• Au début de 1938, les démocraties occidentales s'inquiètent fortement des manœuvres militaires du Japon et de l'Italie en Chine et en Éthiopie. Mais l'Allemagne nazie - qui pourtant jusque là n'a fait que remilitariser la Rhénanie, les préoccupe également.

    La SDN est bien impuissante à éviter la marche tragique de l'Histoire et l'Occident paie encore les conséquences prévisibles du Traité de Versailles !

    Lorsque que l'Empire des Habsbourg s'est effondré, à la fin de la Grande Guerre, les Autrichiens ont commencé à souhaiter leur rattachement à l'Allemagne - la langue du pays étant l'Allemand. La nouvelle République autrichienne comptait 6 millions d'âmes. il y avait aussi des Austro-Allemands en Tchécoslovaquie et dans le Tyrol du Sud.

    La nouvelle Autriche n'était plus fiable économiquement ou politiquement et en 1918, dans son premier projet de Constitution, le chancelier social-démocrate Karl Renner pouvait déclarer l'Autriche comme partie intégrante de la République Allemande. Cette union n'aurait pas dû poser ce problèmes mais les vainqueurs s'y opposèrent. Il s'agissait alors d'affaiblir autant que possible l'Allemagne. De même, ces pays s’opposèrent à l'union douanière austro-allemande en 1931.

    En 1933, les sociaux-chrétiens dirigés par Engelbert Dollfuss étaient au pouvoir en Autriche. Celui-ci craignait, dans un contexte de crise économique, l'ascension des socialistes et des nazis. En mars 1933, il gouverne par décret et interdit la branche autrichienne du nazisme et les milices socialistes. Il crée un parti unique, le Front patriotique. Les troubles intérieurs se multiplient et Dollfuss crée des camps d'internement. Assauts, insurrections s'ensuivent et des opposants entrent dans la clandestinité et l'action terroriste !

    Le chancelier autrichien écrase les socialistes et consolide sa propre dictature dès février 1934 en proclamant une nouvelle Constitution et l'abolition du Parlement. Mais ce régime ne doit de se maintenir que grâce au soutien extérieur. La France qui craignait le nazisme soutenait Dollfuss de même que l'Italie.

    En juillet 1934, les nazis tentèrent un soulèvement pour renverser Dollfuss, soulèvement qui échoua mais Dollfuss fut assassiné. Kurt von Schuschnigg lui succéda et voulu restaurer la dynastie des Habsbourg avec l'archiduc Otto. Là où la République avait échoué, l'ancien Empire monarchique devait réussir ! C'était le vœu du nouveau dirigeant mais cela ne se passa pas ainsi !

    La Guerre Civile Espagnole vit l'alliance de l'Allemagne et l'Italie. En conséquence, Mussolini cessa son soutient à l'Autriche.

    En juillet 1936 furent signés les "Accords de Juillet" où Schuschnigg s'engagea à atténuer la répression contre les nazis autrichiens. 17000 d'entre eux furent libérés de prison. L'Autriche se déclara "État allemand". L'Allemagne promit de ne pas intervenir dans sa politique intérieure mais n'en fit rien !

    Les nazis autrichiens persistèrent dans leur opposition à Schuschnigg et Hitler, par ailleurs, s'impatientait !

    En novembre 1937, le Führer avait décidé de recourir aux armes ! Il voulait créer la "Grande Allemagne" en quête de l'"espace vital". Mais son pays n'est pas encore prêt ! Hitler envisage alors la satellisation progressive des voisins de l'Allemagne. Des collaborateurs d'Hitler, opposés à ces projets, sont contraints de démissionner au début de 1938.

    L'Anschluss ou le coup de force d'Hitler sur l'AutricheHitler invite alors le chancelier autrichien dans sa résidence bavaroise et exerce de fortes pressions sur lui afin de l'adjoindre à adopter une politique plus bienveillante à l'égard des nazis autrichiens. Schuschnigg semble alors céder et fait même entrer des nazis dans son cabinet.

    Le 20 février 1938, Hitler déclare que 10 millions d'Allemands souhaitaient s'unir au Reich, vivant dans des états frontaliers. il dit ne plus tolérer cette situation. L'Autriche et la Tchécoslovaquie sont dans la ligne de mire

    Hitler prononce un nouveau discours dans la même veine le 29 février 1938. Schuschnigg change alors de position et réclame, le 9 mars, un plébiscite pour une Autriche indépendante. La date en est fixée au 13 mars 1938. en réalité, une fraude pour le "oui" se prépare ce qui enrage Hitler !

    Pour ne pas perdre la face, Hitler ordonne l'invasion de l'Autriche le 10 mars, à 10 heures du matin, pour le 12 mars à l'aube. Les militaires sous les ordres du Führer considère alors ce plan comme une folie !

    Le général von Bock fut placé à la tête d'une armée crée l'après-midi même, la "VIIIème armée" et chargé de mener à bien l'opération. Les divisions sont mobilisées en Bavière et on utilise une des rares divisions Panzer. L'opération fut donc menée dans la précipitation. Peu d'Autrichiens en face étaient prêts à se battre et l'ordre de mobilisation des réservistes autrichiens fut annulé.

    Schuschnigg avait présenté sa démission au président de la République Wilhelm Miklas mais celui-ci refusait à nommer un dirigeant nazi, Seyss-Inquart au poste de chancelier. Personne d'autre n'accepta la charge ! Finalement Seyss-Inquart fut nommé au poste moins de 24 heures plus tard !

    Finalement, le 12 mars, les douaniers autrichiens levèrent eux-même les barrières des postes-frontières et les soldats allemands, fort surpris, furent accueillis avec effusions et lancer de fleurs par les populations. Hitler entra en Autriche sans délai.

    La première campagne militaire de la Wehrmacht fut un triomphe. Devant un tel enthousiasme, les démocraties de l'ouest n'osèrent parler d’invasion. Hitler était l'homme providentiel adulé par les populations allemandes et il avait eu raison contre ses chefs militaires. Renforcé, il regardait déjà à l'est vers les Sudètes !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Homo erectus - Tonino BenacquistaIl parait qu'il existe une sorte de société secrète d'accès libre, une fraternité où les hommes en faillite viennent témoigner de leurs déboires librement. C'est le postulat de départ du roman Homo erectus de Tonino Benacquista.

    On suit trois individus, trois hommes qui commencent par révéler leur histoire.

    Il y a Yves Lehaleur, le poseur de vitres qui a brisé ses projets d'avenir avec Pauline ne supportant pas d'être trahi par sa dulcinée qui a couché avec un gogo dancer. Dès lors, Yves va avoir recourt aux services des prostituées.

    Il y a Denis Benitez, le serveur, qui a l'impression de payer pour toutes les vicissitudes que la gente masculine à fait peser sur les femmes. Peu à peu, il sombre dans la dépression ! Jusqu'à ce qu'une inconnu sonne à sa porte.

    Enfin, il y a Philippe Saint-Jean, le philosophe, qui a perdu sa Juliette. Homme d'esprit, il va se rapprocher d'une mannequin de 28 ans qui représente son exacte opposé.

    J'ai trouvé à un moment donné que les trois parcours de ces hommes versaient dans l'invraisemblable ! L'inconnue surgit de nulle part qui sonne à la porte du désespéré au moment fatidique, cela n'arrive quasiment jamais dans la vraie vie !! L'intellectuel qui s'amourache de la top-modèle, cela s'est déjà vue - BHL et Arielle Dombasle ! - mais là encore ce n'est pas le plus fréquent ! Enfin, la prostitution vue sous un jour presque totalement positif - sans en faire une apologie mais pas loin, hum hum...

    Mais Benacquista a du talent et il sait parfaitement faire évoluer - vers plus de complexité et de nuances - et conclure ses intrigues. Mes doutes se sont dissipés !

    Au final, Yves s'impose comme une sorte de bienfaiteur de filles de joie - avec l'inévitable pute qui tome amoureuse (cliché !), Denis est "réparé" sans qu'on sache vraiment jamais qui était la mystérieuse inconnue et Philippe retrouve sa Juliette après s'être retrouvé lui- même !

    On est dans le conte de fées !

    C'est plaisant et je l'ai lu en une soirée (304 pages) ! De manière général, j'ai toujours aimé les récits de Benacquista qui mérite mieux que de médiocres adaptations ciné tel ce Malavita de Besson où l'écrivain a à peine été crédité durant la promotion.

    Et si il existait une société similaire de femmes éconduits ?

    J’ai peut-être aussi aimé parceque je partage un peu quelque part de la misanthropie de ces héros ?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Bien qu'étant totalement ignare en musique classique - ce qui ne m'empêche pas de l'apprécier - je vais vous parler de la 5ème Symphonie de Beethoven, dite du "Destin" mais avant vous fait rapidement une petite biographie non exhaustive du compositeur entre classicisme et romantisme.

    Ludwig van Beethoven naît le 17 décembre 1770 à Bonn. Son père est musicien à la cour du prince électeurLudwig van Beethoven - La 5ème Symphonie et un alcoolique notoire. Comme Mozart, Ludwig est un enfant précoce exhibé par son paternel. Dès l'âge de onze ans, l'enfant est nommé organiste assistant à la cour et étudie avec Christian Gottlob Neefe. A treize ans, il devient claveciniste et récupère certaines des attributions de son père qui entame alors sa déchéance.

    Le jeune Beethoven obtient une bourse du prince archevêque et se rend à Vienne où il étudie avec Haydn et Mozart qui ne manque pas de le remarquer : "Faites attention à celui-là, il fera parler de lui dans le monde." !

    Malheureusement pour lui, son père meurt et il doit se substituer à lui et donc rentrer à Bonn où il assume seul l'éducation de ses deux petits frères. Ce faisant, il compose ses premières œuvres et suit aussi des cours de littérature de l'université.

    C'est Haydn, de passage à Bonn, qui le convainc de revenir à Vienne. Le 2 novembre 1792, Ludwig quitte définitivement sa ville natale. Joseph Haydn le prend sous son aile. Pourtant le maître est un peu décontenancé par la noirceur que le jeune prodige mets dans ses compositions. La musique de Beethoven sera perçu comme un passage d'épreuve que l'on surmonte et la sérénité que l'on en tire ensuite ! Les drames de l'existence... à l'image de sa vie ! Beethoven se fait vite connaître comme pianiste virtuose et s'assure de confortables revenus.

    Mais le pire drame concevable pour un musicien le frappe ! Il commence à devenir sourd dès l'âge de trente ans et pense un temps à se suicider. Seul l'art et l’œuvre à créer le soutient. Il rédige alors le Testament d'Heiligenstadt que l'on découvrira après sa mort. Sa surdité devient complète en une dizaine d'année, en 1816.

    De même, sa vie sentimentale est problématique car inexistante. Il montre une allure débraillée et un caractère naïf et ne parvient pas à se lier avec la tendre Bettina Brentano qui lui fait rencontrer Goethe, en 1812, à Toeplitz en Bohême.

    Au moment où la surdité totale le rattrape, Beethoven est au fait de sa gloire et connaît de fortes périodes d’abattement qui alterne avec des périodes d'énergie créatrice ! En 1822, il reprend des forces et entame l'écriture de la 9ème Symphonie avec un chœur final sur l'Ode à la joie de Schiller.

    Beethoven est considéré comme un excentrique. Son neveu qu'il a adopté lui octroie ses derniers soucis et Ludwig van Beethoven meurt à Vienne le 26 mars 1827, à cinquante-six ans. Une immense procession suit son cercueil lors de ses obsèques.

    La Symphonie N°5 en ut mineur dite "du Destin" est une œuvre jumelle de la Symphonie N°6 en fa majeur dite "Pastorale", qui célèbrent le combat de l'homme libre contre son destin et sa communion avec la nature. Elles furent composées en 1808 alors que la surdité du compositeur progresse inexorablement. Beethoven se jette alors à corps perdu dans la création.

    Ces deux Symphonies furent créées le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien relativement rapidement, dédiées au prince Lobkowitz et au comte Razoumowsky. La 5ème Symphonie est reconnaissable par tout un chacun par son fameux "pom pom pom pom", quatre notes, sol, sol,sol, mi bémol sur le rythme trois brèves, une longue : "le Destin frappe à la porte". L'intensité dramatique est très nette et le caractère héroïque marqué ! L'homme triomphe au final dans la lutte symbolisée par cette Symphonie !

    Voilà, à vos écouteurs !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le 3ème Oeil - Tome 2 : Maud - Corbeyran & EspéOn retrouve le prolifique scénariste Corbeyran dans le tome 2 - c'est une duologie - de la série Le 3ème Oeil. Le tome est cette fois intitulé du nom du protagoniste féminin : Maud.

    Arnaud est un photographe qui possède des dons de médium puisque lorsqu'il prend des photos sur une scène de crime, il impressionne la pellicule de manière à photographier le meurtre au moment où il a été commis. Il découvre ainsi que c'est son oncle qui a assassiné son frère.

    Maud, de son côté, possède un dossier compromettant pour un politique influent local, Gerbaud - qui est en fait pédophile et a du sang sur les mains. La jeune femme sollicite l'aide d'Arnaud mais se fait doubler par Gilles, un "ami" avocat qui abuse de sa confiance et récupère le dossier pour le politicien crapuleux !

    Les hommes de main de Gerbaud mettent à sac l'appartement d'Arnaud. Cela renforce la détermination des deux héros et au moment où tout semble perdu, où les preuves leur échappent, Arnaud a l'idée de se rendre chez Gerbaud pour prendre des photos dans la demeure espérant obtenir un cliché du meurtre du père de Maud, assassiné jadis parce qu’il voulait balancer le pédophile.

    Il se trouve que Gerbaud donne une partie fine et Arnaud obtient ainsi les preuves qu'il voulait. Le politicard est bel et bien puni !

    Voilà, ce récit en deux temps se termine. J'étais assez déçu car en fait c'est une banale histoire autour d'un fait divers sordide et les pouvoirs du héros ne sont pas assez exploités à mon goût ! Il y a toutefois quelques surprises et révélations finales dans l'histoire, lorsqu'Arnaud obtient une photo de crime !

    Une BD moyenne, en tout cas pas le meilleur de Corbeyran, une sorte de One-shot !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Comme vous le savez déjà, je suis un grand fan des Univers Marvel y compris de sa déclinaison à l'écranThor - Le Monde des Ténèbres dans le MCU.

    J'avais plutôt apprécié le premier film Thor réalisé par Kenneth Branagh... Et bien j'ai trouvé le deuxième opus (qui s'inscrit dans la Phase 2 du MCU entre Iron Man 3 et Avengers 2) encore plus réussi !

    Le film joue à fond la carte de l'éclectisme oscillant entre film de super-héros, film fantastique, de SF mais avec toute même une Majeure d'Héroic-Fantasy. L'action se déroule bien plus en Asgard que sur Terre que dans le premier volet !

    On connaissait le Tesseract, un puissant artefact qui cause bien des soucis à New York dans Avengers. Marvel suit un plan général concernant ce que l'on appelle dans le comics les "Joyaux de l'Infini". Le Tesseract est un de ces objets surpuissant mais Thor - Le Monde des Ténèbres ou Thor 2 introduit un autre artefact, l'Ether !

    Il y a 5000 ans Malekith et ses elfes noirs menacèrent l'univers avec l'Ether au cours d'un grand alignement mais fut défait par Bor, le grand-père de Thor. L'Ether fut dit détruit mais en fait caché !

    Tandis que Thor fait le ménage dans les 9 Royaumes, Jane Foster met par hasard la main sur l'Ether qui se met à habiter son corps. Dans le même temps, alors qu'un nouvel alignement approche, Malekith et ses derniers fidèles refont surface. L'Elfe Noir tente alors un coup de force, un assaut sur Asgard, pour s'emparer de Jane Foster et libérer l'Ether que Thor a amené sur place pour la soigner des influences néfastes de l'artefact.

    L'assaut est déjoué mais un personnage important de la famille royale est tué ! Thor décide alors, pour éviter une nouvelle attaque d'emmener Jane près de Malekith pour tendre à piège à cet être maléfique. Il désobéi pour cela à son père mais peut compter sur ses amis, les Guerriers et Dame Sif. il va même jusqu'à délivrer Loki des geôles asgardiennes et demander son aide, les deux frères souhaitant venger le mort d'un être cher ! Mais peut-on faire confiance au Dieu du Mensonge ?

    Le combat final contre Malekith a lieu sur Terre, en Angleterre, à Greenwich. L'endroit est mis à sac mais le méchant est vaincu. Il est amusant de signaler que dans la série Marvel's Agents of Shield, il y a un épisode (l'épisode 8 de la Saison 1) où l'équipe de Coulson ramasse les morceaux ! Dans les clins d’œil et les Easter Eggs, un caméo de Stan Lee interné dans un asile de fous !

    Le film se termine sur un coup de théâtre ! On pensait Loki décédé dans le périple contre Malekith, il n'en est rien ! L'intrigue de Thor 3 ?

    Un des meilleurs films du MCU à ce jour !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Il se trouve qu'en ce moment, je lis beaucoup de recueils de nouvelles !

    Un petit reconstituant - Elizabeth GeorgeUn petit reconstituant de l'écrivain américaine Elizabeth George rassemble trois nouvelles. Ce sont des nouvelles policières ou des récits à énigmes bien que l'auteure inscrive son œuvre dans la littérature générale. Il est question de péchés capitaux,  de gourmandise, d'envie, d'orgueil.

    Par ailleurs, Elizabeth George a conçu deux personnages d’enquêteurs récurrents parmi d'autres duo de sa plume : Barbara Havers et Thomas Lynley. On retrouve Lynley dans la première nouvelle.

    Dans "Un petit reconstituant", on suit Adèle qui fait parti d'un stage à Cambridge ayant pour objet les monuments historiques. Un petit groupe de participants nous est décrit et très vite on découvre qu'il y a une brebis galeuse, la perturbatrice Noreen, auteur de romans roses, et commère de son état qui a du grain à moudre avec les adultères qui se produisent autour d'elle !

    Noreen est assassinée, un vol est commis. L'énigme est posée ! Pour ma part, j'ai trouvé - et pour chacune des trois nouvelles - la solution avant le dénouement.! Suis-je particulièrement perspicace ? Je ne le pense pas et les énigmes sont relativement faciles pour un lecteur attentif !

    Dans "Moi, Richard",  un professeur de collège écrit un livre pour réhabiliter Richard III, roi d'Angleterre. Il a mis la main sur une preuve historique mais pour l'acquérir doit séduire Betsy, la femme de son copain d'enfance, l'alcoolique et bon à rien Bernie. C'est donc un manipulateur. là encore, les choses vont se tourner contre l'envieux !

    Enfin, on a "La surprise de sa vie" où Douglas imagine que sa jeune femme le trompe et va commettre irréparable - devant une assemblée de témoins impromptus !

    Les deux premiers récits se déroulent en Angleterre et le dernier en Californie !

