• Gulliveriana - Milo Manara

    Milo Manara est véritablement le pape de l'érotisme en BD. De son trait assuré, il revisite dans la BD Gulliveriana les Voyages de Gulliver, conte du XVIIIème siècle de Jonathan Swift qui parle d'utopies et célèbre pour son Royaume de Lilliput ! Mais le récit de Swift nous fait visiter d'autres lieux improbables : pays des géants, pays des chevaux qui parlent, île volante,...

    Manara reprends ici une bonne partie de ces éléments mais a remplacé le solide gaillard navigateur par une jeune donzelle aux formes affriolantes et qui, allez-savoir pourquoi, se retrouve les trois quarts du temps en tenue d'Eve ! Ces contes de Gulliveriana là ne sont pas réservés aux enfants sages !

    Notre conte philosophique, "voluptueusement revisité", commence avec Gulliveriana qui bronze sur une plage de sable fin ! Elle décide bien vite d'aller se baigner et d'ôter son maillot de bain pour profiter du beau soleil ! Mais elle se retrouve sur un bateau abandonné qui se révèle un bateau pirate qui semble dater de l'époque de Swift et qui arbore l'Union Jack.Là elle trouve aussi un tricorne et un livre qui n'est autre que l'ouvrage Les Voyages de Gulliver de Swift dont elle entame la lecture. Dès lors on peut se demander si la suite est réalité ou rêveries ?

    Notre héroïne va donc dériver et aborder en tout premier les rivages de Lilliput où elle se fera saucissonner, emmailloter par une armée de "nains monarchiques". Le roi de ce pays voit bien l'avantage qu'il peut tirer d'un tel trophée et fait défiler ses armées sous les jambes - et accessoirement les parties intimes ! -  de la belle ! Puis la jeune femme mets en déroute une flotte d'envahisseurs pirates et sauve la reine de l'incendie de son palais... en urinant sur elle ! Lassé devant tant d'ingratitude, notre héroïne reprends le large !

    Elle aboutira ensuite sur une ïle de géants et se retrouvera dans la situation inverse à la précédente mais à nouveau bête curieuse ! Puis, elle découvre l'île aux chevaux qui parlent mais des chevaux un peu fripons ! Enfin, les femmes de l'Île volante, "abandonnées" par leurs savants de compagnons trop occupés par les sciences, la font monter dans leur citadelle aérienne par une échelle de cordes. Là encore, Gulliveriana a une nouvelle déconvenue lorsqu'elle découvre que ces femmes sont d'authentiques perverses qui s'adonnent aux jeux de Lesbos et au sado-masochisme !

    A la fin, notre héroïne comprends que ses "ennuis" sont advenus dès qu'elle a enfilé le tricorne et dès lors qu'elle le retire les choses reviennent à la normal et elle redécouvre son "chez-elle" !

    Un bon récit, une adaptation fidèle avec des libertés dans la forme mais pas dans le fond ! Le graphisme de Manara est toujours au top, évidemment pour les représentations du corps féminin (un peu moins pour les gros plans des visages de femmes je trouve, qui font un peu trop "asiatique" !) mais aussi pour les décors, les architectures, etc,... C'est comme toujours grandiose ! Bref j'adore !

    J'ai eu l'occasion de lire ce récit dans sa version en anglais dont le titre de Gulliveriana devient Gullivera ! Si je ne dis pas de bêtises, ce récit est paru en 2007, chez Les Humanoïdes Associés,  et j'avais eu l'occasion alors de le lire en prépublication dans les fascicules de la collection "Figurines Manara" !

    Un mythe littéraire classique revisité en somme, un peu à la façon de Pinocchio avec la BD Pinocchia de Gibrat et Leroi dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler ici !

    A bientôt !

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