des rencontres tel le pasteur William Howard Melish, opposant du maccarthysme et des lectures comme celle du Manifeste du parti communiste, les courants politiques du socialisme et des utopies.

    Lors de ses études universitaires, elle s’intéresse à l'existentialisme de Jean-Paul Sartre. Elle est aussi une des trois premières étudiantes noires à intégrer son université !

    Ce sont ensuite, après la crise des missiles de Cuba, les débuts d'un long engagement politique qui dure encore aujourd'hui. Elle se réclame clairement du marxisme, s'oppose à la Guerre du Viet-Nam et s'engage pour la cause des noirs.

    Mais dans ce domaine, elle se démarque du séparatisme de certaines organisations du Black Nationalism ainsi que de l’intégrationnisme de Martin Luther King.

    Marxiste, elle hésite pourtant à se rallier au communisme. Elle rejoindra le Black Panthers Party et affichera aussi son féminisme. La libération des noirs passe en effet par la fin de toutes les sortes de domination !

    Ces engagements avec les Black Panthers et le communisme lui valent d'être surveillée par le FBI à partir de 1969. Une prise d'otage lors d'un procès de trois prisonniers noirs accusés d'avoir assassiné un gardien en représailles au meurtre d'un codétenu tourne mal et fait 4 morts. Elle se retrouve accusée d'avoir organisé cette action, emprisonné pendant seize mois puis jugée et acquittée. Son procès est largement suivi dans le monde notamment en France par les intellectuels.

    Après sa sortie de prison Angela Davis se met à écrire des essais : la paix au Viet-Nam, l’antiracisme, le féminisme constituent son crédo.

    En 1980 et 1984, elle se présente à des élections. De nos jours, elle est professeur d'Histoire de la conscience à l'Université de Californie.

    C'est donc une figure essentielle des combats pour les libertés dans le monde dans la seconde moitié du XXème siècle !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Qui sont les Little People ? En tout cas, ils sont au centre du livre 2 de 1Q84 qui lève de gros coins du voile - 1Q84 - Livre 2 - Haruki Murakamientre les mondes (de 1984 et 1Q84) !

    Dans le tome 1, Tengo et Fukaéri ont composé ensemble le roman La Chrysalide de l'air et ont de ce fait engagé une action anti-Little People. Cette action, l'oeuvre d'un écrivain dans le roman de Murakami permet en outre une mise en abyme. Murakami peut livrer sa conception de l'écriture à travers le personnage de Tengo. Plus fort encore le monde réel de 1984 et celui fictif du roman, 1Q84 (celui de la Chrysalide de l'air) se mélangent.

    Ce roman est aussi une histoire d'intermondes, de portes que l'on ouvre, de voies que l'on emprunte et de secrets que l'on révèle. Il y a un arrière monde, celui des Little People, dont je ne veux rien révélé. Toutefois, je dirais que ces êtres étranges semblent liés aux esprits des morts et des bêtes. Il règne dans le roman de Haruki Murakami une sorte de symbolique animiste, propre à l'orient, au shinto et au Japon. Ces créatures cachées viennent dedu fond des forêts dans un pays largement urbanisé et médiatisé.

    Cet aura de mystère et de mysticisme, ce côté énigmes révélé par couches m'évoque la série Lost. Il n'y a aucun rapport dans les éléments du récit mais le côté conte fantastique me conduit à rapprocher les Little People de la Fumée Noire, des forces primales, ancestrales et énigmatiques !

    Mais 1Q84 est aussi un roman sur la solitude (propre aux grands ensembles urbains ?) : solitude de Tengo et solitude d'Aomamé pourtant liés par des fils invisibles !

    Murakami est un écrivain qui a été pressenti pour le Nobel de Littérature. Je ne doute pas qu'il finira par le décrocher. Pour ma part, j'aime beaucoup la précision de ses description et l'agencement des éléments de son récit. il en explore vraiment tous les aspects !

    Et comme toujours, un "intertexte" très riche, pas seulement limité à la litérature qui fera la joie de tous les amoureux de culture éclectique : Tamerlan, Le Voyage fantastique de Richard Fleischer, L'Affaire Thomas Crown, Alice au pays des Merveilles...

    Mais déjà ma main se porte vers le livre 3 !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • A l'origine, Kick-Ass est un comics américain de Mark Millar avec John Romita Jr au dessin et qui a donné lieuKick-Ass - Matthew Vaughn à un film (et une suite), sorti en 2010. Le film est réalisé par Matthew Vaughn.

