• La famille française de 1900 à 1968La famille, au fondement d'une certaine vision politique et sociale - républicaine et bourgeoise a vu son statut changé, "sapé" au cours du XXème siècle. Sa défense - on l'a vu au cours des manifestations anti-mariage pour tous - le plus souvent liée à la religion, fait figure de conservatisme.

    Au cours du siècle, l'Etat va prendre des mesures destinées à l'encadrer car la famille est le garant de la stabilité politique.

    En 1945, est crée la Sécurité sociale, mesure phare de la Libération, qui va révolutionner la société. l’État, au moyen de transferts sociaux, choisit de couvrir l'ensemble de la population contre les risques de maladie et contre la vieillesse.

    Dans le même temps, les allocations familiales - dont le principe a été posé dès 1932 - sont généralisées. Cette mesure devait à l'origine remédier à la dépopulation suite à la Guerre de 14-18.

    Dès 1913, le congé de maternité avec indemnités est accordé aux mères qui travaillent. Puis, en 1919, la Chambre bleu institue la Fête des Mères et en 1920 instaure la médaille de la famille française.

    La politique familiale des années 1930 produit ses effets dès avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. Les familles à enfant unique et celles à plus de 4 enfants diminuent en nombre.

    Il faut aussi compter avec la réduction du coût des transports publics pour toute famille dès le troisième enfant.

    Ensuite, c'est le temps du Baby-Boom, dès 1943. Les foyers s'équipent en appareils électroménagers, en automobiles (2CV, 4CV), en mobylettes, radio, télévision, jouets, vêtements pour enfants...

    Le modèle familial est toujours régi par le Code Napoléon de 1804 qui donne toute autorité au pater familias, quelque soit le milieu social. Cette toute puissance finit par s'éroder à partir de 1960. En 1965, la femme peut avoir un compte en banque à son nom et signer ses chèques elle-même.

    L'émancipation de la femme est affirmée par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième sexe, le droit de vote pour les femmes est instauré en France en 1944.

    En littérature, la famille n'est pas toujours à la fête : on pense au "familles, je vous hais" d'André Gide, auteur des Nourritures terrestres (1899) et de l'Immoraliste (1902).

    A bientôt !


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  • Le début des années 1900 - l'"Avant-Siècle" - est d'abord marqué philosophiquement et de manière générale par la crise des valeurs qui fragmente les sociétés européennes.

    Il y a certes les tensions politiques (Fachoda en 1898, Maroc en 1905 et 1911, Crise des Balkans...) et les Révolutions scientifiques, qui amenèrent à la Seconde Révolution Industrielle et à l’Ère du Progrès et modifièrent toutes les perspectives sur le monde et l'univers. Mais le monde des arts est aussi bouleversé ! Les premières avant-gardes apparaissent dès cette époque !

    L'art se veut le domaine d'expression de l'anticonformisme. Les jeunes générations se réfugient dans l’irrationalisme, dans cet anticonformisme et surtout dans l'individualisme. c'est l'époque des dandy, des début de la littérature de S-F, du Symbolisme qui repense la littérature.

    Prenons l'exemple de Vienne ! Le "malaise de la civilisation" (Sigmund Freud) favorise chez les "Jeunes" l'autocritique, l'auto- analyse voire même l’auto-dépréciation et la haine de soi.

    En France, les artistes, victime de la "mort de Dieu" et tiraillés entre l"'impossibilité de croire" et la "nostalgie de croire" rompent avec le positivisme, le naturalisme pour se complaire dans le symbolisme et le nihilisme. C'est une sorte de spleen néo-romantique qui prend toute une génération en quête d'idéal. Les paradis artificiels sont à la mode : l'absinthe, la morphine, l'opium.

    Les arts vont connaitre inévitablement des évolutions dans ce contexte. De nouveaux supports vont même apparaitre comme le cinéma des Frères Lumière en 1895 avec 33 spectateurs pour la première séance au Grand Café le 28 décembre de cette année. On projette L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat et Le Déjeuner de bébé. Cette invention est le prolongement du phonoscope de Georges Demeny, du kinetoscope de Thomas Edison... Mais Louis et Auguste Lumière ont une vraie volonté de séduire le public avec ces images en mouvement. Dans le même temps, Bergson réfléchit sur le temps, le mouvement, l'immobilité et la perception. Au départ, les salles de cinéma sont des cafés ou des théâtres. Bien vite apparaissent les premiers metteurs en scène : Méliès, Zecca, Feuillade...

