• L'Âge de fer - J.M. Coetzee

    Voici un roman, L'Âge de fer, de J.M. Coetzee qui m'a laissé perplexe. Perplexe parce que l'auteur est prix Nobel de Littérature 2003, que le sujet, la dénonciation de l'Apartheid a pourtant tout pour remporter mon adhésion, et bien pourtant la "sauce" n' a pas prise, loin de là, je dirais même que ce livre m'a agacé !

    Une fois encore, ce n'est pas le sujet qui m'a gêné mais cette espèce d'approche intellectualisante à l’extrême du récit. La narration est antinaturelle au possible, se perd dans des bavardages verbeux et prétentieux. On est bien là dans le roman d'un universitaire, d'un prof de littérature et pas d'un écrivain ! J'ai vraiment eu l'impression que ce roman prenait le lecteur de haut !

    Un exemple : à un moment, un jeune Noir est victime d'un acte criminel et meurt, en se vidant de son sang, dans les bras de la vieille femme au cœur du récit et là on a droit à des pages et des pages interminables de considérations sur la symbolique du sang ! Cela ralentit le récit et je pense que dans le cas d'un accident de la route, on a d'autres choses qui viennent à l'esprit ! Pareil, au deux tiers du roman, la vieille femme a une conversation avec un clochard dans sa voiture alors qu'elle envisage de se suicider : qui parle comme cela !? Personne ! Antinaturel au possible !

    Bon, je me dois tout de même de faire un compte-rendu de lecture moins subjectif après ces quelques impressions désastreuses.

    Le récit se présente, à la première personne, comme la lettre qu'une vieille femme blanche , bourgeoise d'Afrique du Sud et atteinte d'un cancer métastasé adresse à sa fille partie aux États-Unis. Elle évoque évidemment ses craintes face à la mort, son monde qui disparait et prend conscience de la situation critique de la population noire- on est en 1986 -, des jeunes enfants qui eux ne meurent pas dans leur lit mais sous les balles des Afrikaners. Elle fait immanquablement le rapprochement avec sa situation dans ce roman à thèse qui fait un emploi raté du pathos qui pour le coup aurait gagner à être moins cérébral comme je l'ai dit plus haut !

    Le titre vient du fait que tous ces jeunes gens enterrés sont comme des gisements de fer sous le sol.

    Parmi les personnages, il y a Vercueil, un sans-domicile qui envahit l'espace du domicile de la vieille femme, personnage que j'ai trouvé antipathique au possible et pas assez brossé (sans mauvais jeux de mots !).

    Il y a Florence la domestique noire et son fils Bheki qui sera parmi les victimes, le gamin lui aussi ne m'a pas touché.

    Bref il est rare que j'enterre un roman dans ce blog mais pour le coup ce livre est extrêmement "bof bof". Je suis allé par acquis de conscience au bout de la lecture mais si on veut voir une œuvre plus touchante, plus parlante - et moins verbeuse et prétentieuse - sur l'Apartheid autant voir ou revoir le film Cry Freedom !

    Je relirais probablement un jour du J.M. Coetzee car il doit bien y avoir une raison pour laquelle il a eut le prix Nobel pour l'ensemble de son œuvre donc je ne désespère pas mais cela ne sera pas tout de suite car j'ai d'autres priorités de lectures !

    A bientôt !

    PS : Ah si, seul point positif pour ce livre, quitte à faire dans l'érudition, les références à la culture antique : Thucydide, Ulysse, Énée, Aristote, Platon... L'héroïne était prof de littérature classique. Et au moins ces références, pour une fois, ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe !

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