    Des nouvelles qui se lisent bien mais un peut trop prévisible ! J'aime assez l'idée d'inspecteurs récurrents. Je reviendrais peut-être sur d'autres livres - des romans cette fois - d'Elizabeth George pour me faire une plus ample idée !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Voici ma troisième critique d'un livre d'Olivier Adam, après Passer l'hiver et Falaises ! Penchons nous sur Poids léger. La boxe est vous vous en doutez présente dans le roman. Antoine est un fils d'immigré italien, a un frère ainé et une soeur plus jeune, a d'abord perdu sa mère puis son père, celui-ci d'un cancer. Le souvenir du passé et les moments de joie enfantine avec Claire la soeur l'obsèdent. Mais la mort est aussi une autre de ses préoccupations.

    Car Antoine a un métier qui ne lui laisse aucun repos - celui précisément de mener les individus vers leur dernier repos : il est croque-mort ! La mort frappe indifféremment les vieillards ou les jeunes gens et cela mine Antoine, le pousse vers la déchéance aidé en cela par l'alcool.

    Antoine a pourtant un défouloir : la boxe dans la catégorie poids léger - et il y réussit pas mal en amateur, sous l'égide de Chef. Le "héros" a perdu son père et Chef - qui par ailleurs a du mal à conserver la garde de ses propres enfants - est un père de substitution !

    Il y a ici une thématique assez évidente : la boxe contre la mort ! La boxe, épiphanie du corps qui souffre, du corps nerveux et encore en vie ! Le poids léger n'est-il pas emporté par la tempête de la vie ?

    Voilà, l'écriture d'Olivier Adam se situe toujours dans son registre habituel, en introspection et un peu déprimante. Ce sont toujours des univers intérieurs en déliquescence que décrit cette écrivain. Après, on aime ou on aime pas. Moi, je dois dire que cela me laisse assez indifférent ! Cela se lit, cela fait réfléchir mais ne me transcende pas non plus !

    Voilà, peut-être une prochaine fois vous parlerais-je plus en détails de la biographie de l'auteur.

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Sexe, mensonges et vidéo - Steven SoderberghEn 1988, Steven Soderbergh, alors jeune réalisateur américain indépendant se lance dans l'écriture et la réalisation de son premier film : Sexe, mensonges et vidéo  qui par la suite va remporter la Palme d'Or au Festival de Cannes 1989, des Golden Globes pour les acteurs, un Oscar du meilleur scénario et un César du meilleur film étranger parmi d'autres prix !

    Avec ce titre racoleur, on pourrait s'attendre à pléthore de scènes osées ! Mais on n'est pas dans un Marc Dorcel et on a plutôt une constance de dialogues minimalistes, avec un casting réduit, une ambiance sobre, glaciale et très cérébrale pour un film intelligent sur lequel on pourrait gloser pendant des lustres.

    De quoi s'agit-il en réalité ? Des malaises de la middle-class américaine autour du sexe, à base de mensonges et de non-dits et de confessions intimes en vidéo ! Ann est mariée à un avocat qui la trompe avec sa soeur. Les deux frangines sont les exactes opposées : Ann est introvertie, préoccupée du regard des autres et frigide, Cynthia est extravertie, aime le sexe et se fait nommer la "gueularde". Le mari, lui, est un bel hypocrite qui ment à tout le monde y compris à lui-même !

    Débarque au milieu de ce trio, Graham, un curieux garçon - qui a aussi ses problèmes - qui revient chez lui après 9 ans d'absence. Graham plait tout de suite à Ann mais il est impuissant et à la lubie étrange de faire des vidéos de femmes parlant de sexe et allant jusqu'à se caresser devant lui (mais là encore tout est habilement sous-entendu et il n'y a pas de scènes racoleuses - tout est cérébral !).

    On suit donc les rapports entre ces quatre personnages, Cynthia étant d'abord interviewée par Graham puis Ann découvrant la trahison de son mari.

    Ai-je mentionné que la psychanalyse s'en mêle car Ann suit évidemment une thérapie pour ses névroses. C'est bel et bien un film psychologique !

    Ann est interprétée par l'habile Andie MacDowell et Graham par James Spader qui livre une étourdissante prestation d'acteur !

    Bref à voir - et même à revoir pour être sûr de tout comprendre !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Buffy contre les Vampires - Saison 8 tome 5 : Les PrédateursNous voici venu au tome 5 - Les Prédateurs - de la Saison 8 de Buffy en comics, saison qui compte 8 tomes ! On en est donc au delà de la moitié ! Cette fois-ci, c'est un album - Chez Fusion Comics - qui regroupe 5 histoires !

    Tout d'abord, on suit Harmony Kendalls - qui est devenue une vampire depuis la Saison 3 et la Cérémonie des Diplômes dans Harmony à mord ! Harmony va assez incroyablement réussir à mettre les vampires à la mode et animer son propre show télé-réalité. elle ne se départ jamais de son chihuahua !

    Ensuite, nous suivons Kennedy, Satsu et leurs équipes de Tueuses, dans le cadre d'une évaluation où elles tentent d'enrayer la mise sur le marché des peluches vampichat qui forment l'Enflure au service de Crépuscule. C'est sans compter sur le Plan B !

    On retrouve ensuite Buffy et ses proches - dont Andrew - qui s'opposent à Simone, une Tueuse rebelle au look punk qui utilise ses pouvoirs pour son propre intérêt !

    Puis, c'est au tour de Giles et Faith d'entrer en scène. Ils découvrent le Sanctuaire où les Tueuses fatiguées se retirent. Mais le Sanctuaire est dirigé par un survivant du Conseil des Observateurs et abrite un démon qui se nourrit des peurs et repousse les vampires ! Tout n'est donc pas si simple !

    Enfin, le dernier récit met en avant Dawn qui subit sa dernière transformation -cette fois en pantin - et est prisonnière d'un marionnettiste !

    On a donc là un recueil varié qui met tour à tour en avant chacun des personnages de manière indépendante. Ces petits récits permettent un peu de souffler dans la grande intrigue contre Crépuscule. C'est frais et distrayant.

    On s'achemine peu à peu vers le final de Saison et je vous dis...

    ... A bientôt !

     


    votre commentaire
  • Le langage nous sert à nous exprimer, à faire passer des connaissances, des informations, des sentiments. Il est donc au coeur du phénomène social. Mais il arrive qu'à force, à l'instar des métaphores, certaines locutions se figent en "expressions toutes faites" qui sont souvent - et quand même - porteuse d'un message, d'un état d'esprit.

    Dans Je vais passer pour un vieux con et autre petites phrases qui en disent long, Philippe Delerm, auteurJe vais passer pour un vieux con - Philippe Delerm très prolifique en nombre d'ouvrages - davantage que sur l'épaisseur de ces opus - nous livre 42 de ces expressions dont par exemple "j'étais pas né", " c'est presque de mauvais goût", "c'est peut-être mieux comme ca" ou encore "c'est vraiment par gourmandise" et décortique les intentions sous-jacentes qui ne sont jamais à l'avantage de celui qui prononce la sentence.

    Ces phrases traduisent souvent la gêne, l'agacement, la condescendance. On touche aux relations entre générations, aux états d'âme dans le couple, bref aux hiérarchies sociales.

    Delerm cloue chaque phrase sur sa planche d'entomologiste, prend son scalpel et décortique chaque mot et il suffit souvent d'un seul mot pour conférer son sens lourd à une locution. c'est amusant ! Delerm déploie ces scénettes, se montre ironique, utilise parfois le pathétique ou la mélancolie.

    Toutefois, la lecture de cet opus ne m'a pris que 45 minutes montre en main (non je blague sur la montre !) et c'est un peu court ! Je ne raffole pas de ces recueils d'expressions - c'est plaisant certes parfois mais c'est un peu facile !

     Je préfère les bon gros romans consistants (et à ce titre me jette dans La Religion de Tim Willocks et Naissances de Yann Moix !). Bon, vous pouvez toujours lire ce Delerm, cela ne vous prendra pas un gros investissement d'énergie ou de temps mais en tirerez-vous quelque chose pour autant ?

    A bientôt !


    votre commentaire
  • L'Égypte antique est le lieu d'une société très complexe, très hiérarchisée et réglée avec à sa tête le dieu L'Egypte préhistorique et prédynastiquevivant qu'est Pharaon. Pourtant, cette structure ne va pas de soi même si elle est une nécessité pour gérer les ressources du pays autour du Nil. Elle se construisit sur plusieurs millénaires depuis le Néolithique.

    La Préhistoire de l’Égypte ne fut étudiée qu'au XXème siècle. C'est en effet une histoire plus difficile à mettre à jour contrairement aux pyramides qui occupent tout le paysage.

    Il y a 12000 ans, à l'Holocène, le Sahara n'est pas encore un désert mais une savane peuplée de chasseurs-cueilleurs qui suivaient les déplacements des troupeaux herbivores. La pluie créait des "plages" dans certaines régions du Sahara et les hommes s'y installaient. Mais progressivement, le climat s'est réchauffé et les terres asséchées, poussant les peuples vers l'est et le Nil, en 6300 avant JC. Il faudra encore des centaines d'années avant de voir les premières cultures néolithiques.

    De 6000 à 4000 avant JC, une agriculture apparait dans la région du Fayoum ainsi que le travail de la vannerie et de la céramique. Ce sont des sociétés de semi-nomades qui commencent à commercer avec d'autres groupes du Delta. L'habitat fluvial est exploitée et les cultures sont composées de blé et d'orge.

    De fait, les premiers groupes organisés autour de l'exploitation du sol comme source de nourriture sont au Nord, dans le Delta du Nil, en Basse-Egypte. Il y a le Fayoum mais avant cela le site Mérimdien, (à Mérimdé donc) et un peu plus tardif le site d'El-Omari. L'élevage, précisons le, est encore de type transhuman.

    Ces cultures septentrionales prêtaient une attention aux morts et des cultes et des rites apparaissent, de même que les premières divinités de l'Egypte. On a retrouvé des sépultures à Mérimdé et à El-Omari (avec des orientations propres) mais pas au Fayoum. Parfois, des poteries étaient enterrées avec les morts.