    La création musicale vit aussi de profondes transformations qui aboutissent à une écriture nouvelle. A l'opposé d'un Wagner, il y a le dépouillement d'un Erik Satie. Le principe tonal, vieux de trois siècle, est abandonné par la plupart des musiciens.

    Claude Debussy, par exemple, montre une extraordinaire capacité à innover, mêlant plusieurs types de musiques dont des influences exotiques (Le Prélude à l'après-midi d'un faune, La Mer...). Les mélodies de cet artistes sont à mi-chemin entre la déclamation e tle chant rompant avec la tradition du bel canto italien. Les milieux littéraires et les salons parisiens sont séduits par le "Prince des ténèbres".

    Igor Stravinski, lui, déclenche le scandale avec sa nouveauté musicale, Le Sacre du printemps, qui signifie le glas de l'harmonie "classique" : nouveauté des combinaisons instrumentales, rythmiques déstabilisantes, rupture dans la métrique. Cette musique est proprement anti-wagnerienne.

    Arnold Schönberg heurte de même de plein front les "traditionnalistes"  et sa musique marque encore une importante rupture : l'atonalité entend relier la mélodie et l'harmonie. C'est l'Ecole de Vienne (Schonberg, von Webern, Berg) qui est à l'origine de la !musique dite "contemporaine".

    Voilà pour aujourd'hui ! Un prochain billet sera consacré à lui seul à la peinture (on parlera des impressionnistes, du fauvisme, du cubisme, etc...). Je vous laisse assimiler ces informations et vous dit...

    ... A bientôt !

    PS : Et je cite ma source : ma culture personnelle ainsi que le livre de Marc Nouschi; Le XXème siècle; Armand Colin (P. 30 - 37).


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  • Au sortir de la Grande Guerre, l'Europe est traumatisée ! Le total des tués s'élève en effet à plus de 8 millions de morts, pour l'essentiel des Européens mais aussi des milliers de victimes venues des colonies et les 50000 tués au combat de l'armée américaine.

    Ce niveau impressionnant de pertes est confirmé par l'étude par pays. Ainsi, l'Allemagne compte 2 millions de tués996800476_small.jpg sur 65 millions d'habitants, 1,5 millions sur les 50 millions d'habitants de l'Autriche- Hongrie, 1,4 millions sur 40 millions pour la France, 750000 tués pour le Royaume-Uni sur 45 millions, Irlande comprise. On voit avec ces chiffres que les pertes sont inégales. La France est ainsi parmi les plus touchées avec 10% des hommes adultes tués. La Serbie, pays de bien plus petite taille, est aussi durement éprouvée.

    A ces morts, il faut ajouter le nombre des blessés, des invalides de guerre, avec en particulier le cas très impressionnant des touchés à la face ou "gueules cassés". Il y a des amputés, des gazés, les aveugles de guerre. En France, plus de 300000 hommes sont invalides à 50 % ou plus. Ces victimes de guerres, ces anciens combattants sont très visibles dans tous les pays concernés par le conflit, notamment lors des commémorations. Ils s'organisent par ailleurs en associations qui défendent leurs intérêts. Après guerre, il y a une relance du nationalisme dans toute l'Europe.

    A ces victimes militaires, il faut ajouter les veuves et les orphelins de guerre (En France : 600000 veuves dont les "veuves blanches" dont le fiancé a été tué et 700000 orphelins de guerre). Nombres de ruraux ont perdu les fils qui auraient pu reprendre l'exploitation agricole et subvenir à leurs vieux jours.

    La surmortalité des civils est discuté par les historiens. Il y a eu des exactions -mais certes moins qu'il n'y en aura durant la Seconde Guerre mondiale. Il y a le génocide arménien en 1915, massacres de très grande ampleur organisés par les autorités ottomanes envers les Arméniens accusés d'aider l'envahisseur russe. Les Austro-hongrois se rendent également coupables d'exactions envers les civils serbes (viols, meurtres, déportations). A l'Ouest, si les meurtres se constatent en moins grand nombre, les militaires allemands se rendent coupables de travail forcé à l'égard des populations, de viols et de spoliations.

    Enfin, il faut ajouter à ces phénomènes de mortalité, l'épidémie de Grippe Espagnole qui touche l'Europe à la fin de la Guerre et des populations déjà affaiblies.

    Je consacrerais plus tard un autre billet sur les dégâts matériels.

    A bientôt !