    Dave Lizewski est un jeune homme, geek de surcroit et donc féru de BD de Super-héros. Or un jour, il s'interroge devant ses amis : pourquoi avec tous ces personnages de comics, personne n'a eu l'idée de revêtir un costume et d'embrasser une carrière de justicier capé. Dès lors, il commande un costume de plongée et prend le surnom de Kick-Ass et va aider les personnes en difficultés !

    Mais la vie de super-héros, quand on n'a pas de pouvoirs, n'est pas des plus faciles et il se prend un coup de couteau... Mais il remet vite son costume vert de Kick-Ass.

    D'autant plus qu'il rencontre vite d'autres super-héros, ex-flic ou gamine de 10 ans formée dès son plus jeune âge au métier de tueuse : entrent en scène Big Daddy et Hit-Girl qui trucident les truands à la pelle !

    Le méchant du film est un caïd de la drogue, dont le fils , Chris Genovise revêt lui le costume de Red Mist et se proclame acolyte (side-kick) de Kick-Ass pour en réalité mieux le piéger.

    Dans la distribution, on a Aaron Johnson dans le rôle de Dave Lizewski, Nicolas Gage dans celui de damon MacReady alias Big Daddy et Chloé Grace Moritz (révélation du film) qui joue sa fille Mindy alias la très punchy Hit-Girl !

    Plusieurs reproches ont été faites au film -qui est cependant une oeuvre qui vaut le coup d'oeil : les fans de la BD de Millar lui ont reproché son côté trop Hollywoodien. D'autre part, le film donne dans l'ultra-violence avec un petit côté grand-guignol qui en atténue un peu l'aspect choquant : le type dans le micro-onde géant, un autre écrasé par un concasseur de voitures, une prostituée embrochée contre une porte, des types brulés et tabassés à la pelle, des exécutions sommaires etc..

    C'est là le côté violent de la société américaine qui est mis en avant pas le comics et le film. Quelle est le point de vue critique que portent les auteurs sur cette violence, la dédramatisent-ils ou la cautionnent-ils ? On peut s'interroger ! Et n'oublions pas le Deuxième Amendement de la Constitution américaine !

    Mais je vous renvoie au film pour savoir si Kick-Ass et Hit-Girl vont triompher des méchants !?

    A bientôt !

    PS : je voudrais aussi signaler qu'hier soir, le 21 septembre 2013, c'était les 5 ans de bibliothèque-éclectique (d'abord biblio-drizzt !). Bon blogiversaire !


    votre commentaire
  • Si D&D est le vénérable des jeux de rôles, sa 3ème édition et son édition 3.5, au début des années 2000, lui ont redonné un coup de jeunesse, ont clarifié ses mécanismes de jeu et ont en fin de compte constituer sa révolution.

    On doit cette 3ème édition à Monte Cook qui a repensé le système en profondeur !

    Pathfinder : Le Jeu de Rôle - M%anuel des JoueursMais par la suite, Wizards of The Coast, qui a succédé à TSR dans l'exploitation de Dungeons & Dragons a sorti une 4ème édition franchement inutile, qui n'apporte rien sinon de nouveaux ornements cosmétiques et une tendance à pousser les fans à racheter toute la gamme : ce fut un relatif échec commercial et critique ! En attendant D&D NEXT !

    Mais avec la sortie de cette 4ème édition, certains joueurs adeptes de la 3ème édition n'ont pu se résoudre à abandonner leur système préféré à base de D20 (dés à 20 faces), de compétences et de dons. Des aficionados de cette version ont donc développé leur propre version qui est en gros une version 3 améliorée et encore optimisée et ont publié chez Paizo le jeu de rôle Pathfinder, une sorte d'alternative à la version 4, fidèle à la version 3 donc et se déroulant dans le cadre d'héroic-fantasy du monde de Golarion, création maison là encore alternative aux Royaumes Oubliés, création d'Ed Greenwood, cadre de campagnes de D&D3 et 4.

    Qu'y a-t-il dans Pathfinder ? Pour cela penchons -nous sur le "Manuel des Joueurs", épais volume de près de 600 pages et rappelons les apports de la version 3 du jeu d'origine !

    Le jeu permet d'endosser la peau de plusieurs races et c'est l'objet du premier chapitre : humains, elfes, nains, gnomes, halfelins, demi-elfes et demi-orques. Viennent ensuite dans le chapitre suivant les classes de bases : Barbare, Barde, Druide, Ensorceleur, Guerrier, Magicien, Moine , Paladin, Prêtre, Rôdeur et Roublard.