    En 4400 avant JC, la culture Badarienne fait son apparition sur la rive orientale du Nil - avec des cimetières plus riches - et dans la région moyenne du pays. La répartition des tombes par zones semble indiquer une société qui commence à se hiérarchiser !

    Le Nord accueillait lui une culture plus ou moins uniforme, à Buto (sur le Delta) et à Maadi (près du Caire). A la même époque, la culture de Nagada apparait au sud du pays, en Haute-Egypte. La culture amarienne (ou Nagada I) aurait entretenu des liens avec la culture Badarienne. Puis, l'évolution se poursuit - avec des sociétés de plus hiérarchisées - avec Nagada II ou culture gerzéenne vers 3500 avant JC. La culture de la Haute-Egypte se propage pacifiquement du sud au nord. Le réchauffement climatique se poursuit et encourage davantage agriculture et élevage autour du Nil.

    La sédentarisation est plus marquée dans le sud où des centres urbains, tel Hiéraconpolis apparaissent. Les villes sont aussi l'apanage d'une société plus complexe et hiérarchisée. Les pratiques religieuses des périodes Nagada I et II  changent et se complexifient également. Enfin, il y aurait des contacts entre la culture gerzéenne et l'extérieur de l'Egypte, notamment la Palestine. La gestion des flux de produits de luxe importés implique la mise en place d'une structure politique et administrative de pouvoir !

    La prochaine fois nous parlerons des proto-royaumes et de la mise en place de l'Etat avec la dynastie 0 et les dynasties Thinites !

    A bientôt !

    Ces connaissances proviennent du tome 1 de la nouvelle série de livres "National Geographic" : "Histoire et civilisations" ("Les premiers Pharaons"). C'est une collection très bien conçue et pertinente que je vous recommande fortement ! Et aussi de Wikipédia dans une moindre mesure !


    votre commentaire
  • Archimède et la Couronne de HiéronAu IIIème siècle avant JC, Hiéron, tyran de Syracuse, veut se faire élaborer une couronne d'or. Il confie une certaine quantité de métal précieux à un joaillier et reçoit son bijou. Cependant, il est persuadé que l'artisan n'a pas utilisé tout l'or dans son œuvre. Il demande conseil à son ami Archimède.

    Archimède se rend alors aux bains publiques et en voyant l'eau déborder du bassin lorsqu'il y entre, s'écrie "Eurêka" ("j'ai trouvé") et déambule ensuite, selon la légende, tout nu dans les rues.

    Quelle est donc l'idée géniale du premier physicien mathématicien ? Archimède a l'intuition de la "Poussée d'Archimède" ! Tout corps plongé dans un liquide déplace une quantité d'eau égale à son volume et subit une poussée de bas en haut - qui l'allège en apparence donc - poussée proportionnelle au volume d'eau déplacée.

    Archimède procède alors comme suit : il place un kilo d'or, puis un kilo d'argent puis la couronne dans un récipient d'eau et mesure le volume déplacé. Il constate que l'argent - moins dense que l'or déplace plus de liquide que l'or et de même la couronne déplace un volume d'eau compris entre le volume déplacé par l'or et le volume déplacé par l'argent !

    Archimède en déduit alors que le joaillier a inclus de l'argent dans la couronne !

    En réalité, c'est bien plus compliqué que cela ! Les volume d'eau déplacées dans l'expérience sont trop faible pour être perçues ! Archimède aurait vraisemblablement utiliser une balance hydrostatique comme le démontrera plus tard Galilée.

    Archimède est le premier a associé mathématiques et physique. Il procède de la méthode déductive des Grecs mais additionne la méthode inductive tirée de l'expérience. Il est aussi connu pour son levier "capable de soulever la Terre". Il faut y voir là une métaphore bien entendu ! Et enfin, Archimède est connu pour ses machines de guerre lors du siège de Syracuse en 213 avant JC.

    Les applications de la Poussée d'Archimède sont multiples : les poissons et leur vessie natatoire qui se gonflent de gaz issues de réactions biologiques, les sous-marins et leurs ballasts, ou les icebergs qui flottent du fait que la densité de l'eau douce est plus faible que celle de l'eau de mer.

    Archimède connu une fin tragique en 212 avant JC lors du sac de Syracuse !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Tristan Garcia nous propose avec En l'absence de classement final trente nouvelles ayant pour point commun le sport, comme métaphore du monde et de la vie.

    Le sport ? Qu'est-ce que c'est d'abord ? Il est difficile d'en donner une définition comme le montre la nouvelle qui entame le livre. Effort physique ? Compétition ? Mais les jeux ne rentrent-ils pas dans ces critères ? Il y a de fait un continuum entre le sport et la pratique du jeu.

    Dans les trente récits, on nous présente toutes sortes de sports : saut en longueur, ping-pong, basket, équitation, cyclisme, rugby, natation, boxe, lutte, judo, volley-ball, football, pelote basque etc...

    L'exploit sportif est mis en avant mais surtout pas son caractère unique, improbable et inattendu - qu'on ne peut reproduire - et qui demande toute la concentration du geste.

    Le sportif de haut niveau est au coeur de ce recueil. Il est tantôt glorieux , tantôt pathétique. il est l'objet d'adoration, d'enjeux politiques et économiques. Il souffre au bout de l'effort et le sport est une lutte où le sportif déclassé, soupçonné de tricherie peut même se faire lyncher !

    Le sport se déroule en statistiques, résultats de saisons, vers une simplification rassurante du monde ? A l'opposé, le sport peut conduire, au terme de la souffrance, vers une révélation, vers Dieu ? La compétition conduit les champions vers les plus hauts sommets comme vers leurs chutes.

    Mais nos champions sont encadrés - et parce qu'ils sont l'enjeu de la politique, du nationalisme, du chauvinisme et des intérêts économiques - ils bénéficient de "coup de pouce" de la modernité : dopage, technologies au service du, sport. Ce qui fait regretter à certains champion un non respect de la nature, du corps et des traditions !

    Car le sport pour s'accomplir nécessite un total sacrifice et le succès n'est jamais assuré. La gymnastique est un bonne exemple de sculpture du corps et d'école du sacrifice qui permet d'échapper à sa condition pauvre. La vie sociale des sportifs qui en résulte est donc "bling-bling" ou pur rejet !

    Le sport peut être vue comme un prolongement de la guerre - ou d'une tradition relevant de la chasse - ou bien de plus en plus est pris en charge par les techniques managériales - gestions de carrières, sponsors...

    Le sport permet la symbiose des corps : les membres d'une même équipe, le cavalier et sa monture. C'est un total contrôle, une symbiose pure mais lorsque la compétition s'arrête chacun retourne à sa condition. Le sport est aussi sensualité et érotisation du corps. Cependant, il n'est pas qu'amour et il faut souvent "ne pas fraterniser " avec l'adversaire pour espérer l'emporter !

    Le sport enfin est prestige social et affaire de classes. Ses origines se perdent dans la nuit des temps et ses règles évoluent. Les pratiques sportives s'internationalisent et les compétiteurs de haut-niveau sont certes des idoles mais aussi des êtres entre transit, des "citoyens du monde".

    Bref, ce recueil de nouvelles introduit - ou réintroduit - bien des problématiques sans que ce soient des textes à thèses.Voilà ci-dessus ce que cela m'inspire. J'ajouterais que le sport est aussi négociation - avec soi et le monde - et qu'il offre de multiples possibilités qui sont autant d'amorces de récits !

    Mon rapport personnel au sport est plus complexe et plus simple à la fois. Je déteste pratiquer quelques sports que ce soit hormis la marche. Sans doute, sept ans de collège et lycée avec pour seuls horizons sportifs des profs d'EPS roulant des mécaniques et imbus d'eux-même, n'ayant que pour seul obsession la pratique du basket et du handball m'ont vacciner !

    Je suis plus spectateur et ai bien entendu vibré comme jamais lors du Mondial de Football en 1998 !

    Mais bon, je m'égare...

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Pierre Gagnon n'est certes pas le plus connu des écrivains québécois, néanmoins, ignoré par les critiques de "référence" (Télérama), il vit un petit succès de librairie, par le bouche à oreilles.

    Il a auparavant traduit en livre son journal au jour le jour sur son expérience personnelle du cancer et écrit sur la vieillesse avec Mon vieux et moi.

    J'ai vendu ma bagnole à un Polonais est un recueil de nouvelles qui tournent autour de l'enfance, de passions - comme la guitare ou le vélo. L'écriture est lumineuse et optimiste, l'humour est présent - ce qui est un bien car parfois les sujets sont graves (l'enfance maltraitée).

    Les récits sont à la première personne avec différents narrateurs. Dans "ce sont des choses qui arrivent" le personnage qui raconte est victime d'un traumatisme crânien et délire - comme l'écriture. Dans "je veux cette guitare", on a une autre forme de délire, celui d'un enfant qui idolâtre une guitare.

    "Carrière" nous emmène dans le monde du vélo avec un champion cycliste marqué par un accident de la vie. "L'oncle Charlie" porte sur ces vieux que l'on oublie dans des mouroirs et traite le sujet avec une chute ironique.

    "J'ai vendu ma bagnole à un Polonais" nous confronte à d'autres cultures et à des communautés truculentes.

    "La minoune" est un petit bijou de tendresse où la vie d'une chatte est dans la balance !

    "Jimmy Esthétique Pour Elle et Lui, faits divers" est la plus longue des nouvelles et mets en scène un couple père/fils, un coiffeur aimant les commérages et une jeune fille brillante lassée de sa vie.

    Enfin, "Nico" porte sur la relation d'un jeune garçon débrouillard et son mystérieux père autoritaire !