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  • Dans Le Petit Journal du 8 août 1909, Ernest Laut écrit : "Blériot atterrit sur la falaise de Douvres". Louis Blériot, pionnier de l'aviation naissante, vient en effet de réaliser un véritable exploit au terme d'une compétition qui l'opposa à Hubert Latham.

    1909-8-aout-Le-Petit-Journal-Bleriot-traverse-la-manche-en-.jpgLouis Blériot est né à Cambrai en 1872. Il va contribuer tout au long de sa vie au développement de l'aéronautique dans le monde entier. C'est un aviateur mais aussi un ingénieur et un industriel français. Diplômé de l’École centrale, il travaille quelques temps dans l'industrie automobile avant de se tourner vers l'aviation. Il est le premier à détenir un brevet de pilote. En 1905, après s'être associé un temps avec Gabriel Voisin, il commence à construire ses propres monoplans (deux ailes, un fuselage entoilé, des gouvernes arrières et un moteur Antoinette de 25 ch.).

    L'ingénieur Blériot effectue un premier vol concluant en octobre 1908 au dessus de la Beauce où il parcourt environs 7 kilomètres à 20 mètres au dessus des marguerites. Cependant, il ne bat pas le record de Farman de 27 kilomètres ! Blériot est alors qualifié de "l'homme qui tombe toujours". Ce surnom le quitte après son exploit au dessus de la Manche.

    Le quotidien britannique Daily Mail offre une récompense de 1000 livres à l'aviateur qui parviendra à rallier l'Angleterre depuis le continent, le vol devant être effectué de jour et l'appareil ne devant à aucun moment toucher l'eau !

    Hubert Latham, qui pilote son biplan Antoinette IV, relève le défi le 19 juillet 1909 mais une panne de moteur survient et l'avion est précipité dans la mer. Latham est secouru de justesse par le torpilleur Harpon qui l'escortait !

    L'aviateur Blériot est alors au bord de la faillite et tente de jouer son va-tout. Il se lance le 25 juillet 1909 à 4 heures 41 du matin, malgré un temps nuageux et une blessure à la jambe, dans sa périlleuse entreprise à bord du Blériot XI doté d'un moteur Anzani de 3 cylindres et d'une puissance de 25 ch. La suite, on la connait : il atterrit sans encombres à Douvres.

    Outre le prix du Daily Mail, l'Etat français lui passe une commande de cent avions. Durant la Grande Guerre, l'usine de Blériot fournira plus de dix mille appareils dont le célèbre SPAD. Après la guerre, Blériot construit aussi des motocycles et crée une compagnie aérienne d'avions commerciaux.

    A bientôt !


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  • Le 8 août 1788, devant une situation financière désastreuse, Louis XVI se décide à convoquer les Etats généraux pour l'année suivante. Cette assemblée ne s'était pas réunis depuis 1614.

    Les dernières récoltes ont été mauvaises. La monarchie s'est endettée notamment à cause de la Guerre d'Indépendance Américaine. Des émeutes se multiplient en province.

    Le roi Louis XVI a tenté de concilier la mise en place de l'administration et les privilèges de l'aristocratie et du clergé. les_etats_generaux.GIFTurgot puis Necker puis Calonne ont voulu des réformes fiscales, réformes qui ont rencontré la résistance des privilégiés, exemptés d'impôts.

    Tout ceci conduit donc à la réunion des Etats généraux le 5 mai 1789 dans la salle des Menus Plaisirs de Versailles. Des cahiers de doléances ont été remplis dans les provinces les mois précédents la convocation des représentants. Il y a les députés de la noblesse, ceux du clergé et ceux du Tiers- état. Les représentants du Tiers-état, la plus grande partie de la population (bourgeois, notables, commerçants, paysans etc) sont aussi nombreux que ces des deux autres ordres mais les votes se font à raison d'une voix par ordre et non par tête comme le réclame le Tiers-état.

    Louis XVI a réunit les États généraux afin de pouvoir lever de nouveaux impôts et, dès le départ, ne prête guère attention aux revendications du Tiers-état en vue d'une société plus égalitaire. En effet, sous "l'Ancien Régime" (nom donné à la Monarchie après la Révolution), l'ascension sociale se fait en fonction des droits alloués à la naissance, par l'achat puis la transmission héréditaire de charges, et non selon les mérites et les talents des uns et des autres.

    Le 17 juin 1789, les députés du Tiers-état se proclament Assemblée Nationale, rejoints par quelques élus de la petite noblesse et du bas-clergé.

    Le 20 juin, ils prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné au pays une constitution : c'est le serment du Jeu de Paume.