    Puis est explicité le système de compétence qui permet de résoudre les actions en additionnant son bonus de compétence à un jet de D20 et en le comparant à un facteur de difficulté. Simple mais pas simpliste... et efficace !

    Ensuite, autre point essentiel : les dons qui permettent d'obtenir de meilleurs résultats à ses actions. Avec races, classes, compétences et dons, un personnage du jeu ne ressemblera à aucun autre !

    C'est au tour de l'équipement d'être mis en valeur dans le chapitre suivant armes et armues notamment qui serviront dans le chapitre du combat qui vient ensuite et où tout repose encore sur des lancers de D20.

    Autre élément important dans un monde d'héroic-fantasy, la magie vient ensuite avec un long chapitre comprenant des listes de sorts par écoles de magie !

    Il est encore possible de rendre son personnage encore plus unique avec les classes de prestiges.

    Enfin, il est bon dans ce genre de livre d'avoir des chapitres sur comment gérer une campagne, gérer l'environnement et créer des PNJ (Personnages Non-Joueurs), particulièrement utiles aux MJ (Maitres ou Meneurs de jeu) débutants.

    Cerise sur le gâteau, présentation des objets magiques pour finir qui permettent à toutes les classes de manier la magie !

    Voilà, un épais livre de règles avec des options de la version 3 de D&D poussées aux fonds de leurs possibilités ! Le fruit d'années d'améliorations - et de bricolages ! Il s'utilisera selon les besoins du jeu et ne contient pas d'indications de contextes sur Golarion hormis une liste de dieux !

    J'ai moi-même beaucoup joué avec cette version - la 3ème - au cours des années 2000 et ai pu en apprécier l'efficacité !

    Évidemment, vous l'aurez compris, Pathfinder est compatible avec une certaine version de D&D ! Et bénéficie donc de tous les scénarios du commerce déjà écrits pour celle-ci !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La Quête de l'Oiseau du Temps - Tome 1 : La Conque de Ramor - Loisel et Le TendreLa Quête de L'Oiseau de Temps est la BD inauguratrice de l'héroic fantasy à la française, genre qui comptera plus tard le Grand Pouvoir du Chninkel et la série à succès Lanfeust de Troy ou encore la Geste des Chevaliers-dragons (chroniquée sur ce blog !).

    La BD de Régis Loisel et Serge Le Tendre, débutée en 1975 - et qui compte 7 albums en 2010 - introduit des personnages hauts en couleurs, le brave vieux guerrier Bragon,qui manie la Faucheuse, la jeune pucelle sexy Pelisse, fille de la sorcière Mara, accompagnée de son fourreux, Burlog, un élève de Bragon devenu chef d'une bande de mercenaires et antagoniste du Tome 1 : "La Conque de Ramor" !

    Un danger menace le monde d'Akbar : le puissant sorcier Ramor menace de sortir de la Conque où il fut jadis enfermé ! Mara doit pratiquer un rituel pour l'y maintenir mais elle a besoin pour cela de l'Oiseau du Temps !

    Dans le Tome 1, Mara envoie Pelisse sa fille quérir l'aide de Bragon ! Ils vont ensuite récupérer la Conque des mains de Shan-Thung, un roi-sorcier maniant la foudre. A la fin du tome en question, ils s'éloignent de la ville où était gardée la Conque !

    Le dessin de Loisel, assez nerveux, est aisément reconnaissable ! C'est une très bonne série - mythique - alliant aventure et humour.

    A la fin des années 1980, un jeu vidéo sur cette saga a même existé ! Pour ma part, je n'ai jamais réussi à le finir, butant à chaque fois sur le redoutable Rige dont j'aurais l'occasion de vous parler au sujet du Tome 3 !

    Une œuvre incontournable, qui a un peu vieilli - mais à peine - et que je vous recommande !


    votre commentaire
  • Le dos crawlé d'Eric Fottorino est un roman qui revient sur le monde de l'enfance, avec Marin, 13 ans et son Le dos crawlé - Eric Fottorinoamie Lisa, 10 ans, qui passent l'été 1976 (l'été de Duteurtre par ailleurs, été caniculaire !) à Pontaillac dans le Sud-Ouest.

    Le narrateur est Marin, donc un enfant de 13 ans et l’auteur, Eric Fottorino, s'est attaché à retranscrire l'écriture d'un gamin, ce qui nous vaut des jeux de mots savoureux et des expressions imagées.