    Entre ces différents récits, des textes plus courts, pas plus d'une page : "Aussitôt levé", "Croire" ou "Salon du Livre"

    Si vous avez envie de sortir des sentiers battus, que vous aimez les nouvelles et les histoires courtes et amusantes et voulez tester de nouveaux auteurs d'autres horizons, essayez Pierre Gagnon !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Ce blog se veut "éclectique" et dans le domaine du cinéma, même si tout ne se vaut pas, je suis prêt à varierLégion- L'Armée des anges les plaisirs à parler aussi bien de maitres comme Spielberg ou Kubrick que de tacherons comme Max Pecas !

    Si je dis ce préambule, c'est parce que je vais consacrer présentement un billet à un film qui est loin d'être un chef d’œuvre et c'est peu dire ! Mais ici, on parle de tout, même des séries B, Z et des nanars !

    Légion - L'Armée des anges est tout juste divertissant ! C'est le genre de films qui se prêtent directement à une sortie sur le support DVD sans passer par les salles. Pourtant il est sorti en salles - et a fait un flop !

    De quoi retourne-t-il? Dieu ne croit plus en l'humanité (l'humanité croit-elle encore en lui?) et a décidé d'abattre un nouveau déluge sur les civilisations. Il envoie son ange Gabriel et son armée de possédés pour abattre un enfant qui doit naître et représente un nouvel espoir !

    On le voit, on est dans un improbable rapprochement entre Terminator (les anges remplaçant les machines) et les films de zombies ! Charlie est la nouvelle Sarah Connor ou la nouvelle Marie et elle bénéficie de la protection de l'archange Michael.

    Une petite équipe de survivants  -qui vont presque tous "y passer" les uns après les autres - s'est réfugiée au drive-in "Paradise falls" dans le désert de Mojave. Là les anges et les possédés se présentent tour à tour et le groupe résiste.

    Scénaristiquement, c'est convenu et visuellement c'est assez moche ! Bref à éviter !

    Dans la distribution, on retrouve Dennis Quaid dont on se demande ce qu'il est venu faire là !?

    Gardez la foi !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Dans le domaine cinématographique, la période dite du "Film Primitif", appelée ainsi rétrospectivement à la fin des années 1920, englobe la période 1895 - 1914.

    Les origines du cinéma - Le Film PrimitifOn peut faire une analogie avec la "peinture primitive" ou sans perspective et ce cinéma des débuts se caractérise par un aplatissement de la vision du monde, par une vision frontale. On citera l'exemple de Méliès et ses toiles peintes.

    Deux mouvements vont diverger : d'une part, le fantastique de Méliès, d'autre part le réalisme des  Frères Lumières. En réalité, c'est plus complexe !

    Le cinéma est l'héritier d'une tradition fantasmagorique, produit de créations bien antérieures, de l'ordre du mirage et qui s'appuie sur l'imaginaire enfantin.

    Dans cette tradition fantasmagorique, on peut citer la "Caverne de Platon", les formes de fantastiques du XVIIIème siècle (Théâtre d'ombre de Séraphin, la lanterne magique citée par Proust).

    1892 voit l'apparition du dessin animé français, avec, au Musée Grévin, les premières bandes animées (Emile Reynaud, Autour d'une cabine, 1893).

    Le cinéma naissant est la proie d'attaque, de critiques, notamment de l’Église : lecture fantasmagorique, attraction de foire...

    Mais le cinéma est aussi l'héritier d'une tradition scientifique : travaux sur l'analyse et la décomposition du mouvement, travaux d'Etienne-Jules Marey, invention du chromatographe.

    Les Frères Lumières (Auguste et Louis) se livrent aussi à des expériences - Le Cinématographe voit le jour en décembre 1895 au Salon Indien du Grand Café. C'est une apogée scientifique - dans une Ère de Progrès qui ne sera démentie que par la Grande Guerre - qui ramène de vieilles croyances populaires.

    Il y a surtout une indécision quant au statut des images. Les Lumières organisent le réel en fiction par la suite et le public impose ce contrat de fiction. Cette construction fictionnelle implique ses propres figures de style et l'art cinématographique va naitre !

    C'est aussi la construction d'un espace (éclatement de l'espace, figures plastiques) : profondeur de champ (Arrivée du train en gare de la Ciotat), effets de mouvements de caméra, Trucages (Démolition d'un mur), effets de lumière et visions stéréoscopiques.On a aussi recours aux toiles peintes. Enfin, il faut mentionner le Naturalisme théâtral d'Antoine.

    A partir de 1910 - 1920, une grande partie de la production Lumières est perdue ! Par la suite, un autre cinéma plus industriel se met en place. Des intellectuels s'emparent du cinéma...

    J'aurais l'occasion de revenir plus en détail sur ces débuts du cinéma: Méliès, le comique, le Film d'Art etc...

    Le propos de ce billet s'appuie sur le cours de cinéma  - et mes notes - dispensé par Noël Herpe en 2007 à la fac de Caen.

    A bientôt !

     


    1 commentaire
  • Peste & Choléra est une biographie romancée sur Alexandre Yersin, le découvreur du bacille de la pestePeste & Choléra - Patrick Deville bubonique qui fit 25 millions de morts au XIVème siècle en Europe et qui fut nommé Yersinia pestis. Mais l'homme fut aussi explorateur et c'est ce double destin, microbiologiste et explorateur que nous raconte ce roman.

    Alexandre Yersin est originaire de Suisse, du canton de Vaud. Ses ancêtres sont des protestants des Cévennes, chassés par la Révocation de l'Edit de Nantes. La mère du futur savant se nomme Fanny et il aura toute sa vie une longue correspondance avec elle, de même qu'il tenait des carnets.

    Yersin suit ses études à Marburg, possède un esprit encyclopédiste. Il suit les cours de l'Allemand Robert Koch, découvreur du bacille de la tuberculose puis devient le premier préparateur du cours de bactériologie à l'institut Pasteur à Paris. Koch et Pasteur sont alors en rivalité ! Yersin choisit de devenir un pasteurien.

    Notre jeune bactériologiste découvre la toxine diphtérique, collabore avec Emile Roux mais la paillasse l'ennuie bien vite et les récits d'exploration le font rêver. Alors il décide de s’embarquer pour l'Asie, le Tonkin et la Cochinchine. Hanoï et Saïgon lui tendent les bras. Il devient un temps médecin de marine cinq galons !

    Le roman suit le parcours de Yersin au moment de la Débacle de 1940 où il décolle du Bourget pour un long vol vers l'Asie où il retrouve son passé. Le récit entremèle alors temps de 1940 et jeunesse de Yersin de manière adroite !

    En Asie, Yersin se fait explorateur, part à la tête d'expéditions dans la jungle tropicale, refuse de s'associer à Albert Calmette pour ouvrir un Institut Pasteur en Asie, à Saïgon.

    Yersin découvre aussi en explorant l'Annam le site de Dalat dont la Troisième République fera un centre de cure. Notre explorateur insatiable s'installe à Nha Trang où il terminera sa vie. Il meurt à 80 ans, en 1943.

    Mais l'épisode que l'on retient n'est pas celui où il commence à cultiver des hévéa et à produire du caoutchouc pour Michelin, mais plutôt bien entendu la découverte du bacille de la peste en 1894 à Hong Kong. Yersin y est alors en compétition avec une équipe japonaise formée à l'école allemande et favorisé par les Anglais qui voient l'Empire colonial français comme un bloc rival. Pourtant, c'est Yersin qui a l'idée d'inciser les bubons et découvre le bacille qui porte aujourd'hui son nom !

    Ce roman de Patrick Deville est donc un roman qui inscrit l'histoire du savant au coeur de la Grande Histoire - comme c'est bien souvent le cas dans ce genre de récit ! On va de Sedan à la Seconde Guerre mondiale ! On croise Rimbaud, Livingstone, Jaurès, Ferry, Paul Doumer, Pasteur...

    Une bonne petite biographie bien sympa mais à laquelle j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'audace ou de panache dans la forme !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • L'Armure sacrée d'Antiriad - Palace SoftwareAfin d'étoffer la rubrique "Jeux vidéo", je propose de revenir sur des logiciels historiques et autres curiosités jouables sur de vieilles machines ces trente dernières années !

    Nous allons revenir au temps de l'Amstrad CPC - soit durant la période entre 1984 - 1990 - avec une aventure de type plateforme de l'éditeur Palace Software. Rappelons qu'en ces temps épiques, les logiciels étaient disponibles sur support cassettes, disquettes 3 pouces, 3,5 pouces et 5 pouces. Ainsi l'Amstrad CPC 464 utilisait des cassettes audio ! Les temps de chargement en étaient d'autant plus longs !

    Dans la lignée de jeux comme Cauldron Saboteur I &II ou Billy la Banlieue, l'Armure sacrée d'Antiriad est un jeu d'exploration - et de plateformes ! Nous sommes en 2086, après une apocalypse nucléaire ! Les radiations sont partout et les derniers humains peinent à s'en protéger. Il demeure que c'est néanmoins une ère de paix !

    Mais voilà que des aliens ressortent d'un ancien volcan et déclarent la guerre aux survivants ! Tal, le héros de notre histoire, un homme aux muscles robustes et très athlétique doit trouver le moyen d'affronter les envahisseurs et les radiations. Pour cela, il doit collecter les morceaux épars de l'armure sacrée d'Antiriad !

    Cette histoire est un prétexte à l'aventure - et n'apparait à priori pas ailleurs que dans la notice du jeu ! Le jeu en lui-même consiste à s'élever dans un décor vertical, en effectuant des bonds, pour ramasser les pièces d'armure, sans rester trop longtemps au même endroit en raison des radiations. Le jeu se termine en une demi-heure. Néanmoins, les derniers et plus hauts écrans du jeu sont les plus difficile car le niveau des radiations est insupportable et ne vous laisse que quelques secondes de survie ! Il n'est donc pas rare d'échouer à ce stade !