    Le 23 juin, ils bravent le Roi et refusent de se disperser à son injonction. Mirabeau aura cette phrase célèbre :" Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne sortirons que par la force des baïonnettes."

    Début juillet, les évènements se précipitent; Necker est renvoyé, ce qui provoque la colère dans le pays. Camille Desmoulins harangue le peuple de Paris et le 14 juillet 1789, les gens de la capitale prennent la Bastille.

    La Révolution, de juridique, est devenue populaire. Elle est désormais en marche !


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  • Continuons notre série de billets sur la Seconde Guerre mondiale !

    Dans la première moitié du XXème siècle, le Japon est l'unique nation de culture non occidentale à s'être résolument modernisé aussi bien socialement qu'économiquement.

    Dès lors, ce pays rêve lui aussi d'avoir son propre empire.

    La Chine voisine était déjà soumise à l'autorité des Britanniques, des Français et des Russes. Le Japon va aussi prendre sa part du gâteau chinois en mettant la main sur Taïwan et la  Corée en les incorporant à son empire respectivement en 1895 et 1910.

    En 1904, le Japon entre en guerre contre la Russie au sujet de la Mandchourie. C'est une victoire du Japon. C'est à ce moment que nait l'idée du "péril jaune" (que l'on retrouve notamment dans les histoires de Fu Manchu par Sax Rohmer).

    Au cours de la Première Guerre mondiale, le Japon combat au côté de l'Entente, ce qui lui permet à la fin du conflit de mettre la main sur les iles possessions allemandes dans le Pacifique.

    Mais en 1912, le régime impérial chinois sombre et la nouvelle République chinoise est proclamée. Le pays se désagrège aux mains des seigneurs de la guerre. Le Kuomintang, parti nationaliste chinois combat ces seigneurs de la guerre et reçoit à partir de 1923 le soutien de l'URSS. Les Soviétiques espèrent que la Chine deviendra la deuxième nation communiste mais en 1927, Tchiang Kai-chek, le nouveau dirigeant du Kuomintang rompt avec les partis communistes locaux.

    Commence alors l'opposition armée entre les forces de Tchiang Kai-chek et celle de Mao Tsé-toung. Lire à ce sujet La Condition humaine d'André Malraux et regarder le film Le dernier Empereur de Bernardo Bertolucci.

    Le Japon va profiter de ces dissensions pour envahir l'Empire du Milieu. La crise de 1929 a fermé des débouchés économiques aux industriels japonais et, de plus, la population de l'Empire du Soleil Levant n'a cessé de croitre.

    Les Japonais envahissent la Mandchourie en 1931 et créent un état fantoche, le Mandchoukouo, dirigé par un de leur pantin, l'empereur Xuantong, connu des Occidentaux sous le nom de Puyi.

    En 1932, les Japonais attaquent la ville de Shanghai sans succès mais l'année suivante, ils occupent la province chinoise de Jehol située entre la Mandchourie et Pékin. La déconfiture chinoise s'explique en partie par la guerre civile.

    En 1933, la société des Nations condamne l'invasion japonaise. Dès lors, le Japon quitte la SDN et se rapproche de l'Allemagne en signant le pacte anti-Komintern en 1936.

    A partir de 1933, en créant l'état satellite du Mandchoukouo, le Japon espérait obtenir l'appui du Kuomintang contre les communistes mais c'est le contraire qui se produisit. Communistes et nationalistes chinois vont s'allier contre les Japonais dès 1937.

    Après "l'accident du pont Marco-Polo", le conflit reprend. L'armée japonaise est mieux équipée et plus instruite et disciplinée. Elle va occuper d'immenses territoires au nord-est de la Chine, prendre les ports par des opérations amphibies et se livrer à des exactions sur les civils.

    Mais les campagnes restent le lieu d'une intense guérilla contre les forces japonaises. La Chine va recevoir un fort soutien international : le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, et la Russie se lancent dans une politique prochinoise. L'URSS se rend maitre du Turkestant chinois et le Royaume-Uni occupe le Tibet. Les États-Unis envoient des armes modernes et des volontaires .

    En août 1937, l'URSS signe un pacte avec Tchang Kai-chek avant de faire parvenir  à son tour de grandes quantités de matériel militaire. Le Royaume-Uni et la France, eux, sont trop occupées avec la question allemande.