    C'est donc le temps des promenades sur la plage, des moments gourmands, de la découverte de la faune du littoral, de l'amitié, des leçons de choses des adultes.

    Présentons les personnages qui entourent Marin et Lisa. Il y a l'oncle Abel, veuf depuis que la Tante Louise a fait une "rupture" (d'anévrisme) et qui est brocanteur. Il y a Madame Contini, mère de Lisa et qui délaisse sa fille et, ancienne Miss Pontaillac, va éveiller les sens du narrateur. Il y a aussi le docteur Malik, un Français d'"Adjérie" qui lit Camus, Monsieur Maxence, Gladys, Cyrille et son père etc... Sans oublier le chien Plouff et Grizzli et Dina les deux chats !

    C'est donc un roman plaisant, nostalgique mais qui annonce déjà la fin de l'enfance et le désarroi d'une petite fille mal-aimée que notre jeune Marin n'a de cesse de réconforter... en lui apprenant le dos crawlé notamment !

    Je classe cette lecture parmi mes coups de coeurs tant sur le fond que sur la forme !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Après Hélène Grémillon, nous allons nous pencher sur une autre écrivaine en devenir, Agnès Martin-Lugand et son roman Les gens heureux lisent et boivent du café qui a connu un parcours éditorial particulier en étant d'abord autoédité sur internet puis publié par Michel Lafon grâce à un bon bouche à oreille... succès décidé par les lecteurs donc !

    Ce roman, c'est l'histoire d'un deuil, du deuil de Diane qui a perdu son mari et sa petite fille dans un accident de voiture. Le désarroi de la jeune trentenaire est assez finement décrit par une auteure qui est psychologue clinicienne de formation. Ce sont les meilleurs passages du roman même si pas forcément les plus joyeux. Ensuite, l'intrigue vire un peu à la bluette !

    Diane décide de se reconstruire en Irlande et se confronte à un voisin bourru mais jeune, beau et mystérieux. Évidemment, elle va en tomber amoureuse !

    Bref, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une forte impression de "déjà-vu" face à ce roman. Est-ce parce que l'intrigue est prévisible ou aurais-je assister à une lecture publique d'extrait du livre dont je ne me souviendrais plus ? Cela m'a aussi fait penser à certains romans de David Foenkinos !

    Mais néanmoins, cela reste un ouvrage sympathique et optimiste, teinté d'amertume. Pas mal quand même pour un premier roman ! Et comme je n'ai pas l'habitude de dénigrer les auteurs qui se lancent, je vous recommanderais tout de même cet lecture !

    A vrai dire, je me suis lancé dans cette lecture sur un malentendus, pensant en voyant le titre qu'il s'agissait d'un essai littéraire ! En fin de compte, j'y ai trouvé mon contentement !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La garçonnière ! Voilà un sacré bouquin orchestré de main de maitre par la jeune écrivaine Hélène Grémillon, dont c'est le deuxième roman (voir mon billet sur Le confident !).La garçonnière - Hélène Grémillon

    C'est dans ce genre d'ouvrage que l'on peut admirer l'art de la construction de récits des écrivains les plus talentueux. Le livre ne révèle tous ses secrets que dans ses dernières pages ! Et la fin est très poignante ! On n'en sort pas indifférent !

    La garçonnière, c'est l'histoire d'un couple en 1987, en Argentine, après les années de la Junte, l'histoire d'amour de Vittorio, psychanalyste et de Lisandra sa tendre épouse. Lisandra est assassinée et Eva Maria, une des patientes de Vittorio, va mener son enquête en se penchant sur les autres patients du psy. Mais en réalité, les choses sont bien plus complexes !

    Ce livre explore les liens de dépendance entre les humains, entre amant et maîtresse, entre maître et disciple, entre bourreau et victime. Des secrets sont cachés et vont être exhumés. Pour cela, la parole joue son rôle et l'écriture !

    J'ai particulièrement apprécié les petits indices que l'auteure pose dans son roman, indices qu'on ne remarque pas forcément sur le moment mais qui prennent tout leur sens rétrospectivement. C'est cela que j'appelle l'art de la construction du récit !

    J'ai pris un réel plaisir à la lecture du Confident ! Expérience réitérée avec La garçonnière ! Inutile de vous dire que je vais suivre le parcours littéraire de la dame !

    A bientôt !


    votre commentaire