    A vrai dire, je n'ai pas joué à ce jeu sur sa version CPC mais sur une version IBM PC, en 1988 ou 1989, dans la salle d'informatique en libre service de mon lycée ! Ce furent de bons moments de détente entre deux contrôles sur table, avec d'autres jeux comme MGT, Prohibition, Arkanoïd et autres !... J'avais un camarade, François, qui était parvenu à finir ce jeu ! Il était bien le seul dans notre groupe !

    Un jeu aux jolis graphismes pour l'époque et demandant de la ténacité !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Peut-on qualifier Manu Larcenet de "prolifique poète du dérisoire" ? Sans aucun doute !

    Scénariste et dessinateur, artiste complet, Manu Larcenet imagine ses premières BD vers l'âge de 10 ans (il est né en 1969). Puis, il fait l'Ecole des Arts Appliqués de Paris d'où il ressort avec un BTS d'expression visuelle option "images de communication". Il commence à publier dès octobre 1994 dans Fluide Glacial. Il multiplie d'abord les histoires courtes.

    Manu Larcenet est véritablement un auteur multifacettes. En 2006, en désaccord avec le rédacteur en chef,Le Combat ordinaire - Tome 1 - Manu Larcenet il quitte Fluide Glacial . Auparavant, en 1996 et 1998, chez Glénat, il lance avec son frère Patrice deux albums animaliers. Il propose aussi des récits chez Les Rêveurs de Runes. Il collabore aussi avec Joann Sfar et Lewis Trondheim, avec ce dernier sur la série Donjon.

    Notre prolifique auteur sait manier l'humour et l'ironie. il peint avec brio et justesse les petits riens du quotidien, les angoisses existentielles, les plaisirs simples, les relations de couple, le rapport aux parents et aux ancêtres, les secrets cachés de l'existence.

    C'est le cas dans Le Combat ordinaire qui est en partie autobiographique sauf que au lieu d'un dessinateur de BD le héros est un jeune photographe de conflits. Le personnage est un célibataire névrosé qui vit avec son chat et a huit ans de psychanalyse derrière lui et est traversé de fulgurante crises d'angoisses. Le malaise de sa vie est palpable dans ces cases sans dialogues où le temps est comme suspendu et où le héros semble interloqué par une répartie de son entourage. On touche à l'indicible !

    Il y a beaucoup de tendresse dans cette BD et j'aime beaucoup le trait qui est assez cartoonie et réaliste par moments (quelques beaux panoramas !).

    Le Combat ordinaire est publié en 2003 et apporte la consécration à son auteur ! Il y a aussi "une fille patiente et un chat pénible". Larcenet s'y met à nu avec pudeur et sincérité... et aussi élégance ! Entre 2003 et 2008, quatre tomes sont parus. Je vous en recommande fortement la lecture car cette BD fait vraiment partie de ce qui se fait de mieux dans le paysage actuel du genre !

    J'aurais sans doute l'occasion de vous reparler de ce monsieur !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Après la Seconde Guerre Mondiale, Ian Fleming s'achète un terrain, en 1944, à la Jamaïque et y fait construire une maison. Il pense "passer le reste de [sa] vie" sur l'île.

    Fleming est démobilisé en novembre 1945 et travaille pour le magnat de la presse lord Kemsley pour une bonne rémunération. Années de prospérité, de flirts à répétition et de dépenses somptuaires. Son salaire lui permet de construire la maison de ses rêves dans laquelle il effectue son premier séjour en 1946 alors que les travaux ne sont pas terminés ! Là, il reçoit la visite de son amie lady Rothermere, née Anne Charteris qui divorce de son deuxième mari pour épouser Fleming en mars 1952.

    Vie de Ian Fleming - III - La retraite littéraireL'ancien espion envisage d'"écrire le roman d'espionnage du siècle" et ressasse ses souvenirs. il se décide enfin, en janvier 1952, à utiliser la machine à écrire. L'intrigue commence dans un casino et son personnage se nomme James Bond - d'après le nom d'un ornithologue trouvé sur une brochure qui trainait là ! Le matricule 007 est lié au télégramme Zimmermann, en 1917, proposant une alliance entre l'Allemagne et le Mexique, intercepté et décodé par les Anglais grâce au code 0075.

    Ce premier roman -qui s’intitulera Casino Royale, terminé quelques jours avant son mariage avec Anne Charteris, est publié en avril 1953 par Jonathan Cape. C'est la naissance de James Bond ! Fleming y a mis une grande part de lui-même et de gens qu'il a connu dans le service : golf, ski, belles voitures, pin-ups, cigarette et gastronomie.

    Les autres volumes de James Bond seront crées durant le séjour annuel à la Jamaïque, remaniés entre août et septembre et publié par Jonathan Cape. Le second roman sera Live and let die tandis que Fleming est papa d'un petit Caspar à 44 ans. Il rencontre vite le succès littéraire mais Casino Royale n'atteindra toutefois pas les ventes d'un best-seller

    En novembre 1956, la visite du Premier Ministre de Grande-Bretagne, Anthony Eden, qui part se reposer chez Fleming fait davantage connaitre l'écrivain et en 1961, From Russia with love figure dans une enquête du magazine Life parmi les dix livres préférés du Président John Fitzgerald Kennedy.

    Enfin, c'est la consécration, Dr No est adapté au cinéma par Terence Young en 1962. Ian Fleming est terrassé par une crise cardiaque en 1964, à 56 ans sans connaitre le rayonnement qu'aura son œuvre par la suite mais en la présentant déjà !

    Je vous propose aussi de retrouver James Bond au cinéma dans les billets que j'ai déjà consacrés aux films de la franchise !

    A bientôt !

    Source : Hors-série Paris-Match/Historia James Bond 2013


    votre commentaire
  • Le jeu de rôles L'Appel de Cthulhu vient de se décliner dans une nouvelle incarnation - après Delta Green, voici venir Cthulhu 1890 !

    Après les années 1920 et le monde contemporain du complot mondial, l’Ère Victorienne est ouverte à de nouvelles générations d'investigateurs !

    Investigatio au XIXe siècle - Cthulhu 1890A l'origine, il existait déjà une mouture du jeu basé sur l’œuvre de Lovecraft à cette époque : une boite éditée par feu Jeux Descartes et nommée Cthulhu by Gaslight. Sans-Détour propose même, désormais, pour Cthulhu 1890, une édition collector comprenant trois ouvrages (Investigations au XIXe siècle, Londres au XIXe siècle et Ésotérisme et surnaturel au XIXe siècle !). Il y a aussi dans la boite collector un écran, une carte de Londres et divers goodies !

    Je vais vous parler du manuel numéroté 1 de cette nouvelle gamme : Investigateurs au XIXe siècle ! Le livre propose des éléments généraux de contexte pour une époque s'étendant de 1880 (voire un peu avant !!) à 1901 (décès de la Reine Victoria).

    C'est l'époque du progrès scientifique, apparition de l’électricité, du télégraphe, des premières voitures, bientôt des avions, du cinématographe, de la psychanalyse...

    Politiquement, l'Angleterre et la France se taillent les plus gros empires coloniaux, l'Allemagne se consolide après sa victoire à Sedan en 1871. Guerre des Boers et autres confits coloniaux sont le lot !

    Le manuel propose des types d'investigateurs propres à cette époque où l'étiquette sociale est plus importante qu'en 1920 ! Différentes catégories de personnages : nobles et gens aisés, savants et érudits, domestiques, explorateurs, voyous et gens de lois...

    Des chapitres détaillent la façon de se loger, l'habillement, les armes, les transports. il y a dans l'ouvrage de nombreux documents tirés d'almanachs de l'époque - peut-être même un peu trop de ces documents à mon avis...

    Des pages sur le Mythe de Cthulhu sont là aussi : chronologie et créatures du Mythe, les ouvrages impies publiés durant cette période.

    Puis les trois styles de jeu sont mentionnés - dégradé entre horreur pure et action pulp ! Un passage en revue des romans de l'époque et leur adaptation possible en terme de jeu : Dracula, Dorian Gray, le Docteur Moreau, Sherlock Holmes, l'Homme Invisible, le Fantôme de l'Opéra, Frankenstein, Jack l'éventreur, les hantises, Dr Jekyll et Mr Hyde et les Voyages extraordinaires de Jules Verne !

    Trois scénarios - un pour chaque type de jeu - complètent l'ouvrage ! Je ne les ai pas encore lu et c'est tant mieux car je ne veux pas ici gâcher le plaisir des joueurs !

    Du bel ouvrage, riche et documenté - plus ouvrage de référence qu'outil pour jeu de rôles ! Ce livre demandera des efforts pour être exploitable durant les sessions de jeu mais d'imagination les Gardiens des Arcanes n'en manquent pas !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Comme nous sommes parvenus au centenaire du déclenchement de la Grande Guerre (1914 - 2014), on peut s'attendre à pléthores de commémorations, d'analyses, de revues et de roman. Ce n'est pas moi qui m'en plaindrait car j'accorde une grande importance au devoir de mémoire. C'est dans ce contexte que Jean Echenoz apporte sa pierre !

    Dans une interview en vidéo de l'auteur que j'ai visionnée sur le net, l'auteur de 14 indique être parti, sans intention déterminée au départ, de la lecture de journaux intimes du conflit ayant appartenu à des proches. Il s'est ensuite documenté dans une masse d'informations gigantesque.

    Echenoz aurait alors pu livrer une fresque monumentale, au lieu de cela un petit roman de 120 pages toutefois très efficace !

    Charles et Anthime sont deux frères mobilisés en août 1914 comme des millions d'hommes. On assiste à l'allégresse du départ, persuadés qu'on en aura fini en quinze jours ! La suite, on la connait, l'enlisement dans les tranchées !