    En 1938, les Japonais occupent Canton et essaient de briser les alliances qu'ont liées les Chinois. Entre juillet et août 1938, les troupes nippones et soviétiques s'embourbent dans des combats dans la zone frontalière entre la province maritime russe et les possessions japonaises de Corée et de Mandchourie. Les Japonais n'en sortent pas victorieux. D'autres accrochages plus violents ont lieu près de la République de Mongolie, satellite de l'URSS : "l'accident de Nomonhan" de mai à août 1939. Les Japonais ne s'attendaient pas à ce que l'armée soviétique se montra si forte malgré les purges opérées par Staline.

    Dès lors, l'alliance avec le IIIème Reich devenait une nécessité...


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  • L'humiliation ressentie par l'Allemagne suite au Traité de Versailles, la crise des années 30, vont permettre aux extrémistes d'extrème-droite d'accéder aux responsabilités et conduire l'Europe à la catastrophe.

    A l'origine, il y a la vision folle  et les débordements antisémites d'un homme : Adolf Hitler.

    Adolf Hitler est né dans une petite ville de Haute-Autriche, Braunau am Inn, le 20 avril 1889.

    Le jeune Adolf, se destinait comme son père à entrer dans la carrière de fonctionnaire d'état mais à la mort de celui-ci, il abandonne ses études pour suivre des cours de dessin. Il ne fut cependant pas admis à l'Académie des beaux-arts, échouant à l'examen d'entrée.

    A partir de 1907 et la mort de sa mère, il s'installe à Vienne et vit en vendant des aquarelles aux touristes et en dormant dans une auberge pour indigents.

    La Première Guerre Mondiale survint et il s'engage comme volontaire dans l'armée bavaroise et obtient le grade de caporal.  Il combattit vaillamment, fut blessé au cours d'une attaque au gaz puis décoré de la Croix de fer.

    A sa sortie de l’hôpital, il devient informateur infiltré dans les groupuscules politiques et paramilitaires. Il entre ainsi en contact en 1919 avec le DAP (Parti des Travailleurs allemands). Il en devient membre et en prend la tête en 1921, attiré par ses idées.. Il change son nom en NSDAP (Nationalsozialistiche Deutsche Arbeiterpartei). C'est la naissance du parti nazi.

    En novembre 1923, Hitler et les siens tentent un putsch, le putsch de la brasserie ou putsch de Munich qui échoue et Hitler est arrêté et incarcéré à la prison de Landsberg pendant 14 mois. C'est durant cette période qu'il rédige Mein Kampf, brûlot antisémite où il expose notamment sa théorie de l'espace vital.. Il bénéficie d'une amnistie en 1924.

    C'est alors qu'il décide d'accéder au pouvoir par des moyens légaux, c'est à dire par la voix des urnes. il réorganise le parti et commence à obtenir des résultats aux élections. Après la Crise de 1929, le NSDAP devient le premier parti d'Allemagne.

    Hitler est nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le président Hindenburg, après avoir remporté les élections. Il interdit le parti communiste et les syndicats, restructure le Parlement pour que le NSDAP y obtienne la majorité absolue puis établit une dictature du parti unique.

    En 1935, il amorce le réarmement de l'Allemagne, réinstaure le service militaire, présente une armée et une marine puissante ainsi que l'armée de l'air, la Luftwaffe. Tout ceci est évidemment effectué dans le mépris du Traité de Versailles.

    Les jeux olympiques de Berlin de 1936 montrent une Allemagne glorieuse et cache l'envers du décor, la mise en place des persécutions contre les minorités notamment les Juifs et la création de camps de concentration.

    A la mort d'Hindenburg en 1934, Hitler prend le titre de Führer et détient tous les rênes du pouvoir.

    En 1937, il effectue une purge au sein des forces armées et s'autoproclame commandant en chef des armées.

    Puis en 1938, c'est le début de l'escalade, après l'occupation de la Rhénanie, il annexe l'Autriche et la régions des Sudètes. Les autres pays d'Europe n'ont pas su faire alors preuve de la fermeté nécessaire pour arrêter le dictateur. Ce sera bientôt la guerre !


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  • De nos jours, l'informatique est partout. Dans les ordinateurs, dans les téléphones portables, sur les i-pod.... Le développement d'internet, projet universitaire des années 1970, a été une surprise. De multiples fichiers voient le jour, bases de données, jeux en réseaux, cinéma en images de synthèses, supercalculateur... Et que nous réserve l'avenir?

    Quand j'avais dix ans, ce n'était que le temps des Z-80 et des Oric 1 Atmos aux capacités risibles aujourd"hui.

