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Mon père - Eliette Abécassis
Éliette Abécassis est une écrivaine, réalisatrice et scénariste français, née à Strasbourg en 1969, issue d'une famille juive sépharade (le titre d'un de ses romans, Sépharade !). Elle a suivi une formation à l’École normale supérieure où elle a décroché l'agrégation de philosophie avant d'enseigner cette discipline à l'université de Caen ! Moi même étudiant en philosophie de 2015 à 2018 et en Lettres auparavant, de 2007 à 2013, ne l'ai jamais eu comme prof car elle n'enseignait déjà plus à cette époque je suppose ! Elle enseignait en effet à partir de 1997 et au début des années 2000 !
Certains de ses livres sont d'inspiration autobiographique et ses romans explorent ses origines, principalement la Judéité.
C'est ainsi qu'en 2002 sort le roman Mon père qui remets en cause, interroge la relation père-fille. C'est un court roman, éminemment psychologique (la mère de l'auteure est psychanalyste !), dans une écriture limpide et facile à suivre.
C'est l'histoire d'Hélène qui vient de perdre son père et en est très choquée, a du mal à s'en remettre (ce que je peux comprendre car ma propre mère ne s'est jamais consolé de la mort de mon grand-père, en 1997). La jeune femme reçoit alors une lettre d'un certain Paul M. qui lui demande si elle connaît un certain Georges B. - qui est le nom de son père.
Hélène réponds qu'il s'agit de son père et quelques jours plus tard, Paul M. se retrouve face à elle devant la porte de l'appartement de celle-ci et il est le sosie de son père ! Paul M. est en réalité le fils caché de Georges B. ! C'est alors un voyage pour Hélène pour découvrir qui était son père, voyage qui la mènera en Toscane où Paul M. a vécu avec sa mère.
Éliette Abécassis établit un intéressant parallèle - hautement philosophique entre la paternité biologique et la paternité des écrivains envers leurs livres. Hélène est le livre de son père !
Hélène et Paul M. se retrouvent donc en "concurrence" - qui va gagner et qui va perdre un père ?
C'est donc comme je vous disais un roman éminemment psychologique et on suit le cheminement interne d'Hélène ! N'est-ce pas cela l'avantage de la littérature par rapport au cinéma, nous montrer l'intériorité des individus de façon plus appuyée ? Encore qu'on puisse le faire avec une voix off - ou un monologue intérieur - sur grand écran !
A bientôt !
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