    Et puis, il y a Blanche, la fiancée de Charles - qui attend un enfant de lui et constate le vide autour d'elle. Mais Charles, muté par relations au service de la photographie aérienne mourra au bout de deux mois de conflit.

    Des chapitres poignants et réalistes où Echenoz nous fait un temps soit peu palper la réalité des corps déchiquetés. Il y a aussi un chapitre sur les animaux, ceux qui errent dans les campagnes mais également les ennemis du soldat, poux et rats.

    Anthime reçoit une "bonne" blessure et est démobilisé. Il va donc s'occuper de Blanche et de Juliette et de l'entreprise du père de Blanche. Mais le désœuvrement le guette !

    On suit d'autres poilus, trois au total, dont un est fusillé pour désertion supposée.

    Le livre se termine sur un retour à l'arrière -où des profiteurs s'engraissent sur la guerre. Une note optimiste à la fin avec l'arrivée d'une nouvelle génération. Hélas celle-ci connaitra un autre conflit encore plus sanglant trente ans plus tard !

    J'aime bien Echenoz depuis la lecture de Je m'en vais en 2007 dans le cadre de mes études de Lettres. 14 ne m'a pas fait changer d'avis sur cet écrivain !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Abymes - Troisième Partie - Mangin & BajramWaouh ! Voilà une sacré BD de Valérie Mangin qui clôt avec un grand brio la trilogie Abymes !

    La troisième partie de ce cycle fabuleux oriente le récit vers une nouvelle "mise en abyme", en fait un récit qui se "mord la queue". Aussi une sorte d'autobiographie racontant la génèse des trois tomes et davantage une autofiction. La "mise en abymes" - comme il est rappelé dans l'album - interroge en effet sur le statut de la fiction par rapport à la réalité ! Et là le pari est réussi, cette BD file en effet un grand vertige !

    Valérie Mangin est "l’héroïne" du tome 3. Va-t-elle connaitre un destin funeste tel Balzac ou Clouzot ?

    On croise la jeune Valérie à l’École des Chartes, passionnée de BD, sa rencontre avec Denis Bajram - déclaration d'amour - des gens du monde de la BD, Lauffray, Arleston, Dorison, les œuvres précédentes du couple bayeusain (Cryozone,UW1, Trois Christs, Le Fléau des Dieux). Le scénario est d'une grande richesse - et a du demander pas mal de cogitation et de mise en place logistique après-coup et l’exécution de Denis Bajram est un trésor de finesse, d'une grande beauté. J'aime tout dans son dessin, la représentation des personnages, des objets, des lieux de Paris, de Bayeux en tout point fidèles à la réalité - d'où justement un grand réalisme !

    Je n'en dit pas plus mais je suis vraiment bluffé par ce troisième album - le meilleur de tous à tous les points - une histoire un peu folle ! - et une trilogie réhaussée dans son ensemble !

    D'ailleurs, dans le final, on trouve des réminiscences d'UW1 !

    Jetez-vous dessus sans plus attendre ! Pour ma part, j'ai emprunté les albums à ma bibliothèque municipale mais j'envisage clairement un achat groupé !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le deuxième film de la nouvelle trilogie Le Hobbit de Peter Jackson, adapté de Tolkien, intitulé La Désolation Le Hobbit - La Désolation de Smaugde Smaug nous permet enfin de voir à quoi ressemble un dragon dans la Terre de Milieu et Smaug le Tyrannique est une belle bête !

    Je précise tout de suite que si j'ai lu presque en totalité la trilogie du Seigneur des Anneaux, je n'ai pas - encore - lu Bilbo le Hobbit mais je crois savoir qu'il s'agit avant d'être un prélude à l'affrontement contre Sauron, d'un conte pour enfants. Sa structure doit donc rester relativement simple.

    Or ici, c'est l'inverse qui se produit ! Peter Jackson a pensé Le Hobbit après Le Seigneur des Anneaux. Il a donc rajouter des personnages - comme l'elfe Legolas - et des intrigues pour faire le lien. Je doute que Sauron soit par ailleurs si présent dans le conte original. J'invite tous les spécialistes de Tolkien à laisser d'éventuels commentaires à la suite de ce billet pour éclairer mes lanternes !

    Nos treize nains, Bilbo le Hobbit et Gandalf sont toujours ne route pour la montagne des nains, le Mont Erebor pour récupérer une pierre infiniment précieuse qui permettrait à Thorin Ecu-de-Chêne de rallier tous les nains. Cette pierre, c'est l'Arkenstone !

    De nouvelles péripéties donc à commencer par une rencontre avec Beorn, le dernier des change-peaux, puis une attaque d'araignées géantes dans la Forêt Noire. Ensuite, notre compagnie est secourue par des elfes Sylvestres menés par Legolas (Orlando Bloom) et Tauriel (Evangeline Lilly dans un autre registre que Lost) pour être ensuite jeté dans les geôles des habitants de la forêt.

    On a droit ensuite à une évasion acrobatique en tonneau et l'arrivée des orcs.

    Ce sont ensuite les humains qui entrent en scène. Les habitants de Lacville qui sont les descendants de victimes de Smaug. Le batelier/contrebandier - et fils de héros - Bard entre en scène et porte assistance à la compagnie.

    Thorin et sa troupe se mettent ensuite en route pour la montagne proprement dite, résolvent une énigme pour y entrer puis Bilbo exerce ses talents de voleur mais échoue. La confrontation entre la compagnie et le dragon est inévitable et on a droit à un final apocalyptique !

    Le film se termine sur un cliffhanger assez dantesque où des menaces - Smaug étant la plus immédiate mais pas la seule ! - se profilent !

    Signalons aussi que pendant, ce temps, Gandalf qui a quitté le groupe avant la Forêt Noire enquête sur la résurgence du mal et se confronte à Sauron.

    Enfin, parmi les choses plus réjouissantes, il y a ce triangle amoureux entre Legolas, Tauriel et Kili le nain.

    Peter Jackson a développé de manière exponentielle le conte de Tolkien - en se basant sur les écrits du maitre, les encyclopédies de la Terre du Milieu. Personnellement, je m'en réjouis et ne raterait le final pour rien au monde ! Au final, on aura un joli corpus de six films éblouissants et très beaux visuellement !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La Quête de l'Oiseau du Temps - Tome 3 : Le RigeLa Quête de l'Oiseau du Temps de Letendre et Loisel continue avec le tome 3 qui introduit un personnage aussi énigmatique que redoutable et légendaire dans les Sept Marches.

    Le chevalier Bragon, Pelisse et l'inconnu sont toujours à la poursuite de l'Oiseau légendaire qui doit permettre à la sorcière Mara de sceller à nouveau le dieu terrible Ramor dans sa conque. L'Oiseau se trouve au sommet du Doigt du Ciel, un pic rocheux qui a le désavantage de se trouver au coeur d'une ancienne forteresse d'une civilisation disparue, au coeur du territoire du Rige.

    Qui est le Rige ? C'est un guerrier légendaire, insurpassable et pourvu d'un sens de l'honneur. il a -comme on le découvre à la fin du tome - un lien particulier avec Bragon.

    Le Rige va lancer un défi à Bragon et ses amis et se mettre à les chasser. La traque commence et sera sans pitié ! Acquérir l'Oiseau du Temps est à ce pris - mais ce sera pour un autre tome !

    Bulrog est toujours présent ! L'élève Llir de Bragon suit la petite troupe et de manière assez inattendu va même les aider ! On retrouve aussi le bouffonesque Fol de Dol et ses éternels énigmes mortelles.

    Pendant ce temps, Mara renforce son sortilège mais ne risque-t-elle pas d'être corrompu par Ramor ? Voilà pourquoi le temps joue contre nos héros !

    Un récit toujours aussi savoureux. Une histoire unique dans le paysage de la BD francophone. Un incontournable ! L'humour n'est pas en reste !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • La série Legacy originelle se situait 137 ans après Star Wars Episode IV et était l’œuvre du célèbre duo Star Wars - Legacy Saison 2 - Tome 1 : Terreur sur CarrerasOstrander et Duursema.

    Les aventures de Cade Skywalker comptaient 10 tomes (plus le tome Vector 3) chez Delcourt !

    A la fin du récit, l'Empire Sith de Dark Krayt était défait et les adeptes du côté Obscur dispersés dans les recoins de la Galaxie. Un Triumvirat tentait de mener la Galaxie.

    Voici venir la Saison II de Legacy par Corinna Beckko et Gabriel Hardman !

    On se retrouve au début de cette nouvelle saga - et le tome 1 : "Terreur sur Carreras" - avec des chevaliers Impériaux qui rallient les membres éloignés de la communauté galactique en installant une station de communication.

    C'est là que les Sith font leur retour. Le sinistre Dark Wredd lance son offensive contre le Triumvirat. Il usurpe l'identité du chevalier impérial Yalta Va.

    c'est dans le système de Carreras que se déroule l'intrigue et notre Sith va croiser la route d'une jeune fille nommée Ania... Solo !

    Une histoire dont les tenants sont assez imprécis. On ne sais pas encore qui est exactement Ania, certes une descendante de Han Solo mais par quelle voie ? Jaina Solo ? Je miserais plutôt sur la progéniture d'Allana Solo !

    Le plan final du Sith reste lui aussi mystérieux ! Il faudra attendre la suite !

    Une aventure divertissante, de nouveaux personnages (Ania, Yalta Va, Dark Wredd, Sauk, AG-37...), d'anciens personnages (l'impératrice Marasiah Fel, Gar Stazi, Antarès...), une nouvelle branche de la famille Skywalker/Solo...