     

    Voici un rapide panorama de ces évolutions depuis la "préhistoire" de la discipline jusqu'à nos jours.

     

    1642 : Blaise Pascal, le philosophe et mathématicien, met au point la Pascaline,qui pouvait traiter les additions et les soustractions. Elle est souvent considérée comme la première machine à calculer de l'histoire.

     

    1679 : Leibniz découvre et met au point une arithmétique. Il invente aussi en 1694 une machine à calculer dérivée de la Pascaline mais capable de traiter les multiplications et divisions.

     

    1720 : Falcon construit le premier métier à tisser utilisant les cartes perforées pour fonctionner.

     

    1820 : Charles-Xavier Thomas de Colmar invente l'arithmométrie sur la base de la machine de Leibniz. Comme c'est un engin pratique à utiliser et portable, la machine remporta un grand succès. Plus de 1500 exemplaires en seront vendus en 30 ans. La machine obtint la médaille d'or de l'Exposition de Paris en 1855.

     

    1833 : Charles Babbage imagine et tente de réaliser une machine à différences puis une machine analytique qui contient les concepts de ce que sera l'ordinateur moderne : unité de calcul, mémoire, registre et entrée des données par carte perforée. Babbage, bien trop perfectionniste, ne pourra jamais mener à bien ces réalisations.

     

    1840 : Collaboratrice de Babbage (et fille de Lord Byron), Ada Lovelace, mathématicienne, définit le principe des itérations successives dans l'exécution d'une opération. Elle nomme le processus logique d'exécution d'un programme : algorithme.

     

    1854 : Boole publie un ouvrage dans lequel il démontre que tout processus logique peut être décomposé en une suite d'opérations logiques (ET, OU, NON) appliquées sur deux états (ZERO-UN, OUI-NON, VRAI-FAUX, OUVERT-FERME).

     

    1937 : Alan M. Turing publie un document sur les nombres calculables. Il résolvait des problèmes mathématiques en utilisant une sorte d'ordinateur logique très simple appelé depuis Machine de Turing : une bande de papier comportant des cases, des pions à mettre sur ces cases, un trombone pointant sur la case courante et un tableau d'instructions conditionnelles à réaliser. Turing contribua au déchiffrement des codes nazi durant la Seconde Guerre Mondiale.

     

    1945 : John Von Neuman publie le premier rapport décrivant ce que devrait être un ordinateur à programme enregistré qu'il appelle l'EDVAC (Electronic Discrete Variable Automatic Computer).

     

    1946 : Création de l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer). eniac

    La programmation de ce calculateur s'effectue en recablant entre eux, ses différents éléments. Composé de 19000 tubes, il pèse 30 tonnes, occupe une surface de 72 m2 et consomme 140 kilowatts. Horloge : 100 KHz. Vitesse : environ 330 multiplications par seconde.

    Les tubes sont alors l'équivalent des transistors. Dès lors la machine tombe en panne lorsqu'un insecte rentre dans un tube. De là vient l'expression "il y a un bug".

     

    Décembre 1947 : Invention du transistor dans les laboratoires de Bell Telephone.

     

    1951 : Mise au point du tambour de masse magnétique ERA 1101. Il s'agit de la première mémoire de masse. Capacité : 1 Mo

     

    Novembre 1971 : Intel met en vente le premier microprocesseur : l’Intel 4004,

    Processeur 4 bits tournant à 108 KHz, permet d'adresser 640 octets de mémoire, 60000 instructions par seconde, 2300 transistors en technologie 10 microns, prix : 200 US $

     

    Avril 1980 : La société Française Lambda Systèmes commercialise le Victor Lambda au prix de 4000 F. Il est équipé d'un microprocesseur Intel 8080A à 4 Mhz, de 2 Ko de Rom, de 16 Ko de Ram et d'un lecteur de cassettes intégré. Il a pour particularité d'afficher du texte et des graphiques assez grossiers : texte en 12 lignes sur 17 colonnes et graphiques en 113x77 pixels

     

    Février 1982 : Intel lance son nouveau processeur 16 bits tournant à 6 MHz : le 80286. Il comporte 134000 transistors, développe une puissance de 0.9 MIPS, est capable d'adresser 16 Mo de mémoire et est vendu 360 $.

     

    Juin 1982 : Sony présente un prototype du premier lecteur de disquettes 3"1/2.

