• Histoire de la danse

    Si l'on dit que la France est le berceau de la danse, elle est en réalité née en Italie, à la Renaissance, au XVème siècle. Dans les cours ducales de Milan ou Florence, se donnent des balli ou balletti.

    Mais les Italiens s'implantant à la Cour Française par le biais des Médicis, la danse franchit bientôt les Alpes et s'installe sur les terres d'Henri II (marié à Catherine de Médicis). Ce sont alors mascarades et danses mesurées puis les ballets de cour, mêlant danse, musique, chant et machineries comme Le Ballet comique de la Reine donné à l'occasion du mariage d'un favori d'Henri III.

    Histoire de la danseSous son règne, Louis XIV, le Roi Soleil voue très tôt une passion pour la danse et la pratique lui-même. La danse est alors enseignée au fils de familles riches au même titre que l'équitation ou l'art de la chasse..En 1661 est crée l'Académie Royale de danse qui doit alors codifier la "belle danse" par opposition à la "basse danse" des bals populaires. La danse passe alors de la salle de plein pied à la scène de théâtre à l'italienne.

    En 1669, Louis XIV crée, toujours dans une perspective de prestige des arts et de la France, l'Académie royale de musique qui deviendra l'Opéra. Un corps de ballet y est constitué. Le ballet de l'Opéra cesse d'être exclusivement une troupe masculine en 1681 puis en 1713, Louis XIV crée l’École de danse de l'Opéra (qui fête donc en 2013 son tricentenaire !).

    Gagnant en technique, la danse évolue en Angleterre et en Autriche vers la pantomime mais reste secondaire par rapport aux autres arts scéniques. Mais en 1760, le Français Jean Georges Noverre expose les règles du "ballet d'action", tandis que C. W.Gluck isole la partie dansée à la fin de son Orphée et Eurydice (1762).

    A la fin du XVIIIème siècle, la pantomime acquiert ses lettres de noblesse puis le ballet romantique s'installe au XIXème siècle. Les ballerines sont alors des nymphes pâles et graciles qui montent sur leurs pointes. La danse, sur ces bases, peut désormais se réinventer !

    Le renouveau se fait en Russie par un Français expatrié, Marius Petipa, maitre de ballet à Saint-Pétersbourg à partir de 1862. Il crée des classiques comme La Belle au bois dormant (1890) ou Le Lac des cygnes (1895) et influence les générations suivantes de danseurs et chorégraphes comme Noureev.

    Mais le XXème siècle est plus encore une ère de changement, de progrès techniques, d’industrialisation et de technologies. La "danse libre" venue des États-Unis apparait ! Sa figure phare est Isadora Duncan qui ouvre la voie de la modern dance.

    Dans le même temps dès 1907 en Russie et à partir de 1909 en France, les Ballets russes de Serge de Diaghilev bouleversent les codes classiques par le fond. Ceci s'opère au temps de compositeurs tels Stravinsky, Debussy, Ravel... Les décors sont peints pas Picasso, Braque, De Chirico...On peut citer le danseur et chorégraphe Vaslav Nijinski et sa performance dans L'Après-midi d'un faune (1912) et Le Sacre du printemps (1913).

    Des figures émergent : Serge Lifar qui dirige le Ballet de l'Opéra de Paris de 1930 à 1958, Roland Petit, Yvette Chauviré, George Balanchineet le New York City Ballet, Mikhail Barychnikov, Peter Martins, Jerome Robbins. Il y a aussi bien évidemment la scène de Broadway dont j'ai déja parlé dans un billet.

    Aux Etats-Unis, la danse moderne s'impose avec la Denishaw School fondée à Los Angeles en 1915 par Ruth Saint Denis et Ted Shawn (formant Martha Graham, Charles Weidman et Doris Humphrey)

    En Allemagne, il faut compter avec les travaux de Rudolf Laban puis Mary Wigman qui font émerger la "danse d'expression" déclinée respectivement par eux en "théatre de danse" (Kurt Jooss, professeur de Pïna Bausch) et en "danse absolue".

    La danse, on le constate, se perpétue au fil du temps par la tradition orale et le passage de flambeau entre danseurs. Les écoles des différents pays ne manquent pas de s'influencer les unes les autres et on pourrait citer les exemples et les filiations. Pour plus de détails, je vous renvoie pages 98 à 107 du numéro 3 de l'éléphant à partir duquel j'ai repris cet article.

    La danse, c'est avant tout l'expression du corps et c'est un art extrêmement ancien et varié, du classique au contemporain, le moderne, le jazz, la danse africaine, le hip-hop. Elle raconte les mythes et crée l'émotion !

    Je dédie ce billet à ma sœur Sophie qui a dansé une bonne partie de sa vie !

    A bientôt !

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