    Un récit à développer dans de futurs tomes... Or en 2015, Marvel, autre filiale de Disney, reprendra les comics Star Wars. Les séries de Dark Horse dont ce Legacy II vont donc s'arrêter ! Il n'y aura de fait que 2 ou 3 tomes de cette série dérivée, assez pour développer le récit et le conclure de manière satisfaisante ?

    L'avenir le dira...

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel SchmittLes sumotoris sont de véritables dieux au Japon. Ce sport, le sumo, sera le moyen pour le jeune Jun de se retrouver lui-même.

    Le sumo qui ne pouvait pas grossir est un court roman d'Eric-Emmanuel Schmitt (dont j'ai déja chroniqué La femme au miroir) qui fait partie de son Cycle de l'Invisible - en une demi-douzaine de textes qui sont autant d'invitations à voir au delà des choses, en soi-même, bref qui parlent de spiritualité.

    Jun est un jeune garçon livrée à lui-même dans les rues de Tokyo et qui vend de la camelote. Son père s'est suicidé à cause du surmenage et sa mère -selon lui - le délaisse. Il décide de s'enfuir de chez lui pour se retrouver dans la rue !

    Mais il y a le vieux Shomintsu qui dirige une école réputée de sumo et qui ne cesse de le croiser (hasard? Non !) et de lui répéter " je vois un gros en toi". Le vieil homme est-il fou ?

    Jun se montre hostile à la proposition du vieillard de s’intéresser au sumo en commençant par venir voir une compétition. Shomintsu lui donne de l'argent mais le "gosse" est têtu !

    Le sumo est pourtant une école de vie et de méditation - faire de ses faiblesses des forces. Pourtant, au bout du compte, le garçon va vaincre ses préjugés.

    Shomintsu et son école vont éveiller le jeune homme qui va découvrir le bouddhisme zen - en quoi ce roman parle bien de spiritualité - et l'amour.

    Ce roman est un parcours initiatique et je ne vais pas en dire plus car je préfère que our le découvriez vous-même. On y découvre la force de la lucidité et des méditations, ce moment où on s'unit au cosmos.

    Un bon point pour Eric-Emmanuel Schmitt !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Voici le deuxième tome de la trilogie Abymes de la normande d'adoption Valérie Mangin, cette fois avec leAbymes - Deuxième Partie - Mangin & Malnati personnage du cinéaste Henri-Georges Clouzot, cette fois dessiné par Loic Malnati.

    Le XIXème siècle était le siècle du roman et le XXème celui du cinéma, tandis que dans le tome 3, le XXIème siècle sera celui de la bande-dessinée.

    Comme dans le tome 1 avec Balzac, on retrouve ici un artiste dépassé et trahi par son œuvre. Le cadre est celui de 1946 et des épurations de l'Après-Guerre. Le passé du cinéaste Clouzot est entaché de soupçons de collaboration avec les Allemands parce qu’il a continué à tourner, à la Continentale, durant l'Occupation. Mais le réalisateur s'associe à Barrant- Rondeau, un résistant, pour produire un chef d’œuvre, un film sur Honoré de Balzac : "Le Mystère Balzac", sur le héros et l'histoire même du tome 1 de Mangin. En quelque sorte, c'est une nouvelle mise en abyme, ici, du tome 1 dans le tome 2, assurant la cohérence du cycle, et du roman à travers le cinéma, à travers la BD. Différents niveaux de profondeurs...

    Comme dans le tome 1, les personnages ont des secrets honteux que l’œuvre qui échappe à son créateur veut révéler ! L’œuvre est-elle donc le résultat de l'inconscient ? Quelle est la maitrise qu''on a sur elle ? Et le refoulé dans tout cela ?

    Il est aussi question du docteur Petiot dont le procès défraie la chronique. Y a-t'il un lien Clouzot/Petiot ?

    Je préférais le dessin de Griffo - que je trouvais plus pêchu - à celui de Malnati mais je fais vite abstraction de mes réticences pris par le récit !

    C'est aussi un plaisir de retrouver -un jeune - Bernard Blier !

    Reste à savoir comment Valérie Mangin va conclure sa trilogie en s'intéressant à son propre cas personnel !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Mr Smith au Sénat - Frank CapraMr Smith au Sénat ! Voilà un film de Frank Capra, de 1939, à mille lieues des surenchères pyrotechniques et technologiques du cinéma américain actuel, en noir et blanc de surcroit et pourtant, c'est une petite perle comme seule la collection Le cinéma du Monde sait en proposer ! Le film a comme acteurs, un jeune James Steward qui incarne l'idéaliste boy-scout Jefferson Smith et la charmante Jean Arthur qui incarne la secrétaire Clarissa Saunders qui tombe évidemment amoureuse de notre Don Quichotte et lui est d'un précieux secours !

    Comment classer ce film ? Comédie dramatique je dirais ! Tout commence par la mort par crise cardiaque d'un sénateur qui était un maillon essentiel dans une magouille politique orchestrée par l'homme d'affaire richissime Jim Taylor autour d'un barrage. Taylor fait alors pression auprès du gouverneur Hopper pour qu'il choisisse un sénateur qui serait à sa botte. Mais le jeune fils de Taylor propose Jefferson Smith, un responsable de camps pour la jeunesse.

    Smith devient alors sénateur et accompagne un autre élu - un de ses amis - Joseph Paine à Washington. Taylor, Paine dans la combine, et leur clique espèrent bien profiter de la naïveté du jeune homme idéaliste, fidèle aux idées des Pères Fondateurs et de Lincoln, pour l'entourlouper et faire passer leur projet mercantile.

    Mais vous vous en doutez, notre Jefferson Smith se révélera moins candide après certaines désillusions et sera le "grain de sable dans la machine". Est alors monter contre lui une montagne de calomnies montées de toutes pièces pour le briser après avoir tenté en vain de le corrompre !

    Smith est un temps brisé mais c'est sans compter sur l'appui de Clarissa Saunders et du dernier journaliste intègre de l'état ! Smith se relève et engage la lutte - avec l'appui de ses boy-scouts. Il défend l'idéal démocratique contre un système politique au service des grands industriels et des médias aussi à la botte !

    Tout cela peut sembler très naïf ! La première partie du film est un peu de ce registre avec notre héros qui "rêve" devant la statue de Lincoln - et je me suis demandé si on était pas un peu dans la parodie et si il fallait prendre tout ceci au premier degré - mais bon cette impression est sans doute du au décalage avec notre époque. il faut ajouter que Capra fera des films de propagande pour les États-Unis durant la Seconde Guerre Mondiale (série Pourquoi nous combattons) - donc quelque part, oui il faut prendre cet idéalisme qui nous semble aujourd'hui naïf au premier degré mais le replacer dans le contexte.

    Mais cependant la deuxième partie du film - qui semble aller vers le triomphe du cynisme en politique - jusqu'au triomphe de Smith à la toute dernière minute du film - fait évoluer le film vers des tons plus sombres !

    Un bon petit film - témoignage du cinéma d'avant-Guerre et de son esprit patriotique !

    Un message sur une certaine vision de la politique... Attention, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne fais aucun amalgame avec la situation politiques dans nos états aujourd'hui, aux USA ou en Europe car on a vite fait de tomber dans une forme de populisme qui facilite la montée des extrêmes. Cependant ce film nous rappelle qu'il faut rester vigilant sur nos acquis !

    A bientôt !


    votre commentaire
  • Voici un roman qui s'inscrit pleinement dans l'actualité des conflits internationaux et de la Crise des années 2010 ! Dans Voir du pays, Delphine Coulin raconte les trois jours dans le "Sas" de militaires de retour d'Afghanistan pour la France. Ces militaires sont -pour les personnages principaux - des femmes : deux soldats, Aurore et Marine et une infirmière, Fanny. Elles tentent de mettre à profits trois petits jours à Chypre pour commencer à se reconstruire.

    Car, comme on s'en doute, l'expérience de la Guerre les a marquées !

    Au départ, il y avait l'histoire d'une amitié entre deux jeunes filles originaires du Bois au Château en Bretagne, Aurore et Marine, trop à l'étroit dans leurs familles. Marine, en particulier, issue d'une famille de militaires conservateurs et réactionnaires, étouffe et choisit de se fiancer avec un jeune homme dépaysant qui malheureusement trouve la mort dans un bête accident !

    Dès lors, Aurore et Marine se devront d'être fortes l'une pour l'autre ! C'est ainsi que lorsque Marine s'engage dans l'armée, Aurore la suit quelques mois plus tard !

    Mais voilà, Aurore est prise dans une embuscade par les talibans qui laisse plusieurs de ses frères d'armes sur le carreau. Marine - ayant été éduquée à ne jamais montrer de faiblesse - ne réagira pas comme Aurore s'y attendait et manifestera une sorte d'"indifférence" et, en réalité, de colère contenue.

    C'est dans ce contexte que les deux amies en rupture atterrissent avec leur compagne dans la partie grecque de Chypre. Fanny, l'infirmière, qui a sensibilisé Aurore au sentiment d'injustice qui règne dans la population afghane, se joint aux deux amies et commence à aguicher les hommes. Aurore, Marine et Fanny ne risquent-elle pas en "lâchant la soupape de sécurité" de faire, par ailleurs, de mauvaises rencontres ?

    Surtout, Aurore et Marine arriveront-elles à se retrouver ?

    Un roman - de plus - sur la guerre ! Assez finement mené du point de vue psychologique. Peut-être versant dans des situations déjà évoquées, vues et revues, par tout un tas de romans, films et documentaires depuis le 11 septembre 2001 - voire des clichés ? Mais qui présente tout de même l'originalité d'être du point de vue de femmes. Maintenant, j'aimerais lire un roman du point de vue des autochtones ?!

    Intéressant !
    A bientôt !


    votre commentaire