     

    Août 1982 : Microsoft commercialise un logiciel tableur Multiplan

     

    Mars 1983 : IBM commercialise son IBM PC XT équipé d'un disque dur de 10 Mo et d'un port série pour le prix de 5000 $. Il tourne sous MS/DOS 2.0 qui amène le support des disques dur jusqu'à 10 Mo, les disquettes de 360 Ko et la notion d'arborescence de répertoires sur le disque dur ou les disquettes.

     

    Janvier 1984 : Sortie de l'Apple Macintosh. Processeur 68000 tournant à 8 MHz, de 128 Ko de Ram, 64 Ko de Rom, d'un lecteur de disquettes 3"1/2 400 Ko, d'une souris et d'un écran noir et blanc intégré 9" d'une résolution de 512x384 pixels. Il s’utilise entièrement à la souris grâce à son interface graphique.

     

    Par la suite, les évolutions se sont encore accélérées. Les débuts de l'internet grand public datent de 1991.

     

    A bientôt !


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  • Bonjour à tous !
    Je commence avec ce billet une longue série sur la Seconde Guerre Mondiale qui sera complétée ultérieurement par d'autres billets sur des points plus précis.

    Les causes de la Seconde Guerre Mondiale sont peut-être à rechercher dans le réglement de la Grande Guerre. Le Traité de Versailles n'apporte véritablement aucune solution et laisse les puissances centrales vaincues dans une situation qu'elles jugent humiliante.

    L'Empire Allemand, l'Empire Austro-hongrois alliés à l'Empire Ottoman et à la Bulgarie sont jugés responsables du confflit et largement démantelés. L'Allemagne voit le départ de Guillaume II et l'avénement de la bien fragile République de Weimar, son empire colonial est confisqué.

    L'armistice est, rappelons le, signée le 11 novembre 1918. L'Allemagne capitule alors que les combats ne se déroulent même pas sur son sol.

    Les "Quatorze Points" proposés par le président des Etats-Unis, Woodrow Wilson devaient constituer la base des accords de paix, sans diktats unilatéraux. Mais la réalité fut autre!

    La carte de l'Europe fut redessinée. Par ailleurs, l'Empire russe avait disparu en 1917 dasn une révolution. De nouveaux états furent crées, ce qui entraina des problèmes de frontières mettant en jeu des minorités ethniques.

    Les pays vainqueurs étaient la France, l'Angleterre et la Russie. Le Japon et l'Italie avaient fait partie de l'Entente et se jugèrent désavantagés par les clauses du Traité de Versailles. Ils s'estimaient en droit de recevoir bien davantage. Ce mécontentement devait porter Mussolini au pouvoir en Italie
    Le Japon, pour sa part, voulait que la toute nouvelle Société des Nations inclut une clause sur l'égalité raciale mais n'obtint pas gain de cause.

    Par la suite, en Allemagne, au cours des années 20, une bonne partie de la population nourrissait des pensées revanchardes. Le pays ne parvenait pas à rembourser les dettes de guerre que l'on exigeait de lui et la situation économique devint rapidement impossible. Ce fait devait être aggravé par la crise de 1929.

    Par ailleurs, la Grande Guerre avait creusé la pyramide des ages. Il y avait de nombreux morts et blessés et la foi dans le progrès qui jusque là avait prévalue était ébranlée.

    Dans ce contexte, un homme, Adolf Hitler, devait profiter du mécontentement national qui avait cours en Allemagne pour accéder au pouvoir.

    A bientôt !


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  • Quelques grands évènements de la dernière décennie :

    Le Bug informatique, tant annoncé, de l'an 2000 ne se produit pas
    2000, c'est aussi les Jeux Olympiques de Sydney.

    11 septembre 2001 : entrée dans l'ère du terrorisme international
    Explosion de l'usine AZF en France
    Début de la télé réalité avec "Loft Story"

    2002 : entrée en vigueur de l'euro
    21 avril 2002 : Le Pen au second tour des présidentielles.

    2003 : Début de la Guerre en Irak

    11 mars 2004 : Attentats du métro de Madrid
    Tsunami en Asie en décembre

    2005 : Emeutes des banlieues en France
    Libération de Florence Aubenas

    2006 : Exécution de Saddam Hussein
    "coup de boule" de Zidane en finale de la Coupe du Monde

    2007 : Election de Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal

    2008 : Affaire des subprimes et début de la plus grande Crise économique depuis 1929
    4 novembre 2008 : élection de Barack Obama comme 44ème président des Etats-Unis

    2009 : réelection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en Iran
    Début du mandat de Barack Obama
    La Crise économique s'étend.
    Echec du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique.

    Dix ans marqués par les questions du terrorisme, des guerres en Afghanistan et en Irak, de la Crise économique et du réchauffement climatique. Voici les enjeux du XXIème siècle !


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  • Les Guerres d'Indépendance de la Serbie - 1ère PartieAu début du XIXème, l'Empire Ottoman, qui terrorisa jadis tout l'Europe, est entré dans une phase de déclin et devient "L'Homme malade de l'Europe", dont les puissances occidentales se demandent si elles ont intérêts à le maintenir "sous perfusion" pour maintenir l'équilibre des Puissances entre elles !

    Déjà, le bel édifice du Sultan avait été ébranlé par les assauts des armées russe de Catherine II, à la fin du siècle des Lumières, puis avait du reculer face à Napoléon et sa campagne d'Egypte ! Dans les Balkans, alors sous domination de la Porte, un autre problème allait se faire jour, la montée des Nationalismes !

    En effet, dans les Balkans, en majorité slaves et orthodoxes, proches de l'Autriche, pays à majorité peuplés de paysans organisés en knez - des conseils locaux, on disposait déjà d'une petite forme d'autonomie notamment en matière religieuse. Dans ce contexte, la société serbe - qui était un pasalik (une province d'administration directe) était assez homogène ! Les fonctionnaires y étaient islamo-ottomans. Enfin, c'était une zone de combats entre la Porte et l'Autriche voisine !

    En 1791, l'Autriche signe avec le Sultan, le Traité de Sistova, qui laisse la Serbie dans l'Empire ottoman. Mais les Janissaires, ces soldats au service de la Porte, allaient compliquer la situation en faisant main-basse sur la Serbie !

    En 1796, le sultan Selim III autorise les Serbes (chrétiens) à s'armer et se constituer en milices pour contrer les Janissaires rebelles ! Le 2 février 1804, après que ces Janissaires eurent exécuté de nombreux knez en représailles, 300 de ces conseils décidèrent un soulèvement général et élirent George le Noir de la famille Petrovitch, d'origine fort modeste et qui avait combattu dans les rangs autrichiens, pour mener cette révolte contre les Janissaires ! En quelques mois, le problème que posaient ces derniers fut réglé !

    Par la suite, Georges Petrovitch et les knez, grisés par leurs victoires, vont plus loin et transforment leur combat en lutte pour l'indépendance vis-à-vis de la Porte ! Le Nationalisme Serbe était né ! En novembre 1806, ils s'emparent de Belgrade, la capitale ! C'est la Première Guerre d'Indépendance Serbe ! Une Principauté independante est alors proclamée qui se maintient jusqu'en 1812 ! A cette période, en effet, le Sultan est engagé dans des conflits contre la Russie et l'Autriche qui tentent toutes les deux de rallier les Serbes de leur côté !

    Mais il y a des dissensions entre George le Noir et les knez. En mai 1812, la Russie signe le Traité de Bucarest avec la Porte. Les Serbes devront alors accepter à nouveau des garnisons ottomanes, à la présence limitée aux grandes villes et dans des forteresses ! Les Serbes devront en outre payer un tribut au Sultan en échange d'une amnistie générale mais, lâchés par les Russes, les nationalistes sont battus par les troupes ottomanes et la répression - à l'égard des populations civiles ! - est très sévère (vendues comme esclaves !) ! En octobre 1813, George le Noir s'enfuit dans l'Empire autrichien.

    Mais de cette première phase vers l'indépendance de la Serbie, entre 1806 et 1813, on retiendra la mise en application d'un programme politique et culturel inspiré des Lumières, via les Serbes ayant été en contact avec les élites autrichiennes ! On mentionnera le seul cas de Dositej Obradovitch (1742 - 1811), intellectuel né dans le Banat, issu d'une famille d'artisans, fut d'abord moine puis étudiant dans une Université allemande avant de séjourner à Vienne de 1789 à 1806 et enfin de gagner Belgrade lorsque la ville est prise en 1806. Il a toujours milité pour un soulèvement des Serbes "ottomans" Par la suite, il devient précepteur des enfants de Georges Petrovitch et meurt avant l'échec de cette première expérience d'indépendance ! Il est considéré comme un des pères de la littérature serbe et va réformer grandement la langue serbe ! Il rêve à une grande union des Serbes de l'Europe du Sud-Est !

    Mais l'Histoire ne s'arrête pas là et un deuxième soulèvement national des Serbes va avoir lieu dès 1815 - 1816 ! Mais ce sera pour un prochaine article !

    A bientôt !


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