• Le Musée de la Mine du Molay-Littry

    Le Musée de la Mine du Molay-Littry se situe en Basse-Normandie, près de la forêt de Cerisy, entre BayeuxLe Musée de la Mine du Molay-Littry et Saint-Lô.

    Tout commence il y a 280 millions d'années... On trouvait alors une forêt tropicale à Littry. Les végétaux qui poussaient en bordure des lacs s'accumulèrent ensuite à leur mort au fond de ceux-ci et se transformèrent lentement en charbon.

    Des éons plus tard, un paysan découvre un affleurement de charbon à Littry en 1741.

    Ces terres appartenaient alors à Jacques de la Cour, marquis de Balleroy, qui pour des raisons politiques fût prier de quitter la cour de Louis XV et d'aller s'occuper de sa propriété. En 1744, il reçoit la concession de la mine de Littry, dont le charbon, de mauvaise qualité en raison de présence de schiste, sert pour alimenter les forges mais surtout par la suite pour fabriquer de la chaux.

    Mais en 1747, le marquis de Balleroy vend sa concession à une compagnie nouvellement crée, la Compagnie des Mines de Littry.

    De 1749 à 1756, on installe une pompe à feu à Littry.

    Progressivement, plusieurs gisements sont découverts : en 1759, on ouvre la fosse Frandemiche à l'emplacement du musée actuel puis en 1763, la fosse Sainte-Barbe du nom de la patronne des mineurs. Ensuite, en 1784, on ouvre la fosse Saint-Georges au moment ou Pierre-Olivier Noël prend la direction de la Compagnie.

    Avec l'invention de la vapeur à la fin XVIII ème - début du XIXème siècle, on installe la première machine à vapeur à rotation sur la fosse Saint-Georges. Dans le même temps, Louis Héricart de Thury, élève-ingénieur présente son Mémoire sur la houillière de Littry à l'Ecole des Mines de Paris.

    En 1804, on fonde la chapelle des mineurs, dédiée à Sainte-Barbe.

    En 1836, Pierre-Olivier Noël décède et est remplacé par son gendre, Philippe Guillaume Lance en tant que directeur de la Compagnie.

    L'activité bat encore son plein en 1844 avec le début de la remontée de la houille à Saint-Martin-de-Blagny au lieu-dit Fumichon mais la houille française est sévèrement concurrencé par la houille anglaise. Les puits de Fumichon seront les seuls qui demeureront en 1864. La Compagnie cesse ses activités, face à la concurrence et des coûts trop importants et une activité pas assez rentable en 1880.

    Une reprise d'activité aura lieu provisoirement durant la Seconde Guerre Mondiale, de 1941 à 1949, sous l'égide de la Compagnie des Mines de Soumont et la Société Metallurgique Normande (SMN).

    Le Musée de la Mine existe depuis 1907 et est l'un des plus anciens musées d'Histoire des mines en France sur l'emplacement de la fosse Frandemiche, inauguré alors dans les mêmes batiments que l'Ecole de dentellerie construits grâce aux dons de messieurs Labbey et Durand. Il a connu une rénovation et des fouilles archéologiques qui ont permis d'exhumer un puit de mine en 1996 - 1997.

    C'est un très beau musée dont je vous recommande fortement la visite.On peut y voir la machine à vapeur à rotation, une galerie de mine reconstituée et une maquette de la mine de Bruay-en -Artois exposée en 1900 à l'Exposition Universelle parmi les pièces maitresses mais pas les seules exposées.

    Il y aurait encore beaucoup à dire sur le travail et la vie des mineurs mais vous pourrez découvrir tout cela lors d'une visite ou en vous procurant "le Charbon en Normandie" aux éditions OREP par Philippe Bernouis, par ailleurs directeur de ce musée et aussi du musée du Moulin de Marcy non loin de là !

    A bientôt !

    « Star Wars : Le Livre des Sith - Daniel WallaceLes Terres de Lovecraft : Dunwich - L'Appel de Cthulhu »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :